IVG, Euthanasie: le cauchemar des survivants!

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IVG, Euthanasie: le cauchemar des survivants!
IVG, Euthanasie: le cauchemar des survivants!
20 janvier 2014
On parle relativement souvent du traumatisme du survivant dans le cas de l'IVG, celui qui
touche les enfants nés d'une grosses postérieure à une IVG. Personne, aujourd’hui, ne
conteste la réalité du syndrome de survivance dans les guerres, attentats ou catastrophes
naturelles au point qu’on détache des psychologues auprès de leur victime. Pourquoi les
victimes du syndrome post avortement, et bientôt post-euthanasie, n’ont-ils que le droit de se
taire et de subir le mensonge?
Des universitaires commencent à étudier la question dans les pays où l'euthanasie a été
légalisée. Qu'en ressort-il?
Commentaire: "les2ailes.com"
Les recherches cliniques faites à ce sujet n’ont absolument rien de manipulation volontaire
poursuivant le but de culpabiliser
. Ces études sont rigoureusement scientifiques et ne visent qu’à mieux informer le corps
médical, premièrement, puis sous forme de livres accessible, les membres de la société.
1. Le traumatisme post IVG
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1.1. Quelques chiffres
Le taux français d'avortement annuel oscille autour de 15,1 pour 1 000 femmes de 15-49 ans,
soit environ 220 000 IVG chaque année. C'est le taux le plus élevés de l'Europe de l'ouest,
l'Allemagne n'étant qu'à 5 0 / 00 .
On estime que près de 40% des femmes y auront recours dans leur vie [1] . Que dire d'une
politique qui tolère un tel taux de détresse dans la société?
1.2. Le traumatisme post IVG de la mère survivante
Une étude de 2002 publiée dans le « British Medical Journal » a été réalisée par les Dr D.C.
Reardon et J.R. Cougle. Elle porte sur 4463 femmes suivies durant huit ans après leur
avortement et montre que les femmes qui avaient terminé leur grossesse par un avortement
étaient 138% de fois plus exposées à entrer en dépression dans les années suivant ce geste
que les femmes qui avaient porté leur grossesse à terme.
Une autre étude de 2003, publiée dans le « Medical Science Monitor » et dans le « Canadian
Medical Association Journal », a été réalisée par les mêmes médecins et et portait sur 138.666
cas d’avortement. Elle a montré également que les admissions en service de psychiatrie pour
dépression ou maladie maniaco-dépressive étaient plus fréquentes chez les femmes qui
avaient avorté.
1.3. Le traumatisme post IVG du père survivant
Didier Dumas, auteur de "Sans père et sans parole", montre que les troubles dus à la
démission des pères se transmettent et se répètent, en s'aggravant d'une génération à l'autre.
1.4. Le traumatisme post IVG du survivant dans la fratrie
Ce syndrome est connu des professeurs Jacques Couvreur (hôpital Trousseau), du Dr Monique
Rollet (maternité Ste-Félicité), du Dr. Marie Peeters (Hopital des Enfants Malades)
Dans les familles, même si l’avortement est un non-dit, c’est un pseudo secret entretenu par
toutes les générations. L’enfant qui y a échappé sait, dans son subconscient , qu’il n’a été
gardé en vie
- que pour des raisons fortuites,
- parce que le désir de ses parents en a décidé ainsi, a mis en balance d’autres
considérations secondaires au regard de ce qu’il est !
Lorsque des parents subordonnent la survie d’un enfant à leur désir, l’enfant perd alors, ipso
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facto, toute valeur intrinsèque.
L’enfant est conscient que son droit d’exister n’a pas été lié à sa condition humaine, qu’il n’a
pas de valeur en lui-même mais dépend seulement du regard des autres. Pourtant, ce n’est
qu’en prenant conscience de sa valeur intrinsèque
-
qu’il va se respecter lui-même,
et, par suite, respecter les autres et se construire !
Ce syndrome est expliqué par les psychologues par le mécanisme dit « des masques ». Si des
conflits répétés obligent l’enfant à lutter pour survivre, le développement de sa personnalité s’en
trouvera entravé. Il s’ensuit une déchirure qui s’exacerbe autour de la douloureuse constatation
de ce qu’il est, en regard de l’intuition qu’il perçoit de ce qu’il devrait être.
Alors, l’enfant blessé réalise que la tragédie qu’il est en train de vivre le mènera à perdre le
contact avec la réalité de ce qu’il vit en vérité. Ne pouvant « tuer » sa famille, ni ne voulant se
« tuer » lui-même, il va se scinder en trois en élaborant trois images de lui-même :
- Une image juste : Il l’ajuste à la signification profonde de son être, en tenant compte de
ses blessures. Mais cette image est rare parce que souvent masquée par les deux autres :
- Une image optimiste : Il déborde d’énergie, cherche à briller, à plaire, … mais il ne peut
s’illusionner longtemps et finit par se fatiguer.
Il devra, à terme, troquer son « masque » avec l’image suivante :
- Une image déprimée : Il grossit son malheur et l’étale avec complaisance, voire le noie
dans le sommeil ou l’alcool.
Les deux fausses images ont pour fonction de protéger le centre de la personne pour que les
agressions ne l’atteignent pas. Ces personnalités de rechange sont inadéquates et empêchent
la personnalité de se réaliser. Il faut donc jeter les « masques » car la découverte de la
signification profonde et éternelle de son être est la condition sine qua non de son
accomplissement et de son bonheur.
De multiples cas existent de « survivants » :
- Le survivant statistique... dans les pays où l’avortement est massif
- Le survivant désiré... qui a survécu à une réflexion des parents qui avaient envisagé
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l’avortement.
- Le survivant menacé qui s’entend dire : « tu me déçois... j’aurais du t’avorter »
- Le survivant handicapé qui a échappé à l’avortement thérapeutique et qui a souvent
conscience de son sort.
- Le survivant par chance dont les parents n’ont pas fait les démarches en temps utiles,
- Les survivants qui sont sortis de la loterie du tri parmi les surnuméraires précédant une
fécondation in vitro
Tous ces « survivants » ressentent que leurs parents qui leur disent les aimer, ont en fait été
capables de tuer. Ils vont donc développer des troubles qui pourront varier entre :
-
La culpabilité existentielle « je suis responsable de la mort de mon frère »
L’angoisse existentielle : « je veux vivre, mais quelque chose va m’arriver »
L’ambivalence affective : « mes parents m’aiment mais étaient capables de me tuer »
La peur de savoir : « Il faut que je sache, mais… »
La méfiance : « je ne peux faire confiance à personne »
Tout cela s’accompagne d’une perte personnelle du sens moral, du respect d’autrui, et du
respect de soi-même. Le rejet de toute autorité accompagne souvent cette situation.
2. Le traumatisme post contraception d'urgence
2.1. Quelques chiffres
Le nombre de boites de contraception d'urgences vendues par an a atteint 1,3 millions de
boites en 2010, dont 306.000 dans le cadre du "dispositif mineures" prévoyant la distribution
gratuite sur simple déclaration!On estime que plus de 42 % des femmes de moins de 25 ans
l'ont utilisé au moins une fois [2] .
2.2. Problèmes psychiques rencontrés
Il n'existe pas, pour l'instant d'études sur ce type de traumatisme. Il faudra attendre encore
quelques années pour que des études soient menées sur ce sujet. Il est fort probable que le
phénomène ne sera pas anodin quand on voit comment ce mode de "contraception" entre dans
les mœurs.
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3. Le traumatisme du survivant à l'euthanasie
3.1. Quelques chiffres.
Depuis que l'euthanasie a été légalisée, 1.133 cas ont été recensés en 2011, soit 1% du
nombre de décès [3] . La progression a été très rapide - doublement en 5 ans- et il ne serait
pas étonnant que le chiffre de 5% soit atteint en quelques années. En extrapolant aux 530.000
décès annuels en France, pourra-t-on parler, dans quelques années, de 10 à 20.000 cas
d'euthanasie par an ?
3.2. Problèmes psychiques rencontrés.
a) Le rapport Sicard a eu le mérite de l'évoquer rapidement: le risque existe "de créer parfois
des situations de violence ressentie par l’entourage avec un impact éventuel sur le deuil qui
peut être délétère [4] ". Il ajoute: " La question est alors de savoir si une vie sous sédation peut
avoir un sens si elle permet ou non aux proches de poursuivre un accompagnement devant un
proche mourant certes, mais apaisé, ce qui peut faciliter le travail de deuil... Même si la
médecine réaffirme qu’arrêt de traitement ne signifie pas arrêt des soins, la question de l’arrêt
de la nutrition et de l’hydratation est vécue avec un imaginaire d’effroi par l’entourage en raison
de la forte symbolique qui lui est attachée"
[5] .
Le rapport cite un propos tenu lors des "États généraux" à Besançon: « Il est difficile pour les
proches d’assumer le droit de vie et de mort : une dame a ainsi dit à l’infirmière : “Je ne peux
pas vous demander d’enlever ce qui maintient mon mari en vie, la culpabilité serait trop
énorme”» [6] . Le rapport est conscient que, "à l’intérieur même des familles peuvent surgir des
conflits sur les souhaits des uns et des autres"
[7] .
b) L'université de Zurich a étudié un échantillon de personnes ayant accompagné le suicide
d'un proche. L'enquête "dite exploratoire" a porté sur 229 proches concernant 146 cas de
suicides assistés. Seules 85 personnes ayant accompagné jusqu'au bout un proche dans sa
volonté de mettre fin à ses jours ont accepté de répondre [8] . Cette proportion faible ne peut
que laisser penser que les traumatismes sont encore plus importants chez les personnes ayant
refusé de répondre.
Le résultat a été publié dans la revue "Européan Psychiatrie". Parmi elles, 20% souffrent d'un
syndrome post traumatique: cauchemars, problèmes de sommeil, difficultés de concentration,
et 16% sont dépressifs. La responsable de l'enquête commente : "Il faut savoir vers quoi on
s'embarque avant de participer à un suicide assisté". Selon Brigit Wagner qui a mené
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l'enquête, "surmonter un décès contre nature d'un être cher, constitue une forte charge pour les
personnes endeuillées et peut conduire à de lourds problèmes psychiques" [9] . L'enquête
évoque également que «Nombreux sont ceux qui ne se sont pas confiés, explique Birgit
Wagner. Les concernés pensent que leur entourage ne soutient pas le concept d'assistance au
suicide.»
[10] .
Il parait évident que, le nombre de suicides assistés augmentant, le syndrome sera mieux
connu. Comme pour l'IVG, les promoteurs du concept de "suicide assisté" tenteront par tous les
moyens d'en contester la réalité et la portée, voulant réduire ce dernier à une culpabilisation
d'une société judéo-chrétienne.
4. Conclusion: "le pire des mondes"
Le législateur, en s'acharnant à ignorer ces réalités , ferait mieux de se rappeler de sa mission:
- l'application du principe de précaution- la loi doit protéger le faible contre le fort, mais
également contre lui-même quand il est en situation de détresse passagère.
- la satisfaction des désirs individuels ne contribuent pas toujours à la construction des
personnes, fussent-elles consentantes. Ces règles sont universellement connues. On peut se
demander si certains courants de philosophies politiques n'ont pas le secret d'espoir de mettre
en place le "meilleur des mondes" déjà dénoncé par Aldous Huxley [11]. En privilégiant la
satisfaction de l'individualisme, les sociétés étouffent la liberté des citoyens, les amenant
inconsciemment à ne plus se révolter contre les totalitarismes.L'écrivain britannique,
(1894-1963) avait bien vu cela en se posant en observateur critique des usages, des normes
sociales et des idéaux et se préoccupant des applications du progrès scientifique
potentiellement nuisibles à l'humanité.
Son roman "Le meilleur des mondes" est d'actualité, même si les extraits suivants lui sont
peut-être attribués à tord [12]:
"Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s'y prendre de manière violente. Il suffit
de créer un conditionnement collectif si puissant que l'idée même de révolte ne viendra même
plus à l'esprit des hommes. L'idéal serait de formater, dès la naissance, leurs aptitudes
biologiques innées.
Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation,
pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu
inculte
n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations
médiocres
, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au
savoir
devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science,
que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère
subversif. Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de
persuasion
et non de violence directe : on diffusera massivement, via la
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télévision
, des divertissements flattant toujours l’
émotionnel
ou l’instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un
bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser.
On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n’y
a rien de mieux. En général, on fera en sorte de bannir le
sérieux de
l’existence, de tourner en
dérision
tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la
légèreté
; de sorte que l’euphorie de la
publicité
devienne le
standard du bonheur
humain et le modèle de la
liberté
.
Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur – qu’il
faudra entretenir – sera celle d’être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux
conditions
nécessaires au bonheur. L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est :
un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’
endormir
sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait de l’éveiller doit être ridiculisé, étouffé,
combattu.
Toute doctrine mettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et
terroriste et ceux qui la soutienne devront ensuite être traités comme tels. On observe
cependant, qu’il est très facile de corrompre un individu subversif : il suffit de lui proposer de
l’argent et du pouvoir ».
[1] Numéro 407 Décembre 2004 (POPULATION ET SOCIÉTÉS, bulletin mensuel d’information
de l’Institut national d’études démographiques)
[2] Source: Groupement pour l'Élaboration et la Réalisation Statistique (GERS), et Caisse
nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS)
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http://paca.lecrips.net/IMG/pdf/Dossier_doc_Donnees_sur_la_contraception_et_l_IVG.pdf
[3] Rapport de la commission fédérale de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie - 5ème
rapport aux chambres législatives- 2011http://www.health.belgium.be/eportal/Healthcare/Consultativebodies/Commissions/Euthanasia/P
ublications/index.htm#.Ut1BqrTjLIU
[4] Commission de réflexion sur la fin de vie présidée par le Pr Sicard, (Rapport "Sicard" du
18.12.2012, page 71)
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/124000675/0000.pdf
[5] Ibid: Rapport "Sicard" du 18.12.2012, page 56
[6] Ibid: Rapport "Sicard" du 18.12.2012, page 61
[7] Ibid: Rapport "Sicard" du 18.12.2012, page 61
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[8] Source: "Le Courrier" du 5.10.2012 http://www.amge.ch/2012/10/05/le-recours-a-laide-au-suicide-aurait-un-effet-nefaste-sur-les-pro
ches/
[9] Source: "la croix.com du 17.10.2012
[10] Journal "20 minutes" de Zurich du 4.10. 2012
http://www.20min.ch/ro/news/suisse/story/19439848
[11] Aldous Huxley avait un frère, Julian, qui fut un théoricien de l'eugénisme et fondateur du
WWF, on sait d'où il a tiré son inspiration.
Julian Huxley a fondé le WWF avec - entre autres
- le prince Bernhard des Pays Bas (cofondateur du Bilderberg et adhérent du parti nazi jusqu'en
1936). Un des autres présidents du WWF - de 1981 à 1996 - fut le prince Philip (mari de la reine
Elisabeth), qui déclara en 1988 « Si je devais être réincarné, je souhaiterais être un virus
capable de réduire la population humaine ».
[12] Ce texte est prophétique, même si certains analystes font remarquer qu'elle n'est
peut-être pas de Aldous Huxley. Il
emblerait
que certains mots, cités en gras ci-dessus, aient été ceux qu'aurait remplacé
Serge Carfantan
dans le texte original
s
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