Une PME de la Broye s`est fait une place au soleil

22 Nord vaudois - Broye
Estavayer-le-Lac (FR)
Une PME de la Broye s’est
fait une place au soleil
Fabien Grenon
Un ascenseur solaire
Le nouvel édifice abritera l’administration ainsi qu’une halle. Le
tout sera doté de panneaux photovoltaïques colorés en façade,
d’une éolienne de 12 m, et du premier ascenseur solaire de Suisse.
Pour Soleol, il sera un véritable
En quelques années, Jean-Louis Guillet a créé l’une des plus importantes entreprises actives
dans le solaire en Suisse. Son chiffre d’affaires atteindra 25 millions en 2015. JEAN-PAUL GUINNARD
lité et sauvegarde de notre environnement», continue-t-il.
L’initiative enchante les milieux politiques. «L’abandon du
nucléaire par la Suisse d’ici à 2050
exige que nous repensions notre
manière de produire et de consommer l’énergie», souligne Roger Nordmann.
Success story
Le futur siège social de Soleol, à Estavayer-le-Lac. Il produira
plus d’électricité qu’il n’en consommera! DR
«L’abandon du
nucléaire par la
Suisse d’ici à 2050
exige que nous
repensions
notre manière
de produire
et de consommer
l’énergie»
Roger Nordmann Conseiller
national et président
de Swissolar
«showroom grandeur nature»
pour présenter ce qui se fait de
mieux dans le domaine. Estimé à
5 millions de francs, il prendra
place à la sortie sud d’Estavayerle-Lac, au bord de la route d’Yverdon, à proximité du bâtiment déjà
existant. «Seul du genre en Suisse,
il produira plus d’électricité que
ce qu’il n’en consommera», se réjouit son fondateur. Les 1200 m2
de panneaux solaires photovoltaïques installés sur le toit produiront l’équivalent de la consommation de 50 villas. «A travers notre
nouveau bâtiment, nous pourrons montrer à nos clients que
nouvelle construction rime avec
pragmatisme, écologie, rentabi-
Créée en 2008, l’entreprise staviacoise a profité du tournant vert
amorcé il y a quelques années en
Suisse. «Je crois depuis longtemps
au potentiel du solaire», raconte
Jean-Louis Gavillet.
Avec ses 65 collaborateurs,
une douzaine d’ingénieurs, une
dizaine d’assistants administratifs
et près de quarante monteurs et
électriciens, Soleol n’est pas la
seule à œuvrer dans le domaine
du solaire en Suisse. Quelle est sa
recette pour se distinguer? «La
communication, le savoir-faire et
la réactivité», répond Jean-Louis
Guillet, qui avoue qu’il lui a fallu
une année pour sensibiliser les
gens aux bienfaits du solaire avant
de vendre ses premiers panneaux
photovoltaïques. Avant d’ajouter:
«Et nous offrons en outre des solutions clés en main. Autrement dit,
nous prenons en charge les projets du début à la fin: de l’obtention des subventions, à la garantie
de qualité en passant par l’autorisation de construire.»
Du marc de café et du fumier pour faire du biogaz
Nestlé Waters et Groupe E
Greenwatt sont parvenus
à réunir 27 agriculteurs
derrière leur projet de
centrale biogaz à Henniez.
Le chantier a débuté hier
Drôle de remue-ménage depuis
hier aux abords de la route de
Berne, à Henniez. Des grues, des
pelleteuses et d’autres machines
de chantier ont investi un champ
situé à proximité immédiate du
site d’embouteillage de la fameuse
eau minérale. Mais que les automobilistes se rassurent: il ne s’agit
là que du nouveau chapitre du programme ECO-Broye qui vise à stimuler et coordonner les efforts de
préservation des ressources naturelles d’Henniez et de sa région en
réunissant notamment agriculteurs et autorités. Autrement dit, il
VC3
Contrôle qualité
Le Moulin Rod produira
à nouveau de la farine
L’association d’Orbe qui a
réhabilité ce site en musée
du patrimoine local a
retapé une vieille meule en
pierre. La dernière mouture
date de 1955
Des hectolitres d’eau sont passés
sous le pont du Moulinet à Orbe
depuis la dernière production de
farine dans l’ancien bâtiment du
Moulin Rod. C’était il y a soixante
ans. Transformé en 2009 en musée
par l’Association Développement
21, il va donc renouer avec son
passé, via la réhabilitation d’une
vieille meule en pierre démantibulée à Montana (VS) et offerte à Patrimoine au fil de l’eau. «Il ne faut pas
oublier que nous sommes ici dans
un vrai moulin historique, pas dans
un musée qui ne fait qu’exposer
des pièces. C’est pourquoi nous envisageons de mettre sur pied des
ateliers grâce auxquels nous trans-
Soleol, l’un des
leaders en Suisse
de l’énergie solaire,
a lancé lundi
le chantier de son
nouveau bâtiment
révolutionnaire
Lorsque Jean-Louis Guillet a lancé
sa petite entreprise spécialisée de
panneaux solaires, ils étaient peu
à vouloir le suivre. C’était en
2008. Aujourd’hui pourtant, la
start-up basée à Estavayer-le-Lac a
connu une croissance fulgurante.
Soleol SA fait partie des trois plus
importantes entreprises privées
sur le marché du solaire en Suisse.
Depuis la Broye, elle est parvenue à se faire une place au soleil
jusqu’en Afrique ou au Pérou! «En
sept ans, nous avons posé plus de
160 000 m2 de panneaux solaires,
ce qui correspond à la consommation de 5500 villas», indique JeanLouis Guillet.
Il faut dire qu’entre-temps,
Fukushima est passé par là. «Notre chiffre d’affaires, qui était de
300 000 francs à nos débuts,
s’élève aujourd’hui à 16 millions et
devrait atteindre 25 millions d’ici
à la fin de l’année», indique le patron. C’est en Chine que l’entreprise broyarde acquiert ses panneaux photovoltaïques.
Pour 2015, l’entreprise
broyarde s’est lancé un défi de
taille: la construction d’un nouveau
bâtiment prenant en compte les
dernières technologies en matière
de production et d’économie
d’énergie. Ça sera le siège de Soleol.
La pose de la première pierre a eu
lieu lundi en présence de plusieurs
personnalités politiques, notamment le conseiller d’Etat fribourgeois Beat Vonlanthen, le conseiller
national et président de Swissolar,
Roger Nordmann. A noter également la présence de Luis Chuquihuara, ambassadeur du Pérou, Soleol y a ouvert une filiale en 2010.
24 heures | Mercredi 1er avril 2015
s’agit du début du chantier de la
future centrale biogaz qui produira
annuellement quelque quatre millions de kWh, soit la consommation de plus de 1000 ménages. Une
énergie verte qui, en plus d’approvisionner l’usine d’embouteillage
d’Henniez, sera réinjectée dans le
réseau de distribution. L’ouvrage,
qui devrait être mis en service fin
2015, valorisera annuellement
25 000 tonnes d’engrais de ferme
(lisier de bovins et fumier de volaille) en provenance de 27 exploitations agricoles locales auxquelles
s’ajouteront 3800 tonnes de cosubstrats issus des centres de production Nespresso et Nescafé
d’Avenches, d’Orbe et de Romont
ainsi que du site de recyclage des
capsules Nespresso de Moudon.
Parmi les invités conviés à la
pose de la première pierre, la
cheffe du Département du terri-
toire et de l’environnement
(DTE), Jacqueline de Quattro.
Cette dernière n’a pas tari d’éloges au sujet de ce projet d’envergure derrière lequel toute une région est unie. «Le développement
d’une production énergétique locale et renouvelable répond aux
objectifs de la politique énergétique cantonale. Il ouvre la voie à la
transition énergétique et améliore
notre sécurité d’approvisionnement», se réjouit-elle.
Le projet a été initié par Nestlé
Waters en 2009. Parvenir à le concrétiser n’aura pas été tâche facile.
L’arrivée dans le projet, il y a quatre
ans, de Greenwatt a permis d’entrer dans une phase active. Dans la
Broye, à Seigneux, une autre centrale de biogaz, plus petite, fournit
déjà depuis 2012 de l’électricité
pour environ 250 ménages
(900 000 kWh par an). F.GN.
En chiffres
27 agriculteurs ont pris part
au projet de centrale biogaz
d’Henniez.
25 000 tonnes d’engrais de
ferme (lisier de bovins et fumier
de volaille) seront fournies
à la centrale chaque année.
3800 tonnes de cosubstrats
issus des centres de production
Nespresso et Nescafé de la
région viendront s’y ajouter.
4 millions de kWh seront
produits chaque année par
Groupe E Greenwatt, soit la
consommation en électricité
de plus de 1000 ménages.
50% d’émissions en moins de
CO2 découleront de ces opérations, ce qui reviendrait à retirer
de la circulation l’équivalent
de 8800 voitures.
formerons cette farine en biscuits»,
souligne le maître des lieux, PierreAndré Vuitel. Mais l’intérêt de cette
septième saison – qui ouvre vendredi – ne s’arrête pas à ça. Les
3000 m2 de cette bâtisse bordant
l’Orbe sert d’écrin au patrimoine
local. Un espace est ainsi réservé à
l’un de ses hôtes les plus sympathiques: le castor. En deux temps: reconstitution d’une hutte-terrier et
documentaire d’une quinzaine de
minutes. Les images saisissantes
qui sont projetées ont été mises en
boîte par Pierre-André Vuitel. Elles
proposent de pénétrer dans l’intimité d’un couple de castors vivant
à quelques brasses de là. Un autre
film, présentant l’histoire de la
plaine de l’Orbe, est également à
l’affiche. F.RA.
Patrimoine au fil de l’eau
rue du Moulinet 33, 1350 Orbe.
Ouvert tous les jours du 3 avril
au 1er novembre. www.eau21.ch
Trop de trafic dans la
Grand’Rue de Chavornay
Le Conseil de Chavornay a accepté jeudi de modérer le trafic de
sa Grand’Rue, une voie d’accès à
l’autoroute dont la fréquentation
est passée de 2500 à 4500 véhicules quotidiens entre 2010 et 2013.
Suite à un amendement, seules
une modification complète de
l’éclairage – au moyen de LED – et
deux des trois modérations de trafic prévues seront réalisées. Une
solution devra être trouvée pour
la partie centrale, dont l’étroit
tronçon inquiète aux heures de
pointes.
Du côté de Bavois et au niveau
du carrefour de la rue du Château,
le bitume sera modifié. De plus,
des chicanes seront ajoutées et les
bords de chaussée seront réaménagés. Impossible toutefois, pour
des questions de normes, de surélever les trottoirs sur lesquels les
véhicules empiètent en cas de surcharge de trafic. Le préavis avait
initialement été devisé à
615 000 francs, auxquels il faudra
déduire les aménagements refusés par le Conseil. E.L.B.
Estavayer-le-Lac
L’Estivale prend
l’accent français
Yverdon-les-Bains
Pâques culturel
pour les enfants
Pour ses 25 ans, l’Estivale fait
la part belle au français, du
30 juillet au 2 août. Earth Wind
& Fire (dimanche) et Mika (jeudi)
en passeraient presque pour des
aliens débarqués clandestinement sur la place Nova Friburgo
d’Estavayer (FR). Le Parisien
Talisco (jeudi), Kadebostany et
Julien Doré (vendredi), comme
Cali et Louis Bertignac (dimanche) font pencher la balance en
faveur de la langue de Gainsbourg. La dernière tête d’affiche, prévue le vendredi et
dévoilée mi-avril, redonnera-telle un peu d’allant à celle de
Lennon? www.estivale.ch F.RA.
Plusieurs institutions de la ville
ont concocté un programme
d’activités et de découvertes
culturelles pour occuper les
enfants et les adolescents
pendant les vacances de Pâques,
du 3 au 19 avril. Soutenus par
les services Culture et Jeunesse,
la bibliothèque, le Centre d’art
contemporain, la Maison
d’Ailleurs, le Musée d’Yverdon
et l’Espace Jeunes proposent la
2e édition des Créatifs, pour les
4-16 ans. Le programme complet
des activités et disponible sur le
site www.yverdon.ch/lescreatifs. Inscription nécessaire pour
certaines activités. F.RA.
Sainte-Croix
Le PPA de la gare
va de l’avant
Le chiffre
Outre la traversée
est-ouest du bourg,
la circulation sur la
Grand’Rue pose aussi
problème à la Commune
Lundi soir, le Conseil communal
de Sainte-Croix a accepté à
l’unanimité le crédit d’étude
de 129 600 francs pour le Plan
partiel d’affectation (PPA) Gare,
qui peut donc aller de l’avant.
La Commune prévoit d’y créer
un nouveau quartier, comprenant 120 logements sur une
surface de 12 000 m2, entre la
gare et la rue des Pâquerettes,
dans une zone en grande partie
en main communale. Ce projet
urbanistique prévoit également
la création de 3000 m2 de
surfaces commerciales ainsi que
la création de 195 places de parc,
en partie enterrées. C.DU.
30
En centimètres, la hauteur de l’eau
dans les forges du Musée du fer et
du chemin de fer de Vallorbe, qui
s’est retrouvé les pieds dans l’eau
lundi soir. Les locaux, situés au fil
de l’Orbe, ont été vidés par les
pompiers de Vallorbe. Alertés
en fin de journée, après une
remontée du niveau de la rivière,
ils ont installé un dispositif
permettant de dévier le courant
en cas de nouvelle crue. Les
forges, habituées aux débordements de la capricieuse rivière,
ont pu rouvrir normalement dans
la journée. Le niveau de l’eau
reste toutefois sous étroite
surveillance. E.L.B.