RCP. Levée de fonds de 5 M¤ pour doubler le chiffre d`affaires

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RCP. Levée de fonds de 5 M¤ pour doubler le chiffre d`affaires
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RHÔNE & AIN - INDUSTRIE
TROIS QUESTIONS
« Nous anticipons l'évolution de la réglementation »
Thierry Péanne, P-dg des 3
Chênes, installé à Villechenève,
compléments alimentaires et
phytomédicaments.
Vous visez le statut de laboratoire
pharmaceutique. À quelle échéance ? Et dans quel but ?
Nous souhaitons obtenir ce statut
dans les deux ans à venir. Il marquera la reconnaissance du savoir-faire de l’entreprise
dans le domaine des molécules naturelles ayant des
bienfaits sur la santé. Il s’agit pour nous de préparer
l’avenir. La réglementation dans notre secteur est
amenée à évoluer et à se rapprocher de celle en
vigueur dans la pharmacie. Nous préférons l’anticiper.
Quelles sont les obligations et démarches ?
Depuis la création de la société en 1993, le choix a été
fait de mettre en place les procédures les plus strictes. Notre laboratoire de technologie d’extraction végétale répond au cadre réglementaire fixé par l’Agence
nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation
(ANSES) et par l’Autorité européenne de sécurité des
aliments (EFSA). Il est aussi conforme au système
HACCP et a été certifié Iso 9.001. Pour obtenir le statut de laboratoire pharmaceutique, nous devons en
outre avoir dans notre catalogue au moins un produit
de santé bénéficiant d’une autorisation de mise sur le
marché (AMM). Nos équipes R & D, qui composent
10 % de notre effectif (150 salariés) et que nous renforçons encore en 2014 avec le recrutement de cinq personnes, travaillent sur le sujet.
Le marché des compléments alimentaires est
aujourd’hui en perte de vitesse. Le statut de laboratoire pharmaceutique peut-il accroître votre chiffre
d’affaires ?
Certes, le marché est atone, mais les 3 Chênes continuent à progresser à un rythme soutenu (+ 14 % de
croissance entre fin 2011 et fin 2013). En 2013, nous
avons enregistré un chiffre d’affaires de 30 M¤. Le
nouveau statut nous aidera certainement à développer
l’export qui représente actuellement 17 % de notre
chiffre d’affaires. Nos clients internationaux sont en
effet sensibles aux normes pharmaceutiques imposées en France.
www.3chenes.fr
FÉVRIER 2014
RCP. Levée de fonds de 5 M¤
pour doubler le chiffre d’affaires
TEXTILE. À Saint-Romain-de-Popey, RCP, spécialiste de la fabrication de stores, vient
de lever 5 M¤ pour financer l’acquisition de la PME parisienne APC confection.
l
N
icolas Reynard, le
jeune dirigeant de
RCP
à
SaintRomain-de-Popey,
près de Tarare, n’a pas froid
aux yeux. Via une holding
créée spécialement pour l’occasion, Black Sun, sa PME de
2 M¤ de chiffre d’affaires
avec 25 salariés vient de s’offrir APC confection à Paris.
Avec un chiffre d’affaires de
5 M¤ et ses 29 salariés, l’entreprise parisienne est pourtant deux fois plus grosse
que son nouveau propriétaire.
Levée de fonds
Pour réaliser cette croissance externe, Nicolas Reynard
est passé par une levée de
fonds, signée le même jour
que l’acquisition.
RCP s’est ainsi appuyée sur
le fonds d’investissement A
Plus Finances et sur des partenaires bancaires (CERA et
HSBC). Il a également décidé
d’ouvrir son capital à un nouvel actionnaire, Pierre-Antoine Constantinides, ex-responsable export pour Lise
Charmel. « Il prend le poste
de directeur général délégué
aux affaires commerciales »,
annonce Nicolas Reynard,
actionnaire majoritaire de
RCP depuis 2006.
Complémentarité
« RCP fabrique, dans ses ate-
Nicolas Reynard est convaincu de la complémentarité entre RCP et APC
confection.
liers de Saint-Romain, des
stores intérieurs et extérieurs, ainsi que des rideaux
haut de gamme sur-mesure,
détaille Nicolas Reynard. Cette croissance externe nous
permet de mettre un premier pied sur Paris, une ville
avec un potentiel important
pour nos marchés. »
Cette acquisition permet également à RCP d’étoffer sa
gamme puisque APC confection est plutôt spécialisée
dans la toile technique.
« APC confection est une
entreprise qui se porte très
bien. Cette croissance exter-
ne nous apporte une équipe
de très haut niveau. Les commerciaux d’APC vont épauler
les jeunes que nous allons
recruter cette année. Mon
objectif est d’arriver rapidement à créer un groupe solidaire et solide. » Le groupe
affiche déjà un EBITDA de
l’ordre de 13 %.
Les deux entités continuent
de coexister, chacune sous
son nom propre, mais elles
communiqueront néanmoins
sous le chapeau global
"Black Sun". « Nous n’avons
pratiquement pas de clients
communs, nous allons faire
un super "cross selling" »,
s’enthousiasme le dirigeant.
D’ici à 2017, Nicolas Reynard
espère doubler le chiffre d’affaires du groupe pour atteindre 14 M¤, une progression
qui devrait notamment passer par l’international.
« Aujourd’hui, on ne fait pratiquement
pas
d’export.
J’aimerais atteindre les 20 %
sous trois ans, avec des pays
comme les Émirats, la Russie… »
Stéphanie Gallo
BLACK SUN
(Saint-Romain-de-Popey)
Dirigeant :
Nicolas
Reynard
54 salariés
CA 2013 : 7 M¤
04 74 10 79 00
Kapp. Nouveau souffle pour l’ex-site
Mersen et renaissance d’une marque
CHAUDRONNERIE. Créée pour reprendre l’activité échangeurs de chaleurs métalliques de
l’usine Mersen à Brignais, Kapp entend aussi développer la chaudronnerie de process.
l
la nouvelle
WEB RADIO
business
La webradio
des décideurs en
région, c’est
www.laradiodesentreprises.com
En décembre dernier, Mersen,
l’expert mondial des spécialités
électriques et des matériaux en
graphite, annonçait officiellement la cession en deux pans de
son site de Brignais, spécialisé
dans les agitateurs et les échangeurs de chaleurs métalliques.
Acquise par le groupe JF Investment, acteur mondial dans les
activités de process de dosage
et de filtration, l’activité agitateurs porte désormais le nom de
Lumpp SAS.
L’activité échangeurs, reprise
par un consortium regroupant
deux anciens cadres de Mersen,
le groupe Clauger et la Holding
financière DEPN de Philippe
Dubut, fondateur et ancien dirigeant de Chaudrinox, est désormais porté par la société Kapp.
« Nous n’avons pas choisi ce
nom par hasard. Avant l’acquisition du site par Mersen (ex-Carbone Lorraine) en 2006, l’entreprise s’appelait Kapp France.
C’était une marque reconnue à
l’époque. Notre objectif est de
réactiver ce nom pour donner un
nouveau souffle au site », expose Philippe Dubut.
1,2 M¤ d’investissements
et une nouvelle activité
Pour ce faire, le président de
Kapp va investir 1,2 M¤ cette
année dans son outil de production. « L’outil actuel est bon. Il
cept ne vise pas les mêmes marchés que Kapp. Avec Kapp, nous
sommes sur des marchés haut
de gamme avec beaucoup de
régulation. Sur Chaudriconcept,
le positionnement est plus light,
sans régulation, sans certifications. Des marchés sur lesquels
nous n’aurions pas été compétitifs avec Kapp qui est une structure trop lourde. »
Philippe Dubut, président de Kapp
est adapté à la fabrication
d’échangeurs, mais ce n’est pas
un cheval de course. Nous
allons donc nous orienter vers
des équipements plus performants et surtout différenciants
pour nous permettre d’être plus
compétitifs », dévoile Philippe
Dubut.
Parallèlement à cela, Kapp lance une nouvelle activité de chaudronnerie de process. « Complémentaire de l’activité échangeurs, c’est une activité à forte
valeur ajoutée qui touche les
mêmes clients que ceux que
nous avons déjà sur les échangeurs. L’idée est d’utiliser nos
LE JOURNAL DES ENTREPRISES
compétences pour leur proposer une offre globale avec un
seul et même interlocuteur »,
argumente Philippe Dubut.
Une seconde société
pour compléter l’offre
Dans le même esprit d’élargissement de son offre, le président
de Kapp vient de créer la société
Chaudriconcept (12 salariés).
Implantée dans les locaux de
Kapp, cette entité est spécialisée dans la petite chaudronnerie acier inoxydable, acier, cuivre, « hors appareil à pression », précise Philippe Dubut.
Et de poursuivre : « Chaudricon-
8 M¤ dans trois ans
Avec un panel de compétences
élargi et un positionnement marché à la fois haut de gamme
(avec Kapp) et à moindre valeur
ajoutée (avec Chaudriconcept),
Philippe Dubut se donne les
moyens de pérenniser l’activité
de l’ancienne usine Mersen.
Les perspectives de croissances
sont d’ailleurs ambitieuses.
« Sur Kapp, nous espérons réaliser 6 M¤ de chiffre d’affaires cette année et 8 M¤ dans trois ans
avec une cinquantaine de salariés, contre 31 aujourd’hui »,
conclut le dirigeant.
Gilles Cayuela
KAPP
(Brignais)
Président : Philippe Dubut
CA 2014 (prévisions) : 6 M¤
31 salariés
04 78 05 68 68
[email protected]

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