L`exposition aux vibrations
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L`exposition aux vibrations
Note HYGIENE & SECURITE L’exposition aux vibrations 006 – 2015 Version 1 – 07/2015 Dans les collectivités, les agents peuvent être soumis à des vibrations du fait de l’utilisation d’outils tenus à la main (meuleuse, tronçonneuse, débroussailleuse...), de secousses transmises par le siège pour les conducteurs (camion, tondeuse autoportée...) ou encore de vibrations transmises par le sol. Une exposition à ces vibrations peut être à l’origine d’un inconfort, de troubles pathologiques, d’atteintes à la sécurité et dans les cas les plus graves de limitations physiques. Définition et modes de transmission Une vibration est une oscillation d’un objet par rapport à sa position fixe, occasionnant des transferts d’énergie mécanique. Elle se propage aux personnes par tout point de contact, mais plus particulièrement par les mains, les pieds ou l’assise. Les propriétés physiques des vibrations sont définies, entre autres, par leur fréquence et amplitude : la fréquence : les vibrations transmises au corps ont des effets physiologiques différents selon qu’il s’agit de hautes ou de basses fréquences ; l’amplitude conditionne l’intensité de la vibration. Impacts sur la santé Des pathologies peuvent apparaître consécutivement aux vibrations transmises, soit à l’ensemble du corps, soit aux membres supérieurs. Pour les vibrations transmises à l’ensemble du corps - le mal des transports, - des douleurs lombaires avec ou sans hernie discale, - des douleurs cervicales et des épaules, - des désordres digestifs ou urinaires, - des troubles de la vue, - un risque pour la grossesse. Pour les vibrations transmises aux mains et aux bras - des troubles vasculaires des doigts : doigts morts, doigts blancs, syndrome de Raynaud... - des troubles neurologiques : douleurs, engourdissement, picotements... - des difficultés dans l’exécution de gestes précis, - des troubles musculosquelettiques : douleurs, gênes à mobiliser les articulations du coude, du poignet et de la main, diminution de la force musculaire, tendinite, maladie de Dupuytren, canal carpien... Les effets nocifs dépendent des propriétés physiques des vibrations (fréquence et amplitude), de la durée d’exposition, de la posture, des efforts exercés par l’opérateur, du froid et de l’humidité, ainsi que du mode de transmission au corps. Les affections vasculaires, neurologiques et ostéoarticulaires liées à l’exposition aux vibrations sont reconnues comme maladies professionnelles au titre des tableaux n°69 du régime général de la Sécurité Sociale. De même que les lombalgies liées à l’exposition aux vibrations (tableau 97). Contexte réglementaire Les vibrations font l’objet d’une réglementation visant à protéger les travailleurs contre les risques liés à une exposition prolongée et à mettre en place des mesures de prévention visant à les supprimer ou à les réduire. L’évaluation des risques est réalisée principalement par rapport au niveau d’exposition quotidien. Application immédiate de mesures visant à ramener les valeurs d’exposition en dessous du seuil d’alerte Mise en place de mesures préventives Contrôle médical des agents Evaluation l’exposition ponctuelle de Valeurs limites d’exposition Le Code du travail (articles R. 4441-1 à R. 4447-1 issus du décret n° 2005-746 du 4 juillet 2005) fixe notamment des valeurs limites d’exposition. Des outils d’évaluation sont disponibles sur le site de l’INRS pour estimer rapidement l’exposition quotidienne aux vibrations d’un agent : http://www.inrs.fr/media.html?refINRS=outil39 (vibrations transmises au corps); http://www.inrs.fr/media.html?refINRS=outil43 (vibrations transmises aux membres supérieurs). Des mesures plus précises peuvent être réalisées par un organisme spécialisé, en particulier lorsque les valeurs estimées sont très proches des seuils. Evaluation des risques et prévention L’objectif est d’aboutir à des situations dans lesquelles les agents sont soumis aux valeurs d’exposition quotidiennes les plus basses possibles et sans atteindre les valeurs limites. Actions de prévention pouvant être mises en œuvre : 1°) Réduction de l’intensité vibratoire et de sa transmission - outils générant des niveaux vibratoires plus faibles - dispositifs d’amortissement des vibrations : poignées antivibratiles, gants anti-vibratiles... - système de suspension des cabines de conduite - planchers anti-vibratiles - sièges à faible fréquence de résonance - contrôle et entretien des outils et engins : bon état du siège (remplacer les sièges obsolètes), bon réglage du siège, gonflage adapté des pneumatiques... Procédure d’évaluation des risques 2°) Aménagement des lieux de travail - éviter le travail en ambiance froide : chauffage des locaux, poignées chauffantes, mise à disposition des gants - entretien des sols, aménagement des voies de circulation (nivellement...) - limitation de la vitesse de circulation des engins 5°) Surveillance médicale 3°) Organisation du travail 6°) Formation – information des agents portant sur : - réduire l’exposition aux vibrations : régulières, alternance des tâches pauses 4°) Ergonomie du poste - optimiser la posture des agents (supprimer les torsions-flexions de la colonne vertébrale...) - diminuer les efforts - diminuer la force et la durée de préhension des outillages Le suivi médical a pour objectif de détecter les signes précoces de maladies dues aux vibrations. Il comprend notamment une visite médicale avant l’affectation au poste de travail, des visites périodiques et, dans certains cas, une surveillance médicale renforcée. - les résultats des évaluations et mesurages - les mesures prises pour éliminer ou réduire l’exposition aux vibrations - les pratiques professionnelles sûres et l’utilisation correcte des équipements de travail - les valeurs limites d’exposition - les conditions dans lesquelles la surveillance médicale est réalisée Centre de Gestion de la FPT du Territoire de Belfort – Service Hygiène et Sécurité – [email protected]