Mons 2015 aura son talk-show

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Mons 2015 aura son talk-show
Mons 2015 aura
son talk-show
MONS Une émission interactive
epuis mercredi à 18h25,
Mons 2015 dispose de sa
D
propre émission de télévision in-
teractive (on dit « social TV »
quand on veut faire malin). Le
titre : « 2015 histoires ». Le diffuseur : la télévision locale Télé MB
qui a été retenue par la Fondation qui gouverne la capitale européenne de la culture pour mener à bien ce projet.
Le rendez-vous sera hebdomadaire. C’est de la télévision bien
entendu, une sorte de talk-show
sympa et décontracté, mais c’est
beaucoup que cela :
« 2015 histoires » bénéficie de tous les canaux de
diffusion de la chaîne
dont internet. Le direct
est de mise et donne sa
réelle dimension à cette petite
demi-heure d’informations et de
reportages : le public peut intervenir quand il le souhaite par
l’intermédiaire des médias sociaux pour féliciter, encourager,
suggérer ou critiquer, pourquoi
pas ?
La première s’est déroulée sans
encombre, mercredi en début de
soirée. Ce n’était pas gagné
d’avance. Le concept s’apparente
à une première pour les télévisions locales et il fallait pouvoir
compter sur la réactivité du public. Ce fut le cas. En outre, la
présentation du plateau a été
confiée à deux nouveaux venus
dans le paysage médiatique borino-montois : Sophie et Ruben.
Leur complicité est réelle. L’accent espagnol très marqué du second surprend au premier abord,
mais cela donne finalement du charme et un brin
d’exotisme à l’ensemble.
Seule petite réserve
(mais on chipote, là) : on
s’interroge sur le penchant
américanisant du décor et des
accessoires de plateau, pas vraiment utile pour une capitale…
européenne.
Evidemment, « 2015 histoires » a les allures d’une belle
machine médiatique chargée de
« vendre » Mons 2015, ses projets, ses artistes et les citoyens
qui s’y impliquent. Mais c’est
l’objectif. Et cela n’empêche pas
le regard décalé : Sophie et Ruben ont dialogué par Skype avec
une journaliste de Marseille qui
n’a pas dit que du bien de la capitale européenne de la culture en
2013. Il semble que le tissu associatif local et les artistes du cru
ont très peu profité de l’événement. Déjà entendu ça quelque
part… ■
ERIC DEFFET