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ETUDE HYDRO-AGRICOLE DU BASSIN DU PLEUVE SENEGAL RAP 65/061 LE DESSALMIENT DES TERRES SALEES DU DELTA DU PLEUVE SENEGAL BILAN DES TROIS ANNEES D»EXPERIMENTATIONS (1970 - 1973) ET PERSPECTIVES H. MUTSAARS T kacteEaiöIogue ILlC IIB2AHT S3 - 73.01 7 \e tetherlands J. VAN DER VELDEN Expert Associé en Drainage Juin 1973 ! i/'ISRIC LIBRARY ETUDE HYDRO-AGRICOLE DU BASSIN DU PLEUVE SENEGAL i RAP 65/061 it LE DESSALMENT DES TERRES SALEES DU DELTA DU PLEUVE SENEGAL BILAN DES TBOIS'ANHEES D'EXPEHIMENTATiqNS. ( 1 9 7 0 ; - 1973)' i ... . ---ET PERSPECTIVES^"*'- ' Scanned from original by ISRIC - World Soil Information, as ICSU World Data Centre for Soils. The purpose is to make a safe depository for endangered documents and to make the accrued information available for consultation, following Fair Use Guidelines. Every effort is taken to respect Copyright of the materials within the archives where the/identification of the Copyright holder is clear and, where feasible, to contact the originators. For questions please contact [email protected] indicating the item reference number concerned. ] | j ' ; J. VAN DER VELDEN Expert Associé en Drainage 1 . MUTSAARS Agro-Pédologue Juin 1973 "Le présent rapport n'a pas encore été approuvé par 1*Organisation des Nations-Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture qui ne partage done pas nécessaireraent les opinions qui y sont exprimées"• 3fV> REMERCIÉMENTS .. JU . n Nous tenons a remercier Monsieur P.J» DIELEMAN, Consultant v1-:" Til. en matierè de drainage, qui nous a conseillé tout au long de notre experimentation» NOB remerciéments vont égalemeht aux agents de la SAED, dont nous avons apprecié ia1 collaboration, et a celui de l'IRAT, qui nous a conseillé en matière rizicole» hr LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS B.P. : Before présent, avant 1950. B.R.G.M. : Bureau de Recherches Géologiques et Kinières. CE5, CË-jo» 0E S : Conductivité électriqne de l'extrait sol/eau 1/5, de l'extrait l/lO, et de l'extrait de pate saturée. O.E.C. : Capacité d'échange cationique. en méq. par 1.00 gr. de terre sèche. D : Déblai en m3. E.S.P. : Echangeable - Sodium - Pourcentage* Le pourcentage de sodium echangeable est égal au rapport Na/T. H.S. : Humidité a. saturation. I.G.N. : Institut Géographique national, cote IGN est rapporté' au zéro rnoyen de la raer. I.R.A.T» : Institut de Recherche Agronomique Tropical et des cultures vivrières • O.H.V.S. : Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Senegal* P.V.C. : Chlorure de polyvinyl. R : Remblai. S.A.E.D. : Société d'Arnénagement et d'Exploitation des Terras , du Delta. T.N. : Terrain Naturel. *»* TABLES DES MATIEHBS Pages SYNTHESE, CONCLUSIONS ET RECOMHANDATIONS 1 - Introduction 1 2 - Conditions du milieu 2 3 — Schema des experimentations 4 4 - Résultats obtenus 5 5 - Culture pendant et après mise en valeur 11 6 - Aspects économiques d'un aménagemcnt avec drainage 12 7 — Recommandations 13 Chapitre 1 > COKDrPIOHS DU MILIEU 1.1» Situation géographique " 15 1.2. Climat , 1 5 1.3» Gféomorphologie 17 1.4. Hydrogéologie 18- 1.5. Hydrologie 19 1.6. Sols 20 1.7» Agriculture dans le Delta •-/ 23 1.8. Population 25 Chapitre'2 - SCHSHA DES EXPERBIENTATIONS 2.1. Description du easier experimental 26 2.2. Observations et mesures 28 ' 2»3.'Traitements particuliers 31 Chapitre 3 - LESSIVAGE PES SELS SOLUBLES - RESALIHISATION 3«1. Lessivage pendant la période de recuperation 32 3»2« Lessivage requis pour prévenir la resalinisation 34 3»3» Déplacement des ions solubles 34 3»4» Resalinisation - Equilibre de la balance du sel 38 11 Chap it re 4 - TECHNIQUES EXPERH1ENTEES POUR MELIORER L» INFILTRATION 4*1« Irrigation a l'eau saumcttre 40 4»2» Amendement avec du gypse ,41 4*3» Chaux et coquillages hroyés 44 > 4 «4» Travail du sol 45 Chap it re 5 - DRAINAGE! 5.1. Les modalités de dessaleraent par drainage 47 5»2o Caractéristiques physiques du sol 48 5.2.1» Le mouvement de l'eau dans Ie sol 49 5.2.2. L'infiltration 51 5.2.3» La percolation > 52 5»2.4» La perméabilité et la transmissivité * 53 5»3» Les normes de drainage 55 5»3«1» Période de dessaleraent - Riziculture 55 5«3.2. Période après dessaleraent - Diversification 56 5»3»3» La nappe phrëatique 56 .' 5«3.4» Profondeur et écartement des drains 5«4» Les systèmes de drainage 57 ' '58 / 5»4«1. Réseau avec drains ouverts 5»4.2« Système simple avec drains enterrés 5.4.3» Système complexe avec drains enterrés Chapitre 6 - CULTURE 58 ' 59 ' 59 ' 6.1. 'Le riz comme culture deraiseen valour 62 6.2» Cultures de diversification a Boundoum-Ouest 63 6.3» Cultures possibles après dessaleraent 64 6.4. Recommandations pour la culture en sols salés 64 Ill Chapitre 7 - APPLICATIONS DANS LE DELTA 7«1» 7*2» • 7o» 7»4i Etudes existantes Etudes effectuées dans le cadre du Projet Etudes supplémentaires requises Directives provisoires pour le drainage dans le Delta 66 66 68 68 Chapitre 8 - ECONOMIE DBS AMSNAGSnENTS Annexe Annexe 8.1. Les dépehses JO 8.2. Les revenus 71 8.3» Taux de rendement interne et revenu par ha 72 I - LES SOLS 1 - Classification des.sols de cuvette du Delta 1-1 2 - Inventaire planimétrique dos sols de cuvette 1-7 II - LES ANALYSES 1 - Methodes 2 - Résultats ' II - 1 ', / II - 3 Annexe III - RIZICULTURE - SALDJITE - DRAINAGE 1 - Influence du sel sur lo développement du riz III - 1 2 - Modes de semis III - 5 3 - Epandage d'engrais ' 4"— Toxicités - Maladies physiologiques •i» III - 8 III — 9 IV Annexe IV - ETUDE DE LA SALINITE ET LA TRANSMISSIVITE DANS LA CUVETTE DE BOUNDOUH-NORD 1 - M o d e opératoire des mesures 2 - Mesures de perméabilité IV , 3 - Ré suit at s Annexe V - ECONOMIE - IV IV V % Prais fixes de l'aménagement Partie I V Partie,11 : Prais variables Partie III : Systèrne d*irrigation sans drainage ' V V Partie V IV : Le role des paysans •»* i SYNTHESE, CONCLUSIONS' ET EECOKKANDATIONS 1 - Introduction Le delta du Senegal couvre environ 370.000 ha parmi lesquels 145.000 ha en Mauritanië et 225*000 ha au Senegal. Affecté par le sel dans sa presque totalité, on y distingue deux grandes unites géomorphologiques : des zones basees, les cuvettes, et des parties plus élevées, constituant le fluviodeltaïque. En raison de son hétérogénéité au point de vue sol,, . sa forte salure et sa cote topographique, cette formation n'a pas été retenue pour la culture. En revanche, les cuvettes sont plus appropriées pour une culture irriguée, l'eau étant disponible en abondance pendant la période de crue du fleüve Senegal. 60.000 ha environ sont couverts par ces zones basses» La Société d'Aménagement et d'Exploitation des terres du Delta (SAED) a été fondée en i960 pour la mise en valeur pour la riziculture de 30.000 ha ccté Senegal. Dès 19Ó4» l'aménagement des premières cuvettes a démarré parallèlement a la construction de la' grande digue périphérique. L'irrigation se fait par submersion contrSlée ; ce mode d'irrigation implique un aménagement secondaire sommaire, divisant la cuvette selon- des isohypses, différent de 0,25 m (p.e. 0,50-0,75-1»00 ra IGN...) en 3 ou 4 grandes unites topographiques (5O-4OÓ ha), avec uné'vanne d'adduction d'eau par unite | chaque unite est équipée d'un canal longeant la limite inférieure de 1*unité et endigué vers le bas ; lors de 1 * irrigation, il déborde vers le haut. t Les diverses études pédologiques des cuvettes avaient fait apparaltre le danger de la presence du sel. Les résultats obtenus dans les 10.000 ha déja aménagés ont accentué ce problème, d'une part par la •. •/... - 2 - méconnaissance du problème et d'autre part par la ndturtï des aménagements. En effet, a cSté des zones déja affectées par Ie sal, il y a les autres, peu ou pas salées qui, par la pratique d'une irrigation intensive sans drainage naturel ou artificiel, se saleront au cours des années. En 1969> la SAED a aménagé un easier experimental de TOO ha pour 1'étude du dessalement dans la cuvette tres salée da Boundoum-Ouest, ou un aménagement secondaire n'avait donné aucune récolte (19^9)• Elle s'est adressée au Projet Hydro-agricole de la FAO - qui oeuvre dans Ie cadre de l'OMVS aux études sur Ie developpement de la vallée du Senegal - pour rnener les études et assurer la gestion du easier experimental, Cette experimentation avait pour but de tester les possibilités de dessalement par drainage profond dans des zones ou la couche argileus® de surface n'excède pas 1,0 ra» Dans Ie Delta, une telle situation se retrouve sur 20 a 30.000 ha, 2 -- Conditions du milieu Climat : Ie climat est du type semi-aride, c&ractérisé par une. longue saison sèche de mi-octobre a fin juin et une sa^son des pluies. La precipitation annuelle moyenne a Saint-Louis est de 35$ mm avec un maximum au mois d'aoüt. L'évapotranspiration est de 1.700 mm/ajj, la plus accentuée pendant les mois de mai et juin. Géomorphologfre : Ie facies actuel du Delta "estondé" est formé principalement par des levées et des zones basses, les cuvettes de décantation. Les levées ont été formées après la dernière transgression marine (+ 5»000 B.P,) appéiées pour cela "post-nouakchottienneE". Les zones basses ou cuvettes sont encojra alluvionnées chaque année par Ie depot des elements - 3 - fins en suspension dans l'eau de crue du fleuve. La cote des cuvettes est de 0,50 a 1,50 m IGN, les levées deA^2,50 m IGN„. Hydrologie : une nappe phréatique plus ou moins salée (de 10 a 100 g/l) est présente üniformément dans Ie Delta. Un drainage naturel ou une influence de l'eau de crue sur cette nappe sont pratiquernent inexistants. Son régime est conditionné par la submersion et la pluie ainsi que par 1'evaporation» Son niveau fluctue entre 0 et 2,5 ni — ÏN, L*irrigation est faite par l'eau de crue qui est disponible en abondance a partir du 15 aoüt environ jusqu'a la fin de l'année, a, une cote permettant une irrigation, gravitaire de la majorité des cuvettes. Des stations de pompage ont été néanmoins installées pour corriger les crues faibles ou tardives. L'eau devient saumatre dans Ie courant de mars, par remontée d'une langue salée dans Ie fleuve. La construction probable de barrages (Delta, Manantali) pajrmettra une disponibilité permanente d'eau de bonne qualité (C-j S^) faiblement minéralisée (60 mg/l). Sols» , /.' On distingue : '. sols des levées ; extrêmement salés, hétérogènes, stratifies, peu perméables, de recuperation difficile. . sols des cuvettes ; hydromorphes ou halomorphes, argiieux (4O-65 fo) en surfaoe, souvent (50 f?) une couche sableuse a faible profondeur (^1 m ) . \*' i - 4• - A Boundoum-Ouest, les sols sont tres sales, 40 a 50 millimhos dans l'extrait de pSte saturée. Il s'agit de sols sulfates a sulfates acides. La valeur de l'ESP estrv-25» La couche argileuse (40-50 % d'argile) de surface est peu épaisse, de 30 a 50 cm. En~dessous, une mince couche de sable fin (^vÖ.40 m ) , surmontant un horizon tres stratifié de sable limoneux avec petits bancs limoneux ; vers 1,50-2,00 m, une vase limonosableuse grise ; la phase fluente. 3 - Schema des experimentations Sur une superficie Aeri. 80 ha, différents écartements et profondeurs de drains enterrés et ouverts ont été expérimentés. • ••!• « i n écartement type de drain profondeur 200 m ouverts 1,50 m II 100 m ouvert s 1,50 m III 100 m ouvert s 1,00 m s' 33 m ouverts 1,50 m G 50 m enterrés 1,20 m Parcelles IV de 1 a 8 75 m enterrés 1,80 m 100 m enterrés 1,80 m n° des parcelles Parcelles I Parcelle IV de 9 a 11 Par ailleurs, des amendements ont été testes, principalement Ie gypse (0/4/8/12/16/20/25/4O t/ha), qui est produit au Senegal, mais également la chaux (6st/ha) et des coquillages broyés. - 5- .. Le labour profond, suivi ou non d'un passage au chissel, l'enfouissement de chaume de riz, le drainage par charrue-taupe et le lessivage superficiel des s Is par billonnage de la surface ont été introduits dans le schema d'experimentation. Un grand nor.ibre de mesures qualitatives et quantitatives ont été faites sur l'eau dans la parcelle, l'eau de drainage, et sur le sol f pour permettre le suivi de 1'experimentation, ces mesures, surtout sur la salinité et les debits, étaient répétées tous les 10 a 15 jours. Le laboratoire de Richard-Toll absorbait toutes les analyses courantes, tandis que les analyses plus délicates sur le sol étaient exécutées par le B.H.G.M. a Dakar, et le laboratoire des sols de l'Uhiversité de Louvain. 4 ~ Résultats obtenus 4*1. Lessivage des sels solubles s • Dans les conditions du Delta, oü il.-'n'y a aucun drainage naturel et oü la nappe est a faible profondeur, ce lessivage doit se faire par un réseau de drainage profond artificiel. Le schema de principe du dessalement , est ïe suivant t irrigation de la parcelle avec de l'eau douce, infiltration et percolation de cette eau avec mise en solution des sels solubles, evacuation de cette eau salêe par le réseau de drainage* üne courbe de lessivage a été dresséé pour le easier experimental, afin d'estimer 1e dessalement obtenu en.'fonction de l'eau percolée» Il s'avère selon cette courbe qu'après avoir fait percoler 400 mm, sans interruption de .plus de 50 jours, on arrive a un dessalement de 90 % par rapport a la salinité initiale dans l'argile de surface et 80 'fo sur tout - 6 - Ie profil jusqu'a 1 m. Avec une percolation de 600 mm, un dessalement de 95 a 91 $_est obtenu sur les 2 profils envisages. Pour maintenir la balance du sel dans l'état oü elle a été rendue après 3 saisons d'irrigation, il faut un minimum•de percolation, car l'eau d'irrigation, quoique de "bonne qualité, apporte avec chaque dose un peu de selo Ce minimum a été calculé a 0,5 mm/j environ. 4»2. Re sa1ini sat ion Une courbe a été dressée pour estimer la vitesse de . ••resalement du profil a partir du stock de sel présent dans Ie sous-sol, afin de tenir compte des conditions actuelles du Delta avec une seule saiscn de. culture par an. Il en ressort qu'en 10 jours, il y a 1 fo de . resalement de la . coucïie de surface (0,30-0,40 m) par rapport a la couche sous-jacente. Un exemple, si en fin de saison d'irrigation un dessalement de 900/3000 micromhos (CE5 (0-4Ö)/CBt (4O-IOO) est obtenu, 100 jours après la mise a sec, ce rapport aura une valeur augments e de 10 fo cfest-a-dire 1.200 micromhos dans la couche superficielle. Des techniques culturales, telles que mulching et offset, peuvent diminuer 1'importance de 1'evaporation, done Ie ressalement» s/ Dans les terres du Delta, la pratique intensive de 1'irrigation, sans drainage, amène fatalement une augmentation de la concentration en sel du sol. Un calcul simple permet d'estimer a 10-12 années avec une culture/an le temps qu'il faut pour amener un sól non sale a une concentration oü le rendement en riz chute de 50 f» (CEc^ 1*000 icromhos). Tot ou tard, un réseau de drainage devra être installé ; économiquement, il vaut toujours mieuirle plus tard possible. - 7 - 4»3» Mesures améliorantes pour . 1 ' i n f i l t r a t i o n Qypse Le gypse, présent au Senegal en quantité importante comme sousproduit des phosphates, a été utilise a grande échelle et a différentes doses sur Ie easier experimental (0/4/8/12/16/20/25/4O t/ha). Son action sur la percolation est évidente et en relation avec l'importance de la dose. Le dessalement, corollaire de la percolation, est done amélioré. On observe, après 3 saisons d'irrigation dans les parcelles amendées,un dessalement complet du profil sur 1,0 m. L'explipation chimique de 1'action du gypse sur le remplacement du sodium, cation nefaste pour la structure du sol lorsqu'il est fixé au complexe absorbant, n'est pas concordante pour toutes les doses appliquées. Une action de remplacement minimum du gypse correspondant a 4 t/ha a néanmoins pu être mise en evidence dans toutes les parcelles amendées» L'emploi du gypse sera done subordonné a un planning de mise en valeur et de diversification des cultures. Pour une double culture annuelle de riz, 1'application du gypse n'est pas strictement nécessaire ; avec une seule culture par an, une dose de 4 a 5 t/ha est tres recomrnandable pour accélérer le dessalement et éviter ainsi le . resalement pendant la longue période sèche. Pour la diversification, un investissement supplementaire de 20.000 F CFA/ha est largement payant (prix d'une tonne : 3»500 F GFA a j.0.000 F CEA, rendu Delta). Hf ~ 8 - Des essais a petite échelle ont été installés avec de la chaux a raison de 6 t/ha. A part un effet marqué sur Ie pH (+ 1-1,5 unité), eet amendement ne paraït pas etre adapté aux sols lourds et argileux du Delta. Les coquillages broyés ont eu surtout une action physique en amélicrant 1'infiltration (de 2 a 3 fois). Leur prix.de revient est élevé. Eau saumStre Son utilisation améliore 1'infiltration dans des proportions importantes, ceci dü a la charge en electrolyte de l'eau (5 a TO millimhos) qui maintient l'argile a. l'état flocculé« En pratique, cette technique pourrait être interessante pour un premier dessalement des cuvettes tres salées telles que Djpudj, Djeuss amont, Kassack nord, Boundoum nord (partim).'Il faudrait créer un réservoir, p.e. Gorom aval, et installer un réseau de -drainage adéquat. Il serait cependant utile d'experiment er a 1*échelle de plusieurs parceïles 1'effet a longue durée de cette eau saumettre, spécialernent en comparaison économique avec 1'application du gypse. Travail du sol Des labours profonds suivis de passes au chissel n'ont pas donné de résultats favorables sur Ie dessalement. L'enfouissement de la paille par contre, améliorant la structure, serait un t'raitement a, retenir. 4«4. Drainage Les moyens pour évacuer Ie sel du sol sont multiples ; lessivage de surface, drainage taupe et drainage profond. Les deux premières methodes ont été experimentées sur une surface réduite (1 ha) et pendant une saison _9- seulement ; elles se sont avérées inefficaces et difficiles a réaliser» Le drainage profond a été teste a grande échelle (80 ha). Dans le cadre du dessalement par drainage profond, les problèmes caractéristiques- du Delta, lies a sa formation géologique, sont ; la couche argileuse (cuvette) avec une structure médiocre reposant sur une couche sableuse a limoneuse-sableuse et, en-dessous, une zone tres stratifiée a base de limon sableux dans laquelle le pourcentage de lirnon augmente avec la profondeur. La vitesse d'infiltration initiale (période d'imbibition) dans le sol est tres élevée (50 a. 100 mm/jour), Après cette période, la vitesse d'infiltration diminue jusqu'a une valeur de 0,5 a, 1 mm/jour. La charge solide importante de l'eau d'irrigation (7 g/l) composée d'éléments fins d'argile et de limon ainsi que la mauvaise structtire de la couche argileuse, probablement due a une valeur élevée de l'ESP (^ 20 cp), provoquent cette baisse d'infiltration, ün amendement avec du gypse améliore fortement cette structure et done 1'infiltration. La percolation, qui met én oeuvre la partie de l'eau infiltrée s'éceulant vers la nappe, dépend également de la structure de la couche argileuse', mais aussi des couches sous-jacentes. On a observe une diminution de la percolation au cours de la riziculture, due a la formation d'un colmatage par illuviation au toit de la couche sableuse. Une percolation uniforme nécessaire a un bon dessalement est réalisée quand la nappe phréatique n'est pas horizontale. Dans les conditions de Boundoum-Ouest, ceci était realise a, cause de la valeur peu élevée de la vitesse d'infiltration 5 une zone non saturée était présente entre l'eau de submersion et le niveau phréatique. - 10 - Les mesures de la perméabilité (k » 0,5—2fO m/j) de la couche drainante et de son épaisseur (D = 0,5 a 2 m) démontrent que sa transmiesivité (kJD) est réduite. "L'intensité" de drainage est dépendante d'une part des caractéristiques physiques du sol et d'autre part du type de culture a appiiquer, tandis que la salinité et l'efficacité d'irrigation joue également un role. Pendant la période de dessalement, il faut un minimum de 400 mm pour obtenir un résultat valable (vide supra). Pour ce faire, une submersion .continue, pendant plusieurs mois est requise, impliquant la riziculture comme scule culture possible. Une fois les terres dessalëes, mie certaine percolation (rv0,5 rnm/j) doit être entretenue pour maintenir le sol dans cet état. La profondeur des drains est déterminée d'on coté par la stratification de la couche entre 1 et 2 m -TN et d'autre part par les exigences .des végétaux. Pour les conditions de Boundoum-Ouest, la profondeur de 1,60 m -TN paraït être appliquable pour la culture du riz aussi bien que po.ur d'autres végétaux. y' L'écartement des drains dépend du débit nécessaire au dessalement. Une fois le sol dessalé, les exigences de débit seront moindres si l'on maintient la riziculture. Dependant, pour une autre culture, impliquant une irrigation intermittente, 1e débit qu'on obtiendra dans les drains sera plus élevé que pour la riziculture, ceci a. cause de 1*infiltration initiale élevée (imbibition) et de l'efficacité d'irrigation qui provoque une percolation plus élevée que nécessaire pour la plante. Ce débit pourra être évacué par le réseau existant, ou un drain intercalaire devra être posé, si la transmissivité du sol est mauvaise» - 11 - Pour Boundoum-Ouest, oü la transmissivité varie entre 0,5 et 1,5 m2/j et k entre 0,5 et 2,0 m/j, un écartement de 75 a 200 m est suffisant pour dessaler et ensuite maintenir l'équilibre du sel dans le sol. Différents sj-stèmes de drainage profond (ouverts et enterrés) sont testes. Vu l'instabilité du sous-sol, les drains enterrés sont préférables. Le systèrne avec drains enterrés, qui s'écoulent par un puits de regard et un collecteur ferme dans un bassin, d'oü l'eau de drainage est pompée dans un réseau de vidange peu profond, est le mieux adapté aux conditions du Delta. 5 - Culture pendant et après mise en valeur Le processus de dessalement implique une submersion continue, incompatible avec une autre culture que le riz. Celui-ci peut être semé des la première saison de recuperation j une pré-irrigation de 15 jours a, 3 semaines est suffisante pour déprimer la forte salinité de surface a. faible profondeur. On sème dans la parcelle en boue, de preference en prégermé, le stade de germination étant peu sensible au sel. Pour éviter la..;rosalinisation,' une irrigation immediate doit suivre le semis. Une mise a sec peut être effectuée après tallage, d'une durée de 6 a 7 jours, pour améliorer la vitesse d'infiltration. Pour la première campagne et jusqu'a obtention d'un dessalement sur 50 a 60 cm, une variété rustique est recommandée (D 52 -, 37, SPt 26B). Dès la première année, des rendements de 3 t/ha doivent être obtenus, qui iraient en augmentant avec le dessalement. Une fois le dessalement acquis sur 1 mètre, des cultures de diversification avec irrigation intermittente sont possibles j 1*experience a prouvé qu'avec une culture de tomates sur billons, des rendements tres corrects sont obtenus, a condition de maintenir un minimum de percolation. - 12 - 6 - Aspects économiques d'un aménagement avec drainage Les frais d'investissement ont été calculés poiir les différents systèmes de drainage (drains ouverts, drains enterrés avec émissaire ouvert ou collecteur ferme)» Quand le sol est salé et qu'un drainage est indispensable dans l'immédiat, un aménagament avec drains ouverts est plus ener qu'avec drains enterrés (resp. 46O.OOO F CFA/ha et 350.000 F CFA/ha, dont resp. environ 200.000 et 100.000 F CFA/ha pour le drainage), alors que les differences de prix entre les deux systèmes enterrés sont négligeables. Si un rëseau de drainage est surajouté a un réseau d*irrigation existant, dans lequel on a tenu compte de 1'installation future de ce réseau, le drainage avec collecteur ferme est le plus avantageux (100.000 F CFA/ha en plus). Ce prix se decompose comme suit : 30.000 F CFA/ha pour les drains enterrés, 50.000 F CFA/ha pour le collecteur et le bassin et 20.000 F CFA/ha poür lè pompage. Les frais annuels d'un aménagement avec drainage pour une récolte par an sont fixés a 15»000 F CFA/ha et avec deux récoltes par an a 20.000 F CFA/ha. Les dépenses pour la riziculture s'élèvent par récolte a. 40.000 F CFA/ha. / Le taux de rendement interne pour un aménagement sans drainage et avec absence de sel est de 14 %t et le revenu par ha de 31.400 F CFA pour deux cultures de riz par an. Dans le cas d'un drainage instal-lé dès le depart, le taux de rendement interne sera de 10 c/o et le revenu par ha de 21.700 F CFA. •»* - 13 - 7 - Recommandations ' i I in - - ii - -i» • i ia • Etudes complémentaires avant aménagement En plus 'des études pédologiques, hydrogéologiques et géomorphologiques existantes, un complément d'études de détail par cuvette doit être execute, comprenant : - VJIG étude de la salinité, avec établissement d'une carte basée sur un prélèvement tous les 4 ha, combinée avec - un inventaire de l'épaisseur de la couche argileüse de surface, égaleraent avec carte établie sur la même base - des mesures de perméabilité a raison de 1 mosure par 10 ha, et une estimation de l'épaisseur de la couche drainante avec un sondage profond tous les 250 ha» Les résultats permettront de définir les zones salées a retcnir, oü la couche superficielle argileüse n'excède pas un mètre, et oü les caractéristiques physiques du sous-sol donnent des'valeurs de transmissivité •>.1 m2/jour. A l'aide de ces critères, les normes de drainage peuvent etre établies. Drainage - écartement et profondeur / En raison de l'instabilité structurale du sous-sol, des drains enterrésien P.V.C.)sont rocommandés. Leur profondeur variera entre 1,0 et 2,0 m -TN 5 plus elle est grande, plus 1'écartement peut être important | une profondeur do plus de 2 m rend cependant 1'installation des drains enterrés difficile. Des drains PVC ont étê utilises pour leur facilité de rnise en place. - 14 - Se basant sur 1*experience de Boundoum-Ouest et les mesures a Boundoum-Nord, on peut tabler sur des écarts entre drains variant de 50 a 200 m, dependant de la texture du sous-sol (limon sableux a sable franc) et la percolation (voir tableau ci-dessous). Distances (en m) entre les drains pour les différentes caractéristiques du sol, avec une hauteur de rabattement de 1,30 m 1.0 2.0 4.0 8.0 10.0 20.0 1.0 1.0 1.5 1.5 3.0 5.0 0.5 mm/j. 185 320 430 500 69O 1.0 mm/j. . 130 235 165 225 300 350 490 2.0 mm/j. 90 115 160 210 250 345 4.0 mm/j. 65 80 110 150 175 240 6.0 mm/j. 50 65 90 120 140 200 Kd (m2/j) I t ^ ^ ^ K (m/j) Un système combine avec,collecteur ferme et bassin, indépendant du réseau de vidange, paralt Ie plus indiqué pour Ie Delta. Des sal em ent....— amendement • n u i l'i n 11 • i 11 i ' i Uh dessalement satisfaisant peut 3tre obtenu après avoir fait percoler 400 mm environ, a condition que 1'irrigation ne soit pas interrompue pendant plus d'une cinquantaine de jours (temps nécessaire pour travaux culturaux). L'emploi du gypse pour double culture annuelle de riz n'est pas indispensable. Avec une culture, done une saison sèche prolongée, I'applica' tion d'une dose unique de 4 a 5 t/ha est recommandée pour accélérer Ie dessalement. o o J <7» < cc UJ z UJ I •o o tn c o ION s »< D K • •+• •ó O CC u. X _J UJ O ,v •o w 4 — o 0 1c dl O CD -2V» « < * , J. < UJ CL 3 C^ O <S 3 O 1 z < > «n 3 I ui • t/> X o O O V N V 3 J 0 - 15 - CHAFITRE I - CONDITIONS PU MILIEU Dans ce chapitre seront données les caractéristiques générales du delta, du Pleuve Senegal, nécessaires a une meilleure comprehension des elements traites 'dans ce rapport. 1.1. Situation géographique Le' territoire du Delta est compris en latitude nord entre 16° et 16°4' et en longitude ouest entre 15°30' et 16°30 et se présente sous la forme d'un triangle rectangle. Le Pleuve, qui coule en direction est-ouest dans le haut et moyen Delta, infléchit son cotirs vers le sud a 15 km de la mer 5 il constitue la ligne de partage entre la Mauritanië au nord et le Senegal au sud. (fig. 1.1.). Sa superficie totale bruto est de 370.000 ha environ, dont 145.000 en Mauritanië et 225.000 au Senegal | de ces derniars, 60.000 ha sont des.zones basses (cuvettes) dont 10.000 aménagés et 25.000 récupérables alors qu*en Mauritanië vingt cinq milliore- d*hectares seraient occupés par des zones basses dont a peu prés 500 aménagés et 9*000 récupérables. La cuvette de Boundoum-Ouest, dans laquelle les parcelles d'essai se situont, se trouve dans le moyen Delta entre les marigots du Gorom aval et du Lampsar, a 1 km a lfouest du village de Boundoum-Barrage. (fig. 1.1.) 1 Grande de 85O ha, elle est divisée en deux par les levées du marigot de Djeuss j 1'experimentation s'est faite dans la partie est (fig. 1.2.)• 1.2. Climat Il n'existe pas de données climatiques détaillées pour le Delta ; les seules sources se trouvent auprès de la station météorologique de St-Louis oü la proximité de la mer influence les données <%e telle facon qu'elles sont o.. " l . DESSAIEMINT / PAR IESSIVAGF DE SURFACE .«'S / ' / V f ! I i \-+t\'f-\ i*r>H j <t>->y;:-\ \ / / \ i f ; i J \ STATION \ D'EXHAURE ' C U V E T T E /v-o*-',\'>-\ F;9. L Z o' o4 -—_—-~- y DESSAUMENT PAR LESSIVA6E DE SURFACE sy\i / v <f' 'wr' \ Lil ! ^>èstl \ \ \ STATION D'EXHAURE \ ,{'\\\ y \ "Z \ ^ \ \ \ A Village des OUVRAGE DE PRISE Paysans ' C U V E T T E • \ SITUATION DANS DU CASIER L A CUVETTE ECHELLE; Légende : EXPERIMENTAL DE B O U N D O U M - O U E S T 1/15.000. ZST-Z.. D r a i n . LLLi , C o u c h e environ. Canal d ' i r r i g a + i o n , a r g i l e u - s e eie * u - r f a c e é 1 m . - 16 - difficilement applicables au Delta - et a Ricliard-Toll, oü il n'existe pas d'observations sur üne longue période, ces observations n'étant elles-mêmes pas toujours fiables. Le climat est du type semi-aride (sahélien), caractérisé par une longue St» Louis 140- saison sèche de mi-octobre a fin juin et une saison des pluies de juillet a mi-octobre (fig* 1.3»)» •1*5 La pluviométrie annuelle pour 30 - St-Louis et R. Toll est respectivement de 356 mm (1931/70) et 285 mm (1951/70). Les variations annuelles a St-Louis .1 F M ft M 3 1 A •-- O V- X; P i g . 1,3» moyennes m e n s u e l l e s de l ' S T P e t p l u v i o m é t r i e a S t - L o u i s e t R. T o l l sont de 150 mm a 500 mm. Sur une moyenne de 10 années a St-Louis, le deficit de precipitation oxiste toujours, sauf pour le mois d'aoüt oü il tend vers T<- ril o " !'"7~> zéro (tableau 1.1.). L'intensité des fortes pluies est de 35 a 40 mm, tombant en 1 a 2 h. A Boundoum-Ouest, les precipitations ont été de 190 mm en 1970, 41 mm 4—,-rnoy. o c moy. moy. moy. _ i — i , J f max. S t - L o u i s ( 1 9 Ó ~ 1 - 7 0 ) en 1971 et/45 mm en 1972. m i n . S t - L o u i s (1961-70) m e n s u e l l e R. T o l l (1961-70) Les temperatures moyennes men«m e n s u e l l e S t - L o u i s (1961-70) suelles pour St-Louis et R. Toll sont , 1 — i . , , „i Ml A M J I A £ O N I) Pig. 1.4. moyennes mensuelles des temperatures (min. max. moyennes) a St-Louis et R. Toll. données sur la fig. 1.4» avec min. et max. pour St-Louis. - 17 - Tableau 1.1. - Moyenne de l'ETP (PEKMAN), pluviométrie et deficit de precipitation en mm/mois pour Saint-Louis (1961/1970) et pluvio- Mai Juin Juillet Octobre Novembre Décembre 147 141 145 140 138 140 127 125 t.686 4 81 134 94 69 - - 137 64 6 44 71 127 125 10 27 «_ H _ > po a Avril 3.T.P. Total u Janvier Mois 1,30 128 170 155 - . - - <D •H U pluviométrie moyenne 2 M U Septembr métrie de Boundoum Ouest 1972* deficit 130 précipitat• moyenne 126 170 155 147 pluviométrie — a Boundoum 1972 _ _ _ _ 8 M 1 0 384 1.302 45 / 1.3» Géomorphoj^Qjgie Le'Delta1' est géologiquement une zone dé subsidence, c'est-a-dire qu'elle s'enfonce au fur et a mesure que les dépSts sêdimentaires s'y accumulent (AUDIBERT 1970). Ce processus est tres ancien et s'explique par le fait que le Delta" repose sur un substratum faible qui s'est soulevé aux confins Est immédiat, tandis qu'il s'affaissait en bordure du continent. Pendant le quarternaire récent (+ 40.000 BP), le Delta a connu au moins trois transgressions marines dont la première a depose des sediments sableux et argileux dans l'ensemble du Delta. Après un retrait momentane. I - 18 - le niveau de la mer s'élève de nouveau, abandonnant des sediments argileux dans la partie est et gréseux dans la partie ouest ; on suppose que pendant cette période,le fleuve vient couler dans ce qui devient le Delta. Une g'rande période de sécheresse qui suit donne une action erosive du vent sur les sediments marins : les cordons dunaires qui encadrent le Delta en sont les témoins actuels. Avant que la mer ne remonte sur 400 km dans le sillon du fleuve (5*000 BP), les crues du fleuve transpbrtèrent et répandirent dans la Vallée et son Delta lés sables tries par 1e vent. La période actuelle commence avec un lent' et nouveau retrait de la mer, accompagné par 1'installation d'une mangrove qui suit la regression et finit par atteindre le Delta. Par le jeu des crues, des marées et le milieu de la vegetation de mangrove, le fleuve se divise en bras qui évoluent rapidement, reraaniant profondement les sediments en place, trans— portant des elements fins qui se déposent et sont a leur tour remaniés et mélanges aux dépSts precedents. Maintenant, le Delta est exondé, ia mangrove disparalt tandis que se forment les systèmes de levées l, fluviodeltaïques" le long du fleuve et de ses bras, laissant entre eux des grandes étendues planes et basses/ les cuvettes de décantation. Leur cote topographique varie entre 0,50 et 1,50 m IGN, alors que les levées ne dépassent pas 2,50 m IGN. 1.4» ffydrogéologie La nappe" phréatique se trouve dans une couche superficielle remaniée et composée de sediments argilo~sableux, épaisse de quelques metres oü plus. Elle est séparée des aquifères plus profonds par les argiles. -19- La nappe est présente uniformément sur la totalité des terres basses du Delta. TM drainage naturel, ou inversément une alimentation de la nappe a partir du lit mineur du fleuve ou marigots en crue sont pratiquement inexistants (ATJDISSRT 1970)• Le régime de la nappe est conditionné par la submersion controlée (3ÜSD) ou non, et par la pluie, et également par i*evaporation. Par conséquent, dans les cuvettes le niveau de la nappe fluctue entre 0 et 2,50 m - TN. La salinité de la nappe varie entre 10 et 100 g/l, les teneurs les moins élevées se trouvent dans la partie amont du Delta. Il s'agit d'eau de mer retenue dans les dépSts marins tres récents qui n'a pu être évacuée et remplacée par de l'eau douce en raison de l'absence de relief d'une part et du climat d'autre part. A Boundoum-Ouest, la concentration relative des différents ions est tres voisine de celle de l'eau de mer, c'est-a-dire que le sodium prédomine sur les!, cations et le chloro les anions» 1.5» Hydrologie Actuellement, l'eau douce est disponible pendant la crue du fleuve c'est-a-dire, de juillet a décembre (fig. 1.5»)» MmC*G«) 4 Dagana pagaua . 26r,0 • -1500 . 1100 . 1- 5 |*_ 15 AOM-> 25 1 5 Jj_ *$ ÓFVT.. 25 1 5 -Ju— • i — ... i' 15 2S o<r+- | 5 500 ir, -J»-NOM.^ f i g . 1.5. Hauteur et d e b i t d ' u n e c r u e moyenne (1970) a Dagana et Richard-Toll - 20 - En période d'étiage, l'eau de mer remonte dans Ie fleuve f en mars, la langue salée rejoint Ronq, station de pompage principale du Delta cSté Senegal et en mars-avril, elle rejoint Dieukh, station de pompage de M'Pourié (Mauritanië). Les grands projets de régularisation du régime du fleuve par un barrage au Mali oü la construction du barrage de Saint-Louis, (antisel et réservoir) permettront d'effectuer deux cultures par an. L'eau de crue tres faiblement minéralisée (60 mg/l) est d'excellente qualité. 1.6. Sols 1.6.1. Morphologie et classification Dans Ie Delta, les principaux sols rencontres font partie de deux classes distinctes : les sols hydromorphes et les sols halomorphes. "Le facies géomorphologique présente deux unites bien définies au point de vue sol : — les sols des levées^ tres hétérogènes, relativement argileux (15 a 40 /») dont 1,'imbrication des textures reflète le mode de formation. Tres stratifies, tres peu perméables, ce sont, sauf exception, des sols halomorphes tres a excessivement sales. lis n'ont pas été inclus dans les aménagements en vertu de ce caractère, mais également a cause de leur cote topographique élevée, impliquant nécessairément du pompage. ,v - les sols des zones basses, les cuvettes, qui sont halomorphes ou hydromorphes peu humiferes a pseudo-gley, parfois a. gley. Pour les sols halomorphes, ce sont de sols salins a structure non dégradée d'après l'ORSTOM. Une classification au niveau de la familie basée sur la dynamique des différentes formes du soufre a été proposée par 1'équipe de pédologues - 21 - de l'IRAT. Elle fait ressortir, qu'étant donné leur mode de formation • delta avec colonisation par mangrove -, les sols salés des cuvettes sont des sols sulfates * acides ou non (annexe I.l). Morphologiquement, les sols des cuvettes se présentent comme suit : - une couche argileuse (40 a 60 $ d'argile), en-dessous de laquelle on trouve dans 50 $ des cas une couche sableuse a limono-sableuse a faible profondeur (^-1,0 m ) . Cette couche, souvent litée, varie en épaisseur (0,20 m a plusieurs m) et surmonte une couche vaseuse de limon plus ou moins argileux. L'argile de surface est constituée par de la kaolinite mélangée avec un peu d'illite ; ce mineral, ainsi qu'une valeur Na/T souvent élevée (20 a 4'J %) confèrent a l'argile un caractère gonflant. Lesraanchonsindurés des racines de mangroves apparaissent a 0,30 - 0,4-0 m dans Ie bas-Delta, et a partir de 1,50 m dans la partie haute» Dans la cuvette de Boundoum-Ouest, cuvette tres salée, 1*épaisseur de la couche argileuse superficielle varie de,0,10 a 1 m (fig. 1.6.). Le profil moyen du sol dans les parcelles d'essai se présente comme suit (fig. 1.7») fig. 1.7. Profil pédologique dans le easier experimental CARTE DE L'EPAISSEUR ARGILEUSE DES DE DE LA PARCELLES COUCHE SU PE R F l C I E L L E EX PER I M E N T A L E S B O U N D O U M - QUEST *\ f/V 'v /• «N ..• *A i X-.... # ... \ •••- k £%N \ , '\ \ | \ / v, ,\ / \\ % , \ \ i\ \....... v *• \ ~ \ \ _ SFVF ^ V^ y/^ ^ 0,10.0,20 m d'ep«i»»«ur _ \ \ \ "• ^ \ \ \ R \ \ v n e u ~ 0,30 . 0,40 m d'<p«sscui 0.S0 - 0 , 6 0 m d"«p«'S»euv 0 , 7 0 . 0,80 rn d'ép»i»»eu' Variations J ' é pai »*«<-"• + r«» r*pide» 22 - D'après la classification proposée, il s'agissait a 1'origine de sols sulfates acides (SÖ^/d^ 0,1, Ca/Mg>M et pH^5) dont le pH s'est relevé et les sulfates lessivés en grande partie. On trouvera en annexe les résultats relatifs au début et en fin d'experimentation. La perméabilitéj traitéc en détail dans le chapitre 5 varie de 0,57 a 2 x 10~3 cm/sec. Les valeurs de pF 3 et 4»2, rnesurés sur échantillons perturbés pour une quinzaine de profils, donne en moyenne : capacité au champ : 29 - 30 % 9 f> eau utile : 8 - humidité a saturation : 55 - 60 fo pour la couche argileuse de surface. Les valeurs pour la couche limoneuse a limono~sableuse drainante sont de 15 ei»% 6 fo et 30 fe respectivernent. 1.6.2. Salinité Les sols de Boundoum-Ouest sont tres a. excessivement sales. La. conductivité était mesurée pour raison pratique dans l'extrait j/5» Elle est reliêe a l'extrait de la p§te saturée par la formule (en utilisant 100 g de sol sec). CE = CEj- x 5.00 ou HS représente 1'humidité a saturation (55 a 60 'p) S -> HS ' La CE moyenne en début d'experimentation est donnée ci-après : s - horizon argileux de surface : 0 a 20/50 cm : 50 millimhos - horizon sableux 20/5O a 60/1OO ca,: 30 millimhos - vase limoneuse 120/140 a 180 cm : 45 millimhos - 23 Le rapport entre la conductivité et la concentration en sels pour les sols de Boundoum a été établi sur une trentaine de mesures | la courbe est donnée ci-après (fig* 1»8.) Fig> 1*8» - correlation entre C S . et concentration en sels pour sols et eaux de Boun&oum—Oucst.» t. La charge anionique de la solution du sol est du type chlorurée-sulfatée, le . rapport CI/SOA étant compris entre 1 et 5» alors que la charge cationiquc est sodico-magnésienne, le rapport Na + K étant compris entre 2 et 4 et Mg + Ca Ca/Mg LA ••30 v*o e)"" / I i + •»• * La garniture cationique du complexe absorbant a, en moyenne, la composition suivante : Na » r^ 23 /O Ca e ^ 24 Mg = f\^ 40 % K rs ^\^ 5 < Le pourcentage de saturation est élevé, 90 a 95 >, caractéristique des sols sodiques (ANSTETT 1972). ' 1»7» •Agriculture dans le Delta Avant les aménagements, l'agriculture dans le Delta n'était guère possible qu'a tres petitê échelle, en bordure du Delta ou sur les hautes levées» Cultures pluviales a base do plantes rustiques tels que manioc, mil, - 24 - etc..» et de décrue sur les berges de quelques marigots avec sorgho, igname, patate, etc... Le bouleversement ëst arrive c3té Senegal avec la construction de la grande digüe périphérique en 19Ö4» isolant le Delta des inondations pendant la crue du fleuve et des intrusions d'eau salée pendant l'étiage. Uhe dizaine de milliers d'ha ont été arnénagés par la SAED pour la riziculture avec submersion controlée et levée sous pluie. Les cuvettes sont divisées en grandes zones avec variation topographique de 0,25 ra» Le riz est seraé en juillet par le paysan, recouvert par un passage de cover-crop, et léve en principe avec les premières pluies. L'eau de crue, disponible vers le 10 aoüt, prend la relève 5 elle e3t admise dans les grandes unites de facon a monter le plan d'eau d'un cm par jour environ, jusqu'a 30 cm. En raison d'une pluviométrie aléatoire et d'une maltrise de l'eau insuffisante, les rendenents sont tres b'as,A.. 1 t/ha. En plus, les parcelles des-paysans ne.sont pas individualisées, mal délimitées et d'un acces difficile. Aotuellement, on a entamé la reconversion de ces aménagements secondaires en aménagoment tertiaires, avec parcelles de 3 ha, planées, et repartition d'une parcelle par familie. Pas de réseau de drainage, mais de simples colatures avec résear. de vidange peu profond» C8té Mauritanië, 1'agriculture irriguée a démarré avec 1'installation du easier de M'Pourié a c8té de Rosso. Sur les 4*000 ha prévus, 500 ont déja été arnénagés, et exploités par la mission agricole de Chine Populaire-. Ce easier est équipe avec un réseau tertiaire d'irrigation et de drainage, avec drains écartés de 150 m et 1 m de profondeur. -25- Avant les grands araénagements dans le Delta c3té Senegal, seules des populations nomades de bergers Peuhls parcouraient le Delta avec leurs troupeaux pendant la saison sèche. Seuls Boundoum-Barrage et quelques villages (Thiagar-Rhor - Diawar) la long du. fleuve existaient. Depuis 19^4> une vaste operation de transplantation de population paysanne a. partir de la basse Vallée et la region de Saint-Louis a mené a. la construction de villages neufs (Kassak Word et Sud, Boundoum Nord, Est et Barrage) et d'autres villages sont prévus dans des zones non encore aménagées. En période de culture, la population est de l'ordre de 23»000 personnes. Dans la partie mauritanienne du Delta, l'aménagement du périmètre de M'Pourié, voisin de Rosso, n'a pas change la.situation originale ; on trouve des^populations nomades de Maures qui descendent sur le Delta avec leurs troupeaux après le retrait des eaux de crues. Il existe seulement deux villages de sédentaires : Keur Macène et* Dar Salam» V * * # #• •, V h* - 26 - CHAPITHE 2 - SCHEMA BE5 EXPEIffliBNTATIONS 2.1. Description du easier experimental L'installation initiale du easier experimental était prévue dans la partie ouest de la cuvette de Boundoum-Ouest | en raison de la grande épaisseur d'argile de surface a cet endroit, le easier fut déplacé vers l'est, dans une zone a topographie uniforme, a une cote comprise entre 0,75 ot 1,00 m IGN, oü l'épaisseur de l'argile est de l'ordre de 0,30 a 0,40 m. La superficie initiale brute était de 80 ha, portee a 100 ha en 1972 Tableau 2.1. - écartement, type et profondeur des drains Espacement Type de drains Profondeur 1970 Parcelles I 200 m ouvert s 1,50 m Parcelles II 100 m ouverts 1,50 m Parcelles III 100 m öuvert s 1,00 m 33 m ouverts 1,50 m 50 m enterrés 1,20 m 75 m enterrés 1,80 m. 100 m enterrés 1,80 m' Parcelles S 1971 Parcelles G 1972 8 Parcelles IV 1 a Parcelles IV 9 a 11 Pour Ia première campagne 1970/71, le dessalement a été étudié sur un dispositif avec drains ouverts, testant quatre combinaisons d'écart et de profondeur (voir tableau 2.1. et fig. 1.2.). - 27 - Les trois premières combinaisons délimitent chacune trois par- celles fonctionnelles : une parcelle de mesure flanquée de part et d'autre d'une parcelle de garde» Toutes les mesures sur sol et eau se font dans la parcelle de mesure. Les parcelles S ont été aménagées pour observer avec Ie maximum de precisions les phénomènes de lessivage du sol, et parallèlement, pour experimenter l'effet d'amendements chimiques (gypse, chaux, coquillages broyés) ainsi que 1'irrigation'a l'eau saumStre. Groupées par deux, sauf S9, S10 et S11 (eau saumatre), les mesures de débit de drainage se faisaient sur Ie drain mitoyen aux deux parcelles ayant regu Ie même traitement. En raison des difficultés créées par 1'instabilité du sous-sol, il a été decide pour la campagne 1971/72 d'installer un réseau de drainage enterré dans une des grandes parcelles (écart de 200 m entre les drains ouverts), oü Ie dessalement s'était avéré inefficace. Six parcelles ont ainsi été créées oü l'écart des drains enterrés est de 50 m et leur profondeur de.pose de 0,90 a 1,20 m -TW. Des doses croissantes de gypse y ont été épandues, allant de 4 a 20 t/ha. L*écoulement des drains se fait dans un collecteur tertiaire a ciel ouvert, portion de 1'ancien drain ouvert recreusé jusqu'a 2,00 m, et isolé du réseau initial par deux batardeaux. Par pompage, les eaux de drainage et de vidangc sont refoulées dans Ie premier réseau peu profond. Les résultats positifs obtenus avec les drains enterrés ont motive 1'extension d'une vingtaine d'ha en 1972 oü aucun drainage n'avait encore été pratique, dans Ie but de verifier ces bons résultats. Le système - 28 - d'evacuation des eaux de drainage a été modifié en ce sens que celles-ci s'écoulent, a. la sortie des drains, dans des puits de regard reliés entre eux par un collecteur tertiaire ferme qui s'écoule a + 3 rn de profondeur dans un bassin de grandes dimensions (+ 700 m3). De la, l'eau de drainage est élevée par éolienne ou motopompage dans Ie système secondaire de vidange peu profond (fig» 5»5»)« La profondeur de celui-ci est dictee uniquement par Ie débit de vidange des parcelles, puisqu'aucun écoulement gravitaire de nappe ne s'y fait. ^ Des doses massives de gypse (25 t/ha) furent êpandues sur quatre parcelles. 2.2. Observations et mesures D'une maniere générale, les observations et mesures ont été faites a tres grande échelle 5 la qualification professiqnnelle des agentsobservateurs n'a pas permis de faire des observations'a la demande" et un programme de mesures et prélèvements a date fixe/ïui a été préféré. Des controles frequents ont été opérés. 'Les besoins en eau pour 1'irrigation ont été mesures sur grande parcelle a. l'aide de modules a. masque. Parallelement la salinité de l'eau d' irrigation était rnesurée régulièreraent. Sur les parcelles I, II et III des déversoirs triangulaires permettaient de mesurer la" quantité d'eau de surface évacuée par vidange ; la salinité de l'eau était"déterminée en même temps. - 29 - Pour suivre les fluctuations et rabattemêüts de la nappe phréatique, un important dispositif a base de puits d'observation orienté perpendiculairement sur les drains a été installé et était relevé journellement. Le débit des drains enterrés était également mesure chaque jour par jaugeage. Pour les drains ouverts, les débits, variant du matin au soir a cause de 1*evaporation, étaient determines 2 fois par jour» Ces mesures ont été interrompues en 1971, car compliquées par des vidanges fréquentes d'eaux de surface qui noyaient les déversoirs. La salinité de l'eau de nappe était mesurêe fréquemment, surtout depuis qu'en 1972 un appareil de terrain était disponible ; tous les 10 jours, les eaux d'irrigation, de surface et de nappe étaient relevées dans toutes les parcelles ; pendant la période de mars a juillet 1972, l'eau de surface des^parcelles GO/2/4 était analysée tous les jours. Pendant 1'imbibition d'une parcelle et, ensuite lors de la vidange de l'eau de surface, les mouvements de nappe étaient relevés toutes les deux heures ainsi que les debits des drains enterrés correspondants. Parallèlement a ces mesures de routine exécutées pendant trois saisons et une contre—saison, de 1970 a 1973, des/mesures particulières ont également étérnisesen place, te-les des mesures de vitesse d'infiltration a l'aide1 d'anneaux cylindriques (0 de 0,30 a 0,40 m ) , mesures du potentiel hydrostatique a l'aide de sonde potentielle, mesures de permëabilité par la methode du trou a la tarière. - 30 - Pendant les périodes d'irrigation, Ie sol était prélevé en moyenne 1 fois par mois, a 3 endroits dans chaque parcelle ; par endroit, de 3 a 5 sous-échantillons avec intervalle de profondeur de 10 cm jusqu'a 100 m e profondeur. Par souci d'économie en temps, quelquefois les échantillons étaient prélevés tous les 20 cm a partir de 60 cm. Les prélèvements en sol sec se faisaient a la tarière australienne ou hollandaise, en sol humide ou gorge avec une tarière a mangrove. Les analyses courantes se sont faites au laboratoire du Projet a Richard-Toll, a savoir, conductivité électrique du sol sur l'extrait 1/5, pH sur l/2,5 granulométrie, humidité pondérale. D'autres analyses moins courantes également, telles que residu sec, stabilité structurale, p-P 3 et 4,2. —Pour la campagne 1972, un technicien qualifié dans 1'analyse delicate de la chimie des sols salés demandé par Ie Projet 61 n'a pu être affecté a Richard-Toll par manque de credits. Pour pallier un tant soit peu a cette lacune "analytique", un contrat a été passé avec le BRGM portant sur 90 analyses chimiques de sol (CEC, bases solubles et échangeables) et 140 analyses d'eau (ione solubles). Le manque de pratique de ce laboratoire en la matière confère aux résultats une valeur indicative plutSt que vrairaent interprétable. 1 .v En 1971» uné vingtaine d'échantillons avaient été analyses a Louvain (Belgique) f les résultats avaient mis en evidence l'intérêt de ces mesures. - 31 - %•$• Traitements particuliers Le gypse, amendement calcaire disponible au Senegal comme sousproduit des phosphates, a un prix interessant (1.500 F CPi/t) a été largement utilise sur une quinzaine de parcelles (surface variant de 0,1 a 3 ha) Les : dosages variaient de 4 a 25 t/ha» Comme autres amendements, chaux et coquillages broyés ont également été expérimentés sur les petites parcelles S de 0,1 ha, ainsi qiie 1'irrigation a l'eau saumStre. Comme travail du sol, deux traitements, avec 8 repetitions : labour profond + chissel et labour profond seul, ont été executes parallélement a. un témoin, sur une parcelle (II-4) oü la couche argileuse est peu épaisse ; un meilleur dessalement en était l'objectif. La riziculture a été pratiquée tout au long des essais a petite échelle en 1970, sur 20 ha en 1971 et sur 60 ha en 1972. Sur les parcelles GO/2/4, un passage aux roues-cage a precede Ie semis de contre-saison 1972. Enfin, pour tester l'efficacité du dessalement, 6 ha de tomates ont été repiqu'és sur billon dans les parcelles GO/2/4 en octobre 1972« * * * * »T* ' 32 - CHAPITHB 3 - LESSIVAGE DES SELS SOLUBLES - HSSALIMISATION 3«1•.Lessivage pendant la ^période de recuperation Le dessalement est basé sur Ie lessivage du sol, la mise en solution des sels et leur evacuation. Dans les conditions du Delta, oü aucun drainage naturel de la nappe alluviale n'existe et oü cette nappe se trouve a faible profondeur, un drainage profond doit être installé pour que ce lessivage se fasse dans de bonnes conditions. Un lessivage superficiel avec dosesraassivesd'eau répétées a. été teste mais n?a pas donné de résultats satiëfaisants. Dans le système avec drainage profond, l'eau d'irrigation, qui se charge en sels en percolant, est collectée et évacuée par le réseau-de drainage. Pour avoir une idee de l'évolution du dessalon ent, la courbe de lessivage constitue un parametre important. Elle donne, en fraction de la salinité initiale, l'évolution de la salinité du profil sur une épaisseur donnée par rapport a. la quantité d'eau percolée (voir fig. 3»1«)« V CE percolée Fig. 3»1« - evolution de la salinité du sol en fonction de la hauteur d'eau percolée (CEo = conductivité initiale | GE = conductivité correspondant aux rnm. d'eau percolée) - 33 - Sur ce graphique, établi avec les données des parcelles G, on constate qu'après avoir fait percoler 400 mm, on arrive a un dessalement de 90 i° dans la couche argileuse de surface, épaisse de 0,30 a 0,40 m, et de 80 fo sur tout Ie profil jusqu'a 1 mètre. Avec 600 mm, 95 et 91 f° sont ob$enu3 respectivement. Ceci implique une efficience de lessivage élevée, qui peut être expliquée par la percolation tres lente a travers une couche argileuse partiellement non-saturée, et un diamètre de pores relativement uniforme dans la couche limono—sableuse sous-jacente. Le bon lessivage obtenu avec une quantité d'eau percolée réduite y trouve une explication. La courbe de lessivage est valable pour Boundoum-Ouest et pour les autres cuvettes oü on trouve une couche argileuse de surface de 9,30 a 0,40 m, sur un sous-sol limono-sableux tres stratifié, avec une salinité initiale du profil correspondant a. une CEt- de 4 a 6 millimhos. On peut estinier-avoir dessalé le sol de facon valable et durable si la CEc sur tout le profil jusqu'a. 1 m a été ramene a une valeur inférieure a 500 micromhos. Dans l'horizon argileux de surface, cette valeur est toujours plus basse que sur la moyenne du profil. Ce résultat est obtenu après avoir fait percoler 600 mm environ a' travers le premier mètre, sans longues périodes sèches. En pratique, ceci peut être obtenu après 4 a 5 cultures de riz successives (double culture annuelle) en posant comme vitesse de percolation 1 mm/jour. Cette durée peut être réduite, en utilisant diverses techniques pour, améliorer 1'infiltration. Il en est question dans le prochain chapitre. La culture pendant la période de dessalement est traitée au chapitre 6. - 34 - 3»2. Lessivage requis pour prévenirla resalinisation Pour maintenir la balance du sel dans l'état oü elle a été rendue après 3 saisons d'irrigation dans les parcelles G, il faut un minimum de lessivage, car l'eau d'irrigation, quoique de bonhe qualité (C^ S^) apporte avec chaque dose un peu de sel. Ce minimum requis est quantifié par la formule sulvante : PT _ i nr-T C^rr-CE. avec CE p = 2f CEs ou PL = pourcentage de lessivage CEi = concentration en sel de l'eau d'irrigation CEp = concentration en sel de l'eau'de percolation CEs = concentration en sel de l'eau de l'extrait saturé du sol f = coefficient de l'efficacité de lessivage Avec une conductivité de l'eau d'irrigation de 250 micromhos et une conductivité moyenne finale du sol dans les parcelles G de 3 millimhos (CEs), on obtient avec f = 0,8 un pourcentage de lessivage de 5 % qui, avec une consommation d'eau d'irrigation journalière de 8 mm, implique une percolation de 0,4 a 0,5 mm/jour pour maintenir la balance dti sel. Ceci ne signifie pas que cette percolation doit etre obtenue chaque jour, si une autre culture que Ie riz est pratiquée. Des lessivages périodiques peuvent suffire. . 3»3» Déplacement des ions solubles ' ; •»*• Les ions solubles dans les sols salés sont nombreux, parmi lesquels Ma, Ca, Mg, Cl, So4 sont les plus frequents. Parmi ceux-ci, Ie sodium et Ie chlore sont les mieux représentés dans les sols non lèssivés ; Ie premier a 65 - 75 % des cations et Ie deuxième a 70 - 80 $ des anions. La figure 3.2. montre la composition de la solution du sol avant et après lessivage dans la parcelle IV-2 et IV-6. .y>< « *a - 35 - - s. WLa première a recti une AO- dose d e gypse d e 2 5 t/ha, Ie l e s : i ; ^ -* sivage est dès lors plus avance que dans la parcelIe IV-6 o ü une grande Ski -i* 80' partie des sols solubles des 20 l/8 avant lessivage PARC. IV-2 premiers centimetres ont été 7/l2 après lessivage entralnés a faible profondeur» 3 -t •7.0 • Sur Ie tableau 3.1. • sont schématisêes, en pourcentage ecu. par rapport a la concentration de depart pour Ie premier et p a r rapport a la concentration rési— duelle après lessivage pour Ie co 4 Cl second, les concentrations des Mg r.S 1 •^/* principaux ions solubles avant o\' & et après lessivage. 40 * &o -4 fe3 .v 1/8 avant lessivage * 10 meq./" 1 0 0 S d e terre P A R C . IV-6 _/. 0 7/12 apres lessivage FT 51 ;-OJ. 2. Fig« 3»2« - Composition d e la solution du sol avant et après lessivage.' -4* - 36 Tableau 3«1» - Pourcentage des ions solubles dans la couche argileuse de surface (0,30 m) avant et après lessivage 3«1. a - Parcelles Go et G1 (100 % = somme des ions avant lessivage) i i Wa i Ca % 304 CI 7,7 8,0 41,1 0,47 2,02 HC03 S0 4/c: „ ... Go .Avant lessivage 41,32; 1,2 5,06 :Après lessivage 0,38 0,5, 0,19 3.050 3,03 0,75 0,66 325 38,06 0,12 0,31 8.420 ,0,38 0,28 0,34 135 i G1 Avant lessivage 32,2 Après lessivage 0,60 2,98 0,13 14,1 0,09 11,8 0,13 3.1. b - Parcelles IV-3 et 117-7 (100 % s? somme des ions 'respectivement. avant et après lessivage) IV-3' Avant lessivage 40,80 2,32 6,12 9,09 Après lessivage 32,45 6,46 12,82 39,88 33,46 3,63 12,78 Après lessivage 43,80 2,80 3,19 4.605 870 3,50 4,93 11,37 41,40 0,37 0,22 10,06 39,78 0,17 0,25 25,28 21,71 .3,19 1,16- 1.125 IV-7 Avant lessivage „ 6.400 ,- On a constate pour les parcelles G que le lessivage a entraïné une grande partie des ions, plus grande pour G1 malgré 1'application du gypse, ear il y a eu meilleure percolation, done meilleur lessivage. Pour la parcelle IV—3 avec une seule campagne d'irrigation, on observe un lessivage ralatif important des ions monovalents Na et CI, alors qu'il y a moindre lessivage des biv.alents Ca, Ilg et SO- j ceci est du aux apports de gypse qui se dissout au fur et a mesure des besoins en calcium. Le CI est lessivé et supplanté par le SO.- dissout. Le rapport 30 /ci passe dès lors de 0,22 a 11. - 37 Sur la parcelle 17-7 il y a enrichissement en Na par échange de Mget Ca et lessivage plus grand de Cl car moins neutralise que Ie SO j ici Ie rapport 33^/ci ne monte que jusqu'a 1. Parallèlement aux ions solubles, mais intimeaent lié, ie rapport Na/T,dont il est question au chapitre suivant, évolue de facon favorable» Le peu de chiffres disponibles sur parcelles non amendées indiquent une baisse de 2 a 3 $ en une saison d'irrigation. Le degré de saturation du complexe n'évolue pas sensiblement;j au depart, il est de l'ordre de 90 /£,valeur courante dans les argiles sodiques (MSTETT 1972) et se . désature en moyenne jusqu'a 80 % 5 le pH ne s'acidifie pas. L'eau de la nappe récoltée dans les drains est en moyenne beaucoup plus concentrée que la solution du sol au-dessus du niveau des drains.- Dans le tableau ci-dessous sont reprises les valeurs de la concentration des sels du sol et de la nappe aux rnêïïies dates pour la parcelle IV-2. Tableau 3.2. - Concentration du sol et de la nappe en moq^/l dans la parcelle IV-2 au début et en fin de période d1irrigation • Mg Ca Na ...II.... . .1.1,UI Cl So4 J 1 A , . . . . sol a 80 cm Avant irrigation °ux.a' ~ ^" ö . dram IV 2-3 47,2 455,- 24,60,8 ' 15,6 202,- 43,608,- 39,4 102,8 -m_ ,>• ,,. . En fin djirrig. 13,8 454,- 1,1 56,4 2,5 204,4 14,2 608,- 7,5 101,2 sol a 80 cm. ^ ^ ^ 3 * > * , , • • • ui. a ,. * On constate que les rapports de concentration entre sol et drain vont de 2,5 a 80. -38- Le sol se lessive (1/9-10/12) alors que la salinité de la nappe reste pratiquement constante après 1 saison d'irrigation j la concentration de'1'eau de drainage' est principaleraent déterminée par Ie taux de salinité de la couche du sol en-dessous des drains. Celle-ci se dessale lentement et confère a l'eau de drainage sa forte concentration, même lorsque Ie premier mètre du sol est complètement dessalé. 3*4» Resalinisation - Equilibre de la balance du sel Lorsqu'une parcello partiellement dessalée est vidangée, 1'evaporation entrant en jeu provoque une remontée par capillarité de la solution salée du sol. La vitesse de resalement de l'horizon de surface dépend de l'importance de 1'evaporation, üne rolation entre Ie resalement de l'horizon superficiel argileux par rapport aux horizons sous-jacents sales et la durée d'assechement du sol a été établie, pour les parcelles II et III sur 200 jours et 6. et 5 sur 100 jours, avec un total de 15 points de prélèvement. La droite de regression a été calculéo (fig. 3»3»)« Pig. 3«3» - relation entre Ie resalement de l'horizon de surface (par rapport a la couche sous-jacente jusqu'a 2 m) et la durée d'assechement du sol» - 39 - Il en résulte qu'en 10 jours, il y a 1 ^ de -resalement de la couche argileuse de surface (0,30 -.0,40 m) par rapport a. la couche sousjaccntc ; exemple : si,, en fin de période d'irrigation, on a une CE,- de 900 micromhos dans la couche argileu.se et 3.000 en-dessous, 100 jours • après la mise a sec, la CE,, dans l'horizon de surface sera de 1.200 micromhos. Ceci illustre 1'intérSt des techniques culturales réduisant 1'evaporation a son minimum dans Ie cas oü il n'y a qu'une culture par an, par ex. mulching avec la paille de riz, passage d'offset pou.r briser les capillaires, etc... Dans les terres du delta, oü Ie niveau de salure n'a pas encore atteint un seuil-limitant pour'la culture du riz, la pratique intensive de 1*irrigation sans drainage amène fatalement une augmentation de la salinité du sol. Une formule simple permet de calculer eet enrichissement : Z * D x d x B 100 ou Z sa nombre de g de sel apporté par cm3 ' D = épaisseur de la couche argileuse (= 0,30 m) d = densité apparente (= 1,5) B = nombre de g de sel par 100 g de matière sèche Au bout" de dix années, avec une seule culture par an, une eau d'irrigation de 60 mg/l et une doso annuelle de 15.000 m3, l'enrichissement sera de 0,20 g de sel pour 100 g de sol, ce qui correspond a une hausse de CEc de 0,6 millimho. Il faut done tabler que sur 10 a 12 ans, un sol non salé avec CEp. de 0,3 a 0,4 millimho, passera Ie seuil de salinité oü Ie rendement du riz chute de 50 % (^1 millimho). Un réseau de drainage devra done de toute facon etre installé après quelques années de culture. # # # # _ 40 - CHAPITRE 4 - TECHNIQUES EXPERB'IENTEES POUR L'AMELIORATION DS L' INFILTRATION Au chapit're precedent, il a été démontré que Ie dessalement des sols s'obtient grace a 1'infiltration et la percolation dë l'eau douce. Au cours de la première campagne, 1'infiltration de l'eau dans le sol avait été reconnue facteur limitant, 'percolation et dessalement ne pouvant done se faire dans de bonnas conditions» La raison de cette mativaise infiltration était attribuée a la nature de l'argile de surface, do la kaolinite principalement en mélange avec un peu d'illite, dont le complexe absorbant avait une garniture en sodium élevée (ESE-^22 %). Lors de la mise en eau de ces sols, l'argile se defloccüle et devient pratiquernen* impermeable ; des infiltrations de 0,25 a 0,5 mm/j ont été mesurées. Pour pallier a eet étai de chose, divers procédés classiques ont été utilises : irrigation a l'ea,ti saumatre, amendements avec gyp se et chaux, adjonction de coquillagesj broyés, enfouissement de chaume de paille et travail -du sol. 4»1« Irrigation a l'eau saumatre / Pendant la première campagne, des essais d'irrigation a l'eau saumatre ont été tentés dans de petites parcelles aménagées dans ce but. t L'eau avait une concentration va;riant entre 5 et 10 g de sols pa,r l i t r e , principalement Na et Cl, mais ég^ilement Mg et SO,* Une i n f i l t r a t i o n import a n t e a été enregistrée,de l'ord:re de 10 mm/jour. i - 41 - Après une vingtaine de jours de submersion, Ie sol s'est trouvé dessalé sur une quarantaine de cm (GE,-•*£-1.000 micromhos) et tout porte a croire que si 1'experience avait pu être continuée, un dessalement relatif sur 1 m aurait pu être obtenu après un mois de submersion» Cette pratique de 1'irrigation a l'eau satimatre a des fins de dessalement est tres connue et utilisée par ailleurs en Israël, Tunisie etc.» Son action dessalente est a mettre a l'actif de sa charge en electrolyte, surtout Na, telle que l'argile ne se défloccule pag et maintient une porosité suffisante pour faire percoler l'eau. Uh phénomène analogue a été observe dans les parcelles GO/2/4 pendant la contre-saison mars-juillat 1972 j une augmentation sensible de la conductivité do l'eau d'irrigation, jusqu'au-dolS, de 3*000 micromhos a évolué depairavec une percolation apgmentée» Sur Ie plan pratique, l'irrigation a l'eau saumatre se heurte a une difficulté majeure 1 trouver cette t eau. Il faudrait créer un réversoir, Ie Gorom aval pax* exemple, a partir duquel'on pourrait irriguer les cuve-ttes a dessaler \ dans Ie cas dii Gorom aval, les cuvettes du Djoudj, JCassack Nord, Boundoum Nord et Djeuss i Amont. Pour les cuvettes moins salées, cette irrigation, pourrait avoir lieu avant ou après une culture. Il serait utile cependant d*experimenter a l'écholle de plusieurs parcelles l'öffet a longup durêe de cette eau saumStre* Il est bon de rappeler qu'un drainage est dans ce cas indispensable. ! 4«2. Amendement avec du gyp se Le gypse u t i l i s e est un sous-produit des phosphates de Taïba (3,5 F CPA l e kg rendu Delta) 5 i l l est broyé ( ^ 4 0 / ' ) et contient entre 5 et 10 ia d'impuretés, surtout du /j>2 05» Son u t i l i s a t i o n sur l e s s o l s / / - 42 - sodiques (ESP^15 f) a été reconnue interessante par son action de rempla- cement du sodium fixé au complexe absorbant par le calcium de 1'amendement. Sa solubilité dans'les sols acides est lente, et lui confère une action prolongée. La structure s'en trouve améliorée car l'argile ne se défloccule pas ou peu au contact de l'eau douce, l'ion Ca étant plus hydrate que l'ion Na. Au cours de la première campagne 1970/71» une application de 40 t/ha sur petite parcelle avait donné des résultats spectaculaires : débit de drainage de 9 mm/j soutenu tout au long de la campagne, contre 1,5 mm/j pour le témoin. Pour la deuxième campagne, des doses croissantes de gypse, mul— . tiples de 4, allant de 4 a 20 t/ha, ont été épandues sur les parcelles G, nouvellement aménagées avec drains enterrés. Au cours de la campagne, une relation tres claire a pu être établie entre le dosage de gypse et la percolation (voir fig. 5»2.a) mesurée par le débit des drains enterrés. La chute de percolation constatée après une certaine'période d'irrigation maintient cette relation» Ce'tte chute serait due a. la formation d'une zone de colmatage par 1'importance des matières solides en suspension dans l'eau d'irrigation (-7 g/r). Pour, observer 1'incidence de ce colmatage sur la percolation et mettre en evidence le factetir gypse, un colmatage artificiel a été créé par le passage de roues-cage dans les parcelles GO/2/4. La percolation pendant la période subséquante (mars-juillet 1972) s'est maintenue a un niveau bas mais constant* (voir fig. 5«2.c). Par contre sur les parcelles G/1/3/5 sans - 43 - passage de roues-cage, la percolation proportionnelle aux doses de gypse augmente dans un premier temps, puis baisse, preuve de la formation progressive d'une zone de colmatage (voir fig. 5*2.b) » L'action physico-chimique du calcium sur la garniture cationique du mineral argileux du sol a été mise en evidence par une série de mesures physiques et chimiques surtout. La stabilité structurale testée avec mélange variable d'eau et d'alcool, s'est trouvée améliorée par le gypse sans que cette amelioration soit vraiment franche. Sur le complexe absorbant, l'action remplacante du calcium, pas évidente après une première série de mesures en fin de 2ème campagne, s'avèrc nettement plus tranchée avec la deuxième série d'analyses exécutée après la 3ème campagne. Dans les parcelles G, l'ESP, sur une moyenne d'une vingtaine de mesures, est passé de 2.1 a 11 %, le sodium étant remplacé en grande partie par Ca» Dans le tableau ei—dessous sont données, pour chaque dose de gypse, les quantités de Na remplacé avec l'activité correspondante du gypse. Pour 12 et 16 t/ha, le remplacement du sodium n'est pas en rapport avec la dose appliquée. Une explication satisfaisante n'a pu etre trouvée a l'aide des résultats d'analyse disponibles^ Tableau 4*1» - Action du gypse sur le remplacement du Na échangeable \ Gypse en t / h a 4 8 Na remplacé (méq*/l00 g t e r r e ) 1,07 •Activité du gypse (en t / h a ) 3,7 12 16 20 2,05 1,45 1,20 4,3 7,5 5,6 4,5 16,4 - 44 - Ces chiffresraontrentdone qu'une activité minimum de gypse de 4 t/ha a été obtenu partout, dans des sols avec une couche argileuse de 0,30 a 0,40 m, améliorant 1'infiltration de facon a obtenir un dessalement sur 1 m en trois saisonsd'irrigation. Tableau 4*2. - Résultats de CE,- en fin d'experimentation dans les parcellesGo (0 t/ha de gypse) G Profondeur Gfo = 235 mm infiltrés 0 - 20 cm 325 20 - 40 cm 375 40 - 100 cm 735 (4 t/ha) et G1 (20 t/ha) G, = 540 mm 3 infiltrés infiltrés 95 90 130 115 160 310 420 80 cm I.56O 95 90 80 - 100 cm 2.795 200 60,- 'G1 = 850 mm La CE,- de G*t supérieure a G,f est/düe au reliquat de gypse mis en solution par la preparation de 1'extrait l/5» Dans l'optique de ces résultats, une dose unique de 4 a 5 t/ha est recornrnandable si l'on veut obtenir un dessalement rapide pour faire d'autres 1 cultures que Ie riz. Pour une double culture annuelIe de riz pendant plu3ieurs années, l'emploi du gypse ne paralt pas justifiable. Avec une seule culture de riz par an, et une longue saison sèche, une application de gypse au depart est conseillée pour éviter la resalinisation. 4»3» Chaux et coquillages broyés Dans les parcelles S,- et 6, une application de coquillages broyés (0 entre 0,2 et 1 mm) a amélioré 1'infiltration, 5,0 mm/j contre 1,5 pour -45.- le témoin. Son... act ion est surtout physique, .sa solubilité tres faible ne lui permettant pas une grande action sur Ie complexe absorbant. Présent en grande qüantité en bordure du Delta, son utilisation dépend du prix de revient du transport et du broyage. Pour los memos raisons, la chaux a été testée a. petite échelle | son action sur 1'elevation du pH est bien marquée, de l'ordre d'une unite par rapport au témoin dans l'argile de surface (7«5 contre 6,5) et d'une unité et demie dans Ie sous-sol (6,2 contre 4,7)» Son influence sur la vitesse d'infiltration n'a pu être mesurée ; comme Ie dessalement n'a pas été meilleur, on peut en conclure que 1'infiltration n'a pas été améliorée de facon marquante. Cet amendement ne paralt done pas adapté aux sols lourds du Delta» 4»4* Travail du sol Les labours profonds, suivis ou non d'une passé au chissel, avaient pour but de,créer une stratification verticale sable fin, argile, sable fin (fig. 4.1.) 'Pig. 4»1» - effet du. labour profond dans couche argileuse peu épaisso sur horizon sableux couche argileuse de surface .;'ïfe: couche sableuse sous-jacente - 46 La grande variation de l'épaisseur de la couche argileuse de surface n'a pas permis do mettre en evidence l'action de ce traitement sur la vitesse d'infiltration. Elle n'a pas eu d'effet sur Ie riz. Dans les parcelles G l/3/5» l a paille de riz de la culture de contre-saison 1972 a été enfouie pour améliorer structure et infiltration dans Ie sol» La percolation pendant la période aoGt—novembre a été nettement plus élevée que pendant la première irrigation, ce qui a été mis, au moins en partie, au profit de eet enfouissement. # * # * i CHAPITRB 5 - DRAINAGE -47 - Dans les conditions du Delta oü un drainage naturel est absent et oü la nappe salée a tres salée (10 a 100 g/l) est a faible profondeur, le seul moyen pour récupérer les sols sales pour la culture consiste a les drainer. Les sels solubles sónt lessivés et évacués de la couche superficielle (1|0 m) de facon a ramener sa concentration a un niveau perraettant la culture (CE,-^1 mmhos)» Parallèlement au problème de recuperation des sols salês» il faut également tenir cornpte dans le Delta de la sal ini sat ion des sols peu ou pas sales, provoquée inéVitablement par le manque de drainage (voir chap» 3 et annexe I?)» 5»1« Les modalitës de dessalement par drainage Horrais le drainage profond, ont été testes a Boundoura le lessivagê de surface et le drainage par charrue-taupe, - le lessivage dé surface mettant en solution les sels de la couche superficielle dans l'eau de submersion ne s'est pas avéré efficace (K. MUTSAARS, 19Ö9)» Le processus par lequel le sel du sol passe par diffusion dans l'eau d'irrigation semble être tres lent' dans les conditions du Delta, ceci a cause d'une mauvaise micro—porosité due a la deterioration de la structure de la couche superficielle. - le drainage par charrue-taupe dans les argiles épaisses {~%A m) n'a pu être testé valablement, car la formation des galeries s'est avéréedifficile. L'humidité du sol au moment du passage de l'o,bus était sans doute trop faible. Le drainage profond consiste en un réseau de drains enterrés ou a, ciel ouvert avec écartement et profondeur définis. Ils évacuent la partie de l'eau d'irrigation qui a percolé a travers le sol en se chargeant de sel» - 48 - Un mouvement d'eau est ainsi créé sur une certaine profondeur, dependant du • positionnement des drains, de la texture et de la structure du sol, tandis que le lessivage des sels est en relation avec la quantité d'eau ainsi évacuée. Ge principe de drainage profond a été teste a grande échelle (80 ha) avec trois systèmes différents qui seront discutés plus loin. Par drainage, on comprendra dès a présent le drainage profond* Le but des essais était, dans un premier temps, de voir si un dessalement était possible. Cette possibilité est conditionnée par les caractères physiques du sol (infiltration, percolation, perméabilité)• Ces critères une fois mesurés ont fait ressortir la possibilité de dessaler ; ils servent de base pour établir les normes de drainage compte tenu des exigences de la culture. Trois types de réseaux de drainage ont été expérimentés pour determiner celui qui est le plus adapté aux conditions du Delta. 5«2. Caractéristiques physiques du sol Dans le chapitre 1, une description détaillée du profil du sol est donnée pour le Delta en general et Boundoum—Öuest en particulier. Pour Boundoum, il se présente sommairement comme suit : - une couche argileuse de surface (0,25 a 1,00 m) tres peu permeable, reposant sur - une couche sableuse (plus de 60 % ^>50 microns) de 0,1 a 0,4 m d'épaisseur, surmontant - une couche tres stratifiée oü de petits bancs de limon alternent avec de petites couches de sable rendant le mouvement vertical de l'eau difficile ; en-dessou.s, - 49 - de 1,5 a 2,0 m —TNt dependant du niveau de la nappe, une "phase, fluente" dans laquelle Ie pourcentage d'argile et de limon augmente avec la profondeur, influengant l'épaisseur de la couche drainante. Durant 1'experimentation, on a essayé de quantifier 1'influence des différentes couches sur Ie mouvement de l'eau. Pöur mieux saisir cette influence, une description détaillée du processus d'évolution de l'eau dans Ie sol est d'abord donnée avant de passer aux résultats des mesures. 5.2.1. Le mouvement de l'eau dans Ie sol On se base sur une irrigation par submersion continue, cas le plus frequent dans le Delta» Lorsqu'une parcelle est irriguée, il se crée un mouvement vertical de l'eau vers le bas. De cette quantité d'eau infiltrée, une partie est absorbée par la plante tandis que la partie restante s'achemine vers le bas comme courant non-saturé ; cette partie "percole" jusqu'a la zone saturée, et sa vitesse dépend de la macro-porosité» La. limite entre la zone ssturée et non-sattirée est déterminée par la nappe phréatique. Ia, hauteur de rabattement de la nappe vers les drains dépend de la relation entre la vitesse de percolation, les caractéristiques du sous-sol (transmissivité et perméabilité) et la distance entre les drains. i Lorsque 1'evacuation de l ' e a u par l e s drains est egale a l a quantité d'eau percolée, on obtient une s i t u a t i o n définie comme "steady s t a t e flow". Cet état^a été formule par Hooghoudt ( e . a . ) comme s u i t ; q = 8 kdh 17 dont q k d h L - + 4 kh 2 1^~ le débit du drain (m/j) la perméabilité (m/j) l'épaisseur de la couche équivalente (m) (voir 5»2.4») charge hydraulique disponible (m) la distance entre 2 drains (m) - 50 - Les deux termes de 1'equation ont trait aux deux composantes du 2 courant saturé a- savoii1 : 4,- kh - . . • • . . pour la partie du courant au-dessus du niveau des drains et 8 kdh r pour la partie en-dessous. Öes devai. tèrmes sont mis en evidence dans la relation entre +/h et h \ celle-ci peut se présenter sous différentes formes (fig* 5*1•) = Ökc L'i Pig. 5*1• - relation entre g / n ^ ty Pour les droites 1 et 2, la contribution des couches en-dessous du niveau des drains est la même, egale a 8 kd • Pour les couches au-dessus de ce niveau, la forte pente 4e la droite a partir du point h1, dans Ie cas (i), met en evidence la presence d'une couch$ relativement bien permeable, intervenant a cette hauteur h1. En revanche, dans Ie cas (2), c'est une couche relativement peu permeable qui commence a partir de la hauteur h2. La droite ('3) dont 1*intersection avec i|ordonnée est voisine de zéro, illustre le cas oü Ie mouvement de l'eau en*dessous du niveau des drains est faible par rapport a celui au-dessus. - 51 - 5»2.2. L'infiltration La methode classique de mesure de 1'infiltration au moyen d'anneaux donne des résuitats tellement variables (1 a 20 rnm/j) que leur interpretation est difficile. Dans les conditions du Delta - pour determiner cette infiltration pendant 1'étude de reconnaissance - les mesures devront se faire sur des surfaces les plus grandes possible (4 a 20 m2), de preference sur un sol qui se rëssuie. Sur Ie easier experimental et en se basant sur une ETP egale dans toutes les parcelles, les debits de drainage donnent une valeur approchée de la quantité et également de la variation de l'eau infiltree. On peut en déduire les facteurs influents : - une vitesse d'infiltration initiale tres élevée (50 a 100 mm/j) que fait ressortir la montée rapide de la nappé phréatique pendant 1*imbibition. Ceci est tres important pour Ie dessalement de ,1a couche superficielle ; - une degradation de la structure dans la cpuche argileuse de surface due a une valeur de iïSP élevée (^20 $•>). Les amendements avec du gypse améliorent cette infiltration de fagon équivalente a la dose (fig. 5»2.a) ; 1'enfouissem.ent des chaumes de riz après récolte améliore également la -structure de la couche argileuse et donne une augmentation de 1'infiltration (fig. 5*2.c) | - la quantité élevée de matières en suspension dans l'eau d*irrigation (7 g/l) deposant après une période d'irrigation une pellicule solide d'elements fins d'un centimetre environ. Son influence sur 1'infiltration est difficile a chiffrer. - 52 mini• / j o " o- u r 5s.pt <?"-*"'• «'•'•' Dec -19',M . M.SVS f i g . 5»2.a - i n f l u e n c e du gypse Avv',1 "V,&i " j v l v n ' j . / . l . A >.'•'<. .V.-.^t P i g . 5»2.b - e f f e t du colmatage p a r roue—cage rrrrs / j o a r -1S7i artificial . : . _ 20 t g y p s e / h a G1 ^ 1 6 t g y p s ë / h a G2 ^ 12 t g y p s e / h a G5 — . * •. 8 t g y p s e / h a G4 4- _ _ ^ _ „ 4 t gypse/ha G3 sans gypse 1 - Ju'ir. z_ 3'MIL fiftii- jepi. Oc-i-, Mov. Go 1 "371 f i g . 5*2.c - a m e l i o r a t i o n de l a s t r u c t u r e p a r a c t i o n combinée du gypse e t de l ' e n f o u i s s e m e n t de l a p a i l l e i - fig. 5°2. - debit des drains enterrés, moyennes par mois 5>2.3» La percolation Elle varie dans les sols non-amendés de Boundoum-Ouest de 0,5 a 1,0 mm/jour. La baisse observée (fig. 5»2.a) durant la période d'irrigation continue de + 100 jours peut être expliquée par l'action combinée des - 53 - facteurs cités ci-dessus. De plus, la formation constatée d'une couche de colmatage par elements fins a la base de la couche argileuse de surface (0,30 a 0,40 m) doit influencer défavorablem'ent la percolation. Pour controler ceci, un passage avec roue-cage pour former un colmatage artificiel a eu pour effet de maintenir Ie débit de drainage constant (fig. 5*2.b). L'épaisseur de la couche argileuse superficielle est également un facteur limitant. On a estimé son épaisseur maximum a un mètre, au-dessus duquel la percolation est trop basse (/l0,5 mm/j) pour assurer un dessalement Vu 1*amelioration observée de 1'infiltration dans les parcelles G1» 3 et 5 pendant la saison d'hivernage 1972, (fig. 5=2.c), en raison d'une meilleure structure de la couche argileuse due a l'application du gypse mais également a l'ènfouissement de chaumes de riz, il faut tenir compt.e lors de la conception d'un réseau de drainage d'une percolation de base de 3 mm/jour. 5*2.4*' La perméabilité et la transmissivité Ces deux grandeurs sont les propriétés déterminantes de la couche drainante. A Boundöum-Ouest, deux methodes ont été pratiquées pour les determiner : 1 . *> - la methode la moins satisfaisante consiste a mesurer les composantes K et D séparément. La Derméabilité est déterminée par la methode dite V du "trou a la tarière" (voir annexe IV"). Les valeurs pour la couche entre 1,0 et 3,0 m ~TN varient de 0,1 a 1,5 m/j«» L'inconvenient de cette methode - 54 - reside dans le fait que seul la perméabilité horizontale est mesurée alors que l'effet défavorable d'un profil stratifié sur le mouvement vertical de l'eau n'est pas mis en evidence. L'épaisseur de la couche drainante est fixée d'après sa texture et sa structure. En raison des variations de celles-ci sur tres courte distance, la valeur de D est tres delicate a, établir. Pour ces raisons, la methode du trou a la tarière dans un sol tres stratifié ne donne qu'une indication médiocre. -- la deuxième methode met en oeuvre les formules de Hooghoudt (vide supra) valable dans le cas du "steady state flow" ; cette formule peut être employee dans le cas d,e Boundoum-Ouest, oü on dispose d'un easier installé. Les valeurs de q et de h ont été mesurées pendant trois campagnes d'irrigation dans les parcelles G, permettant ainsi de fixer la valeur moyenne de la perméabilité et de la transmissivité (fig. 5»3» + annexe). Les valeurs calculées pour la perméabilité et l'épaisseur de la couche drainante varicnt respectivement de 1,0 a 2,5 m/j et de 0,10 a 1,0 m ; los valeurs de kd varient entre 0,50 et 1,5 m2/j. ^L'épaisseur de la couche drainante, d.ans ce cas appelée couche équivalente (d), est plus petite que l'épaisseur, réelle de cette couche (D), ceci parce que la formule employee tient compte dela resistance radiale autour des drains. q/u - x 10- 3 (j 0 vM--i) F i g . 5»3« - Relation entre q/h et h - 55 - 5»3« Les normes de drainage Ii faut distinguer la période de dessalernent proprement dite et la période après recuperation des terres. Pendant la première période, la riziculture est la seule culture possible car elle nécessite une submersion continue, seul mode d'irrigation qui permette un dessalernent et combine 1'avant age d'une culture. Uh dessalernent tres superficiel (0,10 — 0,20 m — TN) est suffisant pour permettre au riz de pousser, a condition d'éviter un rosalement. Cette condition implique que Ie riz soit semé dans des parcelles couvertes d'une lame d'eau. Pendant la seconde période, une diversification de la culture est possible, rnais il y a lieu de verifier la repercussion d'une irrigation intermittante sur Ie fonctionnement du réseau de drainage existant. 5«3*1» Période de dessalernent - riziculture Dans Ie chapitre 3» il a été démontré qu'avec une percolation de 600 mm, un dessalernent de 90 fi du niveau initial est obtenu sur un mètre de profondeur. Si aucune mesure améliorant 1'infiltration (gypse, chaux, coquillages, eau saumatre) n'est prise, la percolation moyenne est de 0,5 a 1,0 mm/j pour les sols de Boundoum-Ouest ; pendant l'imbibition, environ 150 mm se sont infiltrés dont 100 mm donnent un dessalernent effectif sur Ie premier 0,5 mm. On peut done supposer qu'après 4 a 5 périodes d'irrigation continue de + 100 jours chacune, un dessalernent sera. obtenu, a condition que la submersion ne soit pas interrompue pendant de trop longues périodes (double culture). La durée de dessalernent ne devrait pas Stre un facteur limitant, êtant donné que la riziculture est l'objectif principal du Gouvernement Sénégalais. -56 - 5«3»2. Période après dessalement - diversification Dans Ie cas d'une riziculture, il n'y a pas de problèmes majeurs ? si les pertes par drainage deviennent trop grandes (amelioration de 1'infiltration par techniques culturales), un passage avec roue-cage est a conseiller. Pour la diversification des cultures avec irrigation non continue, Ie débit de drainage sera determine par : - la percolation nécessaire au maintien de la balance de sel, fixée a 0,5 mrn/jour (voir chap. 3) - les pertes d'irrigation (efficacité d'irrigation) au niveau de la parcelle, si elles sont plus élevées que 0,5 mm/jour» Ces pertes sont déterminées par wie percolation inégalement répartie sur la parcelle. En se basant sur uh besoin en eau de 8mm/jour, c'est—a-dire une irrigation de 80 mm tous les 10 jours, et une efficacité d'irrigation de 80 'p, les pertes seront de 80 - 80 = 20 mm/10 jours. Le débit de drainage devra done être oTT jour, débit stipérieur au minimum requis pour le maintien de la balance de sel. Il faudra done en tenir compte lors du calcul du réseau dé drainage. 5»3»3» La- nappe phréatique ' . \ Pendant la période de dessalement, une percolation uniforme est nécessaire, ce qui implique que la nappe phréatique ne soit pas horizontale comme dans le cas d'un "ponded water case" (fig* 5«4»a). Ceci est realise dans les conditions de Boundoum-Ouest, avec une vitesse d'infiltration tres - 51 - petite, oü on obtient une zone non saturée entre l'eau de submersion et la nappe phréatique sur toute la largeur de la parcelle. Pour cette zone nonsaturée, on admet une hauteur minimale de 0,30 m (fig. 5»4-b). Pig. 5*4«a - dessalement non efficace fig» 5»4»h - une percolation et dessalement uniforme Pour la période après dessalement, la hauteur de la zone nonsaturée dépend de la profondeur de développement des racines. Celles-ci ne se développent pas ou meurent dans un milieu saturé. 5«3»4« Profondeur et écarternént des drains La profondeur des drains dépend essentiellement du profil du sol. .Comme -valeurs extremes on peut retenir 1 et 2 m - TN, étant entendu que moins les drains seront profonds plus l'écart entre eux sera reduit, alors qu'une profondeur stipérieure a 2 m rendra 1'installation difficile. De facon générale, plus les drains sont profonds mieux c'est, sauf si une couche impermeable intervient, auquel cas les drains devront être installés au—des sus* ^ -58- Avec des valeurs de k = 0,5 a 2,5 m/j, de kd = 0,5 a, 2,5 m2/j» et de percolation de 0,5 a 2 mm/j, l'écartement des drains a Boundoum-Ouest devrait être situé pendant la période de dessalement entre 75 et 200 m, avec une profondetir de 1,60 m - TN et une zone non-saturée minimale de 0,30 m. Pour la diversification, oü la quantité d'eau a évacuer a été estimée a 2 mm/j et oü, avec certaines cultures, la zone non-saturée doit être plus importante que 0,30 m, il faudra verifier si Ie réseau satisfait a ces normes» On installera ces cultures de preference dans les zones oü la transmissivité du sous-sol est élevée, sinon une densification du réseau sera nécessaire. 5»4» Les systemes de drainage Différentes conceptions du réseau de drainage profond ont été expérimentéess drains ouverts et drains enterrés, ceux-ci divisés en système simple et système complexe. L'écart entre les drains et la profondeur constituent des facteurs variables. v' 5*4*1 * Réseau avec drains ouverts Les inconvénients majeurs de ce système sont : grande perte de surface et instabilité du profil du drain (talus 1t1,5-.è 1 ï2) ? celui-ci s'effondre en raison de 1'instabilité structurale, aggravée par 1'evacuation de grandes masses d'eau douce lors des périodes de vidanges. Son avantage reside dans Ie fait que 1'installation du réseau se fait avec les mêmes engins quo pour Ie réseau d'irrigation» - '59 - 5»4«2» Système simple avec des drains ent.errés Les drains enterrés coulent dans un réseau d'émissaires ouvcrts la profondeur de ce réseau dependant de la profondeur des drains enterrés. Les tuyaux (p 0,08 m et annelés) sont places a la main a uné profondeur de 0,90 a 1,20 m -TN sur 200 m de longueur. Dans les conditions du Delta, un filtre est indispensable (pourcentage élevé de limon et de sable fin)• Le filtre installé a Boundoum-Ouest est un mélange de coquillages entiers et broyés : le fonctionnement en est satisfaisant mais le coquillage bien qu'abondant dans le Delta est assez cher car volumineux et difficile a placer. La- Compagnie Sucrière du Senegal a Richard-Toll utilise avec succes des matériaux organiques (des gousses d'arachide, cocos) dans lesquels le tuyau est enveloppé. 5*4»3» Système complexe avec drains enterrés Les drains sont installés et önt les mêmes caractéristiques que ceux décrits ci-dessus. Ils s'écoulent dans des puits de regard 5 un collecteur ferme, perpendiculaire aux drains, relie les puits entre eux et transporte l'eau do drainage dans un bassin oü elle peut être stockée un certain temps, dependant du volume utile du bassin (fig. 5»5«)» L'eau do vidange de la parcelle est évacuée par un réseau peu profond et, dans les conditions du Delta, cela constitue un avantage considerable. Du bassin,,l'eau de drainage est pompée dans le système de vidange peu *>r •J UJ LEX UJ UJ Q_ >if) in ui 3 Q Z O u UJ o < < z zUl < X Q u »o UJ cr o I- 3 - 60 profond par une eolienne ou une motopompe. Le manque de données sur le vent dans le Delta, en raison de 1'installation tardive d'une eolienne complete, n'a pas permis de tirer des conclusions sur les possi"bilités d'une telle eolienne. Une étude precise devrait donner les elements de comparaison entre motopompe, eolienne, pompage électrique. * hr • * * * • - 61 - CHAPlTKHi 6 - OjHffUKB :' Au quatrième plan quadriennal du Senegal, debutant en juillet 1973» Ie Delta est considérë comme une des regions rizicoles les plus importantes du pays. En 1960, la SAED a été créée avec comme objectif la mise en riziculture de 30.000 ha de sols de cuvettes, Au fil des années jusqu'en 1972, 10.000 ha environ ont été aménagés et cultivés en riz. Sur les 20.000 ha restants, des problèrnes de salinité du sol se posent avec plus ou moins d'acuité j 1'experimentation présente avait pour but essentiel d'examiner les possibilités de mise en place de la riziculture sur ces sols salés. Dans cette optique, plusieurs questions se posaient 2 - a partir de quel stade de dessalement peut-on introduire Ie riz ? - quelles sont les variétés a introduire ? - quelles sont les precautions a prendre pendant Ie cycle cultural ? - pourrait-on envisagsr une culture de diversification avec irriN gation intermittente après dessalement, sans devoir craindre un resalement ? / A ces questions, la riziculture qui a été menée dès la deuxième campagnevet la culture de la tomate dès la 3e campagne sur Ie easier experimental donnont un début do réponse. - 62 - 6,1. Le riz comme culture de mise en valeur i En 1971» grace a des fonds du Ministère du Dëveloppement Rural, une vingtaine d1hectares ont été semés en prégermé dans les parcelles G (-v/10 ha) et dans les-parcelles III (••>•-'10 ha), L'IR6T a été chargé de suivre l'opération durant tout le cycle cultural» Dans les deux cas, une première campagne de submersion (+ 120 jours) en 1970 avait précédé les semis» Les rendements ont été en moyenne, avec la variété rustique D 52*37. de 2,5 a 3 t/ha, alors que les meilleurs rendements obtenus en station de recherche se situent autour de 5 t/ha, Aucun effet significatif du gypse ni du travail du sol n'a été observe sur les rendements, Une contre-saison sur 5 ha, de mars a aoüt 1972, a donné un rendement moyen de 5 t/ha avec variété a haut rendement Taichung Native I, (maximum récolté au Senegal : 8 t/ha). Enfin', en saison humide 1972, sur 60 ha, les rendements ont été de 4»5 t/ha sur les parcelles les mieux dessalées (G), 3 t/ha sur les parcelles cultivées par les paysans (30 ha) et 2,5 t/ha sur une vingtaine d'hectares nouvellemeht aménagés, le tout cultivé avec variétés rustiques D 52.37 et SR 26B. Les conclusions qui result ent de ces essais en vraie grandeur rejoignent les questions posées en début de chapitre. — avec une pré-irrigation de 10 a 15 jours, même des sols oü la CEc-est de 5 a 10 mill'imhos, la riziculture est possible, car cette première -63- lame d'eau refoule Ie paquet de sel a faible profondeur, permettant au riz de se développer 5 ceci exige un semis dans un sol en boue, de preference avec semence prégermée ; une irrigation doit suivre immédiatement Ie semis pour éviter un resalement par evaporation, tres préjudiciable au développement de la plantule. Memo si Ie dessalement n'est effectif que sur quelques centimetres par manque d'une percolation assez rapide, la plante va s'adapter et développer un système radiculaire tres superficiel qui néanmoins permet des rendements corrects» - les variétés qui ont été semées dans un premier temps sont rustiques : D 52»37 et SR 26B permettant des rendements de 4 a 5 t/ha. Une fois Ie dessalement effectif sur 0,80 m a l m (CE^/^SOO micromhos), les variétés a hauts rendements nécessitant des mises a sec peuvent être semées avec succes 5 conduite de l'eau et planage deviennent alors les facteurs limitants» - les precautions qu' il y a lieu de prendre sont principalement liées a la conduite de l'eau. Dans la mesure du possible, un assec prolongé doit être évité au risque d'un resalement (voir'chapitre 3)» 6»2. Cultures de diversification a Boundoum-Ouest Pour tester les possibilités de diversification sur des parcelles dessalées jusqu'a 1 m, de la tomate industrielle a été implantée sur 6 ha billonnés (G 0/2/4)» Avec un seul repiquage, des sols mal prepares et des soins nettement en-dessous du minimum, les rendements obtenus varient entre 10 et 15 t/ha, rendements qui, compte-tenu des conditions de culture, sont bons» 64 - 6.3» Cultures possibles aprèg dessalement La riziculture, option principale du paysannat SAED peut tJtre maintenue sans dommage. Si, sur une surface réduite, on veut installer des cultures de diversification, impliquant une irrigation intermittente, il faut un dessalement effcctif sur 0,80 m a 1,00 m et des doses d*irrigation qui maintiennent une percolation, dependant de la salinité de l'eau d'irrigation, pour que le dessalement obtenu soit maintenu. Dans ces conditions, 1'experience le prouve, la diversification des cultures est parfaitement realisable. A Boundoum-Ouest, la tomate était cultivée a dessein sur billon avec irrigation a la raie pour démontrer que cette technique d*irrigation - a proscrire dans des sols sales, car piégeant le sel dans la zone racinaire des plantes, - était parfaitement a sa place dans des sols lessivés» 6»4» Reoqmmandations jpour la culture en sols sales En raison de la nécessité d'une pré—irrigation, le semis en prégermé est indispensable sur sols sales car une mise a sec de la parcelle de 24 a 48 heures est suffisante pour faire démarrer le germe ; un semis mécanise exige une mise a sec d'au moins 15 jours, provoquant un resalement préjudiciable a urie bonne levée du riz. En plus, une mise a sec trop longue au début du cycle favorise le développement des mauvaises herbes» Sur les sols a faible vitesse d^nfiltration, l'cnfouissement des chaumes de riz a sur celle-ci une influence favorable ; il permet également une lutte plus efficace contre les mauvaises herbes» *,r -65- Lorsqu'il y a formation d'un colmatage a faible profondeur, provoqué par les matieres solides en suspension dans l'eau d'irrigation, une mise a sec est souhaitable, de preference après Ie tallage, d'une durée d'une semaine, pour créer des fentes de retrait et restaurer la vitesse d'infiltration, ün passage avec roues-cage est recommandable sur les sols oü la percolation devient trop élevée pour être absorbée par Ie réseau de drainage. * # # # V - 66 - CHAPITHS 7 - APPLICATION JAMS LE DELTA 7»1» Etudes existantes Il existe jusqu'a présent deux études qui peuvent Stre utiles pour 1'établissement des critères de drainage dans Ie Delta : - une étude pédologique des cuvettes du Delta, cöté Senegal, exécutée en 1966/67 par la SCET-COOP (sur Lampsar et Savoigne) et l'IRAT (sur les autres cuvettes) pour 1*elaboration de la carte pédologique au l/25»OOOe du Delta (1 profil/50 ha ot 1 prélèvement de surface/lO ha). Cette étude donne une bonne idee de l'épaisseur de la couche argileuse alors que la carte de salinité est tres superficielle, done trop imprecise pour etre interprétée. - une étude du sous-sol de tout Ie Delta (AUDIBERT 1970), exploitant environ cinq centaines de sondages de 3 a 5 m de profondeur, suivant une maille de 1'x 1 km ; les sondages sont localises,surtout sur Ie fluviodeltaïquo, cSté Senegal, indifféremment sur toute la surface c$té Mauritanië» Ces sondages font ressortir la grande hétérogénéité du sous-sol du Delta. Ivf» AUJ3IBERT, se basant sur une vingt'aine de mesures, a établi une relation entre la texture estirnée au toucher et la perméabilité ; de la, il a établi une carte de transmissivité du sous—sol. Cette carte étant basée sur tres peu de données, il vaut mieux la considérer comme une carte sommaire de la texture du sous-sol» 'v 7»2» Etudes effoctuées dans Ie cadre du Prójet Pendant *la saison 1971/72, une trentaine de mesures ont été faites dans la cuvette de Boundoum—Nord (voir annexe IV) pour établir dans quelles mesures les études précitées pouvaient e"tre utilisées dans l'éta— . blissement d'un réseau de drainage. Il s'avère que la première étude (IRAT) - 67- donne une bonne idee de l'épaisseur de la couche argileuse tuperficielle, et que l'autre indique grosso-modo la texture du sous-sol» En raison de 1'heterogeneité texturale, des complements d'étude doivent cependant être faits pour pouvoir définir les critères de drainage. Au point de vue salinité, les valeurs mesurées au cours de cette étude de contrSle indiquent une hausse moyenne de l'ordre de 50 % (CE,- de 950 a 1.450 micromhos/cm) dans Ie 0,40 m supérieur pendant la période de 19^5/1972. Cet enrichissement en sel s'explique par Ie fait que la cuvette peut être considérée comme un ensemble oü a/ucun drainage naturel n'a lieu et oü l'eau d'irrigation, quoique de bonne qualité (60 mg/l), apporte par infiltration et evaporation, a cbaque saison, une quantité appreciable'de sel. La distribution inégale du sel détériore encore la situation (voir annexe IV). Les mesures de perméabilité qui ont ét7é effectuées indiquent 1'existence d'uno relation entre la perméabilité et Ia fraction sableuse du sol (fig. 7»1»)» Etant donné les variations dans la dimension des par— ticules de sable, il faudrait verifier cette relation pour les autres > cuvettes, oü la distribution 'et la taille des particules de sable sont différentes. '4de Sable. •£•'>»> •** grt>sS»er 9v 70 . Boundoum-Nord x Boundoum-Ouest 1 "i 16 Vi 70 perméabilité en m/j F i g . 7»1» - Relation entre Ie % sable et l a perméabilité - 68 - 7»3» Etudes supplémentaires requises Avant de commencer l'aménagement d'une nouvelle cuvette, des complements d'études pédologiques et hydrologiques sont nécessaires. Le pedologue doit établir une carte de salure' détaillée, jusqu'a 1,0 m, avec indication de l'épaisseur de la couche argileuse de surface (1 sondage/4 ha dans les zones reconnues salêes, 1 sondage/ha). Parallèlement, il faut effectuer des mesures de perméabilité (1 mesure/10 ha) par la methode du "trou a la tarière", ainsi que des mesures d'épaisseur de la couche drainante pa-r sondages profonds (1 mesure/250 ha). Dans le cas oü ces mesures donncnt des résultats tres variables - grande hétérogênéité du sol -, il est a conseiller d'installer quelques parcelles avec un réseau de drainage pour étudier sur une échelle normale 1'interaction des caractéristiques physiques du sol. 7«4« Directives provisoircs pour le' drainage dans le Delta Il est done impossible dès a présent d* établir un plan de drainage complet et précis pour tout le Delta. Cependant, se basant sur les mesures faites dans les cuvettes de Boundoum-Nord et 1'experience de Boundoum-Ouest, un ordre do grandeur pour ce drainage peut être donné (tableau 7«1.) Tableau 7.1. - distances en m entre les drains'' pour différentes caractë' ristiques physiques du sol avec une hauteur de rabattement . N • d e 1,30 m 1,0 2,0 4,0 8,0 10,0 20,0 1,0 1,0 1,5 1,5 3,0 5,0 0,5 mm/j 185 235 320 430 500 690 1 f 0 mm/j 130 165 225 300 350 490 2,0 mm/j 90 115 160 210 250 345 4,0 mm/j 65 80 110 150 175 240 6,0 mm/j 50 65 90 120 140 200 kd (m2/j) r^^-^Jc (m/j) -.r . - 69 - Pour calculer les distances entre les drains enterrés, la profondeur de pose a été fixée a 1,60 m -TN et l'épaisseur de la zone nonsaturée a 0,30 m minimum (chap. 5 ) • Si, après dessalement, une culture de diversification exige des debits de drainage plus élevés, Ie tableau 7«1»t bien qu'incomplet, permet de voir s'il faut intensifier Ie réseau de drainage ou non. De fagon générale, on peut dire que les écarts entre drains varieront de 50 a 200 m, dependant de la texture du sous-sol (limon sableux a sable franc) et de la percolation. Tóut en maintenant la riziculture comme culture principale, la diversification reste toujours une alternative valable sur les sols oü les possibilités de dessalement sont favorabies. Pour conclure, il faut attirer 1'attention des responsables de l'aménagement siir Ie fait tres important du . rcsalement qui s'opèrc dans les cuvettes ou parties de cuvette qui ne sont'pas encore salées. Leur choix se situe entre 1'installation dès a présent d'un réseau de drainage permettant una percolation minimale, ou sa prevision dans leurs amënagcmcnts futurs, de facon a. ne pas devoir tout bouleverser lorsque 1'installation du réseau dè drainage s'avèrera nécessaire. Dans ce cas, la salinisation actuelle du sol permettra d'estimer Ie moment oü il faudra comrnencer a drainer. *»r •* * # * - 70 - CHAPITBE 8 - ECONOMIE BES AMENACfBliENTS Pour calculer Ie taux de rendement interne soit économique soit financier, il ne faut pas seulement connattre les coüts fixes et variables d'un aménagement, . niais il faut égaleraent y inclure les frais inhérents a. la culture appliquée. Ces dépenses totales doivent être.comparées au rendement par hectare. 8.1. Les^ dépenses Les investissernents nécessaires a un aménagement complet ainsi que les frais pour son fonctionnement et son entretien sont donnés dans 1'annexe V, faisant la distinction entre quatre systèmes de drainage» Les mêmes valeurs ont été calculées pour un aménagement sans drainage» Etant tionné que la riziculture est l'objectif principal pour Ie Delta, les dépenses ont été calculées pour cettc culture en se basant sur des prix actuellement en cours (Tableau 8.1.) Tableau 8.1. - dépenses par hectare pour la riziculture Labour 4.000 Offset 2.000 Nivellement 3.000 150 kg semences 3.750 300 kg engrais 8.100 15.000 m3 eau 7.500 Battage 3.000 Encadrement 1.150 Total • 32.500 ïl.13. Cout reel pour la SAED sans subvention ni de taxe. - 71 - Les preparations du sol sont assurées par la SAED, Ie prix des engrais retenu est un prix réel, bien que les paysans bénéficient d'une subvention. L'eau est gratuite ainsi que l'encadrement, mais il faut introduire leurs prix dans Ie calcul de rendement pour avoir uno estimation valable. 8.2. Les revenus La riziculture est pratiquée sur la presque totalité du périmètre actuel de la SAED ; quelque 200 ha sont cultivés en tomates. Les rendements obtenus ne pevivent servir comme base au présent calcul, car les aménageraents actuels ne correspondent pas a ceux qui ont eervi de reference pour établir les différents schémas de 1*annexe V. Il est preferable de se baser sur les résultats d'essais a grande êchelle de Boundoum-Ouest et ceux obtenus par l'IHAT au niveau des paysans du colonat de Richard-Toll, qui donnent une idee des possibilités réelles dans Ie Delta. . . Tenant corapte du temps d'adaptation du paysan et des imperfections de l'aménagement, les rendements en première année sont fixes a 2,5 t/ha et pour les années suivantes a 3,5 t/ha. Le prix du paddy au niveau de la parcelle est de 22 F CPA/kg. Jusqu'a présent, la paille n'était pas commercialisée j elle • était partiellement brülée et partiellement enfouie. La secheresse de 1972 a suscité auprès du paysan un intéret nouveau pour la paille de riz j a Boundoum-Ouest, celle-ci a été vendue jusqu'a 5 P/kg» Pour le calcul de revenu économique, il n'a pas été tenu compte du prix de vente de cette - 72 - paille ; elle peut dependant constituer a l'avenir une source de revenu supplementaire. Cornme autre supplément, le sel, gagné par evaporation de l'eau excessivement salée de la nappe, seulement possible dans 1e systèmo de drainage complexe avec bassin, constitue unvélérnent non négligeable. 8.3» Taux de rendement interne et revenu par hectare Les calculs ont été établis pour 3 hypotheses, chacune avec une ou deux cultures de riz par an, comparées a la situation actuelle. Ces hypotheses sont : 1/ un aménagement sa,ns réseau de drainage et sans sel (hypothese non réa~ liste mais permcttant une comparaison avec 2 et 3 ) • 2/ un aménagement avec installation d'un réseau de drainage sur 25 'ei° dela surface des le dêbut (sel) ; après 10 ans, sur 50 % ; après 20 a'nsf sur 75 ch ? a> co moment, il reste done plus que 25 £> de la surface non drainée. 3/ un aménagement ayec réseati de drainage dès le début. Tableau 8.2. — taux de rendement interne et revenus nets a l'hectare , Hyp. 1 Hyp. 2 Hyp. 3 1 x paddy 2 x paddy 1 x paddy** ,2 x paddy** 2 x paddy*** \ x paddy 2, x paddy Situat o S . A E D actuelle paysan Prais annuels (moyenne) Revenus annuels 300.000 300.000 50.700 101.500 '73.700 147.400 300.000 300.000 300.000 „+ 100.000 31.100 54.500 IO3.6OO 35.500 70.200 147.000 400.000 400.000 53.200 106.000 73.700 147.400 150.000 40.000 I5.OOO 35.000 Investiss em ent Taux de rendement int erne 4,5* 14,0 % Revenus * nets par ha , 6.500 31.500 Co 3,5* 13,5 $> d /o 27.3OO (0 10 fo 21.700 <° 20.000 tenant compte d'un amortissement de 2,5 % sur 30 ans pour les investissements» sans drainage, mais avec sel, provoquant baisse de rendement progressive, avec drainage dès que nécessaire. - 73 - Le tableau 8.2. reproduit pour les différentes alternatives Ie taux de rendement interne et les revenus nets par hectare. On peut conclure ce qui suit : - une seule récolte de riz par an n'offre pas pour les paysans les moyens de subsistance suffisants, sauf dans le cas actuel oü ils sont fortement subventionnés. Ceci met en evidence l'intérct de la construction du barrage, qui permettra une double culture 5 - meïne si 25 "p seulement de surface est sale (hyp. 2) et qu'on n'y prenne pas de mesures adéquates (drainage) un aménagement avoc réseau d'irrigation n'est pas justifié.ni sur le plan financier ni économique ; - la difference entre le taux de rendement interne pour le système sans drainage (hyp. 1) et avoc drainage (hyp. 3) n'est pas suffisamment grande pour no pas decider des le début 1'aménagement complet avec drainage, meme si^toute la superficie n'est pas encore affectée par le sel» Il faut signaler que les rendements ne chutent pas brusquement et que le sel n'est pas réparti de facon reguliere. De ce fait, implanter un système de drainage au fur et a mesure que la surface se sale, est tres difficile a. réaliser. Il faudra choisir entre 1'installation d'un système de drainage a ï'échelle d'une unité tertiaire (50 a 100 ha) dès le début, ou, dans 1'hypothese de sols non salés au depart, 1'installation dès qu'un certain pourcentage (*^*'25 f°) devient trop sale. ** * * * *• B I B L ' I O G R A P H -I E .[ AN3TETT M B u l l e t i n Technique d i n f o r m a t i o n n°175 (Déc. 1972). , • •••-.'.,' SM» . - .» AOHINEJ. >:.-.:•. x *r < , j - Teclmical Aspects of Drainage of Rice S o i l s i n c l u d i n g • ? Oxidation Reduction Potential,-'Development of T o x i c i t i e s , •FAO - I n t e r n * - Rice Commission.--Ninthmeeting 1964 ' Manilla.-. Philippines-—^' • AUDIBERT E. • i - D e l t a du Fleuve S e n e g a l ' - ' Etude Rydro-géölogique - FAO ••' Pro"jet A F E / R S G / Ö 1 - . J u i n w1970: " ' BAVSR L.B.. - S o i l Physics - t h i r d e d i t i o n - 1959 BEERS VF, VAN ~ ' A c i d Sulphate Soxls • I n t e r n . I n s t i t u t e f o r Land Reclamation and Improvement • *. •Bull.' n ° 3 - WAGENINGEN 1$62 • • •• *-**« BEERS WF, VAN - Some Nomographs f o r t h e C a l c u l a t i o n of Drain Spacings I n t e r n . I n s t i t u t e f o r Land Reclamation and Improvement B u l l . n°8 WAG3NINGEN "963 1 v.: BEYE G« • -., - - i -• ~ Bilan de deux années d*étude de Involution de la salinité dans la cuvette du Boundoum-Ouést dans le Delta du Pleuvë Senegal— Novembre 1969 - CNRA -iBambey - SENEGAL . . . . . . . . . . . ; ' • - .- u : , CHARREAU C. - Rapport de Mission d'Appui a l a SAED • <~J Novembre 1972 - 3ATEC --.PARIS \/ •• - . * •% • >, • ' r T •• ,. ' , . .-•: • \ COCHEME J e - Une étude d ' a g r o c l i r a a t o l o g i e de l ' A f r i q u e sèche au Sud du FRANQUIN P . . . •• S a h a r a ' e n Afrique O c c i d e n t a l e «. FAOi.IMESCO r- 1967 " • ' ' DIELEKAN P . J . - Reclamation of S a l t Affected S o i l s i n IRAQ- I n t e r n . I n s t i t u t e ' f o r Land Reclamation and Improvement - "•".', * p u b l . n°1T - WAGSNINGEN 1963* - /' .. . 1 • •'-•'"• DURAND J . IL' BEYE G. HUTSAARS 'M. - P r o s p e c t ion Pédologique du D e l t a du Senegal > •' Cuvette de Boundoum-Ouest 1 R A T - SENEGAL 1967 - "> -^' •'**•- „ . . . PRASHAR C.R.K.- Note s u r 1 ' E x p l o i t a t i o n A g r i c o l e des Repousses de Riz World Crops - M a i - J u i n 1970 - ADDIS ABEM - PAO-UMÉSCÖ - Irrigation and Drainage of Arid Lands in relation to Salinity and Alcalinity -» draft edition - 1967 IiTTSfiN. INSTITUTE POR LAND RECLAMATION AND ElPROVEuENT Ninth International Course on Land Drainage - Wageningen 1970 (Distribution Among;- Part icipant s Only ) KADDAHjT.M. - Salinity Effects on Growth of Rice at the Seedling and Inflorescence, Stages of Development - Soil Salinity Laboratory, Bacos, ALEXANDRIA Egypt - 1962 KAGNE C. - Etude sur la reaction du riz au sel applique a différents stades de développement - Juin 1966 ORSTOïi - PARIS MUTSMRS H. - Compte-rendu d'experimentation sur le dessalement pour l'année 1968 - 1969 - IRAT/SENEGAL - Sept. 1969 MUTSAARS M. - de RAAD S.J. - Compte-rendu d'experimentation sur le dessalement a Boundoum-Ouest - PAO - APR 65/O6I - Dec. 1971 ' PAN C.L. - The effect of salt concentrations of irrigation water on the Growth of rice and other related problemsIRC News Letter PEARSON A.G. - ATERS A.D. and EBBRÏÏARD D.L. - Relative Salt Tolerance of Rize During Germination and Sarly Seedling Development U.S. salinity laboratory - Soil Science - Vol 102, n° 3, i960. EEiRSOIJ, U.G. - The salt tolerance of rice - PAO - Intern. Rice commission Seventh meeting - Ceylon 1959* RICHARDS L.A. - Diagnosis and Improvement of Saline and Alcali Soils U.S.D.A. ' Handbook n° 60 - Febr. 1954» SEDAGRI - Etude Pédologique de la Vallée ét du Delta du Pleuve Senegal PAO - Pro jet APR REG 61 - draft -/cartes 1/50.000 Servan J. et SERVAT E. - Ann. Agron. Vol 17 n°1-1966 p. 53-57 STR0G0N0V B.P. «- Physiological Basis of Salt Tolerance of Plants - ISRAEL Program for Scientific Relations - JEBUSALEM 1964 \ ANNEXE I - LBS SOLS 1 - Classification des sols de cuvettes du Delta Le facies actuel du delta du Senegal est forme principalement par des depots post-nouakchottiens - les levées fluviodeltaïques en general - et des depots subactuels et actuels parmi lesquels ont été définis entre-autres formations, les cuvettes argileuses ou sableusès, les vasières actuelles ou anciennes (tanne). Dans les cuvettes, la pédogénèse a fagonné, depuis la regression post-nouakchottien jusqu'a la période actuelle, des sols dont les facies appartiennent a deux classes distinctes t les sols hydromorph.es et les sols iialomorphes» Uhe mise au point importante doit cependant être faite en marge de cette, classification. En fait, de par leur origine et letir mode de mise en place, tous les sols des cuvettes du Delta sont hydromorphes. En plus et toujours pour les monies raisons, pratiquement tous ces sols sont affectés par le sel, certains des la surface, d'autre's en'profondeur seulement 5 la nappe phréatique est salée ou excessivement salée dans 90 fi des cas. Ne sont considérés comme sols halomorphes que les sols qui présentent dans les premiers 50 cm un horison dont la conductivité électrique est supérieure ou egale a 1.000 micromhos (extrait 1/5)• Lorsque cette conductivité se manifeste plus bas, entre 50 cm e'l 1ra,les sols sont classes dans les hydromorph.es a gley ou pseu.dogley saléa. Lorsque les sels solubles se trouvent en-dessous du metre, les investigations, se limitant a 1 m, 1,20 m n'ont pu en tenir compt e. „Les sols hydromqrphes La pédogénèse d<3 ces sols est dominéo paj- un exces en eau. Il y a engorgement permanent ou temporaire, de surface, de profondeur ou d'ensemble créant, dans chacun des ca.s, des conditions de reduction dont 1'intensité - 1 2 - varie avec l a duree de submersion. L'hydromorpbxese manifeste par des couleurs typiques, v a r i é e s , (brun-rougeStrej brun-jaunStre) tranchant avec la couleur g r i s S t r e de la matrice, düe aux conditions r é d u c t r i c e s plus ou •• uioins accentuées selon qu'on est en presence d'un gley ou d'un pseudogley. La rnatière organique est peu abondante (^.2 /&)• La granulométrie de ces sols est v a r i a b l e j l a couche d ' a r g i l e de surface, qui est pratiquement partout présente dans l e s cuvettes r i z i c u l tivées de l a SAED est d'épaisseur v a r i a b l e , pouvant a l l e r de 20 cm a. plus d'un mètre. Sous c e t t e couche a r g i l e u s e , on trouve un horizon dont l a g r a nulométrie est a dominance de sable f i n , avec souvent bancs ou l e n t i l l e s limoneuses» D'après l a c l a s s i f i c a t i o n frangaise, i l s ' a g i t de sols hydromorphes peu humifères a. gley ou a pseudogley. Au niveau du sous—groupe, on a, pour l e s sols a gley, des gley de surface ou d'ensemble, lorsque l ' h o r i z o n t r e s reduit se trouve a la ' surface ou .sous l ' h o r i z o n humifère, et des s o l s a gley de profondeur lorsque eet horizon typiquement reduit n ' i n t e r v i e n t qu'en profondeur. Pour l e s sols a pseudogley, on a, au niveau du sous-groupe, surtout des sols a taches et concretions, mais également, comme i l a été d i t plus haut, des sols a pseudogley sales» Du point de vue aptitude c u l t u r a l e pour la r i z i c u l t u r e , l e s sols hydromorphes non s a l é s du Delta ne devraient pas poser de gros problèmes dans 1'iinmédiat° Pour l e s sols a. pseudogley s a l é s , Ie point d é l i c a t est d'empêcher la s a l i n i t é de remonter jusqu'en surface. Ceci p a r a l t r e a l i s a b l e - 1 3 - pour quelques années, la oü Ie sel est a bonne profondeur (80 - 100 cm) et en quantité pas trop élevée (CEc entre 500 et 1.000). La oü ce n'est pas le^ cas, on n'arrivera jamais, par simple submersion, a déplacer en quantité suffisante les sels en profondeur pour permettre une croissance harmonieuse d'un riz a haut rendement. Un aménagement avec système de drainage et am ondem ent s * impo se. Les sols halomorphes Comme il a été precise plus haut, est considéré comme sol salé tout sol qui présente dans les premiers 50 era un horizon dont la conductivité électrique de l'extrait 1/5 est plus élevée que 1.000 micromhos. • D'après la classification de l'ORSTOI'I, les sols salés du Delta appartien— draient' au groupe de sols salins a structure non degradee. Un essai de classification au niveau du sous-groupe et de la faraill basée sur la dynamique des différentes formes du soufre, a été proposée par 1'équipe de pédologues de l'IRAT, ayant effectué la prospect ion de la majorité des cuvettes du Delta en 19^7» V Les sols salés du Delta appartiennent a deux groupes : — les sols des bassins paraliques - les sols des bordures de bassinsparal-iques» • ^ Ce dernier groupe forme un terme de passage vers les Solontchaks et comprend . les mêmes subdivisions que Ie premier»• Les valeurs de SC4/CI et Ca/Mg permettent de distinguer 4 sousgroupes : - 14 Sous-groupe 1-Modal : S0^/C1^0,1 subdivisé en 2 families 1.1. Sols sulfates non calcaires, Ca/Mg ^1 f pH"^5 formés sur matériau non calcaire. 1.2. Sols sulfates calcaires Ca/MgN1 p H ^ 7 formés sur matériau calcaire. Sous-groupe 2-Reduit ; la pédogénèse s'est exercée sur les sulfates et les a transformés en sulfures insolubles S0*/C1 <^0,1 | ce rapport peut meme s'annuler si tous les sulfates ont été réduits» Il se subdivisé en ; 2.1. Sols sulfates réduits Ca/Mg<(J, pH>5» 2.2» Sols sulfates calcaires réduits Ca/Mg"^ 1, pH^7« Sous-groupe 3-Ré.Q3ydé ; SO*/Cl /.0,1, qui comprend théoriquement 4 families : Une familie de sols sulfates a pH^>5s si l'acide sulfurique formé est éliminê.Jc'est la familie des sols sulfates non calcaires qui font déja partie du sous-groupe 1. - 3.1. Sols sulfates acides Ca/Mg <£1, pH<C5> pouvant descendre a 2 et nrême rnoins par formation d'acide sulfurique libre. 3.2» Sols 'sulfates acides decalcifies avec Ca/lg^>1 indiquant la • \ presence de calcaire dans Ie matériau original et pH<^5« 3«3«-Sols sulfates decalcifies avec Ca/Mg"^?1 et pH^7 avec presence d'un peu de calcaire. Sotis-groupe 4-Poly.génique : les sols ont subi plusieurs cycles de reduction et d'oxydation, qui^clonnent des sols pouvant Stre classes dans les 3 premiers sous-groupes. Il n'est pas reconnaissable, ni sur Ie terrain, ni par l'analysei T - 1 5 - m a g s i f i c a t i o n des s o l s sales,_.j- u _.A G .^J^.^ r ^S_éjiégal Sous-groupe i, modal SO4 Cl Pamille ; > 0,1 Sol s u l f a t e , m a t é r i a u non c a l c a i r e Ca 1 % <• pH^5 8ol sulfate calcaire, matériau calcaire Mg 2. r e d u i t SO4 Cl y ^ _ ' 'r Sol s u l f a t e Mg reduit \ ' pH>5 Sol s u l f a t e c a l c a i r e r e d u i t pH>7 Mg 3. réoxydé S04 Cl \ ' U ' ' Sol s u l f a t e a c i d e Ca Mg <• Sol s u l f a t e a c i d e 0a_ >1 pH<5décalcifié pH<5 Sol s u l f a t e d é c a l c i f i é iX>1 pH ^7 presence d'un peu de calcaire 4» polygénique ' Dans le Delta, les sols salins qui sont les plus frequents appar- „•' tiennent par ordre d'importance aux families des-sols sulfates acides modaux et sulfates réduits. -16- Sur Ie plan morphologique, ces sols se distinguent par des colorations tres vives, jaunStres, surtout au niveau dB fluctuation de la nappe phréatique salée. Les' formations fossiles'de mangroves sont a faible prpfendeur j elles sont caractérisées par une induration des anciens chenaux de racines qui sont Ie siège d'oxydation multiples. Ces sols présentent fréquemmont des trainees jaune-paille formées de 'sulfates et de points jaunevif de soufre métalloïdique. La presence de cristaux de gypse dans plusieurs de ces sols indique une neutralisation de l'acide sulfurique formé au cours des processus d'oxydation par Ie calcaire présent dans Ie matériauv. original Le type cationique de la salure est sodique a sodico-magnésien, alors que la composition anionique est du type chlorure sulfate. Goncernant la granulométrie, elle est en tout comparable a. celle que~N.l'on trouve dans les sols liydromorph.es ; les remarques qui ont été faites. au chapitre precedent sont valables égalem'ent pour les sols halomorphes. La potentialité des sols sulfates sur le plan agronomique est tres discutable. NPour l'utilisateur de ces terres, une première contrainte s'impose % étant donné le cliraat semi-aride, une remontée des sels par evaporation est inevitable sans dispositif spécial, d/oü l'obligation d'irriguer par submersion continue. Par simple submersion, le sel est déplacé en partie a^faible profondeur. Les toxicités qui apparaisseht peuvent être dues a la salinité encore trop élevée, a l'acidité trop forte, mais surtout aux conditions de reduction du sol qui créent la formation de composes toxiques comme le sulfure de fer, le chlorure de magnesium. Gette formation est d'autant plus accentuée qu'un a sec n'est pas possible sans provoquer une remontée de sel» - 1 7 - GomraB i l a é t é prouvé p a r 1*experimentation p r é s e n t e , l a s e u l e facon de m e t t r e en v a l e u r ces s o l s s u l f a t e s e s t de l e s d e s s a l e r s u r 1 m au moins p a r . u n système de d r a i n a g e p r o f ö n d . 2 - I n v e n t a i r e des s o l s de c u v e t t e s du D e l t a c 8 t é Senegal - ( s o l s non s a l é s s o l s . s a l e s mais r é c u p é r a b l e s - s o l s s a l é s non r é c u p é r a b l e s ) Pour 1 ' é t a b l i s s e m e n t dé e e t i n v e n t a i r e , on s ' e s t b a s é s u r l e s cartes pédologiques (IRAT) et s u r l a c a r t e de t e x t u r e du s o u s - s o l de AÖDIBEKT. Dans e e t i n v e n t a i r e , ont é t é c o n s i d é r é s i - l e s s o l s non s a l e s , pour l e s q u e l s , dans l ' i m m é d i a t , l'aménagement ne d o i t v i s e r q u ' a une bonne m a l t r i s e de l ' e a u , en t e n a n t cpmpte de 1'installation d'un r é s e a u f u t u r de d r a i n a g e , - l e s s o l s faiblement s a l é s , oü l'aménagement d o i t en p l u s l e s s i v e r I e peu de s e l q u ' i l y a et m a i n t e n i r l a nappe p h r é a t i q u e s a l é e a profondeur suffisante» - JLe^jsols- salês^récupérables oü l'aménagement a commQ p r e m i e r o b j e c t i f de l e s s i v e r I e sol p a r d r a i n a g e profond»Sont r é c u p é r a b l e s , l e s s o l s s a l é s oü l a couche a r g i l e u s e de ' s u r f a c e n ' e x c è d e pas 1 <m. - l e s s o l s s a l é s AgA.jrgpupérablés, qui doivent ê t r e exclus des aménagementsj c a r l a couche a r g i l e u s e de s u r f a c e , dépassant 1 m, ne peut ê t r e l e s s i v é e . - 1 8 - 1. Zones de Djeuleuss Word et Sud, N'Thiagar et Diamtor Ces cuvettes sont en grande partie mises en valeur et exploitées par la SASD. Cette société y exploite actuellement 1.660 ha. D'après la carte pédologique IRêT, la repartition des sols ,est la suivante : • Sols sans problèmes de salinité, c'est—a-dire les vertisols, les sols a gley et les sols a pseudo-gley 3-320 ha . Phase salée des sols hydromorpb.es- a pseudo-gley, c'est-a-dire avec salinité intervenant a plus de 50 cm de profondeur, ou légere salinité dans les horizons de surface 1*350 ha . Sols sales, rnais reposant sur couche drainante a faible profondeur (moins de 50 cm), pouvant être récupérés avec aménagement adéquat 500 ha . Sols sales, sulfates et sulfates acides, avec couche argileuse de surface épaisse 3»000 ha Total 8.170 ha Le, planimétrage incorpore une bonne partie de fluvio-doltaïquc. 2» Zone de Diovol Sud Uhe grande p a r t i e de c e t t e zone est coraposée de f l u v i o - d e l t a ï q u e . Bile estségalement t r e s salée» D'après l a c a r t e pédologique IRAT, on trouve : - I'9 - . Vertisols, et sols hydromorphes non salés 230 ha « Phase faibleraent salée, sur matériau sableux, sols pouvant être récupérés pour la riziculture 450 ha . Sols tres sales, mais reposant a faible profondeur sur du matériau sableux, done récupérables avec aménagement adéquat 570 ha • Sols tres salés, argileux sur tout Ie profil Total 4*000 ha 5.250 ha 3o Zone de Boundoum-Nord Dans c e t t e c u v e t t e , l a SAED a mis en e x p l o i t a t i o n 2.600 ha environ. Repartition des sols d ' a p r è s c a r t e pédologique IRAT : • Sols sans problème de s e l , c'est—a-dire v e r t i s o l s non s a l é s 1.430 ha > Phase salée des vertisols topomorphes, c'est—a~dire sans grands problèmes pour la riziculture 860 ha . Sols salés, mais récupérables, car reposant sur un sous-sol sableux 210 ha • Sols halomorphes, argileux sur tout Ie pro'fil Total 1.600 ha 4.100 ha - I 10 4» Zones de Kassak Nprd^ Kassak Sud et Grande Digue La carte pédologique de l'IMT intéresse les cuvettes propren ent dites ainsi que les levées qui se trouvent entre et autour de ces trois cuvettes. La SABD a aménagé les cuvettes pour la riziculture (850 ha a Kassak Nordf 8C0 ha a Kassak Sud et Kassak Peuhl, et 450 ha a Grande Digue), et une partie des levées pour la culture de la tomate (quelques diaaines d'hectares). Repartition : . Sols hydromorph.es a pseudo-gley, sans problème de sel, situés principalement dans les cuvettes 1«950 ha » Phase salée des sols precedents, recuperaties pour la riziculture 1.450 ha • Sols salés, a couche argileuse de surface peu épalsse, récupérables par un arnénagement adéquat . Sols salés irrécupérables 85O ha ' 5*150 ha Total 9.4OO ha 5 . Zone de T e l l e l La SAED e x p l o i t e uniquement l a c u v e t t e (470 ha) La c a r t e pédologique de l'IRAT i n t é r e s s e égalenient les levées fluvio-deltaïques. •1* Repartition : . Sols hydromorph.es a psetido-gley, sans problème de sel 690 ha . Phase salée des sols precedents, récupérables 390 ha . Sols salés récupérables 600 ha . Sols tres salés, irrécupérables 620 ha Total 2.300 ha - I 11 - 6. Zone de Boundoum-Ouest La partie "cuvette" a/été aménagée par la SAED ; mais, en raison anc de la gr ie salinité des sols, rien n'y a jamais poussé» Le périmètre expe- rimental de dessalement par drainage y est installé. Repartition, suivant l'épaisseur de la couche argileuso de surface . moins de 50 cm 390 ha . de 50 cm a. 100 cm 490 ha Total 880 ha 7. Zone de Débi . Cette zone est exploitée 'par la S-AED dans sa partie "cuvette" sur 290 ha. Repartition d'après la carte pédologique IRÜT : • Sols hydrornorphes, a, psoudo-gley, non sales > Phase salée des sols precedents 290 ha 430 ha * Sols sulfates et sulfates acides, tres argileux, partie en cuvette, partie en levée fKivio-deltaïque Total 800 ha 1.520 ha 8. Zone du Djoudj Tous les sols du Djoudj sont pales a tres sales, a 1'exception de quelques rares plages en bordure de la cuvette qui ne le sont que faiblcment. - I 12 - . Sols sales. D'après la carte de H. AUDIBERT, on trouve : — couche argileuse de surface inférieure ou egale a, 50. cm, done dessalement possible en appliquant les normes d'aménagement mises au point a. Boundoum-Ouest 3*770 ha - couche argileuse de surface de 50 cm a 100 cm, dessalement par drainage profond realisable, mais de plus longue durée • Sols tres sales, irrécupérables Total la SAED exploit e 290 ha* 9* Zone de Djeuss Amont 1 et 2 Cette zone, tres étendue également, est tres salée. Deux bandes de terre, l'une au Nord-Est entre les marigots du Gorom Aval et du Djeuss, 1'autre en borduro du Toundé Rone, ne sont pas salées et couvrent 800 ha. Le restej soit 9*200 ha, est salé, et comprend : >• 3.200 ha avec couche argileuse de surface inférieure ou egale a 50 cm . 3.640 ha avec couche argileuse de 50 cm a 100 cm. v 10# ^ ^ de S JGUSS Aval 1 e ^ ,2 a) La zone de Djeuss Aval 1 sert de zone de déversernent lors de la purge, en début de crue, des caux des marigots de Larnpsar et Djeuss. - I 13 - Elle est done condamnée aussi longtemps quo Saint-Louis s'alimentera en gau par le système de marigots. De plus, cette zone est tres salée, car l»eau refoulée est emprisonnée entre deux diguettes (Keur Samba Sow et h'araye) et condamnée a s'évaporer sur place. Avec le barrage du Delta ou la régularisation du.débit du fleuve, elle pourrait Stre mise en valeur. La partie oü la couche argileuse de surface est inférieure a 50 cm couvre 1.550 ha, et celle oü elle est de 50 cm a 100 cm couvre 500 ha. Le reste peut être considéré comme irrêcupérable. b) La zone de Djeuss Aval 2 ne fait pas partie de la zone de deversement. Elle n'en est pas moins tres salée, les sols non salés étant pratiquernent inexistants (environ 50 ha). On trouve : » Phase salée des sols hydromorphes (principalement dans les interdunaires) 5 sols récupérables 45O ha • Sols salés et tres salés . avec couche argileuse de surface inférieure a 50 cm • avec couche argileuse de 50 cm a 100 cm 400 ha 1.600 ha Total 2.450 ha 11. La zone de la Vallée du Lampsar (de Ross-Béthio a, Hakhana) Dans cette Vallée, qui est une succession de cuvettes de taille moyenne en rive gauche et en rive droite du Lampsar, la SAED exploite 1.350 ha qui doivent être portés a 1.750 ha en 1971« - I 14 - Les sols de ces cuvettes ne sont en general que légèrement ou pas salés. Toutefois certaines données font défaut pour faire une estimation des surfaces qu'il serait possible de mettre en valeur avec un bon réseau d'irrigation et de drainage. Noiis nous en tiendrons a un chiffre de 1.000 ha» Le tableau récapitulatif en annexe resume les chiffrès : Exploité par la SAED 9.)60 ha . Sol non salés 9«2ö0 ha .'Sol faiblement salés 5.880 ha • Sols salés, récupérables 12.790 ha . Sols salés, difficilernent récupérables 12.680 ha . Sols salés, irrécupérables 27*750 ha Total 68.360 ha Conclusion Les 9»260 ha' de terres non salées ne doivent pas dans les années a venir, être, équipes de réseaai de drainage. Dix années après leur miss en culture, une étude de détail devra être refaite pour verifier le niveau de salure. 1 Pour la phase salée des sols hydromorphes (5*880 ha) la riziculture peut y être pratiquée sans dommage dans l'immêdiat j après 5 a 10 années d.e culture, compte tenu des rendements obtenus, une étude de détail devra être refaite pour contr81er si le niveau de salure atteint n'exige pas la mise en place d'un réseau de drainage» Les sols salés récupérables doivent être drainés dès leur mise en valeur. Ceux dont la couche argileuse de surface n'excède pas 50 cm, seront des salés au bout de 4 a 5 saisons cultural es de riz. Pour les autres, il faudra plus de ternps, 7 a 8 saisons environ sans dommage pour le riz. k — . ^ Tableau récapitulatif des terres rizicultivables dans Ie Delta S a l e s mais r é c u p é r a b l e Zones Total étudié IRAT-AUDIBEKT Cultivé par l a SAED Djeuleuss, N ' ï i a g a r , Diamb ar 8.170 1.660 Diovol Sud 5.250 - Boundoum-Nord 4.IOO Kassak-Nord-Sud Grande Digue Tellel Boundoum-Ouest Débi Djoudj Non salé Salé en profondeur Irrécupérable Pacilement Difficilement 3.320 1.350 500 _ 3.0G0 230 450 570 - 4.000 2.600 1.430 860 210 - 1.600 9.400 2.100 1.950 1.450 850 -. 5.150 2.300 470 690 390 600 - 620 - - - 390 490 - 1.520 290 290 430 - - 800 19.220 290 - - 3.770 6.450 890 9.000 • Djeuss Amont 1 et 2 - 10.000 Djeuss Aval 1 2.690 - Aval 2 3.080 - - 1.750 68.360 • Lampsar TOTAL 800 .. 3.200 3.640 2.360 - - I.55O 500 640 58O 50 450 400 1.600 1.750 500 500 750 - - 9.160 9.260 5» 880 12.790 12.680 27.750 ANNEXE II - RESULTATS ANALYTIQUES 1 ~ Methodes analytiques Conductivité électrique Sur l'extrait 1/5 (30 g de sol 150 cc d'eau) oH. Sur l ' e x t r a i t 1/2,5 (40 g de sol 100 cc d'eau) Capacité d'échange cationique 1. Situation par l ' a c é t a t e de sodium 2. Déplacement par 1*acetate d*ammonium Ref $ PAO Soils Bulletin n°10 I I I 7-2 page 104 Cations échangeables Extration a l ' a c é t a t e d'ammonium Réf : FAO Soils Bulletin n°10 I I I 8-1 page 115 Sels solubles Extraction a l ' e a u , rapport sol/eau = 1/5 Pour c e r t a i n s sols a substances c o l l o ï d a l e s f i l t r a t i o n sur sable de Fontainebleau lavé aux acides et broyé. Ref : PAO Soils B u l l e t i n n°10 I I I 6 page 88 Dosage :%Sodium et Potassium : spectrophotométrie de flamme Calcium - Magnesium : complexomêtrie E.D.T.A. Sulfate 1 gravimétrie Chlorures ; volumétrie au n i t r a t e d'argentrN»j3* : Papier f i l t r e u t i l i s e pour 1' extraction de la'p&te saturée WHATMAN n° 50 ( d i s t . : H. REEVE ANGEL & Co LTD, 9 Bridewell Place LONDON EC4) 2 - RESULTATS D»ANALYSES LABORATOIHE DES SOLS DE L'UNIVERSITE DE LOUVAIN (LAÜDELOUT) BUREAU RECHERCHES GEOLOGIQUES ET MINIEBES (CUPER. J . ) - » • • ON r— c-- o o c-C— ITN v - n o v o CO T - r - CM O O T - LfN ON O CO LfN ON t * - O VO CO n o O O CM O n o T - CM . . . . . . . . . . . . O O O O O O O O O O O O O O O •vj- O ON r - CM c— CM m LTN T - LfN LfN O ON VO ON t - c— CM CO CM MD VO O N ON v - n o VO O r— nO CO O O t— T - v - v - O O CM O O O T - O O O O . . . CQ 2 T- rrj o . . . Bi O novó w. nOON<LfVCM O N T - CM O MD . . . . . . . ON O t — r- r r O MD C— r - v o CO o . . . . . *-+• vo r— t—v o T— CM ^ ~ T ~ «E— 5~* O *- O n o VO "c— CO f - nOVQ n o •<*• O O O O • . O O LfN CM . . . . O O O O VO .«fr no O VO LfN VO CM CO T nO CO VO VO n o •!nO * j • ^ CM O O O O O . . . . . . . . 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A I • I d e n t . des Prélèvements Na Mg Ca Cl D IV 1-2 - - - _ D IV 2-3 445 202 60 608 so 4 Na Mg Ca Cl 448 205 62 620 " 101 473 214 60. 648 113 308 52 878 166 234 66 726 116 S0 4 • 102 • D IV 3-4 678 321 52 900 159 661 D IV 5-6 - - - - - 530 D IV 6-7 546 246 58 738 114 622 278 59 828 150 D IV 7-8 301 129 32 414 57 652 275 56 848 143 D IV 9-10 - - - - - - _ — — — D IV 10-11 295 60 908 158 - - — — - 696 • -,„,. „„1 . , , Prélèvements du 1.10. - 1 3.10.72 • . . , , . . L - . . . . - , , ' Prélèvements du 2 0 , 1 1 . 7 2 en m é q . / l , : D IV 1-2 473 202 D IV 2-3 473 198 D IV 3-4 645 D IV 5-6 D IV . 66 634^ 124 485 214 70 674 104 56 614 121 483 208 60 624 112 281 67 846 . H5. 591 258 47 758 172 522 226 65 706 129 454 224 67 674 90 6-7 570 241 54 736 150 487 208 47 630 106 D IV 7-8 635 255 64 834 117 626 274 53 816 153 D IV 9-10 478 204 58 678 61 485 199 60 666 90 D IV 10-11 639 255 51 816. 118 581 u,—-—,—. 222 52 738 136 "^ r *rf- • = ^ - • G\ O r-l en T— VO CO O • * co T— x— CM CM rO %— .^ CM CA 5t CM *- 1 «0) O e r-l ö CD o MD C— VO CO CM VO o C— vo O VO CO C— in vo •••d- *— VO CA •^t- co CM •<* CM VO m O •=* CO c— r— vo vo CA CM C— • ^— (3. ; CM o • « * VO in in o ' O . ^— 2 T) CM co rO CM VO CM O S CM PO CM in o CM CA •^JCM CA CM oCM r~ oo t— co •3- £ m r— vo PO ^ O "=* i n VO «3- i n 5— ö .rs •=t m PO m & CA v~ vo o CM PO o CA CA PO T~ *— ca VO ttf) -p , ' Ö © T— «3- CM e <D > «•d> . iH 1 «CD , h i2! i • t f * <=rf- o co vo ^— v— in CM .•> VO • CM r— • *— ^— • *^- CM CM «3- i-H O r— vo CO VO ^ o m O c— r— r— CO o r— VO LOi t—' c3 CA _ . VO CO in in vo C—' • o : m> • $ -ö CQ O +> fl <^- VO c— <3- m rn in O UA m CM CM PO CM m CO VO CM o CM VO m c— CA CM CM 1 <D : E '2 .0) i-i t|D 'S *<!> fH O CM P-, _ a CM o CM " .\ a s C— CO CO VO •3- «=t CM PO co. co*»<3 OO m o r— m CA in rO VO «tf =d- \of r— CO CQ CQ <D C CU •3 e CD : • > - P rCO Ö r-l 1 * CM & PI in VO > 5 6 & > Pt Pi P) P CO «CU H CL, % 1 P r~ in / VO o V— T— CA 1 O ^— > P P Li - Ill 1 - AHMEXE III - RIZICULTÜRE - SALINITÉ - DRAINAGE Dans cette annexe, une synthese sera faite des études antérieures effectuées au Senegal et ailleurs et ayant comme objet la relation salinité rizicultüre. Les observations et données de Boundoum Ouest seront données ensuite. Dans l'opiique d'une rizicultüre sur des sols salés ou faiblement sales sans drainage, situation actuelle dans Ie Delta, cette relation riz-sel est d'une grande importance. Les techniques culturales qui en découlent ainsi que les phénomènes de toxicité observes seront traites ensuite• 1 - Influenge__ÖXL_jsel sur Ie développement du riz Considérant la rizicultüre dans Ie Delta sous sa forme actuelle, avec^une maltrise de l'eau tres aléatoire, la salinisation de l'eau d'irrigation dans la parcelle est un phénomène inevitable et tres préjudiciabie pour Ie bon développement du riz» Ceci a été souligné maintes fois par 1!équipe PAO et confirmé par les observations de CHARREAU- (IRAT) lors d'une tournee en novembre 1972. Celui-ci a fait des mesures de salinité du sol (0,30 m.) et de l'eau de surface, combinées avec des observations sur la vegetation (tableau 1), a différents endroits dans Ie Delta. i A 1'examen de ces chiffres, on constate que la concentration de l'eau d'irrigation dépasse Ie gr. de sel par litre pour les points 1,3 et 4, que la relation entre la salinité de l'eau de surface et celle du sol n'est pas egale partout, enfin que malgré une submersion continue de + 70 jours, Ie sel est resté dans la couche superficielle pour 5 points au moins» La vegetation, elle, subit en grande lignc 1*influence nefaste tration en selo de la concen- - Ill 2 fcibieau 1 .- Conductivité de 1'eau de surface et du sol (CEc) en micromhos mesurée par CHARREAU dans les rizières du Delta (Nov. 1972) Conductivité Point Eau Observations sur l a vegetation Conductivité Point Sol- Eau Observations sur l a vegetation Sol 1 2.450 • 1.750 clairsemée 6 500 380 clairsemée 2 1.000 525 bonne 7 900 580 bonne 3 3.500 940 chétive 8 2.500 1.480 4 2.800 3.550 chétive 750 895 clairsemée 5 65 510 9 10 600 1.275 clairsemée bonne chétive Parallèlement a la situation actuelle, 1'influence du sel sur les différents stades de croissance du riz doit être connue lorsqu'on se lance dans une operation de développement rizicole sur des sols salés au faiblement salés. De nombreux auteurs se sont ('penchés sur ce problème 5 leur technique consiste en general a soumettre Ie plant de riz, au stade de croissance désiré, a une solution de concentration donnée et pendant une période définie. Un certain nombre de ces études ont été résumées et mises en graphique (MAGENE, 'BLOC, PEARSON, KADDAH, PAN) 26 mmhos mmhos 10-t 4- ï- germination^1 enfeuille , tallage mise a fleur; floraison , maturation Pig» 1 - conductivité de lreau appliquée aux différents stades de croissance. du riz et donnant une reduction de 50 fo de matière sèche. - Ill 3 - On vort que Ie stade le plus sensible est celui de "première feuille" rendement e*1 "t/ha 8 -4 6 La fig» 2 représente la relation existant entre la salinité constante pendant tout le cycle vegetal et la production de paddy (PAN) H 4 -4 Pig.2 - relation entre salinité de l'eau et rendement en paddy * Comme autres conclusions interessantes, on peut citer : - la germination est le satde le moins affecté par le sel ; il provoque seulèment un ralentissement de la germination ; si le degré de salinité et le stade de croissance interviennent sur le rendement en riz, la longueur de la période pendant laquelle l'eau d'irri• gatiön est salée est un facteur tout aussi important. - la relation rendement/salinité établie en laboratoire s'avère être moins favorable que celle qu'pn trouve sur le terrain ceci probablement a cause de la temperature (PAN) . A Boundoum-Ouest, pendant la période mars-aoüt 1^72, des mesures joumalières étaient faites sur l'eau de surface dans 3 parcelles G0/2/4« - Ill 4 3.5 T ?.,0- •1.0 - 0.5 - J • W? ?.0/j aVj 10/4 20/* ' ; : ^* ™/ 5 20,h L 30/0 ^/6- ^ "iG/f, Pig» 3 - moyenne par decade de la salinité de l'eau 6*.irrigation. Aucune mensuration n'a été faite sur les plants de riz pendant leur cycle. Après la récolte, quelques caractéristiques seulement ont été mesurées. (10 prélèvernents de 0,4 x 0,4 m pour 1,5 ha), qui sont données dans Ie tableau 1. Tableau 2 - Caractéristiques des plants de riz au moment de la récolte dans les trois parcelles GO/2/4. Parcelle Nombre de pieds par •-^ GO G2 G4 Tallage moyen m2 40,6 40,6 45,0 13,7 *"9,6 13,3 Nombre de Poids de ; Rendement c grains en/i 1» OOOgrains obtenu plein vid? kg/ha 67 74 70 33 26 30 24,2 24,9 25,3 2.180,4.880,4.620,- Perte êgrainage estimée en kg/ha 275,150,620,- - Ill 5 - A la lumière de ces chiffres et du graphique qui precede, on peut conclure que dans la parcelle Go, oü la salinité de l'eau de surface est la plus grande, Ie rendement est également nettement inférieur a celui des autres parcelles, sans pour cèla exclure qu'il y ait en d'autres facteurs qui aient joués (oiseaux, moins bon dessalement etc..) 2 — Modes de .semis 2*1» Semis direct Appliqué dans la totalité du Delta, en sec,au debut de juillet, a la main par le paysan ou par semoir a traction animale. La sernence est recouverte par un passage d'offset et enfouie a + 5 cm. La germination se fait avec la première forte'pluie (2> 20 mm) qui doit etre suivie d'une autre dans les quinze jours qui suivent, sinon les plantules se déssechent. Vers le 15 aoftt, l'irrigation avec les eaux de'crue du fleuve prennent la relève de la pluviométrie. Cette methode de semis n'est pas appliquable pour les sols sales, qui eux doivent,, 'subir une préirrigation avant le semis, pour dessaler la couche superficielle du sol qui recevra la graine. Uhe mise a sec subséquente trop longue n'est pas recommendable,car la resalinisation de 1'horizon superfioiel est pratiquement immediate. Le mode de semis le mieux adapté est le semis en prégermé qui permet de semer sur des sols en boue ou même sous une mince lame d'eau. 2.2• Semis en prégermé Après pesée, la sernence est trempée,dans son sac, dans 1'eau pendant 24 heures et ensuite mis a 1'ombre dans son sac qui sera retourné plusieurs fois. Lorsque le coléoptil aura atteint une longueur de 2 a 3 mm (après 24 a 36 heures de sèchage) on peut procéder au semis. Il - Ill 6 - semble, d'après des etudes menées, qu'une germination dans un milieu plus ou moins salé.donne aux g r a i n s de r i z une c e r t a i n e r e s i s t a n c e au s e l . L'ideal est de semer sur une p a r c e l l e avec lame d'eau de 2 a 3 cm pour donner l e moins de p r i s e au vent, frequent dans l e Delta, qui provoque des turbulences dans l ' e a u et arrache l e germe mal fixé par sa r a d i c e l l e . Ceci n ' e s t souvent pas p o s s i b l e dans l e Delta oü l e s p a r c e l l e s sont grandes (plusieurs ha) et l e planage mal f a i t . Dans ce c a s , on seme dans une p a r c e l l e completement submergée, qui est vidangée 1 a 2 jours après l e semis, pour o b l i g e r la r a d i c e l l e a se f i x e r dans l e sol ; 24 a 43 heures après, l a p a r c e l l e doit ê t r e r é i r r i g u é e , pour é v i t e r l e resalement. 2.3» Repousse ---v Les opinions sur la repousse sont partagées, bien que les résultats obtenus sont souvent tres positifs, et que ce"mode de semis", frequent chez les graminées, comporte beaucoup d'avantages. Cette methode consiste a réirriguer le plus vite possible après la récolte les chaumes de riz, qui repoussent. D'après une étude de PRASH/iR (1970), le tallage et le rendement seraient les plus élevés lorsque les chaumes sont coupes au ras du sol, et 1'irrigation intervenant dans les 6 jours après la récolte. ~ *> . D'après l e s études de l'IRAT a Richard-Toll, une repousse de - • '»»• contre-saison doit débuter entre mai et aoüt dans l e s conditions cliraatiques &\\ Delta. ' / - Ill 7 - D'une facon générale, les avantages de la repousse sont : - aucun travail d\i sol nécessairet - bonne lutte contre les mauvaises herbes par la croissance rapide du riz, - besoins en eau moins élevés, parce que le cycle est plus court» Toujours d'après 1'IRAT, un semis plus une repousse n*a pas le meme potentiel que deux semis successifs, mais la repousse reste interessante dans des cas particuliers ; manque de temps pour les facons culturales, envahissement de mauvaises herbes, dégctts d'oiseaux ou autres causes provoquant une forte verse du riz etc... A Boundoum-Ouest, une parcelle, la G3, a été récoltée avant la mise a fleur, ceci a cause d'une verse tres importante. Quinze jours après la coupe du riz, les chaumes ont été réirrigués. Le rendement dans cette parcelle a été de 4 f 5 t/ha, alors que les parcelles voisines G1 et G3, arrivaient a. peine a 4','t/ha» car envahies par les mauvaises herbes avec un pourcentage do verse important» 2»4» Sans,semist la scmence étant le riz égrainé pendant la precedente récolte N Des mesures de pertes a. la récolte par moissonneuse—batteuse ayant été faites a, Boundoum-Ouest, (500 a 1.000 kg/ha), en janvier 1972 une parcelle a été irriguée sans semis préalable, la levée fut excellente et tres reguliere. Après cette première experience, toutes les parcelles récoltées en 1971/72 n'cnt plus été ensemencées j un simple passage croisé d'offset et les parcelles furent mises en eau, une partie en mars 1972, et - Ill 8 - le restant en aotit 1972. Sur toutes, la levée a été tres bonne et les rendements satisfaisants de 3,5 t/ha en-moyenne. Les pertes normales a la récolte avec iroissonneuse—batteuse oscillent entre 200 et 300 kg/ha. Avee les engins de la 3AED, elles s'élèvent de 500 a 1o000 kg/ha, ceci a, cause du mauvais état du materiel, rsndant les règlages difficiles, et le niveau médiocre des machinistes. Dans le cas d'uno récolte a. la main, les pertes peuvent s'élever a, 200 300 kg/ha, mais souvent inégalement réparties. lialgré que la situation actuelle ne soit pas une situation normales on peut considérer que le semis n'est pas nécessaire dans les parcelles récoltées a. moissonneuse-batteuse. Dans ce cas,, pas de labour, mais un passage d'offset pour enfouir la graine. On se retrcuve des lors dans la-m.eme situation que le semis direct. 3 - JjjaajridajgJLi^il?i>£gjig L'épandage d ' e n g r a i s s ' e s t f a i t en deux f o i s , l a première immédiatement après l e semis, l a seconde 35 j o u r s après la l e v é e . I l e s t import a n t d'appliquer l a première dose après l a mise en eau qui s u i t l a première vidange 1 ou 2 jours après l e semis, sans quoi l a majorité des elements f e r t i l i s a n t s se retrouvent -on profondeur l o r s de 1'imbibition s i on épand en sec, ou sont évacués par l a vidange s i on applique l ' e n g r a i s en meme temps que l a semence. ^* Ill 9 Les doses étaient les suivantes : 200 kg de phosphate d'ammoniaque au semis, dormant, 32 unites d'azote et SS unites de P2 Oc et 150 kg de perlurée 35 jours après la levée dormant 69 unites d'azote. Pumure totale : 100 - 96 - Oé La dose élevée d'azote appliquée sur dos variétés rustiques (D 52 - 37» SR 26 b) a été motivée par Ie fait que dans des sols drainés, l'azote est facilement lessivé. Vu Ie pourcentage important de verse obtenu, ce phénomène de lessivage aurait été surestimé. Lors de la première campagne, du potassium avait été épandu a raison de 50 unites de K2 O/ha ; les résultatsd'analyse ont montré par la suite que Ie sol était suffisamment pourvu en potassium (illite) et que son application n'était pas nécessaire. 4 - Toxicités - maladies physiologiques , Dans les-sols, ou aucun drainage naturel n'existe et oü la nappe phréatique est a faible profondeur, une submersion continuo crêe un milieu réducteur, ou les elements réduits tels que Ie Fe, Mn et SOA, s'ils sont presents en quantité importante, sont toxiques pour la plante de riz. Ce sont des bactéries qui sont en grande partie responsables de . cette réductionf vivant en milieu anaérobie et produisant, comme résultat de leur action, des ^quantités plus ou moins importantes de GO2, CH4, H2S, PeS. -, • • i ' _ ' - ui 10 - ' Dans Ie Delta, oü on est én presence de sols sulfates et sulfates acides, (annexe I), ce sont surtout les bactéries sulfato-réductrices qui se manifestent. Leursconditions de développement sont les suivantes : - milieu anaérobie créé par la submersion continue et favorisé par les sols a mauvaise structure ot pourccntagc élevê. en argilei.' <> - presence .de matières organiques, ou, a défaut, d* exsudats chimiquement favorables, émanant' des racines (rhizosphère) ou des graines (spermosphere) ; dans ce cas, les bactéries se développent . a proximité immediate de la racine ou de la graine» ' - presence de quantités suffisantes de sulfate soluble. A Boundoum-Ouest, lors du premier semis sur la parcelle G-a et en partie G<] et Ge, ces conditions étaient réalisées ; les graines de riz pourrissaient et étaient entourées d'une auréole couleur rouille ; Ie sulfure ferreux, non toxique par lui-même, formait une gaine autour de la graine de riz bloquant l'absorption par celle-ci des elements minéraux nécessaires a'son développement. Un deuxième semis après une période de mise a secj'n'a eu a souffrir qu'en partie du phénomène. Des prélèvements et analyses faites par 1'équipe biochimique de l'ORSTOM - DAKAR, ont donnés les résultats suivants (tableau 3 ) . Ces résultats indiquent pour les eaux de drainage une activité significativement plus importante pour les drains DG1 et DG3. Pour les eaux de la parcelle G5, les sulfato-réducteurs ont pu s'intoxiquer par leur grand nombre au profit de sulfo—oxydants. •• •"' CO CQ CO 0 +» © P fl -H Sul oxyd aéro <W C8 rQ tA 0 LA O V V LA O LA O V tA O V IA O N/ CO O i| V co0 CO O V V CO 0 V CM • bQ -p o rH O CQ © +> - H fl , 0 (Ö O LA O Sul oxyd naér O CQ • < H O •Vf" ^ m LA O O O O *— T— . ,— ^— ir V k O • • • • T— *~~ O r*\ O r- rn f*1 0 0 1 — • V C— . <ö >*> CM JU - co ^ CO O •«- C— v- O tJ V IA rO O • V V •V r— evi 1 •. * . O v— •" COCM C— o omb ti S5 CQ •f» O LA O O 33 ' • CQ »© ft O <3 ^*N^ O LA O >0 O IA O vO '•*o «30 A O IA O "CfO ^ 0 l cd + » <H >£> O < • • LA LA LA r— CV T- 0 n") '• • LA IA CNJ ,— c\j «. » •* CQ © 0 • • CM CM - CM LA •^s- 0 V "E• • "3 0 0 C/1 <M 0 0 0 *» LA CM O O 0» LA *O— T— O 0 «fc #» O O O CA O -IA O T— CM O O O •» O VQ O O O •» co 0 o o ^^, o h • *ü 3 *3 © 0 rO O O r-i t o «© O u ^^, ^O "O «* e* 0 * t 0 t— «k CM T™ • rH 1 CA O mm 0 +> CM CM CM co LA 4,* O IA **" <-o '<— 9 S R rt5 R CM ^ 1 O Ü P» O «HÖ R LA O R I Ó 1 1 LA O 8 O O 0-1 ! IA LA 1 O 0 «n 1 IA j SOLS : drains : j GO © Eau recueilli Echantillon , \o O *fc CNJ U n? O O a> •h O V - O O co co © *• O O «r— 0 • © o o •» 0 LT\ v— C3 - Ill 12 - En ce qui concerne les sols, le soufre total dans la parcelle G3 est inférieur aux autres 5 ceci paralt Stro dtl a un entralnement mécanique sous forme de PeS en particules, ou a une evaporation sous forme'de H2S. Le soufre élémentaire y est en revanche de 5 a 10 fois plus élevé ; les sulfures ont été réoxydés par les sulfo—oxydants, d'oü leur quantité plus élevée, anaérobies avant l'a~sec et aérobies après l'a-sec» 'La-teneur en sulfato-réducteurs.est également plus élevée en G3 mais également en G-|, correspondant a la.necrose observée sur les graines ; ce ceci peut être du a plusieurs causes : - que la mangrove a eet endroit était plus, riche en produits sulfatésf - que la teneur en argile, légèrement plus élevée a eet endroit, combinée avec une mauvaise structure ait créé des conditions d'anaérobiose neilleures, - que Ie taux de matière organique ait été plus important, - enfin, que la concentration en sel, plus élevée par un mauvais lessivage de surface, ait favorisé le développement des bactéries. Le phénomène, tres important car pouvant provoquer une mortalité totale des graines comme cela a été le cas a Boundoum-Ouest, devrait être 1 étudié de plus prés et de fagon suivie par l'OBSTOM. h* ANNEXE IV - ETUDE JE LA SALINÏTE ET LA TRANSMISSIVITE PANS LA CUVETTE DE BOTBPO.aWMDHD Cette cuvette a été chóisie pour différentes raisons : - sa bonne accessibilité} - la SAED avait demandé au Projet d'établir une carte de salure détaillée sur une partie de la cuvette^ - 3 d o e 4 unites de transmissivité de la carte d'Audibert sont representees dans cette cuvette. L'objectif de 1'étude était d'évaluer les critères pour l'installation d'un réseau de drainage. De plus, cette étude perraettait de comparer le3taux de salinité, raesurés en 1965 (IRAT) a. ceux de 1972» La cuvette a une superficie de 3.500 ha et est cultivée en riz uniquement. Les differences de cote topographique dans la partie irriguée varient entre 0,80 m et 1,75 m IGN. L'irrigation se fait par submersion contrölée 5 a l'intérieur d'une unite d'irrigation, les differences de cotes ne dépassent pas 0,25 m sur environ 75 f° de la superficie. "1) Mode d'operation des mesures • / L'étude de reconnaissance a été exécutée Ie long de 6 transversales orientées S.S-E. - N.N-O. et écartées d'un kilometre l'une dé l'autre ; Ie long de chaque"transversale, les sondages sont espacés de 200 ra» A chaque sondage d'une profondeur de 1,20 a 1,50 m, il a été procédé au prélèvement de 3 M sous-prélèvements. La granulométrie et la salinité de chaque horizon sont définies et, en plus, la salinité de norabreux * , -tl* échantillons de la nappe phréatique a été déterminée. - IV 2 - Quatre mesures de perméabilité par t r a n s v e r s a l e ont é t é exécutées avec, a chaque endroit, 2 a. 3 mesures sur d i f f é r e n t s points et 4 a 5 r e p e t i t i o n s par. p o i n t , ceci pour é v i t e r l e s erreurs de mesure. Dans l a p a r t i e N*0. de l a c u v e t t e , une carte d é t a i l l é e de l a s a l i n i t é a été dressée, basée BUT une maille de sondage de 200 au carré (un prélèvement par 4 h a ) . A chaque point de sondage, l e s prélèvements pour la salure ont été f a i t s a deux i n t e r v a l l e s de profondeur. (0 - 0,20 m et 0,20 - 0,40 m). Le sondage é t a i t poursuivi jusqu'a 1,20 m s i l a couche sableuse drainante n ' a v a i t pas été a t t e i n t e a v a n t . 2) Mesures de perméabilité La methode qui a été appliquée est connue sous l e nom de "trou a l a t a r i è r e " ou methode Hooghoudt. La formule employee pour l e calcul de l a perméabilité est c e l l e de E r n a t t ( qui est une v a r i a n t e améliorée de c e l l e de Hooghoudt. I n s t a l l a t i o n du d i s p o s i t i f de mesure : A l ' a i d e d'une t a r i è r e a u s t r a l i e n n e ou hollandaise, un t r o u est creusé dans la nappe phréatique en ayant soin de ne pas dépasser son niveau de plus de 2 m. Lorsque l e s parois du t r o u s'éboulent, en raison de l a t e x t u r e du sous-sol, ce qui est souvent l e cas dans l e Delta, l'emploi d'une crépine est r e q u i s . On procédé dans ce cas au creusement jusqu'au niveau de l a nappe, puis on i n s t a l l e l a crépine qu'on enfonce dans l e sol jusqu'a l a profondeur voulue "en soupapant". Si l a crépine est bien placée et l a soupape vidangée quelques f o i s pour d é t r u i r e un éventuel l i s s a g e des parois du t r o u crépine, l e mouvement de l ' e a u phréatique vers l e t r o u ne subira pas d'action freinante de l a part de l a c r é p i n e . - IV 3 - La mesure Une f o i s i n s t a l l é e et quelques,fois vidangée, l a crépine est abandonnée jusqu'au lendemain, jour de mesures» D , abord, I e niveau de l a nappe au repos est r e l e v é , ensuite l*eau dans Ie t r o u , crépine ou non, est e x t r a i t e avec une soupape ou tout autre moyen, et l a v i t e s s e de remontée de l a nappe dans Ie t r o u mesure» Des q u ' e l l e a a t t e i n t Ie niveau o r i g i n a l , l ' o p é r a t i o n est recommencée. Dans l e s sols ou l a valour de K est peu élevée ( 1 m/j) 2 a 3 mesures r é p é t i t i v e s suffisent, t a n d i s que pour des valeurs de K plus élevées, 4 a 5 r e p e t i t i o n sont n é c e s s a i r e s . Équipement • t a r i è r e australienne ou hollandaise (p = 0,08 m), •-^soupape servant a i n s t a l l e r l a crépine et a. e x t r a i r e également l ' e a u (0 0,04 a 0,05 m), • crépine : constituée par tuyau troué sur 1 a 2 m avec trous ou fentes, enveloppé avec du t i s s u nylon j l a portion crépinée doit ê t r e prolongée d'une portion nori trouée, avec p o s s i b i l i t é de monter des railonges pour nappes profondes, • chronomètre, • appareil pour mesurer l a remontée de l a nappe 5 t r o i s types d ' a p p a r e i l ont été t e s t e s , après quoi i l est apparu que I e Hwk est Ie plus approprié et donne l e s mesures l e s plus exactes. ( f i l plombe descendant d'un bcttis sur lequel de dérouleraent du f i l est chiffré instantanément 5 au contact hide l ' e a u , I e f i l se bloque et l a l e c t u r e est directe)» - iv 4 .- En ce qui concerne les deux autres appareils, flotteur avec tige graduée et clochette, Ie flotteur subit des frictions de la part des parois du tube et est influence par Ie poids de la tige, tandis que la clochette ne permet pas de-mesures rapides. Formule appliquée - formule de Ernst La perméabilité est calculée a partir de la remontée de la nappe ( Z i Y / A t ) après "soupapage" dans Ie trou, d'après la formule : K = c Al At (m/j)f <& Y / ^ en cm/sec. oü C est une fonction de r, H, y et S (pour signification symboles voir fig. 1) Ernst a établi des graphiques pour appareil de mesure T.N. determiner la valeur de C, oü une distribution est faite pour niveau S>l/2 H et S = 0 (fig. 2 a et b) phréatique y = Yn + Yo = Yo - l/2 A Y 2 " *i* !M Les mesures doivent e"tre arrestees lorsque Yn<3/4 Yo ou A Y > 1/4 ^ / / / / / c o u c h e Impermeable ff/// Pig» 1 - schema de la methode suivi pour determiner la perméabilité. Yo A 5 i 7 3 % 10 ft 4 5 6 7 8 4 1 0 0 / \ / '1 \ A 1 > / *d -a e \ 1v V V 1 ^ 1—1 / ^ ^ Wi! V A 6 10 %5 \ *1 4 f o ._ — %i / 1 >2 0 <: • FTH ,V«1r ) i LÏ 3O S > Y_ » A 40 o r j • 50 ¥* i < i <I i\ 0 12 >k if 3• 10 xa 50 t« i0 • 1 MN */ Fig. 2« ABAOUE POUR POUR LE LA CALCUL DETERMINATION DE L A o, 5 n fc— ^ u. O ^ \ i cJ " >\ \ \ VV ^ > \ \ l J \ v N ^ i * v , ^ ^ \ i ^1 \ \ \ \ \ i \ v /* ( " \ V A I ^ \ \ \ \ / s \ > 4-.. , DU COEFFICIENT C PERMEABILITE (selon ERNST) A 5 IL Ir 1> 1 a 9 10 7 i 1 i 5 4 <1 7 8 1) 100 2 J KI r"~ ! f A -<C- •:L[ _^^L ,'A » ^ \ 1 / j > t- A \ f L . • E ~\ t• _ _ •: d ,1 0 N 'S ^ I / C ^ > / / k o, 3 - 0.6 J V- °'B* "l" psSj i \ 1 3 ! v 1 s L 2 r \ > •• • m V l ™ 5 6 \ \ ik- al / ^ •* i . k X l \ xs ' — i> V • ' - _% ^ ^ \0 12 U. 15 ! 20 Cs 'O i ,Y ,j) K, C A Ü S S '• 0.5 h 4C "j 50 \ 6 3 11 5 6 7 8 9 10 * M 18 20 40 SO *0 70 80 30 100 H/r F; g .2b ABAQUE POUR POUR LE LA CALCUL s • k 1,5 s~ \ — 1.0 L__ 1 < r— 1 ^ • /\ t L c V \ h V / ^A > A . , ^ \l * Wr s \ v ——i v\ \ \ \ - £1 ( •"TT 1 DETERMINATION DE LA DU COEFFICIENT PERMEABILITE (selon ERNST) C l - IV 5 - 3) Les résultats La salinité Les figures 3 a + b donnent les niveaux de salinité de la couche superficielle pour 1967 et 1972 respectivement ; dans les deux cas les prélèvcuients sur Ie terrain ont été faits en février/mars, juste après la récolte du riz. La limite entre sols salés et non sales a été fixée a 1.000 micromhos (CEj-), limite a partir de laquelle, selon différents auteurs, la productivité du riz accuse une baisse de 50 j'°» En 1965» sur une superficie totale de 3*470 ha, 50 % des sols avaient un taux de salure en-dessous de la limite des 1.000 micromhos ; en 1972, Ie pourcentage était descendu a 25 % de la surface (tableau 1). Tableau 1 - Valeurs moyennes de la conductivité de la cuvette de Boundoum-Nord Nombre de prélèvement Epaisseur moyenne Salinité en CE5 1965 41 0,0 - 0,4 m 950 1972 73 0,0 - 0,4 m I.44O —- Cette remontée du taux de salure s'explique de la facon suivante : Considérant la balance hydrique de toute la cuvette sur basé annuelle, et en absence de drainage naturel, on peut admettre que coté alimentation, seules la pluviométrie et 1'irrigation jouent un role, alors que, c8té consommation en oaii, seule l'évapotranspiration entre en ligne de compte» LEGENDE La p r t m l t ' r t c o u c h e de 0.*0™> est salée a t r - c » s,alee . C i (l/S) > ' 1 000 m i c r o m t La p r t m i é r e couche de 0.4 0 rr> n'e^t pas s a l ë e . C E (1/5) < 1000 m i c r o m h d j . Li o-, 1 * e I f • ; • • o i:i " goundou- 1 l ' ve . Nord CUVETTE Boundoum BOUNDOUM-NORD CARTE DE DE Echel l«: M MUTSAAP.S _ V. D VELDEN _ P S EV E DE SALINITES 1965 1 / 50.000. LEGENDE L'imife Zone Ld a' C_ a p p ' O x i m a K i ve avtC pro6pett-|Or\ premiere tres sa)é« I La p ' f m i t r e 5a.ee CE de la c u v e t t e • coucht 3= Cl >• 1000 couche j dêtaillce 0.40 " d e 0.40m / 5) < 1000 miei . «( • & n'^jt- pas > n hoa t • B o y doui Nor-d Fig. 3 b CUVETTE DE B o t J N D O U M - NORD CARTE DE SALINITES DE 1 9 7 2 E c h e l l e : 1 / 50.000. 44115 V.D V fLD!N _ 8 ? - IV 6 - Dès lors, l'undque possibilité d'enrichissement en sel est constituée par 1'eau d'irrigation, qui est néanmoins de bonne qualité (C. S..). La consummation j'ournalière de la plante en l»absence de drainage naturel fait que ce peu desel est emmagasinê. Dans ces conditions, la formule ci-dessous permet de calculer eet enrichissement en sel sur une période donnée : Z = D x d x B 100 Z = nornbre de grammes de sel apportée/cm3 d'eau d'irrigation D = épaisseur de la couche considérée, ici 0,30 'm d = densité apparente (1,4) B = nombre de gr. de sel par 100 gr. de matière sèche. Cette formule permet d'estimer l'apport en 10 ans a. 0,20 gr. de sël^par 100 gr. de sol dans les conditions actiiell.es d'irrigation, ce qui correspond a une augmentation de la conductivité électrique (CE,-) de 600 micromhos. Grace a la carte détaillée de salinité (fig. 4) sur 900 ha de la cuvette, il est possible de se faire une idee exacte de la distribution du 'sel. Sur 175 ha, la salinité mesurée est plus grande que 1.000 micromhos, alors que sur 45 ha elle est supérieure a, 2.500 micromhos. Par conséquent, sur 25 fo de la surface, Ie pourcentage en sel est tel qu'il influence négativèment Ie rendement en riz. LEGENDE 'III So.ur. / / / / Salure de . x c essive: déssalemenr egale rendemenf Limit» de ou de supérieure 50/£ indispensable au seuil de [*5 haj chute [175 ba] . prospection . Fig. 4 CARTE DE LA DE CUVETTE Zone HF SALINITE DE ILIe ECHELLE : M. M U T S * * ns _ BOUNDOUM - NORD et 1/ DIAWAR 20000. v. ». v t i D f n _ B seve - iy 7 - H s'avère dono que Ie sel n'est pas distribué de la fagon regu- liere, ceci dÜ a des differences en topographie et en concentration de la nappe phréatique salée (10.000 a 50.000 micromhos). L'apport en sel par l'eau d'irrigation calculé pour une période de 10 ansue se f era des lors pas de fagon uniforme sur toute la cuvette mais plus intensivement a certains endroits qu'a d'autres, ce qui ne simplifie pas Ie problème» Perméabiiité ettransmissivité Les résultats de ces mesures sont donnés dans Ie tableau 3» La granulométrie de la couche contenant la crépine est également définie. Les valeurs de K sont une moyenne de 2 a 3 sondages avec, dans chaque trou crépine, un minimum de 3 mesures pour la vitesse de remontée de l'eau. Pour avoir une idee des variations a grande échelle, une dizaine de mesures ont été faites sur 40 ha. Les valeurs minimales 'et maximales de la perméabiiité varient de 1,0 a 6,0 m/j 5' la moyenne est dè 4.0 m/j. Il a été possible d'établir une relation entre la perméabiiité et la fraction sableuse (0 200 microns) (fig.\5)».. Cette relation est vraisemblablement liée'a la cuvette, étant donné d'une part la variation dans la dimension des particules de la fraction sableuse par cuvette, d'autre part Ie poürcentage élevé ( 50 /o) de cette fraction pratiquoment partout dans la cuvette. Halgré Ie fait que les valeurs de K élevées mesurées dans la cuvette de Boundoum-Ouest cadrent a peu pres avec la relation trouvée (fig. 5)» il est raisonnable d'établir cette relation pour chaque cuvette, pour rechercher s'il existe une relation inter-cuvette. - IV 8 - % Ssjblft f.<, e+ :y>v.,\tr lij 0 - •• _ ' SO . • ?0 . V/*^ GO - /*'' .40M /• . ?•>'' • ' • / ZO . • * / /iTT -r 10- U._ o.?.. o.') I r..p „J,,., „ , , „t „ . 1.0 „In 1.2 .„ t, 1.4 , I, 1.6 i.fi •/: a valeur de K en m/j Pig. 5 - relation entre Ie % sable et la perméabilité Une dizaine de sondages ont été faits jusqu'a. 8,0 a 10 m de profqndeur, pour determiner l'épaisseur de la couche drainante D. La figure 6 schematise Ie profil des sols de Boundoum-Nord. Profondeur de chaque couche Profj.1 moyen Texture de 0,0 jusqu'a de 30 a 50 fo 0,20/1,20 m d'argile de 0,50 m a de 60 a 45 % 1,50/7i00 m de sable fin Ie pourcentage a partir de 3,0/7,0 m F i g . 6 - p r o f i l moyen de Boundoum-Nord d'argile et de limon fin augmente - iv 9 ~ Les sondages profonds ont permis d'estimer l'épaisseur et les variations de la couche drainante. Avec la perméabilité mesurée jusqu'a 2 a 3 m -TN, et les données du sondage profond dans Ie meme profil, on peut donner une valeur approximative pour la transmissivité (KD). Cette valeur varie entre 1,0 et 10,0 m2/j (tableau. 3 .page 12). Les inconvénients de cette methode sont ; - la mesure de la perméabilité se limite a la partie supérieure de la couche drainante et ne donne pas une moyenne sur toute l'épaisseur de cette couche. - la profondeur du mur impermeable, limite inférieure de la couche drainante, est difficile a determiner sur la base de la texture. On admet qu'une couche est impermeable si la valeur de sa perméabilité est 7 fois plus petite que celle de la couche au-dessus. , Une meilleure approximation de la transmissivité est obtenue par un essai de pompage, qui intéresse toute la couche drainante. Cependant, cette methode est plus chère que la précédente. Dans Ie cas d'un profil stratifié, cette methode est également difficile a interpreter parce qu'on ne mesure que la perméabilité moyenne horizontale. ••s Si aucune de ces methodes décrites ei—dessus nc donna' une impres- sion valable pour l'épaisseur et la perméabilité de la couche drainante, ce qui est surtout Ie cas dans un sol tres stratifié, 1'installation" de quelques parcelles de mesure avec réseau de drainage est a conseiller. - 17 10 - De fagon générale, on peut dire que : - la première methode est suffisante pour 1'étude d'execution ; une mesure • , . ' / • . de perméabilité par 10 ha, un sondage profond tous les 250 ha en moyenne, dependant de la structure du sous-sol, -' la deuxième methode (essai de pompage) est a conseiller si la texture des couches du sous-sol est tres variable, - il est "a conseiller d'installer quelques parcelles de mesures avec un «, . • • , ~ . . . . ' . , systeme de drainage quand les sondages profonds ont démontré que Ie sous-sol ^ ' i • ' • • • • • ' * est tres stratifié et qu'il y a presence de couches peu perméables d'une certaine épaisseur et extension 5 ces mesures peuvent- 'être* faites "pendant 2 a 3 mois sur les premières parcelles d'un grand aménagement avec drainage et les résultats permettront d'ajuster éventuellement les normes de drainage Pour calculer l'écart et la profondeur des drains, il faut aussi avoir une-idéé de 1'infiltration et de la percolation. A Bo undo urn-No r'd,' on a estirné la percolation en tenant compte de 1*épaisseur de la couche superficielle argileuse et son pourcentag^ en argile.(tableau 2)» Dans Ie cas d'une étude d'execution, il est nécessaire de faire des mesures d'infiltration, „de preference sur la plus gtfande surface possible et sur un sol qui se ressuie. • "•' Tableau 2 - Percolation estimée pour des différents profils ' Voi^centage d'argile 30 - 50 i épaisseu^ de la couche argileuse de surface 30 - 50 $ 50 cm 100 cm 30 % 30 cm percolation estimative 1 mm/j 0,4 mm/j 5 mm/j* - IV 11 - Conclusions .•••<-* - Les conclusions qu'on peut tirer de l'étude exécutée dans la cuvette de Boundoum-Nord (tableau 3) sont : _,„<._ __ v __ _ - la perméabilité moyenne de la couche drainante a une valeur médiocre • t , , . (1m/jour.). _ . : - * • ' • * - • • . - ; • • • . - . ' • — - l'.épaisseur de la couche drainante. est assëz élevée mais il faut tenir ,compte de l'occurence frequente de petits bancs de limon peu perméables, qüi limitentjl'écoulement vertical^, • i 1 * > ' 1 i 7 '- .-" v ' L • • ' • . ' - la percolation est probablement faible a tres faiblo sur une grande • 'S I , . 1 1 . ' i , -. i •'partie de la cuvette, surtout'la oü la couche argileuse de surface est . > ' C , 1 ' épaisse. . u '. ' • f'. I • • < . ; . ' , \ . " ' <-' - • '' • ' : -. ( t • :,.-,: " < Dans l a zone oü l a couche a r g i l e u s e ' e s t mincó' . l a p e r c o l a t i o n séra^probablement t r e s élevée et i l peut s ' a v é r e r nécessaire de l i m i t e r eet écoulement (roue—cage). I ^ , .. • ' Les valeurs pour les distances entre lés drains ont été calculées "pour une dizaine de points ; bien qu'elles soient approximatives, elles - i " donnent : une riorme de grandeur. Pour lo c a l c u l , on a retenu une profondeur de drains de 1,60 m -TN et une zone non-saturée minimale de 0,30 m. .- IV 12 Tableau 3 - R é s u l t a t s de 1*étude sur l a p e r m é a b i l i t é de Boundoum-Nord — .. -— _ Granulométrie de l a couche d r a i n a n t e èn pourcentage A " v ~LF "' S • { LG ." 16,5 10,0 "' 7,5 2,0 r i - - r • ' • "SP SG ' - ' *' 34,9 38,5 24,8 62,1 i ' i ' j épaisseur de la^'couche drainante -TM perméaMlitê K (m/j) " " "; I transmis- perco- distance sivité lation entre drains KD (m2/j) . mm/j D (m) ' ' • l',"3 ' 2 , 5 0 , 5 1,0 L , 8,0 0,40 2,00 6,0 0,80 4,00 1,0 210 3,5 1,50 3,75 5,0 140 1,5 - '1,4 85)8" 10,5 19,5 11,0 15,0 52,0 2,1 1,0 - 7 , 0 - 0,55 3,30 '1,0 195 10,5 6,0 12,5 ,6?,5. . 0,6 1,5 - 6 , 5 . 0,30 1,50 0,4 210 21,5 11,5 34,1 31,1; 1,0 1,0 0,50 2,00 0,4 24O 76,4 1,0 - 6,0 0,80 4,00 5,0 1,5 - 6,0 0,80 3,50 0,4 135 320 2,50 1,0 170 10,00 5,0 150 6,00 5,0 120 h0 - -5,0 4 , 5 ; 11,4 6,0 13,7 70,l" 0,1 0,0 9,0 25,8 42,4 1,0 1,0 - 7,0 - 5,0 87,1 3,2 1,0 - 6,0 0,45 2,00 5>o_ 1,5 8,2 81,0 3,5 1,"0 - 4,'5' 1,70 8,5' 6,0 \ 5 23,6' 65,2 0,3 24,1 64,1 0,7 0,1 : 1,85 0,4 7,0 9,5 21,0 4,0 1,0 .4,5 : i 1,00 0,4 0,5 0,60 0,4 0,5. 2,50 1,0 0,3 0,50 0,4 9,5 6,0 1 , 6 . .96»1 32,1 5 2 , 0 8,5 4,0 ,18,8 ' 6,0. 10,3 4,0 ,0,5 0,0 67,5 86,8 3,1 8.7,6 4,8 3,00 1,0 8,0 0,5 12,5 78,6 0,1 0,62 ' 5,0 2,5 0*5 1,1 89,3 .6,2 5,0 2,5 1,0 3,0 92,4 0,1 1,45 2,00 • - ' 0,65 • 0,4 5,0 - - V 1. - . • 1 " - * . ANNEXE V — ECONOMIE '_ JPour comparer les différents systèmes de drainage, on a pris comme base de calcul une unité tertiaire de 50 ha (fig. 1) qui fait ellem%ne part iè' d'une unité secondaire de 1.000 ha. Les différents systèmes de drainage considérés sont : i.' ! i) - drainage par fosse a ciel ouvert ii) a — drainage par drains enterrés peu profonds et collecteur ouvert (système simple) b - drainage par drains enterrés profonds et collecteur ouvert (système simple) iii) drainage par drains enterrés profonds et collecteur ferme (système complexe). Pour les.comparer valablement, on a posé des hypotheses de travail, commuriêsTaüx tröis systèmes, qui refleteht Ie plus fidèlement possible les conditions actüelles du Delta • •.•••- . pour les oanaux d'irrigation et de drainage, il n'est pas-.tenu compte de la töpographie du terrain ; f . Ie riz- est la seule culture considérée. ; ' j..•'•: '•" •;.." .•;, • s. .. - . lav'surface'brute maximale d'une parcelle" est de 2,5. ha (250rax 100 m) ; •• Ie calcul pour définïr les-normes du réseau d'irrigation est basé sur une irrigation de'pointe :de 4 l/s/ha-avec-irrigation 24 h/24, ce qui permet une irrigation complete .'de. l'unité tertiaire en 20 jours . lavvitesse d'écoulement maximale dans des canaux varie entre 0,5 et 1,0 m3/s° - V .2 - 2E= Ir**** m t< :"•.>i'. ^ . T • <T" - - . U' Irrigateur secondaire .cc * * .• n-X . 3 " F ' _._?3ilü. '-Ol t - ——; I r r i g a t e u r t ert i a i r e .< '....•50 -' f.1 r^v.r - P .. drain tertiaire drain quaternaire ; di'-10 , ! drain secondaire Pig. 1 - unite tertiaire de'50 ha . la pente" du canal a été calculée avec la formule de Manning (v = c\/Rl)» en adoptant c;=. 0,025 cornrae facteur..de ,rugosite des paroisj . la distance entre-les ..drains enterrés est^fixéera 100 m potir une profondeur de 1,60'm.et a 70 m pour une profondeur de 1,10 m r « la percolation "maximale a été fixée a 3<mm/j, r Ie système .d'-évacuation-des. eaux 'est basé sur une vidange en 20 jours de 1.000 m3/ha, enfplus de' 1'. éva'cuati on * continue des eaux de drainage, ; la station de pompage tourne 20 h/24, .. les talüs des drains sónt: de 1 •:.-1 -j- a 1 : 2 (profil mouillé), dependant *»•• v' de la profondeur du canal',-' '*^"-\', • . • - V 3 - • les prix du terrassement ont été établisi en tenant' compt'e du deplacement des différents engins, de la fagon suivante : .v | • . . , - - pour un e x c a v a t e u r avec gódet de 660 "1 et de l ö o a t i o r i j o u r n a 7: v ' - l i è r e de '55.000 F CPA : 250 a 350 F CPA/m3 - pour un camion t avec_distance_maxinïum_'.de t r a n s p o r t de 1.000 m ot c a p a c i t é de charge de 4 m3 : w^f m '• • ; __. •. • 1 0 0 a 1 2 5 F CFA/m3 - pbur une d r a g l i n e "destinée a c u r e r l e s d r a i n s o u v e r t s : 400 a 500 P CfA/m3 - pour I e compactage des d i g u e t t e s , s o i t avec p i e d de mouton, s o i t a" l a m a i n ' d a n s I e c a s de p e t i t e s diguettes_ :__ 1 'i0O a 150 P C?A/m3. ,'"' ' Dans les" chapitres suivants sont donnés : - les calculs de base qui ont sèWï a fixer lè volume des terrassement s propres (en m3 et en P CPA) a chacun des quatre systèmes de drainage (voir tableau,.1),. - Ie calcul du prix de revient^pouj- 1'achat et 1*installation d'un réseau de drains enterrés()en PVC (pplyvinylchloride) - les cotlts, par unité de 50 ha, du génie civil et de 1*équipement. Ces trois chapitres constituent les frais fixes de l'aménagement (pfartie i) Les frais variables feront l'objet des deux chapitres. suivants; , (partie II) : - les frais d'entretien - les dépenses opérationnelles. ^ - V4.' Les couts d'un système d'irrigation sans drainage sont donnés en partie III ainsi que 1'investissement supplementaire resultant de la néces— site d'installer, un système de drainage en raison de la salinisation» Pour terminer, on définira Ie r61e que pourrait jouer la'paysan dans 1'installation de l'aménagement, et son incidence sur Ie prix de revient a, 1'hectare. PARTIE I ; FRAIS FIXES DE L^AHENAGEHENT Chapitre 1 : Terrassement V ... 1»1» Le système d'irrigation - Ie canal tertiaire. Les parcelles de 2,5 ha sont irriguées par le canal tertiaire, si bien que le niveau minimum d'eau dans le canal doit être a 0,40 m + TN, tandis que la difference minimale en hauteur entre niveau d'eau et sommet de • • . / . , - .-;» - r . ..... . - .. la digue doit <5tre de 0,35 m» Les limites hydrauliques et le profil du canal ainsi que les déblais et remblais sont résumés ci-dessous : - dêbit j ' -' : 4 l/s/ha x 50 ha, - vitesse : 0,2 m/s - profil mouillé : A = i (0,6 + 2,0) 0,75 = 1,01 m2 - pente : 0,25 o/oo / -hauteur du sommet de la digue au-dessus du terrain naturel : hauteur minimale d'eau (0,40 m) + sécurité (0,35 m) + pente, •;. (0,25 m) * 1,00 m ... . — le profil minimal a une profondeur croissantede 0,10 a 0,35 m -T»/nooo m. ../,-. - V 5 -• v 5 - La piste d'accès dans les parcelles doit Qtre située a c6té du canal d'irrigation dans Ie système de drainage avec des. drains ouverts, tandis que pour les autres systèmes une bande de terrcCrisberme) entre les drains et les diguettes de parcelles: doit être maintenue pour servir de , (--\ • f -J voie d'accès» R = 2 x £((1,0 .+ -3,0) 1,0 = 4 m3/m ou R = 2 x | (3,5 + 5,5) 1,0 = 9 m3/m longueur ; 1.000 m/50 ha \ y Fig» 2 - profil-du-'canal tertiaire , d'irrigation : •« i • ii'"il d v -:: r l , - <±'i*\. ' . - * . •,-.. ' ' . ;•» Le canal peut etre creusé par un excavateur ou un grader : cela dépend du rapportdéblai/remblai* Il est conseillé d'utiliser le restant restan du déblai des canaux de vidange pour le remblai,du canal d'irrigation ; 1a i-% .. i V -<-• ? • • • .../•) • t •' '..-i , • -.- '* ; • •. ..:j'- . •» terre transportée par des caraions forme une banquette dans laquelle le grader f* peut creuser le profil voulu» S'il n|y* a pas assez de terre pour le remblai, il faut creuser dans le"tracé du canal d'irrigation pour arriver au remblai nécessaire» —- le canal secondaire Pour l'unité secondaire (1«000 ha), une mise en eau complete peut se dérouler sur 30"jours. Les pertes d'eau dans le secondaire et les ter— tiaires peuvent' etre es'timées a. 10 $>• En admettant que ces deux facteurs s'éliminent, le débit de, pointe reste fixé a. 4 l/s/ha» Les,pertes de charges dans le secondaire, dues au.passage vers les tcrtiaires, sont fixées a,0,25 m, determinant un niveau d'eau minimum de O.65 m .+..TN en bout du réseau secondaire. - V .6 - debit 4 l/s/ha- x 500 ha - v i t e s s e = 0,25 m/s p r o f i l mouillé A = £ ( 2 , 0 + 5,0) 1,5 + ' £ ( 8 , ° + 9 , 3 ) ' 0 , 6 5 = 10,87 m3 pente : 0,06 ° / 0 0 '• '.'..:• *. . ;..'.*. V : sominet de digue = 0,65 + 0,25 + 0,30" ". -~ •'. r . f 1,20 m + TN J-.o Fig» 3 — p r o f i l du c a n a l d ' i r r i g a t i o n secondaire. . D=i • > ( 2 , 0 + 5,0) 1,5 = 5,25 m3/ra' R » £ ( 4 , 0 + 6,4) 1,2 + |- (V,5 + J 3,9) 1,2 * 6,24 + 3,24 = 9,5 m3/m' longueur = 500 m/50 ha •> ' 1.2» Le systeme de drainage 1.2•1• Drains a"ci el ouvert — Le quaternaire» Les drains quaternaires collectent l'eau de percolation et transportent cette eau vers le drain tertiaire. Lors des décharges maximales (eau de vidange + drainage), la hauteur d'eau tolérée dans les drains - V 7 - quaternaires peut monter jusqu'a 0,25 m au-dèssus du fond du draino Vu les petits debits, les quaternaires seront sans'pente. Pour arriver a une profondeur efficace de 1,50 m -TN, il.faut creuser jusqu'a 1,65 m -TN pour une hauteur d'eau^de drainage de 0,15 m en moyenne. r : t. • ' > 1.0 t« / 0.J75 X > f i g . 4 - p r o f i l drain quaternaire D = i ( l , 0 + 4,30) 1,65 = 4,40'm3/m' R = 2 i f ( l , 0 + 2,5) 0,75 = 2,65 m3/m' longueur 2 x 20 x 240 = 4.8OO m/50 ha -,Le t e r t i a i r e Ce fossé. doit transporter a la fois l'eau de vidange et de drainage. La décharge maximale doit M r e évacuée en 20'jours ; les pompes tournent 20 h/24» Sur un có*té du fossé, une risberme assez large doit • • ; \ x • . • permettre Ie passage des engins pour l'entretien des fossés. V & - - Debit = 1.000 x 50 ' 30 x 50 « 20 x J2.000 0,06'm3/s ' 72.000 1 v i t e s s e = 0,1 m / s - . ' *\ - P r o f i l mouillé A = £ . Ó » 5 + 2,4) 0,3 = 0,60 m2 - pente 0,05 % o ' (f° n < i fos s é de 1,75 a 1,95 m -TN) -».o T * J^FN: 3 . 0 / t.O-. K •••„, 4 '-* ' 9.7 $ f i g . 5 ~ p r o f i l drain t e r t i a i r e D = i (1,5'+ 7,0) 1,85>'7,9 m3/m' R = 2 i f ( l , 0 + 2,5) 0,75 » 2,65 m3/m' longueur 1.000 m/50 ha - Le secondaire L'exigeance de décharge pour eet émissaire est la meme que pour le tertiaire. Vu l'instabilité du sol dans le delta du fleuve Senegal, un v talus plus faible,.ou un talus brisé pour économiser du terrassement est preferable pour 1*émissaire profond. Comme pour les tertiaires, il faut une bande de 4 m de large entre la parcolle et l'émissaire pour exécuter 1'entretien de celui-ci. - ? 9 ~ ' t i i'. - Debit I- 1.000 x 1.600 + 30 x 20 x 4 . 0 0 0 . „ ,/ " " _ 20 79-000 T, ~-..• ;.• "V_ -1 J * 3 / 8 , xv 12.000 V i t e s s e = 0 , 3 0 m/s ^ • • - P r o f i l m o u i l l é A = i ( 2 , 0 . + 6,0) 1,0 = 4 , 0 m2 - p e n t e = 0,075 ° / o o ' ( fond canal de ± 2,6-a. 3,0. m -TN) '.c' Hgr4" 4.O T.M JU in iito 'J< . fig. 6 - profil' drain secondaire. D = i ( 1 , 5 + 6,7) 1,3 + i ( 6 , 7 + 9,7) 1,5 - 17,6 m3/m» R - 2 x %- ( 1 , 0 + 3,0) 1,0 = 4 , 0 m3/m' longueur 250 m/50 h a . . ; ,r; ., w . r • -* - .; ' 1.2» Le d r a i n a g e (système simple) avec d r a i n s e n t e r r é s pou t profonds et profohds' "*" v Les d r a i n s e n t e r r é s c o u l e n t dans l e d r a i n t e r t i a i r e a c i e l ouvert a une profondeur de 1,20 m pour l e r é s e a u p'èu'prof ond et 1,70 m pour 1 ' a u t r e ; ' . ' 9 • > • • I ' e c a r t e m e n t e s t de 70 m e t 100 m r e s p e c t ivement'. Le d e b i t de décharge maximum e s t l e meme dans l e s deux c a s , et s e u l e l a profondeur du d r a i n - V W - *''.*. is . , l ü ; o. f ;, 'T-*.. .rr- "- M.f t e r t i a i r e varie. Lorsque Ie niveau de l'eau dans Ie drain t e r t i a i r e dépasse l a ' s o r t i e du drain enterré, un clapet évite que l'eau n'entre dans Ie tuyau ; ceci ne'peut se produire que pendant des périodes'-relativement oöurtes (2 a 3 jours)' et * pas 'souvent non plus (3 t a J 5 fois). *La risberme doit être assez large pour que les engins puissent l'utilisér^commevoie v d'acces "dans les parcelles. Nous formulons," ci-dessous, pour les-deux- Hyp'othësës (1,20^ et'1 ï,"70 m de profóndeur) la quantité- de 'débïai et-de T "rèmblai nécessaire. Pour les dessins, se référer au'chapitre precedent'! qui'ne 'varient que par leur prófondeür. -•"• n._;*~< - - - - - \: .;i.i. ^. u<_ - drains enterrés a 1,20 m -TN . Tertiaire : (fond canal de 1,50 a 1,70 m - TN) D = '& (1,5 r+"6,3)^;6 "# ( :u =':6]2Ar'm3/m'"'»- 'v R' = 2 x •£ ('1,0 + 2;5) 0,75 = 2*,65lm3/m' "- ' " ' - • • o i • . '' : 'Longueur 1.000'm/5Ö ha. ' " • — 1 *' • • . - ' • , d -~^ - . ; - : _ . " . . Secondaire (fond canal de 2,20 a 2,60 m -TN) D = i (1,5 + 7,1) 1,4 + i (7,1 + 9,1) 1,0 = 14,15 m3/m» R = '2 x i (1,0 V"3,P)-"1;0 »' 4,0 nó/m1 Longueur 250 m /50 ha» ' ' '" '"*' - drains enterrés a 1,70 m -TN . Tertiaire : (fond"canal'de 2,00 a 2,20 m -TN) • D•« i' (1,5*+ 7,8) 2,1.=: 9,8 m 3 A * <* •. . ?;, . '' *• E ='-2 X % ( 1 , 0 + 2,5)^0,75 = 2,65 m3/m' : Vl ' • v ' Longueur 1.000 m/50.ha. - r.r ' ' '-• Secondaire : (fond carial de 2,60 a 3,00 m -TN) D = ir (1,5 + 7,1) 1,4 + i (7,1 + 9,9) 14 = 18,0 m3/m' R = 2 x i- (1,0 + 3,0) 1,0 « 4,0 m3/ral Longueur 250 m/50 ha. • V 1.1 - 1.2.3» Le drainage (système complexe) avec drains enterrés profonds 'L'eau de percolation coule par les drains enterrés dans des puits de regard qui sont reliés entre eux par un collecteur ferme, dans lequel l'eau est transportée vers un bassin. L'eau est pompée dudit bassin (éolienne, motopompe) dans le système de décharge secondaire» Cette separation entre l'eau de drainage et de'vidange permet au système de décharge d'etre peu profond. 'Le niveau de l'eau dans le réseau de vidange doit être mainteriu en-dessous de 0,75 m -TN pour assurer une bonne vidange des parcelles. ,— fossé tertiaire de vidange Comme oh n'est pas lié a'une profondeur, seul le débit de vidange (40 l/s/ha) determine les dimensions du profil. La quantité de déblai' dépéndra des besoins en remblai pour les diguettes le long de ce fossé tertiaire» !Les risbermes auront une largeur de 4 m pour assurer le passage des engins. ' ;.-.= •.: . R = 2 x -§• (1,0 + 2,5) 0,75 = 2,65 m3/m» • D =4- (1,2 + 3,5) 1,25 = 2,9 m3/m' Longueur 1.000 m/50 ha - collecteur pour le drainage La pente maximale qu'on admet est de 1,25 °/C10 ; le oollecteur sort ainsi^dans le bassin a une profondeur de : 1,70 m (profondeur des drains enterrés) 1,25 m (pente du collecteur) 2,95 m - TN V 12 - Le déplacement de terre, pour creuser la tranchée dans laquelle Ie collecteur doit être posé, est fait a la main. i • ' ~. . . -i - bassin v,, rr_ . -, Le bassin,. do it co 11 eet er l'eau de drainage de 100 ha c'est-adire de deux unites tertiaires. La grandeur du bassin dépend de la période pendant laquelle l'on doit stocker l'eau ; celle-ci varie entre autres avec le système de pompage. Dans le cas d'une éolienne, la capacité de stockage dépend de la longueur des périodes sans vent raais sera plus grande que pour un pompage par motopompe, tandis que les dimensions seront les plus réduites en cas de pompage électrique avec déclenchement automatiqueo Nous prendrons seulement l'hypothèsc du raotopompage pour les calculs de revient. La profondeur du bassin est limitée en raison de l'instabilité des parois 5 la quantité d'eau a stocker determinera les dimensions - -^horizontales du bassin. Des talus de 1 : 1 sont admissibles en raison du stockage de l'eau salée - qui perturbe moins la structure du sol que mélangée a. l'eau douce - et aux mouvements limités de l'eau. Il faut néanmoins prévoir une protection des parois' du bassin par exemple avec des tamarix ou des krintings» Les impératifs determinant les dimensions du bassin sont : - stockage 30 x 100 = 3*000 m3/jour , - profondeur'effective 400 -1,75 = 2,25 m - talus 1 : 1 D -(42JL52jt4i£J5§) 4f0 = 9568,0 m3/l00 ha - V ' •'•• • — émissaire secondaire : 13- "• La capacité de décharge de eet émissairc est la mêYne que pour les autres systèmes. Seule la profondeur estraoinsélevée (fig» 7)« Le niveau d'eau doit être maintenu en-dessous de 0,75 m —TN pour assurer une "bonne vidange des parcelles. - ; •; ^H A. O T.N rrrr fig. 7 - profil d'un drain secondaire D =* i (2,0 + 9,8) 1,95 - 11,5 ni3/m'' * R = 2 x i (1,0-+ 3,0) 1,0 = 4,0 n^/m1 Longueur 250 m/50 ha Pbnd canal de 1,75 a 2,15 m -TN. •.r i Tableau 1 - Résumé du t e r r a s s e m e n t pour 50 ha „ ..-»-. , f Drains o u v e r t s ^ -••• -3 replacement en t e r r e c m3 ;" P/m 3 Drainage quaternaire Drainage simple *- -> „ , / *• \ I p e u - p r o f o n d ( 1 A, 2 o0n m) milliers F CPA rn ;* milliers P/m3". -F CPA 3.j ó Drainage simple -. ',profond ("1,70 m) 1 Drainage complexe .•* . .' •""; "' m i l l i e r s *. m3 •P/m3 F CFA l m3 F P/m 3 milliers P OFA ,* 3.470 . 250 870 . D R tertiaire D R secondaire D R 20.00o" ^14*1597.9OO 2.900 4.400 1.110 /5^000 2.125. . 250 150 r 300 150 2.370 ,390 350 150 I.54O , 170 ~ 5.20Ó 25O; I.3OO 3 . 4 7 0 ^ 250 ! 9 . 8 0 0 ' 300 2.900 150 2.940, 435 2:800 2.9OO... 250 150 700 435 3.540 1.110 '350 •• ,1.240 150' ' 170 4 . 5 0 0 i 350 1.110: 150 1.575 170 2.875' 1..11Ö 4.8OO 300 150 250 865 170 1.200 (-•• i -•' ) - • ' Irrigation tertiaire : ; 10.000.- 200 D R 4.360 4.360 2.140 coüt t o t a l t o t a l déblai t o t a l remblai difference TOTAL GENERAL 9.78O 9.2IO ; -570 .' 5.020 14.300 7.480" 6.820 .- i1 • 1.800 '3 1.090 - 436 "; '428 > 250 100 200 • * 3.830 >'250 3.83O .100'' 570 200 6.5ÓO 6.5OO 4.360 16.500 -12.140 15.349 '250 1.625 100. - 650 * ** ,- 3.754 10.330 10:900 ~ 570 - . 960 \ 380 ' 115 • 4.4OO 200 - 4 . 0 8 0 t ; 250 *4.O8O!MOO "2.420' l ' '. 8.75O 10.4757.480 " 3.000, 25b • » • 1.400 1.400 3.000 250 100 200 350 140 600 6.5OO 6', 500 250 100 1.625 65O 880 1.020" 408 *: i 605'3.365 2.913. ' L; r . r . 3.73O - 4.24O 5.990 - i D R 1 secondaire - 0 11.595 32.300 18.160 14.140 - •300. ;l .875 150 - S 435 h • t o t a l déblai t o t a l remblai difference • 6.240 2.9Q0 bassin coüt t o t a l 870^ * 4.O8O . 10.900 ;" -6.820 i ' ; • • , 7.9OO 10*. 900 -3.000 8,903 •' 7.605 ft, R « r e m b l a i y compri s 10 fa de compact a g e . * • * • 1 - V 15- Chapitrê 2 *: Drains enterrés e f colleoteur"" 2.1. Dans Ie cadre de l'aménagement[du Delta, les possibilités 'd'une application a grande échellè existent, compte . „ . .tenu . . - - -de . _ la!supërficie .. . - _des terres salées et récuüérables. Les avantages de 1'installation d'un • ' V - - • - ,• • . ; système de drainage sur une grande surface sont•: ...., ... • i. , fj — une machine pour poser les drains enterrés sera araortie sur une surface de 10.000 a 15.000 ha. Dans ce cas, la pose d'un metre de drain coütere, •50 P CPA» Si l'on creuse la tranchée et pose leldrain a la main, Ie prix pour un mètre de tuyau'posé-revient a 100 - 125'P CPA. ' | ! * i I - l ë transport (Europe/sgnégal) des tuyaux en P.V.C, coüte environ 75 F CPA Ie mètre, ceci a cause de leur volume important. Si''l'on prendiune moyenne 'de 100 m de tuyau par ha. l e s "frais de transport pour i n s t a l l e r un système de drainage sur 1.000 ha s ' é l è v e r a i e n t a 7*500.000 P CPA. Les tuyaux peuvent boMribuer a r e n t a b i l i s e r une i n d u s t r i e p l a s t i q u e . L ' i n s t a l l a t i o n d'une . •' ( : j telle usine diminuerait sensiblement Ie prix de.revient du mètre lineaire. Au tableau 2, figurent les coftts fractionnés pour 1,'installa- . tion d'jan metre de drain enterré Les premiers chiffresdonnent_les_coüts ' bases sur 1'experience acquise a Boundoum ; la deuxième série de chiffre est une moyenne des coüts dans les pays (Pays-Bas, Egypte, Mar'oc,,- Syrië) oü Ie drainage est'applique a grande'échelley et oü lesifrais ne different, pas beaucoiip. Les frais de transport dependent de la distance et ne concernent que lë Senegal. •., -V16- J Tableau 2 - Prix de revierit par mètre de drain-enterré/ / / / / Grande Boundoum Echelle / / / / , / / 50 75 I V 1.1. tuyaux de'^ 0,*08 a cannelure j > Prix d'achat Transport (Europe-Sénégal) ' / *' / / i. f i l t r e / / / Coguild age j 75 ' / , •4 t / a l a main " / / / / • / t • / " r- / 100 / / 3. ^.creusement des tranchées / 75 / .Co co s/arachi de/autres mat ér iaiix ! / 25 / / • 50' ,. machine (compris dans 4) 4»^ placement des tuyaux.^et-remplissage - '•r/.J. a la main 75 I r*> machine 50, TOTAL V/f 375 P CPA/mV 200 F CFA/m' •Oi't-' 2.2* Pour, le'système complexe, on propose un collecteur ferme. La pente moyenne eat fixée a 1,15 °/oo. A l'aide de l'abaque ci-dessous (fig. 8), on peut calculèr les différents ; diaraètres des'tuyaux. j.::: *». . .*.i.. ; - V 17 - 1,00 / ... rl / ' / f * <•" J "* v- : / i - / o / / a . 55» / \y 1 vSy /, CD & ' CD U 1 v / / ' •3 • y / ' •O / '. t cy /' - » , . / / 2>V />' j3» 0 10 «/ / " ! ö O ' •H 'S °& • ' */ , ' / Y / / • f '/ • / ~ / / * / A o/ "V / •*» • / y . / /" L. ••* / / i ^ i / ©'/ •» j / 'o„. 05 I / x / / <> •2« ii I.-1 . i. ( 50 10n. ...Jwni . / . .ui. II 100'' -2 o o o / -'- / *y ""* ' * ; / .i . S'-> o/ tviy iOO lOO i 'V vA - C'/ v '- f .o / / ''" 500 V l 2oc"> 1 1 - , I , J . • 1"! 5000 ic.:>c>o '.ÏIOQO f ion?. I'JOC. jrioc L 1 oo ft: ' ^ -ITig.8 ~ Abaque pour determiner Ie diamètre des tuyaux (débit m3/jour)« 1 •, • "'. • "• ' o ... . •'. '.' / La tranchée dans laquelle Ie collecteur et place doit être creusée a la main, dans -Ie fond du fossé tertiaire dé ja, existant. La profondeur du collecteur en-dessous du fond du fossé va de 0,45 jusqu'a, 1..70 m. A l'endroit oü Ie drain enterré sort de la parcelle, il y a i m puits de controle ; de la, l'eau de drainage est transportée par Ie collecteur vers Ie bassin» 1 Pour nettoyer les. drains enterrés, on peut installer une déri- , vation vers la fin des drains enterrés dans laquelle Ie tuyau pour purger 1 •.•*. '• . . . s l 4 '•' 't . . . " J Ie drain peut êtr.e introduit. Le tableau 3 donne un somraaire des différents coüts d'un collecteur de 1.000 m. - 7 18- Tableau 3 - Prix de revient dfuri c o l l e c t e u r t e r t i a i r e (1*000 m) posé en b' WA - tuyau "" • " • $ 120 mm " - 100 m a 65O F CPA/m 65,000 $ 150 mm 300 m a 800 F CFA/m 240.000 i> 200 mm 300 m a 1.000 P CPA/m 300.000 0 250 mm 300 m a 1.500 P CPA/m 450.000 installation * 3*000 ; raanoeuvres/heure a 50 P " 10 p u i t s de c o n t r o l e ( 0 = 1,00 m) TOTAL I5Ó.OOO 150.000 ' 1.355*000 Chap i t r e ' 3' - D i v e r s Dans l a d e t e r m i n a t i o n du p r i x de r e v i e n t , t o u t e s l e s dépenses d'aménagernent doivent ê t r e c o n s i d é r é e s . Dans l e s c h a p i t r è s p r e c e d e n t s , nous avons c a l c u l é I e volume du t e r r a s s e m e n t et son c o ü t , a i n s i que I e m a t e r i e l de d r a i n a g e pour l e s d i f f é r e n t s s y s t e m e s . Dans ce c h a p i t r e , nous c o n s i d é r o r o n s l e s c o ü t s des a u t r e s elements qui i n t e r v i e n n e n t dans l'arnénagernent. 3*1• Ouvrages Notre experience de Boundoum concernarit les ouvrages se limite aux seuls ouvrages au niveau de la parcelle. Pour chacfue parcelle (2.5 ha) il faut 2 prises dfeau, chacune avec une vannette, et 2 buses de vidange j pour cela, 10 m de buse par hectare {<fi 200 mm) sont nécessaires. - v 19- Entre Ie canal d'irrigation t e r t i a i r e et Ie secondaire, i l faut une vanne et un passage sur Ie carial_,tertiairè tandis querl'ouvrage entre -Ie canal secondaire et Ie primaire consiste en un*régulateur'-du niveau aval, 1'ouverture des vannes dependant des'besoihs en-eau dj irrigation ; ' i l faut également un- pas sage. *T <•' ' • " • ' -/ ' • * • • - ••* ' • --a - . • - t ' ':- -• '*• •. \u „ ;•. c- ' ' .- - - : " ' • ,..--". • • • Ï .,•.;_.•• ~.- : r i*o»-, + • • . • • - < - _ , -; • • - . . > . , Dans les canaux de.vidange et' drainage, il-*faut une,protection centre l'affouillement en-dessous de chaque buse de vidange, surtout pour les systèmes 2. a + b (système simple (avec drains enterrés). .Cetiouvrage peut etre fait avec quelques t61es ondulées, mais également en béton armé. Dans Ie tableau 4i les prix estiinatifs sont donnés pour 1.000 ha. '"VU' r- '.. • r Tableau 4 - Ouvrage pour une surface de T.'OOO ha •-b.'r .i . liVs. ,^d i. . .••:• K ..e-/.;. — 2 régulateurs, automatdques . _ - • ƒ .1^.. .• \ „ _, , r du débit aval (prim./sec.) avec passage , — .. . _ — — . ._ _ . . _ _ _ . •..en milliers»P;CPA 15.000 ..„„„__.., — 20 vannes "commande manüelle avec'passage^ ! -,.,:• 15.000 (sec./tert.) ' •; j - V. -'800 ouvrages'de prisé d'eau et.'- >-'.' V IC .+ ;-- I , 800 ouvrages de vidange au niveau des parcelles -.ouvrages de•protection dans les canaux tertiairos TOTAL ouvrages 10.000 » .:. .- 10.000. 50.000 - V 20 - 3.2. Pompage Pour évacuer l'eau de vidange et de drainage du.réseau, une station de pompage^estvnécessaire, car il n'y a pas, dans Ie Delta, dtéyacua- tion gravitaire possible. La décharge maximale est fixée a.1,2 m3/s pour 1.000 ha.^Kous proposons d'équiper la station d'exhaure avec 2 groupes motopompes, une de 0,8 m3/s et une de 0,6 m3/s. Ceci permet de faire fonctionner une seule pompe durant les périodes avec faible débit d'exhaure, et si, une mqto-poi'Tpe^ tombe en panne, celle qui restepeut prendre Ie relais. 1 :.. '.;w r 3 A •• •: I«A • - . .'•'.. Pour I e système a r é s e a u . d e d r a i n a g e complexe, cheque 3 t r e _ é q u i p e d ' u n e moto-pompe a v e c d é b i t d e 0^085 m 3 / s . . XÏ../ r j * 'i. <: '. ; -« .."• ' .•-.• '• -• bassin.doit .,,_ , ' .r • . „ La difference en hauteur manométrique pour les différents systèmes de drainageTse manifeste dans les frais opérationnels du pompage. Tableau 5 - Investissement pour Ie pompage drainage + vidange ,r* (1.000 ha) en milliers F GPA - 2 moto-pompes de 1,4 m3/s de débit total - génie civil 17.500 7.500 — Pour Ie système 3 de drainage, en plus : 10 motopomp es de 0,085 m3/s - génie civil 8.000 2.000 V 21 - 3.3» Planage £. _Bien que le planage soit un facteur tres difficile a, estimer dans une situation fictive comme celle-ci, nous voulons néanmoins lui donner une "val'eur approximative, laquelle sera inspirée par notre experience de Boundoum. • - • - • Le"planage des parcelles de 1,5 a 2,0 ha a été exécuté'par un grader (prix de-location" 25«000 F/jour). Le mouvement'de terre éta-it de T'ordre de 100 m3/ha avéc-une"tolerance acceptable de + 0,05 m» Si on dispose d'un observateur capable de diriger un grader, I'engin peut faire 1 ha par jour. Si le dénivellemeht est tres important, on peut faire une diguette intermediaire pour éviter de trop grands déplacements de terre» Les dépenses pouf'un planage, y compris la topographic"sont esjtimées a 30.000 F CFA/ha. Tous les'trois ans, il faut répéter cette ^ ' • • . - • . " • > operation. . i ' ' -"<•' x i • • ,J . . : • T *,. . • ' • - • . : . . ' • ' ' ' . - V 22 - PARTIE I I : LES FRAIS'VARIABLES Chap i t r e 1 -8- F r a i s d'entretien . .-oiv , • • • • • - ,- * ; . > • • • * • ; - . . ... T - "'--*; '- - ' . . " ^ • En principe, les frais d'entretien sont donnés en pourcentage des investisseraents. Pour la plupart des parties de l'aménagement, on peut / > .v.' :...' * t U . '. ^ _ donner des pourcentages qui sont appliqués partout ailleurs. Pour Ie réseau * ' • • " ' " ; . ' * ' rïV" ' 'r'"** y * , ' + • '"* de'fossés ouverts, nos chiffres seront différents, on raison de l'instabi• f. . - : t' :•• : . : ' < - V * • ' lité du sous-sol. La part prise par les paysans dans l'entretien de l'aménageraent peut et devrait être tres importante* Plus tard, nous reviendrons _sur Ie role du pay san •* ,• ^;. . r , '• i A '"'• Terrassement '/ ,, — Canaux d'irrigation. 1 - • c •> ,• ;^3 . , v, , , : - . r •••. • i.,-. i . . . •.' j . tr.o ' r r •- : L'entretien de ce réseau se limite, en grande partie, c . "*•; au nettoyage" des canaux ."Au début d'une période d'irrigation, on peut s'attendre-a des ruptures-de digues» ..: . '• i . j. *„. : -' ' .- ' s: " *, . i. - » /,.'-.. .-.'.!- ,- Réseau de vidange. Les frais d'entretien de ceux-ci sont tres'difficiles. a estimer parce que l'instabilité des sols est un facteur qui n'est pas facile a determiner. L'entretien varie beaucoup d'après les systèmesvde» i drainage, a cause.des-différentes profondeurs ; l'efficacité du réseau . >• sera d'autant ,plus .grande que celui-ci sera bien entretcnu, -et que les ,. seuils seront éliminés.--, ••• - • \ i • '•. • - Pour les systemes de drainage 2 a + b, on ne peut accepter une elevation du fond du fossé dde plus de 0,25 m sans que Ie drainage ne perde beaucoup de son efficacité. - V 23 - Lfentretien dans Ie système avec drainage complexe est Ie moins important ' • -; "' , .i.vr- j > • er.»'.»'.-! des 3 systèmes» I •- ï. *i. L'experience de Boundoum, puisque difficile-a-interpreter, donne I quand meme une idee de frais d'entretien (voir tableau 6 ) . - Le drain secbndaire:avec une pröfondeur initiale de 2,50 m a du £tre recreusé a. l^ide d^une dragline en 197Ö et 1972, la pröfondeur n'étant i • • • . plus que de 2,00 m (prix de location de la dragline : 35*000 P CF.fi/30ur). Les 3.800 m a recreuser ont coüté 3.&00 x 1.000 F CPA.' •» Le fossé de drainage tertiaire a été approfondi de 1,50 a 2,00 m par une \ pelle mécanique (prix de location 55«000 F GFA/jour)• Le prix pour ce ' travail revient a 500 F CFA/nu T O U S les 3 ans,' il devra £tre ré-exécuter» 1.2» Les moto-pompes ^- L'entretien des moto-pompes dépend beaucoup du machiniste et de ses capacitês. En general, on peut estimer l'entretien a 5 'P des investissements pour les grandes moto-pompes et 7 $ pour les petites de 300 m3/heurei , - ' otior-, ;;• . ~ . • '. " I l faut également i n c l u r e l'amortissement de l a pompe, d ' a i l l e u r s ':,. i ,.i : .'Ju. . • j l e seul investisseraent pour lequel un remplacement après une certaine „..: • .. !.., v' ' ; - c »• 'r. • : . / . . période sera nécessaire» Pour l e s grandes pompes ( > 0 , 6 m3/s) l a période d'amortissement est de 10 années et pour l e s p e t i t e s , de 5 années. *., - 7 24 Tableau 6 - Frais d'entretien annuels en % des investissèments - Terrassement • canaux d'irrigation et digues 1,5 % t r • réseau de drainage 'et vidange ' - qüatërriaire " 3,0 % " — tertiaire 5,0 a 7,5 i 7,5 a 12,5 $ ,— secondaire . ouvrages ... i . j x i,o i " .) . 10,0 io pompage entretien Chapitre 2 : Les dépenses opérationnelles Sous ce chapitre, on ~D~euY ranger : , ' • • - • / . ~ * , • ; a) les dépenses- de fonctionnement des.pompes, ' \ ' b) les frais d'une équipe pour purger les drains enterrés ) t * • . • - c) Ie personnel nécessaire pour contrSler et regier Ie fonctionnement du réseau d'irrigation et dè drainage.). *' ' \ '•"'*- Gonnaissant la puissance d'une pornpe et la hauteur manométrique, on peut calculer les dépenses en gas-oil ; la puissance, qui peut se traduire en litre de gas-oil (0,24 1 gas-oil/CV et 40 F la formule suivante : puissance Q xh en CV n x 75 CPA/I), s'exprime par - V 25 - Q — la quantité d'eau a pomper pendant une saison, soit 3.600 m3/heure et • 2.O85 heures de pompage'pour 1.000 ha, " •• 1 h - hauteur manométrique maximale, y.compris une perte'de charge de 0,50 rn n - rendement (75 $ pour les grandes pompes et 70 ejo pour les-petites) ""~* Puissance totale par saison pour chaque système : ~ Système 1 : 145.000 CVh ..'•-,_ 2a : 128.000 CVh 'V.',- * ' 2b : 145.000 CVh 3 .r .< - .' ~ , - - •' '' ". ' ' • ' ' ,:* ,;r _ > : 110.000 C?h (grande pompe) . r. ' ....';... 86.000 CVh (petite pompe) " , - • - *r ... -Tableau 7 — Dépenses opérationnelles-par-systeme.de drainage -^ (par hectare et par saison) ' ' — ' • " • ' " • ' • " ' n F CFA 1 t Système Système, 2b 1.400 Système 2a * '• ,1.200 1.400 •! Nettoyage des d r a i n s 1 - 720 500 ! P e r s o n n e l de c o n t r o l e '250 Système 1 Pompage gas—oil . ,. • 250 25O- 1 '500 540 250 I 1.650 h* 2.170 2.150 2.290 3 - V 26 - Tableau 8 - Résumé des i n v e s t i s s e m e n t s e t des f r a i s v a r i a b l e s en P CPA/ha Système : . -1 Système 2a • Système 2b ' - Système 3 ' 307.000 50.000 25.000 175.000 •50.000 25.000 36.000 V78 ."OOO 30.000 30.000 30.000 152.000 50.000 .35.000 27.000 28.000 30.000 412.000 316.000 308.OOO 322.000 460.000 '365.OOO 355.000 ! - 370.000 Investissement terrassement ouvrages ' pompage drains-enterrés collecteur n i v e l lenient - - " . , ' - ' 50.000 25.000 25.000 • 'v Sous-total + ^\5 f* ~ * '- (arrondi) "-\ .; Ifrais annuel s 1 . f r a i s d ' e n t r e t i e n '"h-^ canaux a i r r i g a t i o n drains quatemaires tertiaires secondaires ouvrages , pompes > ^rr~> • ' 2.650 2.750 500 2.500 4.500 4.000 500 2.500 2.100 1.450 500 3.500 12.800 8.400 12.500 8.55O 1.650 1.750 2.170 1.750 2.150 1.750 2.290 3.350 3.4OO 3.920 - 3.900 5.640 -16.200 12.320 16.400 14.190 Sous—total 1 2 . depenses o p é r a t i o n n e l l e s (par récolte) „ pompes, p e r s o n n e l et n e t t o y a g e drains enterrés amortissement des*tpompes , L 'Sous-total 2 " - TOTAL, GENERAL 1.000 1.000 1.000 ( 1 . 5 $) ' " •••- 1.000 2.700 ( <3 $ 5 3.000 (5 a 7.5 f°) 3.100 (7»5 a 12,5 /^) 500 (1 %) 2.500 (10 'fo) Ma - V 27 - PARTIS III : SYSTEMS D'IRRIGATION SANS DRAINAGE Dans ce système, seuls les'réseaux de canaux d'irrigation et de vidange sont a installer. Les dimensions des canaux d'irrigation sont les mêmes que celles calculées dans Ie chapitre I"1t1., tandis que les dimensions -des canaux de vidange different et-doivent être-recalculées ; en- effet, . . • > , • • •' * J . . / ' ' ; ' aucune eau de drainage ne doit être' évacuéë par cé réseau. - ' ' .' ' Les limites hydrauliques et Ie profil des canaux de vidange ainsi que Ie volume de déblais et remblais sont résumées ci-dessous • Ie profil du canal de vidange tertiaire peut être Ie même que celui du - système 3 (système de drainage complexe) (Remblai : 2,6 m3/m' i 4C de, vidange secondaire est, >•• - • la base du calcul pour ley canal donnée comme suit : - débit 1.000 x 1.000 20 x 72.000 • = •• '™ W • l rt °.T0m3/s ? j / vitesse = 0 , 2 m/s Déblai ;-r 2,9 m3/m.*;X.i;j - . -• -i , <. i - Profil, mouillé A = -§• (2,0 + 6,0)"'1,0 = 4,0 m2ym", - Pente 0,06 o/oo (fond canal de*1,75 a 2,15 m -TN) Ceci démontre que Ie profil des canaux d'irrigation et de vidange pour un aménagement sans drainage ne différent pas de ceux du système avec drainage complexe. ' Etant donnê'que la terre de remblai pour Ie; réseau d'irrigation doit être trouvée dans Ie déblai du réseau, Ie coftt de 1'aménagement sans ' drainage sera plus élevé que s'il y avait du drainage, car comme il a'été^ démcntré dans ce cas, la terra de remblai pour Ie réseau d'ifrigatibn~èst~ - 'V 28 - - trouvée en grande partie dans les déblais du réseau de drainage. De plus,'"" les diguettes de separation des parcelles doivent être erigées avec des • apports venant de 1'extérieur du périmètre. Tableau 9 — Invest is sera ent s pour un* réseau d'irrigation • •' -v m3 F CPA/m3 F CFA/50 ha F CPü/ha «.. Irrigation c; Tertiaire R ' 4.400 '•350 1.540.000 30.800 Secondaire R 6.5OO 350 2.275.000 45.500 R + D 2.900 400 ,-1-! 1.160.000 '23.200 D 300 * *' - 862,500 17.250 R 2.875 1.100 150'''' 165*. 000 3.300 R 1.800• 500 900.000~ 18.000 R 1.675 250 420.000 8.400 Vidange 1 Tertiaire Secondaire Diguettes ï i. 1-miiiiai.i.iii. 1 ^ i i w - » ) — W Sous-total terrassement 146,450 - ouvrages 50.000 - pornpages 25.000 - nivellement 30.000 TOTAL ^ 251.450 T o t a l (+ 15 c/*) 289.167 Arrondi a 300.000 - V 29 - Les frais d'entretien seront les mêmes que ceux du système avec drainage complexe, excepté pour le pompage qui s'élèvera a 2.500 P OPA/, récolte/ha. . • ' • *•' '• ' Les dépenses pour le pompage et le personnel sont fixées a • - -. 1.250 P/ha tandis que l'amortissement des pompes sera de 1.750 F CFA/ha. Les frais variables seront done au total de 10.550 F CFA/ha et par récolte ; pöur le calcul du taux de rendement interne,on compte sur une dépense annuelle de 12.500 F CPA/ha et par récolte. Si, après une période de culture plus ouvmoins longue, un système de drainage s'avère nécessaire, le moins cher est letsystème avec drainage complexe. Il suffit de creuser un bassin et d'installer des drains enterres avec collecteur ferme, alors que pour les autres systèmes, il faiit appro_fondir le réseau de vidange existant, ce qui est plus onéreux. Dans le cas de 1' installation <2un réseau de drainage complexe, sur-imposé a. un réseau d'irrigation existant,,'les investissements supplémentaires s'élèveront a. 100.000 P GPê/ha. Les frais variables seront alors les mêmes que ceux décrits dans la Partie II» \ H. - V 30 PARTES IV 1 LE ROLE DBS PAYSANS S i ' l e fermage e s t en r e l a t i o n avec l e s i n v e s t i s s e m e n t s f a i t s pour l'aménagement complet, l e s paysans ont i n t é r ê t a a s s i s t e r aux t r a v a u x d ' e x e c u t i o n . L ' a v a n t a g e est double : d ' u n e p a r t , l e s f u t u x s paysans peuvent t r a v a i l l e r pour un s a l a i r e minimum ou meme sans ê t r e p a y é s , d ' a u t r e part, i l s ont i n t é r ê t a f a i r e un bon t r a v a i l p a r c e que ce sont l e u r s ' f u t u r e s p a r c e l l e s q u ' i l s aménagent. On peut grouper l e s f u t u r s paysans p a r u n i t e t e r t i a i r e ; 1 ' e n t r e p r e n e u r l e s loge e t l e u r donne a manger ; pour ceux qui ' • , . • > . # . . h a b i t e n t d é j a sur p l a c e , i l l e u r donne üne i n d e m n i t é . A p a r t 1 ' o r g a n i s a t i o n du t r a v a i l , i l e s t u t i l e de s p e c i f i e r les t r a v a u x qui petivent ê t r e e x e c u t e s p a r - l e s paysans' et de determined ' l ' i n c i dence q u ' i l s a u r o n t s u r l e s f r a i s d ' i n v e s t i s s e m e n t e t d'entretien» Les travaux a exécuter'par les paysans sont : i .»". \ -^comptactage etraiseen forme des diguettes au niveau des parcelles, - assistance aux techniciens pour construire ou placer les ouvrages, - entretien du réseau d'irrigation (curer (et focarder), - entretien des drains quaternaires ouvert's e't tertiaires. ; " , Dans le tableau 10, figure 1'incidence qu'aurait 1'assistance des paysans sur les travaux d'aménageinent et d'entretien, en pourcentage de l'investissement initial, en P CFA/ha et par /systeme de drainage. •>. •'•--' - V 31 - Tableau 10 - I n c i d e n c e s des p r e s t a t i o n s du paysan s u r l e coüt de l'aménagement e t de l ' e n t r e t i e n p a r système Système 1 Système 2a F CPA/ha Système 2b Système 3 P CPA/ha fo F CPA/ha % F CPA/ha I n v e s t i s s e m ent - terrassement 8,5 25.000 10,5 18.000 8,0 14.000 9,5 14.000 - ouvrages 20,0 10.000 20,0 10.000 20,0 10.000 20,0 10.000 •* pompages (génie civil) 20,0 10.000 20,0 10.000 20,0 10.000 20,0 8.000 13,0 3.500 - colleeteur I 45.000 38.000 34.000 35.500 5.000 2.500 3.000 2.000 TOTAL Prais variables (annuels) entretien des canaux