Georges Guynemer - Langemark

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Georges Guynemer - Langemark
Georges Guynemer
Le « soldat inconnu » appartient à toutes les guerres. Des centaines de milliers sont disparus pendant la
première guerre mondiale, victimes anonymes de la violence guerrière. Mais certains continuent de vivre
dans l’histoire. L’un d’eux est le légendaire pilote de chasse français, le capitaine Georges GUYNEMER.
Pour les Français, ce nom est devenu synonyme de l’ardeur de leurs pilotes de chasse. Leur base aérienne à
Salon-de-Provence, le centre de formation des pilotes, est d’ailleurs également dédiée à leur héros.
Georges Guynemer fut né le 24 décembre 1894 à Paris. Son père, un ancien officier, permit à son jeune fils
d’étudier, d’abord à Compiègne, puis à Paris à l’école polytechnique. Sa santé fragile l’obligea d’arrêter
ses études en 1914. Lorsque la guerre éclata en août 1914, il profita de l’air marin revigorant à Biarritz en
compagnie de sa famille. Dès ce moment-là, Guynemer n’avait plus qu’un seul objectif : prendre du service
et défendre sa patrie. Il se présenta à cinq reprises auprès de l’armée, mais fut à chaque fois refusé pour des
raisons médicales. Il finit enfin par se faire accepter le 23 novembre 1914 à l’école aérienne à Pau comme
apprenti mécanicien. Mais ce furent les pilotes et les avions qui attirèrent son attention.
Le
26 janvier 1915, il devient apprenti pilote et son rêve ultime se réalise le 10 mars 1915 : son premier vol.
A peine 10 jours plus tard, il est muté vers l’école d’aviation d’Avord, où il obtient son brevet de pilote le
26 avril. Son dévouement est récompensé, puisque le 8 juin, il est affecté à la célèbre 3° « Escadrille des
Cigognes », dirigée par le Capitaine Brocard. Pendant ses premiers vols de reconnaissance, il s’avère déjà
être doté d’un exceptionnel instinct de chasse. Le 19 juillet, il réussit, avec son mécanicien Guerder qui
commande le mitrailleur, à descendre son premier “Aviatik”. Début 1916, il est engagé au-dessus du champ
de bataille de Verdun, où les Allemands dominent les airs. Il est grièvement blessé le 13 mars et doit garder
le lit pendant plusieurs semaines. Plus tard, il participera à la bataille de la Somme, où il obtient 21 victoires
officielles en l’espace de 6 mois ! A peine âgé de 23 ans, Guynemer est déjà capitaine et officier dans la
Légion d’Honneur. Aussi, la France parle-t-elle du Capitaine Guynemer ! Il est le chouchou de la Patrie et de
ses soldats alliés galérant dans la boue des tranchées. Une vraie légende vivante ! Son palmarès ne cesse de
grimper et les victoires s’enchaînent. Le 26 mai 1917, il descend pas moins de quatre avions ennemis en une
seule journée, dont deux en une minute. Pendant ce temps-là, la presse crée une image légendaire et héroïque
des As, s’adonnant aux plaisirs de la vie parisienne avant d’aller affronter une mort glorieuse dans les airs.
Mi-juillet 1917, l’escadrille déplace son terrain d’action au-dessus de Saint-Pol sur Mer dans le nord de
la France pour y soutenir la première armée du Général Anthoine lors des violents combats en Flandre.
Guynemer obtient sa 50ème victoire. Le gracile Guynemer, conforté par son énergie inépuisable, veut de
nouveau faire ses preuves. Le commandement en chef avait en effet l’intention de garder Guynemer à
l’arrière-garde comme instructeur. Le 11 septembre 1917, il décolle pour la dernière fois à bord de son Spad
XIII (le « Vieux Charles »), accompagné du lieutenant Bozon-Verduraz. Un véritable combat aérien se
déchaîne au-dessus de Poelkapelle. Le lieutenant perd de vue son camarade et Guynemer… ne reviendra plus
jamais.
Georges Guynemer
ID: 625-www | Versie: 3 | Datum: 29/05/12 15:58:22
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« Mort au champ d’honneur le 11 septembre 1917. Héros légendaire, tombé en plein ciel de gloire, après
trois ans de lutte ardente. Restera le plus pur symbole des qualités de la race : ténacité indomptable, énergie
farouche, courage sublime. Animé de la foi la plus inébranlable dans la victoire, il lègue au soldat français
un souvenir impérissable qui exaltera l’esprit de sacrifice et provoquera les plus nobles émulations. »
Dernière citation de Guynemer telle qu’elle est lue sur toutes les bases aériennes françaises chaque 11
septembre et lors de toutes les commémorations, comme celle à Poelkapelle.
Georges Guynemer
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