SYNTHESE L`Inventaire minier de la France

L’Inventaire minier
de la France
SYNTHESE
Le district aurifère de la Tessoualle – Gourgé est situé en majeure partie dans
le complexe granitique dévonien supérieur de Moulins-les-Aubiers (DeuxSèvres) ; il s’étend sur plus de 60 km jusque dans le Maine-et-Loire à son
extrémité ouest, le long d’un couloir de cisaillement régional orienté WNW –
ESE, jalonné par des lentilles de quartz, des zones broyées et des enclaves de
roches ultrabasiques.
Cette structure majeure (accident Sud-armoricain) présente des jeux cisaillants
complexes d’âge hercynien, s’accompagnant de la mise en place de
leucogranites ; elle se prolonge au delà du seuil du Poitou dans le nord-ouest
du Massif central (contrôle des districts aurifères du Châtelet et de Bénéventl’Abbaye).
Avant l’Inventaire, les travaux avaient consisté en une prospection stratégique
des feuilles 1/50 000 Bressuire et Thouars (alluvionnaire et géochimie Pb-Zn),
mettant en évidence des anomalies or avec traces de scheelite, wolframite et
barytine, alignées suivant un couloir WNW-ESE et associées à des anomalies
Pb-Zn.
A partir de 1984, les travaux réalisés dans le cadre de l’Inventaire
comportèrent une sélection des cibles au stade stratégique (géochimie en fond
de vallon, reconnaissance géologique et échantillonnage systématique des
volantes de quartz), puis leur délimitation en phase tactique (prospection
éluvionnaire, géochimie tactique en sol et au bed-rock, géophysique VLF,
tranchées puis éventuellement forages).
Ces travaux aboutirent à la définition d’un vaste district aurifère et à la
sélection de cinq cibles pour suivi tactique, associées à des « shear zones » ou
des contacts lithologiques (la Bodeterrie, Beaumont), ou à des systèmes
filoniens quartzeux ou aplitiques (la Routière, Quingé – Beaumont) ; quatre de
ces cibles furent l’objet d’une première reconnaissance par tranchées et/ou
sondages.
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L’essentiel des travaux fut focalisé sur les secteurs de la Bodeterrie – Routière
et de Quingé – Beaumont, sélectionnés en raison de la présence de
concentrations d’or alluvionnaire, d’anomalies géochimiques Pb et de volantes
de quartz aurifère. L’intérêt de ces secteurs fut confirmé par la découverte de
volantes de quartz à plus de 5 g/t Au et la mise en évidence de concentrations
éluvionnaires d’or et d’anomalies géochimiques Au (As – Sb – Pb); les
recherches ne dépassèrent pas le stade stratégique sur le reste du district.
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sur le secteur la Bodeterrie – la Routière furent identifiées des
minéralisations à Au – As - Sb de type mésothermal, associées à des
accidents cisaillants (cinq profils de sondages percutants à la Bodeterrie,
teneur maximale de 2,4 g/t Au sur volante), et des minéralisations à Au – Bi
– Mo – W portées par un faisceau de filonnets quartzeux intragranitiques
(tranchées, sondages percutants et un carotté court à la Routière). On nota
l’absence d’or libre à la Bodeterrie (paragenèse à pyrite, arsénopyrite,
stibine, berthiérite, chalcopyrite, chalcostibite, covellite, cuivre gris,
énargite). A la Routière (5,8 g/t Au max. sur volantes), l’assemblage
minéralogique comportait par contre de l’or libre abondant, associé à
bismuth, arsénopyrite et ilménite ; la meilleure recoupe fut de 2,4 m à 2 g/t
Au en sondage percutant.
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sur le secteur Quingé – Beaumont (11 x 2 km), deux types de minéralisations
furent distinguées : (i) des minéralisations à or, arsénopyrite, pyrite
(scheelite), associées à un faisceau de filonnets quartzeux et de dykes de
leucogranites à tourmaline recoupant un encaissant de monzogranites
(Quingé, Beaumont), et (ii) des minéralisations à or, arsénopyrite, pyrite
(barytine) associées à une zone broyée soulignant le contact monzogranite –
leucogranite (Beaumont). Quingé correspond à un groupement de faciès
quartzeux aurifères (2 à 6,1 g/t Au) associé à une anomalie en sol ; deux
tranchées ont reconnu une minéralisation à or libre, pyrite et arsénopyrite
portée par des filonnets quartzeux centi- à décimétriques et des dykes de
leucogranites très altérés. A Beaumont, les travaux se limitèrent à
l’ouverture d’une tranchée de reconnaissance sur l’anomalie éluvionnaire,
montrant couloir tectonisé de largeur hectométrique, incluant des zones
broyées – silicifiées et des zones kaolinisées (dykes de leucogranites ?),
toutes deux à or visible.
Suite à cette première reconnaissance encore amont ayant conduit à la
découverte de minéralisations aurifères présentant des analogies structurales,
géologiques et typologiques avec les minéralisations aurifères du Châtelet ou de
la Petite-Faye dans le Massif central, le sujet fut présenté à la profession minière
en 1986. Aucun PER n’a été attribué par la suite.
Référence :
BRGM (1986) – Inventaire du Territoire Métropolitain. La Tessoualle – Gourgé
(Maine-et-Loire – Deux-Sèvres) (district aurifère). Direction Locale des
Activités Minières de Nantes, Novembre 1986, 7 p., 4 ann.