Le devenir des cabanons dans les domaines départementaux
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Le devenir des cabanons dans les domaines départementaux
« LE DEVENIR DES CABANONS DANS LES DOMAINES DEPARTEMENTAUX » LE RAPPORTEUR : LE PRESIDENT : LES VICE-PRESIDENTS : M. RAOUL DEGRIL M. EMILE LONDI M. ALBERT PICQUET M. BRUNO HUSS LE JEUDI 17 OCTOBRE 2013 1/27 Avant-propos Ce projet de rapport définitif fait suite à une saisine du Président du Conseil Général présentée à la commission Cadre de Vie, le 15 septembre 2010, par Monsieur LAFOND alors Directeur Général Adjoint de la construction, de l’environnement, de l’éducation et du patrimoine. Il était alors accompagné de Monsieur VIGNERON, Directeur Adjoint du patrimoine et de Monsieur BOURRELLY, Directeur Adjoint de l’environnement. Une problématique simple !!! (en apparence !!!) Le Conseil Général a un patrimoine, des cabanons qui ont failli être classés ; ils figurent à l’inventaire complémentaire des monuments historiques. Ils font partie d’un patrimoine culturel et ne peuvent être démolis. Il devrait être exclu de faire bénéficier la famille, les descendants. Que faire ? Le souhait de M. LAFOND : « La saisine vise à émettre des idées, avoir des propositions et ce n’est pas dire qu’elles seront appliquées du jour au lendemain. » Un rapport définitif 3 an ½ après le dépôt de la saisine. Pourquoi si tard ? Pourquoi maintenant ? Dès la présentation du rapport d’étapes (18/05/2011 et 16/06/2011), la Commission avait validé 2 points. 1- Notre réflexion portait sur un des patrimoines culturels de notre département au niveau du bâti mais aussi mémoire d’une certaine forme de vie qui a peu varié depuis plusieurs siècles. 2- Et surtout le fait de travailler sur le devenir des cabanons dans les domaines départementaux situés dans le futur périmètre du cœur terrestre du Parc National des Calanques, nous obligeait de tenir compte des références, des obligations et des conséquences de la mise en application de la Charte du Parc. Or, le Parc National des Calanques n’a été créé que le 18 avril 2012 et, hélas, ce n’est qu’à ce jour qu’il semble presque « stabilisé » avec l’élection d’un nouveau président M. REAULT (le 2ème en 9 mois) le 12 septembre 2013 après l’invalidation du scrutin qui avait porté à la présidence, Mme MILON, Maire de Cassis le 14/01/2013. De plus, il est à noter que le Directeur de l’Etablissement public n’a été nommé que le 1er juin 2013, il y a 4 mois. 2/27 Dans ces conditions, en accord avec M. LONDI, Président de la Commission Cadre de Vie, j’ai préféré ne pas nous relancer dans la réflexion tant que « les sables mouvants » ne seraient pas un peu stabilisés. C’est ainsi que, le 20 juin 2013 (il y a 3 mois), je vous ai présenté un deuxième rapport d’étapes, totalement « relooké » et M. le Président LANGEVIN a, alors, décidé qu’il était temps de présenter rapidement le rapport définitif et l’avis de notre Commission Cadre de Vie. Ce que je vais tenter de faire maintenant selon le plan présenté ci-après. 3/27 Le Plan Introduction p2 1- Les Domaines Départementaux des Bouches-du-Rhône p5 2- Les cabanons dans les Domaines Départementaux de Marseilleveyre et de l’Ile Verte/Le Mugel p 8 à 15 2.1 2.2 Carte d’identité des différents sites où se trouvent des cabanons Synthèse et premières analyses p 8 à 15 p 16 3- Cabanons et cabanonniers p 18 3.1 3.2 p 18 p 18 Bref historique Le cabanon marseillais 4- Le Parc National des Calanques et les cabanons des Domaines Départementaux p 19 4.1 Le Parc National : une mise en place en forme long chemin chaotique 4.2 Le décret de création du 18 avril 2012 4.2.1 Sitôt signé, sitôt contesté 4.2.2 Règles générales de protection dans le cœur du Parc 4.2.3 La Charte les Cabanons en cœur de Parc 4.2.3.1 La version 4 a de la Charte 4.2.3.2 La Charte/Rapports 4.2.3.3 13 objectifs de protection du patrimoine p 19 p 20 p 20 p 20 p 21 p 21 p 21 p 21 5- SYNTHESE GENERALE Parc National des Calanques Etablissement public du Parc Conseil Général des Bouches-du-Rhône 5.1 Leurs territoires respectifs 5.2 Leurs propriétés bâties 5.3 L’assainissement non collectif 6- Conclusion générale chacun y a ses atouts chacun y a ses difficultés p 25 p 25 p 25 p 26 p 26 4/27 1. Les Domaines Départementaux des Bouches-du-Rhône 31 domaines départementaux Superficie totale de 16 548 ha au 1er janvier 2000. Rappels A l’origine (1964), le Conseil Général s’est impliqué dans l’acquisition et la gestion des espaces naturels sensibles du territoire départemental avec deux objectifs principaux clairement affichés : - La préservation de la biodiversité, - L’ouverture de l’espace naturel au public et un objectif complémentaire, l’extension de ces domaines et l’homogénéisation de ceux-ci en diminuant la superficie des terrains privés enclavés. C’est l’arrêté du 26 octobre 1962 ayant pour objectif la création de zones à l’intérieur desquelles le Conseil Général des Bouches-du-Rhône pouvait exercer le droit de préemption prévu par l’article 65 et la loi de finances qui a permis, tout au long des années, l’acquisition de ces territoires appelés maintenant Domaines Départementaux. Le financement de l’acquisition de terrains « espaces naturels sensibles » se fait par le biais de la taxe départementale des espaces naturels sensibles (TDENS), cette taxe étant payée par toute personne qui obtient un permis de construire dans les Bouches-du-Rhône. Beaucoup de ces domaines sont des propriétés non bâties ; par contre, d’autres sont bâties avec des occupants. Parmi eux, figurent ceux qui ne posent pas de problèmes de relations entre le propriétaire (le Conseil Général des Bouches-du-Rhône) et le locataire grâce, à la recherche, au coup par coup, de solutions intelligentes. Il s’agit des domaines suivants : - Le Domaine de l’Arbois avec la Maison des Seniors ; L’Ecurie de la Garde ; Le Domaine de Caireval à Rognes avec la maison de retraite de la MGEN ; Le Château d’Avignon ; Les Saintes-Maries de la Mer avec son musée ; L’étang des Aulnes et son espace culturel ; Saint-Pons avec l’unité forestière du Conseil Général ; Les Bergeries de la Crau ; L’Auberge de Pichauris sur la Commune d’Allauch dont le locataire bénéficie d’un bail commercial avec le Conseil Général. Au-delà, tous les occupants sont liés par une autorisation d’occupation temporaire (AOT) et, parmi eux, ceux des cabanons de Domaines Départementaux de Marseilleveyre (Sites de l’Escalette, de Callelongue, de Marseilleveyre et de Morgiou) et de l’Ile Verte (sites du Mugel et de l’Ile Verte). 5/27 Δ L’autorisation d’occupation temporaire est déclenchée par une soumission signée par le candidat-cabanonnier. Il reconnaît que l’autorisation présente un caractère essentiellement précaire et révocable et ne constitue pas une location. La loi de 1986 (modifiée en 1989) qui cherchait à améliorer les rapports locatifs ne peut s’appliquer à ces cabanons dans la mesure où, elle demanderait de la part du Conseil Général, un engagement financier important et, par voie de conséquence, au niveau des futurs locataires une signature qui « vaudrait son pesant d’or ». Du coup, ce serait la fin des cabanonniers. Δ L’autorisation d’occupation est donnée pour une durée d’un an, renouvelable par tacite reconduction, sauf dénonciation par l’une ou l’autre des parties par lettre recommandée avant la date d’expiration de chaque période. Le candidat occupant reconnaît que l’autorisation d’occupation prend fin au décès du dernier des conjoints signataires de la soumission. En conséquence, aucun transfert d’autorisation ni aux descendants, ni au conjoint en cas de remariage n’est possible. Le candidat occupant s’engage à acquitter une redevance annuelle payable d’avance au 1er janvier et, ce, à compter dudit 1er janvier. Δ Important : le contenu du texte de cette soumission n’a pas de valeur juridique au niveau national ; il ne s’applique, spécifiquement, qu’aux propriétés bâties du Conseil Général. 2. Les cabanons des Calanques situés dans les deux domaines départementaux de Marseilleveyre et de l’Ile Verte compris dans le périmètre du cœur terrestre du Parc National des Calanques créé le 18 avril 2012. 2.1 Carte d’identité des sites inclus dans ces deux domaines. 6/27 SOURCES Direction générale des finances publiques Service du cadastre Inventaire et état des lieux des projets bâtis « Les cabanons du Conseil Général des Bouches-du-Rhône » CAUE - 1999 Cartes de randonnée – Cartes topographiques TOP 25 au 1/25000 On pourra retrouver l’ensemble des sites sur les 3 cartes TOP 25 jointes A noter Dans les fiches « Charte d’identité » suivantes Indique un cabanon vacant à ce jour 8 *8 Indique les cas où le Conseil Général n’a pas respecté strictement les règles imposées par le couple soumission-autorisation d’occupation temporaire Tous les cabanons des Domaines Départementaux de Marseilleveyre et L’Ile Verte/Le Mugel portent un numéro. Le CAUE, lui, les a baptisés en leur donnant un nom, « ceci pour ne pas qu’ils perdent toute la magie que l’interdit et le précaire avait su leur donner » 7/27 Fiche 1 Carte d’identité Domaine départemental de Marseilleveyre Site de l’Escalette superficie 106 ha 53 a 74 ca 2 bâtiments - 2 cabanons N°45 La Batterie N° 47 Le Blockhaus Signes particuliers N°45 N° 47 Le Blockhaus La Batterie Raccordements : Eau de la ville (citerne) Egouts EDF France Télécoms TV Collecte des OM OCCUPATION : Raccordements : non non non non non non VACANT Eau de la ville (citerne) Egouts EDF France Télécoms TV Collecte des OM oui non oui non oui oui OCCUPATION : OUI N°45 8/27 Fiche 2 Carte d’identité Domaine départemental de Marseilleveyre Site de Callelongue (1) superficie totale 13ha 76 a 08 ca 2 bâtiments - 5 cabanons N° 38 La villa 1 cabanon N° 39 à 43 La ferme 4 cabanons Signes particuliers N° 38 La villa La ferme N°39- 40 41-*42/43 Raccordements : non non eau de la ville (citerne) Egouts EDF France Télécoms Collecte des OM non non eau de la ville (citerne) Raccordements : oui non pas de taxe Egouts EDF France Télécoms TV Collecte des OM oui oui non pas de taxe oui oui OCCUPATION : OCCUPATION: OUI N° 39 41 42/43 OUI N° 40 VACANT *42/43 Occupé auparavant par le père décédé et maintenant par la famille de la fille. 9/27 Fiche 3 Carte d’identité Domaine Départemental de Marseilleveyre Site de Callelongue (2) Superficie 13 ha 76 a 08 ca Les Pilotis 1 bâtiment - 6 cabanons *N°88 - 89 - 90 - 91 - 92 - *93 Au global Site de Callelongue 3 bâtiments - 11 cabanons 10 occupés – 1 vacant le N° 40 Signes particuliers Raccordements : Eau de la ville (citerne) Egouts EDF France Télécoms TV Collecte des OM oui oui oui oui oui oui Le réseau RTM a une station au centre du village, en face des Pilotis par rapport à la Calanque OCCUPATION 6 OUI (*88-89-90-91-92-*93) CAS PARTICULIERS sans rapport avec le PN Cal. *N°88 M. et Mme décédés. Le cabanon n’est pas signalé vacant N°93 M. et Mme décédés. La fille occupe le cabanon 10/27 Fiche 4 Carte d’identité Domaine Départemental de Marseilleveyre Site de Marseilleveyre (1) superficie totale de MV 84 ha 15 a 80 ca 8 bâtiments 21 cabanons N°1 Le blanc avec de grandes fenêtres dès qu’on arrive 1 bâtiment 1 cabanon N°2 Le Mexicain 1 bâtiment 1 cabanon N°3 La forge 1 bâtiment 1 cabanon N°4-5- 66 -7 Les Fernandes 1 bâtiment 3 cabanons N°8-9 La buvette 1 bâtiment 2 cabanons N°10-11-12-13-14 La douane 1 bâtiment 5 cabanons N°15 à 21 Ceux du bout 1 bâtiment 7 cabanons N°22 La casemate du pécheur 1 bâtiment 1 cabanon Signes particuliers N° 1 Le blanc avec de grandes fenêtres dès qu’on arrive N° 2 Le mexicain Raccordements : Eau de la ville (citerne) Egouts EDF France Télécoms TV Collecte des OM OCCCUPATION : non non non non non non OUI Raccordements : Eau de la ville (citerne) Egouts EDF panneaux solaires France Télécoms TV Collecte des OM OCCUPATION : non non non non non non OUI 11/27 Fiche 5 Carte d’identité Domaine Départemental de Marseilleveyre Site de Marseilleveyre (2) Superficie totale du site 84 ha 18 a 80 ca N° 4-5-6-7 Les Fernandes N°3 La forge Signes particuliers Signes particuliers Raccordements : Raccordements: Eau de la ville (citerne) Egouts EDF Panneaux solaires et photovoltaïques France Télécoms TV Collecte des OM non non non non oui non Eau de la ville (cuves) Egouts EDF Panneaux solaires et photovoltaïques France Télécoms TV Collecte des OM non non non non non non N°10-11-12-13-14 La Douane N° 8 et 9 La buvette Signes particuliers Signes particuliers Raccordements : eau de la ville (citerne) non Egouts non EDF non Panneaux solaires et photovoltaïques Energie gaz en bouteilles France Télécoms non TV oui OCCUPATION n°3-4-5-6-7-8-9-10-11-12-13 OUI Raccordements : eau de la ville (citerne) Egouts EDF Energie (gaz butane) France Télécoms TV Collecte des OM non non non non non non A signaler N°6 : parents décédés. Même soumission. La fille occupe les lieux. 12/27 n°12 et 14 VACCANTS Fiche 6 Carte d’identité Domaine Départemental de Marseilleveyre Site de Marseilleveyre (3) Superficie totale de site 84 ha 08 a 80 ca N°15 à 21 Ceux du bout N° 22 La casemate du pêcheur Signes particuliers Signes particuliers Raccordements : eau de la ville (citerne) Egouts EDF Panneaux solaires et photovoltaïques France Télécoms TV Collecte des OM Raccordements : non non non non non non eau de la ville (citerne) Egouts EDF Panneaux solaires et photovoltaïques France Télécoms TV Collecte des OM non non non non non non A signaler L’accès du site de Marseilleveyre se fait uniquement à pied (à partir de Callelongue ou de Luminy) et par la mer. Espace toilettes : * A la douane (5 cabanons), un seul espace dans un bâtiment annexe * Pour les bâtiments « ceux du bout » (1 cabanon) et La casemate du pêcheur (1 cabanon) un seul cagadou OCCUPATION : 1 seul vacant le 21 13/27 Fiche 7 Carte d’identité Domaine Départemental de Marseilleveyre Site de Morgiou Superficie 1 ha 22 a 50 ca Parcelle K16 Les Baumettes 2 bâtiments 2 cabanons Signes particuliers Raccordements : eau de la ville (citerne) Egouts EDF Panneaux solaires et photovoltaïques France Télécoms TV Collecte des OM non non non non non non Accès par le sentier de randonnée qui joint le hameau habité de MORGIOU au col de Sugiton et à la Grande Candelle OCCUPATION : OUI 14/27 Fiche 8 Carte d’identité Domaine Départemental de l’Ile Verte-Mugel Site : l’Ile Verte-Mugel Superficie 16 ha 07 a 28 ca 1 bâtiment 1 cabanon (buvette/restaurant) Sur l’Ile Verte Signes particuliers Raccordements : eau de la ville (citerne) Egouts EDF Panneaux solaires et photovoltaïques France Télécoms TV Collecte des OM non non non non non non OCCUPATION : OUI CAS PARTICULIER LIE AU PN CAL La buvette-restaurant ne répond à aucune norme (potabilité de l’eau, équipement sanitaire, établissement recevant du public, accès pour handicapés) et l’occupant va quitter les lieux. 15/27 2.2 SYNTHESE ET PREMIERES ANALYSES - 2 domaines départementaux situés au cœur de parc du Parc National des Calanques (Marseilleveyre et l’Ile Verte) - 13 bâtiments - 38 cabanons Le Confort 30 d’entre eux ne sont pas accordés au réseau d’eau de la ville 31 d’entre eux ne sont pas raccordés au réseau d’égouts 25 ne sont pas raccordés au réseau EDF 33 ne sont pas raccordés au réseau Téléphonique 32 n’ont pas accès à la TV 26 ne bénéficient pas de la collecte des OM 77% 80% 64% 85% 82% 67% Les cabanonniers ne sont pas malheureux de cette situation, ils savent chacun à sa façon gérer la situation : - L’eau « potable » est obtenue par récupération de l’eau de pluie dans des citernes. - L’énergie est obtenue soit par le biais de panneaux solaires ou le gaz en bouteilles. - Pour les correspondances téléphoniques, le portable résoud le problème. Δ Malheureusement et hélas pour la nature les eaux usées sont rejetées directement à la mer par le biais ou non d’une fosse septique et d’une tranchée filtrante Les OM sont soit ramenées au domicile, en ville, accumulées dans des endroits discrets et brulées au cours des périodes où l’usage du feu est autorisé. Δ Quant à retrouver dans TOUS les cabanons, les caractéristiques du LOGEMENT DECENT précisées par le décret n°2002-120 du 30 janvier 2002 relève de la plus totale gageur, notamment : - protection contre les infiltrations d’eau - branchements d’électricité et de gaz conformes aux normes de sécurité - installation d’évacuation des eaux-ménagères et des eaux-vannes empêchant le refoulement des odeurs - installation sanitaire intérieure au logement comprenant un WC séparé de la cuisine et de la pièce où sont pris le repas ET un équipement pour la toilette corporelle comportant une baignoire et une douche etc. La aussi les cabanonniers ne sont pas malheureux de cette situation Et même 16/27 Δ La charte du parc National (partie 2 – Caractère du Parc national) retient : « L’art de vivre provençal originel à la campagne ou sur la côte » reste très prégnant. De cette époque, subsistent les anciens cabanons de pêcheurs au fond des Calanques habitées que, par leur simplicité et leur rusticité, adaptées à l’esprit des lieux, racontent cette histoire et les traditions qui s’y associent ». Et dans la partie 3 (Eléments de diagnostic et enjeux) « Dans le cas du Parc National, les cabanons même si leur destination est devenue celle des loisirs, ont su, et doivent continuer à garder la simplicité de l’abri de travail adapté à l’esprit des lieux. L’occupation des cabanons Dans les 2 Domaines Départementaux concernés (Marseilleveyre et l’Ile Verte) 38 cabanons sont gérés, chacun, dans le cadre d’une Autorisation d’Occupation Temporaire mais malgré 5 cas (marqués d’une *dans le rapport) où le Conseil Général n’a pas respecté l’obligation de déclarer vacant un cabanon suite au décès du dernier des conjoints signataires de la soumission. A ce jour 7 cabanons sont vacants (18%) – qui ne peuvent être déclarés « logements décents » - et, pour lesquels, il faudrait installer de nouveaux cabanonniers tout en prévoyant que le nombre de décès (14 depuis 1984) ne pourra que grandir au fil des ans. 7 cabanons Lors des réunions de la Commission Cadre de Vie des 15 mai et 16 juin 2011, de nombreuses propositions ont été formulées Certaines n’ont pas été retenues : - affectation à des projets sociaux mais on ne peut pas conseiller au Conseil Général de mettre n’importe qui dans n’importe quoi (Problème du logement décent) - modélisation de projets en faveur d’associations en liaison avec Marseille-Provence 2013 (Problème des lois et règlements draconiens de sécurité) - proposition d’assurer l’entretien et la restauration dans le cadre de chantiers d’insertion (Le problème n’est pas d’entretenir mais de trouver de nouveaux occupants) - transmission aux descendants (pratique dynastique), - appel à candidature international puis entretien pour obtenir le titre de cabanonnier et le droit d’occuper un cabanon (irréaliste et ouvrant à la contestation permanente). D’autres comme : - l’attribution à une solution liée à la collectivité, à l’aménagement du Parc des Calanques pour en faire des propriétés culturelles. - l’inscription des cabanons et leur attribut dans la perspective du Parc (stations d’observation, postes de garde du Parc…°. 17/27 ont été retenues et nous ont amené à proposer que le Conseil Général profite de la création du Parc National pour positiver sa stratégie politique culturelle, et environnementale. Hélas !!! A l’époque, le Parc n’était pas créé et, surtout, la Charte qui aurait pu servir de pivot à notre réflexion pas encore définitive et validée (ce ne sera chose faite que le 14 avril 2012). 3 Cabanons et cabanonniers 3.1 Bref historique En Provence, l’abri de plein champ a toujours existé ; les champs cultivés étaient, et sont toujours, disséminés dans le territoire de la commune et/ou des communes voisines (partie à l’arrosage ; partie « au sec » - restanques). A l’époque des charrettes, l’abri de plein champ était indispensable en tant qu’abri, remise à outils, refuge contre les intempéries, lieu de repos après le repas du midi. De plus, le dimanche, il accueillait l’agriculteur, sa famille, ses amis, pour des moments de détente, à l’ombre d’une treille ou d’un olivier loin du village, loin des voisins et loin du bruit. Avec l’arrivée du moteur à explosion, l’abri de plein champ – le cabanon – remplit presque les mêmes fonctions sauf, bien sur, celle d’être un lieu de repos après le repas du midi. Sur le pourtour méditerranéen, on trouve, dès le 18ème siècle, de nombreux cabanons, liées à la pêche, servant d’habitat temporaire, vraisemblablement saisonnier. A Marseille, la cabane du pêcheur est devenue, elle, naturellement, « le cabanon marseillais ». 3.2 Le cabanon marseillais Petit en surface au sol, avec un seul niveau de façade, construit en « queyrons » bloqués recouvert d’enduits, protégé de la pluie par un toit de tuile, de tôle ondulé, de plaques d’éverite, c’est une construction extrêmement modeste mais tout y est fonctionnel, utilitaire. A l’intérieur, le mobilier est le contraire de l’élégance : tout y est d’occasion, les rebuts de la résidence principale y trouvent leur place. La mise en place de citernes individuelles a permis une fréquentation familiale après une longue période où le cabanon était le domaine des hommes. L’assainissement non-collectif est un non-problème, semble-t-il, pour les cabanonniers, mais un vrai problème pour l’environnement. (La faible pluviométrie aidant, il n’y a aucun écoulement en surface et l’eau polluée va, sans encombre à la mer). Quant aux toilettes, elles sont, soit à l’intérieur du cabanon, soit dissimulées dans une cabane éloignée (cagadou en provençal). 18/27 Côté humain, c’est un espace de vie collective et familiale où on recherche l’intensification d’une vie collective libre dont la cohésion repose sur l’égalité, l’amitié et la fraternité. Le temps du cabanon, c’est le temps de l’oubli (le temps y est libre), le temps du tout faire pour n’avoir plus rien à faire (retour à l’état de nature), le temps de faire un rien de bien des choses : cueillette, chasse et pêche, le temps de ne rien laisser d’un festin que les miettes. Reconnu dans les documents cadastraux, le cabanon existe et garde toute sa spécificité du petit pied-à-terre - où les Marseillais vont passer dimanche et jours de fête. - où l’esprit « cabanonnier » reste un esprit de résistance, résistance qui a pu faire barrage à l’engouement de l’urbanisation et, à l’évasion exotique du voyage organisé. 4 Le Parc National des Calanques et les cabanons des Domaines Départementaux 4.1 Le Parc National, une mise en place en forme de long chemin chaotique Quelques dates 04/12/2011 : Signature du décret ministériel désignant les 51 membres du Conseil d’Administration de l’Etablissement public 19/04/2012 : Promulgation du décret de création du Parc Naturel des Calanques (cf. plus loin). 14/01/2013 : Séance inaugurale du Conseil d’Administration de l’Etablissement Public, à huis-clos, en Préfecture. - Election au 3ème tour de Mme MILON, maire de Cassis, comme présidente du Parc National. - Proposition à la Ministre de l’Ecologie, de trois noms pour assumer la charge de directeur du Parc. Présentation : 2,3 M€ annoncés pour les 9 derniers mois de l’année (Il en faudrait au moins 6 pour assurer le fonctionnement pour cette période, selon les associations membres du Conseil d’Administration). 29/01/2013 : Le Conseil d’Administration met en place les 10 membres du Bureau (M. OLMETA, conseiller général est élu 1er vice-président), et vote son règlement. 18/02/2013 : le 1er budget du Parc (2,248 M€ pour les 9 derniers mois de l’année) est voté ; il devra couvrir la masse salariale, les dépenses de fonctionnement et d’investissement. 19/27 24/02/2013 : Incendie dans la Calanque de Callelongue, en plein cœur du Parc, 94 ha de végétation sont parcourus dans une one abritant des espèces végétales de haute valeur patrimoniale (sabline de Provence notamment). Pas de dispositif de surveillance permanent dans les Calanques : 1er budget insuffisant pour mettre en place une telle surveillance (Mme MILON). 27/02/2013 : L’élection de la présidente est contestée au Tribunal Administratif (recours en référé pour excès de pouvoir). 01/04/2013 : Dissolution du GIP 01/06/2013 : Le nouveau directeur prend la tête de l’Etablissement public (arrêté du 23/04/2013 de la Ministre de l’Ecologie) 12/09/2013 : Election d’un nouveau président (M. REAULT) 4.2 Le décret de création du 18 avril 2012 4.2.1 Sitôt signé, sitôt contesté Le décret initial est, actuellement, contesté devant le Conseil d’Etat, par la Fédération Départementale des Chasseurs des Bouches-du-Rhône et l’Association des Amis de la Rade. Si elles obtenaient gain de cause, il faudrait probablement reprendre tout à zéro ou presque (M. Olivier TAOUM, un des deux avocats des « Amis de la Rade ») 4.2.2 Règles générales de protection dans le cœur du Parc Article 4 « Lorsque la conservation d’un objet ou d’une construction susceptible de constituer un élément de patrimoine archéologique, architectural ou historique est compromise, le Directeur de l’Etablissement Public du Parc National peut mettre en demeure le propriétaire d’y remédier dans un délai déterminé. Article 7 : Règles relatives aux travaux « Peuvent être autorisés par le Directeur de l’Etablissement Public du Parc, les travaux de constructions et installations nécessaires » : - aux activités pédagogiques destinées au public ainsi qu’à son accueil, sans qu’aucun établissement d’hébergement ou de restauration nouveau n’en résulte. - ayant pour objet la mise aux normes des équipements d’assainissement non collectif sous réserve que ces travaux ne portent pas atteinte au caractère du parc. 20/27 4.2.3 La Charte et les cabanons au cœur du Parc 4.2.3.1 il s’agit de la version 4a de la Charte approuvée, par l’Assemblée Général du GIP des Calanques, le 27/06/2011 puis validée le 19/04/2012 après consultation institutionnelle et enquête publique. 4.2.3.2 Rappels (Parties 1-2-3-5 de la Charte) - La Charte est consacrée au développement durable et pas seulement à la protection de l’environnement. Elle fonde un projet commun de territoire global, à la fois économique, social, culturel et écologique. (Paragraphes 1-2-1 de la Charte). - Les documents d’urbanisme devront être compatibles avec la Charte (paragraphe 1-2-2 de la Charte. Les parties 2 (caractères du Parc National) et 3 (éléments de diagnostics et enjeux) actent clairement (cf. plus haut). La présence des cabanons : - habitat traditionnel de type « cabanons » (Morgiou, Sormiou…) - « noyaux villageois » comme la Calanque de Saména. - Ils ont su, et doivent continuer, à garder la simplicité de l’abri de travail adapté à l’esprit des lieux. - 500 personnes (515 bâtis dénombrés) constituent la population des habitants du cœur du Parc, la très majorité au sein de « noyaux villageois », zones d’habitation et de villégiature dans les calanques habitées. Ces dernières étant : - soit en site classé (Callelongue, Sormiou, Morgiou, Figuerolle) - soit en site inscrit (Saména, l’Escalette, etc. ° (Paragraphe 3.2.8.1. 4.2.3.2 Les enjeux étant déterminés 13 objectifs de protection du patrimoine (OPP, sont présentés) 3 me semblent devoir être retenus pour répondre à la saisine. 300 PP complétés par des mesures réglementaires et partenariales destinés à atteindre les objectifs de protection du patrimoine dans le cœur (présentées en partie 5) avec 4 niveaux d’intervention. 21/27 Objectif III favoriser la diversité biologique commune méditerranéenne sous toutes ses formes, en lien avec l’amélioration du cadre de vie et la valorisation des sites habités et les interfaces ville/nature. * MARcoeurs 11et 12 (travaux) – mesures d’application de la réglementation au cœur du Parc n° 11 et 12 concernant les travaux. Concernant les travaux d’entretien (bâtiments privés et publics et grosse réparations (ouvrages d’intérêt général) non soumis à autorisation spéciale de travaux en cœur du Parc. Obligation de cohérence avec l’existant. Non altération, voire restauration du caractère paysager. Gestion des déchets issus du chantier. * Mesure partenariale n° 15. Améliorer l’assainissement non collectif. « L’établissement veillera au côté des organismes compétents à la mise aux normes et à l’amélioration de l’assainissement non collectif (par exemple, pour certains cabanons). L’établissement pourra apporter un appui technique et/ou financer à cette mise en oeuvre dans le cas où il s’agira d’aller au-delà des réglementations applicables, compte tenu des objectifs de protection du cœur ». L’établissement public - Impulse, pilote et coordonne les démarches multi-acteurs. - Apporte un soutien technique et une expertise. - Recherche des financements. Contributions attendues des communes adhérentes - Assurent la maîtrise d’ouvrage - Apportent un appui technique et une expertise. - Soutiennent financièrement. Principaux autres partenaires à associer MPM qui a la compétence assainissement, l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse, la Région et les services de l’Etat. Objectif VIII. Réhabiliter, valoriser la ruralité et/ou la qualité des interfaces ville/nature * MARcoeurs 11 et 12 (cf. ci-dessus) * Mesure partenariale n°20 – Améliorer le cadre de vie et valoriser les sites habités et les interfaces ville/nature. * MARcoeurs 11 et 12 (Cf. ci-dessus) * Mesure partenariale n°20 : Améliorer le cadre de vie et valoriser les sites habités et les interfaces ville/nature. 22/27 « Cette mesure concerne les espaces où l’Homme a une présence dominante (« noyaux villageois » de type « calanques habitées », regroupement de cabanons – Sormiou, Morgiou, etc.) souvent très fréquentés et les interfaces (entre zones habitées/bâtis et nature). Il s’agit de : - pérenniser les cabanons, qui contribuent au cœur de parc, par un accompagnement spécifique (technique, financier…), d’améliorer l’aspect paysager (contribuer à l’enfouissement des lignes électriques, à l’intégration des containeurs de déchets, etc.) de diminuer les pollutions (amélioration de l’assainissement eaux usées et pluviales, l’usage des produits chimiques, etc.…). * L’établissement public - Initie des réflexions. Accompagne techniquement et financièrement. * Contributions attendues des communes adhérentes Elles : - impulsent et contribuent aux réflexions. - Assurent la maîtrise d’ouvrage. - Apportent des co-financements. * Principaux autres partenaires à associer MPM, Services de l’Etat, AGAM, EDF, propriétaires gestionnaires. Objectifs IX : Protéger et mettre en valeur le patrimoine bâti et archéologique et l’histoire des lieux. « Certaines zones aujourd’hui habitées – anciens villages de pêcheurs devenus « calanques habitées » (cabanons) et/ou en périphérie des villes participent au caractère du cœur. « Les notions d’identité, de mémoire, d’héritage donnent en partie une valeur aux bâtis. (Le patrimoine peut être reconnu et connu en tant que tel, il peut aussi être le témoin d’une époque, l’expression de certains savoir-faire ou savoir vivre. La préservation, qui passe aussi par la préservation d’usages respectueux des milieux, doit alors être recherchée ». « A l’objectif de protection des différents patrimoines culturels s’ajoutent enfin la nécessité de mieux les faire connaitre et comprendre : ce sera l’une des missions de l’Etablissement de favoriser une véritable médiation culturelle (sensibilisation, muséographies, ouvrages scientifiques ou de vulgarisation) sur ces composantes de la société provençale ». * MARcoeurs 11 et 12 (cf. ci-dessus) * Mesure partenariale n° 23. Créer un plan d’interprétation du patrimoine pour mettre en place des sites d’accueil et de sentiers de découverte. 23/27 L’Etablissement public - Assure une médiation entre les visiteurs et le patrimoine protégé et organise sa découverte et sa compréhension. - Participe à la réalisation de travaux d’infrastructure d’accueil. - Met en place des modalités de concertation et de participation des acteurs. Les communes adhérentes - Formulent des propositions. Promeuvent les sites à travers les OTSI. Les principaux autres partenaires à associer, Bouches-du-Rhône. Tourisme et Offices du Tourisme, associations d’éducation à l’environnement, propriétaires et gestionnaires, fédérations de sports et de nature, professionnels du tourisme. * Mesure partenariale n° 27 : améliorer la communication à l’échelle du Parc National et au-delà. L’Etablissement public - Mobilise les financements Met en place les modalités de concertation et de participation des acteurs. Les communes adhérentes - Promeuvent la démarche Les principaux autres partenaires à associés : CRT, Bouches-du-Rhône. Tourisme, OTS, propriétaires et gestionnaires d’espaces naturels, médias. * Mesure partenariale n° 28 : Développer les actions pédagogiques avec les établissements de l’Education Nationale, les services scolaires et de loisirs des collectivités territoriales et les associations d’éducation à l’environnement. L’Etablissement public - Organise les actions de valorisation du territoire. Met en place les modalités de concertation et de participation des acteurs. Les communes adhérentes - Participent à l’accompagnement des actions éducatives. Principaux autres partenaires à associer - Etablissement de l’Education Nationale, Associations d’éducation à l’environnement, la Région. 24/27 5 SYNTHESE GENERALE Parc National des Calanques Etablissement public du Parc Conseil Général du Département chacun y a ses statuts chacun y a ses difficultés 5.1 Leur territoire respectif Le cœur terrestre du Parc National couvre 8 300 ha. Le Département y possède 3 domaines départementaux qu’il gère depuis leur acquisition dans le cadre de sa politique d’acquisition et de gestion des espaces naturels sensibles lancée dès 1964. Marseilleveyre (sites de l’Escalette, de Callelongue, de Marseilleveyre, de Morgiou 1051 ha 75 a 18 ca La Barasse, les Escourtines, Vaufrèges 809 ha 24 a 90 ca L’Ile Verte/ Le Mugel 16 ha 07 a 36 ca Soit 1877 ha 6 a 36 ca Soit 23 % de la surface totale du cœur terrestre. 5.2 Leurs propriétés bâties L’Etablissement public ne possède aucun bâtiment. Le Conseil Général y possède 38 cabanons constitués de bâtiments totalement disparates : Une batterie, un blockhaus, des « cabanons » solitaires, des cabanons réunis dans des immeubles, deux buvettes-restaurants, une casemate. La Charte du Parc les reconnaît (les cabanons solitaires tout comme les noyaux villageois) pour avoir su, et devoir continuer à garder la simplicité de l’abri de travail adapté à l’esprit des lieux, de plus, comme ils contribuent au cœur du Parc, la Charte projette de les pérenniser par un accompagnement spécifique (technique, financier) et d’améliorer leur environnement paysager (Objectif VIII – Mesure partenariale n°21). La Charte retient aussi le fait que, par leur simplicité et leur rusticité, adaptées à l’esprit des lieux, ils racontent l’histoire de l’art de vivre provençal et les traditions qui s’y associent. C’est pourquoi elle engage l’Etablissement Public : - à réaliser des travaux d’infrastructure d’accueil, - à favoriser une véritable médiation culturelle (…, muséographie, …. Sur les composants de la société provençale (Objectif IX – Mesure partenariale n°23). De son côté, le Département possède, à ce jour, 6 cabanons vacants ne respectant pas les caractéristiques du « logement décent » (la Batterie de l’Escalette, en particulier) et bientôt, un de plus, avec la buvette-restaurant de l’Ile Verte = ceci, à cause de l’impérieuse nécessité d’appliquer le principe de la soumission et de l’autorisation d’occupation temporaire ; sans oublier que le nombre de cabanons vacants grandira au fil du temps suite au décès des cabanonnier signataires de la soumission initiale. 25/27 5.3 L’assainissement non collectif * Le décret de création du Parc National précise, dans les règles de protection dans le cœur du parc que « les travaux de construction et d’installation ayant pour objet la mise au norme des équipements d’assainissement non collectifs peuvent être autorisés par le Directeur du Parc sous réserve que ces travaux ne portent pas atteinte au caractère du Parc ». * La Charte, elle, dans la mesure partenariale n° 16 (Objectif III) précise « L’Etablissement veillera au côté des organismes compétents à la mise aux normes et à l’amélioration de l’assainissement non collectif (par exemple, pour les cabanons). L’Etablissement pourra apporter un appui technique et/ou financier à cette mise en œuvre dans le cas où il s’agira d’aller au-delà des réglementations applicables, compte tenu des objectifs de protection du cœur ». Et même, la charte prévoit que l’Etablissement public impulse, pilote et coordonne les démarches multi-acteurs ; qu’il apporte un soutien technique et une expertise ; qu’il recherche des financements. * De son côté, le Département possède, au cœur du Parc, 31 cabanons sur 38 (soit 80%) qui ne sont pas raccordés à un réseau d’égouts : - soit parce qu’il ne l’a pas souhaité (5 cabanons sur le site de Callelongue) ; soit parce que le raccordement est impossible : Site de l’Escalette (la Batterie – 1 cabanon) – Marseilleveyre (22 cabanons) – Morgiou (2 cabanons) – l’Ile Verte/Le Muguel (1 cabanon). Il s’agira là, « d’aller au-delà des règlements applicables pour atteindre les objectifs de protection du parc » : ce pourrait être le cas avec la mise en place de filtres naturels à écoulement vertical ou horizontal. 6. Conclusion générale A ce point de la réflexion, tout m’amène à penser que seule une réflexion commune, des décisions communes murement réfléchies ensemble, peuvent permettre aux deux partenaires, Etablissement public du Parc et Conseil Général des Bouches-du-Rhône, d’aller, au mieux de leurs intérêts propres vers la réussite du 1er Parc National péri-urbain à la fois terrestre et main d’Europe. En clair, il s’agirait de mettre en place un partenariat gagnant-gagnant entre les 2 structures. De son côté, l’Etablissement public a pour charge de faire appliquer le décret de création du Parc en ce qui concerne : - les règles relatives à la protection du milieu naturel, les règles relatives aux travaux, 26/27 - les règles relatives aux activités, les règles relatives à certains travaux et activité en forêt. Il a, déjà, et il aura, encore, des difficultés financières avec, pour conséquence, le maintien au niveau minimum du nombre de personnels. D’autre part, la Charte présente un certain nombre d’engagements, y compris financiers, pour : - favoriser la diversité biologique commune méditerranéenne sous toutes ses formes, réhabiliter, valoriser la ruralité et/ou la qualité des interfaces ville/nature, protéger et mettre en valeur le patrimoine bâti et archéologique et l’histoire des lieux. Le Conseil Général des Bouches-du-Rhône, lui, est loin d’être un partenaire négligeable. Il est propriétaire de 1877 ha d’espaces naturels sensibles dans le cœur du Parc (23 % de la surface) qu’il gère et qu’il ouvre au public. Il est représenté au Conseil d’Administration de l’Etablissement public par M. OLMETA, élu 1er vice-président. Il a, financièrement, largement participé au fonctionnement du GIP de préfiguration. Il possède, au cœur du Parc terrestre, 28 cabanons hétéroclites qui sont loin certes de répondre aux caractéristiques du « logement décent » et qui n’ont aucun mode techniquement valable d’évacuation de leurs eaux usées. Par contre : – ils sont su, et doivent continuer à, garder la simplicité de l’abri de travail adapté à l’esprit des lieux. – Ils sont les témoins d’une époque, l’expression de certains savoirfaire ou savoir-vivre. – Ils constituent l’un des patrimoines culturels du Parc National qu’il faut faire connaître et comprendre. Cependant, l’application de la règle de leur gestion basée sur le compte soumission/autorisation d’occupation temporaire, incontournable dans le passé, faut qu’au fil des ans, ils vont être déclarés vacants. 6 le sont déjà et ils risquent d’être squattés Le Parc National n’en est qu’à ses premiers balbutiements chaotiques parfois, il est, plus que temps que le Conseil Général des Bouches-du-Rhône présente à l’Etablissement public une vue innovante des perspectives à venir. 27/27