Eco-Ecole - rectorat de l`académie de Reims
Transcription
Eco-Ecole - rectorat de l`académie de Reims
Le 17 mai 2006, la Fondation pour l’éducation à l’environnement en Europe a distingué les premiers établissements scolaires français impliqués dans l’expérimentation du programme international EcoEcole. ère Si Eco-Ecole était expérimenté en France pour la 1 fois sur un nombre limité d’établissements en 20052006, il en va tout autrement dans le reste du monde, où ce programme fédère déjà 13 000 établissements, dans 31 pays (en Europe principalement). Dans l’académie de Reims, le premier établissement a avoir reçu le label « Eco-Ecole » est l’école élémentaire Danube à Reims. L’établissement s’était porté candidat en juin 2005, suite à un appel d’offre restreint. Cette année, l’appel d’offre a été étendu à l’ensemble des établissements français et dans l’académie de Reims, plusieurs établissements ont déjà déclaré leur intérêt. La directrice de l’école Danube retrace le travail qui a permis à son équipe d’obtenir le label Eco-Ecole. En septembre 2005, lors de l’élaboration du projet d’école, l’équipe enseignante a élaboré diverses actions en relation avec le projet Eco-Ecole. Les neuf classes ont travaillé, de manière variée, à la mise en place de ce projet. Parallèlement à Eco-Ecole, l’établissement a également mené à bien le projet « pedibus » (organisation des déplacements des élèves du domicile à l’école sous forme de circuits quotidiens pédestres, en groupes encadrés), basé sur des objectifs équivalents en matière d’éducation à la citoyenneté et de respect de l’environnement. Un comité de suivi a été mis en place, composé de représentants des parents d’élèves, des enseignants, des représentants de la municipalité et d’une personne ressource de l’IUFM de Reims. Deux sous-groupes ont travaillé, l’un sur les actions portant sur le diagnostic de la situation au sein de l’école et du quartier, et l’autre sur le tri des déchets. Le diagnostic environnemental a été réalisé en priorité dans chaque classe sur le site de l’école, mais aussi en fonction du lieu de domicile des enfants. Les enfants sont partis de leur vécu à la fois à l’école et chez eux. Ce diagnostic a également été réalisé lors de la première réunion du comité de suivi. Nous avons utilisé les fiches du dossier éco-école et chacun a fait part de sa propre expérience en fonction de son lieu de domicile. Les expériences étaient très intéressantes car très variées : mise en place du tri dans le quartier, dans l’école, à la maison, sensibilisation et information des familles, visite de l’exposition de l’Ademe, élection au sein de deux classes d’un éco-citoyen chargé de faire respecter les règles de protection de l’environnement de l’école, carnaval des classes de CP en liaison avec la maternelle sur le thème du recyclage des déchets, visite du centre de tri de Reims en mai, animation en classe par le personnel du centre de tri pour la mise en place des poubelles dans des classes choisies, participation de l’ensemble des classes au spectacle musical de fin d’année au conservatoire national de Reims le 24 juin (« Le pays de l’en dessous du lit »), etc. Le contrôle et l’évaluation du projet s’effectuent au fur et à mesure par : - des contrôles, dans les différentes disciplines (français, mathématiques, histoire, géographie et sciences), dont les programmes sous-tendent obligatoirement toutes les activités du projet ; - la vérification de la propreté des locaux : classes, préau, cours, plateau et pelouses ; - l’implication des élèves dans la mise en place du tri sélectif à l’école - restaurant scolaire compris - et à la maison (avec la mise en place de bacs pour récupérer les piles usagées et les cartouches d’encre usagées, collectées par une association spécialisée). Hors de l’école, il importe d’impliquer la communauté au sens le plus large du terme : c’est une nécessité, sous-jacente à l’ensemble du projet, qu’il s’agisse du personnel de l’école (enseignants, personnels de service, gardien), du conservatoire de musique (partenaire de l' école), de la restauration scolaire, des différents services de la mairie, de l’IUFM de Reims, des membres de l’association des parents d’élèves et des autres partenaires associatifs impliqués. Après une année de travail continu, un éco-code a été conçu par les élèves qui en appliquent les règles et les diffusent. C’est toute l’ambiance de l’établissement qui s’en trouve aujourd’hui profondément modifiée, au travers des changements qui se sont opérés dans les comportements individuels, les règles de vie collectives et la prise de conscience de la situation environnementale. En 2006-2007, les activités liées à Eco-Ecole et à la protection de l’environnement se poursuivront sur le thème de l’eau, sans oublier le projet « pedibus », déjà amplement relayé dans la presse régionale et qui suscite l’intérêt des autorités éducatives et des municipalités.