A v - Library

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A v - Library
ETUDE HYDRO-AGRICOLE
DU BASSIN DU PLEUVE
SENEGAL
RAP 65/061
LE DESSALMIENT DES TERRES SALEES DU DELTA DU PLEUVE SENEGAL
BILAN DES TROIS ANNEES D»EXPERIMENTATIONS (1970 - 1973)
ET PERSPECTIVES
H. MUTSAARS
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kacteEaiöIogue
ILlC IIB2AHT
S3 - 73.01
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J. VAN DER VELDEN
Expert Associé en
Drainage
Juin 1973
! i/'ISRIC LIBRARY
ETUDE HYDRO-AGRICOLE
DU BASSIN DU PLEUVE
SENEGAL
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RAP 65/061
it
LE DESSALMENT DES TERRES SALEES DU DELTA DU PLEUVE SENEGAL
BILAN DES TBOIS'ANHEES D'EXPEHIMENTATiqNS. ( 1 9 7 0 ; - 1973)'
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. ---ET PERSPECTIVES^"*'- '
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World Data Centre for Soils. The purpose is to make a safe
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Copyright holder is clear and, where feasible, to contact the
originators. For questions please contact [email protected]
indicating the item reference number concerned.
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J. VAN DER VELDEN
Expert Associé en
Drainage
1 . MUTSAARS
Agro-Pédologue
Juin 1973
"Le présent rapport n'a pas encore été approuvé par 1*Organisation des
Nations-Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture qui ne partage done
pas nécessaireraent les opinions qui y sont exprimées"•
3fV>
REMERCIÉMENTS
.. JU .
n
Nous tenons a remercier Monsieur P.J» DIELEMAN, Consultant
v1-:"
Til.
en matierè de drainage, qui nous a conseillé tout au long
de notre experimentation»
NOB remerciéments vont égalemeht aux agents de la SAED, dont
nous avons apprecié ia1 collaboration, et a celui de l'IRAT,
qui nous a conseillé en matière rizicole»
hr
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
B.P.
: Before présent, avant 1950.
B.R.G.M.
: Bureau de Recherches Géologiques et Kinières.
CE5, CË-jo» 0E S : Conductivité électriqne de l'extrait sol/eau 1/5, de
l'extrait l/lO, et de l'extrait de pate saturée.
O.E.C.
: Capacité d'échange cationique. en méq. par 1.00 gr. de
terre sèche.
D
: Déblai en m3.
E.S.P.
: Echangeable - Sodium - Pourcentage* Le pourcentage de
sodium echangeable est égal au rapport Na/T.
H.S.
: Humidité a. saturation.
I.G.N.
: Institut Géographique national, cote IGN est rapporté'
au zéro rnoyen de la raer.
I.R.A.T»
: Institut de Recherche Agronomique Tropical et des
cultures vivrières •
O.H.V.S.
: Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Senegal*
P.V.C.
: Chlorure de polyvinyl.
R
: Remblai.
S.A.E.D.
: Société d'Arnénagement et d'Exploitation des Terras
, du Delta.
T.N.
: Terrain Naturel.
*»*
TABLES
DES
MATIEHBS
Pages
SYNTHESE, CONCLUSIONS ET RECOMHANDATIONS
1 - Introduction
1
2 - Conditions du milieu
2
3 — Schema des experimentations
4
4 - Résultats obtenus
5
5 - Culture pendant et après mise en valeur
11
6 - Aspects économiques d'un aménagemcnt avec drainage
12
7 — Recommandations
13
Chapitre 1 > COKDrPIOHS DU MILIEU
1.1» Situation géographique "
15
1.2. Climat
, 1 5
1.3» Gféomorphologie
17
1.4. Hydrogéologie
18-
1.5. Hydrologie
19
1.6. Sols
20
1.7» Agriculture dans le Delta
•-/
23
1.8. Population
25
Chapitre'2 - SCHSHA DES EXPERBIENTATIONS
2.1. Description du easier experimental
26
2.2. Observations et mesures
28
'
2»3.'Traitements particuliers
31
Chapitre 3 - LESSIVAGE PES SELS SOLUBLES - RESALIHISATION
3«1. Lessivage pendant la période de recuperation
32
3»2« Lessivage requis pour prévenir la resalinisation
34
3»3» Déplacement des ions solubles
34
3»4» Resalinisation - Equilibre de la balance du sel
38
11
Chap it re 4 - TECHNIQUES EXPERH1ENTEES POUR MELIORER L» INFILTRATION
4*1« Irrigation a l'eau saumcttre
40
4»2» Amendement avec du gypse
,41
4*3» Chaux et coquillages hroyés
44
>
4 «4» Travail du sol
45
Chap it re 5 - DRAINAGE!
5.1. Les modalités de dessaleraent par drainage
47
5»2o Caractéristiques physiques du sol
48
5.2.1» Le mouvement de l'eau dans Ie sol
49
5.2.2. L'infiltration
51
5.2.3» La percolation
>
52
5»2.4» La perméabilité et la transmissivité
*
53
5»3» Les normes de drainage
55
5»3«1» Période de dessaleraent - Riziculture
55
5«3.2. Période après dessaleraent - Diversification
56
5»3»3» La nappe phrëatique
56
.'
5«3.4» Profondeur et écartement des drains
5«4» Les systèmes de drainage
57
'
'58
/
5»4«1. Réseau avec drains ouverts
5»4.2« Système simple avec drains enterrés
5.4.3» Système complexe avec drains enterrés
Chapitre 6 - CULTURE
58
'
59
'
59
'
6.1. 'Le riz comme culture deraiseen valour
62
6.2» Cultures de diversification a Boundoum-Ouest
63
6.3» Cultures possibles après dessaleraent
64
6.4. Recommandations pour la culture en sols salés
64
Ill
Chapitre 7 - APPLICATIONS DANS LE DELTA
7«1»
7*2»
• 7o»
7»4i
Etudes existantes
Etudes effectuées dans le cadre du Projet
Etudes supplémentaires requises
Directives provisoires pour le drainage
dans le Delta
66
66
68
68
Chapitre 8 - ECONOMIE DBS AMSNAGSnENTS
Annexe
Annexe
8.1. Les dépehses
JO
8.2. Les revenus
71
8.3» Taux de rendement interne et revenu par ha
72
I - LES SOLS
1 - Classification des.sols de cuvette du Delta
1-1
2 - Inventaire planimétrique dos sols de cuvette
1-7
II - LES ANALYSES
1 - Methodes
2 - Résultats
'
II - 1
', /
II - 3
Annexe III - RIZICULTURE - SALDJITE - DRAINAGE
1 - Influence du sel sur lo développement du riz
III - 1
2 - Modes de semis
III - 5
3 - Epandage d'engrais
'
4"— Toxicités - Maladies physiologiques
•i»
III - 8
III — 9
IV
Annexe IV - ETUDE DE LA SALINITE ET LA TRANSMISSIVITE DANS LA
CUVETTE DE BOUNDOUH-NORD
1 - M o d e opératoire des mesures
2 - Mesures de perméabilité
IV
,
3 - Ré suit at s
Annexe
V - ECONOMIE
-
IV
IV
V
% Prais fixes de l'aménagement
Partie I
V
Partie,11 : Prais variables
Partie III : Systèrne d*irrigation sans drainage '
V
V
Partie
V
IV : Le role des paysans
•»*
i
SYNTHESE, CONCLUSIONS' ET EECOKKANDATIONS
1 - Introduction
Le delta du Senegal couvre environ 370.000 ha parmi lesquels
145.000 ha en Mauritanië et 225*000 ha au Senegal. Affecté par le sel dans
sa presque totalité, on y distingue deux grandes unites géomorphologiques :
des zones basees, les cuvettes, et des parties plus élevées, constituant
le fluviodeltaïque. En raison de son hétérogénéité au point de vue sol,, .
sa forte salure et sa cote topographique, cette formation n'a pas été
retenue pour la culture. En revanche, les cuvettes sont plus appropriées
pour une culture irriguée, l'eau étant disponible en abondance pendant la
période de crue du fleüve Senegal. 60.000 ha environ sont couverts par ces
zones basses»
La Société d'Aménagement et d'Exploitation des terres du Delta
(SAED) a été fondée en i960 pour la mise en valeur pour la riziculture
de 30.000 ha ccté Senegal. Dès 19Ó4» l'aménagement des premières cuvettes
a démarré parallèlement a la construction de la' grande digue périphérique.
L'irrigation se fait par submersion contrSlée ; ce mode d'irrigation
implique un aménagement secondaire sommaire, divisant la cuvette selon- des
isohypses, différent de 0,25 m (p.e. 0,50-0,75-1»00 ra IGN...) en 3 ou 4
grandes unites topographiques (5O-4OÓ ha), avec uné'vanne d'adduction d'eau
par unite | chaque unite est équipée d'un canal longeant la limite inférieure de 1*unité et endigué vers le bas ; lors de 1 * irrigation, il
déborde vers le haut.
t
Les diverses études pédologiques des cuvettes avaient fait apparaltre le danger de la presence du sel. Les résultats obtenus dans les
10.000 ha déja aménagés ont accentué ce problème, d'une part par la
•. •/...
- 2 -
méconnaissance du problème et d'autre part par la ndturtï des aménagements.
En effet, a cSté des zones déja affectées par Ie sal, il y a les autres,
peu ou pas salées qui, par la pratique d'une irrigation intensive sans
drainage naturel ou artificiel, se saleront au cours des années.
En 1969> la SAED a aménagé un easier experimental de TOO ha pour
1'étude du dessalement dans la cuvette tres salée da Boundoum-Ouest, ou un
aménagement secondaire n'avait donné aucune récolte (19^9)• Elle s'est
adressée au Projet Hydro-agricole de la FAO - qui oeuvre dans Ie cadre de
l'OMVS aux études sur Ie developpement de la vallée du Senegal - pour rnener
les études et assurer la gestion du easier experimental, Cette experimentation avait pour but de tester les possibilités de dessalement par
drainage profond dans des zones ou la couche argileus® de surface n'excède
pas 1,0 ra» Dans Ie Delta, une telle situation se retrouve sur 20 a 30.000 ha,
2 -- Conditions du milieu
Climat : Ie climat est du type semi-aride, c&ractérisé par une.
longue saison sèche de mi-octobre a fin juin et une sa^son des pluies. La
precipitation annuelle moyenne a Saint-Louis est de 35$ mm avec un maximum
au mois d'aoüt. L'évapotranspiration est de 1.700 mm/ajj, la plus accentuée
pendant les mois de mai et juin.
Géomorphologfre : Ie facies actuel du Delta "estondé" est formé
principalement par des levées et des zones basses, les cuvettes de décantation. Les levées ont été formées après la dernière transgression marine
(+ 5»000 B.P,) appéiées pour cela "post-nouakchottienneE". Les zones basses
ou cuvettes sont encojra alluvionnées chaque année par Ie depot des elements
- 3 -
fins en suspension dans l'eau de crue du fleuve. La cote des cuvettes
est de 0,50 a 1,50 m IGN, les levées deA^2,50 m IGN„.
Hydrologie : une nappe phréatique plus ou moins salée
(de 10 a
100 g/l) est présente üniformément dans Ie Delta. Un drainage naturel ou
une influence de l'eau de crue sur cette nappe sont pratiquernent inexistants. Son régime est conditionné par la submersion et la pluie ainsi que
par 1'evaporation» Son niveau fluctue entre 0 et 2,5 ni — ÏN,
L*irrigation est faite par l'eau de crue qui est disponible en
abondance a partir du 15 aoüt environ jusqu'a la fin de l'année, a, une
cote permettant une irrigation, gravitaire de la majorité des cuvettes. Des
stations de pompage ont été néanmoins installées pour corriger les crues
faibles ou tardives. L'eau devient saumatre dans Ie courant de mars, par
remontée d'une langue salée dans Ie fleuve. La construction probable de
barrages (Delta, Manantali) pajrmettra une disponibilité permanente d'eau
de bonne qualité (C-j S^) faiblement minéralisée (60 mg/l).
Sols»
, /.'
On distingue :
'. sols des levées ; extrêmement salés, hétérogènes, stratifies,
peu perméables, de recuperation difficile.
. sols des cuvettes ; hydromorphes ou halomorphes, argiieux
(4O-65 fo) en surfaoe, souvent (50 f?) une couche sableuse a faible profondeur
(^1 m ) .
\*'
i
-
4• -
A Boundoum-Ouest, les sols sont tres sales, 40 a 50 millimhos
dans l'extrait de pSte saturée. Il s'agit de sols sulfates a sulfates
acides. La valeur de l'ESP estrv-25» La couche argileuse (40-50 % d'argile)
de surface est peu épaisse, de 30 a 50 cm. En~dessous, une mince couche
de sable fin (^vÖ.40 m ) , surmontant un horizon tres stratifié de sable
limoneux avec petits bancs limoneux ; vers 1,50-2,00 m, une vase limonosableuse grise ; la phase fluente.
3 - Schema des experimentations
Sur une superficie Aeri. 80 ha, différents écartements et profondeurs de drains enterrés et ouverts ont été expérimentés.
• ••!• « i n
écartement
type de drain
profondeur
200 m
ouverts
1,50 m
II
100 m
ouvert s
1,50 m
III
100 m
ouvert s
1,00 m
s'
33 m
ouverts
1,50 m
G
50 m
enterrés
1,20 m
Parcelles IV de 1 a 8
75 m
enterrés
1,80 m
100 m
enterrés
1,80 m
n° des parcelles
Parcelles I
Parcelle
IV de 9 a 11
Par ailleurs, des amendements ont été testes, principalement Ie
gypse (0/4/8/12/16/20/25/4O t/ha), qui est produit au Senegal, mais également la chaux (6st/ha) et des coquillages broyés.
- 5-
.. Le labour profond, suivi ou non d'un passage au chissel, l'enfouissement de chaume de riz, le drainage par charrue-taupe et le lessivage
superficiel des s Is par billonnage de la surface ont été introduits dans
le schema d'experimentation.
Un grand nor.ibre de mesures qualitatives et quantitatives ont été
faites sur l'eau dans la parcelle, l'eau de drainage, et sur le sol f pour
permettre le suivi de 1'experimentation, ces mesures, surtout sur la
salinité et les debits, étaient répétées tous les 10 a 15 jours. Le laboratoire de Richard-Toll absorbait toutes les analyses courantes, tandis que
les analyses plus délicates sur le sol étaient exécutées par le B.H.G.M.
a Dakar, et le laboratoire des sols de l'Uhiversité de Louvain.
4 ~ Résultats obtenus
4*1. Lessivage des sels solubles s
• Dans les conditions du Delta, oü il.-'n'y a aucun drainage naturel
et oü la nappe est a faible profondeur, ce lessivage doit se faire par un
réseau de drainage profond artificiel. Le schema de principe du dessalement ,
est ïe suivant t irrigation de la parcelle avec de l'eau douce, infiltration
et percolation de cette eau avec mise en solution des sels solubles, evacuation de cette eau salêe par le réseau de drainage*
üne courbe de lessivage a été dresséé pour le easier experimental,
afin d'estimer 1e dessalement obtenu en.'fonction de l'eau percolée» Il
s'avère selon cette courbe qu'après avoir fait percoler 400 mm, sans
interruption de .plus de 50 jours, on arrive a un dessalement de 90 % par
rapport a la salinité initiale dans l'argile de surface et 80 'fo sur tout
- 6 -
Ie profil jusqu'a 1 m. Avec une percolation de 600 mm, un dessalement de
95 a 91 $_est obtenu sur les 2 profils envisages.
Pour maintenir la balance du sel dans l'état oü elle a été rendue
après 3 saisons d'irrigation, il faut un minimum•de percolation, car l'eau
d'irrigation, quoique de "bonne qualité, apporte avec chaque dose un peu
de selo Ce minimum a été calculé a 0,5 mm/j environ.
4»2. Re sa1ini sat ion
Une courbe a été dressée pour estimer la vitesse de . ••resalement
du profil a partir du stock de sel présent dans Ie sous-sol, afin de tenir
compte des conditions actuelles du Delta avec une seule saiscn de. culture
par an. Il en ressort qu'en 10 jours, il y a 1 fo de . resalement de la .
coucïie de surface (0,30-0,40 m) par rapport a la couche sous-jacente. Un
exemple, si en fin de saison d'irrigation un dessalement de 900/3000 micromhos
(CE5 (0-4Ö)/CBt (4O-IOO) est obtenu, 100 jours après la mise a sec, ce
rapport aura une valeur augments e de 10 fo cfest-a-dire 1.200 micromhos
dans la couche superficielle. Des techniques culturales, telles que
mulching et offset, peuvent diminuer 1'importance de 1'evaporation, done
Ie ressalement»
s/
Dans les terres du Delta, la pratique intensive de 1'irrigation,
sans drainage, amène fatalement une augmentation de la concentration en
sel du sol. Un calcul simple permet d'estimer a 10-12 années avec une
culture/an le temps qu'il faut pour amener un sól non sale a une concentration oü le rendement en riz chute de 50 f» (CEc^ 1*000 icromhos). Tot
ou tard, un réseau de drainage devra être installé ; économiquement, il
vaut toujours mieuirle plus tard possible.
- 7 -
4»3» Mesures améliorantes pour . 1 ' i n f i l t r a t i o n
Qypse
Le gypse, présent au Senegal en quantité importante comme sousproduit des phosphates, a été utilise a grande échelle et a différentes
doses sur Ie easier experimental (0/4/8/12/16/20/25/4O t/ha). Son action
sur la percolation est évidente et en relation avec l'importance de la
dose. Le dessalement, corollaire de la percolation, est done amélioré.
On observe, après 3 saisons d'irrigation dans les parcelles
amendées,un dessalement complet du profil sur 1,0 m.
L'explipation chimique de 1'action du gypse sur le remplacement
du sodium, cation nefaste pour la structure du sol lorsqu'il est fixé au
complexe absorbant, n'est pas concordante pour toutes les doses appliquées.
Une action
de remplacement minimum du gypse correspondant a 4 t/ha a
néanmoins pu être mise en evidence dans toutes les parcelles amendées»
L'emploi du gypse sera done subordonné a un planning de mise en
valeur et de diversification des cultures. Pour une double culture annuelle
de riz, 1'application du gypse n'est pas strictement nécessaire ; avec une
seule culture par an, une dose de 4 a 5 t/ha est tres recomrnandable pour
accélérer le dessalement et éviter ainsi le . resalement pendant la longue
période sèche. Pour la diversification, un investissement supplementaire
de 20.000 F CFA/ha est largement payant (prix d'une tonne : 3»500 F GFA a
j.0.000 F CEA, rendu Delta).
Hf
~ 8 -
Des essais a petite échelle ont été installés avec de la chaux
a raison de 6 t/ha. A part un effet marqué sur Ie pH (+ 1-1,5 unité), eet
amendement ne paraït pas etre adapté aux sols lourds et argileux du Delta.
Les coquillages broyés ont eu surtout une action physique en
amélicrant 1'infiltration (de 2 a 3 fois). Leur prix.de revient est élevé.
Eau saumStre
Son utilisation améliore 1'infiltration dans des proportions
importantes, ceci dü a la charge en electrolyte de l'eau (5 a TO millimhos)
qui maintient l'argile a. l'état flocculé« En pratique, cette technique
pourrait être interessante pour un premier dessalement des cuvettes tres
salées telles que Djpudj, Djeuss amont, Kassack nord, Boundoum nord
(partim).'Il faudrait créer un réservoir, p.e. Gorom aval, et installer
un réseau de -drainage adéquat. Il serait cependant utile d'experiment er a
1*échelle de plusieurs parceïles 1'effet a longue durée de cette eau
saumettre, spécialernent en comparaison économique avec 1'application du gypse.
Travail du sol
Des labours profonds suivis de passes au chissel n'ont pas donné
de résultats favorables sur Ie dessalement. L'enfouissement de la paille
par contre, améliorant la structure, serait un t'raitement a, retenir.
4«4. Drainage
Les moyens pour évacuer Ie sel du sol sont multiples ; lessivage
de surface, drainage taupe et drainage profond. Les deux premières methodes
ont été experimentées sur une surface réduite (1 ha) et pendant une saison
_9-
seulement ; elles se sont avérées inefficaces et difficiles a réaliser» Le
drainage profond a été teste a grande échelle (80 ha).
Dans le cadre du dessalement par drainage profond, les problèmes
caractéristiques- du Delta, lies a sa formation géologique, sont ; la
couche argileuse (cuvette) avec une structure médiocre reposant sur une
couche sableuse a limoneuse-sableuse et, en-dessous, une zone tres stratifiée a base de limon sableux dans laquelle le pourcentage de lirnon augmente
avec la profondeur.
La vitesse d'infiltration initiale (période d'imbibition) dans
le sol est tres élevée (50 a. 100 mm/jour), Après cette période, la vitesse
d'infiltration diminue jusqu'a une valeur de 0,5 a, 1 mm/jour. La charge
solide importante de l'eau d'irrigation (7 g/l) composée d'éléments fins
d'argile et de limon ainsi que la mauvaise structtire de la couche argileuse,
probablement due a une valeur élevée de l'ESP (^ 20 cp), provoquent cette
baisse d'infiltration, ün amendement avec du gypse améliore fortement cette
structure et done 1'infiltration.
La percolation, qui met én oeuvre la partie de l'eau infiltrée
s'éceulant vers la nappe, dépend également de la structure de la couche
argileuse', mais aussi des couches sous-jacentes. On a observe une diminution
de la percolation au cours de la riziculture, due a la formation d'un
colmatage par illuviation au toit de la couche sableuse.
Une percolation uniforme nécessaire a un bon dessalement est réalisée quand la nappe phréatique n'est pas horizontale. Dans les conditions
de Boundoum-Ouest, ceci était realise a, cause de la valeur peu élevée de
la vitesse d'infiltration 5 une zone non saturée était présente entre
l'eau de submersion et le niveau phréatique.
- 10 -
Les mesures de la perméabilité (k » 0,5—2fO m/j) de la couche
drainante et de son épaisseur (D = 0,5 a 2 m) démontrent que sa transmiesivité (kJD) est réduite.
"L'intensité" de drainage est dépendante d'une part des caractéristiques physiques du sol et d'autre part du type de culture a appiiquer,
tandis que la salinité et l'efficacité d'irrigation joue également un role.
Pendant la période de dessalement, il faut un minimum de 400 mm pour
obtenir un résultat valable (vide supra). Pour ce faire, une submersion
.continue, pendant plusieurs mois est requise, impliquant la riziculture comme
scule culture possible. Une fois les terres dessalëes, mie certaine percolation (rv0,5 rnm/j) doit être entretenue pour maintenir le sol dans cet état.
La profondeur des drains est déterminée d'on coté par la stratification de la couche entre 1 et 2 m -TN et d'autre part par les exigences
.des végétaux. Pour les conditions de Boundoum-Ouest, la profondeur de
1,60 m -TN paraït être appliquable pour la culture du riz aussi bien que
po.ur d'autres végétaux.
y'
L'écartement des drains dépend du débit nécessaire au dessalement.
Une fois le sol dessalé, les exigences de débit seront moindres si l'on
maintient la riziculture. Dependant, pour une autre culture, impliquant une
irrigation intermittente, 1e débit qu'on obtiendra dans les drains sera
plus élevé que pour la riziculture, ceci a. cause de 1*infiltration initiale
élevée (imbibition) et de l'efficacité d'irrigation qui provoque une percolation plus élevée que nécessaire pour la plante. Ce débit pourra être
évacué par le réseau existant, ou un drain intercalaire devra être posé, si
la transmissivité du sol est mauvaise»
- 11 -
Pour Boundoum-Ouest, oü la transmissivité varie entre 0,5 et
1,5 m2/j et k entre 0,5 et 2,0 m/j, un écartement de 75 a 200 m est suffisant pour dessaler et ensuite maintenir l'équilibre du sel dans le sol.
Différents sj-stèmes de drainage profond (ouverts et enterrés)
sont testes. Vu l'instabilité du sous-sol, les drains enterrés sont préférables. Le systèrne avec drains enterrés, qui s'écoulent par un puits de
regard et un collecteur ferme dans un bassin, d'oü l'eau de drainage est
pompée dans un réseau de vidange peu profond, est le mieux adapté aux conditions du Delta.
5 - Culture pendant et après mise en valeur
Le processus de dessalement implique une submersion continue,
incompatible avec une autre culture que le riz. Celui-ci peut être semé
des la première saison de recuperation j une pré-irrigation de 15 jours a,
3 semaines est suffisante pour déprimer la forte salinité de surface a.
faible profondeur. On sème dans la parcelle en boue, de preference en
prégermé, le stade de germination étant peu sensible au sel. Pour éviter
la..;rosalinisation,' une irrigation immediate doit suivre le semis. Une mise
a sec peut être effectuée après tallage, d'une durée de 6 a 7 jours, pour
améliorer la vitesse d'infiltration. Pour la première campagne et jusqu'a
obtention d'un dessalement sur 50 a 60 cm, une variété rustique est recommandée (D 52 -, 37, SPt 26B). Dès la première année, des rendements de
3 t/ha doivent être obtenus, qui iraient en augmentant avec le dessalement.
Une fois le dessalement acquis sur 1 mètre, des cultures de diversification avec irrigation intermittente sont possibles j 1*experience a
prouvé qu'avec une culture de tomates sur billons, des rendements tres
corrects sont obtenus, a condition de maintenir un minimum de percolation.
- 12 -
6 - Aspects économiques d'un aménagement avec drainage
Les frais d'investissement ont été calculés poiir les différents
systèmes de drainage (drains ouverts, drains enterrés avec émissaire
ouvert ou collecteur ferme)» Quand le sol est salé et qu'un drainage est
indispensable dans l'immédiat, un aménagament avec drains ouverts est plus
ener qu'avec drains enterrés (resp. 46O.OOO F CFA/ha et 350.000 F CFA/ha,
dont resp. environ 200.000 et 100.000 F CFA/ha pour le drainage), alors
que les differences de prix entre les deux systèmes enterrés sont négligeables. Si un rëseau de drainage est surajouté a un réseau d*irrigation
existant, dans lequel on a tenu compte de 1'installation future de ce
réseau, le drainage avec collecteur ferme est le plus avantageux
(100.000 F CFA/ha en plus). Ce prix se decompose comme suit : 30.000 F CFA/ha
pour les drains enterrés, 50.000 F CFA/ha pour le collecteur et le bassin
et 20.000 F CFA/ha poür lè pompage.
Les frais annuels d'un aménagement avec drainage pour une récolte
par an sont fixés a 15»000 F CFA/ha et avec deux récoltes par an a
20.000 F CFA/ha. Les dépenses pour la riziculture s'élèvent par récolte
a. 40.000 F CFA/ha.
/
Le taux de rendement interne pour un aménagement sans drainage
et avec absence de sel est de 14 %t et le revenu par ha de 31.400 F CFA
pour deux cultures de riz par an. Dans le cas d'un drainage instal-lé dès le
depart, le taux de rendement interne sera de 10 c/o et le revenu par ha de
21.700 F CFA.
•»*
- 13 -
7 - Recommandations
'
i
I in
-
-
ii
-
-i»
•
i
ia
•
Etudes complémentaires avant aménagement
En plus 'des études pédologiques, hydrogéologiques et géomorphologiques existantes, un complément d'études de détail par cuvette doit être
execute, comprenant :
- VJIG étude de la salinité, avec établissement d'une carte basée sur un
prélèvement tous les 4 ha, combinée avec
- un inventaire de l'épaisseur de la couche argileüse de surface, égaleraent
avec carte établie sur la même base
- des mesures de perméabilité a raison de 1 mosure par 10 ha, et une estimation de l'épaisseur de la couche drainante avec un sondage profond
tous les 250 ha»
Les résultats permettront de définir les zones salées a retcnir,
oü la couche superficielle argileüse n'excède pas un mètre, et oü les caractéristiques physiques du sous-sol donnent des'valeurs de transmissivité
•>.1 m2/jour. A l'aide de ces critères, les normes de drainage peuvent etre
établies.
Drainage - écartement et profondeur
/
En raison de l'instabilité structurale du sous-sol, des drains
enterrésien P.V.C.)sont rocommandés. Leur profondeur variera entre 1,0 et
2,0 m -TN 5 plus elle est grande, plus 1'écartement peut être important |
une profondeur do plus de 2 m rend cependant 1'installation des drains
enterrés difficile. Des drains PVC ont étê utilises pour leur facilité de
rnise en place.
- 14 -
Se basant sur 1*experience de Boundoum-Ouest et les mesures a
Boundoum-Nord, on peut tabler sur des écarts entre drains variant de 50 a
200 m, dependant de la texture du sous-sol (limon sableux a sable franc)
et la percolation (voir tableau ci-dessous).
Distances (en m) entre les drains pour les différentes caractéristiques
du sol, avec une hauteur de rabattement de 1,30 m
1.0
2.0
4.0
8.0
10.0
20.0
1.0
1.0
1.5
1.5
3.0
5.0
0.5 mm/j.
185
320
430
500
69O
1.0 mm/j.
. 130
235
165
225
300
350
490
2.0 mm/j.
90
115
160
210
250
345
4.0 mm/j.
65
80
110
150
175
240
6.0 mm/j.
50
65
90
120
140
200
Kd (m2/j)
I t ^ ^ ^ K (m/j)
Un système combine avec,collecteur ferme et bassin, indépendant
du réseau de vidange, paralt Ie plus indiqué pour Ie Delta.
Des sal em ent....— amendement
• n u
i l'i n
11
•
i 11 i
'
i
Uh dessalement satisfaisant peut 3tre obtenu après avoir fait
percoler 400 mm environ, a condition que 1'irrigation ne soit pas interrompue pendant plus d'une cinquantaine de jours (temps nécessaire pour
travaux culturaux).
L'emploi du gypse pour double culture annuelle de riz n'est pas
indispensable. Avec une culture, done une saison sèche prolongée, I'applica'
tion d'une dose unique de 4 a 5 t/ha est recommandée pour accélérer Ie
dessalement.
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V
N V 3 J 0
- 15 -
CHAFITRE I - CONDITIONS PU MILIEU
Dans ce chapitre seront données les caractéristiques générales
du delta, du Pleuve Senegal, nécessaires a une meilleure comprehension des
elements traites 'dans ce rapport.
1.1. Situation géographique
Le' territoire du Delta est compris en latitude nord entre 16° et
16°4' et en longitude ouest entre 15°30' et 16°30 et se présente sous la
forme d'un triangle rectangle. Le Pleuve, qui coule en direction est-ouest
dans le haut et moyen Delta, infléchit son cotirs vers le sud a 15 km de
la mer 5 il constitue la ligne de partage entre la Mauritanië au nord et
le Senegal au sud. (fig. 1.1.).
Sa superficie totale bruto est de 370.000 ha environ, dont
145.000 en Mauritanië et 225.000 au Senegal | de ces derniars, 60.000 ha
sont des.zones basses (cuvettes) dont 10.000 aménagés et 25.000 récupérables
alors qu*en Mauritanië vingt cinq milliore- d*hectares seraient occupés par
des zones basses dont a peu prés 500 aménagés et 9*000 récupérables.
La cuvette de Boundoum-Ouest, dans laquelle les parcelles d'essai
se situont, se trouve dans le moyen Delta entre les marigots du Gorom aval
et du Lampsar, a 1 km a lfouest du village de Boundoum-Barrage. (fig. 1.1.)
1
Grande de 85O ha, elle est divisée en deux par les levées du marigot de
Djeuss j 1'experimentation s'est faite dans la partie est (fig. 1.2.)•
1.2. Climat
Il n'existe pas de données climatiques détaillées pour le Delta ;
les seules sources se trouvent auprès de la station météorologique de St-Louis oü la proximité de la mer influence les données <%e telle facon qu'elles sont
o..
" l .
DESSAIEMINT
/
PAR IESSIVAGF
DE SURFACE
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\
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Village
des
OUVRAGE
DE PRISE
Paysans
' C U V E T T E
•
\
SITUATION
DANS
DU CASIER
L A CUVETTE
ECHELLE;
Légende :
EXPERIMENTAL
DE B O U N D O U M - O U E S T
1/15.000.
ZST-Z.. D r a i n .
LLLi , C o u c h e
environ.
Canal d ' i r r i g a + i o n ,
a r g i l e u - s e eie * u - r f a c e é 1 m .
- 16 -
difficilement applicables au Delta - et a Ricliard-Toll, oü il n'existe pas
d'observations sur üne longue période, ces observations n'étant elles-mêmes
pas toujours fiables.
Le climat est du type semi-aride
(sahélien), caractérisé par une longue
St» Louis
140-
saison sèche de mi-octobre a fin juin
et une saison des pluies de juillet a
mi-octobre (fig* 1.3»)»
•1*5
La pluviométrie annuelle pour
30 -
St-Louis et R. Toll est respectivement
de 356 mm (1931/70) et 285 mm (1951/70).
Les variations annuelles a St-Louis
.1
F M
ft
M
3
1 A
•-- O
V- X;
P i g . 1,3» moyennes m e n s u e l l e s de l ' S T P
e t p l u v i o m é t r i e a S t - L o u i s e t R. T o l l
sont de 150 mm a 500 mm. Sur une moyenne
de 10 années a St-Louis, le deficit de
precipitation oxiste toujours, sauf
pour le mois d'aoüt oü il tend vers
T<- ril o " !'"7~>
zéro (tableau 1.1.).
L'intensité des fortes pluies est
de 35 a 40 mm, tombant en 1 a 2 h.
A Boundoum-Ouest, les precipitations ont été de 190 mm en 1970, 41 mm
4—,-rnoy.
o c moy.
moy.
moy.
_ i — i ,
J
f
max. S t - L o u i s ( 1 9 Ó ~ 1 - 7 0 )
en 1971 et/45 mm en 1972.
m i n . S t - L o u i s (1961-70)
m e n s u e l l e R. T o l l (1961-70)
Les temperatures moyennes men«m e n s u e l l e S t - L o u i s (1961-70)
suelles pour St-Louis et R. Toll sont
, 1 — i . , , „i
Ml A
M
J
I
A
£
O
N
I)
Pig. 1.4. moyennes mensuelles des
temperatures (min. max. moyennes)
a St-Louis et R. Toll.
données sur la fig. 1.4» avec min. et
max. pour St-Louis.
- 17 -
Tableau 1.1. - Moyenne de l'ETP (PEKMAN), pluviométrie et deficit de precipitation en mm/mois pour Saint-Louis (1961/1970) et pluvio-
Mai
Juin
Juillet
Octobre
Novembre
Décembre
147
141
145
140
138
140
127
125
t.686
4
81
134
94
69
-
-
137
64
6
44
71
127
125
10
27
«_
H
_
>
po
a
Avril
3.T.P.
Total
u
Janvier
Mois
1,30
128
170
155
-
. -
-
<D
•H
U
pluviométrie
moyenne
2
M
U
Septembr
métrie de Boundoum Ouest 1972*
deficit
130
précipitat•
moyenne
126
170
155
147
pluviométrie —
a Boundoum
1972
_
_
_
_
8
M
1
0
384
1.302
45
/
1.3» Géomorphoj^Qjgie
Le'Delta1' est géologiquement une zone dé subsidence, c'est-a-dire
qu'elle s'enfonce au fur et a mesure que les dépSts sêdimentaires s'y
accumulent (AUDIBERT 1970). Ce processus est tres ancien
et s'explique par
le fait que le Delta" repose sur un substratum faible qui s'est soulevé aux
confins Est immédiat, tandis qu'il s'affaissait en bordure du continent.
Pendant le quarternaire récent (+ 40.000 BP), le Delta a connu
au moins trois transgressions marines dont la première a depose des sediments
sableux et argileux dans l'ensemble du Delta. Après un retrait momentane.
I
- 18 -
le niveau de la mer s'élève de nouveau, abandonnant des sediments argileux
dans la partie est et gréseux dans la partie ouest ; on suppose que pendant
cette période,le fleuve vient couler dans ce qui devient le Delta. Une
g'rande période de sécheresse qui suit donne une action erosive du vent sur
les sediments marins : les cordons dunaires qui encadrent le Delta en sont
les témoins actuels. Avant que la mer ne remonte sur 400 km dans le sillon
du fleuve (5*000 BP), les crues du fleuve transpbrtèrent et répandirent
dans la Vallée et son Delta lés sables tries par 1e vent.
La période actuelle commence avec un lent' et nouveau retrait de
la mer, accompagné par 1'installation d'une mangrove qui suit la regression
et finit par atteindre le Delta. Par le jeu des crues, des marées et le
milieu de la vegetation de mangrove, le fleuve se divise en bras qui
évoluent rapidement, reraaniant profondement les sediments en place, trans—
portant des elements fins qui se déposent et sont a leur tour remaniés et
mélanges aux dépSts precedents.
Maintenant, le Delta est exondé, ia mangrove disparalt tandis
que se forment les systèmes de levées
l,
fluviodeltaïques" le long du fleuve
et de ses bras, laissant entre eux des grandes étendues planes et basses/
les cuvettes de décantation. Leur cote topographique varie entre 0,50 et
1,50 m IGN, alors que les levées ne dépassent pas 2,50 m IGN.
1.4» ffydrogéologie
La nappe" phréatique se trouve dans une couche superficielle remaniée et composée de sediments argilo~sableux, épaisse de quelques metres
oü plus. Elle est séparée des aquifères plus profonds par les argiles.
-19-
La nappe est présente uniformément sur la totalité des terres basses du
Delta. TM drainage naturel, ou inversément une alimentation de la nappe a
partir du lit mineur du fleuve ou marigots en crue sont pratiquement
inexistants (ATJDISSRT 1970)• Le régime de la nappe est conditionné par la
submersion controlée (3ÜSD) ou non, et par la pluie, et également par
i*evaporation. Par conséquent, dans les cuvettes le niveau de la nappe
fluctue entre 0 et 2,50 m - TN.
La salinité de la nappe varie entre 10 et 100 g/l, les teneurs
les moins élevées se trouvent dans la partie amont du Delta. Il s'agit
d'eau de mer retenue dans les dépSts marins tres récents qui n'a pu être
évacuée et remplacée par de l'eau douce en raison de l'absence de relief
d'une part et du climat d'autre part. A Boundoum-Ouest, la concentration
relative des différents ions est tres voisine de celle de l'eau de mer,
c'est-a-dire que le sodium prédomine sur les!, cations et le chloro les anions»
1.5» Hydrologie
Actuellement, l'eau douce est disponible pendant la crue du
fleuve c'est-a-dire, de juillet a décembre (fig. 1.5»)»
MmC*G«)
4 Dagana
pagaua
. 26r,0
• -1500
. 1100
.
1-
5
|*_
15
AOM->
25
1 5
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-Ju—
• i — ...
i'
15
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o<r+-
|
5
500
ir,
-J»-NOM.^
f i g . 1.5. Hauteur et d e b i t d ' u n e c r u e moyenne (1970) a Dagana et
Richard-Toll
- 20 -
En période d'étiage, l'eau de mer remonte dans Ie fleuve f en mars,
la langue salée rejoint Ronq, station de pompage principale du Delta cSté
Senegal et en mars-avril, elle rejoint Dieukh, station de pompage de
M'Pourié (Mauritanië). Les grands projets de régularisation du régime du
fleuve par un barrage au Mali oü la construction du barrage de Saint-Louis,
(antisel et réservoir) permettront d'effectuer deux cultures par an. L'eau
de crue tres faiblement minéralisée (60 mg/l) est d'excellente qualité.
1.6. Sols
1.6.1. Morphologie et classification
Dans Ie Delta, les principaux sols rencontres font partie de deux
classes distinctes : les sols hydromorphes et les sols halomorphes.
"Le facies géomorphologique présente deux unites bien définies au
point de vue sol :
— les sols des levées^ tres hétérogènes, relativement argileux
(15 a 40 /») dont 1,'imbrication des textures reflète le mode de formation.
Tres stratifies, tres peu perméables, ce sont, sauf exception, des sols
halomorphes tres a excessivement sales. lis n'ont pas été inclus dans les
aménagements en vertu de ce caractère, mais également a cause de leur
cote topographique élevée, impliquant nécessairément du pompage.
,v
- les sols des zones basses, les cuvettes, qui sont halomorphes
ou hydromorphes peu humiferes a pseudo-gley, parfois a. gley. Pour les sols
halomorphes, ce sont de sols salins a structure non dégradée d'après
l'ORSTOM. Une classification au niveau de la familie basée sur la dynamique
des différentes formes du soufre a été proposée par 1'équipe de pédologues
- 21 -
de l'IRAT. Elle fait ressortir, qu'étant donné leur mode de formation •
delta avec colonisation par mangrove -, les sols salés des cuvettes sont
des sols sulfates * acides ou non (annexe I.l).
Morphologiquement, les sols des cuvettes se présentent comme suit :
- une couche argileuse (40 a 60 $ d'argile), en-dessous de
laquelle on trouve dans 50 $ des cas une couche sableuse a limono-sableuse
a faible profondeur (^-1,0 m ) . Cette couche, souvent litée, varie en
épaisseur (0,20 m a plusieurs m) et surmonte une couche vaseuse de limon
plus ou moins argileux. L'argile de surface est constituée par de la
kaolinite mélangée avec un peu d'illite ; ce mineral, ainsi qu'une valeur
Na/T souvent élevée (20 a 4'J %) confèrent a l'argile un caractère gonflant.
Lesraanchonsindurés des racines de mangroves apparaissent a 0,30 - 0,4-0 m
dans Ie bas-Delta, et a partir de 1,50 m dans la partie haute»
Dans la cuvette de Boundoum-Ouest, cuvette tres salée, 1*épaisseur
de la couche argileuse superficielle varie de,0,10 a 1 m (fig. 1.6.). Le
profil moyen du sol dans les parcelles d'essai se présente comme suit (fig. 1.7»)
fig. 1.7. Profil pédologique dans le easier experimental
CARTE
DE
L'EPAISSEUR
ARGILEUSE
DES
DE
DE
LA
PARCELLES
COUCHE
SU PE R F l C I E L L E
EX PER I M E N T A L E S
B O U N D O U M - QUEST
*\ f/V 'v
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^
0,10.0,20 m d'ep«i»»«ur
_
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\
R
\
\
v
n e u
~
0,30 . 0,40 m
d'<p«sscui
0.S0 - 0 , 6 0 m
d"«p«'S»euv
0 , 7 0 . 0,80 rn
d'ép»i»»eu'
Variations
J ' é pai »*«<-"•
+ r«»
r*pide»
22 -
D'après la classification proposée, il s'agissait a 1'origine
de sols sulfates acides (SÖ^/d^ 0,1, Ca/Mg>M et pH^5) dont le pH s'est
relevé et les sulfates lessivés en grande partie. On trouvera en annexe
les résultats relatifs au début et en fin d'experimentation.
La perméabilitéj traitéc en détail dans le chapitre 5 varie
de 0,57 a 2 x 10~3 cm/sec.
Les valeurs de pF 3 et 4»2, rnesurés sur échantillons perturbés
pour une quinzaine de profils, donne en moyenne : capacité au champ : 29 - 30 %
9 f>
eau utile
: 8 -
humidité a saturation
: 55 - 60 fo
pour la couche argileuse de surface. Les valeurs pour la couche limoneuse
a limono~sableuse drainante sont de 15 ei»% 6 fo et 30 fe respectivernent.
1.6.2. Salinité
Les sols de Boundoum-Ouest sont tres a. excessivement sales. La.
conductivité était mesurée pour raison pratique dans l'extrait j/5» Elle
est reliêe a l'extrait de la p§te saturée par la formule (en utilisant
100 g de sol sec).
CE = CEj- x 5.00 ou HS représente 1'humidité a saturation (55 a 60 'p)
S
->
HS
'
La CE moyenne en début d'experimentation est donnée ci-après :
s
- horizon argileux de surface : 0 a 20/50 cm : 50 millimhos
- horizon sableux
20/5O a 60/1OO ca,: 30 millimhos
- vase limoneuse
120/140 a 180 cm : 45 millimhos
- 23 Le rapport entre la conductivité et la concentration en sels pour
les sols de Boundoum a été établi sur une trentaine de mesures | la courbe
est donnée ci-après (fig* 1»8.)
Fig> 1*8» - correlation entre C S . et
concentration en sels pour sols et eaux
de Boun&oum—Oucst.»
t.
La charge anionique de la solution du
sol est du type chlorurée-sulfatée, le .
rapport CI/SOA
étant compris entre
1 et 5» alors que la charge cationiquc
est sodico-magnésienne, le rapport
Na + K étant compris entre 2 et 4 et
Mg + Ca
Ca/Mg LA
••30
v*o
e)"" / I i + •»• *
La garniture cationique du complexe absorbant a, en moyenne,
la
composition suivante :
Na »
r^
23
/O
Ca e ^ 24
Mg = f\^ 40 %
K rs ^\^ 5 <
Le pourcentage de saturation est élevé, 90 a 95 >, caractéristique
des sols sodiques (ANSTETT 1972).
'
1»7» •Agriculture dans le Delta
Avant les aménagements, l'agriculture dans le Delta n'était guère
possible qu'a tres petitê échelle, en bordure du Delta ou sur les hautes
levées» Cultures pluviales a base do plantes rustiques tels que manioc, mil,
- 24 -
etc..» et de décrue sur les berges de quelques marigots avec sorgho, igname,
patate, etc... Le bouleversement ëst arrive c3té Senegal avec la construction de la grande digüe périphérique en 19Ö4» isolant le Delta des inondations pendant la crue du fleuve et des intrusions d'eau salée pendant
l'étiage. Uhe dizaine de milliers d'ha ont été arnénagés par la SAED pour
la riziculture avec submersion controlée et levée sous pluie. Les cuvettes
sont divisées en grandes zones avec variation topographique de 0,25 ra» Le
riz est seraé en juillet par le paysan, recouvert par un passage de cover-crop,
et léve en principe avec les premières pluies. L'eau de crue, disponible
vers le 10 aoüt, prend la relève 5 elle e3t admise dans les grandes unites
de facon a monter le plan d'eau d'un cm par jour environ, jusqu'a 30 cm.
En raison d'une pluviométrie aléatoire et d'une maltrise de l'eau
insuffisante, les rendenents sont tres b'as,A.. 1 t/ha. En plus, les parcelles
des-paysans ne.sont pas individualisées, mal délimitées et d'un acces
difficile. Aotuellement, on a entamé la reconversion de ces aménagements
secondaires en aménagoment tertiaires, avec parcelles
de 3 ha, planées,
et repartition d'une parcelle par familie. Pas de réseau de drainage, mais
de simples colatures avec résear. de vidange peu profond»
C8té Mauritanië, 1'agriculture irriguée a démarré avec 1'installation du easier de M'Pourié a c8té de Rosso. Sur les 4*000 ha prévus,
500 ont déja été arnénagés, et exploités par la mission agricole de Chine
Populaire-. Ce easier est équipe avec un réseau tertiaire d'irrigation et de
drainage, avec drains écartés de 150 m et 1 m de profondeur.
-25-
Avant les grands araénagements dans le Delta c3té Senegal, seules
des populations nomades de bergers Peuhls parcouraient le Delta avec leurs
troupeaux pendant la saison sèche. Seuls Boundoum-Barrage et quelques
villages (Thiagar-Rhor - Diawar) la long du. fleuve existaient. Depuis 19^4>
une vaste operation de transplantation de population paysanne a. partir de
la basse Vallée et la region de Saint-Louis a mené a. la construction de
villages neufs (Kassak Word et Sud, Boundoum Nord, Est et Barrage) et
d'autres villages sont prévus dans des zones non encore aménagées. En
période de culture, la population est de l'ordre de 23»000 personnes.
Dans la partie mauritanienne du Delta, l'aménagement du périmètre
de M'Pourié, voisin de Rosso, n'a pas change la.situation originale ; on
trouve des^populations nomades de Maures qui descendent sur le Delta avec
leurs troupeaux après le retrait des eaux de crues. Il existe seulement
deux villages de sédentaires : Keur Macène et* Dar Salam»
V
* * # #•
•, V
h*
- 26 -
CHAPITHE 2 - SCHEMA BE5 EXPEIffliBNTATIONS
2.1. Description du easier experimental
L'installation initiale du easier experimental était prévue dans
la partie ouest de la cuvette de Boundoum-Ouest | en raison de la grande
épaisseur d'argile de surface a cet endroit, le easier fut déplacé vers
l'est, dans une zone a topographie uniforme, a une cote comprise entre 0,75
ot 1,00 m IGN, oü l'épaisseur de l'argile est de l'ordre de 0,30 a 0,40 m.
La superficie initiale brute était de 80 ha, portee a 100 ha en 1972
Tableau 2.1. - écartement, type et profondeur des drains
Espacement
Type de drains
Profondeur
1970
Parcelles
I
200 m
ouvert s
1,50 m
Parcelles
II
100 m
ouverts
1,50 m
Parcelles III
100 m
öuvert s
1,00 m
33 m
ouverts
1,50 m
50 m
enterrés
1,20 m
75 m
enterrés
1,80 m.
100 m
enterrés
1,80 m'
Parcelles
S
1971
Parcelles
G
1972
8
Parcelles
IV 1 a
Parcelles
IV 9 a 11
Pour Ia première campagne 1970/71, le dessalement a été étudié
sur un dispositif avec drains ouverts, testant quatre combinaisons d'écart
et de profondeur (voir tableau 2.1. et fig. 1.2.).
- 27 -
Les trois premières combinaisons
délimitent chacune trois par-
celles fonctionnelles : une parcelle de mesure flanquée de part et d'autre
d'une parcelle de garde»
Toutes les mesures sur sol et eau se font dans la parcelle de
mesure.
Les parcelles S ont été aménagées pour observer avec Ie maximum
de precisions les phénomènes de lessivage du sol, et parallèlement, pour
experimenter l'effet d'amendements chimiques (gypse, chaux, coquillages
broyés) ainsi que 1'irrigation'a l'eau saumStre. Groupées par deux, sauf S9,
S10 et S11 (eau saumatre), les mesures de débit de drainage se faisaient sur
Ie drain mitoyen aux deux parcelles ayant regu Ie même traitement.
En raison des difficultés créées par 1'instabilité du sous-sol,
il a été decide pour la campagne 1971/72 d'installer un réseau de drainage
enterré dans une des grandes parcelles (écart de 200 m entre les drains
ouverts), oü Ie dessalement s'était avéré inefficace. Six parcelles ont
ainsi été créées oü l'écart des drains enterrés est de 50 m et leur profondeur de.pose de 0,90 a 1,20 m -TW. Des doses croissantes de gypse y ont
été épandues, allant de 4 a 20 t/ha. L*écoulement des drains se fait dans
un collecteur tertiaire a ciel ouvert, portion de 1'ancien drain ouvert
recreusé jusqu'a 2,00 m, et isolé du réseau initial par deux batardeaux.
Par pompage, les eaux de drainage et de vidangc sont refoulées dans Ie
premier réseau peu profond.
Les résultats positifs obtenus avec les drains enterrés ont motive
1'extension d'une vingtaine d'ha en 1972 oü aucun drainage n'avait encore
été pratique, dans Ie but de verifier ces bons résultats. Le système
- 28 -
d'evacuation des eaux de drainage a été modifié en ce sens que celles-ci
s'écoulent, a. la sortie des drains, dans des puits de regard reliés entre
eux par un collecteur tertiaire ferme qui s'écoule a + 3 rn de profondeur
dans un bassin de grandes dimensions (+ 700 m3). De la, l'eau de drainage
est élevée par éolienne ou motopompage dans Ie système secondaire de
vidange peu profond (fig» 5»5»)« La profondeur de celui-ci est dictee uniquement par Ie débit de vidange des parcelles, puisqu'aucun écoulement
gravitaire de nappe ne s'y fait.
^
Des doses massives de gypse (25 t/ha) furent êpandues sur quatre
parcelles.
2.2. Observations et mesures
D'une maniere générale, les observations et mesures ont été faites
a tres grande échelle 5 la qualification professiqnnelle des agentsobservateurs n'a pas permis de faire des observations'a la demande" et un
programme de mesures et prélèvements a date fixe/ïui a été préféré. Des
controles frequents ont été opérés.
'Les besoins en eau pour 1'irrigation ont été mesures sur grande
parcelle a. l'aide de modules a. masque. Parallelement la salinité de l'eau
d' irrigation était rnesurée régulièreraent.
Sur les parcelles I, II et III des déversoirs triangulaires permettaient de mesurer la" quantité d'eau de surface évacuée par vidange ; la
salinité de l'eau était"déterminée en même temps.
- 29 -
Pour suivre les fluctuations et rabattemêüts de la nappe phréatique, un important dispositif a base de puits d'observation orienté perpendiculairement sur les drains a été installé et était relevé journellement.
Le débit des drains enterrés était également mesure chaque jour
par jaugeage. Pour les drains ouverts, les débits, variant du matin au soir
a cause de 1*evaporation, étaient determines 2 fois par jour» Ces mesures
ont été interrompues en 1971, car compliquées par des vidanges fréquentes
d'eaux de surface qui noyaient les déversoirs.
La salinité de l'eau de nappe était mesurêe fréquemment, surtout
depuis qu'en 1972 un appareil de terrain était disponible ; tous les 10 jours,
les eaux d'irrigation, de surface et de nappe étaient relevées dans toutes
les parcelles ; pendant la période de mars a juillet 1972, l'eau de surface
des^parcelles GO/2/4 était analysée tous les jours.
Pendant 1'imbibition d'une parcelle et, ensuite lors de la vidange
de l'eau de surface, les mouvements de nappe étaient relevés toutes les
deux heures ainsi que les debits des drains enterrés correspondants.
Parallèlement a ces mesures de routine exécutées pendant trois
saisons et une contre—saison, de 1970 a 1973, des/mesures particulières ont
également étérnisesen place, te-les des mesures de vitesse d'infiltration
a l'aide1 d'anneaux cylindriques (0 de 0,30 a 0,40 m ) , mesures du potentiel
hydrostatique a l'aide de sonde potentielle, mesures de permëabilité par la
methode du trou a la tarière.
- 30 -
Pendant les périodes d'irrigation, Ie sol était prélevé en moyenne
1 fois par mois, a 3 endroits dans chaque parcelle ; par endroit, de 3 a
5 sous-échantillons avec intervalle de profondeur de 10 cm jusqu'a 100 m
e profondeur. Par souci d'économie en temps, quelquefois les échantillons
étaient prélevés tous les 20 cm a partir de 60 cm. Les prélèvements en sol
sec se faisaient a la tarière australienne ou hollandaise, en sol humide ou
gorge avec une tarière a mangrove.
Les analyses courantes se sont faites au laboratoire du Projet a
Richard-Toll, a savoir, conductivité électrique du sol sur l'extrait 1/5, pH
sur l/2,5 granulométrie, humidité pondérale. D'autres analyses moins
courantes également, telles que residu sec, stabilité structurale, p-P 3
et 4,2.
—Pour la campagne 1972, un technicien qualifié dans 1'analyse
delicate de la chimie des sols salés demandé par Ie Projet 61 n'a pu être
affecté a Richard-Toll par manque de credits. Pour pallier un tant soit peu
a cette lacune "analytique", un contrat a été passé avec le BRGM portant
sur 90 analyses chimiques de sol (CEC, bases solubles et échangeables) et
140 analyses d'eau (ione solubles). Le manque de pratique de ce laboratoire
en la matière confère aux résultats une valeur indicative plutSt que vrairaent
interprétable.
1
.v
En 1971» uné vingtaine d'échantillons avaient été analyses a
Louvain (Belgique) f les résultats avaient mis en evidence l'intérêt de ces
mesures.
- 31 -
%•$• Traitements particuliers
Le gypse, amendement calcaire disponible au Senegal comme sousproduit des phosphates, a un prix interessant (1.500 F CPi/t) a été largement utilise sur une quinzaine de parcelles (surface variant de 0,1 a 3 ha)
Les : dosages variaient de 4 a 25 t/ha»
Comme autres amendements, chaux et coquillages broyés ont également été expérimentés sur les petites parcelles S de 0,1 ha, ainsi qiie
1'irrigation a l'eau saumStre.
Comme travail du sol, deux traitements, avec 8 repetitions :
labour profond + chissel et labour profond seul, ont été executes parallélement a. un témoin, sur une parcelle (II-4) oü la couche argileuse est peu
épaisse ; un meilleur dessalement en était l'objectif.
La riziculture a été pratiquée tout au long des essais a petite
échelle en 1970, sur 20 ha en 1971 et sur 60 ha en 1972. Sur les parcelles
GO/2/4, un passage aux roues-cage a precede Ie semis de contre-saison 1972.
Enfin, pour tester l'efficacité du dessalement, 6 ha de tomates ont été
repiqu'és sur billon dans les parcelles GO/2/4 en octobre 1972«
* * * *
»T*
'
32 -
CHAPITHB 3 - LESSIVAGE DES SELS SOLUBLES - HSSALIMISATION
3«1•.Lessivage pendant la ^période de recuperation
Le dessalement est basé sur Ie lessivage du sol, la mise en solution des sels et leur evacuation. Dans les conditions du Delta, oü aucun
drainage naturel de la nappe alluviale n'existe et oü cette nappe se trouve
a faible profondeur, un drainage profond doit être installé pour que ce
lessivage se fasse dans de bonnes conditions. Un lessivage superficiel
avec dosesraassivesd'eau répétées a. été teste mais n?a pas donné de
résultats satiëfaisants.
Dans le système avec drainage profond, l'eau d'irrigation, qui
se charge en sels en percolant, est collectée et évacuée par le réseau-de
drainage. Pour avoir une idee de l'évolution du dessalon ent, la courbe
de lessivage constitue un parametre important. Elle donne, en fraction de
la salinité initiale, l'évolution de la salinité du profil sur une épaisseur
donnée par rapport a. la quantité d'eau percolée (voir fig. 3»1«)«
V
CE
percolée
Fig. 3»1« - evolution de la salinité du sol en fonction de la hauteur
d'eau percolée
(CEo = conductivité initiale | GE = conductivité correspondant
aux rnm. d'eau percolée)
- 33 -
Sur ce graphique, établi avec les données des parcelles G, on
constate qu'après avoir fait percoler 400 mm, on arrive a un dessalement
de 90 i° dans la couche argileuse de surface, épaisse de 0,30 a 0,40 m, et
de 80 fo sur tout Ie profil jusqu'a 1 mètre. Avec 600 mm, 95 et 91 f° sont
ob$enu3 respectivement. Ceci implique une efficience de lessivage élevée,
qui peut être expliquée par la percolation tres lente a travers une couche
argileuse partiellement non-saturée, et un diamètre de pores relativement
uniforme dans la couche limono—sableuse sous-jacente. Le bon lessivage
obtenu avec une quantité d'eau percolée réduite y trouve une explication.
La courbe de lessivage est valable pour Boundoum-Ouest et pour
les autres cuvettes oü on trouve une couche argileuse de surface de 9,30
a 0,40 m, sur un sous-sol limono-sableux tres stratifié, avec une salinité
initiale du profil correspondant a. une CEt- de 4 a 6 millimhos. On peut
estinier-avoir dessalé le sol de facon valable et durable si la CEc sur tout
le profil jusqu'a. 1 m a été ramene a une valeur inférieure a 500 micromhos.
Dans l'horizon argileux de surface, cette valeur est toujours plus basse que
sur la moyenne du profil. Ce résultat est obtenu après avoir fait percoler
600 mm environ a' travers le premier mètre, sans longues périodes sèches.
En pratique, ceci peut être obtenu après 4 a 5 cultures de riz
successives (double culture annuelle) en posant comme vitesse de percolation
1 mm/jour. Cette durée peut être réduite, en utilisant diverses techniques
pour, améliorer 1'infiltration. Il en est question dans le prochain chapitre.
La culture pendant la période de dessalement est traitée au chapitre 6.
- 34 -
3»2. Lessivage requis pour prévenirla resalinisation
Pour maintenir la balance du sel dans l'état oü elle a été rendue
après 3 saisons d'irrigation dans les parcelles G, il faut un minimum de
lessivage, car l'eau d'irrigation, quoique de bonhe qualité (C^ S^) apporte
avec chaque dose un peu de sel. Ce minimum requis est quantifié par la
formule sulvante :
PT
_
i
nr-T
C^rr-CE.
avec CE p = 2f CEs
ou
PL
= pourcentage de lessivage
CEi
= concentration en sel de l'eau d'irrigation
CEp
= concentration en sel de l'eau'de percolation
CEs
= concentration en sel de l'eau de l'extrait saturé du sol
f
= coefficient de l'efficacité de lessivage
Avec une conductivité de l'eau d'irrigation de 250 micromhos et
une conductivité moyenne finale du sol dans les parcelles G de 3 millimhos
(CEs), on obtient avec f = 0,8 un pourcentage de lessivage de 5 % qui,
avec une consommation d'eau d'irrigation journalière de 8 mm, implique une
percolation de 0,4 a 0,5 mm/jour pour maintenir la balance dti sel. Ceci ne
signifie pas que cette percolation doit etre obtenue chaque jour, si une
autre culture que Ie riz est pratiquée. Des lessivages périodiques peuvent
suffire.
.
3»3» Déplacement des ions solubles
'
;
•»*•
Les ions solubles dans les sols salés sont nombreux, parmi lesquels
Ma, Ca, Mg, Cl, So4 sont les plus frequents. Parmi ceux-ci, Ie sodium et Ie
chlore sont les mieux représentés dans les sols non lèssivés ; Ie premier
a
65 - 75 % des cations et Ie deuxième a 70 - 80 $ des anions. La figure 3.2.
montre la composition de la solution du sol avant et après lessivage dans la
parcelle IV-2 et IV-6.
.y><
«
*a
- 35 -
- s.
WLa première a recti une
AO-
dose d e gypse d e 2 5 t/ha, Ie l e s :
i ; ^ -*
sivage est dès lors plus avance que
dans la parcelIe IV-6 o ü une grande
Ski
-i*
80'
partie des sols solubles des 20
l/8 avant lessivage
PARC. IV-2
premiers centimetres ont été
7/l2 après lessivage
entralnés a faible profondeur»
3 -t
•7.0 •
Sur Ie tableau 3.1.
•
sont schématisêes, en pourcentage
ecu.
par rapport a la concentration de
depart pour Ie premier et p a r
rapport a la concentration rési—
duelle après lessivage pour Ie
co 4
Cl
second, les concentrations des
Mg r.S
1
•^/*
principaux ions solubles avant
o\'
&
et après lessivage.
40 *
&o -4
fe3
.v
1/8 avant lessivage
* 10 meq./" 1 0 0 S d e terre
P A R C . IV-6 _/. 0
7/12 apres lessivage
FT
51
;-OJ.
2.
Fig« 3»2« - Composition d e la
solution du sol avant et après
lessivage.'
-4*
- 36 Tableau 3«1» - Pourcentage des ions solubles dans la couche argileuse de
surface (0,30 m) avant et après lessivage
3«1. a - Parcelles Go et G1 (100 % = somme des ions avant lessivage) i
i
Wa
i
Ca
%
304
CI
7,7
8,0
41,1
0,47
2,02
HC03
S0
4/c:
„
...
Go
.Avant lessivage
41,32; 1,2
5,06
:Après lessivage
0,38
0,5,
0,19
3.050
3,03
0,75
0,66
325
38,06
0,12
0,31
8.420
,0,38
0,28
0,34
135
i
G1
Avant lessivage
32,2
Après lessivage
0,60
2,98
0,13
14,1
0,09
11,8
0,13
3.1. b - Parcelles IV-3 et 117-7 (100 % s? somme des ions 'respectivement.
avant et après lessivage)
IV-3'
Avant lessivage
40,80
2,32
6,12
9,09
Après lessivage
32,45
6,46
12,82
39,88
33,46
3,63
12,78
Après lessivage 43,80
2,80
3,19
4.605
870
3,50 4,93 11,37
41,40
0,37
0,22
10,06
39,78
0,17
0,25
25,28
21,71
.3,19
1,16- 1.125
IV-7
Avant lessivage
„
6.400
,-
On a constate pour les parcelles G que le lessivage a entraïné
une grande partie des ions, plus grande pour G1 malgré 1'application du
gypse, ear il y a eu meilleure percolation, done meilleur lessivage.
Pour la parcelle IV—3 avec une seule campagne d'irrigation, on
observe un lessivage ralatif important des ions monovalents Na et CI, alors
qu'il y a moindre lessivage des biv.alents Ca, Ilg et SO- j ceci est du aux
apports de gypse qui se dissout au fur et a mesure des besoins en calcium.
Le CI est lessivé et supplanté par le SO.- dissout. Le rapport 30 /ci passe
dès lors de 0,22 a 11.
- 37 Sur la parcelle 17-7 il y a enrichissement en Na par échange de
Mget Ca et lessivage plus grand de Cl car moins neutralise que Ie SO
j ici
Ie rapport 33^/ci ne monte que jusqu'a 1.
Parallèlement aux ions solubles, mais intimeaent lié, ie rapport
Na/T,dont il est question au chapitre suivant, évolue de facon favorable»
Le peu de chiffres disponibles sur parcelles non amendées indiquent une
baisse de 2 a 3 $ en une saison d'irrigation.
Le degré de saturation du complexe n'évolue pas sensiblement;j au
depart, il est de l'ordre de 90 /£,valeur courante dans les argiles sodiques
(MSTETT 1972) et se . désature en moyenne jusqu'a 80 % 5 le pH ne s'acidifie
pas.
L'eau de la nappe récoltée dans les drains est en moyenne beaucoup
plus concentrée que la solution du sol au-dessus du niveau des drains.- Dans
le tableau ci-dessous sont reprises les valeurs de la concentration des sels
du sol et de la nappe aux rnêïïies dates pour la parcelle IV-2.
Tableau 3.2. - Concentration du sol et de la nappe en moq^/l dans la
parcelle IV-2 au début et en fin de période d1irrigation
•
Mg
Ca
Na
...II....
. .1.1,UI
Cl
So4
J 1
A
, . . . .
sol a 80 cm
Avant irrigation
°ux.a' ~ ^"
ö
. dram IV 2-3
47,2
455,-
24,60,8
' 15,6
202,-
43,608,-
39,4
102,8
-m_ ,>• ,,. .
En fin djirrig.
13,8
454,-
1,1
56,4
2,5
204,4
14,2
608,-
7,5
101,2
sol a 80 cm.
^ ^ ^ 3
*
>
*
,
,
•
•
•
ui.
a
,.
*
On constate que les rapports de concentration entre sol et drain
vont de 2,5 a 80.
-38-
Le sol se lessive (1/9-10/12) alors que la salinité de la nappe
reste pratiquement constante après 1 saison d'irrigation j la concentration
de'1'eau de drainage' est principaleraent déterminée par Ie taux de salinité
de la couche du sol en-dessous des drains. Celle-ci se dessale lentement
et confère a l'eau de drainage sa forte concentration, même lorsque Ie
premier mètre du sol est complètement dessalé.
3*4» Resalinisation - Equilibre de la balance du sel
Lorsqu'une parcello partiellement dessalée est vidangée, 1'evaporation entrant en jeu provoque une remontée par capillarité de la solution
salée du sol. La vitesse de resalement de l'horizon de surface dépend de
l'importance de 1'evaporation, üne rolation entre Ie resalement de l'horizon
superficiel argileux par rapport aux horizons sous-jacents sales et la durée
d'assechement du sol a été établie, pour les parcelles II et III sur 200 jours
et 6. et 5 sur 100 jours, avec un total de 15 points de prélèvement. La
droite de regression a été calculéo (fig. 3»3»)«
Pig. 3«3» - relation entre Ie resalement de l'horizon de surface
(par rapport a la couche sous-jacente jusqu'a 2 m)
et la durée d'assechement du sol»
- 39 -
Il en résulte qu'en 10 jours, il y a 1 ^ de -resalement de la
couche argileuse de surface (0,30 -.0,40 m) par rapport a. la couche sousjaccntc ; exemple : si,, en fin de période d'irrigation, on a une CE,- de
900 micromhos dans la couche argileu.se et 3.000 en-dessous, 100 jours •
après la mise a sec, la CE,, dans l'horizon de surface sera de 1.200 micromhos.
Ceci illustre 1'intérSt des techniques culturales réduisant
1'evaporation a son minimum dans Ie cas oü il n'y
a qu'une culture par an,
par ex. mulching avec la paille de riz, passage d'offset pou.r briser les
capillaires, etc...
Dans les terres du delta, oü Ie niveau de salure n'a pas encore
atteint un seuil-limitant pour'la culture du riz, la pratique intensive de
1*irrigation sans drainage amène fatalement une augmentation de la salinité
du sol. Une formule simple permet de calculer eet enrichissement :
Z * D x d x B
100
ou
Z sa nombre de g de sel apporté par cm3 '
D = épaisseur de la couche argileuse (= 0,30 m)
d = densité apparente (= 1,5)
B = nombre de g de sel par 100 g de matière sèche
Au bout" de dix années, avec une seule culture par an, une eau
d'irrigation de 60 mg/l et une doso annuelle de 15.000 m3, l'enrichissement
sera de 0,20 g de sel pour 100 g de sol, ce qui correspond a une hausse de
CEc de 0,6 millimho. Il faut done tabler que sur 10 a 12 ans, un sol non
salé avec CEp. de 0,3 a 0,4 millimho, passera Ie seuil de salinité oü Ie
rendement du riz chute de 50 % (^1
millimho). Un réseau de drainage devra
done de toute facon etre installé après quelques années de culture.
# # # #
_ 40 -
CHAPITRE 4 - TECHNIQUES EXPERB'IENTEES POUR L'AMELIORATION DS L' INFILTRATION
Au chapit're precedent, il a été démontré que Ie dessalement des
sols s'obtient grace a 1'infiltration et la percolation dë l'eau douce.
Au cours de la première campagne, 1'infiltration de l'eau dans
le sol avait été reconnue facteur limitant, 'percolation et dessalement ne
pouvant done se faire dans de bonnas conditions»
La raison de cette mativaise infiltration était attribuée a la
nature de l'argile de surface, do la kaolinite principalement en mélange
avec un peu d'illite, dont le complexe absorbant avait une garniture en
sodium élevée (ESE-^22 %). Lors de la mise en eau de ces sols, l'argile se
defloccüle et devient pratiquernen* impermeable ; des infiltrations de 0,25 a
0,5 mm/j ont été mesurées.
Pour pallier a eet étai de chose, divers procédés classiques ont
été utilises : irrigation a l'ea,ti saumatre, amendements avec gyp se et
chaux, adjonction de coquillagesj broyés, enfouissement de chaume de paille
et travail -du sol.
4»1« Irrigation a l'eau saumatre
/
Pendant la première campagne, des essais d'irrigation a l'eau
saumatre ont été tentés dans de petites parcelles aménagées dans ce but.
t
L'eau avait une concentration va;riant entre 5 et 10 g de sols pa,r l i t r e ,
principalement Na et Cl, mais ég^ilement Mg et SO,* Une i n f i l t r a t i o n import a n t e a été enregistrée,de l'ord:re de 10 mm/jour.
i
- 41 -
Après une vingtaine de jours de submersion, Ie sol s'est trouvé
dessalé sur une quarantaine de cm (GE,-•*£-1.000 micromhos) et tout porte a
croire que si 1'experience avait pu être continuée, un dessalement relatif
sur 1 m aurait pu être obtenu après un mois de submersion»
Cette pratique de 1'irrigation a l'eau satimatre a des fins de
dessalement est tres connue et utilisée par ailleurs en Israël, Tunisie etc.»
Son action dessalente est a mettre a l'actif de sa charge en electrolyte,
surtout Na, telle que l'argile ne se défloccule pag et maintient une porosité suffisante pour faire percoler l'eau.
Uh phénomène analogue a été observe dans les parcelles GO/2/4
pendant la contre-saison mars-juillat 1972 j une augmentation sensible de
la conductivité do l'eau d'irrigation, jusqu'au-dolS, de 3*000 micromhos a
évolué depairavec une percolation apgmentée» Sur Ie plan pratique, l'irrigation a l'eau saumatre se heurte a une difficulté majeure 1 trouver cette
t
eau. Il faudrait créer un réversoir, Ie Gorom aval pax* exemple, a partir
duquel'on pourrait irriguer les cuve-ttes a dessaler \ dans Ie cas dii
Gorom aval, les cuvettes du Djoudj, JCassack Nord, Boundoum Nord et Djeuss
i
Amont. Pour les cuvettes moins salées, cette irrigation, pourrait avoir lieu
avant ou après une culture. Il serait utile cependant d*experimenter a
l'écholle de plusieurs parcelles l'öffet a longup durêe de cette eau saumStre*
Il est bon de rappeler qu'un drainage est dans ce cas indispensable.
!
4«2. Amendement avec du gyp se
Le gypse u t i l i s e est un sous-produit des phosphates de Taïba
(3,5 F CPA l e kg rendu Delta) 5 i l l est broyé ( ^ 4 0 / ' ) et contient entre
5 et 10 ia d'impuretés, surtout du /j>2 05» Son u t i l i s a t i o n sur l e s s o l s
/
/
- 42 -
sodiques (ESP^15 f)
a été reconnue interessante par son action de rempla-
cement du sodium fixé au complexe absorbant par le calcium de 1'amendement.
Sa solubilité dans'les sols acides est lente, et lui confère une action
prolongée. La structure s'en trouve améliorée car l'argile ne se défloccule pas ou peu au contact de l'eau douce, l'ion Ca étant plus hydrate
que l'ion Na.
Au cours de la première campagne 1970/71» une application de
40 t/ha sur petite parcelle avait donné des résultats spectaculaires :
débit de drainage de 9 mm/j soutenu tout au long de la campagne, contre
1,5 mm/j pour le témoin.
Pour la deuxième campagne, des doses croissantes de gypse, mul— .
tiples de 4, allant de 4 a 20 t/ha, ont été épandues sur les parcelles G,
nouvellement aménagées avec drains enterrés. Au cours de la campagne, une
relation tres claire a pu être établie entre le dosage de gypse et la percolation (voir fig. 5»2.a) mesurée par le débit des drains enterrés. La chute
de percolation constatée après une certaine'période d'irrigation maintient
cette relation» Ce'tte chute serait due a. la formation d'une zone de colmatage par 1'importance des matières solides en suspension dans l'eau d'irrigation (-7 g/r).
Pour, observer 1'incidence de ce colmatage sur la percolation et
mettre en evidence le factetir gypse, un colmatage artificiel a été créé par
le passage de roues-cage dans les parcelles GO/2/4. La percolation pendant
la période subséquante (mars-juillet 1972) s'est maintenue a un niveau bas
mais constant* (voir fig. 5«2.c). Par contre sur les parcelles G/1/3/5 sans
- 43 -
passage de roues-cage, la percolation proportionnelle aux doses de gypse
augmente dans un premier temps, puis baisse, preuve de la formation progressive d'une zone de colmatage (voir fig. 5*2.b) »
L'action physico-chimique du calcium sur la garniture cationique
du mineral argileux du sol a été mise en evidence par une série de mesures
physiques et chimiques surtout. La stabilité structurale testée avec
mélange variable d'eau et d'alcool, s'est trouvée améliorée par le gypse
sans que cette amelioration soit vraiment franche.
Sur le complexe absorbant, l'action remplacante du calcium, pas
évidente après une première série de mesures en fin de 2ème campagne,
s'avèrc nettement plus tranchée avec la deuxième série d'analyses exécutée
après la 3ème campagne. Dans les parcelles G, l'ESP, sur une moyenne d'une
vingtaine de mesures, est passé de 2.1 a 11 %, le sodium étant remplacé en
grande partie par Ca» Dans le tableau ei—dessous sont données, pour chaque
dose de gypse, les quantités de Na remplacé avec l'activité correspondante
du gypse. Pour 12 et 16 t/ha, le remplacement du sodium n'est pas en rapport
avec la dose appliquée. Une explication satisfaisante n'a pu etre trouvée a
l'aide des résultats d'analyse disponibles^
Tableau 4*1» - Action du gypse sur le remplacement du Na échangeable
\
Gypse en t / h a
4
8
Na remplacé (méq*/l00 g t e r r e )
1,07
•Activité du gypse (en t / h a )
3,7
12
16
20
2,05
1,45
1,20
4,3
7,5
5,6
4,5
16,4
- 44 -
Ces chiffresraontrentdone qu'une activité minimum de gypse de
4 t/ha a été obtenu partout, dans des sols avec une couche argileuse de
0,30 a 0,40 m, améliorant 1'infiltration de facon a obtenir un dessalement
sur 1 m en trois saisonsd'irrigation.
Tableau 4*2. - Résultats de CE,- en fin d'experimentation dans les parcellesGo (0 t/ha de gypse) G
Profondeur
Gfo = 235 mm
infiltrés
0 -
20 cm
325
20 -
40 cm
375
40 - 100 cm
735
(4 t/ha) et G1 (20 t/ha)
G, = 540 mm
3
infiltrés
infiltrés
95
90
130
115
160
310
420
80 cm
I.56O
95
90
80 - 100 cm
2.795
200
60,-
'G1 = 850 mm
La CE,- de G*t supérieure a G,f est/düe au reliquat de gypse mis
en solution par la preparation de 1'extrait l/5»
Dans l'optique de ces résultats, une dose unique de 4 a 5 t/ha est
recornrnandable si l'on veut obtenir un dessalement rapide pour faire d'autres
1
cultures que Ie riz. Pour une double culture annuelIe de riz pendant
plu3ieurs années, l'emploi
du gypse ne paralt pas justifiable. Avec une
seule culture de riz par an, et une longue saison sèche, une application de
gypse au depart est conseillée pour éviter la resalinisation.
4»3» Chaux et coquillages broyés
Dans les parcelles S,- et 6, une application de coquillages broyés
(0 entre 0,2 et 1 mm) a amélioré 1'infiltration, 5,0 mm/j contre 1,5 pour
-45.-
le témoin. Son... act ion est surtout physique, .sa solubilité tres faible
ne lui permettant pas une grande action sur Ie complexe absorbant.
Présent en grande qüantité en bordure du Delta, son utilisation dépend
du prix de revient du transport et du broyage.
Pour los memos raisons, la chaux a été testée a. petite échelle |
son action sur 1'elevation du pH est bien marquée, de l'ordre d'une unite
par rapport au témoin dans l'argile de surface (7«5 contre 6,5) et d'une
unité et demie dans Ie sous-sol (6,2 contre 4,7)» Son influence sur la
vitesse d'infiltration n'a pu être mesurée ; comme Ie dessalement n'a
pas été meilleur, on peut en conclure que 1'infiltration n'a pas été
améliorée de facon marquante. Cet amendement ne paralt done pas adapté
aux sols lourds du Delta»
4»4* Travail du sol
Les labours profonds, suivis ou non d'une passé au chissel,
avaient pour but de,créer une stratification verticale sable fin, argile,
sable fin (fig. 4.1.)
'Pig. 4»1» - effet du. labour profond dans couche
argileuse peu épaisso sur horizon sableux
couche argileuse de surface
.;'ïfe: couche sableuse sous-jacente
- 46
La grande variation de l'épaisseur de la couche argileuse de
surface n'a pas permis do mettre en evidence l'action de ce traitement sur
la vitesse d'infiltration. Elle n'a pas eu d'effet sur Ie riz.
Dans les parcelles G l/3/5» l a paille de riz de la culture de
contre-saison 1972 a été enfouie pour améliorer structure et infiltration
dans Ie sol» La percolation pendant la période aoGt—novembre a été nettement
plus élevée que pendant la première irrigation, ce qui a été mis, au moins
en partie, au profit de eet enfouissement.
# * # *
i
CHAPITRB 5 - DRAINAGE
-47 -
Dans les conditions du Delta oü un drainage naturel est absent
et oü la nappe salée a tres salée (10 a 100 g/l) est a faible profondeur,
le seul moyen pour récupérer les sols sales pour la culture consiste a les
drainer. Les sels solubles sónt lessivés et évacués de la couche superficielle (1|0 m) de facon a ramener sa concentration a un niveau perraettant
la culture (CE,-^1 mmhos)» Parallèlement au problème de recuperation des
sols salês» il faut également tenir cornpte dans le Delta de la sal ini sat ion
des sols peu ou pas sales, provoquée inéVitablement par le manque de drainage (voir chap» 3 et annexe I?)»
5»1« Les modalitës de dessalement par drainage
Horrais le drainage profond, ont été testes a Boundoura le lessivagê de surface et le drainage par charrue-taupe,
- le lessivage dé surface mettant en solution les sels de la couche superficielle dans l'eau de submersion ne s'est pas avéré efficace
(K. MUTSAARS, 19Ö9)» Le processus par lequel le sel du sol passe par diffusion dans l'eau d'irrigation semble être tres lent' dans les conditions
du Delta, ceci a cause d'une mauvaise micro—porosité due a la deterioration de la structure de la couche superficielle.
- le drainage par charrue-taupe dans les argiles épaisses {~%A m) n'a pu
être testé valablement, car la formation des galeries s'est avéréedifficile.
L'humidité du sol au moment du passage de l'o,bus était sans doute trop
faible.
Le drainage profond consiste en un réseau de drains enterrés ou
a, ciel ouvert avec écartement et profondeur définis. Ils évacuent la partie
de l'eau d'irrigation qui a percolé a travers le sol en se chargeant de sel»
- 48 -
Un mouvement d'eau est ainsi créé sur une certaine profondeur, dependant du
• positionnement des drains, de la texture et de la structure du sol, tandis
que le lessivage des sels est en relation avec la quantité d'eau ainsi
évacuée.
Ge principe de drainage profond a été teste a grande échelle
(80 ha) avec trois systèmes différents qui seront discutés plus loin. Par
drainage, on comprendra dès a présent le drainage profond*
Le but des essais était, dans un premier temps, de voir si un
dessalement était possible. Cette possibilité est conditionnée par les
caractères physiques du sol (infiltration, percolation, perméabilité)• Ces
critères une fois mesurés ont fait ressortir la possibilité de dessaler ;
ils servent de base pour établir les normes de drainage compte tenu des
exigences de la culture. Trois types de réseaux de drainage ont été expérimentés pour determiner celui qui est le plus adapté aux conditions du Delta.
5«2. Caractéristiques physiques du sol
Dans le chapitre 1, une description détaillée du profil du sol
est donnée pour le Delta en general et Boundoum—Öuest en particulier. Pour
Boundoum, il se présente sommairement comme suit :
- une couche argileuse de surface (0,25 a 1,00 m) tres peu
permeable, reposant sur
- une couche sableuse (plus de 60 % ^>50 microns) de 0,1 a 0,4 m
d'épaisseur, surmontant
- une couche tres stratifiée oü de petits bancs de limon alternent
avec de petites couches de sable rendant le mouvement vertical de l'eau
difficile ; en-dessou.s,
- 49 - de 1,5 a 2,0 m —TNt dependant du niveau de la nappe, une "phase,
fluente" dans laquelle Ie pourcentage d'argile et de limon augmente avec
la profondeur, influengant l'épaisseur de la couche drainante.
Durant 1'experimentation, on a essayé de quantifier 1'influence
des différentes couches sur Ie mouvement de l'eau. Pöur mieux saisir cette
influence, une description détaillée du processus d'évolution de l'eau dans
Ie sol est d'abord donnée avant de passer aux résultats des mesures.
5.2.1. Le mouvement de l'eau dans Ie sol
On se base sur une irrigation par submersion continue, cas le plus
frequent dans le Delta» Lorsqu'une parcelle est irriguée, il se crée un
mouvement vertical de l'eau vers le bas. De cette quantité d'eau infiltrée,
une partie est absorbée par la plante tandis que la partie restante s'achemine vers le bas comme courant non-saturé ; cette partie "percole" jusqu'a
la zone saturée, et sa vitesse dépend de la macro-porosité»
La. limite entre la zone ssturée et non-sattirée est déterminée par
la nappe phréatique. Ia, hauteur de rabattement de la nappe vers les drains
dépend de la relation entre la vitesse de percolation, les caractéristiques
du sous-sol (transmissivité et perméabilité) et la distance entre les drains.
i
Lorsque 1'evacuation de l ' e a u par l e s drains est egale a l a
quantité d'eau percolée, on obtient une s i t u a t i o n définie comme "steady
s t a t e flow". Cet état^a été formule par Hooghoudt ( e . a . ) comme s u i t ;
q = 8 kdh
17
dont q
k
d
h
L
-
+ 4 kh 2
1^~
le débit du drain (m/j)
la perméabilité
(m/j)
l'épaisseur de la couche équivalente (m) (voir 5»2.4»)
charge hydraulique disponible (m)
la distance entre 2 drains
(m)
- 50 -
Les deux termes de 1'equation ont trait aux deux composantes du
2
courant saturé a- savoii1 : 4,- kh
-
. . • • . .
pour la partie du courant au-dessus du
niveau des drains et 8 kdh r pour la partie en-dessous. Öes devai. tèrmes
sont mis en evidence dans la relation entre +/h et h \ celle-ci peut se
présenter sous différentes formes (fig* 5*1•)
= Ökc
L'i
Pig. 5*1• - relation entre g / n ^ ty
Pour les droites 1 et 2, la contribution des couches en-dessous
du niveau des drains est la même, egale a 8 kd • Pour les couches au-dessus
de ce niveau, la forte pente 4e la droite a partir du point h1, dans Ie
cas (i), met en evidence la presence d'une couch$ relativement bien permeable,
intervenant a cette hauteur h1. En revanche, dans Ie cas (2), c'est une
couche relativement peu permeable qui commence a partir de la hauteur h2.
La droite ('3) dont 1*intersection avec i|ordonnée est voisine de
zéro, illustre le cas oü Ie mouvement de l'eau en*dessous du niveau des
drains est faible par rapport a celui au-dessus.
- 51 -
5»2.2. L'infiltration
La methode classique de mesure de 1'infiltration au moyen d'anneaux
donne des résuitats tellement variables (1 a 20 rnm/j) que leur interpretation est difficile. Dans les conditions du Delta - pour determiner cette
infiltration pendant 1'étude de reconnaissance - les mesures devront se
faire sur des surfaces les plus grandes possible (4 a 20 m2), de preference sur un sol qui se rëssuie.
Sur Ie easier experimental et en se basant sur une ETP egale dans
toutes les parcelles, les debits de drainage donnent une valeur approchée
de la quantité et également de la variation de l'eau infiltree. On peut en
déduire les facteurs influents :
- une vitesse d'infiltration initiale tres élevée (50 a 100 mm/j)
que fait ressortir la montée rapide de la nappé phréatique pendant 1*imbibition. Ceci est tres important pour Ie dessalement de ,1a couche superficielle ;
- une degradation de la structure dans la cpuche argileuse de
surface due a une valeur de iïSP élevée (^20 $•>). Les amendements avec du
gypse améliorent cette infiltration de fagon équivalente a la dose
(fig. 5»2.a) ; 1'enfouissem.ent des chaumes de riz après récolte améliore
également la -structure de la couche argileuse et donne une augmentation de
1'infiltration (fig. 5*2.c) |
- la quantité élevée de matières en suspension dans l'eau d*irrigation (7 g/l) deposant après une période d'irrigation une pellicule solide
d'elements fins d'un centimetre environ. Son influence sur 1'infiltration
est difficile a chiffrer.
- 52 mini• / j o
" o- u r
5s.pt
<?"-*"'•
«'•'•'
Dec
-19',M .
M.SVS
f i g . 5»2.a - i n f l u e n c e du gypse
Avv',1 "V,&i " j v l v n ' j . / . l .
A >.'•'<. .V.-.^t
P i g . 5»2.b - e f f e t du colmatage
p a r roue—cage
rrrrs / j o a r
-1S7i
artificial
. : . _ 20 t g y p s e / h a G1
^ 1 6 t g y p s ë / h a G2
^
12 t g y p s e / h a G5
— . * •. 8 t g y p s e / h a G4
4-
_ _ ^ _ „ 4 t gypse/ha G3
sans gypse
1 -
Ju'ir.
z_
3'MIL
fiftii-
jepi.
Oc-i-,
Mov.
Go
1 "371
f i g . 5*2.c - a m e l i o r a t i o n de l a s t r u c t u r e p a r a c t i o n combinée
du gypse e t de l ' e n f o u i s s e m e n t de l a p a i l l e
i
- fig. 5°2. - debit des drains enterrés, moyennes par mois
5>2.3» La percolation
Elle varie dans les sols non-amendés de Boundoum-Ouest de 0,5 a
1,0 mm/jour. La baisse observée (fig. 5»2.a) durant la période d'irrigation
continue de + 100 jours peut être expliquée par l'action combinée des
- 53 -
facteurs cités ci-dessus. De plus, la formation constatée d'une couche de
colmatage par elements fins a la base de la couche argileuse de surface
(0,30 a 0,40 m) doit influencer défavorablem'ent la percolation. Pour controler ceci, un passage avec roue-cage pour former un colmatage artificiel
a eu pour effet de maintenir Ie débit de drainage constant (fig. 5*2.b).
L'épaisseur de la couche argileuse superficielle est également
un facteur limitant. On a estimé son épaisseur maximum a un mètre, au-dessus
duquel la percolation est trop basse (/l0,5 mm/j) pour assurer un dessalement
Vu 1*amelioration observée de 1'infiltration dans les parcelles
G1» 3 et 5 pendant la saison d'hivernage 1972, (fig. 5=2.c), en raison
d'une meilleure structure de la couche argileuse due a l'application du
gypse mais également a l'ènfouissement de chaumes de riz, il faut tenir
compt.e lors de la conception d'un réseau de drainage d'une percolation de
base de 3 mm/jour.
5*2.4*' La perméabilité et la transmissivité
Ces deux grandeurs sont les propriétés déterminantes de la couche
drainante. A Boundöum-Ouest, deux methodes ont été pratiquées pour les
determiner :
1
. *> - la methode la moins satisfaisante consiste a mesurer les composantes K et D séparément. La Derméabilité est déterminée par la methode dite
V
du "trou a la tarière" (voir annexe IV"). Les valeurs pour la couche entre
1,0 et 3,0 m ~TN varient de 0,1 a 1,5 m/j«» L'inconvenient de cette methode
- 54 -
reside dans le fait que seul la perméabilité horizontale est mesurée alors
que l'effet défavorable d'un profil stratifié sur le mouvement vertical de
l'eau n'est pas mis en evidence. L'épaisseur de la couche drainante est
fixée d'après sa texture et sa structure. En raison des variations de
celles-ci sur tres courte distance, la valeur de D est tres delicate a,
établir. Pour ces raisons, la methode du trou a la tarière dans un sol tres
stratifié ne donne qu'une indication médiocre.
-- la deuxième methode met en oeuvre les formules de Hooghoudt
(vide supra) valable dans le cas du "steady state flow" ; cette formule
peut être employee dans le cas d,e Boundoum-Ouest, oü on dispose d'un
easier installé.
Les valeurs de q et de h ont été mesurées pendant trois campagnes
d'irrigation dans les parcelles G, permettant ainsi de fixer la valeur
moyenne de la perméabilité et de la transmissivité (fig. 5»3» + annexe).
Les valeurs calculées pour la perméabilité et l'épaisseur de la couche
drainante varicnt respectivement de 1,0 a 2,5 m/j et de 0,10 a 1,0 m ; los
valeurs de kd varient entre 0,50 et 1,5 m2/j. ^L'épaisseur de la couche
drainante, d.ans ce cas appelée couche équivalente (d), est plus petite que
l'épaisseur, réelle de cette couche (D), ceci parce que la formule employee
tient compte dela resistance radiale autour des drains.
q/u - x 10- 3 (j 0 vM--i)
F i g . 5»3« - Relation entre q/h et h
- 55 -
5»3« Les normes de drainage
Ii faut distinguer la période de dessalernent proprement dite et
la période après recuperation des terres. Pendant la première période, la
riziculture est la seule culture possible car elle nécessite une submersion
continue, seul mode d'irrigation qui permette un dessalernent et combine
1'avant age d'une culture. Uh dessalernent tres superficiel (0,10 — 0,20 m — TN)
est suffisant pour permettre au riz de pousser, a condition d'éviter un
rosalement. Cette condition implique que Ie riz soit semé dans des parcelles
couvertes d'une lame d'eau.
Pendant la seconde période, une diversification de la culture est
possible, rnais il y a lieu de verifier la repercussion d'une irrigation
intermittante sur Ie fonctionnement du réseau de drainage existant.
5«3*1» Période de dessalernent - riziculture
Dans Ie chapitre 3» il a été démontré qu'avec une percolation
de 600 mm, un dessalernent de 90 fi du niveau initial est obtenu sur un
mètre de profondeur. Si aucune mesure améliorant 1'infiltration (gypse,
chaux, coquillages, eau saumatre) n'est prise, la percolation moyenne est
de 0,5 a 1,0 mm/j pour les sols de Boundoum-Ouest ; pendant l'imbibition,
environ 150 mm se sont infiltrés dont 100 mm donnent un dessalernent effectif
sur Ie premier 0,5 mm.
On peut done supposer qu'après 4 a 5 périodes d'irrigation
continue de + 100 jours chacune, un dessalernent sera. obtenu, a condition que
la submersion ne soit pas interrompue pendant de trop longues périodes
(double culture). La durée de dessalernent ne devrait pas Stre un facteur
limitant, êtant donné que la riziculture est l'objectif principal du
Gouvernement Sénégalais.
-56 -
5«3»2. Période après dessalement - diversification
Dans Ie cas d'une riziculture, il n'y a pas de problèmes majeurs ?
si les pertes par drainage deviennent trop grandes (amelioration de 1'infiltration par techniques culturales), un passage avec roue-cage est a conseiller.
Pour la diversification des cultures avec irrigation non continue,
Ie débit de drainage sera determine par :
- la percolation nécessaire au maintien de la balance de sel,
fixée a 0,5 mrn/jour (voir chap. 3)
- les pertes d'irrigation (efficacité d'irrigation) au niveau
de la parcelle, si elles sont plus élevées que 0,5 mm/jour» Ces pertes sont
déterminées par wie percolation inégalement répartie sur la parcelle. En se
basant sur uh besoin en eau de 8mm/jour, c'est—a-dire une irrigation de 80 mm
tous les 10 jours, et une efficacité d'irrigation de 80 'p, les pertes
seront de 80 - 80 = 20 mm/10 jours. Le débit de drainage devra done être
oTT
jour, débit stipérieur au minimum requis pour le maintien de la
balance de sel. Il faudra done en tenir compte lors du calcul du réseau
dé drainage.
5»3»3» La- nappe phréatique
'
. \ Pendant la période de dessalement, une percolation uniforme est
nécessaire, ce qui implique que la nappe phréatique ne soit pas horizontale comme dans le cas d'un "ponded water case" (fig* 5«4»a). Ceci est realise
dans les conditions de Boundoum-Ouest, avec une vitesse d'infiltration tres
- 51 -
petite, oü on obtient une zone non saturée entre l'eau de submersion et la
nappe phréatique sur toute la largeur de la parcelle. Pour cette zone nonsaturée, on admet une hauteur minimale de 0,30 m (fig. 5»4-b).
Pig. 5*4«a - dessalement
non efficace
fig» 5»4»h - une percolation
et dessalement uniforme
Pour la période après dessalement, la hauteur de la zone nonsaturée dépend de la profondeur de développement des racines. Celles-ci
ne se développent pas ou meurent dans un milieu saturé.
5«3»4« Profondeur et écarternént des drains
La profondeur des drains dépend essentiellement du profil du sol.
.Comme -valeurs extremes on peut retenir 1 et 2 m - TN, étant entendu que
moins les drains seront profonds plus l'écart entre eux sera reduit, alors
qu'une profondeur stipérieure a 2 m rendra 1'installation difficile. De
facon générale, plus les drains sont profonds mieux c'est, sauf si une
couche impermeable intervient, auquel cas les drains devront être installés
au—des sus*
^
-58-
Avec des valeurs de k = 0,5 a 2,5 m/j, de kd = 0,5 a, 2,5 m2/j»
et de percolation de 0,5 a 2 mm/j, l'écartement des drains a Boundoum-Ouest
devrait être situé pendant la période de dessalement entre 75 et 200 m,
avec une profondetir de 1,60 m - TN et une zone non-saturée minimale de 0,30 m.
Pour la diversification, oü la quantité d'eau a évacuer a été
estimée a 2 mm/j et oü, avec certaines cultures, la zone non-saturée doit
être plus importante que 0,30 m, il faudra verifier si Ie réseau satisfait
a ces normes» On installera ces cultures de preference dans les zones oü la
transmissivité du sous-sol est élevée, sinon une densification du réseau
sera nécessaire.
5»4» Les systemes de drainage
Différentes conceptions du réseau de drainage profond ont été
expérimentéess drains ouverts et drains enterrés, ceux-ci divisés en
système simple et système complexe. L'écart entre les drains et la profondeur constituent des facteurs variables.
v'
5*4*1 * Réseau avec drains ouverts
Les inconvénients majeurs de ce système sont : grande perte de
surface et instabilité du profil du drain (talus 1t1,5-.è 1 ï2) ? celui-ci
s'effondre en raison de 1'instabilité structurale, aggravée par 1'evacuation
de grandes masses d'eau douce lors des périodes de vidanges. Son avantage
reside dans Ie fait que 1'installation du réseau se fait avec les mêmes
engins quo pour Ie réseau d'irrigation»
- '59 -
5»4«2» Système simple avec des drains ent.errés
Les drains enterrés coulent dans un réseau d'émissaires ouvcrts
la profondeur de ce réseau dependant de la profondeur des drains enterrés.
Les tuyaux (p 0,08 m et annelés) sont places a la main a uné profondeur
de 0,90 a 1,20 m -TN sur 200 m de longueur. Dans les conditions du Delta,
un filtre est indispensable (pourcentage élevé de limon et de sable fin)•
Le filtre installé a Boundoum-Ouest est un mélange de coquillages entiers
et broyés : le fonctionnement en est satisfaisant mais le coquillage bien
qu'abondant dans le Delta est assez cher car volumineux et difficile a
placer. La- Compagnie Sucrière du Senegal a Richard-Toll utilise avec
succes des matériaux organiques (des gousses d'arachide, cocos) dans
lesquels le tuyau
est enveloppé.
5*4»3» Système complexe avec drains enterrés
Les drains sont installés et önt les mêmes caractéristiques
que ceux décrits ci-dessus. Ils s'écoulent dans des puits de regard 5
un collecteur ferme, perpendiculaire aux drains, relie les puits entre eux
et transporte l'eau do drainage dans un bassin oü elle peut être stockée
un certain temps, dependant du volume utile du bassin (fig. 5»5«)» L'eau
do vidange de la parcelle est évacuée par un réseau peu profond et, dans
les conditions du Delta, cela constitue un avantage considerable. Du
bassin,,l'eau de drainage est pompée dans le système de vidange peu
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I-
3
- 60
profond par une eolienne ou une motopompe. Le manque de données sur le
vent dans le Delta, en raison de 1'installation tardive d'une eolienne
complete, n'a pas permis de tirer des conclusions sur les possi"bilités
d'une telle eolienne. Une étude precise devrait donner les elements de
comparaison entre motopompe, eolienne, pompage électrique.
*
hr
•
*
*
*
•
- 61 -
CHAPlTKHi 6 - OjHffUKB :'
Au quatrième plan quadriennal du Senegal, debutant en juillet 1973»
Ie Delta est considérë comme une des regions rizicoles les plus importantes
du pays.
En 1960, la SAED a été créée avec comme objectif la mise en
riziculture de 30.000 ha de sols de cuvettes, Au fil des années jusqu'en
1972, 10.000 ha environ ont été aménagés et cultivés en riz.
Sur les 20.000 ha restants, des problèrnes de salinité du sol se
posent avec plus ou moins d'acuité j 1'experimentation présente avait pour
but essentiel d'examiner les possibilités de mise en place de la riziculture sur ces sols salés.
Dans cette optique, plusieurs questions se posaient 2
- a partir de quel stade de dessalement peut-on introduire Ie riz ?
- quelles sont les variétés a introduire ?
- quelles sont les precautions a prendre pendant Ie cycle cultural ?
- pourrait-on envisagsr une culture de diversification avec irriN
gation intermittente après dessalement, sans devoir craindre un
resalement ?
/
A ces questions, la riziculture qui a été menée dès la deuxième
campagnevet la culture de la tomate dès la 3e campagne sur Ie easier experimental donnont un début do réponse.
- 62 -
6,1. Le riz comme culture de mise en valeur
i
En 1971» grace a des fonds du Ministère du Dëveloppement Rural,
une vingtaine d1hectares ont été semés en prégermé dans les parcelles G
(-v/10 ha) et dans les-parcelles III (••>•-'10 ha), L'IR6T a été chargé de suivre
l'opération durant tout le cycle cultural» Dans les deux cas, une première
campagne de submersion (+ 120 jours) en 1970 avait précédé les semis»
Les rendements ont été en moyenne, avec la variété rustique
D 52*37. de 2,5 a 3 t/ha, alors que les meilleurs rendements obtenus en
station de recherche se situent autour de 5 t/ha, Aucun effet significatif
du gypse ni du travail du sol n'a été observe sur les rendements,
Une contre-saison sur 5 ha, de mars a aoüt 1972, a donné un
rendement moyen de 5 t/ha avec variété a haut rendement Taichung Native I,
(maximum récolté au Senegal : 8 t/ha).
Enfin', en saison humide 1972, sur 60 ha, les rendements ont été
de 4»5 t/ha sur les parcelles les mieux dessalées (G), 3 t/ha sur les
parcelles cultivées par les paysans (30 ha) et 2,5 t/ha sur une vingtaine
d'hectares nouvellemeht aménagés, le tout cultivé avec variétés rustiques
D 52.37 et SR 26B.
Les conclusions qui result ent de ces essais en vraie grandeur
rejoignent les questions posées en début de chapitre.
— avec une pré-irrigation de 10 a 15 jours, même des sols oü la
CEc-est de 5 a 10 mill'imhos, la riziculture est possible, car cette première
-63-
lame d'eau refoule Ie paquet de sel a faible profondeur, permettant au riz
de se développer 5 ceci exige un semis dans un sol en boue, de preference
avec semence prégermée ; une irrigation doit suivre immédiatement Ie semis
pour éviter un resalement par evaporation, tres préjudiciable au développement de la plantule. Memo si Ie dessalement n'est effectif que sur
quelques centimetres par manque d'une percolation assez rapide, la plante
va s'adapter et développer un système radiculaire tres superficiel qui
néanmoins permet des rendements corrects»
- les variétés qui ont été semées dans un premier temps sont
rustiques : D 52»37 et SR 26B permettant des rendements de 4 a 5 t/ha. Une
fois Ie dessalement effectif sur 0,80 m a l m
(CE^/^SOO micromhos), les
variétés a hauts rendements nécessitant des mises a sec peuvent être
semées avec succes 5 conduite de l'eau et planage deviennent alors les
facteurs limitants»
- les precautions qu' il y a lieu de prendre sont principalement
liées a la conduite de l'eau. Dans la mesure du possible, un assec prolongé
doit être évité au risque d'un resalement (voir'chapitre 3)»
6»2. Cultures de diversification a Boundoum-Ouest
Pour tester les possibilités de diversification sur des parcelles
dessalées jusqu'a 1 m, de la tomate industrielle a été implantée sur 6 ha
billonnés (G 0/2/4)» Avec un seul repiquage, des sols mal prepares et des
soins nettement en-dessous du minimum, les rendements obtenus varient entre
10 et 15 t/ha, rendements qui, compte-tenu des conditions de culture, sont bons»
64 -
6.3» Cultures possibles aprèg dessalement
La riziculture, option principale du paysannat SAED peut tJtre
maintenue sans dommage. Si, sur une surface réduite, on veut installer des
cultures de diversification, impliquant une irrigation intermittente, il
faut un dessalement effcctif sur 0,80 m a 1,00 m et des doses d*irrigation
qui maintiennent une percolation, dependant de la salinité de l'eau d'irrigation, pour que le dessalement obtenu soit maintenu. Dans ces conditions,
1'experience le prouve, la diversification des cultures est parfaitement
realisable. A Boundoum-Ouest, la tomate était cultivée a dessein sur
billon avec irrigation a la raie pour démontrer que cette technique d*irrigation - a proscrire dans des sols sales, car piégeant le sel dans la zone
racinaire des plantes, - était parfaitement a sa place dans des sols lessivés»
6»4» Reoqmmandations jpour la culture en sols sales
En raison de la nécessité d'une pré—irrigation, le semis en
prégermé est indispensable sur sols sales car une mise a sec de la parcelle
de 24 a 48 heures est suffisante pour faire démarrer le germe ; un semis
mécanise exige une mise a sec d'au moins 15 jours, provoquant un resalement
préjudiciable a urie bonne levée du riz. En plus, une mise a sec trop longue
au début du cycle favorise le développement des mauvaises herbes»
Sur les sols a faible vitesse d^nfiltration, l'cnfouissement des
chaumes de riz a sur celle-ci une influence favorable ; il permet également
une lutte plus efficace contre les mauvaises herbes»
*,r
-65-
Lorsqu'il y a formation d'un colmatage a faible profondeur,
provoqué par les matieres solides en suspension dans l'eau d'irrigation,
une mise a sec est souhaitable, de preference après Ie tallage, d'une
durée d'une semaine, pour créer des fentes de retrait et restaurer la
vitesse d'infiltration, ün passage avec roues-cage est recommandable sur
les sols oü la percolation devient trop élevée pour être absorbée par Ie
réseau de drainage.
* # # #
V
- 66 -
CHAPITHS 7 - APPLICATION JAMS LE DELTA
7»1» Etudes existantes
Il existe jusqu'a présent deux études qui peuvent Stre utiles
pour 1'établissement des critères de drainage dans Ie Delta :
- une étude pédologique des cuvettes du Delta, cöté Senegal, exécutée
en 1966/67 par la SCET-COOP (sur Lampsar et Savoigne) et l'IRAT (sur les
autres cuvettes) pour 1*elaboration de la carte pédologique au l/25»OOOe
du Delta (1 profil/50 ha ot 1 prélèvement de surface/lO ha). Cette étude
donne une bonne idee de l'épaisseur de la couche argileuse alors que la
carte de salinité est tres superficielle, done trop imprecise pour etre
interprétée.
- une étude du sous-sol de tout Ie Delta (AUDIBERT 1970), exploitant
environ cinq centaines de sondages de 3 a 5 m de profondeur, suivant une
maille de 1'x 1 km ; les sondages sont localises,surtout sur Ie fluviodeltaïquo, cSté Senegal, indifféremment sur toute la surface
c$té
Mauritanië» Ces sondages font ressortir la grande hétérogénéité du sous-sol
du Delta. Ivf» AUJ3IBERT, se basant sur une vingt'aine de mesures, a établi
une relation entre la texture estirnée au toucher et la perméabilité ; de la,
il a établi une carte de transmissivité du sous—sol. Cette carte étant
basée sur tres peu de données, il vaut mieux la considérer comme une carte
sommaire de la texture du sous-sol»
'v
7»2» Etudes effoctuées dans Ie cadre du Prójet
Pendant *la saison 1971/72, une trentaine de mesures ont été
faites dans la cuvette de Boundoum—Nord (voir annexe IV) pour établir dans
quelles mesures les études précitées pouvaient e"tre utilisées dans l'éta— .
blissement d'un réseau de drainage. Il s'avère que la première étude (IRAT)
- 67-
donne une bonne idee de l'épaisseur de la couche argileuse tuperficielle,
et que l'autre indique grosso-modo la texture du sous-sol» En raison de
1'heterogeneité texturale, des complements d'étude doivent cependant être
faits pour pouvoir définir les critères de drainage.
Au point de vue salinité, les valeurs mesurées au cours de cette
étude de contrSle indiquent une hausse moyenne de l'ordre de 50 %
(CE,- de 950 a 1.450 micromhos/cm) dans Ie 0,40 m supérieur pendant la
période de 19^5/1972. Cet enrichissement en sel s'explique par Ie fait que
la cuvette peut être considérée comme un ensemble oü a/ucun drainage naturel
n'a lieu et oü l'eau d'irrigation, quoique de bonne qualité (60 mg/l),
apporte par infiltration et evaporation, a cbaque saison, une quantité
appreciable'de sel. La distribution inégale du sel détériore encore la
situation (voir annexe IV).
Les mesures de perméabilité qui ont ét7é effectuées indiquent
1'existence d'uno relation entre la perméabilité et Ia fraction sableuse
du sol (fig. 7»1»)» Etant donné les variations dans la dimension des par—
ticules de sable, il faudrait verifier cette relation pour les autres >
cuvettes, oü la distribution 'et la taille des particules de sable sont
différentes.
'4de Sable. •£•'>»> •** grt>sS»er
9v 70
. Boundoum-Nord
x Boundoum-Ouest
1 "i
16
Vi
70
perméabilité en m/j
F i g . 7»1» - Relation entre Ie % sable et l a perméabilité
- 68 -
7»3» Etudes supplémentaires requises
Avant de commencer l'aménagement d'une nouvelle cuvette, des
complements d'études pédologiques et hydrologiques sont nécessaires. Le
pedologue doit établir une carte de salure' détaillée, jusqu'a 1,0 m, avec
indication de l'épaisseur de la couche argileuse de surface (1 sondage/4 ha
dans les zones reconnues salêes, 1 sondage/ha).
Parallèlement, il faut effectuer des mesures de perméabilité
(1 mesure/10 ha) par la methode du "trou a la tarière", ainsi que des
mesures d'épaisseur de la couche drainante pa-r sondages profonds
(1 mesure/250 ha). Dans le cas oü ces mesures donncnt des résultats tres
variables - grande hétérogênéité du sol -, il est a conseiller d'installer
quelques parcelles avec un réseau de drainage pour étudier sur une échelle
normale 1'interaction des caractéristiques physiques du sol.
7«4« Directives provisoircs pour le' drainage dans le Delta
Il est done impossible dès a présent d* établir un plan de drainage complet et précis pour tout le Delta. Cependant, se basant sur les
mesures faites dans les cuvettes de Boundoum-Nord et 1'experience de
Boundoum-Ouest, un ordre do grandeur pour ce drainage peut être donné
(tableau 7«1.)
Tableau 7.1. - distances en m entre les drains'' pour différentes caractë' ristiques physiques du sol avec une hauteur de rabattement
.
N
•
d e 1,30 m
1,0
2,0
4,0
8,0
10,0
20,0
1,0
1,0
1,5
1,5
3,0
5,0
0,5 mm/j
185
235
320
430
500
690
1 f 0 mm/j
130
165
225
300
350
490
2,0 mm/j
90
115
160
210
250
345
4,0 mm/j
65
80
110
150
175
240
6,0 mm/j
50
65
90
120
140
200
kd (m2/j)
r^^-^Jc (m/j)
-.r
.
- 69 -
Pour calculer les distances entre les drains enterrés, la profondeur de pose a été fixée a 1,60 m -TN et l'épaisseur de la zone nonsaturée a 0,30 m minimum (chap. 5 ) • Si, après dessalement, une culture de
diversification exige des debits de drainage plus élevés, Ie tableau 7«1»t
bien qu'incomplet, permet de voir s'il faut intensifier Ie réseau de
drainage ou non.
De fagon générale, on peut dire que les écarts entre drains
varieront de 50 a 200 m, dependant de la texture du sous-sol (limon
sableux a sable franc) et de la percolation. Tóut en maintenant la riziculture comme culture principale, la diversification reste toujours une
alternative valable sur les sols oü les possibilités de dessalement sont
favorabies.
Pour conclure, il faut attirer 1'attention des responsables de
l'aménagement siir Ie fait tres important du . rcsalement qui s'opèrc dans
les cuvettes ou parties de cuvette qui ne sont'pas encore salées. Leur
choix se situe entre 1'installation dès a présent d'un réseau de drainage
permettant una percolation minimale, ou sa prevision dans leurs amënagcmcnts
futurs, de facon a. ne pas devoir tout bouleverser lorsque 1'installation
du réseau dè drainage s'avèrera nécessaire. Dans ce cas, la salinisation
actuelle du sol permettra d'estimer Ie moment oü il faudra comrnencer
a drainer.
*»r
•* * # *
- 70 -
CHAPITBE 8 - ECONOMIE BES AMENACfBliENTS
Pour calculer Ie taux de rendement interne soit économique soit
financier, il ne faut pas seulement connattre les coüts fixes et variables
d'un aménagement, . niais il faut égaleraent y inclure les frais inhérents a. la
culture appliquée. Ces dépenses totales doivent être.comparées au rendement
par hectare.
8.1. Les^ dépenses
Les investissernents nécessaires a un aménagement complet
ainsi que les frais pour son fonctionnement et son entretien sont donnés
dans 1'annexe V, faisant la distinction entre quatre systèmes de drainage»
Les mêmes valeurs ont été calculées pour un aménagement sans drainage»
Etant tionné que la riziculture est l'objectif principal pour
Ie Delta, les dépenses ont été calculées pour cettc culture en se basant
sur des prix actuellement en cours (Tableau 8.1.)
Tableau 8.1. - dépenses par hectare pour la riziculture
Labour
4.000
Offset
2.000
Nivellement
3.000
150 kg semences
3.750
300 kg engrais
8.100
15.000 m3 eau
7.500
Battage
3.000
Encadrement
1.150
Total
• 32.500
ïl.13. Cout reel pour la SAED sans subvention ni de taxe.
- 71 -
Les preparations du sol sont assurées par la SAED, Ie prix des
engrais retenu est un prix réel, bien que les paysans bénéficient d'une
subvention. L'eau est gratuite ainsi que l'encadrement, mais il faut introduire leurs prix dans Ie calcul de rendement pour avoir uno estimation
valable.
8.2. Les revenus
La riziculture est pratiquée sur la presque totalité du périmètre actuel de la SAED ; quelque 200 ha sont cultivés en tomates. Les
rendements obtenus ne pevivent servir comme base au présent calcul, car
les aménageraents actuels ne correspondent pas a ceux qui ont eervi de
reference pour établir les différents schémas de 1*annexe V. Il est preferable de se baser sur les résultats d'essais a grande êchelle de
Boundoum-Ouest et ceux obtenus par l'IHAT au niveau des paysans du colonat
de Richard-Toll, qui donnent une idee des possibilités réelles dans Ie
Delta. . .
Tenant corapte du temps d'adaptation du paysan et des imperfections de l'aménagement, les rendements en première année sont fixes a
2,5 t/ha et pour les années suivantes a 3,5 t/ha. Le prix du paddy au
niveau de la parcelle est de 22 F CPA/kg.
Jusqu'a présent, la paille n'était pas commercialisée j elle •
était partiellement brülée et partiellement enfouie. La secheresse de 1972
a suscité auprès du paysan un intéret nouveau pour la paille de riz j a
Boundoum-Ouest, celle-ci a été vendue jusqu'a 5 P/kg» Pour le calcul de
revenu économique, il n'a pas été tenu compte du prix de vente de cette
- 72 -
paille ; elle peut dependant constituer a l'avenir une source de revenu
supplementaire. Cornme autre supplément, le sel, gagné par evaporation de
l'eau excessivement salée de la nappe, seulement possible dans 1e systèmo
de drainage complexe avec bassin, constitue unvélérnent non négligeable.
8.3» Taux de rendement interne et revenu par hectare
Les calculs ont été établis pour 3 hypotheses, chacune avec une
ou deux cultures de riz par an, comparées a la situation actuelle. Ces
hypotheses sont :
1/ un aménagement sa,ns réseau de drainage et sans sel (hypothese non réa~
liste mais permcttant une comparaison avec 2 et 3 ) •
2/ un aménagement avec installation d'un réseau de drainage sur 25 'ei° dela surface des le dêbut (sel) ; après 10 ans, sur 50 % ; après 20 a'nsf
sur 75 ch ? a> co moment, il reste done plus que 25 £> de la surface non drainée.
3/ un aménagement ayec réseati de drainage dès le début.
Tableau 8.2. — taux de rendement interne et revenus nets a l'hectare
,
Hyp. 1
Hyp. 2
Hyp. 3
1 x paddy
2 x paddy
1 x paddy**
,2 x paddy**
2 x paddy***
\ x paddy
2, x paddy
Situat o S . A E D
actuelle paysan
Prais
annuels
(moyenne)
Revenus
annuels
300.000
300.000
50.700
101.500
'73.700
147.400
300.000
300.000
300.000
„+ 100.000
31.100
54.500
IO3.6OO
35.500
70.200
147.000
400.000
400.000
53.200
106.000
73.700
147.400
150.000
40.000
I5.OOO
35.000
Investiss em ent
Taux de
rendement
int erne
4,5*
14,0 %
Revenus *
nets par
ha
, 6.500
31.500
Co
3,5*
13,5 $>
d
/o
27.3OO
(0
10 fo
21.700
<°
20.000
tenant compte d'un amortissement de 2,5 % sur 30 ans pour les investissements»
sans drainage, mais avec sel, provoquant baisse de rendement progressive,
avec drainage dès que nécessaire.
- 73 -
Le tableau 8.2. reproduit pour les différentes alternatives Ie
taux de rendement interne et les revenus nets par hectare.
On peut conclure ce qui suit :
- une seule récolte de riz par an n'offre pas pour les paysans les moyens
de subsistance suffisants, sauf dans le cas actuel oü ils sont fortement
subventionnés. Ceci met en evidence l'intérct de la construction du barrage,
qui permettra une double culture 5
- meïne si 25 "p seulement de surface est sale (hyp. 2) et qu'on n'y prenne
pas de mesures adéquates (drainage) un aménagement avoc réseau d'irrigation
n'est pas justifié.ni sur le plan financier ni économique ;
- la difference entre le taux de rendement interne pour le système sans
drainage (hyp. 1) et avoc drainage (hyp. 3) n'est pas suffisamment grande
pour no pas decider des le début 1'aménagement complet avec drainage, meme
si^toute la superficie n'est pas encore affectée par le sel»
Il faut signaler que les rendements ne chutent pas brusquement et
que le sel n'est pas réparti de facon reguliere. De ce fait, implanter un
système de drainage au fur et a mesure que la surface se sale, est tres
difficile a. réaliser. Il faudra choisir entre 1'installation d'un système
de drainage a ï'échelle d'une unité tertiaire (50 a 100 ha) dès le début,
ou, dans 1'hypothese de sols non salés au depart, 1'installation dès qu'un
certain pourcentage (*^*'25 f°) devient trop sale.
**
* * * *•
B I B L ' I O G R A P H -I E
.[
AN3TETT
M B u l l e t i n Technique d i n f o r m a t i o n n°175 (Déc. 1972). ,
• •••-.'.,'
SM»
. - .»
AOHINEJ.
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x
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I n t e r n . I n s t i t u t e f o r Land Reclamation and Improvement
• *. •Bull.' n ° 3 - WAGENINGEN 1$62 • •
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BEERS WF, VAN - Some Nomographs f o r t h e C a l c u l a t i o n of Drain Spacings
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v.:
BEYE G«
• -.,
-
-
i -•
~ Bilan de deux années d*étude de Involution de la salinité
dans la cuvette du Boundoum-Ouést dans le Delta du Pleuvë
Senegal— Novembre 1969 - CNRA -iBambey - SENEGAL .
.
.
.
.
.
.
.
.
. . ; ' •
-
.-
u : ,
CHARREAU C.
- Rapport de Mission d'Appui a l a SAED
• <~J Novembre 1972 - 3ATEC --.PARIS \/ •• - . *
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•
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••
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.-•: •
\
COCHEME J e
- Une étude d ' a g r o c l i r a a t o l o g i e de l ' A f r i q u e sèche au Sud du
FRANQUIN P . . . •• S a h a r a ' e n Afrique O c c i d e n t a l e «. FAOi.IMESCO r- 1967 " • ' '
DIELEKAN P . J . - Reclamation of S a l t Affected S o i l s i n IRAQ- I n t e r n .
I n s t i t u t e ' f o r Land Reclamation and Improvement - "•".', *
p u b l . n°1T - WAGSNINGEN 1963*
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DURAND J . IL'
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Cuvette de Boundoum-Ouest
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SEDAGRI
- Etude Pédologique de la Vallée ét du Delta du Pleuve Senegal
PAO - Pro jet APR REG 61 - draft -/cartes 1/50.000
Servan J. et SERVAT E. - Ann. Agron. Vol 17 n°1-1966 p. 53-57
STR0G0N0V B.P. «- Physiological Basis of Salt Tolerance of Plants - ISRAEL
Program for Scientific Relations - JEBUSALEM 1964
\
ANNEXE I - LBS SOLS
1 - Classification des sols de cuvettes du Delta
Le facies actuel du delta du Senegal est forme principalement par
des depots post-nouakchottiens - les levées fluviodeltaïques en general - et
des depots subactuels et actuels parmi lesquels ont été définis entre-autres
formations, les cuvettes argileuses ou sableusès, les vasières actuelles ou
anciennes (tanne).
Dans les cuvettes, la pédogénèse a fagonné, depuis la regression
post-nouakchottien jusqu'a la période actuelle, des sols dont les facies
appartiennent a deux classes distinctes t les sols hydromorph.es et les sols
iialomorphes»
Uhe mise au point importante doit cependant être faite en marge de
cette, classification. En fait, de par leur origine et letir mode de mise en
place, tous les sols des cuvettes du Delta sont hydromorphes. En plus et
toujours pour les monies raisons, pratiquement tous ces sols sont affectés
par le sel, certains des la surface, d'autre's en'profondeur seulement 5 la
nappe phréatique est salée ou excessivement salée dans 90 fi des cas. Ne sont
considérés comme sols halomorphes que les sols qui présentent dans les
premiers 50 cm un horison dont la conductivité électrique est supérieure ou
egale a 1.000 micromhos (extrait 1/5)• Lorsque cette conductivité se manifeste
plus bas, entre 50 cm e'l 1ra,les sols sont classes dans les hydromorph.es a
gley ou pseu.dogley saléa. Lorsque les sels solubles se trouvent en-dessous
du metre, les investigations, se limitant a 1 m, 1,20 m n'ont pu en tenir
compt e.
„Les sols hydromqrphes
La pédogénèse d<3 ces sols est dominéo paj- un exces en eau. Il y a
engorgement permanent ou temporaire, de surface, de profondeur ou d'ensemble
créant, dans chacun des ca.s, des conditions de reduction dont 1'intensité
-
1 2 -
varie avec l a duree de submersion. L'hydromorpbxese manifeste par des
couleurs typiques, v a r i é e s , (brun-rougeStrej brun-jaunStre) tranchant avec
la couleur g r i s S t r e de la matrice, düe aux conditions r é d u c t r i c e s plus ou ••
uioins accentuées selon qu'on est en presence d'un gley ou d'un pseudogley.
La rnatière organique est peu abondante (^.2 /&)•
La granulométrie de ces sols est v a r i a b l e j l a couche d ' a r g i l e de
surface, qui est pratiquement partout présente dans l e s cuvettes r i z i c u l tivées de l a SAED est d'épaisseur v a r i a b l e , pouvant a l l e r de 20 cm a. plus
d'un mètre. Sous c e t t e couche a r g i l e u s e , on trouve un horizon dont l a g r a nulométrie est a dominance de sable f i n , avec souvent bancs ou l e n t i l l e s
limoneuses»
D'après l a c l a s s i f i c a t i o n frangaise, i l s ' a g i t de sols hydromorphes
peu humifères a. gley ou a pseudogley.
Au niveau du sous—groupe, on a, pour l e s sols a gley, des gley
de surface ou d'ensemble, lorsque l ' h o r i z o n t r e s reduit se trouve a la '
surface ou .sous l ' h o r i z o n humifère, et des s o l s a gley de profondeur lorsque
eet horizon typiquement reduit n ' i n t e r v i e n t qu'en profondeur.
Pour l e s sols a pseudogley, on a, au niveau du sous-groupe, surtout
des sols a taches et concretions, mais également, comme i l a été d i t plus
haut, des sols a pseudogley sales»
Du point de vue aptitude c u l t u r a l e pour la r i z i c u l t u r e , l e s sols
hydromorphes non s a l é s du Delta ne devraient pas poser de gros problèmes
dans 1'iinmédiat° Pour l e s sols a. pseudogley s a l é s , Ie point d é l i c a t est
d'empêcher la s a l i n i t é de remonter jusqu'en surface. Ceci p a r a l t r e a l i s a b l e
- 1 3 -
pour quelques années, la oü Ie sel est a bonne profondeur (80 - 100 cm) et
en quantité pas trop élevée (CEc entre 500 et 1.000). La oü ce n'est pas le^
cas, on n'arrivera jamais, par simple submersion, a déplacer en quantité
suffisante les sels en profondeur pour permettre une croissance harmonieuse
d'un riz a haut rendement. Un aménagement avec système de drainage et
am ondem ent s * impo se.
Les sols halomorphes
Comme il a été precise plus haut, est considéré comme sol salé
tout sol qui présente dans les premiers 50 era un horizon dont la conductivité électrique de l'extrait 1/5 est plus élevée que 1.000 micromhos. •
D'après la classification de l'ORSTOI'I, les sols salés du Delta appartien—
draient' au groupe de sols salins a structure non degradee.
Un essai de classification au niveau du sous-groupe et de la faraill
basée sur la dynamique des différentes formes du soufre, a été proposée par
1'équipe de pédologues de l'IRAT, ayant effectué la prospect ion de la
majorité des cuvettes du Delta en 19^7»
V
Les sols salés du Delta appartiennent a deux groupes :
— les sols des bassins paraliques
- les sols des bordures de bassinsparal-iques»
• ^ Ce dernier groupe forme un terme de passage vers les Solontchaks
et comprend
. les mêmes subdivisions que Ie premier»•
Les valeurs de SC4/CI et Ca/Mg permettent de distinguer 4 sousgroupes :
- 14 Sous-groupe 1-Modal : S0^/C1^0,1 subdivisé en 2 families
1.1. Sols sulfates non calcaires, Ca/Mg ^1 f pH"^5 formés sur
matériau non calcaire.
1.2. Sols sulfates calcaires Ca/MgN1
p H ^ 7 formés sur matériau
calcaire.
Sous-groupe 2-Reduit ; la pédogénèse s'est exercée sur les sulfates et les
a transformés en sulfures insolubles S0*/C1 <^0,1 | ce rapport peut meme
s'annuler si tous les sulfates ont été réduits» Il se subdivisé en ;
2.1. Sols sulfates réduits Ca/Mg<(J, pH>5»
2.2» Sols sulfates calcaires réduits Ca/Mg"^ 1, pH^7«
Sous-groupe 3-Ré.Q3ydé ; SO*/Cl /.0,1,
qui comprend théoriquement 4 families :
Une familie de sols sulfates a pH^>5s si l'acide sulfurique formé
est éliminê.Jc'est la familie des sols sulfates non calcaires qui font
déja partie du sous-groupe 1.
-
3.1. Sols sulfates acides Ca/Mg <£1, pH<C5> pouvant descendre a 2
et nrême rnoins par formation d'acide sulfurique libre.
3.2» Sols 'sulfates acides decalcifies avec Ca/lg^>1 indiquant la
• \
presence de calcaire dans Ie matériau
original et pH<^5«
3«3«-Sols sulfates decalcifies avec Ca/Mg"^?1 et pH^7 avec
presence d'un peu de calcaire.
Sotis-groupe 4-Poly.génique : les sols ont subi plusieurs cycles de reduction
et d'oxydation, qui^clonnent des sols pouvant Stre classes dans les 3 premiers
sous-groupes. Il n'est pas reconnaissable, ni sur Ie terrain, ni par l'analysei
T
- 1 5 -
m a g s i f i c a t i o n des s o l s
sales,_.j- u _.A G .^J^.^ r ^S_éjiégal
Sous-groupe
i, modal
SO4
Cl
Pamille ;
>
0,1
Sol s u l f a t e , m a t é r i a u non c a l c a i r e
Ca
1
% <•
pH^5
8ol sulfate calcaire, matériau calcaire
Mg
2. r e d u i t SO4
Cl
y
^
_
'
'r
Sol s u l f a t e
Mg
reduit
\ '
pH>5
Sol s u l f a t e c a l c a i r e r e d u i t
pH>7
Mg
3. réoxydé S04
Cl
\
'
U
' '
Sol s u l f a t e a c i d e
Ca
Mg
<•
Sol s u l f a t e a c i d e
0a_
>1
pH<5décalcifié
pH<5
Sol s u l f a t e d é c a l c i f i é
iX>1
pH ^7 presence d'un peu
de calcaire
4» polygénique
'
Dans le Delta, les sols salins qui sont les plus frequents appar-
„•' tiennent par ordre d'importance aux families des-sols sulfates acides
modaux et sulfates réduits.
-16-
Sur Ie plan morphologique, ces sols se distinguent par des colorations tres vives, jaunStres, surtout au niveau dB fluctuation de la nappe
phréatique salée. Les' formations fossiles'de mangroves sont a faible prpfendeur j elles sont caractérisées par une induration des anciens chenaux de
racines qui sont Ie siège d'oxydation multiples. Ces sols présentent fréquemmont des trainees jaune-paille formées de 'sulfates et de points jaunevif de soufre métalloïdique. La presence de cristaux de gypse dans plusieurs
de ces sols indique une neutralisation de l'acide sulfurique formé au cours
des processus d'oxydation par Ie calcaire présent dans Ie matériauv. original
Le type cationique de la salure est sodique a sodico-magnésien,
alors que la composition anionique est du type chlorure sulfate.
Goncernant la granulométrie, elle est en tout comparable a. celle
que~N.l'on trouve dans les sols liydromorph.es ; les remarques qui ont été
faites. au chapitre precedent sont valables égalem'ent pour les sols
halomorphes.
La potentialité des sols sulfates sur le plan agronomique est tres
discutable. NPour l'utilisateur de ces terres, une première contrainte
s'impose % étant donné le cliraat semi-aride, une remontée des sels par evaporation est inevitable sans dispositif spécial, d/oü l'obligation d'irriguer par submersion continue. Par simple submersion, le sel est déplacé en
partie a^faible profondeur. Les toxicités qui apparaisseht peuvent être
dues a la salinité encore trop élevée, a l'acidité trop forte, mais surtout
aux conditions de reduction du sol qui créent la formation de composes
toxiques comme le sulfure de fer, le chlorure de magnesium. Gette formation
est d'autant plus accentuée qu'un a sec n'est pas possible sans provoquer
une remontée de sel»
- 1 7 -
GomraB i l a é t é prouvé p a r 1*experimentation p r é s e n t e , l a s e u l e
facon de m e t t r e en v a l e u r ces s o l s s u l f a t e s e s t de l e s d e s s a l e r s u r 1 m
au moins p a r . u n système de d r a i n a g e p r o f ö n d .
2 - I n v e n t a i r e des s o l s de c u v e t t e s du D e l t a c 8 t é Senegal - ( s o l s non s a l é s s o l s . s a l e s mais r é c u p é r a b l e s - s o l s s a l é s non r é c u p é r a b l e s )
Pour 1 ' é t a b l i s s e m e n t
dé e e t i n v e n t a i r e , on s ' e s t b a s é s u r l e s
cartes pédologiques (IRAT) et s u r l a c a r t e de t e x t u r e du s o u s - s o l de
AÖDIBEKT.
Dans e e t i n v e n t a i r e , ont é t é c o n s i d é r é s i
- l e s s o l s non s a l e s , pour l e s q u e l s , dans l ' i m m é d i a t , l'aménagement ne d o i t
v i s e r q u ' a une bonne m a l t r i s e de l ' e a u , en t e n a n t cpmpte de
1'installation
d'un r é s e a u f u t u r de d r a i n a g e ,
- l e s s o l s faiblement s a l é s , oü l'aménagement d o i t en p l u s l e s s i v e r I e peu
de s e l q u ' i l y a et m a i n t e n i r l a nappe p h r é a t i q u e s a l é e a profondeur
suffisante»
- JLe^jsols- salês^récupérables
oü l'aménagement a commQ p r e m i e r o b j e c t i f de
l e s s i v e r I e sol p a r d r a i n a g e profond»Sont r é c u p é r a b l e s , l e s s o l s s a l é s
oü l a couche a r g i l e u s e de ' s u r f a c e n ' e x c è d e pas 1 <m.
- l e s s o l s s a l é s AgA.jrgpupérablés, qui doivent ê t r e exclus des aménagementsj
c a r l a couche a r g i l e u s e de s u r f a c e , dépassant 1 m, ne peut ê t r e l e s s i v é e .
- 1 8 -
1. Zones de Djeuleuss Word et Sud, N'Thiagar et Diamtor
Ces cuvettes sont en grande partie mises en valeur et exploitées
par la SASD. Cette société y exploite actuellement 1.660 ha.
D'après la carte pédologique IRêT, la repartition des sols ,est
la suivante :
• Sols sans problèmes de salinité, c'est—a-dire les
vertisols, les sols a gley et les sols a pseudo-gley
3-320 ha
. Phase salée des sols hydromorpb.es- a pseudo-gley,
c'est-a-dire avec salinité intervenant a plus de
50 cm de profondeur, ou légere salinité dans les
horizons de surface
1*350 ha
. Sols sales, rnais reposant sur couche drainante a
faible profondeur (moins de 50 cm), pouvant être
récupérés avec aménagement adéquat
500 ha
. Sols sales, sulfates et sulfates acides, avec
couche argileuse de surface épaisse
3»000 ha
Total
8.170 ha
Le, planimétrage incorpore une bonne partie de fluvio-doltaïquc.
2» Zone de Diovol Sud
Uhe grande p a r t i e de c e t t e zone est coraposée de f l u v i o - d e l t a ï q u e .
Bile estségalement t r e s salée»
D'après l a c a r t e pédologique IRAT, on trouve :
- I'9 -
. Vertisols, et sols hydromorphes non salés
230 ha
« Phase faibleraent salée, sur matériau sableux, sols
pouvant être récupérés pour la riziculture
450 ha
. Sols tres sales, mais reposant a faible profondeur
sur du matériau sableux, done récupérables avec aménagement adéquat
570 ha
• Sols tres salés, argileux sur tout Ie profil
Total
4*000 ha
5.250 ha
3o Zone de Boundoum-Nord
Dans c e t t e c u v e t t e , l a SAED a mis en e x p l o i t a t i o n
2.600 ha environ.
Repartition des sols d ' a p r è s c a r t e pédologique IRAT :
• Sols sans problème de s e l , c'est—a-dire v e r t i s o l s
non s a l é s
1.430 ha
> Phase salée des vertisols topomorphes, c'est—a~dire
sans grands problèmes pour la riziculture
860 ha
. Sols salés, mais récupérables, car reposant sur un
sous-sol sableux
210 ha
• Sols halomorphes, argileux sur tout Ie pro'fil
Total
1.600 ha
4.100 ha
- I 10
4» Zones de Kassak Nprd^ Kassak Sud et Grande Digue
La carte pédologique de l'IMT intéresse les cuvettes propren ent
dites ainsi que les levées qui se trouvent entre et autour de ces trois
cuvettes.
La SABD a aménagé les cuvettes pour la riziculture (850 ha a
Kassak Nordf 8C0 ha a Kassak Sud et Kassak Peuhl, et 450 ha a Grande Digue),
et une partie des levées pour la culture de la tomate (quelques diaaines
d'hectares).
Repartition :
. Sols hydromorph.es a pseudo-gley, sans problème de sel,
situés principalement dans les cuvettes
1«950 ha
» Phase salée des sols precedents, recuperaties pour
la riziculture
1.450 ha
• Sols salés, a couche argileuse de surface peu épalsse,
récupérables par un arnénagement adéquat
. Sols salés irrécupérables
85O ha
'
5*150 ha
Total
9.4OO ha
5 . Zone de T e l l e l
La SAED e x p l o i t e uniquement l a c u v e t t e (470 ha)
La c a r t e pédologique de l'IRAT i n t é r e s s e égalenient
les
levées fluvio-deltaïques.
•1*
Repartition :
. Sols hydromorph.es a psetido-gley, sans problème de sel
690 ha
. Phase salée des sols precedents, récupérables
390 ha
. Sols salés récupérables
600 ha
. Sols tres salés, irrécupérables
620 ha
Total
2.300 ha
- I 11 -
6. Zone de Boundoum-Ouest
La partie "cuvette" a/été aménagée par la SAED ; mais, en raison
anc
de la gr ie salinité des sols, rien n'y
a jamais poussé» Le périmètre expe-
rimental de dessalement par drainage y est installé.
Repartition, suivant l'épaisseur de la couche argileuso de surface
. moins de 50 cm
390 ha
. de 50 cm a. 100 cm
490 ha
Total
880 ha
7. Zone de Débi .
Cette zone est exploitée 'par la S-AED dans sa partie
"cuvette" sur 290 ha.
Repartition d'après la carte pédologique IRÜT :
• Sols hydrornorphes, a, psoudo-gley, non sales
> Phase salée des sols precedents
290 ha
430 ha
* Sols sulfates et sulfates acides, tres argileux,
partie en cuvette, partie en levée fKivio-deltaïque
Total
800 ha
1.520 ha
8. Zone du Djoudj
Tous les sols du Djoudj sont pales a tres sales, a 1'exception de
quelques rares plages en bordure de la cuvette qui ne le sont que faiblcment.
- I 12 -
. Sols sales. D'après la carte de H. AUDIBERT, on trouve :
— couche argileuse de surface inférieure ou egale
a, 50. cm, done dessalement possible en appliquant les
normes d'aménagement mises au point a. Boundoum-Ouest
3*770 ha
- couche argileuse de surface de 50 cm a 100 cm,
dessalement par drainage profond realisable, mais
de plus longue durée
• Sols tres sales, irrécupérables
Total
la SAED exploit e 290 ha*
9* Zone de Djeuss Amont 1 et 2
Cette zone, tres étendue également, est tres salée. Deux bandes
de terre, l'une au Nord-Est
entre les marigots du Gorom Aval et du Djeuss,
1'autre en borduro du Toundé Rone, ne sont pas salées et couvrent 800 ha.
Le restej soit 9*200 ha, est salé, et comprend :
>• 3.200 ha avec couche argileuse de surface inférieure ou
egale a 50 cm
. 3.640 ha avec couche argileuse de 50 cm a 100 cm.
v
10#
^ ^
de S
JGUSS
Aval 1 e
^ ,2
a) La zone de Djeuss Aval 1 sert de zone de déversernent lors de
la purge, en début de crue, des caux des marigots de Larnpsar et Djeuss.
- I 13 -
Elle est done condamnée aussi longtemps quo Saint-Louis s'alimentera en
gau par le système de marigots. De plus, cette zone est tres salée, car
l»eau refoulée est emprisonnée entre deux diguettes (Keur Samba Sow et
h'araye) et condamnée a s'évaporer sur place. Avec le barrage du Delta ou
la régularisation du.débit du fleuve, elle pourrait Stre mise en valeur.
La partie oü la couche argileuse de surface est inférieure a 50 cm
couvre 1.550 ha, et celle oü elle est de 50 cm a 100 cm couvre 500 ha. Le
reste peut être considéré comme irrêcupérable.
b) La zone de Djeuss Aval 2 ne fait pas partie de la zone de
deversement. Elle n'en
est pas moins tres salée, les sols non salés étant
pratiquernent inexistants (environ 50 ha).
On trouve :
» Phase salée des sols hydromorphes (principalement dans les
interdunaires) 5 sols récupérables
45O ha
• Sols salés et tres salés
. avec couche argileuse de surface inférieure a 50 cm
• avec couche argileuse de 50 cm a 100 cm
400 ha
1.600 ha
Total
2.450 ha
11. La zone de la Vallée du Lampsar (de Ross-Béthio a, Hakhana)
Dans cette Vallée, qui est une succession de cuvettes de taille
moyenne en rive gauche et en rive droite du Lampsar, la SAED exploite 1.350 ha
qui doivent être portés a 1.750 ha en 1971«
- I 14 -
Les sols de ces cuvettes ne sont en general que légèrement ou pas
salés. Toutefois certaines données font défaut pour faire une estimation
des surfaces qu'il serait possible de mettre en valeur avec un bon réseau
d'irrigation et de drainage. Noiis nous en tiendrons a un chiffre de 1.000 ha»
Le tableau récapitulatif en annexe resume les chiffrès :
Exploité par la SAED
9.)60 ha
. Sol non salés
9«2ö0 ha
.'Sol faiblement salés
5.880 ha
• Sols salés, récupérables
12.790 ha
. Sols salés, difficilernent récupérables
12.680 ha
. Sols salés, irrécupérables
27*750 ha
Total
68.360 ha
Conclusion
Les 9»260 ha' de terres non salées ne doivent pas dans les années
a venir, être, équipes de réseaai de drainage. Dix années après leur miss en
culture, une étude de détail devra être refaite pour verifier le niveau de
salure.
1
Pour la phase salée des sols hydromorphes (5*880 ha) la riziculture
peut y être pratiquée sans dommage dans l'immêdiat j après 5 a 10 années d.e
culture, compte tenu des rendements obtenus, une étude de détail devra être
refaite pour contr81er si le niveau de salure atteint n'exige pas la mise
en place d'un réseau de drainage» Les sols salés récupérables doivent être
drainés dès leur mise en valeur. Ceux dont la couche argileuse de surface
n'excède pas 50 cm, seront des salés au bout de 4 a 5 saisons cultural es de riz.
Pour les autres, il faudra plus de ternps, 7 a 8 saisons environ sans dommage
pour le riz.
k
—
.
^
Tableau récapitulatif des terres rizicultivables dans Ie Delta
S a l e s mais r é c u p é r a b l e
Zones
Total étudié
IRAT-AUDIBEKT
Cultivé par
l a SAED
Djeuleuss,
N ' ï i a g a r , Diamb ar
8.170
1.660
Diovol Sud
5.250
-
Boundoum-Nord
4.IOO
Kassak-Nord-Sud
Grande Digue
Tellel
Boundoum-Ouest
Débi
Djoudj
Non
salé
Salé en
profondeur
Irrécupérable
Pacilement
Difficilement
3.320
1.350
500
_
3.0G0
230
450
570
-
4.000
2.600
1.430
860
210
-
1.600
9.400
2.100
1.950
1.450
850
-.
5.150
2.300
470
690
390
600
-
620
-
-
-
390
490
-
1.520
290
290
430
-
-
800
19.220
290
-
-
3.770
6.450
890
9.000
•
Djeuss Amont
1 et 2
-
10.000
Djeuss Aval 1
2.690
-
Aval 2
3.080
- -
1.750
68.360 •
Lampsar
TOTAL
800
..
3.200
3.640
2.360
-
-
I.55O
500
640
58O
50
450
400
1.600
1.750
500
500
750
-
-
9.160
9.260
5» 880
12.790
12.680
27.750
ANNEXE II - RESULTATS ANALYTIQUES
1 ~ Methodes analytiques
Conductivité électrique
Sur l'extrait 1/5 (30 g de sol 150 cc d'eau)
oH.
Sur l ' e x t r a i t 1/2,5 (40 g de sol 100 cc d'eau)
Capacité d'échange cationique
1. Situation par l ' a c é t a t e de sodium
2. Déplacement par 1*acetate d*ammonium
Ref $ PAO Soils Bulletin n°10 I I I 7-2 page 104
Cations échangeables
Extration a l ' a c é t a t e d'ammonium
Réf : FAO Soils Bulletin n°10 I I I 8-1 page 115
Sels solubles
Extraction a l ' e a u , rapport sol/eau = 1/5
Pour c e r t a i n s sols a substances c o l l o ï d a l e s f i l t r a t i o n sur sable
de Fontainebleau lavé aux acides et broyé.
Ref : PAO Soils B u l l e t i n n°10 I I I 6 page 88
Dosage :%Sodium et Potassium : spectrophotométrie de flamme
Calcium - Magnesium : complexomêtrie E.D.T.A.
Sulfate 1 gravimétrie
Chlorures ; volumétrie au n i t r a t e d'argentrN»j3* : Papier f i l t r e u t i l i s e pour 1' extraction de la'p&te saturée WHATMAN
n° 50 ( d i s t . : H. REEVE ANGEL & Co LTD, 9 Bridewell Place LONDON EC4)
2 -
RESULTATS
D»ANALYSES
LABORATOIHE DES SOLS DE L'UNIVERSITE DE LOUVAIN
(LAÜDELOUT)
BUREAU RECHERCHES GEOLOGIQUES ET MINIEBES
(CUPER. J . ) -
» • •
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ovo
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O -J•=3-VQ
VO VO CM CM
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- Ill 1 -
AHMEXE III - RIZICULTÜRE
- SALINITÉ - DRAINAGE
Dans cette annexe, une synthese sera faite des études antérieures
effectuées au Senegal et ailleurs et ayant comme objet la relation salinité
rizicultüre. Les observations et données de Boundoum Ouest seront données
ensuite. Dans l'opiique d'une rizicultüre sur des sols salés ou faiblement
sales sans drainage, situation actuelle dans Ie Delta, cette relation
riz-sel est d'une grande importance. Les techniques culturales qui en
découlent ainsi que les phénomènes de toxicité observes seront traites
ensuite•
1 - Influenge__ÖXL_jsel sur Ie développement du riz
Considérant la rizicultüre dans Ie Delta sous sa forme actuelle,
avec^une maltrise de l'eau tres aléatoire, la salinisation de l'eau d'irrigation dans la parcelle est un phénomène inevitable et tres préjudiciabie
pour Ie bon développement du riz» Ceci a été souligné maintes fois par 1!équipe
PAO et confirmé par les observations de CHARREAU- (IRAT) lors d'une tournee
en novembre 1972. Celui-ci a fait des mesures de salinité du sol (0,30 m.)
et de l'eau de surface, combinées avec des observations sur la vegetation
(tableau 1), a différents endroits dans Ie Delta.
i
A 1'examen de ces chiffres, on constate que la concentration de
l'eau d'irrigation dépasse Ie gr. de sel par litre pour les points 1,3 et 4,
que la relation entre la salinité de l'eau de surface et celle du sol n'est
pas egale partout, enfin que malgré une submersion continue de + 70 jours,
Ie sel est resté dans la couche superficielle pour 5 points au moins» La
vegetation, elle, subit en grande lignc 1*influence nefaste
tration en selo
de la concen-
- Ill 2 fcibieau 1 .- Conductivité de 1'eau de surface et du sol (CEc) en micromhos
mesurée par CHARREAU dans les rizières du Delta (Nov. 1972)
Conductivité
Point
Eau
Observations sur
l a vegetation
Conductivité
Point
Sol-
Eau
Observations sur
l a vegetation
Sol
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clairsemée
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8
2.500
1.480
4
2.800
3.550
chétive
750
895
clairsemée
5
65
510
9
10
600
1.275
clairsemée
bonne
chétive
Parallèlement a la situation actuelle, 1'influence du sel sur les
différents stades de croissance du riz doit être connue lorsqu'on se lance
dans une operation de développement rizicole sur des sols salés au faiblement
salés. De nombreux auteurs se sont ('penchés sur ce problème 5 leur technique
consiste en general a soumettre Ie plant de riz, au stade de croissance
désiré, a une solution de concentration donnée et pendant une période définie.
Un certain nombre de ces études ont été résumées et mises en
graphique (MAGENE, 'BLOC, PEARSON, KADDAH, PAN)
26 mmhos
mmhos
10-t
4-
ï-
germination^1 enfeuille , tallage
mise a fleur; floraison , maturation
Pig» 1 - conductivité de lreau appliquée aux différents stades de croissance.
du riz et donnant une reduction de 50 fo de matière sèche.
- Ill 3 -
On vort que Ie stade le plus sensible est celui de "première feuille"
rendement e*1 "t/ha
8 -4
6
La fig» 2 représente la relation
existant entre la salinité constante
pendant tout le cycle vegetal et la
production de paddy (PAN)
H
4 -4
Pig.2 - relation entre salinité de
l'eau et rendement en paddy *
Comme autres conclusions interessantes, on peut citer :
- la germination est le satde le moins affecté par le sel ; il provoque
seulèment un ralentissement de la germination ;
si le degré de salinité et le stade de croissance interviennent sur le
rendement en riz, la longueur de la période pendant laquelle l'eau d'irri• gatiön est salée est un facteur tout aussi important.
- la relation rendement/salinité établie en laboratoire s'avère être moins
favorable que celle qu'pn trouve sur le terrain ceci probablement a cause
de la temperature (PAN)
.
A Boundoum-Ouest, pendant la période mars-aoüt 1^72, des mesures
joumalières étaient faites sur l'eau de surface dans 3 parcelles G0/2/4«
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Pig» 3 - moyenne par decade de la salinité
de l'eau 6*.irrigation.
Aucune mensuration n'a été faite sur les plants de riz pendant
leur cycle. Après la récolte, quelques caractéristiques seulement ont été
mesurées. (10 prélèvernents de 0,4 x 0,4 m pour 1,5 ha), qui sont données
dans Ie tableau 1.
Tableau 2 - Caractéristiques des plants de riz au moment de la récolte
dans les trois parcelles GO/2/4.
Parcelle
Nombre de
pieds par
•-^
GO
G2
G4
Tallage
moyen
m2
40,6
40,6
45,0
13,7
*"9,6
13,3
Nombre de
Poids de ; Rendement
c
grains en/i 1» OOOgrains obtenu
plein vid?
kg/ha
67
74
70
33
26
30
24,2
24,9
25,3
2.180,4.880,4.620,-
Perte êgrainage estimée
en kg/ha
275,150,620,-
- Ill 5 -
A la lumière de ces chiffres et du graphique qui precede,
on peut conclure que dans la parcelle Go, oü la salinité de l'eau de surface
est la plus grande, Ie rendement est également nettement inférieur a celui
des autres parcelles, sans pour cèla exclure qu'il y ait en d'autres
facteurs qui aient joués (oiseaux, moins bon dessalement etc..)
2 — Modes de .semis
2*1» Semis direct
Appliqué dans la totalité du Delta, en sec,au debut de
juillet, a la main par le paysan ou par semoir a traction animale. La
sernence est recouverte par un passage d'offset et enfouie a + 5 cm. La
germination se fait avec la première forte'pluie (2> 20 mm) qui doit etre
suivie d'une autre dans les quinze jours qui suivent, sinon les plantules
se déssechent. Vers le 15 aoftt, l'irrigation avec les eaux de'crue du fleuve
prennent la relève de la pluviométrie. Cette methode de semis n'est pas
appliquable pour les sols sales, qui eux doivent,, 'subir une préirrigation
avant le semis, pour dessaler la couche superficielle du sol qui recevra
la graine. Uhe mise a sec subséquente trop longue n'est pas recommendable,car
la
resalinisation de 1'horizon superfioiel est pratiquement immediate. Le
mode de semis le mieux adapté est le semis en prégermé qui permet de semer
sur des sols en boue ou même sous une mince lame d'eau.
2.2• Semis en prégermé
Après pesée, la sernence est trempée,dans son sac, dans
1'eau pendant 24 heures et ensuite mis a 1'ombre dans son sac qui sera
retourné plusieurs fois. Lorsque le coléoptil aura atteint une longueur de
2 a 3 mm (après 24 a 36 heures de sèchage) on peut procéder au semis. Il
- Ill 6 -
semble, d'après des etudes menées, qu'une germination dans un milieu plus
ou moins salé.donne aux g r a i n s de r i z une c e r t a i n e r e s i s t a n c e au s e l .
L'ideal est de semer sur une p a r c e l l e avec
lame d'eau de 2 a
3 cm pour donner l e moins de p r i s e au vent, frequent dans l e Delta, qui
provoque des turbulences dans l ' e a u et arrache l e germe mal fixé par sa
r a d i c e l l e . Ceci n ' e s t souvent pas p o s s i b l e dans l e Delta oü l e s p a r c e l l e s
sont grandes (plusieurs ha) et l e planage mal f a i t . Dans ce c a s , on seme
dans une p a r c e l l e completement submergée, qui est vidangée 1 a 2 jours
après l e semis, pour o b l i g e r la r a d i c e l l e a se f i x e r dans l e sol ; 24 a
43 heures après, l a p a r c e l l e doit ê t r e r é i r r i g u é e , pour é v i t e r l e resalement.
2.3» Repousse
---v
Les opinions sur la repousse sont partagées, bien que les résultats
obtenus sont souvent tres positifs, et que ce"mode de semis", frequent chez les
graminées, comporte beaucoup d'avantages.
Cette methode consiste a réirriguer le plus vite possible après
la récolte les chaumes de riz, qui repoussent. D'après une étude de
PRASH/iR (1970), le tallage et le rendement seraient les plus élevés lorsque
les chaumes sont coupes au ras du sol, et 1'irrigation intervenant dans
les 6 jours après la récolte.
~ *>
.
D'après l e s études de l'IRAT a Richard-Toll, une repousse de
-
•
'»»•
contre-saison doit débuter entre mai et aoüt dans l e s conditions cliraatiques
&\\ Delta.
'
/
- Ill 7 -
D'une facon générale, les avantages de la repousse sont :
- aucun travail d\i sol nécessairet
- bonne lutte contre les mauvaises herbes par la croissance
rapide du riz,
- besoins en eau moins élevés, parce que le cycle est plus court»
Toujours d'après 1'IRAT, un semis plus une repousse n*a pas le
meme potentiel que deux semis successifs, mais la repousse reste interessante dans des cas particuliers ; manque de temps pour les facons culturales,
envahissement de mauvaises herbes, dégctts d'oiseaux ou autres causes provoquant une forte verse du riz etc...
A Boundoum-Ouest, une parcelle, la G3, a été récoltée avant la
mise a fleur, ceci a cause d'une verse tres importante. Quinze jours après
la coupe du riz, les chaumes ont été réirrigués. Le rendement dans cette
parcelle a été de 4 f 5 t/ha, alors que les parcelles voisines G1 et G3,
arrivaient a. peine a 4','t/ha» car envahies par les mauvaises herbes avec un
pourcentage do verse important»
2»4» Sans,semist la scmence étant le riz égrainé pendant
la precedente récolte
N
Des mesures de pertes a. la récolte par moissonneuse—batteuse
ayant été faites a, Boundoum-Ouest, (500 a 1.000 kg/ha), en janvier 1972
une parcelle a été irriguée sans semis préalable, la levée fut excellente
et tres reguliere. Après cette première experience, toutes les parcelles
récoltées en 1971/72 n'cnt plus été ensemencées j un simple passage croisé
d'offset et les parcelles furent mises en eau, une partie en mars 1972, et
- Ill 8 -
le restant en aotit 1972. Sur toutes, la levée a été tres bonne et les
rendements satisfaisants de 3,5 t/ha en-moyenne.
Les pertes normales a la récolte avec iroissonneuse—batteuse
oscillent entre 200 et 300 kg/ha. Avee les engins de la 3AED, elles
s'élèvent de 500 a 1o000 kg/ha, ceci a, cause du mauvais état du materiel,
rsndant les règlages difficiles, et le niveau médiocre des machinistes.
Dans le cas d'uno récolte a. la main, les pertes peuvent s'élever a, 200 300 kg/ha, mais souvent inégalement réparties.
lialgré que la situation actuelle ne soit pas une situation
normales on peut considérer que le semis n'est pas nécessaire dans les
parcelles récoltées a. moissonneuse-batteuse. Dans ce cas,, pas de labour,
mais un passage d'offset pour enfouir la graine. On se retrcuve des lors
dans la-m.eme situation que le semis direct.
3 - JjjaajridajgJLi^il?i>£gjig
L'épandage d ' e n g r a i s s ' e s t f a i t en deux f o i s , l a première immédiatement après l e semis, l a seconde 35 j o u r s après la l e v é e . I l e s t import a n t d'appliquer l a première dose après l a mise en eau qui s u i t l a première
vidange 1 ou 2 jours après l e semis, sans quoi l a majorité des elements
f e r t i l i s a n t s se retrouvent -on profondeur l o r s de 1'imbibition s i on épand
en sec, ou sont évacués par l a vidange s i on applique l ' e n g r a i s en meme
temps que l a semence.
^*
Ill 9
Les doses étaient les suivantes : 200 kg de phosphate d'ammoniaque au semis, dormant, 32 unites d'azote et SS unites de P2 Oc et 150 kg de
perlurée 35 jours après la levée dormant 69 unites d'azote. Pumure totale :
100 - 96 - Oé
La dose élevée d'azote appliquée sur dos variétés rustiques
(D 52 - 37» SR 26 b) a été motivée par Ie fait que dans des sols drainés,
l'azote est facilement lessivé. Vu Ie pourcentage important de verse obtenu,
ce phénomène de lessivage aurait été surestimé.
Lors de la première campagne, du potassium avait été épandu a
raison de 50 unites de K2 O/ha ; les résultatsd'analyse ont montré par la
suite que Ie sol était suffisamment pourvu en potassium (illite) et que
son application n'était pas nécessaire.
4 - Toxicités - maladies physiologiques
,
Dans les-sols, ou aucun drainage naturel n'existe et oü la nappe
phréatique est a faible profondeur, une submersion continuo crêe un milieu
réducteur, ou les elements réduits tels que Ie Fe, Mn et SOA, s'ils sont
presents en quantité importante, sont toxiques pour la plante de riz.
Ce sont des bactéries qui sont en grande partie responsables de .
cette réductionf vivant en milieu anaérobie et produisant, comme résultat
de leur action, des ^quantités plus ou moins importantes de GO2, CH4, H2S, PeS.
-,
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10
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Dans Ie Delta, oü on est én presence de sols sulfates et sulfates
acides, (annexe I), ce sont surtout les bactéries sulfato-réductrices qui
se manifestent. Leursconditions de développement sont les suivantes :
- milieu anaérobie créé par la submersion continue et favorisé par les sols
a mauvaise structure ot pourccntagc élevê. en argilei.' <>
- presence .de matières organiques, ou, a défaut, d* exsudats chimiquement
favorables, émanant' des racines (rhizosphère) ou des graines (spermosphere) ;
dans ce cas, les bactéries se développent . a proximité immediate de la
racine ou de la graine»
'
- presence de quantités suffisantes de sulfate soluble.
A Boundoum-Ouest, lors du premier semis sur la parcelle G-a et en
partie G<] et Ge, ces conditions étaient réalisées ; les graines de riz
pourrissaient et étaient entourées d'une auréole couleur rouille ; Ie
sulfure ferreux, non toxique par lui-même, formait une gaine autour de la
graine de riz bloquant l'absorption par celle-ci des elements minéraux
nécessaires a'son développement. Un deuxième semis après une période de mise
a secj'n'a eu a souffrir qu'en partie du phénomène.
Des prélèvements et analyses faites par 1'équipe biochimique de
l'ORSTOM - DAKAR, ont donnés les résultats suivants (tableau 3 ) .
Ces résultats indiquent pour les eaux de drainage une activité
significativement plus importante pour les drains DG1 et DG3. Pour les eaux
de la parcelle G5, les sulfato-réducteurs ont pu s'intoxiquer par leur
grand nombre au profit de sulfo—oxydants.
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En ce qui concerne les sols, le soufre total dans la parcelle
G3 est inférieur aux autres 5 ceci paralt Stro dtl a un entralnement mécanique sous forme de PeS en particules, ou a une evaporation sous forme'de
H2S. Le soufre élémentaire y est en revanche de 5 a 10 fois plus élevé ;
les sulfures ont été réoxydés par les sulfo—oxydants, d'oü leur quantité
plus élevée, anaérobies avant l'a~sec et aérobies après l'a-sec»
'La-teneur en sulfato-réducteurs.est également plus élevée en G3
mais également en G-|, correspondant a la.necrose observée sur les graines ; ce
ceci peut être du a plusieurs causes :
- que la mangrove a eet endroit était plus, riche en produits sulfatésf
- que la teneur en argile, légèrement plus élevée a eet endroit, combinée
avec une mauvaise structure ait créé des conditions d'anaérobiose neilleures,
- que Ie taux de matière organique ait été plus important,
- enfin, que la concentration en sel, plus élevée par un mauvais lessivage
de surface, ait favorisé le développement des bactéries.
Le phénomène, tres important car pouvant provoquer une mortalité
totale des graines comme cela a été le cas a Boundoum-Ouest, devrait être
1
étudié de plus prés et de fagon suivie par l'OBSTOM.
h*
ANNEXE IV
- ETUDE JE LA SALINÏTE ET LA TRANSMISSIVITE PANS LA CUVETTE
DE BOTBPO.aWMDHD
Cette cuvette a été chóisie pour différentes raisons :
- sa bonne accessibilité}
- la SAED avait demandé au Projet d'établir une carte de salure détaillée
sur une partie de la cuvette^
- 3 d o e 4 unites de transmissivité de la carte d'Audibert sont representees
dans cette cuvette.
L'objectif de 1'étude était d'évaluer les critères pour l'installation d'un réseau de drainage. De plus, cette étude perraettait de comparer
le3taux de salinité, raesurés en 1965 (IRAT) a. ceux de 1972»
La cuvette a une superficie de 3.500 ha et est cultivée en riz
uniquement. Les differences de cote topographique dans la partie irriguée
varient entre 0,80 m et 1,75 m IGN. L'irrigation se fait par submersion
contrölée 5 a l'intérieur d'une unite d'irrigation, les differences de cotes
ne dépassent pas 0,25 m sur environ 75 f° de la superficie.
"1) Mode d'operation des mesures
• /
L'étude de reconnaissance a été exécutée Ie long de 6 transversales
orientées S.S-E. - N.N-O. et écartées d'un kilometre l'une dé l'autre ; Ie
long de chaque"transversale, les sondages sont espacés de 200 ra»
A chaque sondage
d'une profondeur de 1,20 a 1,50 m, il a été
procédé au prélèvement de 3 M
sous-prélèvements. La granulométrie et la
salinité de chaque horizon sont définies et, en plus, la salinité de norabreux
* ,
-tl*
échantillons de la nappe phréatique a été déterminée.
- IV 2 -
Quatre mesures de perméabilité par t r a n s v e r s a l e ont é t é exécutées
avec, a chaque endroit, 2 a. 3 mesures sur d i f f é r e n t s points et 4 a 5 r e p e t i t i o n s par. p o i n t , ceci pour é v i t e r l e s erreurs de mesure.
Dans l a p a r t i e N*0. de l a c u v e t t e , une carte d é t a i l l é e de l a
s a l i n i t é a été dressée, basée BUT une maille de sondage de 200 au carré
(un prélèvement par 4 h a ) . A chaque point de sondage, l e s prélèvements
pour la salure ont été f a i t s a deux i n t e r v a l l e s de profondeur. (0 - 0,20 m
et 0,20 - 0,40 m). Le sondage é t a i t poursuivi jusqu'a 1,20 m s i l a couche
sableuse drainante n ' a v a i t pas été a t t e i n t e a v a n t .
2) Mesures de perméabilité
La methode qui a été appliquée est connue sous l e nom de "trou a
l a t a r i è r e " ou methode Hooghoudt. La formule employee pour l e calcul de l a
perméabilité est c e l l e de E r n a t t ( qui est une v a r i a n t e améliorée de c e l l e
de Hooghoudt.
I n s t a l l a t i o n du d i s p o s i t i f de mesure :
A l ' a i d e d'une t a r i è r e a u s t r a l i e n n e ou hollandaise, un t r o u est
creusé dans la nappe phréatique en ayant soin de ne pas dépasser son niveau
de plus de 2 m. Lorsque l e s parois du t r o u s'éboulent, en raison de l a
t e x t u r e du sous-sol, ce qui est souvent l e cas dans l e Delta, l'emploi
d'une crépine est r e q u i s . On procédé dans ce cas au creusement jusqu'au
niveau de l a nappe, puis on i n s t a l l e l a crépine qu'on enfonce dans l e sol
jusqu'a l a profondeur voulue "en soupapant". Si l a crépine est bien placée
et l a soupape vidangée quelques f o i s pour d é t r u i r e un éventuel l i s s a g e des
parois du t r o u crépine, l e mouvement de l ' e a u phréatique vers l e t r o u ne
subira pas d'action freinante de l a part de l a c r é p i n e .
- IV 3 -
La mesure
Une f o i s i n s t a l l é e et quelques,fois vidangée, l a crépine est
abandonnée jusqu'au lendemain, jour de mesures» D , abord, I e niveau de l a
nappe au repos est r e l e v é , ensuite l*eau dans Ie t r o u , crépine ou non, est
e x t r a i t e avec une soupape ou tout autre moyen, et l a v i t e s s e de remontée de
l a nappe dans Ie t r o u mesure» Des q u ' e l l e a a t t e i n t Ie niveau o r i g i n a l ,
l ' o p é r a t i o n est recommencée.
Dans l e s sols ou l a valour de K est peu élevée (
1 m/j) 2 a
3 mesures r é p é t i t i v e s suffisent, t a n d i s que pour des valeurs de K plus
élevées, 4 a 5 r e p e t i t i o n sont n é c e s s a i r e s .
Équipement
• t a r i è r e australienne ou hollandaise (p = 0,08 m),
•-^soupape servant a i n s t a l l e r l a crépine et a. e x t r a i r e également l ' e a u
(0 0,04 a 0,05 m),
• crépine : constituée par tuyau troué sur 1 a 2 m avec trous ou fentes,
enveloppé avec du t i s s u nylon j l a portion crépinée doit ê t r e prolongée
d'une portion nori trouée, avec p o s s i b i l i t é de monter des railonges pour
nappes profondes,
• chronomètre,
• appareil pour mesurer l a remontée de l a nappe 5 t r o i s types d ' a p p a r e i l
ont été t e s t e s , après quoi i l est apparu que I e Hwk est Ie plus approprié
et donne l e s mesures l e s plus exactes. ( f i l plombe descendant d'un bcttis
sur lequel de dérouleraent du f i l est chiffré instantanément 5 au contact
hide l ' e a u , I e f i l se bloque et l a l e c t u r e est directe)»
- iv 4 .-
En ce qui concerne les deux autres appareils, flotteur avec tige
graduée et clochette, Ie flotteur subit des frictions de la part des parois
du tube et est influence par Ie poids de la tige, tandis que la clochette
ne permet pas de-mesures rapides.
Formule appliquée - formule de Ernst
La perméabilité est calculée a partir de la remontée de la nappe
( Z i Y / A t ) après "soupapage" dans Ie trou, d'après la formule :
K
= c Al
At
(m/j)f <& Y / ^
en
cm/sec.
oü C est une fonction de r, H, y et S (pour signification symboles voir
fig. 1)
Ernst a établi des graphiques pour
appareil de
mesure
T.N.
determiner la valeur de C, oü une
distribution est faite pour
niveau
S>l/2 H et S = 0 (fig. 2 a et b)
phréatique
y = Yn + Yo = Yo - l/2 A Y
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Les mesures doivent e"tre arrestees
lorsque Yn<3/4 Yo
ou A Y > 1/4
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pour determiner la perméabilité.
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- IV 5 -
3) Les résultats
La salinité
Les figures 3 a + b donnent les niveaux de salinité de la couche
superficielle pour 1967 et 1972 respectivement ; dans les deux cas les prélèvcuients sur Ie terrain ont été faits en février/mars, juste après la
récolte du riz. La limite entre sols salés et non sales a été fixée a
1.000 micromhos (CEj-), limite a partir de laquelle, selon différents
auteurs, la productivité du riz accuse une baisse de 50 j'°»
En 1965» sur une superficie totale de 3*470 ha, 50 % des sols
avaient un taux de salure en-dessous de la limite des 1.000 micromhos ; en
1972, Ie pourcentage était descendu a 25 % de la surface (tableau 1).
Tableau 1 - Valeurs moyennes de la conductivité de la cuvette de Boundoum-Nord
Nombre de
prélèvement
Epaisseur
moyenne
Salinité en
CE5
1965
41
0,0 - 0,4 m
950
1972
73
0,0 - 0,4 m
I.44O
—-
Cette remontée du taux de salure s'explique de la facon suivante :
Considérant la balance hydrique de toute la cuvette sur basé annuelle, et en
absence de drainage naturel, on peut admettre que coté alimentation, seules
la pluviométrie et 1'irrigation jouent un role, alors que, c8té consommation
en oaii, seule l'évapotranspiration entre en ligne de compte»
LEGENDE
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c o u c h e de 0.*0™> est
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La p r t m i é r e couche de 0.4 0 rr> n'e^t pas
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CUVETTE
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DE
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E c h e l l e : 1 / 50.000.
44115
V.D V fLD!N
_
8 ?
- IV 6 -
Dès lors, l'undque possibilité d'enrichissement en sel est constituée par 1'eau d'irrigation, qui est néanmoins de bonne qualité (C. S..).
La consummation j'ournalière de la plante en l»absence de drainage naturel
fait que ce peu desel est emmagasinê.
Dans ces conditions, la formule ci-dessous permet de calculer
eet enrichissement en sel sur une période donnée :
Z = D x d x B
100
Z = nornbre de grammes de sel apportée/cm3 d'eau d'irrigation
D = épaisseur de la couche considérée, ici 0,30 'm
d = densité apparente (1,4)
B = nombre de gr. de sel par 100 gr. de matière sèche.
Cette formule permet d'estimer l'apport en 10 ans a. 0,20 gr. de
sël^par 100 gr. de sol dans les conditions actiiell.es d'irrigation, ce qui
correspond a une augmentation de la conductivité électrique (CE,-) de
600 micromhos.
Grace a la carte détaillée de salinité (fig. 4) sur 900 ha de
la cuvette, il est possible de se faire une idee exacte de la distribution
du 'sel. Sur 175 ha, la salinité mesurée est plus grande que 1.000 micromhos,
alors que sur 45 ha elle est supérieure a, 2.500 micromhos. Par conséquent,
sur 25 fo de la surface, Ie pourcentage en sel est tel qu'il influence
négativèment Ie rendement en riz.
LEGENDE
'III
So.ur.
/ / / /
Salure
de
. x c essive: déssalemenr
egale
rendemenf
Limit»
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prospection .
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v. ». v t i D f n
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B seve
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s'avère dono que Ie sel n'est pas distribué de la fagon regu-
liere, ceci dÜ a des differences en topographie et en concentration de la
nappe phréatique salée (10.000 a 50.000 micromhos). L'apport en sel par
l'eau d'irrigation calculé pour une période de 10 ansue se f era des lors
pas de fagon uniforme sur toute la cuvette mais plus intensivement a
certains endroits qu'a d'autres, ce qui ne simplifie pas Ie problème»
Perméabiiité ettransmissivité
Les résultats de ces mesures sont donnés dans Ie tableau 3» La
granulométrie de la couche contenant la crépine est également définie. Les
valeurs de K sont une moyenne de 2 a 3 sondages avec, dans chaque trou
crépine, un minimum de 3 mesures pour la vitesse de remontée de l'eau.
Pour avoir une idee des variations a grande échelle, une dizaine
de mesures ont été faites sur 40 ha. Les valeurs minimales 'et maximales de
la perméabiiité varient de 1,0 a 6,0 m/j 5' la moyenne est dè 4.0 m/j.
Il a été possible d'établir une relation entre la perméabiiité
et la fraction sableuse (0
200 microns)
(fig.\5)»..
Cette relation est
vraisemblablement liée'a la cuvette, étant donné d'une part la variation
dans la dimension des particules de la fraction sableuse par cuvette,
d'autre part Ie poürcentage élevé ( 50 /o) de cette fraction pratiquoment
partout dans la cuvette. Halgré Ie fait que les valeurs de K élevées
mesurées dans la cuvette de Boundoum-Ouest cadrent a peu pres avec la
relation trouvée (fig. 5)» il est raisonnable d'établir cette relation pour
chaque cuvette, pour rechercher s'il existe une relation inter-cuvette.
- IV 8 -
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valeur de K en m/j
Pig. 5 - relation entre Ie % sable et la perméabilité
Une dizaine de sondages ont été faits jusqu'a. 8,0 a 10 m de profqndeur, pour determiner l'épaisseur de la couche drainante D. La figure 6
schematise Ie profil des sols de Boundoum-Nord.
Profondeur de
chaque couche
Profj.1 moyen
Texture
de 0,0 jusqu'a
de 30 a 50 fo
0,20/1,20 m
d'argile
de 0,50 m a
de 60 a 45 %
1,50/7i00 m
de sable fin
Ie pourcentage
a partir de
3,0/7,0 m
F i g . 6 - p r o f i l moyen de Boundoum-Nord
d'argile et de
limon fin augmente
- iv 9 ~
Les sondages profonds ont permis d'estimer l'épaisseur et les
variations de la couche drainante.
Avec la perméabilité mesurée jusqu'a 2 a 3 m -TN, et les données
du sondage profond dans Ie meme profil, on peut donner une valeur approximative pour la transmissivité (KD). Cette valeur varie entre 1,0 et 10,0 m2/j
(tableau. 3 .page 12).
Les inconvénients de cette methode sont ;
- la mesure de la perméabilité se limite a la partie supérieure de la
couche drainante et ne donne pas une moyenne sur toute l'épaisseur de cette
couche.
- la profondeur du mur impermeable, limite inférieure de la couche drainante,
est difficile a determiner sur la base de la texture. On admet qu'une couche
est impermeable si la valeur de sa perméabilité est 7 fois plus petite que
celle de la couche au-dessus.
,
Une meilleure approximation de la transmissivité est obtenue par
un essai de pompage, qui intéresse toute la couche drainante. Cependant,
cette methode est plus chère que la précédente. Dans Ie cas d'un profil
stratifié, cette methode est également difficile a interpreter parce qu'on
ne mesure que la perméabilité moyenne horizontale.
••s
Si aucune de ces methodes décrites ei—dessus nc donna' une impres-
sion valable pour l'épaisseur et la perméabilité de la couche drainante, ce
qui est surtout Ie cas dans un sol tres stratifié, 1'installation" de
quelques parcelles de mesure avec réseau de drainage est a conseiller.
- 17 10 -
De fagon générale, on peut dire que :
- la première methode est suffisante pour 1'étude d'execution ; une mesure
•
,
.
'
/
•
.
de perméabilité par 10 ha, un sondage profond tous les 250 ha en moyenne,
dependant de la structure du sous-sol,
-' la deuxième methode (essai de pompage) est a conseiller si la texture des
couches du sous-sol est tres variable,
- il est "a conseiller d'installer quelques parcelles de mesures avec un
«,
.
•
•
,
~
.
.
.
.
'
.
,
systeme de drainage quand les sondages profonds ont démontré que Ie sous-sol
^
'
i
•
'
•
•
•
•
•
'
*
est tres stratifié et qu'il y a presence de couches peu perméables d'une
certaine épaisseur et extension 5 ces mesures peuvent- 'être* faites "pendant
2 a 3 mois sur les premières parcelles d'un grand aménagement avec drainage
et les résultats permettront d'ajuster éventuellement les normes de drainage
Pour calculer l'écart et la profondeur des drains, il faut aussi
avoir une-idéé de 1'infiltration et de la percolation. A Bo undo urn-No r'd,' on
a estirné la percolation en tenant compte de 1*épaisseur de la couche superficielle argileuse et son pourcentag^ en argile.(tableau 2)» Dans Ie cas
d'une étude d'execution, il est nécessaire de faire des mesures d'infiltration, „de preference sur la plus gtfande surface possible et sur un sol
qui se ressuie.
•
"•'
Tableau 2 - Percolation estimée pour des différents profils
' Voi^centage
d'argile
30 - 50 i
épaisseu^ de la
couche argileuse
de surface
30 - 50 $
50 cm
100 cm
30 %
30 cm
percolation
estimative
1 mm/j
0,4 mm/j
5 mm/j*
- IV 11 -
Conclusions
.•••<-*
-
Les conclusions qu'on peut tirer de l'étude exécutée dans la
cuvette de Boundoum-Nord (tableau 3) sont :
_,„<._
__
v
__
_
- la perméabilité moyenne de la couche drainante a une valeur médiocre
•
t
,
,
.
(1m/jour.).
_
.
:
-
*
•
'
•
*
-
•
•
.
-
; • • • . - . ' •
—
- l'.épaisseur de la couche drainante. est assëz élevée mais il faut tenir
,compte de l'occurence frequente de petits bancs de limon peu perméables,
qüi limitentjl'écoulement vertical^,
•
i 1 *
> '
1 i
7
'- .-"
v
'
L
•
•
'
• .
' - la percolation est probablement faible a tres faiblo sur une grande •
'S
I
,
.
1
1
. '
i
,
-.
i
•'partie de la cuvette, surtout'la oü la couche argileuse de surface est
. >
'
C ,
1
'
épaisse.
.
u
'.
'
•
f'. I • • < . ; . ' ,
\
.
"
'
<-'
-
•
'' •
'
:
-.
(
t
•
:,.-,:
"
<
Dans l a zone oü l a couche a r g i l e u s e ' e s t mincó' . l a p e r c o l a t i o n
séra^probablement t r e s élevée et i l peut s ' a v é r e r nécessaire de l i m i t e r
eet écoulement (roue—cage).
I
^ , ..
• '
Les valeurs pour les distances entre lés drains ont été calculées
"pour une dizaine de points ; bien qu'elles soient approximatives, elles
-
i
" donnent : une riorme de grandeur. Pour lo c a l c u l , on a retenu une profondeur
de drains de 1,60 m -TN et une zone non-saturée minimale de 0,30 m.
.- IV 12 Tableau 3 - R é s u l t a t s de 1*étude sur l a p e r m é a b i l i t é de Boundoum-Nord
—
.. -—
_
Granulométrie de l a couche
d r a i n a n t e èn pourcentage
A " v ~LF
"'
S
• {
LG
."
16,5
10,0
"' 7,5
2,0
r
i -
-
r
•
'
•
"SP
SG
' - ' *'
34,9
38,5
24,8
62,1
i
' i '
j épaisseur
de la^'couche
drainante
-TM
perméaMlitê
K (m/j)
" " ";
I
transmis- perco- distance
sivité
lation
entre
drains
KD (m2/j) . mm/j
D (m) ' ' •
l',"3 ' 2 , 5 0 , 5 1,0 L
,
8,0
0,40
2,00
6,0
0,80
4,00
1,0
210
3,5
1,50
3,75
5,0
140
1,5
-
'1,4
85)8"
10,5
19,5
11,0
15,0
52,0
2,1
1,0 - 7 , 0 -
0,55
3,30
'1,0
195
10,5
6,0
12,5
,6?,5.
. 0,6
1,5 - 6 , 5 .
0,30
1,50
0,4
210
21,5
11,5
34,1
31,1;
1,0
1,0
0,50
2,00
0,4
24O
76,4
1,0 -
6,0
0,80
4,00
5,0
1,5 - 6,0
0,80
3,50
0,4
135
320
2,50
1,0
170
10,00
5,0
150
6,00
5,0
120
h0
-
-5,0
4 , 5 ; 11,4
6,0 13,7
70,l"
0,1
0,0
9,0
25,8
42,4
1,0
1,0 -
7,0
-
5,0
87,1
3,2
1,0 -
6,0
0,45
2,00
5>o_
1,5
8,2
81,0
3,5
1,"0 - 4,'5'
1,70
8,5'
6,0
\ 5
23,6' 65,2
0,3
24,1
64,1
0,7
0,1 :
1,85
0,4
7,0
9,5
21,0
4,0
1,0
.4,5
:
i
1,00
0,4
0,5
0,60
0,4
0,5.
2,50
1,0
0,3
0,50
0,4
9,5
6,0
1 , 6 . .96»1
32,1 5 2 , 0
8,5
4,0
,18,8
' 6,0.
10,3
4,0
,0,5
0,0
67,5
86,8
3,1
8.7,6
4,8
3,00
1,0
8,0
0,5
12,5
78,6
0,1
0,62 '
5,0
2,5
0*5
1,1
89,3
.6,2
5,0
2,5
1,0
3,0
92,4
0,1
1,45
2,00
•
-
'
0,65
•
0,4
5,0
-
- V 1. -
.
•
1
"
- *
.
ANNEXE V — ECONOMIE
'_ JPour comparer les différents systèmes de drainage, on a pris
comme base de calcul une unité tertiaire de 50 ha (fig. 1) qui fait ellem%ne part iè' d'une unité secondaire de 1.000 ha. Les différents systèmes
de drainage considérés sont :
i.'
!
i) -
drainage par fosse a ciel ouvert
ii) a — drainage par drains enterrés peu profonds et collecteur
ouvert (système simple)
b - drainage par drains enterrés profonds et collecteur
ouvert (système simple)
iii)
drainage par drains enterrés profonds et collecteur
ferme (système complexe).
Pour les.comparer valablement, on a posé des hypotheses de travail,
commuriêsTaüx tröis systèmes, qui refleteht Ie plus fidèlement possible les
conditions actüelles du Delta •
•.•••-
. pour les oanaux d'irrigation et de drainage, il n'est pas-.tenu compte de
la töpographie du terrain ;
f
. Ie riz- est la seule culture considérée. ;
'
j..•'•:
'•"
•;.."
.•;, •
s.
.. -
. lav'surface'brute maximale d'une parcelle" est de 2,5. ha (250rax 100 m) ;
•• Ie calcul pour définïr les-normes du réseau d'irrigation est basé sur une
irrigation de'pointe :de 4 l/s/ha-avec-irrigation 24 h/24, ce qui permet
une irrigation complete .'de. l'unité tertiaire en 20 jours
. lavvitesse d'écoulement maximale dans des canaux varie entre 0,5 et 1,0 m3/s°
- V .2 -
2E=
Ir**** m
t< :"•.>i'. ^ . T
• <T" -
-
.
U'
Irrigateur
secondaire
.cc
* * .•
n-X . 3 "
F '
_._?3ilü.
'-Ol t -
——; I r r i g a t e u r
t ert i a i r e
.<
'....•50 -'
f.1
r^v.r
- P
.. drain
tertiaire
drain
quaternaire
;
di'-10
, !
drain secondaire
Pig. 1 - unite tertiaire de'50 ha
. la pente" du canal a été calculée avec la formule de Manning (v = c\/Rl)»
en adoptant c;=. 0,025 cornrae facteur..de ,rugosite des paroisj
. la distance entre-les ..drains enterrés est^fixéera 100 m potir une profondeur de 1,60'm.et a 70 m pour une profondeur de 1,10 m r
« la percolation "maximale a été fixée a 3<mm/j,
r Ie système .d'-évacuation-des. eaux 'est basé sur une vidange en 20 jours de
1.000 m3/ha, enfplus de' 1'. éva'cuati on * continue des eaux de drainage, ; la
station de pompage tourne 20 h/24,
.. les talüs des drains sónt: de 1 •:.-1 -j- a 1 : 2 (profil mouillé), dependant
*»••
v'
de la profondeur du canal',-' '*^"-\',
•
. •
- V
3 -
• les prix du terrassement ont été établisi en tenant' compt'e du deplacement
des différents engins, de la fagon suivante :
.v |
•
.
.
,
-
- pour un e x c a v a t e u r avec gódet de 660 "1 et de l ö o a t i o r i j o u r n a 7: v
' -
l i è r e de '55.000 F CPA :
250 a 350 F CPA/m3
- pour un camion t avec_distance_maxinïum_'.de t r a n s p o r t de 1.000 m
ot c a p a c i t é de charge de 4 m3 :
w^f
m
'•
•
; __. •. •
1 0 0 a 1 2 5 F CFA/m3
- pbur une d r a g l i n e "destinée a c u r e r l e s d r a i n s o u v e r t s :
400 a 500 P CfA/m3
- pour I e compactage des d i g u e t t e s , s o i t avec p i e d de mouton,
s o i t a" l a m a i n ' d a n s I e c a s de p e t i t e s diguettes_ :__
1
'i0O a 150 P C?A/m3.
,'"' '
Dans les" chapitres suivants sont donnés :
- les calculs de base qui ont sèWï a fixer lè volume des terrassement s propres (en m3 et en P CPA) a chacun des quatre systèmes
de drainage (voir tableau,.1),.
- Ie calcul du prix de revient^pouj- 1'achat et 1*installation d'un
réseau de drains enterrés()en PVC (pplyvinylchloride)
- les cotlts, par unité de 50 ha, du génie civil et de 1*équipement.
Ces trois chapitres constituent les frais fixes de l'aménagement
(pfartie i) Les frais variables feront l'objet des deux chapitres. suivants; ,
(partie II) :
- les frais d'entretien
- les dépenses opérationnelles.
^
- V4.'
Les couts d'un système d'irrigation sans drainage sont donnés en
partie III ainsi que 1'investissement supplementaire resultant de la néces—
site d'installer, un système de drainage en raison de la salinisation»
Pour terminer, on définira Ie r61e que pourrait jouer la'paysan
dans 1'installation de l'aménagement, et son incidence sur Ie prix de
revient a, 1'hectare.
PARTIE I ; FRAIS FIXES DE L^AHENAGEHENT
Chapitre 1 : Terrassement
V
...
1»1» Le système d'irrigation
- Ie canal tertiaire.
Les parcelles de 2,5 ha sont irriguées par le canal tertiaire, si
bien que le niveau minimum d'eau dans le canal doit être a 0,40 m + TN,
tandis que la difference minimale en hauteur entre niveau d'eau et sommet de
•
•
.
/
.
,
-
.-;»
- r
.
.....
.
-
..
la digue doit <5tre de 0,35 m»
Les limites hydrauliques et le profil du canal ainsi que les
déblais et remblais sont résumés ci-dessous :
- dêbit
j
' -'
: 4 l/s/ha x 50 ha, - vitesse : 0,2 m/s
- profil mouillé : A = i (0,6 + 2,0) 0,75 = 1,01 m2
- pente
: 0,25 o/oo
/
-hauteur du sommet de la digue au-dessus du terrain naturel :
hauteur minimale d'eau (0,40 m) + sécurité (0,35 m) + pente, •;.
(0,25 m) * 1,00 m
...
. — le profil minimal a une profondeur croissantede 0,10 a 0,35 m
-T»/nooo m.
../,-.
- V 5 -• v
5 -
La piste d'accès dans les parcelles doit Qtre située a c6té du
canal d'irrigation dans Ie système de drainage avec des. drains ouverts,
tandis que pour les autres systèmes une bande de terrcCrisberme) entre les
drains et les diguettes de parcelles: doit être maintenue pour servir de
, (--\ • f -J
voie d'accès»
R = 2 x £((1,0 .+ -3,0) 1,0 = 4 m3/m
ou R = 2 x | (3,5 + 5,5) 1,0 = 9 m3/m
longueur ; 1.000 m/50 ha
\
y
Fig» 2 - profil-du-'canal tertiaire
,
d'irrigation
:
•«
i • ii'"il d v -:: r l
, -
<±'i*\.
'
.
- * . •,-..
' ' . ;•»
Le canal peut etre creusé par un excavateur ou un grader : cela
dépend du rapportdéblai/remblai* Il est conseillé d'utiliser le restant
restan du
déblai des canaux de vidange pour le remblai,du canal d'irrigation ; 1a
i-%
..
i
V
-<-•
? • •
•
.../•)
• t
•'
'..-i
, •
-.-
'*
;
•
•.
..:j'-
.
•»
terre transportée par des caraions forme une banquette dans laquelle le grader
f*
peut creuser le profil voulu» S'il n|y* a pas assez de terre pour le remblai,
il faut creuser dans le"tracé du canal d'irrigation pour arriver au remblai
nécessaire»
—- le canal secondaire
Pour l'unité secondaire (1«000 ha), une mise en eau complete peut
se dérouler sur 30"jours. Les pertes d'eau dans le secondaire et les ter—
tiaires peuvent' etre es'timées a. 10 $>• En admettant que ces deux facteurs
s'éliminent, le débit de, pointe reste fixé a. 4 l/s/ha» Les,pertes de charges
dans le secondaire, dues au.passage vers les tcrtiaires, sont fixées a,0,25 m,
determinant un niveau d'eau minimum de O.65 m .+..TN en bout du réseau secondaire.
- V .6 -
debit 4 l/s/ha- x 500 ha - v i t e s s e = 0,25 m/s
p r o f i l mouillé A = £ ( 2 , 0 + 5,0) 1,5 + ' £ ( 8 , ° + 9 , 3 ) ' 0 , 6 5 = 10,87 m3
pente : 0,06 ° / 0 0
'•
'.'..:•
*. .
;..'.*. V :
sominet de digue = 0,65 + 0,25 + 0,30"
".
-~
•'. r
. f 1,20 m + TN
J-.o
Fig» 3 — p r o f i l du c a n a l d ' i r r i g a t i o n secondaire.
.
D=i
•
>
( 2 , 0 + 5,0) 1,5 = 5,25 m3/ra'
R » £ ( 4 , 0 + 6,4) 1,2 +
|- (V,5 + J 3,9) 1,2
* 6,24 + 3,24 = 9,5 m3/m'
longueur = 500 m/50 ha
•> '
1.2» Le systeme de drainage
1.2•1• Drains a"ci el ouvert
— Le quaternaire»
Les drains quaternaires collectent l'eau de percolation et transportent cette eau vers le drain tertiaire. Lors des décharges maximales
(eau de vidange + drainage), la hauteur d'eau tolérée dans les drains
- V 7 -
quaternaires peut monter jusqu'a 0,25 m au-dèssus du fond du draino Vu les
petits debits, les quaternaires seront sans'pente. Pour arriver a une profondeur efficace de 1,50 m -TN, il.faut creuser jusqu'a 1,65 m -TN pour
une hauteur d'eau^de drainage de 0,15 m en moyenne.
r
: t.
• '
>
1.0
t«
/
0.J75 X >
f i g . 4 - p r o f i l drain quaternaire
D = i ( l , 0 + 4,30) 1,65 = 4,40'm3/m'
R = 2 i f ( l , 0 + 2,5) 0,75 = 2,65 m3/m'
longueur 2 x 20 x 240 = 4.8OO m/50 ha
-,Le t e r t i a i r e
Ce fossé. doit transporter a la fois l'eau de vidange et de drainage. La décharge maximale doit M r e évacuée en 20'jours ; les pompes
tournent 20 h/24» Sur un có*té du fossé, une risberme assez large doit
• • ;
\
x
•
.
•
permettre Ie passage des engins pour l'entretien des fossés.
V & -
- Debit =
1.000 x 50
' 30 x 50
«
20 x J2.000
0,06'm3/s
'
72.000
1
v i t e s s e = 0,1 m / s
-
. ' *\
- P r o f i l mouillé A = £ . Ó » 5 + 2,4) 0,3 = 0,60 m2
- pente 0,05 % o '
(f° n < i
fos
s é de 1,75 a 1,95 m -TN)
-».o
T *
J^FN:
3 . 0 / t.O-.
K
•••„, 4 '-*
' 9.7 $
f i g . 5 ~ p r o f i l drain t e r t i a i r e
D = i (1,5'+ 7,0) 1,85>'7,9 m3/m'
R = 2 i f ( l , 0 + 2,5) 0,75 » 2,65 m3/m'
longueur 1.000 m/50 ha
- Le secondaire
L'exigeance de décharge pour eet émissaire est la meme que pour
le tertiaire. Vu l'instabilité du sol dans le delta du fleuve Senegal, un
v
talus plus faible,.ou un talus brisé pour économiser du terrassement est
preferable pour 1*émissaire profond. Comme pour les tertiaires, il faut
une bande de 4 m de large entre la parcolle et l'émissaire pour exécuter
1'entretien de celui-ci.
- ? 9 ~
' t i i'.
- Debit
I-
1.000 x 1.600 + 30 x 20 x 4 . 0 0 0
. „ ,/
" " _
20
79-000 T, ~-..• ;.• "V_ -1 J * 3 / 8 ,
xv 12.000
V i t e s s e = 0 , 3 0 m/s
^
•
• - P r o f i l m o u i l l é A = i ( 2 , 0 . + 6,0) 1,0 = 4 , 0 m2
- p e n t e = 0,075 ° / o o ' (
fond
canal
de
±
2,6-a. 3,0. m -TN) '.c'
Hgr4"
4.O
T.M
JU
in iito
'J< .
fig. 6 - profil' drain secondaire.
D = i ( 1 , 5 + 6,7) 1,3 + i ( 6 , 7 + 9,7) 1,5 - 17,6 m3/m»
R - 2 x %- ( 1 , 0 + 3,0) 1,0 = 4 , 0 m3/m'
longueur 250 m/50 h a .
.
;
,r;
.,
w . r
• -*
- .;
'
1.2» Le d r a i n a g e (système simple) avec d r a i n s e n t e r r é s pou
t
profonds et profohds'
"*" v
Les d r a i n s e n t e r r é s c o u l e n t dans l e d r a i n t e r t i a i r e a c i e l ouvert
a une profondeur de 1,20 m pour l e r é s e a u p'èu'prof ond et 1,70 m pour 1 ' a u t r e ;
' . '
9 •
>
•
•
I ' e c a r t e m e n t e s t de 70 m e t 100 m r e s p e c t ivement'. Le d e b i t de décharge
maximum e s t l e meme dans l e s deux c a s , et s e u l e l a profondeur du d r a i n
- V W -
*''.*. is .
, l ü ; o.
f
;, 'T-*..
.rr-
"- M.f
t e r t i a i r e varie. Lorsque Ie niveau de l'eau dans Ie drain t e r t i a i r e dépasse
l a ' s o r t i e du drain enterré, un clapet évite que l'eau n'entre dans Ie
tuyau ; ceci ne'peut se produire que pendant des périodes'-relativement
oöurtes (2 a 3 jours)' et * pas 'souvent non plus (3 t a J 5 fois). *La risberme
doit être assez large pour que les engins puissent l'utilisér^commevoie
v
d'acces "dans les parcelles. Nous formulons," ci-dessous, pour les-deux-
Hyp'othësës (1,20^ et'1 ï,"70 m de profóndeur) la quantité- de 'débïai et-de T
"rèmblai nécessaire. Pour les dessins, se référer au'chapitre precedent'!
qui'ne 'varient que par leur prófondeür.
-•"•
n._;*~<
- - - - - \: .;i.i. ^. u<_
- drains enterrés a 1,20 m -TN
. Tertiaire : (fond canal de 1,50 a 1,70 m - TN)
D = '& (1,5 r+"6,3)^;6
"#
( :u
=':6]2Ar'm3/m'"'»- 'v
R' = 2 x •£ ('1,0 + 2;5) 0,75 = 2*,65lm3/m' "-
'
"
'
- •
•
o
i
•
.
''
:
'Longueur 1.000'm/5Ö ha.
'
" • — 1 *'
•
•
.
-
'
•
,
d
-~^
-
.
; - : _ . " .
. Secondaire (fond canal de 2,20 a 2,60 m -TN)
D = i (1,5 + 7,1) 1,4 + i (7,1 + 9,1) 1,0 = 14,15 m3/m»
R = '2 x i (1,0 V"3,P)-"1;0 »' 4,0 nó/m1
Longueur 250 m /50 ha» ' '
'"
'"*'
- drains enterrés a 1,70 m -TN
. Tertiaire : (fond"canal'de 2,00 a 2,20 m -TN)
• D•« i' (1,5*+ 7,8) 2,1.=: 9,8 m 3 A *
<*
•.
.
?;, .
'' *• E ='-2 X % ( 1 , 0 + 2,5)^0,75 = 2,65 m3/m'
: Vl
'
•
v
'
Longueur 1.000 m/50.ha.
- r.r '
'
'-• Secondaire : (fond carial de 2,60 a 3,00 m -TN)
D = ir (1,5 + 7,1) 1,4 + i (7,1 + 9,9) 14 = 18,0 m3/m'
R = 2 x i- (1,0 + 3,0) 1,0 « 4,0 m3/ral
Longueur 250 m/50 ha.
• V 1.1 -
1.2.3» Le drainage (système complexe) avec drains enterrés
profonds
'L'eau de percolation coule par les drains enterrés dans des
puits de regard qui sont reliés entre eux par un collecteur ferme, dans
lequel l'eau est transportée vers un bassin. L'eau est pompée dudit bassin
(éolienne, motopompe) dans le système de décharge secondaire» Cette separation entre l'eau de drainage et de'vidange permet au système de décharge
d'etre peu profond. 'Le niveau de l'eau dans le réseau de vidange doit être
mainteriu en-dessous de 0,75 m -TN pour assurer une bonne vidange des
parcelles.
,— fossé tertiaire de vidange
Comme oh n'est pas lié a'une profondeur, seul le débit de vidange
(40 l/s/ha) determine les dimensions du profil. La quantité de déblai'
dépéndra des besoins en remblai pour les diguettes le long de ce fossé
tertiaire» !Les risbermes auront une largeur de 4 m pour assurer le passage
des engins.
'
;.-.=
•.:
. R = 2 x -§• (1,0 + 2,5) 0,75 = 2,65 m3/m»
•
D =4- (1,2 + 3,5) 1,25 = 2,9 m3/m'
Longueur 1.000 m/50 ha
- collecteur pour le drainage
La pente maximale qu'on admet est de 1,25 °/C10 ; le oollecteur
sort ainsi^dans le bassin a une profondeur de :
1,70 m (profondeur des drains enterrés)
1,25 m (pente du collecteur)
2,95 m - TN
V 12 -
Le déplacement de terre, pour creuser la tranchée dans laquelle
Ie collecteur doit être posé, est fait a la main.
i
•
'
~.
.
.
-i
- bassin
v,, rr_ . -, Le bassin,. do it co 11 eet er l'eau de drainage de 100 ha c'est-adire de deux unites tertiaires. La grandeur du bassin dépend de la période
pendant laquelle l'on doit stocker l'eau ; celle-ci varie entre autres
avec le système de pompage. Dans le cas d'une éolienne, la capacité de
stockage dépend de la longueur des périodes sans vent raais sera plus
grande que pour un pompage par motopompe, tandis que les dimensions seront
les plus réduites en cas de pompage électrique avec déclenchement automatiqueo Nous prendrons seulement l'hypothèsc du raotopompage pour
les
calculs de revient. La profondeur du bassin est limitée en raison de l'instabilité des parois 5 la quantité d'eau a stocker determinera les dimensions
- -^horizontales du bassin. Des talus de 1 : 1 sont admissibles en raison du
stockage de l'eau salée - qui perturbe moins la structure du sol que
mélangée a. l'eau douce - et aux mouvements limités de l'eau. Il faut
néanmoins prévoir une protection des parois' du bassin par exemple avec des
tamarix ou des krintings»
Les impératifs determinant les dimensions du bassin sont :
- stockage 30 x 100 = 3*000 m3/jour
,
- profondeur'effective 400 -1,75 = 2,25 m
- talus 1 : 1
D -(42JL52jt4i£J5§)
4f0
= 9568,0 m3/l00 ha
- V
'
•'•• •
— émissaire secondaire
:
13-
"•
La capacité de décharge de eet émissairc est la mêYne que pour
les autres systèmes. Seule la profondeur estraoinsélevée (fig» 7)« Le
niveau d'eau doit être maintenu en-dessous de 0,75 m —TN pour assurer une
"bonne vidange des parcelles.
-
; •;
^H
A. O
T.N
rrrr
fig. 7 - profil d'un drain secondaire
D =* i (2,0 + 9,8) 1,95 - 11,5 ni3/m'' *
R = 2 x i (1,0-+ 3,0) 1,0 = 4,0 n^/m1
Longueur 250 m/50 ha
Pbnd canal de 1,75 a 2,15 m -TN.
•.r
i
Tableau 1 - Résumé du t e r r a s s e m e n t pour 50 ha
„ ..-»-.
, f
Drains o u v e r t s ^
-••• -3
replacement en t e r r e
c
m3 ;" P/m 3
Drainage
quaternaire
Drainage simple
*- -> „ , /
*• \
I p e u - p r o f o n d ( 1 A, 2 o0n m)
milliers
F CPA
rn
;*
milliers
P/m3".
-F CPA
3.j
ó Drainage simple -.
',profond ("1,70 m)
1 Drainage complexe
.•* . .' •""; "' m i l l i e r s
*. m3 •P/m3 F CFA
l m3 F P/m 3
milliers
P OFA
,* 3.470 . 250
870
.
D
R
tertiaire
D
R
secondaire
D
R
20.00o"
^14*1597.9OO
2.900
4.400
1.110
/5^000 2.125. .
250
150
r
300
150
2.370
,390
350
150
I.54O ,
170 ~
5.20Ó
25O;
I.3OO
3 . 4 7 0 ^ 250
!
9 . 8 0 0 ' 300
2.900 150
2.940,
435
2:800
2.9OO...
250
150
700
435
3.540
1.110
'350 •• ,1.240
150' ' 170
4 . 5 0 0 i 350
1.110: 150
1.575
170
2.875'
1..11Ö
4.8OO
300
150
250
865
170
1.200
(-••
i -•'
) - • '
Irrigation
tertiaire
:
;
10.000.- 200
D
R
4.360
4.360
2.140
coüt t o t a l
t o t a l déblai
t o t a l remblai
difference
TOTAL GENERAL
9.78O
9.2IO
; -570
.'
5.020
14.300
7.480"
6.820
.-
i1
•
1.800
'3
1.090
- 436 ";
'428 >
250
100
200
•
*
3.830 >'250
3.83O .100''
570 200
6.5ÓO
6.5OO
4.360
16.500
-12.140
15.349
'250
1.625
100.
- 650
* **
,-
3.754
10.330
10:900
~ 570
-
. 960
\ 380
' 115
•
4.4OO
200
- 4 . 0 8 0 t ; 250
*4.O8O!MOO
"2.420'
l
'
'.
8.75O
10.4757.480 "
3.000,
25b
•
»
•
1.400
1.400
3.000
250
100
200
350
140
600
6.5OO
6', 500
250
100
1.625
65O
880
1.020"
408 *:
i
605'3.365
2.913. '
L;
r .
r
.
3.73O
-
4.24O
5.990 -
i
D
R
1
secondaire
-
0
11.595
32.300
18.160
14.140
-
•300. ;l .875
150 - S 435
h •
t o t a l déblai
t o t a l remblai
difference
•
6.240
2.9Q0
bassin
coüt t o t a l
870^
*
4.O8O .
10.900
;"
-6.820 i '
; •
•
,
7.9OO
10*. 900
-3.000
8,903 •'
7.605
ft,
R « r e m b l a i y compri s 10 fa de compact a g e .
*
•
*
•
1
- V 15-
Chapitrê 2 *: Drains enterrés e f colleoteur""
2.1. Dans Ie cadre de l'aménagement[du Delta, les possibilités
'd'une application a grande échellè existent, compte
. „ . .tenu
. . - - -de
. _ la!supërficie
.. . - _des terres salées et récuüérables. Les avantages de 1'installation d'un
•
'
V
- - •
-
,•
•
.
;
système de drainage sur une grande surface sont•:
....,
...
•
i.
,
fj
— une machine pour poser les drains enterrés sera araortie sur une surface
de 10.000 a 15.000 ha. Dans ce cas, la pose d'un metre de drain coütere,
•50 P CPA» Si l'on creuse la tranchée et pose leldrain a la main, Ie prix
pour un mètre de tuyau'posé-revient a 100 - 125'P CPA.
'
|
!
*
i
I
- l ë transport (Europe/sgnégal) des tuyaux en P.V.C, coüte environ 75 F CPA
Ie mètre, ceci a cause de leur volume important. Si''l'on prendiune moyenne
'de 100 m de tuyau par ha. l e s "frais de transport
pour i n s t a l l e r un système
de drainage sur 1.000 ha s ' é l è v e r a i e n t a 7*500.000 P CPA. Les tuyaux peuvent
boMribuer a r e n t a b i l i s e r une i n d u s t r i e p l a s t i q u e . L ' i n s t a l l a t i o n d'une
.
•'
(
:
j
telle usine diminuerait sensiblement Ie prix de.revient du mètre lineaire.
Au tableau 2, figurent les coftts fractionnés pour 1,'installa- .
tion d'jan metre de drain
enterré
Les premiers chiffresdonnent_les_coüts '
bases sur 1'experience acquise a Boundoum ; la deuxième série de chiffre
est une moyenne des coüts dans les pays (Pays-Bas, Egypte, Mar'oc,,- Syrië)
oü Ie drainage est'applique a grande'échelley et oü lesifrais ne different,
pas beaucoiip. Les frais de transport dependent de la distance et ne concernent
que lë Senegal.
•.,
-V16-
J
Tableau 2 - Prix de revierit par mètre de drain-enterré/
/
/
/
/ Grande
Boundoum
Echelle
/
/
/
/ ,
/ /
50
75
I
V
1.1. tuyaux de'^ 0,*08 a cannelure
j
>
Prix d'achat
Transport (Europe-Sénégal)
'
/
*'
/
/
i. f i l t r e / / /
Coguild age
j
75
'
/
,
•4
t
/
a l a main
"
/
/
/
/
• /
t
•
/
" r-
/
100
/
/
3. ^.creusement des tranchées
/ 75
/
.Co co s/arachi de/autres mat ér iaiix
!
/
25
/
/
• 50'
,.
machine (compris dans 4)
4»^ placement des tuyaux.^et-remplissage -
'•r/.J.
a la main
75
I r*>
machine
50,
TOTAL
V/f
375 P CPA/mV
200 F CFA/m'
•Oi't-'
2.2* Pour, le'système complexe, on propose un collecteur ferme.
La pente moyenne eat fixée a 1,15 °/oo. A l'aide de l'abaque ci-dessous
(fig. 8), on peut calculèr les différents ; diaraètres des'tuyaux.
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*».
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- V 17 -
1,00
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I'JOC.
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L
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^
-ITig.8 ~ Abaque pour determiner Ie diamètre des tuyaux (débit m3/jour)«
1
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•
"• '
o
...
.
•'.
'.'
/
La tranchée dans laquelle Ie collecteur et place doit être
creusée a la main, dans -Ie fond du fossé tertiaire dé ja, existant. La
profondeur du collecteur en-dessous du fond du fossé va de 0,45 jusqu'a,
1..70 m. A l'endroit oü Ie drain enterré sort de la parcelle, il y a i m
puits de controle ; de la, l'eau de drainage est transportée par Ie collecteur vers Ie bassin»
1
Pour nettoyer les. drains enterrés, on peut installer une déri- ,
vation vers la fin des drains enterrés dans laquelle Ie tuyau pour purger
1
•.•*.
'•
. . .
s
l
4 '•'
't
. . . "
J
Ie drain peut êtr.e introduit.
Le tableau 3 donne un somraaire des différents coüts d'un collecteur de 1.000 m.
- 7
18-
Tableau 3 - Prix de revient dfuri c o l l e c t e u r t e r t i a i r e (1*000 m) posé
en b' WA
- tuyau
"" •
" • $ 120 mm "
-
100 m a 65O F CPA/m
65,000
$ 150 mm
300 m a 800 F CFA/m
240.000
i> 200 mm
300 m a 1.000 P CPA/m
300.000
0 250 mm
300 m a 1.500 P CPA/m
450.000
installation
* 3*000
;
raanoeuvres/heure
a 50 P
" 10 p u i t s de c o n t r o l e ( 0 = 1,00 m)
TOTAL
I5Ó.OOO
150.000 '
1.355*000
Chap i t r e ' 3' - D i v e r s
Dans l a d e t e r m i n a t i o n du p r i x de r e v i e n t , t o u t e s l e s dépenses
d'aménagernent doivent ê t r e c o n s i d é r é e s . Dans l e s c h a p i t r è s p r e c e d e n t s , nous
avons c a l c u l é I e volume du t e r r a s s e m e n t et son c o ü t , a i n s i que I e m a t e r i e l
de d r a i n a g e pour l e s d i f f é r e n t s s y s t e m e s . Dans ce c h a p i t r e , nous c o n s i d é r o r o n s l e s c o ü t s des a u t r e s elements qui i n t e r v i e n n e n t dans l'arnénagernent.
3*1• Ouvrages
Notre experience de Boundoum concernarit les ouvrages se limite
aux seuls ouvrages au niveau de la parcelle. Pour chacfue parcelle (2.5 ha)
il faut 2 prises dfeau, chacune avec une vannette, et 2 buses de vidange j
pour cela, 10 m de buse par hectare {<fi 200 mm) sont nécessaires.
- v 19-
Entre Ie canal d'irrigation t e r t i a i r e et Ie secondaire, i l faut
une vanne et un passage sur Ie carial_,tertiairè tandis querl'ouvrage entre
-Ie canal secondaire et Ie primaire consiste en un*régulateur'-du niveau
aval, 1'ouverture des vannes dependant des'besoihs en-eau dj irrigation ;
' i l faut également un- pas sage. *T <•' ' •
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Dans les canaux de.vidange et' drainage, il-*faut une,protection
centre l'affouillement
en-dessous de chaque buse de vidange, surtout pour
les systèmes 2. a + b (système simple (avec drains enterrés). .Cetiouvrage
peut etre fait avec quelques t61es ondulées, mais également en béton armé.
Dans Ie tableau 4i les prix estiinatifs sont donnés pour 1.000 ha.
'"VU'
r- '.. • r
Tableau 4 - Ouvrage pour une surface de T.'OOO ha
•-b.'r
.i
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liVs.
,^d
i.
. .••:• K
..e-/.;.
— 2 régulateurs, automatdques . _
-
• ƒ .1^..
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„ _, ,
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du débit aval (prim./sec.) avec passage
, — ..
.
_
—
—
.
._
_ . . _ _ _ .
•..en milliers»P;CPA
15.000
..„„„__..,
— 20 vannes "commande manüelle avec'passage^
!
-,.,:•
15.000
(sec./tert.)
' •; j - V.
-'800 ouvrages'de prisé d'eau et.'- >-'.' V IC .+ ;-- I
,
800 ouvrages de vidange au niveau des parcelles
-.ouvrages de•protection dans les canaux tertiairos
TOTAL ouvrages
10.000
»
.:. .- 10.000.
50.000
- V 20 -
3.2. Pompage
Pour évacuer l'eau de vidange et de drainage du.réseau, une station de pompage^estvnécessaire, car il n'y
a pas, dans Ie Delta, dtéyacua-
tion gravitaire possible. La décharge maximale est fixée a.1,2 m3/s pour
1.000 ha.^Kous proposons d'équiper la station d'exhaure avec 2 groupes motopompes, une de 0,8 m3/s et une de 0,6 m3/s. Ceci permet de faire fonctionner
une seule pompe durant les périodes avec faible débit d'exhaure, et si, une
mqto-poi'Tpe^ tombe en panne, celle qui restepeut prendre Ie relais.
1
:.. '.;w r 3 A
••
•:
I«A • - .
.'•'..
Pour I e système a r é s e a u . d e d r a i n a g e complexe, cheque
3 t r e _ é q u i p e d ' u n e moto-pompe a v e c d é b i t d e 0^085 m 3 / s .
.
XÏ../
r j * 'i.
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;
-«
.."•
' .•-.•
'• -•
bassin.doit
.,,_ ,
' .r • .
„
La difference en hauteur manométrique pour les différents systèmes
de drainageTse manifeste dans les frais opérationnels du pompage.
Tableau 5 - Investissement pour Ie pompage
drainage + vidange
,r*
(1.000 ha)
en milliers F GPA
- 2 moto-pompes de 1,4 m3/s de débit total
- génie civil
17.500
7.500
— Pour Ie système 3 de drainage, en plus : 10 motopomp es de 0,085 m3/s
- génie civil
8.000
2.000
V 21 -
3.3» Planage
£.
_Bien que le planage soit un facteur tres difficile a,
estimer dans une situation fictive comme celle-ci, nous voulons néanmoins
lui donner une "val'eur approximative, laquelle sera inspirée par notre
experience de Boundoum. •
- • -
• Le"planage des parcelles de 1,5 a 2,0 ha a été exécuté'par un
grader (prix de-location" 25«000 F/jour). Le mouvement'de terre éta-it de
T'ordre de 100 m3/ha avéc-une"tolerance acceptable de + 0,05 m» Si on
dispose d'un observateur capable de diriger un grader, I'engin peut faire
1 ha par jour. Si le dénivellemeht est tres important, on peut faire une
diguette intermediaire pour éviter de trop grands déplacements de terre»
Les dépenses pouf'un planage, y compris la topographic"sont
esjtimées a 30.000 F CFA/ha. Tous les'trois ans, il faut répéter cette
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-
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operation.
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.
- V 22 -
PARTIE I I : LES FRAIS'VARIABLES
Chap i t r e 1 -8- F r a i s
d'entretien
. .-oiv ,
•
•
•
•
•
-
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•
•
•
*
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-
. . ... T - "'--*; '- -
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. . "
^
•
En principe, les frais d'entretien sont donnés en pourcentage
des investisseraents. Pour la plupart des parties de l'aménagement, on peut
/
> .v.' :...' * t U . '.
^
_
donner des pourcentages qui sont appliqués partout ailleurs. Pour Ie réseau
*
'
•
•
"
'
"
;
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'
*
'
rïV"
' 'r'"**
y * , ' + • '"*
de'fossés ouverts, nos chiffres seront différents, on raison de l'instabi•
f.
. - :
t'
:•• :
.
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' < - V *
•
'
lité du sous-sol. La part prise par les paysans dans l'entretien de l'aménageraent peut et devrait être tres importante* Plus tard, nous reviendrons
_sur Ie role du pay san •* ,• ^;. . r ,
'• i A '"'• Terrassement '/ ,,
— Canaux d'irrigation.
1
- • c
•> ,•
;^3
. , v, , , : - .
r
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. .
. •.' j
. tr.o
' r r •- :
L'entretien de ce réseau se limite, en grande partie,
c
. "*•;
au nettoyage" des canaux ."Au début d'une période d'irrigation, on peut
s'attendre-a des ruptures-de digues»
..:
.
'•
i
. j. *„. : -'
' .-
'
s:
" *, .
i. - »
/,.'-..
.-.'.!-
,- Réseau de vidange. Les frais d'entretien de ceux-ci sont tres'difficiles.
a estimer parce que l'instabilité des sols est un facteur qui n'est pas
facile a determiner. L'entretien varie beaucoup d'après les systèmesvde»
i drainage, a cause.des-différentes profondeurs ; l'efficacité du réseau
. >• sera d'autant ,plus .grande que celui-ci sera bien entretcnu, -et que les
,. seuils seront éliminés.--,
••• - • \
i
•
'•. •
- Pour les systemes de drainage 2 a + b, on ne peut accepter une elevation
du fond du fossé dde plus de 0,25 m sans que Ie drainage ne perde beaucoup
de son efficacité.
- V 23 - Lfentretien dans Ie système avec drainage complexe est Ie moins important
' • -;
"' , .i.vr- j > •
er.»'.»'.-!
des 3 systèmes»
I
•- ï. *i.
L'experience de Boundoum, puisque difficile-a-interpreter, donne
I quand meme une idee de frais d'entretien (voir tableau 6 ) .
- Le drain secbndaire:avec une pröfondeur initiale de 2,50 m a du £tre
recreusé a. l^ide d^une dragline en 197Ö et 1972, la pröfondeur n'étant
i
•
•
•
.
plus que de 2,00 m (prix de location de la dragline : 35*000 P CF.fi/30ur).
Les 3.800 m a recreuser ont coüté 3.&00 x 1.000 F CPA.'
•» Le fossé de drainage tertiaire a été approfondi de 1,50 a 2,00 m par une
\ pelle mécanique (prix de location 55«000 F GFA/jour)• Le prix pour ce
' travail revient a 500 F CFA/nu T O U S les 3 ans,' il devra £tre ré-exécuter»
1.2» Les moto-pompes
^-
L'entretien des moto-pompes dépend beaucoup du machiniste et de
ses capacitês. En general, on peut estimer l'entretien a 5 'P des investissements pour les grandes moto-pompes et 7 $ pour les petites de 300 m3/heurei
, -
'
otior-,
;;• . ~ .
• '. "
I l faut également i n c l u r e l'amortissement de l a pompe, d ' a i l l e u r s
':,.
i ,.i
: .'Ju.
.
•
j
l e seul investisseraent pour lequel un remplacement après une certaine
„..:
•
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'
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-
c
»•
'r.
•
:
.
/
.
.
période sera nécessaire» Pour l e s grandes pompes ( > 0 , 6 m3/s) l a période
d'amortissement est de 10 années et pour l e s p e t i t e s , de 5 années.
*.,
- 7 24 Tableau 6 - Frais d'entretien annuels
en % des investissèments
- Terrassement
• canaux d'irrigation et digues
1,5 %
t r
• réseau de drainage 'et vidange
' - qüatërriaire "
3,0 %
" — tertiaire
5,0 a 7,5 i
7,5 a 12,5 $
,— secondaire
.
ouvrages
... i
. j x
i,o i
" .) .
10,0 io
pompage entretien
Chapitre 2 : Les dépenses opérationnelles
Sous ce chapitre, on ~D~euY ranger :
,
'
•
•
-
•
/
.
~ * ,
•
;
a) les dépenses- de fonctionnement des.pompes,
'
\
'
b) les frais d'une équipe pour purger les drains enterrés
)
t
* • . •
-
c) Ie personnel nécessaire pour contrSler et regier Ie fonctionnement du
réseau d'irrigation et dè drainage.).
*'
'
\
'•"'*-
Gonnaissant la puissance d'une pornpe et la hauteur manométrique,
on peut calculer les dépenses en gas-oil ; la puissance, qui peut se traduire en litre de gas-oil (0,24 1 gas-oil/CV et 40 F
la formule suivante :
puissance
Q xh
en CV
n x 75
CPA/I),
s'exprime par
- V 25 -
Q — la quantité d'eau a pomper pendant une saison, soit 3.600 m3/heure et
•
2.O85 heures de pompage'pour 1.000 ha,
"
•• 1
h - hauteur manométrique maximale, y.compris une perte'de charge de 0,50 rn
n - rendement (75 $ pour les grandes pompes et 70 ejo pour les-petites)
""~* Puissance totale par saison pour chaque système :
~ Système 1 : 145.000 CVh
..'•-,_
2a : 128.000 CVh
'V.',- *
'
2b : 145.000 CVh
3
.r
.< -
.'
~
, -
- •'
'' ". '
' • ' ' ,:*
,;r
_
>
: 110.000 C?h (grande pompe)
. r. '
....';...
86.000 CVh (petite pompe) "
, - •
- *r
... -Tableau 7 — Dépenses opérationnelles-par-systeme.de drainage
-^
(par hectare et par saison)
'
' — '
• " • ' " • ' •
"
'
n
F CFA
1
t Système
Système, 2b
1.400
Système 2a
*
'• ,1.200
1.400
•!
Nettoyage des d r a i n s 1
-
720
500
!
P e r s o n n e l de c o n t r o l e
'250
Système 1
Pompage gas—oil .
,.
• 250
25O-
1
'500
540
250
I
1.650
h*
2.170
2.150
2.290
3
- V 26 -
Tableau 8 - Résumé des i n v e s t i s s e m e n t s e t des f r a i s v a r i a b l e s en P CPA/ha
Système
:
. -1
Système
2a
•
Système
2b ' -
Système
3 '
307.000
50.000
25.000
175.000
•50.000
25.000
36.000
V78 ."OOO
30.000
30.000
30.000
152.000
50.000
.35.000
27.000
28.000
30.000
412.000
316.000
308.OOO
322.000
460.000
'365.OOO
355.000 ! -
370.000
Investissement
terrassement
ouvrages '
pompage
drains-enterrés
collecteur
n i v e l lenient
- - " . , ' -
'
50.000
25.000
25.000
• 'v
Sous-total
+ ^\5 f* ~
*
'-
(arrondi)
"-\ .;
Ifrais annuel s
1 . f r a i s d ' e n t r e t i e n '"h-^
canaux a i r r i g a t i o n
drains quatemaires
tertiaires
secondaires
ouvrages
,
pompes
>
^rr~> • '
2.650
2.750
500
2.500
4.500
4.000
500
2.500
2.100
1.450
500
3.500
12.800
8.400
12.500
8.55O
1.650
1.750
2.170
1.750
2.150
1.750
2.290
3.350
3.4OO
3.920
- 3.900
5.640
-16.200
12.320
16.400
14.190
Sous—total 1
2 . depenses o p é r a t i o n n e l l e s
(par récolte) „
pompes, p e r s o n n e l et n e t t o y a g e
drains enterrés
amortissement des*tpompes , L
'Sous-total 2 " - TOTAL, GENERAL
1.000
1.000
1.000
( 1 . 5 $)
' " •••- 1.000
2.700
( <3 $ 5
3.000
(5 a 7.5 f°)
3.100
(7»5 a 12,5 /^)
500
(1 %)
2.500
(10 'fo)
Ma
- V 27 -
PARTIS III : SYSTEMS D'IRRIGATION SANS DRAINAGE
Dans ce système, seuls les'réseaux de canaux d'irrigation et de
vidange sont a installer. Les dimensions des canaux d'irrigation sont les
mêmes que celles calculées dans Ie chapitre I"1t1., tandis que les dimensions
-des canaux de vidange different et-doivent être-recalculées ; en- effet,
. . • >
,
•
•
•'
*
J
.
.
/
'
'
;
'
aucune eau de drainage ne doit être' évacuéë par cé réseau.
-
' ' .' '
Les limites hydrauliques et Ie profil des canaux de vidange
ainsi que Ie volume de déblais et remblais sont résumées ci-dessous
• Ie profil du canal de vidange tertiaire peut être Ie même que
celui du - système 3 (système de drainage complexe) (Remblai : 2,6 m3/m' i
4C
de, vidange secondaire est, >•• -
• la base du calcul pour ley canal
donnée comme suit :
- débit 1.000 x 1.000
20 x 72.000
•
=
••
'™
W
• l
rt
°.T0m3/s ? j
/
vitesse = 0 , 2 m/s
Déblai ;-r 2,9 m3/m.*;X.i;j
-
. -•
-i
,
<.
i
- Profil, mouillé A = -§• (2,0 + 6,0)"'1,0 = 4,0 m2ym",
- Pente 0,06 o/oo (fond canal de*1,75 a 2,15 m -TN)
Ceci démontre que Ie profil des canaux d'irrigation et de vidange
pour un aménagement sans drainage ne différent pas de ceux du système avec
drainage complexe.
'
Etant donnê'que la terre de remblai pour Ie; réseau d'irrigation
doit être trouvée dans Ie déblai du réseau, Ie coftt de 1'aménagement sans '
drainage sera plus élevé que s'il y avait du drainage, car comme il a'été^
démcntré dans ce cas, la terra de remblai pour Ie réseau d'ifrigatibn~èst~
- 'V 28 - -
trouvée en grande partie dans les déblais du réseau de drainage. De plus,'""
les diguettes de separation des parcelles doivent être erigées avec des •
apports venant de 1'extérieur du périmètre.
Tableau 9 — Invest is sera ent s pour un* réseau d'irrigation • •' -v
m3
F CPA/m3
F CFA/50 ha
F CPü/ha
«..
Irrigation
c;
Tertiaire
R
' 4.400
'•350
1.540.000
30.800
Secondaire
R
6.5OO
350
2.275.000
45.500
R + D
2.900
400 ,-1-!
1.160.000
'23.200
D
300 * *'
- 862,500
17.250
R
2.875
1.100
150''''
165*. 000
3.300
R
1.800•
500
900.000~
18.000
R
1.675
250
420.000
8.400
Vidange
1
Tertiaire
Secondaire
Diguettes
ï
i.
1-miiiiai.i.iii. 1 ^ i i w - » ) — W
Sous-total
terrassement
146,450
- ouvrages
50.000
- pornpages
25.000
- nivellement
30.000
TOTAL
^
251.450
T o t a l (+ 15 c/*)
289.167
Arrondi a
300.000
- V 29 -
Les frais d'entretien seront les mêmes que ceux du système avec
drainage complexe, excepté pour le pompage qui s'élèvera a 2.500 P OPA/,
récolte/ha.
.
•
' •
*•'
'•
'
Les dépenses pour le pompage et le personnel sont fixées a
• -
-.
1.250 P/ha tandis que l'amortissement des pompes sera de 1.750 F CFA/ha.
Les frais variables seront done au total de 10.550 F CFA/ha et
par récolte ; pöur le calcul du taux de rendement interne,on compte sur une
dépense annuelle de 12.500 F CPA/ha et par récolte.
Si, après une période de culture plus ouvmoins longue, un système
de drainage s'avère nécessaire, le moins cher est letsystème avec drainage
complexe. Il suffit de creuser un bassin et d'installer des drains enterres
avec collecteur ferme, alors que pour les autres systèmes, il faiit appro_fondir le réseau de vidange existant, ce qui est plus onéreux.
Dans le cas de 1' installation <2un réseau de drainage complexe,
sur-imposé a. un réseau d'irrigation existant,,'les investissements supplémentaires s'élèveront a. 100.000 P GPê/ha. Les frais variables seront alors
les mêmes que ceux décrits dans la Partie II»
\
H.
- V 30 PARTES IV 1 LE ROLE DBS PAYSANS
S i ' l e fermage e s t en r e l a t i o n avec l e s i n v e s t i s s e m e n t s f a i t s pour
l'aménagement complet, l e s paysans ont i n t é r ê t a a s s i s t e r aux t r a v a u x
d ' e x e c u t i o n . L ' a v a n t a g e est
double : d ' u n e p a r t , l e s f u t u x s paysans peuvent
t r a v a i l l e r pour un s a l a i r e minimum ou meme sans ê t r e p a y é s , d ' a u t r e
part,
i l s ont i n t é r ê t a f a i r e un bon t r a v a i l p a r c e que ce sont l e u r s ' f u t u r e s
p a r c e l l e s q u ' i l s aménagent. On peut grouper l e s f u t u r s paysans p a r u n i t e
t e r t i a i r e ; 1 ' e n t r e p r e n e u r l e s loge e t l e u r donne a manger ; pour ceux qui
'
•
,
.
•
>
.
#
.
.
h a b i t e n t d é j a sur p l a c e , i l l e u r donne üne i n d e m n i t é .
A p a r t 1 ' o r g a n i s a t i o n du t r a v a i l , i l e s t u t i l e de s p e c i f i e r
les
t r a v a u x qui petivent ê t r e e x e c u t e s p a r - l e s paysans' et de determined ' l ' i n c i dence q u ' i l s a u r o n t s u r l e s f r a i s d ' i n v e s t i s s e m e n t e t
d'entretien»
Les travaux a exécuter'par les paysans sont :
i
.»".
\
-^comptactage etraiseen forme des diguettes au niveau des parcelles,
- assistance aux techniciens pour construire ou placer les ouvrages,
- entretien du réseau d'irrigation (curer (et focarder),
- entretien des drains quaternaires ouvert's e't tertiaires.
;
"
,
Dans le tableau 10, figure 1'incidence qu'aurait 1'assistance
des paysans sur les travaux d'aménageinent et d'entretien, en pourcentage
de l'investissement initial, en P CFA/ha et par /systeme de drainage.
•>.
•'•--'
- V 31 -
Tableau 10 - I n c i d e n c e s des p r e s t a t i o n s du paysan s u r l e coüt de l'aménagement
e t de l ' e n t r e t i e n p a r système
Système 1
Système 2a
F CPA/ha
Système 2b
Système 3
P CPA/ha
fo F CPA/ha %
F CPA/ha
I n v e s t i s s e m ent
- terrassement
8,5 25.000
10,5
18.000
8,0
14.000
9,5
14.000
- ouvrages
20,0
10.000
20,0
10.000
20,0
10.000 20,0
10.000
•* pompages (génie civil)
20,0
10.000
20,0
10.000
20,0
10.000 20,0
8.000
13,0
3.500
- colleeteur
I 45.000
38.000
34.000
35.500
5.000
2.500
3.000
2.000
TOTAL
Prais variables (annuels)
entretien des canaux

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