BULLETIN - La maison de Sèvres
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BULLETIN - La maison de Sèvres
. . . BULLETIN S oc ié té d es A nc ie ns d e la Maison d’Enfants de Sèvres 2, rue de l’Arbalète - 75005 Paris Numéro 1, Mai 2003 de la Société des Anciens de la Maison d’Enfants de Sèvres Seconde naissance Dans ce numéro ß ß ß ß Association Légalisation de l’Association Membres du Bureau Cotisation - Annuaire Evènements AG du 16 novembre 2002, Réunion 2003, Visite de la Croix Bosset Commissaire aux fêtes Perspectives Archives, Cassettes videos et audios Documentation Paroles d’étoiles Dictionnaire des Justes Voici la première lettre d’information de la « Société des Anciens de la Maison d’Enfants de Sèvres-MeudonBellevue ». L’Association, qui existe de fait depuis plus de 30 ans grâce à la volonté et l’engagement d’un certain nombre de nos grandes anciennes - à qui nous rendons hommage - existe également de droit aujourd’hui. Elle peut donc désormais représenter tous les anciens auprès des pouvoirs publics et agir légalement en leur nom, notamment, pour faire connaître la vie et l’œuvre d’Yvonne et Roger Hagnauer et favoriser les contacts entre tous ceux qui souhaitent contribuer à ce but ; (la déclaration de création de l’Association a été publiée au journal officiel des associations du 15 février 2003, page 1044, numéro 1564). Membres du Bureau Philippe Fleutot, tél 01.48.60.86.37 52 Avenue Edouard Vaillant, 93290 Tremblay-en-France, [email protected] Annie Dupuy, tél : 01.46.26.17.86 48 rue des Binelles, 92310 Sèvres, Danielle Haulet, tél prof. 01.41.17.45 32 2 résidence du Parc - 91120 Palaiseau [email protected] Juliette Leclerc, tél : 01.69.07.71.13 13 villa des Fleurs 91440 Bures-sur-Yvette Michel Labelle, tél 01.43.37.87.96 2 rue de l’Arbalète - 75005 Paris Comité de rédaction : Philippe Fleutot Annie Dupuy Danielle Haulet Rappelons le nom et les coordonnées (ci-contre) des principaux membres du premier Bureau de la Société des Anciens : ß Président : Philippe Fleutot, ß Vice-Présidente : Annie Dupuy ß Secrétaire : Danielle Haulet ß Trésorière : Juliette Leclerc S i èg e so ci a l si t u é au d o m i ci l e d e Michel Labelle Merci aux personnes qui se sont manifestées le 16 novembre dernier pour faire partie du bureau de nous recontacter. A.G. du 16 novembre 2002 Nous avons été plus d’une centaine à nous retrouver le samedi 16 novembre 2002 à la mairie du 5ème arrondissement de Paris (en souvenir de R a y m o n d Pedrot qui y fut longtemps maire et y célébra le mariage de nombreuses anciennes et de quelques anciens). L’objectif était surtout de renouer des liens malheureusement rompus depuis plusieurs années. Nous avons cependant profité de ces retrouvailles pour amorcer quelques débats (parfois houleux, tradition oblige), faire des propositions, lancer plusieurs projets, prendre certaines décisions (dont la naissance de ce bulletin d’information) : Notez dès à présent dans vos agendas que la date de la prochaine réunion des anciens se situera très certainement un des Samedi de Novembre 2003 à partir de 13 h 00, une nouvelle fois à la mairie du 5ème arrondissement de Paris. Tous les détails vous seront communiqués environ un mois avant la rencontre. Cotisation 2003 Juliette Leclerc nous fait le plaisir de rester trésorière et de veiller à l’équilibre de nos recettes et de nos dépenses. Nous invitons ceux qui n’ont pas encore acquitté leur cotisation de 20 € pour l’année civile 2003 à adresser directement leur courrier à Juliette Leclerc, (13 Villa des Fleurs, 91440 Bures-sur-Yvette) dans la mesure du possible avant le 20 juin, et libeller leur chèque à l’ordre de la S.A.M.E.S. (sigle correspondant à : Société des Anciens de la Maison d’Enfants de Sèvres) en précisant « cotisation 2003». . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Où sont-ils donc ? Danielle Haulet met à jour, avec patience et obstination, la liste des adresses des anciennes et anciens. Elle compte toujours sur chacun d’entre vous pour lui signaler aussitôt tout changement de coordonnées (et E-mail pour être informé toute l’année) mais, aussi, pour l’aider à retrouver les adresses de quelques égarés. Alors, n’hésitez pas à lui transmettre vos informations. Commissaire aux fêtes Léa Naveau, tradition oblige, reste notre Commissaire aux Fêtes avec Simone et quelques autres pour concevoir et réaliser nos expositions. Ceux qui ont pris des photos (genre trombinoscope ou ambiance) lors de la dernière réunion, sont invités à lui transmettre un exemplaire de chaque (en précisant prêt ou don) afin d’étoffer l’Expo Photos de notre prochain rassemblement (Léa Naveau, 4 rue Firmin Gemier, 75018 Paris). Croix Bosset : Où sont nos souvenirs Annie Dupuy vous propose, le samedi 28 juin 2003, une visite de la nouvelle école primaire de la rue Croix Bosset construite sur l’emplacement de la Maison d’Enfants de Sèvres. Un pèlerinage lourd de souvenirs pour certains. Le directeur actuel, en poste depuis 30 ans, n’ignore pas l’histoire de notre Maison et nous accueillera luimême ce jour là. Un pique-nique aux étangs de Ville d’Avray suivra si le temps le permet (chacun apporte son repas). Sinon, un lieu abrité dans l’école est envisagé. Attention : Il est important de contacter Annie Dupuy au p réal ab l e (de préférence le soir Tél. 01.46.26. 17. 86) pour val i d er l a d at e et l’heure du rendez-vous Rue Croix Bosset Château de Bussières Michel Labelle entreprend actuellement des démarches auprès du Conseil Général du département des Hauts-deSeine pour que la Société des Anciens 2 entre au Conseil d’Administration de l’école du Château de Bussières. Le Bureau de la Société des Anciens s’est prononcé favorablement sur le principe d’une telle participation, mais attendra d’avoir en sa possession tous les accords écrits du Conseil Général avant de désigner son représentant. Archives Tous nos remerciements à Madame Bompaire, Maire-Adjoint à la mairie de Sèvres, qui nous invite à prendre connaissance des archives concernant la Maison d’Enfants de Sèvres qui sont conservées en mairie. A ce propos, nous sommes toujours intéressés par des propositions concrètes et, à court ou moyen terme, pour un travail de recensement, de tri et de stockage rationnel des archives léguées par Goéland et Pingouin à Gisèle et Edwige. Un groupe de travail pourrait peut être se constituer autour de Florence Mendelssohn (12 rue Charles Divry, 75014 Paris) qui avait manifesté son intérêt pour cette question lors de la dernière assemblée générale. Cassettes videos et audios Rappelons les tarifs des cassettes audio et vidéo vendues par la Société des Anciens, tarifs calculés pour couvrir les frais de reproduction (en très petite quantité) et d’expédition : Cassettes vidéos • «la petite République» 30 € • «émission Barrère-Lalou 1959» 30 € • «la petite République» + «émission Barrère-Lalou» 50 € Cassettes audios • «chorale de la Maison d’enfants de Sèvres» 15 € chacune Les années d’enregistrement disponibles vous seront précisées lors de la prochaine Assemblée Générale. Vos commandes seront traitées par Danielle Haulet. Aide aux Associations La Société des Anciens souhaite perpétuer la tradition d’aide aux Associations créées par Léa Naveau et Monique Kreps en faveur des enfants handicapés. Aussi, indépendamment de vos cotisations à la Société des Anciens, vous pouvez envoyer vos dons à Juliette Leclerc, qui transmettra, en libellant vos chèques à l’ordre de la S.A.M.E.S. mais en précisant bien : « pour versement aux Associations d’Enfants Handicapés ». Nos vœux de rétablissement Tous nos vœux de rétablissement vont vers Sauterelle et Maurice Debain (mari de Gisèle) qui traversent actuellement une période difficile. A Jabiru, nous adressons tous nos remerciements pour ses conseils et l’accueil bienveillant qu’elle réserve chaque fois aux réunions du Bureau de la Société des Anciens malgré la fatigue que cela lui occasionne. Granit C’est avec une très grande tristesse que nous avons appris le décès de Granit. Ses obsèques ont eu lieu à Caen le 11 mars dernier, en présence de plusieurs anciens rapidement informés. Toutes nos pensées vont vers notre chère G a z e l l e (Mme Terral 3 Allée des Acacias, 92310 Sèvres)), et son fils Didier. Ghislaine Lamora (70 rue de Wattignies, 75012 Paris – Tél. 01 43 45 04 43) lance un appel à tous les anciens qui voudraient organiser un concert ou quelque chose de fort en mémoire de Granit. Amis sévriens : Serge et Luc Date Tous nos lieu remerciements également à Heure, Serge et Luc Blanchard, Nom Abiteboul de l’événement nos deux amis sèvriens, Tapez une description de qui font toujours paraître sur leur l’événement ici. Pour plus site internet desd’informations textes et documents sur l’histoire de téléphonez au la 0123456789. Maison d’Enfants de Sèvres ainsi que sur l’actualité de la Société des Anciens. A Date ce stade, nous ne savons plus si c’est Heure, lieuont rejoints ou nous qui les eux qui nous Nom de l’événement avons adoptés. Précisons pour les Tapez une anciens quidescription seraientde également l’événement ici. internautes quePour ce plus site permet de d’informations téléphonez au charger les 32 pages consacrées à 0123456789. l’histoire de la Maison d’Enfants de Sèvres dans le mémoire universitaire de Date Céline Marot intitulé : « Les enfants Heure, lieu cachés pendant la seconde guerre Nom de l’événement mondiale » Tapez une description de l’événement ici. Pour plus d’informations téléphonez au 0123456789. www.sevres-pratique.com/DOCS/MaisonEnfants.htm . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Enfants cachés Rappelons la parution en 2002 de deux ouvrages sur les enfants cachés pendant la deuxième guerre mondiale : PAROLES D’ÉTOILES, Mémoires d’enfants cachés 1939 – 1945, Sous la direction de Jean-Pierre Guéno, Librio n° 549, Paris 2002, 160 pages, 1,52 € 72.000 enfants d’origine juive vivaient en France en 1939. Ils ont été jetés dans la guerre, marqués de l’étoile jaune et souvent séparés de leurs parents. 12.000 ont été éliminés, 60.000 ont survécu : beaucoup parce qu’ils ont été cachés. A l’âge où ils n’auraient dû traverser que des petits chagrins d’enfance, il leur a fallu apprendre à ne pas exister. Ils ont enduré les heures les plus terribles de notre histoire. Leurs souvenirs sont souvent amers et douloureux ; ils peuvent être aussi réconfortants car certains ont trouvé un véritable amour auprès de ces « justes » qui les ont dissimulés en bravant tous les dangers. Plus de huit cents personnes ont répondu à l’appel de l’ensemble des stations de RadioFrance ; elles retrouvent, pour exprimer leurs émotions, les yeux des enfants ou des adolescents qu’elles étaient entre 1940 et 1944. U n t é m o i g n a g e inestimable pour que l’oubli ne submerge ni la part d’ombre ni la part de lumière qui caractérisent notre histoire. L’album des enfants cachés 1939 – 1945, de Jean-Pierre Guéno et Jérôme Pecnard, Les Arènes/France Bleu/France Info/Mémorial de Caen, Paris 2002, 136 pages, 32 € La couverture de cet album est illustrée par la photo d’une petite fille. Il s’agit de Catherine PREISER, ancienne de la Maison d’Enfants de Sèvres, (de 1945 à 1951) qui pose avec sa mère, décédée il y a quelques jours. DICTIONNAIRE DES JUSTES DE FRANCE, Édition établie par Lucien Lazare, préface de Jacques Chirac, Edition Yad Vashem et Fayard, Paris 2003, 598 p, 40 € « Quiconque sauve une vie sauve l’Univers tout entier ». Ils sont 20.000 dans le monde, dont près de 2.500 en France à avoir reçu depuis 1962 la médaille des Justes décernée, au nom du peuple juif reconnaissant, par le mémorial Yad Vashem de Jérusalem. Ce « dictionnaire des Justes de France » contient plus de 1.200 notices de « justes » français qui sauvèrent des juifs de la shoah pendant l’occupation. Lucien Lazare qui dirige la section française de l’Institut Yad Vashem à Jérusalem, est le maître d’œuvre de cet ouvrage. Voici le texte que le dictionnaire des Justes consacre à Goéland : HAGNAUER, Yvonne (pages 312 et 313 du « Dictionnaire des Justes de France ») Pendant l’Occupation, diverses écoles s’ouvrirent à travers la France pour accueillir les orphelins de guerre et les enfants des prisonniers en Allemagne. Yvonne HAGNAUER, qui était enseignante, dirigeait un lycée avec internat à Sèvres, près de Paris. Elle fit usage de ses fonctions pour sauver des dizaines d’enfants juifs menacés par les Allemands. Faisant preuve d’un grand courage et d’une résolution sans faille, elle affronta difficultés et dangers et assura à tous les enfants qu’elle avait pris en charge nourriture, vêtements et faux papiers. Malgré les temps difficiles, la directrice continua à maintenir un haut niveau scolaire. Les grandes rafles visant les juifs parisiens en juillet 1942 avaient fait de nombreux sans abri parmi les enfants juifs dont les parents ont été arrêtés. Yvonne HAGNAUER, partie à leur recherche, trouva des dizaines de petits malheureux blottis dans des portes cochères, sans savoir où aller. Elle les recueillit dans son établissement. Le nombre de Juifs, dont l’âge allait de trois à dix huit ans, recevaient des faux papiers de la directrice, qui leur expliquait qu’ils devaient dissimuler leur véritable identité. Yvonne HAGNAUER notait soigneusement toutes les informations les concernant, puis cachait les papiers des enfants dans un coffre-fort spécial. A la Libération, elle leur rendit et leur rappela leurs noms véritables et tous les éléments de leur identité. Elle aida également les petits fugitifs à conserver leurs traditions, pour la Pâque de 1945, elle envoya tous ceux qui étaient encore dans son établissement passer le Seder, la nuit pascale rituelle, dans des familles juives. Yvonne HAGNAUER donna aussi asile à des adultes juifs et leur trouva des emplois de professeurs, de conseillers ou de simples ouvriers sous des noms d’emprunt. Parmi les jeunes gens qu’elle accueillit ainsi se trouvait un comédien qui avait précédemment occupé la fonction de moniteur à l’OSE et qui avait accompagné des groupes d’enfants pour les mettre en sécurité. Il s’appelait MANGEL et, devenu mime, connut la célébrité internationale sous le nom de Marcel MARCEAU. Au printemps de 1944, MANGEL ayant échoué dans sa tentative de faire franchir la frontière suisse à un groupe qu’il escortait, le conduisit chez Yvonne HAGNAUER qui les accueillit chaleureusement et leur fournit de faux papiers. Le comédien lui amena un jour une fillette malade qui devait être hospitalisée d’urgence. Aucun hôpital n’était prêt à l’accepter car elle n’avait pas de papiers. Malgré le risque énorme, Yvonne HAGNAUER se rendit à la police et obtint les autorisations nécessaires. L’internat accueillit également les trois sœurs TUCHSNAJDER. Leurs parents avaient été déportés et les enfants avaient été ballottés d’institution en institution. Yvonne les accepta bien que son établissement soit déjà surpeuplé. L’une des sœurs, qui avait sept ans, souffrait de malnutrition ; la directrice lui prodigua soins et affection. Les trois filles restèrent au lycée jusqu’en 1945, où elles partirent en Palestine ; par la suite elles continuèrent à correspondre avec Yvonne HAGNAUER. Parmi les juifs qui avaient été admis dans son internat, beaucoup étaient devenus orphelins et n’avaient pas où aller ; ils demeurèrent parfois après avoir fini leurs études. Certains ont célébré leur mariage dans l’établissement. Après la guerre, le gouvernement français décora la courageuse directrice pour son œuvre de sauvetage d’orphelins chrétiens et juifs. Le 10 septembre 1974, YAD VASHEM a décerné à Yvonne HAGNAUER le titre de Juste des Nations. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3