RFI Afrique du Sud: „Le président rwandais a ordonné le meurtre d

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RFI Afrique du Sud: „Le président rwandais a ordonné le meurtre d
Afrique du Sud: „Le président rwandais a ordonné le meurtre d’Habyarimana«, affirme Faustin Kayumba
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Afrique du Sud: „Le président rwandais a
ordonné le meurtre d’Habyarimana«, affirme
Faustin Kayumba
Source: RFI
Samedi 23 juin 2012
Faustin Kayumba Nyamwassa, ex-chef
d'état-major de l'armée rwandaise, entré en
dissidence et parti se réfugier en Afrique du Sud il y a deux ans, s'est
exprimé vendredi 21 juin au procès des six hommes accusés d'avoir
tenté de l'assassiner quelques mois après son arrivée à Johannesburg.
Le général Nyamwassa résume la situation en expliquant qu'il est un
témoin gênant. Il accuse le président rwandais Paul Kagame d'avoir
ordonné l'attentat qui a coûté la vie à son prédécesseur en 1994,
attentat au lendemain duquel le génocide avait commencé.
„ J'ai des faits en mémoire montrant que le président du Rwanda a
ordonné qu'on tue l'ancien président Habyarimana «. Ce sont les mots
de Faustin Kayumba, au procès de ses agresseurs présumés. Le
général rwandais n'était jamais allé aussi loin dans les interviews qu'il
a accordées à la presse à son arrivée à Johannesburg il y a deux ans.
Quelques mois plus tard, il était agressé et depuis, il n'avait plus dit un
mot.
Ce n'est pas le premier des anciens proches du président rwandais
partis en exil à désigner Paul Kagame comme le responsable de
l'attentat contre son prédécesseur. Avant lui, Théogène Rudasingwa,
ancien chef de cabinet du président Kagame l'a fait à plusieurs reprises.
Mais les déclarations de Faustin Kayumba ne peuvent pas passer
inaperçues. Chef d'état-major de l'armée rwandaise de 1994 à 2002, il
a participé à la fondation du FPR (Front patriotique rwandais) avec
Paul Kagame, et a été au cœur des opérations militaires du
mouvement. C'est aussi l'un des neuf hauts responsables rwandais que
le juge français Bruguières voulait faire arrêter dans le cadre de son
enquête sur l'attentat.
Mais il faut rappeler que les deux hommes sont devenus aujourd'hui
des opposants politiques. Leurs accusations doivent être replacées
dans ce contexte, dans un dossier tellement politisé désormais qu'on
peut douter que la vérité historique finisse par éclater.