L`auteure congolaise Ghislaine Sathoud publie Le Combat des

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L`auteure congolaise Ghislaine Sathoud publie Le Combat des
L'auteure congolaise Ghislaine Sathoud publie Le
Combat des femmes au Congo-Brazzaville
Congo,(Brazzaville-Adiac)-Le Combat des femmes au Congo-Brazzaville est le titre du nouvel ouvrage de
Ghislaine Nelly Huguette Sathoud, paru aux Editions de L'Harmattan (94 pages).
Si l'auteure s'attaque ainsi avec détermination aux vices causés aux femmes par l'injustice de la société, c'est en
raison de l'espace de terrain déjà gagné selon elle par la femme dans ce combat. Car il s'agit bien de conquête
du territoire, lequel n'était jusqu'ici réservé qu'à l'homme, mettant ainsi en cause la question de la parité en dépit
de la liberté, des droits et devoirs qui sont égaux entre les deux sexes.
Pour l'écrivaine congolaise, ce combat est d'office gagné par la femme congolaise, déjà affranchie des tabous
imposés à elle. Il était auparavant interdit par exemple à la femme congolaise, de manger de la viande de tel
gibier ou tel autre animal, exclusivement réservée aux hommes, sous peine d'être punie.
Aujourd'hui les femmes au Congo sont libres de choisir elles-mêmes leurs conjoints. Plus encore, le taux de
scolarisation des filles est égal à celui des garçons. « L'éducation est un aspect important dans le combat des
femmes », pense Ghislaine Sathoud. « C'est une des preuves du rétablissement de l'égalité entre l'homme et la
femme », affirme-t-elle. Pour aller plus loin, l'auteure cite l'exemple de la maternité où lorsqu'un couple ne
parvient pas à faire des enfants, c'est la femme qui est honnie. Ne donne-t-elle naissance qu'à des filles, elle est
également méprisée.
L'éducation, Ghislaine Sathoud en parle tout en évoquant sa propre expérience. Elle dit être née et élevée dans
une famille où le père poussait ses filles à poursuivre leur scolarité, à ne pas être en reste par rapport aux
garçons. « Les études d'abord, le mariage ensuite », tels ont toujours été les encouragements de ses parents. Ce
que nombre de parents de tradition africaine ou congolaise n'admettent pas encore. Pour eux, c'est « donner la
grosse tête aux filles et les encourager à être de mauvaises épouses ». Pour ces parents, tout se passe comme
si les études étaient incompatibles avec le mariage, comme s'il fallait choisir entre les deux. Du coup, souvent
entourées de mauvaises compagnies, certaines d'entre ces jeunes filles ont finalement abandonné les études au
profit du mariage. « L'expérience a montré que souvent ceux qui les encouragent à quitter les bancs de l'école
sont parfois les premiers à les renier et à relever qu'elles ne sont pas indépendantes. L'éducation est le moyen
salutaire pour une fille afin de préparer son indépendance », écrit Ghislaine Sathoud. « Encourager une fille à
faire des études, c'est tout simplement lui apprendre à compter d'abord sur elle-même, à lutter dans une société
où le fait de naître fille est déjà en lui-même un problème », poursuit-elle.
D'autres aspects du combat des femmes sont abordés dans l'ouvrage de Ghislaine Sathoud, sans laisser de côté
les femmes immigrantes africaines, lesquelles, au-delà des difficultés quotidiennes reconnues, rencontrent une
autre difficulté à gérer : celle d'être « partagées entre les lois et les valeurs de la société d'accueil et les coutumes
africaines », qu'il s'agisse de l'éducation des enfants, du couple, ou du mode de vie.
Biographie de Ghislaine Sathoud
Ghislaine Sathoud est née le 8 avril 1969 à Pointe-Noire au Congo-Brazzaville. Passionnée de culture, elle étudia
dans son pays jusqu'à l'obtention de son baccalauréat, tout en menant de front des activités théâtrales et
d'écriture. Elle publia un recueil de poésie intitulé Poèmes de ma jeunesse alors qu'elle était comédienne dans la
troupe de Théâtre « Le Théâtre du Marigot ». Elle poursuivit sa formation universitaire en France et au Canada
où elle habite actuellement.
Fervente militante des droits humains, elle s'intéresse plus particulièrement aux questions de genre et n'hésite
pas à s'attaquer aux préjugés et aux clichés qui modèlent les comportements humains. Elle est impliquée dans la
lutte pour l'amélioration de la condition de la femme. Son intérêt pour la condition de la femme, l'emmène à faire
de la violence, son cheval de bataille