conseil general de l`eure
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CONSEIL GENERAL DE L’EURE VOEU Réunion du 21 mars 2012 Objet : projet de développement de l'axe Seine et projet de ligne nouvelle Paris Normandie Proposé par : La majorité départementale Situé entre la région capitale et sa façade maritime, le département de l'Eure se trouve nécessairement au cœur des discussions autour du projet de développement de l'axe Seine et du projet de ligne nouvelle Paris Normandie qui va en constituer la future colonne vertébrale. La préparation de ce débat a permis de faire prendre conscience par tous nos partenaires du poids que représente ce territoire et de l'importance des acteurs qu'il peut mobiliser pour contribuer au développement de cet axe. Evreux et l'axe Seine dans l'Eure, c'est 230.000 habitants, 10.000 entreprises, 100.000 emplois, avec une densité comparable à celle de l'agglomération de Caen. Parmi l'ensemble des déplacements entre les deux Normandie et l'ile de France, un tiers des usagers concerne l'Eure. Le projet doit bénéficier directement à ce territoire et à ses habitants, c'est évident. C'est pourquoi le Conseil général de l'Eure a tenu à fédérer l'ensemble des acteurs, collectivités territoriales, chambres consulaires, entreprises, associations d'usagers, associations environnementales, pour exprimer un choix parmi les scénarios mis en débat. Ainsi, très clairement, le choix de l'Eure, c'est le scénario B, qui fait de l'agglomération d'Evreux le nœud des deux branches de la ligne nouvelle, vers Rouen et le Havre d'une part, vers Caen de l'autre. Les trois gares prévues, d'Evreux, de Seine Eure et de Bernay permettront un maillage équilibré du département. A cet égard, le scénario supplémentaire dit AB, ne peut être présenté - contrairement à ce qu'affirme aujourd'hui RFF - comme un scénario de compromis. Les représentations cartographiques ne correspondent d'ailleurs pas à la réalité du projet. D'une part, compte tenu de l'emprise occupée par la base aérienne, le tracé sera nécessairement éloigné d'Evreux, et nécessitera une gare nouvelle à l'écart de l'agglomération. D'autre part la gare dite Seine-Eure est positionnée à un endroit peu pertinent. Située après le débranchement du "Y", elle ne pourra constituer qu'un arrêt supplémentaire sur la ligne Paris-Rouen, en lisière du territoire de la CREA. Elle est éloignée de Louviers et, plus encore, de Val de Reuil qui représente pourtant un secteur particulièrement dynamique sur le plan économique. Enfin, elle est difficile d'accès depuis l'agglomération Seine-Eure, compte tenu de la topographie et du réseau routier. Elle ne pourra que disparaître lors de la mise en œuvre du projet : d'ailleurs, la confusion des deux gares nouvelles d'Evreux et de Seine-Eure en une seule est d'ores et déjà explicitement évoquée par RFF. Ce scénario ne répond donc pas aux fonctionnalités souhaitées par le département de l'Eure, notamment pour contribuer à la création d'une liaison ferroviaire Evreux-SeineEure-Rouen. Il est surprenant que ce scénario supplémentaire soit apparu ainsi en cours de débat : présenté aujourd'hui comme un quatrième scénario alors que cette option n'a été évoquée à aucun moment des travaux du comité de pilotage, regroupant l'ensemble des grandes collectivités normandes, animé pendant un an par le Préfet Duport, et ne figurait donc pas dans le dossier du maître d'ouvrage. Cela pose clairement un problème de méthode, alors que le débat public était engagé depuis plusieurs semaines, et que les collectivités et les acteurs économiques de l'Eure se sont déjà exprimés dans un cahier d'acteur. Le Conseil général de l'Eure confirme la préférence pour le scénario B qu'il a déjà exprimée avec l'ensemble des acteurs eurois et demande à RFF le retrait du scénario AB. VOEU ADOPTE à des présents.