La multiplication d`événements

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La multiplication d`événements
Date: 19.05.2014
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r
«La multiplication d'événements
révèle le dynamisme de la région»
ICT Investor's Days,
Prix PERL, Prix startup.ch et Seed Night,
le printemps est
riche en rendez-vous
tion à plusieurs compétitions té- dégrader est frustrant.
moigne de la volonté de l'entrepreneur de recueillir des avis extérieurs et permet souvent de clarifier leurs idées.
A quoi faut-il s'attendre avec
Olivier Wurlod
cette nouvelle Seed Night?
Le 22 mai, l'EPFL accueillera la
La première nouveauté concerne
3e édition de la Seed Night, événeson déménagement au nouveau
ment créé pour soutenir des SwissTech Convention Center de
start-up dans leurs recherches l'EPFL. Il y aura aussi cette fois
d'investisseurs, mais aussi pour deux séances de présentation de
leur apporter un soutien et des six start-up, contre une seule
conseils de mentor.
séance durant les deux premières
A cette occasion, Claude Florin,
éditions.
président de l'A3 Angels, le club de
business angels à l'origine de la Quel retour avez-vous eu
manifestation, fait le point sur une
branche de l'économie de plus en
plus active.
ICT Investor's Days, Prix
PERL, Prix start-up.ch, Seed
Night... N'y a-t-il pas trop
de manifestations de ce type?
Alors qu'il y a cinq ans encore, je
vous aurais répondu par la négative, je dois admettre que, effectivement, il y en a eu trop ce printemps. Il faudrait donc réfléchir à
des deux premières éditions?
«Améliorer les
conditions-cadres
pour les start-up
étrangères alors
que les nôtres
risquent de
se dégrader
est frustrant»
Les start-up présentes lors de la
2e Seed Night ont par exemple
réussi à récolter 2,5 millions de Claude Florin,
francs. Cette soirée représente président de l'A3 Angels
surtout une excellente plateforme de réseautage.
Pour conclure, craignez-vous
que les récentes décisions
politiques atténuent
le dynamisme de notre
un nouveau calendrier, qui per- région pour les start-up?
mettrait une meilleure répartition Oui. Alors que la Commission for
des événements sur l'année. D'un Technology and Innovation (CTI)
autre côté, cette multiplication est soutient 200 nouvelles entrepriun signal très fort du dynamisme ses, le risque de voir l'EPFL et
que connaît notre région en ce qui l'ETHZ tenus à l'écart des proconcerne l'innovation.
grammes de recherche européens
signifie un fort coup de frein. En
Vous-même êtes investisseur, tant que membre d'un groupe de
quelle importance accordez- conseil de la Commission eurovous à ces prix ou à ces
péenne, j'avoue que travailler à
manifestations?
améliorer les conditions-cadres
Je n'y accorde qu'une attention pour les start-up allemandes,
relative. Par contre, la participa- françaises et anglaises tout en sachant que les nôtres risquent de se
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Entreprises romandes & Innovation Paraît chaque mardi
«Nous rêvons
de décrocher la
start-up jackpot»
> Finance Pourquoi
investir dans les
jeunes pousses?
Deux business angels
échangent sur
leurs motivations
> La troisième
Seed Night se tiendra
jeudi à Lausanne
Propos recueillis
par Marie-Laure Chapatte
particuliers; il n'y a pas d'organisations professionnelles. Certains clubs ont des fonds et des
employés, tandis que nous sommes une armée de milice et, chaque fois que les investissements
sont faits, c'est chacun qui délie
son porte-monnaie.
Combien de business angels
compte la Suisse romande?
E G.: C'est une statistique qui
n'existe pas. Celui qui aide financièrement la boulangerie de
son quartier en est déjà un...
E G.: Il faut des compétences larges
(marketing, finance, production, etc.) mais, en face de vous,
l'entrepreneur est une personne et,
très souvent, il faut pouvoir la
guider. C'est extrêmement stressant de démarrer une start-up, les
fondateurs passent des nuits blanches à notre place.
A. G.: Quand on investit aussi, on
passe quelques nuits blanches...
(Rires)
E G.: Nos expériences avec des per-
sonnes qui viennent de grands
groupes montrent que ce n'est pas
toujours évident car, si vous n'avez
Le nombre de vos membres
Alors que la Seed Night d'A3 An- croît-il?
gels se tiendra jeudi au SwissTech F. G.: Très lentement. Nous avons
Convention Center de l'EPFL, à Lau- commencé en 2007 avec 15.
sanne, son organisateur, Antoine
Ghosn, a accepté d'échanger avec le
président romand d'un autre club,
Business Angels Switzerland, Frank
Gerritzen.
Le Temps: Parmi les huit clubs
de business angels helvétiques,
qu'est-ce qui distingue le vôtre?
Antoine Ghosn: A3 Angels, c'est une
bande de copains issus de l'EPFL.
Nous nous sommes rencontrés il y
a cinq ans et avec toute cette émergence de start-up intéressantes à
l'EPFL, nous nous sommes dit que
c'était dommage de passer à côté.
C'est pour cela que nous avons
monté A3 Angels.
Frank Gerritzen: Chez BAS, nous
sommes une quarantaine de
jamais dû, vous-mêmes, un jour,
vous mettre sous le bureau pour
câbler votre ordinateur, c'est un
monde très différent. L'expérience
Nous sommes 38 aujourd'hui.
d'entrepreneur est donc très imLa crise de 2008, où les gens ont
portante. Souvent, ceux qui se
commencé à chercher des alternalancent ont une idée, un projet,
tives à leurs investissements, a
toutefois joué un rôle important. une invention, une thèse, mais ne
savent pas quoi en faire et un
accompagnement est nécessaire
Un bon business angel est-il
pour le transformer en quelque
un ancien entrepreneur?
chose de réaliste et, mieux, qui
A. G.: Il faut qu'il apporte quelque
rapporte des sous.
chose à la start-up, sinon, c'est
un venture capitalistes (VC).
Quels sont les ordres de grandeur
La start-up l'accepte parce qu'il
des investissements?
apporte ses compétences techniF. G.: Dans un premier tour, c'est
ques ou son réseau, par exemple.
entre 250 000 et 500 000 francs.
C'est pour cela que nous avons
développé en parallèle tout un sys- Ensuite, c'est plus difficile, car
tème de mentoring, soit 50 «béné- les ventures capitalistes se manifesvoles» qui accompagnent les socié- tent à partir de 2 à 3 millions.
A. G.: Les VC interviennent quand
tés. C'est la valeur ajoutée d'A3
ils seront sûrs qu'ils pourront
Angels.
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réaliser sept fois leur mise de base.
Mais, parfois, il arrive que des
business angels poursuivent leur
financement si bien que se passer
de VC devient possible.
Sites VC sont gourmands
en rentabilité, vos exigences
sont-elles moins élevées?
F. G.: Théoriquement (je ne dis pas
qu'on y arrive), nous devrions faire
entre 15 et 20% par année sur un
figure-t-il parmi les objectifs de la
Seed Night?
A. G.: Oui, nous avons monté cet
événement pour accroître notre
visibilité et nous attendons
250 participants jeudi. Auparavant, nous nous réunissions entre nous, autour d'un sandwich,
mais les gens ne nous connaissaient pas, même à l'EPFL.
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Et votre principal succès?
F. G.:Je dois être très humble, car
nous avons eu une seule sortie:
Snowpulse (airbag pour les
skieurs) a été racheté par Mammut.
Sinon, nous avons d'autres start-up
prometteuses, comme Abionic,
Medimaps, etc.
AG: Chez nous, il n'y a pas encore
eu d'exit, mais certaines sont prêtes, comme Lemoptix, par exemple.
Et au BAS, comment se déroulent
Ressentez-vous la concurrence du
les réunions?
crowdfunding?
E G.: Nous acceptons toutes les
E G.: Oui, et le marché des business
personnes intéressées par les
angels se structure avec des prostart-up et qui ont les moyens
de procéder à des investissements. duits différents. Ma perception, c'est
que, pour l'instant, les sociétés qui
Nous avons dix rencontres par
année où trois start-up viennent se atterrissent sur ces plateformes sont
A. G.: Mais ce n'est pas fun. A la
celles qui ont échoué dans un proprésenter. A la fin de la soirée, les
base, moi, si je me suis impliqué, ce personnes intéressées par une
cessus de business angels classique.
n'est pas pour gagner de l'argent,
A. G.: Pour moi, c'est encore une
société se regroupent et réalisent
c'est pour avoir du plaisir en brasaide complémentaire pour aider
ensuite une due diligence pour
sant ces technologies qui sortent
les start-up, même si l'implication
définir l'opportunité ou non d'inde l'EPFL.
de ces gens n'a rien à voir avec ce
vestir. Nous avons un énorme
F. G.: C'est vrai que nous rêvons,
que nous faisons.
privilège ici, c'est la densité de
comme à la loterie, de décrocher la jeunes pousses, avec l'EPFL comme
start-up jackpot mais, surtout,
Etes-vous favorable à un allégesource principale, mais cela a créé
nous nous sentons responsables
une émulation autour des HES, de ment fiscal pour ceux qui investisd'entretenir un microsystème.
sent dans les start-up?
l'Ecole hôtelière, qui a aussi son
Le problème des start-up qui ne
F. G.: En tant que libéral pur et dur,
incubateur, etc.
décollent jamais, c'est qu'elles
non, car l'incitation fiscale crée une
bloquent des fonds. Si nous ne
distorsion de marché et donc une
Quels
sont
les
montants
investis?
faisions qu'un calcul rationnel,
distorsion dans l'attribution des
F. G.: Nous avons investi dans
économique, nous n'investirions
fonds.
35
start-up
pour
un
peu
moins
pas dans les start-up.
A.
G.: J'y suis favorable, puisque
de 10 millions de francs.
A. G.: Il faut de toute façon que ce
cela encourage à investir dans
A.
G.:
C'est
plus
modeste
chez
nous,
soit de l'argent dont vous n'avez
avec une cinquantaine de start-up les start-up et que cela facilite
pas besoin par ailleurs.
la phase d'amorçage.
pour environ 2 millions.
investissement, un rendement
élevé qui sert à compenser les
pertes occasionnées par les sociétés
qui ne survivent pas. Le rendement
à la fin, sur une longue période et
compte tenu du risque, est
meilleur avec des actions Nestlé.
Attirer de nouveaux investisseurs
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Frank Gerritzen (à gauche) et Antoine Ghosn. Si le premier business angel est réfractaire à un allégement fiscal
pour ceux qui investissent dans les start-up, le second y est favorable. LAUSANNE,14 MAl2014
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