Le livre des poèmes
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Le livre des poèmes
Le livre des poèmes Philippe d’Anfray Avertissement Ce « Livre des poèmes » reprend les poèmes qui sont donnés comme exemples dans l’ouvrage « Un peu de poésie en Latex... Que diable ! ». Le choix, plutôt hétéroclite, s’est fait en fonction des problèmes typographiques posés par l’édition des textes. Ce travail est juste destiné à montrer quelques possibilités supplémentaires de Latex en croisant ce qui est présenté dans les deux parties de « Que diable ! ». À vous maintenant d’éditer votre propre recueil. P.A. i ii Les poèmes du livre Poème en octal Triolet des objets Poème du matin, crachin Poème du matin, chagrin Le Cujas (chanson) Des grains sous l’crachin Motte Beuvron Open cheval À rame Encore un matin Haïku d’Ixe Tanka d’oie Morale on sait pas trop Trajet Glauque Carré Attention ! 3 4 5 5 6 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 iii iv Le livre des poèmes Poème en octal Fini les savants Cosinus ou dans le chez eux À pied, gugusses tous les En 2011 en programmer Peuvent e que tu l il fallait Mais C++ bus SuSSeS e que du pir C’est difficile, p’tite puce russe ou la les bugs Chercher Mêm’ pour les professeurs N IM BU S ! 3 Triolet des objets Chez les objets, t’as pas d’amis Tout se passe par l’héritage Mieux vaut rejoindre la famille... Chez les objets, t’as pas d’amis Garde tes données bien privées Personne viendra te les cloner ! Chez les objets, t’as pas d’amis Tout se passe par l’héritage 4 Poème du matin, crachin À travers la fenêtre les couleurs ont déteint C’est pas l’genre de matin que Matisse aurait peint Pas de fleurs ni de vie, j’en suis tout alangui C’est encore un matin chacrachin à la Guy ! ! ! Poème du matin, chagrin L’aquilon nous bat froid, transis sous des cieux pâles Les freux comme tout chacun, baissent’ bec sous les [rafales Face aux nuées pressées qui distillent les grains Je protège’ mes cahiers reliés de chagrin. 5 Le Cujas (chanson) (Scandé) Là le Cujas y cours-je ? Au soleil chaud de Bourges. Apéro, pépins de courge... C’est pour tu et pour je. Refrain : Bourges, Cujas, que je bougeasse, Gare au cul jouasse, courge-bu-jasse. (Au tempo) Au refrain Là dans Bourges le Cujas ! Que veux-tu qu’on y fasse ? Voir un gros qui s’agace... Qu’a le nez dans sa tasse. ... Cujas c’est l’école d’art. Tout en chaleur hagard. À Bourges perle rare, Petit frais sur le tard ! Au refrain 6 ... Au Cujas certains soirs, Assis dehors pour boire. À Bourges plein d’espoir... Mais déjà ils sont noirs ! Au refrain ... 7 Des grains sous l’crachin π-poème du matin Sous les crachins de l’aube il se noue quelque drame, L’affaire est ténébreuse on redoute sa trame, La brume pénétrante et le ciel byzantin. Quitte un instant ce gris pour écrire un poème ! Cela pourrait parler de nuages et de matin, De l’hiver qui surgit, qui remplit les calames, À l’encre de violette avec un vague à l’âme... La brume est encor là et le ciel est sans tain. Quitte un instant ce gris pour écrire un poème ! Il faudrait un soleil, peut être un peu bohème Qui pourrait faire passer des matins les chagrins, De la pluie de la neige extraire quelques gemmes. Ou si tout reste gris et s’installe la flemme Compter sur la folie pour semer quelques grains 8 Motte Beuvron Pour rester dans la note Fallait que tu dégottes’ Un beau jour à la Motte Sur les bords du Beuvron Une’ jument plutôt sotte Qui grignotait sa botte Et qui tournait en rond Faute de sauter les troncs 9 Open cheval Dressage « so cross », concours complet Un saut liesse franchi badin Le candidat sait son couplet Public partial sur les gradins ... Et foule au stand ou dans les bars Près du Beuvron vaille que vaille Un saut souci barre effleurée Tous les chevaux vont à la paille Vans et camions sont bien rangés ... Encore trois jours sans coup de barre Galop pas trop et trot nenni Le saut si sot qui tout renverse Box alignés ça tape hennit Pour le café sous les averses ... Ou saucisson à l’ombre rare 10 À rame Et tu rames Pas à pas pas un Mais deux Mais trop Trop pas Trop peu trompé Peu à peu Pas à pas Et puis trop Dans le trop Mais aussi le métro La rame Qui passe Au pas qui trône En station Debout Assise Deux bouts D’idées qui S’assemblent Pas à peu Peu à pas Au pas sans appât Rien de trop Tu rames Dans ta tête Pas d’idée Tu rames Tu mé-ras Tu ris pas Tu meurs pas non plus Rameras-tu ? Jusqu’au bout . . . Terminus ? 11 P P S S Encore un matin 12 at in r bon m chin e v e re un ma l i r c é t E e ou r ciel de fe n u s r ’hive À la veill’ de l a ve r t e rte nêtre ou uve e o f c é d a C’est triste rl a de peine a l s ... cracher illé u o tm C’est déjà tou Haïku d’Ixe Midi a sonné Les oies se sont envolées Par dessus le lac ? 13 Tanka d’oie Tanka d’oie de l’ixe Aviser au lac une oie Ôter une plume La tremper dans l’encrier Écrire alors ce que doit 14 Morale on sait pas trop Espace anéroïde Épouvantail androïde Visions bizarroïdes Soleil sphéroïde Céréales hybrides Plateau aride Chaleur torride Odeurs putrides Nuques roides Discours brodé Confiance érodé Détermination froide C’est une rude journée où l’on creuse la terre en été. Degrés centigrades Environnement dégradé Constructions rétrogrades Chercheurs apatrides 15 Trajet Glauque (Morale d’éléments d’R-ER détournés) Porc Sénile Gui chié Or—Say Ville Le Gui—chet Air Lourd Lo—zère Con Vil (Palaiseau-)Ville—bon Sot Pâle Pal—ai—seau Pâles Sots (Massy) Pal—ai-seau Air véreux (Massy)Verr—i—ères Bas cons Les Bas—con—nets Chat Miteux (Fontaine) Mi—cha—lon Gents honnis An—t—ony Gras Berné La croix de Bern—y Parc Sot Parc de Sceaux Dans la boue, Bourg- l’arène la Reine baigne. Eux Ba—gneux t’accueillent Arcueil- cachant -Cachan la place. La—place Agents, treillis. Gentil—ly Cité Délétère Cité Universi—taire Enfer Rocheux D—enfert Roche—reau Luxure Bourgeoise Luxe—em—bourg 16 Porc Royal Port Royal Carré E CRAN CR E V E R E V E R AV E R E N E R E E 17 M A 18 t At te à ne pa ot s si er da non ma nge ca lad r ex lam ie in plo ité dé ond sio ex cer ati n co asp vel on ca nta éra age af ram min tio an fai éli ati n re thr bli sat on dé cro opo sse ion tr chr que pha men mi ans ist vil gis t dé cro sub ian lem me in sap min sta isa ent co sti pro iat nti tio ho ntr tut vis uri ati n an spi e-r ion ion sat on so tic tal évo nal nem ion ci on o- lu is en o- st un ti at ts po it iv on io li ut er na ns ti io si ir co nn ta es -i el ir nc le es or me re nt ct es B L nti o n! Postambule Les poèmes qui ouvrent ce recueil — « Poème en Octal » et « Triolet des objets » — ont été composés pour illustrer un ouvrage fort sérieux « Concevoir et programmer en C++ » paru en 2012 aux éditions Ellipses. Le « Poème du matin, crachin » ainsi que son compagnon le « Poème du matin, chagrin » sont des contributions au groupe éponyme d’un réseau social bien connu, tout comme le sonnet irrationnel « Des grains sous l’crachin », « Encore un matin » et aussi... de façon plus surprenante le poème « Carré ». « À rame » vient directement du métro et la morale élémentaire « Trajet Glauque » du RER B. L’autre morale « Morale on sait pas trop » a été écrite durant un événement scientifique incertain qui ne devait guère être convaincant... « Haïku d’Ixe » et « Tanka d’oie » font partie des écrits quotidiens... tandis que « Motte Beuvron » et « Open cheval » reflètent, c’est facile à deviner, quelques impressions Phil-hippiques. La chanson « Le Cujas » est un souvenir des récréations de Bourges un peu comme la boule de neige finale « Attention ! » qui est un exercice pour vacances d’été ensoleillées. Réalisé sur les bords de l’Yvette, le 29 ventôse an CCXX (vulg. 19 mars 2012) c b e d Philippe d’Anfray 2012 Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons BY-NC-ND 3.0 France