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CH-1567 Delley 021 / 947 41 00 [email protected] Postfach 87 CH-7304 Maienfeld 081 / 322 70 69 [email protected] Hanspeter LANG, directeur de Prière pour la Suisse Chers intercesseurs, Nous sommes ici réunis en tant que représentants de l’église de Jésus-Christ, afin de prier pour notre nation et nous tenir sur la brèche contre les violations des lois et des commandements de Dieu. Par le biais d’Israël, Dieu a démontré à toutes les nations quelles seront les conséquences de l’obéissance ou de la désobéissance à ses lois et à ses commandements. Les fruits de nos actions suscitent la bénédiction ou la malédiction de Dieu. En tant que messagers du Royaume de Dieu nous sommes appelés à être le sel de la terre et la lumière du monde. L’église de Jésus-Christ est la voix de Dieu dans ce monde. C’est la mission de l’Eglise du Nouveau Testament, connectée à Israël, le peuple de Dieu, qui est le message de cette Journée Nationale de Prière. Dieu a fait d’Israël son héritage et a mandaté ce peuple pour être un Royaume de prêtres et un peuple saint. Par le plan divin, c’est à Jérusalem, sur le fondement du peuple juif et avec la manière hébraïque de penser et d’agir, que l’Église a été fondée par la venue du Saint-Esprit. La foi de l’église messianique, fondée sur la rencontre avec le Dieu vivant à travers le Saint-Esprit, s’est révélée par la confiance, l’obéissance et les œuvres dans ce monde. La pensée hébraïque ne connaissait pas de séparation entre la vie dans le Royaume de Dieu et la vie dans le monde. Les juifs messianiques vivaient au sein de leurs communautés dans la prière et la lecture de la parole de la Thora et des prophètes. Leur vie au quotidien révélait aux gens de ce monde leur foi à travers un évangile vécu en parole et en actes. Ce Royaume céleste s’était répandu selon la volonté de son Roi, Jésus-Christ, déjà au Ier siècle et par ses témoins, dans tout l’Empire romain. Nous, chrétiens non-juifs, étions reçus par les Juifs messianiques dans la nouvelle alliance, conclue par Jésus en tant qu’intermédiaire entre Dieu et son peuple Israël, pour être prêtres, cohéritiers et témoins de son Royaume. A cause du nombre croissant des chrétiens non-juifs, qui étaient imprégnés de la pensée philosophique grecque de la raison, les pères de l’Église ont commencé dès le IIème siècle à dissoudre l’unité entre l’Ancien et le Nouveau Testament. Ils ont transféré les promesses adressées à Israël vers l’Église. Ce développement a conduit à ce que les juifs soient condamnés par les pères de l’Eglise en tant que tueurs de Dieu et idolâtres, et que la signification éternelle d’Israël soit échangée contre une théologie du remplacement de l’église. A cause de l’aveuglement de l’Église devant les promesses de Dieu envers tout Israël, le critère de Dieu pour la bénédiction ou la malédiction manquait désormais pour les peuples. Quand l’empereur romain Constantin, qui vénérait le dieu du soleil Mithras, constata au IIIème siècle qu’il lui était impossible de vaincre les chrétiens par le pouvoir, il décida de rechercher l’unité de son empire divisé au moyen du christianisme. Il garantissait la liberté de religion aux chrétiens et déclara que le christianisme était la religion d’état. Il ferma les temples païens et construisit des églises représentatives sur le modèle du théâtre romain (avec des acteurs et des spectateurs). Au concile de Nicée (325 après JC) l’Empereur Constantin définit, conjointement avec les supérieurs de l’Église, quelles seraient les tâches de l’Église au sein de l’Empire. L’Église fut investie du pouvoir temporel et perdit ainsi de sa puissance divine. En déterminant les structures de l’autorité ecclésiastique (l’empereur en tant que Pontifex Maximus, patriarches, évêques, prêtres, diacres, laïques), il régla les degrés d’autorité pour la distribution des sacrements et de la communion. La communauté de disciples crée par Jésus, fût alors remplacée par l’institution de l’Église, crée par l’Empereur et les autorités ecclésiastiques supérieures. message de hanspeter lang jnp-15 v2.docx Page 1/3 Témoignage de Bronislaw ERLICH à la JNP-15 Comme Abram et Saraï avaient conçu Ismaël, par le biais de la servante Agar, qui a pourtant aussi été béni, bien qu’il ne fût pas l’héritier prévu par Dieu, ainsi en est-il de l’Église, créée par des hommes et séparée de ses racines juives, tout comme Ismaël. Les répercussions de la pensée grecque, désormais déterminante dans la chrétienté, séparaient le monde matériel crée du monde spirituel. La vie dans l’Église était celle du ministère spirituel, sous la direction du responsable ordonné. Le reste de la semaine devenait le ministère ordinaire des laïques. Par manque de connaissance de la pensée et de la culture hébraïque, une théologie philosophique s’est alors développée sans aucune connexion avec les racines juives. Influencée par l’esprit de l’époque moderne, c’est aujourd’hui la logique, l’intelligence et la raison qui dominent la vie de notre Église. Si la Parole de Dieu ne coule plus en vérité, la fatigue spirituelle grandit, ainsi que la superficialité et l’égocentrisme. Des activités chrétiennes, des offres et des modes remplacent alors l’obéissance envers la Parole de Dieu. La distance qui a été prise d’avec le peuple de Dieu a ouvert la porte à l’antisémitisme. Il a été semé par l’Église, avec des conséquences fatales pour les Juifs. Dans les conciles du premier millénaire, les empereurs et les papes ont promulgués des édits, qui remplaçaient le Sabbat par le dimanche et Pessach par Pâques. Les mariages mixtes et la convivialité autour d’une table entre les chrétiens et Juifs étaient interdits. Les chrétiens qui observaient le Sabbat étaient tués. Les baptêmes forcés de Juifs ont été remplacés par des expropriations, la persécution et des assassinats. Les tragédies de plusieurs pogroms anti-juifs se sont passées au cours des siècles notamment pour cette raison. Depuis la papauté avec l’Église Catholique jusqu’au réformateur Martin Luther et encore avec l’église allemande officielle tout au long de la période nazie. L’Église s’est non seulement ralliée au camp des ennemis de Dieu, mais elle est devenue elle-même un ennemi acharné des Juifs, des Saintes Écriture et du Royaume de JAHWE. Malgré cela nous croyons aujourd’hui, que le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob s’est révélé au monde à travers cette église déchue qui s’est distancée de ses racines juives. La question se pose donc : Reconnaissons-nous dans l’Église d’aujourd’hui la communauté des croyants prévue par Jésus-Christ et construite par Pierre et les apôtres ? Ne sommes-nous pas aujourd’hui grandement en danger, en tant qu’Église, de n’être qu’une simple copie au lieu d’être une alternative au monde ? Si nous réalisons que l’état d’une nation est le reflet de l’Église, nous ne pouvons plus nous taire. Dietrich Bonhoeffer a dit en 1934 lorsque l’Église allemande s’est tournée vers Hitler et le nazisme : « Si l’on monte dans le mauvais train, il ne sert à rien de marcher dans le couloir à contre-sens de la marche du train. » Qu’est-ce que cela signifie pour nous aujourd’hui ? S’agit-il de reprendre les fêtes et lois juives ou de nous battre contre l’institution de l’Église Constantinienne ? Dieu nous donne la réponse, qu’Israël a aussi déjà entendue : « Si mon peuple, celui qui porte mon nom, s’humilie, prie et me cherche et s’il renonce à ses mauvaises voies, je l’écouterai du haut du ciel, je lui pardonnerai son péché et je guérirai son pays. » (2 Chronique 7,14) Page 2/3 Témoignage de Bronislaw ERLICH à la JNP-15 Ce pas d’obéissance a été entrepris, il y a un an, par 120 chrétiens sur la colline dans l’église de Hallau. Face à la grande détresse de la destruction de leur vendange par la drosophile du cerisier, ils se sont tenus sur la brèche pour leurs péchés et ceux de notre nation. Moïse disait déjà au peuple d’Israël, qu’en cas de désobéissance, même les fruits de la vigne ne pourraient pas être vendangés, parce qu’ils seraient mangés par des vers. Dieu a exaucé les prières de nos frères et sœurs et cette nuit-là à Hallau, un gel a détruit tous les œufs des drosophiles du cerisier. Le Tagesanzeiger l’a même rapporté dans un article du 11 octobre 2014. Jésus est le cep, et nous, son Église, en sommes les sarments. Avec l’exemple de Hallau, le Seigneur veut nous ouvrir les yeux sur les puissances destructrices dans nos communautés. Dieu a seulement de bonnes pensées envers nous. Même si nous sommes infidèles, il reste fidèle, il ne peut pas être autrement. Même si, sans le savoir, nous sommes sur le mauvais chemin depuis 1700 ans, il nous appelle, JE SUIS le chemin et la vérité. Si à nouveau, comme selon la pensée hébraïque, nous appliquons la Parole de Dieu au quotidien et osons faire des pas sur l’eau par la foi et dans la prière, l’Église redeviendra le refuge de Dieu pour tous ceux qui cherchent une issue à leur manque de sens et d’orientation. L’église chrétienne brillera puissamment au milieu des ténèbres. A travers la prière et une doctrine véritable, la communauté des disciples de Jésus apportera le parfum du Royaume céleste dans ce monde. Page 3/3