jeudi 16 mai a liege - Indignez-vous

Transcription

jeudi 16 mai a liege - Indignez-vous
BLOCKUPY 2013 Bis repetitae
On avait commencé le printemps en force avec le tour de l’Austérité et en occupant les bureaux de la DG ECFIN de la Commission Européenne à Bruxelles les 13
et 14 mars. On attend avec impatience le 2eme anniversaire du 15M ( rendez vous
Place d’Espagne le 12 mai à 16h) et on est attendu en Allemagne le 31 mai pour
bloquer la Banque Centrale Européenne.
«For a european Spring» organise deux soirées d’information le 16 mai à Liège au
Passepartout CSOA et le 18 mai à Bruxelles à l’Armada.
On commencera par une projection de «Quand l’Europe sauve ses banques, qui
paye?» sorti au mois d’avril et réalisé par Harald Schumann. Ce film montre assez
bien le chantage de la BCE pour collectiviser des pertes et privatiser des profits.
La projection sera suivie d’une discussion avec un intervenant du CADTM et d’un
point pratique (rendez-vous, voyages , logement).
Journées de mobilisation
• Vendredi 31 mai : Actions de désobéissance civile, avec comme cible première
le blocage de la BCE. D’autres actions sont prévues dans l’après-midi, ainsi que
des débats et réunions publiques.
• Samedi 1er juin : Manifestation internationale et assemblée européenne lien
avec l’appel à une journée internationale contre la Troïka lancé par “Peoples
united Against the Troika”/”Que Se Lixe a Troika”
• Les 7 et 8 juin à Athènes pour l’Altersommet.
• Et à chaque fois dans toutes les luttes locales partageant l’objectif de bloccuper
l’Europe.
info
JEUDI 16 MAI A LIEGE
Toutes les informations pratiques
sur http://foraeuropeanspring.org/
et sur http://blockupy-frankfurt.org/
-> PassePartout CSOA, n°8 rue hocheporte
SAMEDI 18 MAI A BRUXELLES
-> L’ARMADA, n°193 chaussée de forest
Appel International à Participer à Blockupy 2013
à Frankfort les 31 Mai et 1er Juin
et à toutes les autres Luttes contre la Troika
Des bords de la crise vers le cœur du pouvoir
Partout nous résistons et nous nous révoltons contre la crise et sa gouvernance,
en nous engageant dans les luttes et les conflits sociaux, nous construisons et tissons une nouvelle Europe.
L’Union Européenne loin des nobles idéaux qui l’ont peut-être un jour inspirée, a
été construite par un processus vertical, à coups de traités et d’accords gouvernementaux, et structurée par l’idéologie néolibérale, sous la pression constante des
marchés financiers et des multinationales. Le résultat est aujourd’hui la concentration du pouvoir par quelques institutions émanant directement des gouvernements qui se disent nôtres.
Progressivement, on a tenté d’étouffer autant que possible tout engagement réel
et toute expression publique. Et cela ne fera que s’accentuer quand les parlements nationaux ne seront plus que «informés» des décisions à prendre et des
mesures spécifiques à appliquer à leur pays.
La gouvernance que nous impose la troïka est grossière et brutale. Elle se fonde
sur l’austérité, la privatisation des biens communs et des services publics, la réduction des dépenses publiques et des mécanismes de solidarité ainsi que sur le
contrôle et l’oppression impitoyable des migrants, Dans ce contexte aucun compromis n’est possible avec le pouvoir qui gère la gouvernance de la crise en Europe.
La seule solution que nous voyons est une opposition sociale autonome directe
généralisée, se construisant sur une base populaire et qui ne se limiterait pas à
d’impétueux réquisitoires contre la gouvernance mais qui s’acharnerait également à lutter éfficacement et à partager des solutions communes à tous les niveaux - du local vers l’européen.
Nous pensons qu’il est temps, tout en respectant l’autonomie et la spécificité des
mouvements locaux, de tisser et d’organiser un réseau de luttes afin de résister
et de de rendre aux gens ce dont ils ont été dépossédés, à savoir: un revenu de
base et des services sociaux, des logements, les biens communs élémentaires
tels l’eau, l’énergie et la mobilité, une instruction de qualité, des droits sociaux et
salariaux, la liberté de circulation ainsi que la possibilité de vivre en toute dignité
et liberté. C’est par le truchement de luttes actives et de conflits évolutifs, rhizomiques et mutants , de pratiques sociales inventées, dupliquées et portées par
nous tous que nous entendons « bloccuper » cette Europe et construire la nôtre.
L’Europe dont nous rêvons ne correspond pas à la représentation communément
admise d’une région aux frontières géographiquement limitées, soumise aux
contraintes institutionnelles. Au contraire, pour nous l’Euro-méditerranée est une
entité qui se définit par ce que les diverses luttes contre l’application bête et brutale du néo-libéralisme ont en commun. Cela implique une nouvelle topographie
des luttes, de l’Europe occidentale aux Balkans, de l’Europe de l’Est à l’ensemble
de la région Sud-Méditerranéenne, considérant le «printemps arabe» comme partie intégrante du processus que nous recherchons.
Nous vivons tous maintenant sur le fil du rasoir de Europe néolibérale. Nos vies ont
été façonnées de la sorte : constamment en crise et au bord du désespoir.
Nous n’en voulons plus. Nous voulons récupérer nos vies et notre dignité. Nous
voulons nous ré-approprier notre futur, car sans futur la vie ne vaut rien.
C’est pourquoi nous appelons partout en Europe, celles et ceux qui luttent ou qui
aspirent à se battre, celles et ceux qui veulent renverser les rois et marcher vers le
coeur du pouvoir. Notre discours doit s’écarter du ronron consensuel et être détourné des voies du consentement. Aujourd’hui les connections que nous avons
établies au niveau européen créent la possibilité de mener des actions partout.
C’est pourquoi nous serons à Francfort du 30 mai au 1er Juin pour participer aux
journées d’action pour bloquer la BCE.
C’est pourquoi nous serons des milliers et des milliers à Francfort pour lutter avec
nos forces et nos corps contre la crise, la Troïka et ceux qui ont façonné cette
Union Européenne dont nous ne voulons plus. Tous ceux qui veulent nous priver
de ce qui rend la vie digne d’être vécue, de ce que nous voulons, de ce dont nous
avons besoin et ce que nous méritons, doivent s’en aller.
Que se vayan todos!
C’est une question d’amour, de rage et de dignité.