LA BIENNALE D`ART CONTEMPORAIN DE LYON

Transcription

LA BIENNALE D`ART CONTEMPORAIN DE LYON
VISITE
Samedi 12 décembre
Rendez vous à 8 h 30
Parking Sud
Palais des Congrès
www.up-sael-montelimar.fr
Repas libre
LA BIENNALE D’ART CONTEMPORAIN DE LYON
Organisation pratique :
Départ du car à 8h45 : merci d’arriver 15 minutes avant S.V.P.
Arrivée à la Sucrière à 11h, visite de 11h15 à 12h45
Repas libre, petite restauration sur place ou repas tiré du sac
Départ en car de la Sucrière pour le Mac à 13H45, Visite du Mac de 15h à 16h30
Départ à 17h30
YUAN GOANG-MING « Landscape of
Energy »
Cette photo illustre l’affiche de la Biennale dont
l’intitulé est
« LA VIE MODERNE ». En
introduisant d’emblée les aspects contrastés du
monde actuel, elle nous amène à porter notre
réflexion sur les contradictions et paradoxes de la
modernité. Certes une scène estivale évoque
l’évasion, la détente. Cependant, à l’arrière-plan,
les réacteurs appartiennent au registre de la peur et à la menace des accidents nucléaires. Les scooters
des mers restent en rade, images d’une technologie inutile sur cette plage sans baigneurs, dénuée de
vie. Le ton est donné, les œuvres exposées seront dérangeantes. Parfois ludiques, souvent avec
humour, elles questionneront nos habitudes et notre univers quotidiens.
Ci-joints : des extraits de Télérama.fr (Photos : Blaise Adilon)
Cette 13e édition de la Biennale de Lyon est placée sous le signe de la modernité. Mais la fameuse
querelle des Anciens et des Modernes qui agitait le monde littéraire et artistique de la fin du
XVIIe siècle ne se rejoue pas à Lyon. Tout au contraire, les 60 artistes, d'âges et de nationalités divers,
invités à témoigner de « La Vie moderne », s'accordent à montrer comment leurs œuvres sont le
résultat et la réponse aux événements et traditions du passé.
LA SUCRIÈRE : UN PANACHAGE D'ŒUVRES
EXCEPTIONNELLES
Dans cet ancien magasin général des sucres, situé au cœur du
quartier Confluence, six œuvres au moins méritent le détour.
Au rez-de-chaussée, des lâchers de noyaux de cerises sur les
peaux tendues d'une batterie émettent des sons aléatoires. En
effet, ces averses sont générées par les mobiles des visiteurs
entrant dans le cercle électromagnétique dessiné par Céleste
Boursier-Mougenot (l'artiste, né en 1961 à Nice, représente jusqu'au 22 novembre la France à la
Biennale de Venise)
Tout aussi efficace, le dispositif imaginé par Otobong
Nkanga : posées sur le sol, de simples boules de béton, de
différentes dimensions et peintes en bleu, sont reliées entre
elles par des cordes. Des voix s'élèvent de certaines de ces
boules pour poser des questions comme « Savez-vous
combien nous sommes ? » qui, en se mélangeant, créent une
mélopée apaisante.
A l'étage, Kader Attia (né en 1970 à Dugny) poursuit son œuvre autour de la réparation. Cette fois, une
quinzaine de box – composés d'une table, d'une chaise, d'un écran et d'un casque audio -– forment
comme un labyrinthe d'où s'échappe la parole des savants du monde entier. Les voix de ces
philosophes, de ces économistes, de ces sorciers se mêlent, tissant ainsi les fils immatériels et
invisibles qui relient entre elles, du nord au sud, les sociétés d’aujourd’hui.
Ne quittez pas cette plate-forme sans fixer le sol où Kader Attia a posé des
agrafes. Elles dessinent une espèce de cicatrice et rappellent le lieu de labeur
et de souffrance que représentait La Sucrière avant d'être réhabilité en centre
d'art en 2003.
« Je pars du principe que tout existe dans la nature, et que nous en faisons
partie », affirme Hicham Berrada. L'artiste (né en 1986 à Casablanca) a même forcé le cours de la
nature et inversé le cycle nuit/jour afin que le « mesc-ellil », c'est-à-dire le jasmin qui n'éclot que dans
un environnement nocturne puisse s'ouvrir. C'est donc dans une lumière bleutée et dans les effluves
d'un parfum entêtant que le visiteur découvre ensuite Surface de diffusion spectrale de Magdi Mostafa,
une vue aérienne du Caire la nuit reconstituée à partir de 10 000 ampoules LED. Cette cartographie de
la ville égyptienne est accompagnée d'une bande-son surprenante qui évolue d'une insoutenable
cacophonie au silence le plus complet. Comme une représentation des mutations actuelles, celles des
révolutions arabes de 2001…
Direction les deux balcons de La Sucrière, où sont exposées les œuvres périssables de Michel Blazy
(né en 1966 à Monaco). A l'aide de vêtements (pulls, pantalons, chaussettes ou chaussures) mais aussi
d'objets technologiques (téléphones, ordinateurs, appareils photo), il crée des jardinières d'où
s'échappe une végétation sauvage. En réponse aux milliards de tonnes de détritus qui encombrent la
planète, Michel Blazy développe une certaine conception de
l'économie où tout se recyclerait.
LE MUSÉE D’ART CONTEMPORAIN
Dans les 3 000 m2 du bâtiment construit par Renzo Piano, les
amateurs de peinture devront se contenter des cinq portraits
imaginaires de George Condo, des paysages d'Ed Ruscha et des baigneurs perdus dans l'immensité
bleue de Thomas Eggerer. En revanche, les photographies abondent, dont celles de Cameron Jamie
qui, chaque année depuis 1984, témoigne de la frénésie décorative qui s'empare des habitants d'une
banlieue américaine défavorisée à l'approche d'Halloween. Quant à la vidéo, elle peut se révéler drôle
avec David Shrigley quand il adapte un jeu vidéo (derrière son volant, un conducteur évite un homme
qui crie à l'aide), hallucinogène avec Cyprien Gaillard qui, en 3D et en musique, donne l'impression de
faire danser les arbres, ou ennuyeuse avec He Xiangyu qui a filmé les bâillements de 21 personnes.
Avant de vous laisser gagner par la contagion, XYZ, l'installation de Camille Henrot (née à Paris en
1978) mérite toute votre attention. Au centre de la pièce tapissée d'aquarelles qui illustrent de légers
moments d'humiliation (allumer sa cigarette par le filtre, se prendre une crotte de pigeon sur la tête, se
mettre le doigt dans l'œil…), trône une sculpture dorée ayant la forme d'une oreille reliée à un cordon
téléphonique entortillé et à un énorme clavier. En appuyant sur l'un des boutons, vous choisissez une
langue (français ou anglais) et la teneur du message : « Si vous appelez pour un chagrin, tapez 1. Si
vous appelez pour les troubles du sommeil, tapez 2 ». Une œuvre sonore et interactive qui liste les
problèmes de la vie quotidienne et y apporte non pas une solution mais une réponse poétique.
Contact :
Danielle FRANVILLE
Geneviève MARX
: 06 09 70 96 65
: 06 60 61 91 48
Page 2