MUSÉE D`ART CHINOIS
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MUSÉE D`ART CHINOIS
MUSÉE D'ART CHINOISE ET ETHNOGRAPHIQUE v.le San Martino, 8 - Parme (ITALIE) Tél. (+39) 0521 990011 [email protected] MUSÉE D’ART CHINOIS Histoire Le Musée d'Art Chinois et Ethnographique de Parme a pris son essor en 1901. Au terme de la grandiose Exposition Universelle de Turin, organisée par l'Italie en 1898, le Sénateur Fidèle Lampertico de Vicenza fit don de quelques objets précieux à Mgr Conforti, évêque de Parme et Fondateur des Xavériens. L'Exposition Universelle, durant laquelle furent reproduites à l'échelle naturelle, avec mobilier et intérieur originels, des salles de séjour chinoises, des chambres japonaises et des scènes de vie indienne, éveilla énormément l'intérêt en faveur de l'Orient, ses façons de vivre et son art. Cette Exposition et la donation faite dans le but de faire connaître la Chine a été à l'origine du Musée de Parme. Enrichi par de nouveaux apports réguliers jusqu'aux années 1950 et grâce à des donations successives, la collection se propose d'offrir un panorama du monde artistique chinois. Au cours des années, à cette première collection d'objets d'art et d'ethnographie chinois, vinrent s'ajouter d'autres objets à caractère ethnographique en provenance d'autres aires géographiques: le Japon, l'Indonésie, le Brésil, l'Afrique. Présentation Le Musée d'Art Chinois de Parme conserve, par rapport à d'autres institutions similaires en Italie, une caractéristique qui lui est propre et une valeur particulière. Il ne possède pas beaucoup de pièces de valeur exceptionnelle ni d'une valeur artistique unique, mais il peut montrer des pièces de collection extrêmement significatives et représentatives, couvrant presque toutes les époques de l'histoire artistique de la Chine, concernant les bronzes ou la céramique. Au terme d'une visite à notre musée en 1998, le Prof. Ye Zhemin, professeur à l'Académie Centrale d'Art et Artisanat de Pékin, une des personnalités éminentes en tant qu'expert d'art de la céramique, a laissé, par écrit, ce témoignage: "(Dans ce Musée) est représentée, en somme, toute la production de la céramique chinoise à travers les âges, au point de constituer une séquence historique-artistique complète. En plus de cela, dans ce Musée sont gardés de bronzes des dynasties Shang et Zhou, des peintures appartenant aux dernières dynasties, des tissus, des sculptures en ivoire, des vêtements et autres pièces de l'artisanat populaire. Ainsi le nom donné à ce Musée en tant que "Musée d'art chinois" correspond pleinement à la variété et à la qualité de ses collections". Une visite à notre Musée ne déçoit ni l'expert ni l'amateur de belles choses en général et de l'art chinois en particulier. Il vous offre la possibilité d'admirer, par exemple, un encrier goutte-d'eau en forme de tortue (dynastie Han Orientale) dont le pré-cité prof Ye Zhemin écrit: "On ne peut définir cette pièce que comme étant admirable et très spéciale, gardée dans un Musée, en Occident" et très difficilement repérable même en Chine. Le Musée d'Art Chinois garde, également, une riche collection de peintures, calques et inscriptions qui, pour le moment, ne figurent pas en exposition en raison du manque d'espace ou à cause des travaux de restauration. Il en est de même de quelques rares pièces de tissus. En dernier lieu, nous mentionnons la très riche collection numismatique chinoise qui ne sera complètement visible qu'après l'achèvement de la mise au point du catalogue. LES COLLECTIONS Les bronzes Parmi les expressions qui racontent et documentent une civilisation donnée, l’Art constitue un indicateur des plus éloquents. Cette affirmation vaut particulièrement en relation au travail du bronze, en Chine. Il est notoire que l’art du bronze a connu son essor en Chine en des temps bien plus tardifs que ceux de l’Occident. Le fait, cependant, que cet art – introduit en Chine dans le 2.me millénaire avant Jésus Christ – ait atteint, immédiatement et sans passer par des périodes de tâtonnements, des niveaux techniques et de style supérieurs à n’importe quel autre peuple de cette même époque, que ce soit dans le bassin de la Méditerranée ou dans l’Orient proche, nous force à l’admiration. Pour les Romains, le bronze était, en quelque sorte, la mesure de l’éternité. Ils disaient, en effet, d’une réalité hors du temps, qu’elle était « aère perennius », c’est à dire: « plus durable que le bronze ». Le fait de pouvoir admirer des bronzes que ce grand people de Chine a su produire tout au long des millénaires équivaut à en connaître l’âme, le sens du mystère, les canons de beauté et la soif de dépasser le temps présent. Les céramiques Celle de l’art de la Céramique a été sans aucun doute l’expression la plus populaire da la Chine. Le bronze, la jade, la peinture constituent l’apanage des élites; la Céramique a été le domaine de tout le peuple pour le devenir du monde entier. Rien n’est aussi célèbre que la Céramique chinoise. La porcelaine est l’une des découvertes majeures du peuple chinois. A partir de sept mille ans av. J-C. jusqu’à la date d’aujourd’hui, les différentes ethnies chinoises étaient à même de produire des terres cuites en couleurs, fonctionnelles et d’un aspect très joli. Depuis lors, l’on continue à produire des céramiques de tous genres qui présentent, à la fois, soit une excellent niveau artistique soit un style propre, bien défini, typiquement chinois. Les céramiques ainsi que la technique nécessaire pour les produire ont été diffusées, par la suite, en dehors de la Chine: l’art de la céramique devint, ainsi, un des dons les plus extraordinaires qua la civilisation chinoise ait offert au monde entier. La peinture La peinture chinoise c’est le triomphe de la simplicité, mais d’une simplicité tellement riche de signification qu’elle peut parvenir à l’identification avec les principes les plus profonds de la philosophie, de la morale, du social, jusques aux frontières de l’ascèse. Le plus souvent, le peintre était, à la fois, philosophe, sage, interprète de la nature et à même d’en exprimer le mystère. C’est pourquoi les Chinois considéraient la peinture comme « la perfection du savoir ». Chang Yen-Yuan, en l’année 847 ( av. J.-C. ou après J.-C. ?) a laissé cet écrit: “ La peinture joue un rôle en faveur de la culture et des principes d’une droite moralité; elle pénètre tous les aspects de la vie universelle et sonde le subtil et le mystérieux, et, de cette façon, elle sert de support des six Soûtres et se déroule suivant les quatre saisons. Elle tire son origine de la nature et nullement de la pensée ni des oeuvres de l’homme”. Le Musée possède une centaine de tableaux, sur papier ou sur soie, en plus de calques et inscriptions, qui, à la date d’ aujourd’hui, ne figurent pas dans l’ exposition mais sont gardés aux dépôts, faute d’espace et compte tenu du travail de restauration auquel ils vont être soumis. Les arts mineurs Au Musée nous gardons, en outre, des pièces représentatives d’un art que nous avons appelé “ art mineur” par rapport aux pièces décrites ci haut dans les trois Collections mentionnées, en partant également du fait des matériaux utilisés dans la production de ces mêmes objets ainsi que leur diffusion moins importante. Il s’agit de pièces en jade, en étain, en pierre, en bois, en laque, en ivoire. A cela il faut ajouter quelques tissus précieux dont la restauration est encore à achever. L’on peut admirer, dans le dépôt, des habits richement brodés. Nos visiteurs pourront être agréablement surpris de découvrir, dans le Musée, une très importante collection d’anciennes monnaies chinoises (quelque 8.000 pièces) qui sont actuellement à l’étude de la part d’experts et qui seront gardées sous un catalogue spécial (catalogue numismatique). MUSÉE D'ART CHINOISE ET ETHNOGRAPHIQUE v.le San Martino, 8 - Parme (ITALIE) Tél. (+39) 0521 990011 [email protected] MUSÉE ETHNOGRAPHIQUE Présentation A côté du Musée d'Art chinois l'on trouve le Musée ethnographique relatif à différents Pays du monde (Indonésie, Japon, Mexique, Sierra Leone, Congo, Cameroun …), avec lesquels le CIACS entretient des rapports privilégiés. Certaines de ces collections ne méritent pas une considération spéciale. Il en existe cependant trois qui méritent que l'on fasse connaissance avec les civilisations qui ont produit les pièces exposées. Celles-ci justifient pleinement le titre du Musée ethnographique donné à ces sections. LES COLLECTIONS Chinoise Il s’agit de la Section la plus ancienne, celle qui a joui d’ une attention particulière à partir du tout premier début du Musée. Ce fut, en effet, depuis les années 1900 que cette section a vu le jour et elle demeure un témoignage saisissant de l’extraordinaire culture du peuple chinois dont elle documente l’art, la vie, les coutumes, telles qu’elles se présentaient au début du XX.me siècle. Le fait d’avoir songé à la création de ce Musée – qui se voulait de caractère ethnographique comme c’était le cas de tous les Musées de cette période – si, d’une part, il constitue une sorte de reportage photographique d’une société donnée, à une époque donnée, d’autre part il nous permet de saisir le génie et la poussée vers le progrès du peuple auquel il réfère. Au moment où nous sommes contraints d’admirer les solutions intelligentes qu’il avait mises en oeuvre à un moment donnée de son histoire pour résoudre les problèmes de la vie courante dans le contexte social où il vivait, nous sommes forcés à l’admiration de son énorme vitalité, de son génie et du dynamisme qui l’ont conduit au succès que ce peuple connaît de nos jours. Africaine Les très nombreuses expositions d’Art Africain nous ont conduits à penser de tout connaître de cette partie du monde qui demeure, cependant, si éloignée du développement moderne de la technologie. Son Art, mystérieuse et séduisante, est représenté notamment par les masques, les fétiches, les amulettes, les enseignes du pouvoir etc. Pour un Musée ethnographique il ne s’agit pas tellement d’exhiber des pièces rares ou spectaculaires. En réalité, la collection existante dans le Musée - plus de 4.000 pièces -, particulièrement riche pour les Tribus du Congo Oriental, veut offrir un profil d’une Société très proche du mystère, des forces de la nature, du sens profond de la vie, tout à fait étrangers au monde européen. Cela constitue une invitation à redécouvrir des valeurs que notre société contemporaine s’évertue à mettre en danger. Kayapo’ C’est la toute dernière, dans le temps, et importante collection du Musée. Elle est due à la passion anthropologique et humaine du P. Renato Trévisan qui a eu le bonheur de vivre et de travailler au milieu de cette minuscule peuplade de l’Amazonie, au Nord du Brésil, quelque 15 ans durant, et il y vit encore aujourd’hui. La Collection se compose de spectaculaires ornements en plumage d’oiseaux, art dont ce peuple est un spécialiste universellement reconnu de par le monde entier. L’on y trouve, également, des armes, (lances, flèches), des utencils domestiques, en bois ou en paille, du fait que les Kayapo’ n’ont jamais pratiqué le travail du fer et des terres cuites. La Collection est constituée d’environ 500 pièces et cela fait que le Musée Ethnographique de Parme soit une des institutions européennes les plus remarquables en produits manufacturés de ce peuple. Précolombienne Le Musée garde une cinquantaine de pièces en terre cuite, en provenance de deux aires géographiques distinctes du Mexique Ancien: ce qu’on appelle l’Occident Mexicain, qui comprend les Etats de Guanajauto, Jalisco, Colima Michoacan e Nayarit et la très importante et mystérieuse implantation de Teotihuacan, aux environs de la cité de Mexique. Relativement à la première aire, nous possédons des terres cuites qui représentent des situations réelles, liées à la vie de tous les jours (la minuscule maisonnette, les caractéristiques petits chiens à l’engrais, etc.). D’autres pièces mettent en relief un aspect originel dans la production des faïences du lieu: l’attention à reproduire les difformités de l’être humain (figures bossues, déformations crâniennes etc.). Ces pièces peuvent être rapportées à l’époque classique (200 av. J.- C. -1.000 après J.- C.) mais avec des procédés utilisés en période préclassique (1500 – 2000 av. J.- C.). Le site archéologique de Teotihuacan se réfère à la civilisation homonyme éclose, tout à coup, du néant, au cours du premier siècle av. J.-C, et disparue de la même mystérieuse façon à cause d’un incendie éclaté vers l’an 750 après J.-C, huit siècles avant que n’arrivent les “Conquistadores”, commandés par Cortès. Les pièces exposées au Musée témoignent de l’air de mystère et de religiosité qui entoure cette passionnante civilisation.