QUEL AVENIR POUR LES ASCT DANS LES TER PACA ?
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QUEL AVENIR POUR LES ASCT DANS LES TER PACA ?
COMITE TECHNIQUE DE SECTEUR ECT PACA QUEL AVENIR POUR LES ASCT DANS LES TER PACA ? Partout en France, la direction de la SNCF, tente de supprimer les ASCT sur certaines lignes régionales et affiche sa volonté de généraliser les dispositifs EAS ou ANS rapidement sur l’ensemble des TER. Elle attaque de front la sécurité des circulations, la sûreté des usagers et des Cheminots ainsi que leurs conditions de travail. D’ailleurs, un projet d’EAS quasiment généralisé vient d’être présenté sur la région de Lyon. En PACA, lorsque Christian Estrosi a été élu Président du Conseil Régional, le directeur de région SNCF, du haut de sa tour d’ivoire, en a profité pour remettre au goût du jour son funeste projet d’Accompagnement Non Systématique sur la ligne d’Aix en Provence comme nouvelle source d’économie préparant un «cauchemar parisien » pour les usagers. A l’occasion de l’Assemblée plénière du Conseil régional du 29 janvier, Christian Estrosi, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, et Pepy ont signé le protocole d’accord entre la Région et la SNCF visant à améliorer la qualité des TER et à renforcer les mesures de sûreté et de lutte anti-fraude. La direction de la SNCF en a profité pour y inscrire toutes ses mauvaises intentions sur le métier ASCT et de la façon la plus sournoise possible en inscrivant dans le document des propos tels que : « Un scénario de sécurisation de l’ensemble de l’axe Aix-Marseille sera produit à cette échéance » et « SNCF Mobilités engagera à cette occasion une réflexion sur de nouveaux modes d’accompagnement des trains sur certaines lignes ». Cette stratégie mortifère de la direction SNCF vise à s’attaquer clairement au métier même d’ASCT, à le remanier, voir à le modifier en profondeur comme cela a déjà été testé avec les EML ou l’AGRIF. Le directeur de la région SNCF PACA est friand de tout ce qui peut nuire aux ASCT. De plus, en souhaitant supprimer les Contrôleurs la direction s’attaque sciemment à la sécurité des circulations, à la sûreté des cheminots et des usagers. Ce protocole signé entre Pepy et Christian Estrosi précise également la création d’EAR à l’automne 2016. L’Equipe d’Assistance Rapide (EAR) comprendrait 100 emplois : 6 équipes de 15 agents soit 90 agents répartis par moitié entre Côte d’Azur et Provence et 10 agents d’encadrement. La direction régionale souhaite que ces futures équipes soient composées d’agents SUGE, d’agents d’escale et d’ASCT. 40 emplois de SUGE seraient financés par le conseil régional pour l’essentiel par des recrutements mais la direction SNCF, toujours pleines de mauvaises intentions, souhaite récupérer 40 emplois par une remise à plat de l’ensemble des dispositifs de lutte anti-fraude (EML, AGRIF…) et 20 emplois seraient récupérés par la mise en place de l’ANS sur Marseille Aix et sur la virgule d’Avignon. Mais l’avait-elle précisé clairement à Monsieur Estrosi ? Le 18 février 2016, le Conseil Régional a organisé une table ronde entre le Président du Conseil Régional et la CGT. Cette rencontre faisait suite à une demande d’audience de la CGT en date du 06 janvier 2016. Christian Estrosi a listé l’ensemble des problématiques sur la région PACA : la qualité de service, la fraude, la sûreté et le dialogue social et a insisté sur la sûreté dans les gares et dans les trains tant pour les usagers que pour les cheminots. La CGT a abordé les problématiques de transport de la région dans sa globalité et a listé les points essentiels pour un véritable développement du service public ferroviaire en portant ses exigences sur l’amélioration de la qualité de production. La présence d’un ASCT à bord de chaque train a été évoquée et contrairement aux déclarations de la direction régionale de la SNCF, Christian Estrosi n’a pas revendiqué la suppression des Contrôleurs à bord des TER qu’il finance. Le directeur de région avait encore menti ! Le projet nocif de casse du métier ASCT de la direction régionale SNCF ne correspond pas aux attentes du Conseil Régional. Encore une fois, le directeur de région est à côté de la plaque en matière de service public puisque Monsieur Estrosi, qui avait fait sa campagne particulièrement sur la sécurité, s’oppose à la suppression des ASCT dans les trains. Réduire le métier d’ASCT aux seules fonctions de contrôle des titres de transport, comme le fait sciemment la direction régionale de la SNCF, c’est réduire le niveau de la sécurité ferroviaire, du service rendu aux voyageurs et c’est, à terme, modifier en profondeur son contenu, avec en filigrane, la sédentarisation des ASCT. Les problèmes de sûreté ont des sources externes mais également internes. La déshumanisation des gares et des trains, les choix dogmatiques du directeur de région en matière d’organisation de la production, les suppressions d’emplois, en sont les principales sources. D’ailleurs le Président du Conseil Régional a insisté sur la sûreté dans les gares et dans les trains tant pour les usagers que pour les Cheminots et un moratoire va avoir lieu. La CGT agira tout au long de l’année en interpellant les élu(e)s, les usagers, le Conseil Régional et la direction SNCF pour proposer que la prochaine convention stipule la nécessité de la présence d’un contrôleur dans chaque train, ainsi que la présence de deux contrôleurs dans les trains identifiés à risque comme c’est le cas pour les 17000. L’EAS/ANS n’est pas inéluctable comme voudrait le faire croire la direction de la SNCF puisque dans la région Nord Pas de Calais, « l’accompagnement systématique de l’ensemble des TER sur l’ensemble de leur trajet » est prévu dès l’article 4, l’article 24 précisant qu’il s’agit de l’accompagnement d’au moins un agent du service commercial des trains « ASCT ». En l’absence de contrôleur, il est impossible d’assurer d’une manière satisfaisante le traitement des situations perturbées, en cas d’accident notamment. Une majorité des usagers confirment qu’ils ne se sentiraient pas en sécurité en son absence. Le rôle de l’ASCT est d’assurer la sécurité, le service à bord, la sureté des usagers et des circulations, mais aussi la sauvegarde des recettes et la lutte anti-fraude. Pour la défense du métier ASCT, je renforce la CGT !