la lettre nutrition - UGAL.com
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La lettre Nutrition lettre destinée aux professionnels de santé RENCONTRES Parce que partager ses travaux et soutenir la recherche est au cœur de ses préoccupations, Kraft Foods a organisé le 4 novembre 2011 la 1ère édition des Rencontres Scientifiques K R A F T F O O D S F R A N C E destinée aux professionnels de la nutrition. Cet événement a eu pour but de favoriser les échanges entre la recherche académique, les professionnels de santé et les chercheurs de Kraft Foods autour du thème : Prévention du diabète de type 2 : place de l’alimentation Présidente : Pr Martine Laville L’augmentation rapide de l’incidence du diabète est une menace pour les systèmes de santé*. Les modifications des facteurs de l’environnement incluant l’amélioration de l’alimentation sont capables de diminuer de près de 50 % l’incidence du diabète de type 2**. Le centre européen R&D Biscuits L n° 13 Décembre 2011 a passion des hommes et des femmes du Centre Européen R&D Biscuits Kraft Foods pour nos produits est un véritable moteur pour l’innovation. Cette innovation est portée par les attentes des consommateurs tant en termes de plaisir, de nutrition et de développement durable. Notre passion trouve ses racines dans l’histoire de nos marques, centenaires pour certaines, comme LU en France, Saiwa en Italie, Fontaneda en Espagne, et Liga aux Pays-Bas. Nous perpétuons la tradition biscuitière européenne en offrant à nos consommateurs les nouveaux produits délicieux de demain qui les accompagneront à tout moment de la journée. Une de nos préoccupations quotidiennes est de répondre aux besoins nutritionnels des consommateurs sans faire de compromis sur le goût, la texture et le plaisir. Notre métier consiste à saisir les bonnes idées, les transformer en savoureux produits pour la plus grande satisfaction de nos consommateurs. Ainsi, plus de 3 000 scientifiques et ingénieurs répartis dans 15 centres de R&D dans le monde travaillent chaque jour pour atteindre l’excellence. Jean-Michel Caillaud, Directeur R&D Biscuits Kraft Foods Europe Le consommateur, le médecin et l’industriel de l’agroalimentaire ou l’histoire du bon, de la bête et du méchant… F aut-il considérer le consommateur comme une victime, futur patient du médecin inefficace dans la prévention et l’industriel de l’agroalimentaire comme un empoisonneur âpre au gain ? Ou faut-il penser que l’on peut avoir un partenariat intelligent entre tous ces acteurs ? C’est en fait tout l’enjeu de cette journée. Etre présent nous engage à considérer fermement la seconde option. On va discuter ensemble du développement de la maladie diabétique, de sa possible prévention par une adaptation de son comportement alimentaire, de l’importance de la phase post prandiale du glucose et des efforts faits par Kraft Foods, pour mieux la contrôler. C’est certainement un bon début pour ce partenariat. Il faut que les acteurs de la prévention que doivent devenir les médecins puissent se baser sur des arguments scientifiques pour étayer leurs recommandations. Il faut que le consommateur ait envie de suivre ces recommandations car elles seront faciles et qu’elles concerneront des produits attractifs (bons, abordables, bien markettés...). Il faut que les industriels de l’agro-alimentaire prennent leurs responsabilités face à l‘augmentation de l’obésité et du diabète, se sentent concernés par la qualité nutritionnelle de leurs produits et mettent en place des recherches dans ce sens. Nous ne sommes sans doute qu’au début de cette histoire mais je pense qu’aujourd’hui nous en écrirons une page. Pr Martine Laville, Université Lyon 1, Hospices civils de Lyon * Globalization of Diabetes, 2011. Diabetes care (34) : 1249-1257. ** Efficacy of Lifestyle Education to Prevent Type 2 Diabetes, 2005. Diabetes care (28) : 2780-2786. La lettre Nutrition lettre destinée aux professionnels de santé Comment identifier le patient à risque de devenir diabétique de type 2 ? Pr Emmanuel Cosson, Hôpital Jean Verdier, Bondy L e consensus européen IMAGE (Paulweber B et al. A European evidence-based guideline for the prevention of type 2 diabetes. Horm Metab Res. 2010 ; 42:S336) classe la population suivante comme à haut risque de diabète de t ype 2 et recommande un dépistage d’une anomalie glycémique : A - Sujets blancs de plus de 40 ans, ou sujets noirs, asiatiques ou de minorités ethniques de plus de 25 ans présentant au moins un des facteurs de risque suivants : • antécédents familiaux de diabète au premier degré, • index de masse corporelle de plus de 25 kg/m², • tour de taille ≥ 94 cm pour les hommes blancs ou noirs ou ≥ 90 cm pour les hommes asiatiques ou ≥ 80 cm pour les femmes ; • pression artérielle systolique ≥ 140 mmHg ou diastolique ≥ 90 mmHg ou hypertension traitée ; • HDL-cholestérol ≤ 0.35 g/l (0.9 mM) or triglycérides ≥ 2 g/l (2.2 mM) ou dyslipidémie traitée. B - Antécédents de diabète gestationnel ou d’enfant de plus de 4 kg à la naissance. C - Antécédents de diabète temporairement induit, comme la corticothérapie. D - Patients en prévention cardiovasculaire secondaire (syndrome coronarien aigu, accident vasculaire cérébral, artériopathie oblitérante des membres inférieurs). E - Femmes présentant un syndrome des ovaires polykystiques ayant un index de masse corporelle ≥ 30 kg/m². F - Patients présentant une maladie psychiatrique sévère et/ou sous anti-psychotiques au long cours. G - Antécédents d’intolérance aux glucides ou d’hyperglycémie à jeun. La méthode la plus sensible pour dépister un diabète ou un état pré-diabétique est la charge orale en glucose. A ce jour, l’utilisation de l’HbA1c comme test diagnostique n’est pas validée en France. 2 > Décembre 2011 > Numéro 13 Prévention nutritionnelle du syndrome métabolique et du diabète de type 2 Pr Sébastien Czernichow, Université Versailles Saint Quentin-en-Yvelines, Hôpital Ambroise Paré, Boulogne-Billancourt L’ épidémie de diabète de type 2 continue de progresser et il semble peu probable qu’elle régresse compte tenu, notamment, de l’augmentation de la prévalence de l’obésité. En marge du développement continuel de nouveaux traitements médicamenteux pour le diabète, l’impact de l’intervention nutritionnelle (alimentation et activité physique) reste crucial, aussi bien pour la prévention primaire que secondaire du diabète. A ce titre, plusieurs grandes études d’intervention ont montré que chez des sujets intolérants au glucose, identifiés après charge orale en glucose (HGPO), l’intervention nutritionnelle était bénéfique. Certains autres essais cliniques ont montré que chez des sujets avec une hyperglycémie à jeun (1,10 et 1,25 g/l) une intervention nutritionnelle intensive jouant sur la perte de poids, l’activité physique et la structure de l’alimentation pouvait aussi être efficace dans la prévention du risque de devenir diabétique. Le rôle précis de chacun de ces différents paramètres (poids, alimentation ou activité physique) dans la prévention du diabète reste mal compris car ces interventions sont multifactorielles. L’épidémiologie d’observation apporte aussi un certain nombre de réponses en montrant l’implication de facteurs protecteurs comme les polyphénols ou plus largement la consommation d’antioxydants alimentaires, de fibres, etc. En pratique, l’ensemble de la littérature converge pour montrer un bénéfice en situation de prévention primaire ou secondaire dans le diabète de type 2, ce qui rejoint le concept actuel du risque résiduel en médecine. L’intervention nutritionnelle trouve toute sa place au centre de ce concept. La lettre Nutrition lettre destinée aux professionnels de santé Index glycémique, réponse post-prandiale : prévention du diabète et du risque cardio-vasculaire Dr Charles Barsamian, Hôpital Ambroise Paré, Boulogne-Billancourt L a notion d’index glycémique a été introduite en 1981 par le Pr D. Jenkins. Elle sert de base physiologique pour classer les aliments contenant des glucides en fonction de leur pouvoir glycémiant. Les aliments à index glycémique bas permettent de limiter le pic de glycémie post prandiale. Une classification des aliments en fonction de leur index glycémique serait donc un outil médical utile en nutrition. De nombreuses études suggèrent que cet outil aurait un intérêt dans la prévention de nombreuses pathologies chroniques telles que le diabète ou les pathologies cardiovasculaires. Une méta-analyse de 2007 incluant 6 essais conclut que la prise en compte de l’index glycémique dans les régimes alimentaires joue un rôle dans la perte de poids. Cet effet est toutefois modéré, avec une perte de l’ordre d’un kilogramme supplémentaire dans le groupe dont le régime alimentaire prend en compte l’index glycémique. Ceci est expliqué par l’amélioration du profil lipidique, de la composition corporelle et l’amélioration du métabolisme glucidique. Les effets des aliments à index glycémique bas sont toutefois à relativiser. Bien que significatives, les améliorations sont modestes et la prise en compte de l’index glycémique pour une démarche de perte de poids est difficile. D’autre part, il est difficile de connaître l’index glycémique d’un aliment donné car celui-ci dépend de nombreux facteurs comme : les modes de préparation et de cuisson des aliments, voire de la composition des repas. http://nutrition.kraftfoods.fr Les documents nutrition Kraft Foods passent en tout numérique L’alimentation est source de plaisir et participe à la construction de notre bien-être jour après jour. Chez Kraft Foods, nous nous appuyons sur nos experts : chercheurs, biscuitiers, nutritionnistes… pour offrir des produits toujours plus sûrs et adaptés aux besoins nutritionnels, goûts et envies de chacun. Il est indispensable de pouvoir choisir son alimentation en toute confiance. C’est pour cela que nous mettons à votre disposition sur ce site des informations nutritionnelles claires et pertinentes. Elles sont destinées à vous aider dans votre pratique quotidienne dans la promotion d’une alimentation équilibrée. Ce site est aussi l’occasion de vous faire part des actualités nutrition de nos marques. Numéro 13 > Décembre 2011 > 3 La lettre Nutrition lettre destinée aux professionnels de santé Observance thérapeutique : un défi à la raison Pr André Grimaldi, Hôpital de La Pitié Salpêtrière, Paris L’ inobservance des patients atteints de maladie chronique est un problème majeur de santé publique comme le prouve notamment l’exemple des statines. 38 % seulement des patients qui avaient participé à l’étude WOSCOPS qui, pour la première fois, avait démontré en prévention primaire le bénéfice d’une statine sur la morbimortalité cardiovasculaire, continuaient à prendre le traitement 5 ans après la fin de l’étude. De même dans l’étude DARTS, seulement 50 % des patients diabétiques continuent après 10 ans à prendre leur statine. Bien sûr, on observe mieux ce dont on est convaincu, ce qui est facile, ce qui est efficace, ce qui soulage rapidement, ce qui a peu ou pas d’effet secondaire, ce qui est gratuit, ce que prescrit ou conseille quelqu’un en qui on a confiance. Surtout on observe mieux ce qu’on décide soi-même. Il faut donc lever le malentendu de l’observance. On ne peut parler d’observance au cours de maladie chronique qu’à la condition que la prescription ait été expliquée au patient, qui l’ait comprise et qu’il l’ait acceptée. Pas formellement mais bien réellement. Cela demande du temps. Le concept d’observance doit alors être remplacé par celui d’auto-observance. Être auto-observant, c’est respecter des normes certes externes, mais non imposées, des normes comprises, adaptées, personnalisées, négociées et finalement acceptées. L’auto-inobservance devient un défi à la raison. Le malade sait, il sait faire, il est convaincu qu’il devrait faire, et pourtant il ne fait pas. Tel est l’exemple de médecins parfaitement compétents en diabétologie eux-mêmes diabétiques, et ne suivant pas leur traitement. C’est que l’homme n’est pas qu’un être de raison, tendant à l’universel, régi par des règles et par les normes, se projetant dans l’avenir et prêt à agir pour préserver sa santé. C’est aussi un animal répondant à des besoins primaires puissants, impérieux, tels que la faim, la soif, l’absence de douleur, la recherche de sécurité. C’est enfin un moi identitaire, à l’irréductible singularité, plus ou moins identifié à l’image de soi que renvoie de façon plus ou moins déformée le regard des autres. Ce moi identitaire est régi par la loi d’optimisation du plaisir en tout cas l’évitement de la souffrance morale. L’observance est renforcée par l’adoption de normes collectives telles qu’en produit « l’evidence based medicine ». En effet, la norme est un puissant déterminant du comportement, tant sortir de la norme suscite la peur de l’exclusion. Cependant la volonté d’auto-observance est mise en échec à la fois par la satisfaction de besoins primaires impérieux plus ou moins pulsionnels et par la peur de perdre son identité. Il faut donc aider le patient à se motiver, c’est-à-dire à intérioriser une motivation extrinsèque : accepter des contraintes immédiates pour un bénéfice secondaire lointain Comment l’aider à transformer ces contraintes en routine, mieux à y trouver un intérêt, voire du plaisir ? Pour aider à intérioriser une motivation extrinsèque, il faut aider le patient à acquérir des compétences, lui permettre de vérifier sa performance en fixant avec lui des objectifs réalistes, enfin respecter son sentiment de liberté et d’auto-détermination. Pour cela, il faut aider le patient à négocier le compris optimal entre son moi rationnel et son moi identitaire, en se faisant l’avocat des deux parties sans oublier de se faire l’avocat du diable. Il faut l’aider à intégrer les projets de soins à ses projets de vie et faciliter l’expression de son moi identitaire grâce à des groupes de parole, des ateliers de dessin, d’écriture ou de théâtre du vécu. Ceci suppose de développer une réelle empathie, non seulement cognitive, mais aussi émotionnelle, en renonçant à la volonté d’emprise ou de manipulation même si celle-ci a pour objectif louable de préserver la santé du patient. Kraft Foods France S.A.S. • S.A.S. au capital de 10 049 750 1 • RCS Versailles 352 775 852 Locataire gérant de l’activité biscuit • 13 avenue Morane Saulnier • 78942 Vélizy-Villacoublay Cedex Directeur de la publication : Bruno Luisetti • Réalisation : Le monde en parle : RCS Lorient 488 278 565 Photos : Thinkstocks, 2011 • Dépôt légal : mars 2007 • N° ISSN : 1957-0058