YUEN dit « TEQUILA
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YUEN dit « TEQUILA
100 icônes badass du cinéma Les années 90 • John Plissken • INSPECTEUR YUEN dit « TEQUILA » C’ Interprété par Chow Yun-Fat • Le film : À toute épreuve (辣手神探, Hard Boiled, Lat sau san taam, 1992). Réalisé par John Woo • était au cinéma parisien du Max Linder, en 1993. Une nuit John Woo proposait À toute épreuve, Une balle dans la tête et, me semble-t-il, Le syndicat du crime 1 et 2. Le réalisateur hongkongais, porté aux nues par la presse ciné engagée (dont… Starfix, disparu en décembre 1990, snif), se taillait une réputation stellaire depuis plusieurs années chez les cinéphiles pétris de HK movies. Je n’en faisais pas vraiment partie et, à l’époque, ma culture en la matière se limitait aux pelloches de Bruce Lee et Jackie Chan. Mais dans mes bibles ciné (Starfix, Le cinéphage, Mad Movies et une lichette des Cahiers du cinéma), le nom de John Woo avait acquis un prestige tel que la perspective de pouvoir ENFIN découvrir ses chefs-d’œuvre (remember les jeunes, pas d’Internet à l’époque) ne se refusait décemment pas. Avec son titre anglophone (Hard Boiled), homonyme d’une BD sortie en 1990, écrite par Frank Miller et dessinée par Geof Darrow, À toute épreuve me faisait nettement plus frétiller que les autres films de la programmation. Certes, on ne lui remettra pas la palme du scénario : deux flics (Chow Yun-Fat et Tony Leung Chiu Wai), dont l’un sous couverture, luttent sans merci contre un gang de trafiquants d’armes sanguinaires à Hong Kong. Mais malgré ce pitch simpliste (et voulu comme tel par Woo), sa réputation d’opéra de violence virtuose aux fusillades défiants l’entendement l’avait précédé. Et bordel de mes aïeux, holy crap, criss de caribou de câlisse, je ne fus pas déçu ! Chorégraphiées par Woo (ancien prof de danse, je comprends mieux) avec l’aide précieuse du coordinateur des cascades Philip Kwok, les dites fusillades relevaient bel et bien du jamais vu. Quant à Chow Yun-Fat, dans un rôle pensé à l’origine comme une version hongkongaise de Dirty Harry, difficile de lui contester une classe à badass tendance pète au casque lorsqu’il flingue du gredin en dévalant sur le dos une rampe d’escalier lors de l’affolante scène de la maison de thé. Un gunfight introductif de six minutes conclu par un gros plan furieux (et suggéré par Chow Yun-Fat lui-même) sur le visage de Tequila maculé de farine et du sang du truand à terre qu’il vient d’abattre d’une balle dans la tête. Et dire que tout cela n’était qu’un hors-d’œuvre en attendant la monstrueuse fusillade finale dans un hôpital : vingt minutes de folie pure et un Chow Yun-Fat / Tequila qui valse entre les pruneaux un chérubin dans la main. Bande de malades !!! ¶ 147