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MÉMOIRE
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Révision : 05 octobre 2007
Le JDF ou Job Definition Format
François-Xavier BRAULT et Clément
PENEAU
(Étudiants Licence Professionnelle EFPG)
Mai 2007
Mis en ligne en Octobre 2007
Mémoire
précédent
Liste des
mémoires
Thèmes
techniques
Plan
I - Qu'est-ce que le JDF ?
II - Étude de marché et perspectives
d'évolution
III- Étude technique
IV- Conclusion
V - Glossaire
VI- Bibliographie - Webographie
Mémoire
suivant
I - Qu'est-ce que le JDF ?
I-1. Historique du Job Definition Format (JDF)
Le concept d’un Job Ticket (ticket de travail) standardisé est
Voir aussi :
né dans les années 90. La Coopération Internationale pour
CIP4
l’Intégration du Prépresse, Presse et Post-presse ( CIP3) a
Comprendre JDF - Agfa
développé un standard afin d'intégrer une production
The Global Impact of JDF on the Graphic
prépresse, presse et post-presse. Lors de la Drupa 2000, les
Communications Industry - EDSf
normes CIP3 ont été largement soutenues par la plupart des
Plan for JDF and Process Automation
vendeurs de la communication graphique. De là, quatre
Implementation Analysis - CIP4
membres du CIP3 – Adobe, Agfa, Heidelberg et MAN Roland
– ont joint leurs efforts pour développer un format unique nommé Job Definition Format qui
est en réalité un dossier de fabrication électronique.
Le JDF est une base XML de standards pour tous les échanges d’informations de travail
entre les différents systèmes et applications. C’est un format ouvert, extensible, créé sur la
base XML du Job Ticket du CIP3 (Print Production Format PPF) et du Portable Job Ticket
Format d’Adobe (PJTF). Le JDF est capable d’automatiser toutes les étapes d’un travail
imprimé, de la création à la distribution. Il rend possible la communication entre différents
systèmes de différents vendeurs et fait un lien avec un système de management des
informations (le MIS) dans une production avec flux numérique.
Le JDF a pris de la force et le CIP3 attirant de plus en plus de membres participants est
devenu CIP4 (Coopération pour l’Intégration des Processus de Prépresse, Presse et
Post-presse) en 2000. Le CIP4 est une association à but non lucratif basé à Zürich (Suisse). Il
compte aujourd’hui environ 300 membres qui forment une vingtaine de groupes de travail.
L’objectif du CIP4 a toujours été l’établissement d’une norme couvrant toutes les étapes de la
production et combinant l’automatisation existante avec les réseaux en place.
Depuis deux décennies, les industries graphiques subissent un véritable bouleversement :
baisse des tirages, raccourcissement des délais, travaux de plus en plus complexes,
augmentation de la concurrence, guerre des prix, nouvelles technologies numériques et
généralisation de l’Internet. C’est dans ce contexte que le JDF a pu voir le jour car il possède
les outils pour pouvoir lutter face à ces nouvelles "menaces".
Chronologie du JDF
1995 - Le CIP3 développe un standard pour intégrer le prépresse, la presse et le post-presse dans la production : c’est l’origine
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du concept de développement d’un ticket de travail ouvert standardisé.
1999 - Adobe, Agfa, MAN Roland et Heidelberg forment la GAT (Graphic Art Job Ticket) avec l'objectif de définir un ticket de
travail pour les industries graphiques qui intégrerait un MIS.
2000 - Le CIP3 annonce la naissance du JDF lors de la Drupa. Le 14 juillet 2000 est souvent donné comme la date de naissance
officielle du JDF. Le CIP3 devient CIP4.
2001 - Réalisation du JDF 1.0.
2002 - Réalisation du JDF 1.1a : il comporte des modifications là où le système ne fonctionnait pas correctement, de nouveaux
processus sont ajoutés.
2004 - Réalisation du JDF 1.2 : de nouveaux processus sont ajoutés, le format est plus mature et consistant.
2005 - Réalisation du JDF 1.3. Première publication de l’ICS (Interoperability Conformance Specification) comportant des
informations vis-à-vis de l’interopérabilité.
2007 - Sortie probable du JDF 1.4 : cette version serait plus riche en balises XML afin d’optimiser le produit et intégrerait
davantage de points sur la notion d’interopérabilité.
Aujourd’hui, le JDF a atteint une certaine maturité mais continue d'évoluer, le CIP4 compte
chaque année de plus en plus de membres ce qui apporte de nouvelles évolutions et un
meilleur consensus.
I-2. Le principe du JDF
I-2-1. Management Information System (MIS) : système de gestion de l’information
Le Management Information System est l’une des particularités du JDF par rapport au
système CIP3. En effet, grâce au MIS, le JDF ne se limite plus à l'automatisation des tâches
de la production, il permet également un suivi complet de cette dernière. Chaque opération
effectuée est rapportée au MIS. Celui-ci constitue et contrôle les flux de production. Pour ce
faire, il décompose les instructions JDF en données qu’il stocke dans une base. Il peut ensuite
composer, lire, écrire et valider des fichiers JDF à partir de ses bases de données. Le MIS
garde en mémoire les caractéristiques et les paramètres des ressources de l’atelier, ce qui lui
permet de composer les flux de production. Ce système comprend, lit et écrit des messages
JMF – format de communication entre les équipements développés dans la prochaine partie. Il
peut ainsi envoyer des informations aux différentes ressources de l’atelier mais aussi en
recevoir, de telle sorte qu’il puisse suivre la production en temps réel. Le MIS est en fait un
logiciel de devis couplé à un logiciel de GPAO (Gestion de Production Assistée par
Ordinateur) auxquels sont ajoutées des briques d’XML.
Le Management Information System (MIS)
constitue une part prédominante dans l'architecture du JDF
Ayant la capacité de suivre l’évolution de la production en temps réel et de recevoir l’ensemble
des informations de chaque ressource de l’atelier, le Management Information System peut
intégrer ou communiquer avec d’autres systèmes d’information. Ainsi, il peut influer sur le
devis, le planning, le stock, la facturation et le e-commerce. La gestion de la production en est
facilitée car le calcul des coûts de production, des matières premières et des temps de
production, se fait automatiquement.
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Le MIS représente donc une évolution majeure par rapport au système du CIP3.
I-2-2. Les trois grandes fonctions du JDF
Le JDF n’est ni un produit ni un logiciel. C’est un langage d’échange des données entre tous
les systèmes et les applications. Le Job Definition Format a trois grandes fonctions :
Le dossier de fabrication interactif qui s’enrichit avec toutes les étapes de la chaîne graphique.
La commande, le contrôle et la configuration des automatismes que ce soit dans l’atelier, les flux ou la production.
Le partage d’un langage de commande commun à tous les périphériques de l’atelier.
a. Dossier de fabrication interactif
Cette fonctionnalité du JDF est assurée par le Job Ticket. Celui-ci offre un langage unique qui
décrit toutes les étapes de la réalisation du produit imprimé. Le Job Ticket comporte des
informations liées à la nature des travaux et à la technique qui permet de les réaliser. Il contient
deux types d’informations : les informations d’intention et les informations de fabrication. Grâce
à cette fonctionnalité, le JDF évite les saisies multiples. Une fois le style de document réalisé,
ses caractéristiques d’intention et de fabrication sont envoyées au MIS qui les stocke dans sa
base de données. Par conséquent, lorsqu’un nouveau produit du même type arrivera à la
production, tous les réglages seront déjà acquis, évitant ainsi la multiplication des saisies.
JDF Job Ticket : collecte et transmission des informations tout au long de la chaîne de production
Ce Job Ticket résulte de l’union du Job Ticket du CIP3 avec le Portable Job Ticket Format
d’Adobe (PJTF). Le format PJTF complétait le fichier PDF (Portable Document Format ). Ce
format définissait les diverses variables de production, mais il avait l’inconvénient d’être
différent d’un fournisseur à l’autre car aucun consensus n’avait été établi pour ce produit.
L’union de ces deux tickets de travail ainsi que l’amélioration de leurs fonctionnalités et de
leurs compatibilités avec les différents fournisseurs a permis l’émergence de ce nouveau
dossier de fabrication électronique dont est doté le JDF.
b. Commande, contrôle et configuration des automatismes
Le JDF est un format de définition de travail qui permet d’automatiser les procédures de
production dans la chaîne graphique. Il commande, contrôle et configure les automatismes de
l’atelier, des flux et de la production. Dans les industries graphiques, un travail est un
processus industriel renouvelé à chaque dossier. L'objectif du JDF est de pouvoir assembler
des tâches distinctes pour créer à chaque fois un flux automatique spécifique à chaque travail
imprimé.
Chaque étape de travail est représentée par un node ou n œud. C'est une tâche générique ou
une opération. Ainsi, la succession de node représente une production complète. Dans sa
description d’une tâche générique, le node rassemble à la fois des produits et des processus,
il fait l’assemblage de différentes opérations. Il se caractérise par des ressources d’entrée
(Input) et par des ressources de sortie ( Output). Une ressource est une entité physique ou
logique modifiée ou employée par un nœud JDF (node). Chaque procédure implique des
ressources d’entrées et de sorties. La sortie d’une procédure devient l’entrée de la suivante,
c’est pourquoi entrées et sorties sont désignées par le terme collectif de "ressources".
Le node peut aussi décrire un projet ou une intention de travail, on parle alors de Intent Node
: il est utilisé pour un projet de travail dont le client a pris connaissance. C’est indépendant du
processus : le client sait ce qu’il veut mais ne sait pas comment cela est fabriqué. Les nodes
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combinés rassemblent plusieurs fonctions dans une seule tâche. L’assemblage de
plusieurs nœuds peut être assimilé à un arbre qui fait une description complète du flux de
travail (workflow).
Exemple de node : finition en ligne en impression numérique
(imprime, plie, coupe, utilise du papier et de l'encre)
Le node présenté ci-dessus assemble et génère plusieurs ressources (autrement appelé pool
de ressources). Le process ne sera donc possible que si toutes les ressources utiles sont
disponibles. Un node contient des notions de contrôle ainsi que des informations sur le client,
sur le node lui-même et sur les ressources. Les ressources sont reliées entre elles par des
liens appelés ressources links.
Dans le schéma JDF, il existe 160 ressources classifiées. Quatre types de ressources sont
distinguées :
Les ressources de données d’intention du client : elles contiennent toutes les informations fournies par le client, comme le
format, le nombre d’exemplaires, le papier, les couleurs, etc.
Les ressources de paramètre : elles sont indépendantes de l’équipement et comportent les données d’imposition, le type de
trame, les paramètres du RIP.
Les ressources physiques : elles contiennent les données relatives aux consommables tels que les plaques, le papier, l’encre
ou encore les quantités comme la gâche papier, le temps d’opération.
Les ressources logistiques relatives aux équipements et aux opérateurs : identité, horaires de production, rôles et fonction.
c. Partage d'un langage de commande
Partager un langage de commande commun à tous les périphériques de l’atelier est l'un des
objectifs majeurs du CIP4. Tous les fournisseurs de la chaîne graphique – éditeurs de
logiciels, prépresse, presse, print on demand, e-commerce – doivent partager le même
langage. Cela devient possible car le JDF est basé sur XML, dont les règles sont fixées par le
consortium CIP4 (actuellement dans la norme JDF 1.3). Ce langage de commande est assuré
par le Job Messaging Format.
Le JMF est une structure XML légère qui évite le transfert de tout le dossier de fabrication entre
les postes. Ce format de communication est doté d’un contrôleur JMF qui permet à un
équipement d’authentifier l’équipement dans le flux géré par le MIS, d’échanger des
informations avec le MIS, de remonter des informations de l’équipement avec le MIS tel que le
statut de l’équipement, l’état d’avancement du travail et toutes les statistiques résultant d’une
production. Le contrôleur JMF peut également communiquer avec un autre contrôleur JMF ce
qui permet d’échanger des données entre la presse numérique et la finition en ligne – pour
reprendre l’exemple précédent – ou encore de gérer des files d’attente.
Ces trois grandes fonctions du JDF ne sont pas isolées : c’est bien leur union qui forme le Job
Definition Format. Pour résumer, l’architecture JDF décrit et organise un flux de production.
Le Management Information System compose et contrôle ce flux issu d'une combinaison
de nodes eux-mêmes constitués, précédés et suivis de ressources. Chaque nouvelle
ressource marque la fin d’une opération. Cette dernière commence lorsque le node suivant est
prêt à accepter une nouvelle ressource.
II - Étude de marché et perspectives d'évolution
II-1. Diagramme de Porter
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Le diagramme de Porter analyse l'intensité concurrentielle du JDF
Le JDF a déjà atteint une certaine maturité même si certains points restent à améliorer : le
CIP4 travaille encore sur des problèmes tel que l’interopérabilité pour les entreprises
possédant des matériels hétérogènes. La norme JDF en est à la version 1.3. Une version 1.4
devrait voir le jour d’ici peu de temps, l’évolution sera d’ailleurs principalement basée sur
l’interopérabilité.
II-2. Matrice de Swot
II-2-1. Les variables essentielles
L’introduction du JDF sera facilitée par son atout principal à savoir une productivité accrue
grâce à la simplification du transfert de données entre les services générant un gain de temps
et une réduction des coûts de production. Cette simplification provient de l’automatisation des
procédures : allocation des ressources optimisées, élimination des saisies multiples.
En revanche, l’implantation du JDF sera affaibli par les bouleversements occasionnés dans
l’organisation de l’entreprise qui souhaite intégrer le JDF. En effet, il implique de lourds
changements dans les méthodes de travail et des modifications voire des réductions de
postes (par exemple, une personne affectée à l’imposition verra ses fonctions réduites puisque
cette tâche peut être automatisée par l’implantation d’un flux JDF).
II-2-2. Stratégie des principaux acteurs
Les principaux acteurs du JDF sont en fait les fondateurs et, aujourd'hui encore, les leaders du
consortium CIP4 :
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Adobe
Agfa
Heidelberg
MAN Roland
Décrire une stratégie commerciale à proprement parler pour le JDF est difficile car c’est le fruit
d’un consortium de différents constructeurs de matériels et de flux pour les industries
graphiques. Le CIP4 est en fait une association à but non lucratif basée en Suisse qui compte
308 membres dont une vingtaine de groupes de travail. Le CIP4 essaye de mobiliser un
maximum d’entreprises autour du JDF afin de le développer et de l’introduire plus facilement
et efficacement. La promotion commerciale du JDF se fait plutôt par l’intermédiaire des
fournisseurs qui vendent des solutions de flux ou de MIS intégrant le JDF.
Forces
Faiblesses
Automatisation des tâches
Intégration d’une interface Web pour l’entreprise
Diminution de la gâche
Meilleur contrôle des coûts de
production réels par rapport aux
coûts de production estimés
Réduction des coûts de production
Réduction des temps de production
Problèmes d’interopérabilité avec certains matériels
Complexité de la mise en place de la solution tout JDF
Difficulté de communication autour du JDF
Investissement lourd pour la société
Opportunités
Gain de productivité
Fiabilité
Meilleure communication avec les clients
Meilleure gestion des stocks
Réduction des effectifs
Augmentation du chiffre d’affaire
Menaces
Bouleversement dans l’organisation de l’entreprise : changement des
méthodes de travail, suppression de postes devenus inutiles
et formation nécessaire du personnel
L’investissement peut devenir plus important que les bénéfices engendrés
Manque de connaissance du JDF de la part des professionnels
Certains professionnels ne sont pas sûrs de l’avenir du JDF.
III - Étude technique
III-1. Interopérabilité du JDF avec les outils de production
Le JDF est un format XML ouvert et extensible. De ce fait, il devient vulnérable à la notion de
compatibilité car si tout imprimeur ou constructeur peut enrichir le JDF, le format devient
propre à chacun et perd tous ses aspects d’interopérabilité. C’est pourquoi quelques groupes
de travail du CIP4 se réunissent régulièrement pour des sessions d’interopérabilité. Leur but :
harmoniser les codes XML et standardiser leur écriture pour parvenir – dans l'idéal... – à
l'interopérabilité totale. Le futur standard JDF 1.4 devrait déjà comporter davantage de points
sur ce sujet.
III-1-1. Qu'est-ce que l'interopérabilité ?
L’interopérabilité désigne le fait que plusieurs systèmes, qu’ils soient identiques ou
radicalement différents, puissent communiquer sans ambiguïté et opérer ensemble. Les divers
systèmes, appareils et éléments utilisés doivent pouvoir interagir sans heurts.
Compte tenu du fait que ces éléments sont produits par des constructeurs divers, avec des
méthodes variées, et qu’ils répondent à des besoins spécifiques, l’idée la plus simple consiste
à définir une base explicite, une norme ou un ensemble de normes, que chaque élément va
implanter dans son propre fonctionnement.
Cette norme joue un double rôle. En premier lieu, c'est un indicateur de la façon dont le
dialogue entre les différents éléments doit s’opérer : elle cristallise donc les besoins en la
matière. En second lieur, c'est une passerelle de communication qui peut éventuellement
s’adapter aux besoins changeants des éléments : la norme est alors la base de conception
des interfaces.
Pour définir plus exactement ce qu’est et n’est pas l’interopérabilité, il faut en premier lieu la
distinguer de la compatibilité. Cette dernière relation est binaire et concerne un ensemble fini
de systèmes.
A et B sont compatibles, ou pas, si leurs constructions respectives leur permettent, ou pas, de
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communiquer et travailler ensemble.
A et B sont interopérables si, grâce à une ou plusieurs norme(s) externe(s) qu’ils respectent,
ils en viennent entres autres à pouvoir être compatibles.
L’interopérabilité n’est pas par elle-même un élément concret ou un critère défini. Il est
possible de déterminer dans quelle mesure des systèmes sont interopérables en jugeant de
leur respect de la norme qui a donné lieu à une interopérabilité. On comprend alors qu’on
puisse parler d’interopérabilité partielle : par exemple, si un logiciel ne respecte qu’une partie
d’une norme, il ne pourra peut-être pas dialoguer correctement avec un autre programme,
voire pas du tout. Dans l’absolu, seul le respect strict d’une norme donnée conduit à une
interopérabilité réelle, mais cette situation est assez éloignée de la réalité.
C’est pour répondre à ce besoin de normalisation que le CIP4 a créé l’ Interoperability
Conformance Specification (ICS). La première Base ICS a été publiée le 19 février 2006.
III-1-2. Niveaux d’interopérabilité suivant la Base ICS
La Base Interoperability Conformance Specification a été publiée par le CIP4 au début de
l’année 2006 dans le but d’amener un produit JDF à être interopérable avec un autre produit
JDF. Cette spécification est opérationnelle à partir du JDF 1.2. L’ICS définit les rôles
du Manager et du Worker, incluant l'aptitude des processus et des ressources à lire ( manager)
et à écrire (worker) du JDF.
N.B. : les termes manager et worker seront utilisés tout au long de cette partie car ils font partie
du vocabulaire technique du JDF et n’ont pas d’équivalents propres en français).
L’ICS spécifie trois niveaux d’interopérabilité qui diffèrent en fonction de la possibilité de
communiquer entre les systèmes. Pour appliquer un niveau d’interopérabilité à un produit,
celui-ci doit :
produire des exemples JDF et des messages JMF conforment au JDF 1.2 ;
mettre en relation toutes les conformances requises respectivement à l’ICS ;
être capable de lire et écrire du XML encodé en UTF-8.
Les niveaux suivants présentent les qualités requises pour obtenir ce même niveau
d’interopérabilité.
Niveau 1 (Base ICS Level 1)
Pour être conforme au niveau 1, le Manager doit être capable de :
Générer un JDF Instance File : c’est un dossier qui contient un document XML validant des nodes JDF en accord avec le JDF
1.2. Les nodes JDF décrivent un travail imprimé ou des portions en dépendant.
Soumettre ce JDF Instance File à un Worker via un Hot Folder : c'est un dossier vu par le Worker ; lorsque que le Manager écrit
un fichier dans le Hot Folder, le Worker interprète cette action comme un travail à faire et cherche à réaliser ce travail dans le JDF
Instance ou dans le JMF Message contenu dans le fichier c'est-à-dire en respectant le langage XML relatif aux nodes JDF
décrivant un travail imprimé ou aux éléments JMF en accord avec le schéma du JDF.
Recevoir un JDF Instance File retourné par le Worker via un Hot Folder.
Pour être conforme au niveau 1, le Worker doit être capable de :
Accepter un JDF Instance File conforme via un Hot Folder.
Une fois le travail achevé, retourner ou donner l’avancement du JDF Instance File, avec les spécifications mises à jour, par
un Hot Folder.
Niveau 2 (Base ICS Level 2)
Pour être conforme au niveau 2, le Manager doit :
Être conforme au niveau 1 présenté précédemment.
Être capable d’accepter conformément un signal JMF via le protocole HTTP.
Pour être conforme au niveau 2, le Worker doit :
Être conforme au niveau 1 présenté précédemment.
et être capable de :
Recevoir conformément les souscriptions du JDF.
Envoyer conformément des signaux JMF via le protocole HTTP.
Niveau 3 (Base ICS Level 3)
Pour être conforme au niveau 3, le Manager doit :
Être conforme au niveau 2 présenté précédemment.
et être capable de :
Envoyer conformément des messages JMF SubmitQueueEntry Command
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– cela intègre en plus des notions
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de synchronisation– à un Worker via le protocole HTTP.
Recevoir et de répondre conformément aux messages JMF ReturnQueueEntry Command via le protocole HTTP.
Répondre conformément aux messages JMF KnownDevices, KnownMessages Query via le protocole HTTP.
Recevoir un JDF Instance renvoyé par le Worker.
Pour être conforme au niveau 3, le Worker doit :
Être conforme au niveau 2 présenté précédemment.
et être capable de :
Recevoir et d’exécuter conformément des messages JMF SubmitQueueEntry Command, via du HTTP.
Recevoir et de répondre conformément à des messages JMF KnownDevices, KnownMessages et SubmissionMethods Query
via du HTTP.
Envoyer conformément des messages JMF ReturnQueueEntry Command au Manager via du HTTP.
Retourner ou donner l’avancement du JDF Instance, avec les spécifications mises à jour.
Niveau 0 (Base ICS Level 0)
L’ICS définit également un niveau 0 d’interopérabilité qui correspond à un échange
unidirectionnel du JDF du Manager vers le Worker. Le niveau 0 est l’équivalent du niveau 1
sauf pour les points suivants qui relèvent du retour du JDF, du Worker vers le Manager.
Un niveau 0 n’utilise pas de JDF Instance.
Un niveau 0 ne produit pas de DF Instance.
L’ICS est incrémenté en différents niveaux. Le Manager ou le Worker doit se conformer au
meilleur niveau dont il est capable pour interopérer avec un Worker ou un Manager.
III-1-3. Exemples d'application
À ce jour, il est difficile d'indiquer les niveaux d’interopérabilité des différents produits présents
sur le marché car l’ICS est un document très récent et peu de systèmes ont pu donner leur
niveau. Cependant, le Networked Graphic Production (NGP) – un groupe dissident du CIP4
qui cherche à réaliser un JDF simplifié – fait une liste croisée de ses membres afin de montrer
dans quelle phase d’interconnections ils se trouvent. Bien entendu, cette liste n’est pas
exhaustive car elle compte uniquement les membres du NGP. En outre, elle ne donne pas le
niveau d’interopérabilité défini par le CIP4, mais elle donne une vision de la difficulté de
l’interopérabilité entre les différents systèmes, et l’on comprend que cela freine l’implantation
du JDF dans les entreprises (cf. Matrice d'interopérabilité du NGP).
L’interopérabilité est une notion qui trouve toute sa signification dans le JDF. Ce point
particulier doit encore être travaillé, d’autant qu'il est l’un des facteurs expliquant la lenteur de
l'implantation du JDF dans les imprimeries. C’est pourquoi des groupes de travail du CIP4 se
réunissent afin d'améliorer cet aspect et d'inclure l’interopérabilité dans la norme JDF.
III-2. Étude de différents MIS
Le Management Information System (MIS) est une partie fonctionnelle d’un flux de production
JDF qui supervise toutes les procédures et la communication entre les composants du
système. Le MIS peut désigner le système de flux et de gestion de production, de gestion de
l’atelier d’impression, mais aussi des systèmes d’impression. L’emploi de MIS au sein de JDF
n’implique pas l’édition de tableaux de bord, l’informatique liée à la finance et à la comptabilité
et autres fonctions requises dans l’usage de MIS au sens large.
Aujourd’hui, il existe différentes solutions de MIS proposées par de multiples fournisseurs tels
que Heidelberg, Graphisoft, EFI, Tharsten ou encore Optimus. Les MIS sont généralement
décomposés en différents progiciels intégrant ses différentes fonctionnalité comme la le calcul
de devis, la fabrication et la gestion des stocks.
Deux solutions sont présentées : MIS Prinnect d’Heidelberg et Integrale de Graphisoft.
III-2-1. Graphisoft : Integrale
Integrale de Graphisoft est un système de transmission de l’information – quantitative et
qualitative – en temps réel, dans l’entreprise. Cette information, qu’elle soit commerciale (suivi
clientèle), technique ou de contrôle de qualité (ISO 9002), est gérée en temps réel par Integrale
qui devient ainsi le moyen de capitaliser et de redistribuer dans l’entreprise les connaissances
et les compétences acquises. Integrale est composé de progiciels :
Graph’e-mail, pour la gestion de l’information
Graphiplus, pour le devis et le coeur du système
Graphifab, pour la gestion de la production
Graphistock, pour la gestion de la production
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Solution Integrale de Graphisoft
Graph’e-mail
C’est le premier maillon du concept d'Integrale. E-mails reçus ou envoyés avec pièces jointes,
fax, messages internes, notes, comptes rendus commerciaux, relances de devis, factures...
toute information circulant dans le système sera enregistrée. Tous les e-mails entrants peuvent
être reliés automatiquement soit à un client – si l’expéditeur est connu – , soit à un devis, une
commande,... – si une référence est reconnue dans le texte du message.
Graph’e-mail est un outil pour gérer les comptes rendus commerciaux, l’historique des
contacts, les relances de devis ou de factures, les en-cours clients, les mailing et e-mailing
clients ou prospects, mais également l’historique des informations liées aux commandes, les
BAT client, les demandes des sous-traitants et fournisseurs. Il intègre de nombreuses
fonctionnalités d’édition, fiche de relances, gestion d’informations internes, et bientôt un
agenda. Il sera compatible avec les standards de téléphonie.
Ses fonctions sont :
La création et enregistrement des fiches prospects et clients, ou tout autre sociétés
L’enregistrement de l’historique de toutes informations suivant leurs nature (commerciales, techniques...)
Le suivi des affaires
Un système d’information et d’activation à une ou plusieurs personnes
L’historique par client, prospects
L’édition des fiches avec tri sur différents critères
Système de notification.
Agenda (en cours d’intégration)
Liaison automatique des mail reçus aux documents concernés (devis, commandes ...)
Statistiques clientèle
E-mailing
Graphiplus
À partir du paramètrage correspondant à l’imprimerie (données techniques et coûts) et du
descriptif du document à réaliser, Graphiplus calcule toutes les solutions techniquement
réalisables et propose la meilleure. L’optimisation se fait depuis le prépresse, en passant par
le papier, l’impression, jusqu’au façonnage. Le calcul est réalisé en quelques secondes, avec
une vitesse de l’ordre de 100 solutions explorées par seconde avec un processeur Pentium.
L’utilisateur peut orienter la solution en éliminant ou en imposant des choix techniques. Le
devis simplifié permet de modifier ponctuellement les données d’un devis optimisé déjà
calculé – sans modifier les données de base – avec un recalcul automatique.
Une fois le devis validé, il est possible d’éditer :
le dossier technique, avec le descriptif technique détaillé (en coûts et en temps)
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le schéma d’imposition
le dossier de gestion (prix de vente standard, prix de revient, achats, marge sur achats, valeur ajoutée)
la lettre de confirmation de devis (par courrier, fax, e-mail,...)
L’enregistrement de la commande par pointage du devis correspondant permet l’édition :
de l’accusé de réception de la commande
du dossier de fabrication (avec les temps prévus ou non, à l’écran ou sur imprimante)
des bons de livraison
des étiquettes de livraison
Graphiplus est également un outil complet pour éditer les factures des commandes
enregistrées avec modifications possibles (quantités supérieures ou inférieures...), avec rappel
des coûts prévus et coûts réels pour l'aide à la facturation (avec l’option gestion de production).
Il est également possible de lui ajouter des options comme des modules de calcul pour gérer
l’impression sur machines rotatives et machines en continu.
Graphifab
À la transformation du devis en commande, le logiciel transfère automatiquement toutes les
informations enregistrées pour leur gestion dans un tableau de charge et un planning mural.
Le tableau de charge permet de visualiser les dossiers avec le temps prévu (ou restant) pour
chaque poste. Il est possible d’intervenir sur les dossiers : modifier les temps restants, saisir
les temps réels, gérer les opérations en sous-traitance, créer de nouveaux dossiers et de
nouvelles fiches de travail.
Les travaux sous-traités sont visualisés avec les dates d’envoi et de retour.
Le planning mural permet de voir et de modifier par l’intermédiaire d’une interface graphique, la
planification des fiches de travail à réaliser sur les différents postes de travail de l’atelier. Cela
permet de déterminer dans quel ordre les fiches de travail doivent être exécutées, cette
information étant répercutée aux utilisateurs des terminaux de l’atelier (le transfert
d’information se fait en temps réel). De plus, le planning mural permet d’avoir une vue globale
du travail dans l’imprimerie et une estimation de la date de traitement des fiches de travail. Les
coûts d’achat et de sous-traitance seront validés ou modifiés par rapport aux achats prévus par
fournisseur.
Listes et statistiques disponibles
En ce qui concerne les dossiers :
Liste des dossiers, dossiers facturés, dossiers livrés non facturés
État d’un dossier : en temps ou en prix, avec un comparatif entre ce qui était prévu, le réel et le facturé
Analyse des performances commerciales, de production, globale
Édition d’en-cours de fabrication, de facturation ou généraux
Édition du chiffre d’affaire cumulé, réalisé par client ou par commercial sur plusieurs périodes
Pour les postes :
Travaux effectués sur un poste pendant une période
Statistiques de productivité par poste et par opération
Tableau d’activité par service et par poste
Pour les employés :
Occupation d’un employé sur une période, temps de présence
Tableau de bord : calcul de la valeur ajoutée sur une période
Graphifab propose une option temps réel (Graphifabplus). À leur arrivée, les employés valident
à l’écran leur nom, ce qui permet au système d’enregistrer les dates et heures d’arrivée et de
départ. Le programme propose à chacun le poste de travail, les dossiers à réaliser suivant
l’ordre prévu. Ensuite par un simple pointage du dossier et de l’opération, le compteur se met
en route, et s’arrêtera lors du pointage du prochain événement.
Graphistock
La gestion des stocks permet de gérer des articles, papiers, produits finis, consommables,... La
création et la codification de ces articles peut être automatique à partir du fichier papier du
devis Graphiplus.
À la transformation du devis en commande, le logiciel propose la préparation automatique des
pièces de réservation sur stock ou pièces de commande des matières. Il est possible de
visualiser l’état du stock pour valider ou modifier ces mouvements (changement de papier
prévu par exemple, car plus disponible en stock). La pièce enregistrée pourra être modifiée ou
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validée et pourra être compensée par les mouvements à venir (entrée, sortie, facturation,...).
Cette compensation évitera toute ressaisie.
Il est possible de gérer plusieurs stocks (stocks clients ou autres possesseurs) en quantité et
en valeur (prix moyen pondéré).
La gestion des stocks permet également de gérer les commandes fournisseurs, les
réservations atelier, et de déterminer et de préparer :
Le seuil de commande, le seuil d’alerte par article
Le bon de commande au fournisseur
L’enregistrement des mouvements permet d’éditer :
L’état des stocks par article, famille avec l’état des commandes, les réservations en cours
L’état des factures fournisseurs
Les statistiques sur les mouvements de stocks
L’historique d’un stock ou d’un dossier en quantité et en valeur
L’historique par fournisseur
Il est également possible d’intégrer des options à Graphistock comme le module de gestion
par lots. Celui-ci permet de gérer, grâce aux codes barres, les lots pour les articles désignés. Il
permet d’identifier les entrées en les classifiant par lots et de faire les sorties correspondantes.
Chaque lot a une quantité et un emplacement, et peut être suivi par un état de stockage. La
valorisation se fait par prix moyens pondérés.
III-2-2. Heidelberg : Prinect
Prinect est le MIS développé par Heidelberg. Comme Graphisoft, il se compose de différents
modules présentés plus loin. Il offre une constante vue globale sur les données de production
et commerciales. Il lie la partie production et la partie gestion d’une entreprise ce qui permet à
l’utilisateur de prendre des décisions à propos de la production, du processus, des goulots
d’étranglement, des coûts, des prix directement à partir des données réelles qui sont plus
fiables plutôt qu’à partir des données estimées.
Prinect Integration System
Le système d’intégration de Prinect fonctionne comme un centre de contrôle qui interconnecte
le flux complet dans une imprimerie. Il contrôle, coordonne les données du flux. Dans le même
temps, il centralise et enregistre toutes ces informations. Il travaille comme un serveur JDF
pour le prépresse, l’impression, le post presse et la partie gestion économique. Les données
ne sont saisies qu’une seule fois à travers tout le processus aussi bien commercial que
technique. La production devient plus rapide, plus transparente et donc plus fiable.
Prinect Prinance
Le module Prinance permet d’intégrer complètement tout les processus du flux. Ce système de
gestion des informations les transmet à la production et intègre de façon transparente tous les
processus possibles d’une imprimerie. Cela encourage fortement l’entreprise à fournir les
efforts nécessaires pour améliorer les relations avec les clients, augmente la compétitivité et la
justesse des coûts, de la préparation, de la production, du planning et des décisions au niveau
de la gestion.
Prinect Data Control
C’est le système d’information et de production pour le réseau de l’imprimerie qui promet une
optimisation à long terme des processus. Comme un composant central du concept de réseau
de Prinect, il combine des presses et des flux dans un système ouvert pour former une solution
intégrée afin de gérer le planning de l’entreprise. Le résultat est l’obtention de séquences
optimisées et une communication irréprochable entre les opérateurs et les équipements tout
au long du flux de production.
Prinect Signa Station
L’imposition et le flashage des pages sont des étapes-clé dans le processus d’impression. La
nouvelle version Signa Station aide l’utilisateur dans ces étapes grâce à ses
outils easy-tounderstand, son interface d’utilisation facile d’accès et une imposition fiable.
Dans l’imposition, les pages à plier et à imprimer sont séparées des autres opérations ce qui
permet une meilleure flexibilité. Cette différenciation autorise à reconfigurer le travail d’une
presse à une autre en très peu de temps. Ce module propose aussi de mettre
automatiquement les repères : ils sont dynamiquement adaptés à la dimension de la page en
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fonction de la taille du papier ou de la zone imprimable de la presse. Pour réduire les temps
de mise en route, au niveau de la presse et du post-presse, Signa Station fournit des
informations pré-enregistrées à la coupe, le pliage et le collage.
Prinect Printready System
Prinect Printready représente la nouvelle génération des flux automatisés, modulaires et
transparent avec des interfaces ouvertes. Il constitue un flux qui permet d’automatiser toutes
les étapes de la production prépresse, de l’entrée des données via le PDF, de la
prévisualisation et l’imposition jusqu’à l’épreuvage et la gravure des plaques.
Prinect Pressroom Manager
Pressroom Manager est l’un des premiers systèmes de gestion de l’impression au monde
adapté entièrement au JDF. Il contrôle toutes les opérations dans l’imprimerie et gère les
informations centralisées. Les information sont collectées en temps réel en provenance de la
presse dans le Job Ticket et sont aussitôt retransmises au système de gestion de l’atelier
impression, au pupitre de l’imprimeur ou encore à la presse elle-même.
Prinect CP2000
Prinect CP2000 est un pupitre de contrôle pour les presses Heidelberg qui réunit toutes les
fonctions incluant les opérations d’impression et les commandes à distance de l’encrage et
d’enregistrement. Il offre aussi l’option de capture des données de production et de renvoi
dans un autre service de l’imprimerie (par exemple, au service prépresse pour flasher à
nouveau une plaque défectueuse). Un écran tactile permet d'entrer les données et de gérer la
presse.
Prinect Online Kit
Il coordonne l’interaction entre les presses variées d’un atelier et est pourvu d’une solution
d’intégration simple. Cela permet à toutes les presses équipées d’un pupitre CP tronic/CPC
1-04 d’être intégrées sous forme de modules dans le flux numérique de l’imprimerie. Cela
revient à dire que l’imprimeur équipé des pupitres CP2000 peuvent créer un processus tout
numérique.
Le Prinect Online Kit permet, pendant qu’un travail est en train de se réaliser, de préparer le
prochain. Il contient une mémoire qui peut contenir 5000 gabarits standard ou peut répéter un
travail déjà effectué avec tous les réglages correspondants de la presse pouvant être
téléchargés quand ils sont requis. Il propose aussi une connexion avec l’interface prépresse et
avec celle de la gravure de plaque ce qui entraîne une réduction des temps de mise en route et
de la gâche papier. Le conducteur a accès à une aide en ligne à tout moment pour répondre à
tous les problèmes qui se présentent.
III-2-3. Conclusion
Les deux MIS présentés précédemment sont composés de différents modules qui constituent
les étapes du flux de production. La solution Prinect peut être considérée comme un flux
numérique. Toutefois, elle est un MIS à part entière car elle présente toutes les
caractéristiques de ce type de matériel.
Les deux solutions proposées semblent être les plus utilisées dans les imprimeries
aujourd’hui. Cependant, il existe sur le marché plusieurs MIS tout aussi complets.
Le MIS reste un élément majeur d’un flux JDF et c’est cette fonction qui représente la
principale évolution par rapport aux solutions CIP3.
IV - Conclusion
Dans le contexte d'un secteur graphique évolutif, toujours en quête d’une meilleure
productivité, la solution JDF semble être l’outil indispensable pour assurer une production
d’imprimés de qualité. Le Job Definition Format permet d’optimiser les temps et les coûts de
production grâce à l'automatisation des tâches répétitives et à une meilleure estimation des
travaux entrepris. Cet outil permet également un suivi clientèle plus efficace en utilisant des
bases de données.
En dépit de quelques problèmes relatifs à l’interopérabilité, le JDF semble convenir à
l’ensemble des entreprises l’ayant déjà adopté. Toutefois, son installation demeure coûteuse
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et sa mise en place est assez conséquente. Cela explique que cette solution s’adresse
principalement aux grandes entreprises et encore plus aisément à celles qui possèdent déjà
une solution CIP3.
Tous nos remerciements à nos différents contacts pour les renseignements qu'ils nous ont
fournis :
Patrick Cahuet, Consultant JDF, CIP4
Stéphane Georges, Responsable Produits, Dalim Software
Dominique Marionnet, Chef de Produit Prinect, Heidelberg
Société Graphisoft
V - Glossaire
CIP3
Acronyme de International Cooperation for Prepress, Press, and Postpress (Coopération internationale pour
le prépresse, la presse et le postpresse). Ce consortium est le prédécesseur de CIP4 ; il est à
l’origine du format PPF (Print Production Format)
CIP4
Acronyme de International Cooperation for the Integration of Processes in Prepress, Press and Postpress
(Coopération internationale pour l’intégration des procédures de prépresse, de presse et de
postpresse). CIP4 est une association à but non lucratif fondée à Zurich, Suisse, en 2001 ;
son objectif est d’encourager l’intégration informatique de toutes les procédures présentes
dans l’industrie des arts graphiques et à spécifier les standards
Interopérabilité
Le fait que plusieurs systèmes puissent communiquer entre eux sans ambiguïté et opérer
ensemble
ICS
Interoperability Conformance Specification.
Document en annexe de la norme JDF visant à définir les
différents niveaux d’interopérabilité
: format de définition de travail. Nom générique des spécifications définies
par l’association CIP4 pour l’automatisation des procédures de production dans la chaîne
graphique
Job Definition Format
JDF
JMF
: format de messagerie et de communication entre périphériques. Le JMF
est un format de communication aux capacités multi-niveaux, langage de commande et de
contrôle intégré à JDF. Comme pour JDF, il existe un élément JMF au niveau supérieur de
JDF. Les spécifications de JMF sont définies dans JDF; il ne s’agit pas d’un standard CIP4
distinct
Manager
Terme employé dans le JDF pour désigner un élément envoyant des informations dans le flux
JDF
Job Messaging Format
MIS
: partie fonctionnelle d’un flux de production JDF qui supervise
toutes les procédures et la communication entre les composants du système
Management Information System
Node
Nœud : type d’élément JDF détaillant les ressources et les procédures requises pour la
fabrication d’une ressource ou d’un produit fini ou intermédiaire. Le node JDF peut aussi être
comparé à une opération de fabrication
PJTF
Format Portable Job Ticket Format
PPF
Print Production Format
d’Adobe Systems, directement lié à JDF dans la spécification JDF
: format défini par le CIP3, employé intensivement dans les systèmes de
préréglage des encriers et maintenu par le CIP4
Ressource
Entité physique ou logique modifiée ou employée par un nœud JDF. Chaque procédure
implique des ressources en entrées et de sorties
Worker
Terme employé dans le JDF pour désigner un élément recevant des informations dans le flux
JDF
: langage universel de communication entre les systèmes. Ce langage
est extensible, donc capable d’intégrer des données supplémentaires au fil du temps et des
évolutions
Extensible Markup Language
XML
http://cerig.efpg.inpg.fr/memoire/2007/JDF-job-definition-format.htm
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VI - Bibliographie - Webographie
O’BRIAN Gareth
JDF without the geek-speak
American Printer, septembre 2006,
vol.123, n°9, p.36-42
BAILEY Martin
Le JDF pour les petits ateliers de
prépresse
Nouvelles Graphiques, août 2004,
vol.54, n°14, p.12-15
ROPER Dean
Le JDF pourrait tarder à trouver
sa place dans les journaux
Techniques de Presse, mai 2004,
p.16-18
WALKER Jess
JDF: not if, but when
The Seybold Report, 11 janvier 2006,
vol. 5, n°19, p.15
MITTELHAUS Michael
How DRUPA 2004 became JDF
DRUPA
The Seybold Report, 18 août 2004,
vol. 4, n°10, p.26-28
Agfa : contrôler l’ensemble des
activités
Revue du Papier Carton, mai 2004,
n°71, p.40
Campus XML
www.campusxml.org
Graphisoft
http://www.graphisoft.fr/
Agfa France
http://www.agfa.com/france/
Dalim Software
www.dalim.com
Wikipedia
www.wikipedia.com
Heidelberg
www.heidelberg.com
Networked Graphic Production
www.ngppartners.org
EDSf (The Electronic Document
Systems Foundation)
www.edsf.org
CIP4
www.cip4.org
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Mise en page : A. Pandolfi
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