hkc1@ orange.fr – 17 ter rue Yvonne 93 140 Bondy
Transcription
hkc1@ orange.fr – 17 ter rue Yvonne 93 140 Bondy
mise en scène Antoine de Staël création lumière Chloé Decaux costumes Hélène Monnier Audrey Boulanger, Anne Jeanvoine, Valérie Maryane, Alexandra Sollogoub, Luc Reboullet, Antoine de Staël, Natalia Wolkowinski avec durée du spectacle 65 mn photographie Anne Rehbinder, graphisme Coccinelle. Pour en savoir plus / Réservations 06 64 45 43 81 hkc1@ orange.fr – 17 ter rue Yvonne 93 140 Bondy Albert Camus Les JustEs Cinq étapes dans la vie d’un groupe de révolutionnaires, autour de l’organisation d’un attentat. Cinq personnages aux prises avec leurs doutes, leurs failles, la force de leur engagement et de leur humanité. À partir d’un fait historique réel, Albert Camus interroge la justice et la légitimité de ses dépositaires. Peut-on commettre des crimes pour lutter contre l’oppression sans devenir criminel ? Y a t-il une éthique du crime s’il est commis au nom d’un idéal ? Human Kosmoz Company Une équipe pleine d’énergie. Nous mettons au cœur de notre pratique un entraînement physique intense, pour accorder nos corps tels des instruments. Nous avons travaillé au service de la crédibilité de ce groupe de terroristes, entraînés comme les soldats d’un commando, et notre engagement sur le plateau est à la mesure de l’engagement des personnages de la pièce. Le travail que nous avons développé a fait de nous un groupe soudé, porteur d’une histoire et d’une passion commune. Nous sommes habités par le désir de transmettre cette passion et nos expériences, en allant à la rencontre du public. Antoine de Staël Comédien depuis 16 ans, il signe sa première mise en scène à 22 ans. Chercheur et artiste, la passion du théâtre l’a porté de comédien à metteur en scène, entre chant et danse, au travers de tout ce qui s’est offert à lui pour exprimer, dire, créer. L’intuition est sa plus grande alliée et son désir l’emmène toujours vers ce qui fait du spectacle une source de vie et d’énergie. Il crée Human Kosmoz Company en 2005, vivier de multiples chantiers créatifs. Note d’intention Il y a quelque chose de plus abject encore que d’être un criminel, c’est de forcer au crime celui qui n’est pas fait pour lui. Regardez-moi. Je vous jure que je n’étais pas fait pour tuer. Le désir de monter Les justes d’Albert Camus est venu des grandes questions qui traversent ce texte : l’humanité, l’absurdité du monde, l’injustice. J’aime les parallèles qu’il propose avec les enjeux de notre société. Ce qui dans l’oppression, l’injustice et la misère devient insupportable et peut pousser un homme à en détruire d’autres et à se détruire lui-même. La mise en scène que je propose s’est construite à partir de l’épilogue de la pièce, lorsque le membre féminin du commando demande de lancer la prochaine bombe et que contrairement à la règle, le groupe accepte. Les terroristes des Justes sont incarnés par des comédiennes. Par l’émotion, par la douceur et la fragilité, elles donnent à voir des terroristes perclus de doute et d’humanité. Un homme assume le rôle des femmes de la pièce pour opposer à la brutalité ordinaire, une fragilité en question. Ce spectacle n’est pas un plaidoyer pour ou contre le terrorisme. C’est un constat cru, direct, qui veut laisser apparaître une facette de l’état du monde. L’impasse et l’engrenage dans lesquels les hommes et les femmes se sont engagés. Les réponses désespérées à la détresse. J’ai gommé toutes les références politiques et temporelles du texte afin de souligner sa dimension terriblement actuelle. Pour que cette question de la violence, de son sens et de ses origines, résonne comme elle résonne aujourd’hui dans le monde entier. antoine de staël Note de mise en scène J’ai choisi une esthétique sobre, épurée et porteuse de sens. Les costumes recréent sur le plateau l’opposition du yin et du yang à travers le noir pour le rôle des hommes et le blanc pour celui des femmes. Inspirés de la culture japonaise, ils dessinent une tenue physique et permettent la liberté des mouvements. Ils connectent en même temps avec ce qui chez le samouraï peut faire se rencontrer le guerrier et le sage. La lumière est au service d’un réalisme, nous sommes dans le lieu de vie des terroristes. Pas de projecteurs, mais des suspensions qui tombent sur le plateau nu. L’espace se dessine discrètement au fil des actes entre ombres et lumières. La musique du spectacle est interprétée en direct : un chant yiddish en trois variations, à la fois plainte déchirante et hymne d’espoir, se décline au fil de l’évolution de la pièce. Dans la prison, les personnages sont joués par les camarades de Yanek, pour ajouter au trouble, au cauchemar. Ébranlé dans ses convictions théoriques, il s’interroge sur le bien-fondé de son acte. Le personnage de Foka, seul représentant du peuple, est interprété par un chœur. J’ai voulu ainsi donner plus de résonance à cette voix qui s’élève loin des attentes de l’idéalisme de Yanek : « Tu n’avais qu’à rester tranquille et tout allait pour le mieux, la terre est faite pour les riches. » Ce spectacle veut permettre une prise de conscience de l’impasse où mène la violence, qui ne peut être le terreau d’aucun avenir positif. C’est un plaidoyer pour la fragilité humaine qui, durcie par la violence du monde, perpétue à son tour une sempiternelle rengaine de haine aveuglée. a. d. s. Extraits de presse C’est là un théâtre du corps, où le geste preste claque avant le mot, où la lutte guette chaque mouvement qu’Antoine de Staël chorégraphie avec rigueur et talent. l’humanité - 13/07/07 - aude brédy Un jeu très réaliste fort bien interprété par les comédiens qui sont tous parfaits. Porté ainsi au milieu des problèmes de notre temps, Camus est encore d’actualité. Support de toute réflexion. la marseillaise - 15/07/07 - jean-michel gautier La mise en scène de Antoine de Staël donne à la pièce ce caractère intemporel, voire universel, où l’on retrouve le style très épuré de la culture japonaise, le souffle épique de la tragédie grecque et la plainte lancinante du chant yiddish. revue spectacle - 10/07/07 - claude kraif