La route de Beit Zera » de Hubert MINGARELLI

Avril 2015
« La route de Beit Zera » de Hubert MINGARELLI
Un homme âgé, Stepan, vit en
Israël, près d’un villa ge, en
compagnie de sa vieille chienne
malade.
Sa
solitude
n’est
interrompue que par la venue
parfois d’un ami et par la visite
régulière d’un jeune garçon arabe
dont il ne sait rien. Stepan souffre
beaucoup de l’absence de son fils
qui a été obligé de s’exiler
précipitamment
en
Australie.
Pourquoi ? Selon son habitude,
l’auteur n’assène pas de vérité ;
avec
pudeur,
il
nous
dirige
insensiblement vers les nœuds des
problèmes : ici, se dessine le
conflit israélo-palestinien et ses
conséquences néfastes pour des
personnes « ordinaires ». J’ai aimé
l’écriture à la fois précise, sobre et
poétique de ce texte, mais la fin
m’a déçue.
B. C.
Roman écrit avec « le lait de l’humaine tendresse » pour décrire ce qui
reste d’humanité chez des êtres blessés par la guerre, la solitude,
l’absence. Les silences ont autant de poids que les mots, le respect et
l’amour pour une chienne l’emportent sur des haines pourtant irréductibles.
Un moment enchanteur de littérature.
P. B.