En sang et en feu, voilà comment je te retrouve, toi qui n`avais rien
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En sang et en feu, voilà comment je te retrouve, toi qui n`avais rien
En sang et en feu, voilà comment je te retrouve, toi qui n'avais rien demandé à personne, toi l'innocent qui as reçu le projectile mortel. Ta vie t'a été retirée, toi qui prenais un verre, maintenant par terre, baignant dans ton sang. Dans ton sang, tu es froid et sans vie pour une faute que tu n'as pas commise. Tu laisses un grand vide dans le cœur de tes proches et de ta famille. C'est sur ces quelques mots que je te fais un éternel adieu. Hier tu étais mortel, aujourd'hui tu es devenu ange. La tolérance absolue marquera le début de la paix. Ce vendredi 13 sur Paris Les gens sourient et applaudissent A 21h20 la peur est reine Elle s'installe partout suivie de haine. Entre les débris les cris les bougies La tristesse est là Elle ne s'arrête pas Pas même aujourd'hui. Un vendredi 13 de malheur Des personnes tuées lâchement pendant un concert Alors qu'elles s'amusaient pour la dernière fois... Monstres sans cœur et sans pitié, Assassins. La France est tombée ce vendredi 13, La tour Eiffel s'est éteinte pour la première fois. Mais les monuments du monde entier se sont allumés De la couleur de la France. La France est forte, elle se relève, Elle ne tombera plus, elle se battra. Paris s 'est effacée, dévastée En ce jour nous sommes choqués Pas un mot pour expliquer L'immondice qui s'est passée. Tuer son prochain est un péché Qui ne sera jamais pardonné Si quelqu'un est avec moi Qu'il se réveille et lève le bras Jamais ne sera réparé Le cœur des familles fracassé Jamais ne seront réunis les amis Sous ce massacre et ces cris. Lundi Lucie m'a demandé Pourquoi tant de bébés se noyaient Sur les plages qu'on aime tant en été. Mardi Marie m'a fait remarquer Que les gens ne souriaient Presque jamais. Mercredi Rudy m'a chanté Cette chanson Sur les hommes et la paix Alors jeudi je me suis dit Si les moineaux ne croient plus Au chant de la colombe Alors le monde croulera sous les bombes Mais c'est vendredi que j'ai compris Lucie, Marie et Rudy au lit Pendant que Paris perdait des vies L'innocence des enfants s'est enfuie Comme les rêves que je fis D'un monde à l'amour infini. Un soir tu décides d'aller à un concert, à un match, au restau, dans un bar, Pour passer un bon moment entre amis, en famille. Puis tu entends des bruits Des bruits de bombes. Ta soirée bien commencée se termine en massacre. Des cris, des pleurs, des visages effrayés, Peur dans notre beau Paris Qui aurait pu penser que chez nous De tels massacres nous tomberaient dessus ? On pense que ça n'arrive qu'aux autres Jusqu'au jour où ça nous tombe dessus. On est perdu, on a peur, on ne reconnaît plus Paris. Pourtant malgré les peurs et les larmes On reste solidaires et forts. Il faut rester courageux pour toutes les victimes, leur familles, leurs amis. Hommage aux victimes. - Je suis Paris. Le sang a envahi les rues de Paris La peur a envahi les rues de Paris La tristesse a envahi les rues de Paris Mais la solidarité a envahi les rues de Paris. Les ténèbres envahissent Paris La ville lumière s'est éteinte Et ce soir-là le diable a ri Devant ce spectacle. Malheureuses sont les victimes du massacre La terre pleure ses habitants Meurtrie par ce cauchemar terrifiant. Ce soir le sang a coulé Les larmes ont été versées La nuit a été glacée. Les barbares ont encore frappé La terreur a régné Et le désarroi est resté. Ici le monde est anéanti Face à autant de barbarie La mère qui pleure son sang L'homme qui pleure son aimée L'enfant qui se réveille orphelin. La foi nous dira de pardonner Mais le cœur ne cesse de saigner. La barbarie engendre le barbarie. Tous les meurtres commis ont enfanté Des cœurs meurtris. Le témoin effaré ne sait plus que penser Seulement l'espoir de se réveiller Et de se dire que ceci n'est jamais arrivé. En cette terrible nuit, Les rues de Paris ont baigné dans le sang. Une plaie profonde s'est ouverte dans le cœur des Français. Victimes innocentes, qui auraient pu être toi, ou moi, Ou quiconque se trouvant au mauvais endroit, au mauvais moment. Luttons tous ensemble De tout notre cœur, De toute notre âme, Contre cette barbarie, Qui touche notre terre, notre nation, notre France bien aimée. Par la France, l'humanité a été touchée. Soyons tous solidaires. La ville lumière s'est éteinte mais peut compter sur toutes les autres villes pour l'illuminer. Paix dans le monde Peace in the world Paz en el mundo. Vies arrachées, réduites à néant, en une minute. En une minute, d'un seul coup et sans raison. Plus de cents vies enlevées par sept personnes. Une nation entière blessée par sept personnes, Le monde entier lui aussi touché. Mais une vague de solidarité est alors survenue, Une vague de chaleur... Désormais, il faut continuer de vivre, de se battre, D'apprendre à être libre. « J'ai offert la mort à mon fils alors que je voulais juste lui offrir une place de concert. » Un cri de mère. Un enfant, un parent, un ami, une vague connaissance partis du jour au lendemain. Un « je t'aime » disparu. Touchée, de près ou de loin. Pas seulement Paris, mais toute l'humanité. Ce n'est pas un drame, mais un cauchemar. Ce n'est pas folie, mais tuerie. Nous pleurons pour ces gens qui étaient là, Au mauvais endroit, au mauvais moment. Ces gens qui voulaient seulement décompresser, boire un coup, se promener. Cette tragédie sera gravée dans l'Histoire et nos enfants l'étudieront. Quel monde laisserons-nous ? Vivre en paix est-ce devenu un combat ? Si nous devons nous battre pour la paix, nous nous battrons. Paris est triste, en deuil. Deuil de ceux qui voulaient juste s 'amuser un vendredi. Abattus sans pitié, sans avoir rien demandé d'autre qu'à vivre. Rendons hommage à tous ceux qui ont été abattus En nous relevant. Ceux qui ont voulu semer la terreur Ne nous font pas peur. A ceux qui disent que Paris est partie en éclat, Je dis qu'elle se relèvera. J'ai fait un rêve, un rêve de cris, de sang et de larmes Assise à la terrasse d'un café depuis 20 heures Clope et bière, talons hauts, Je plaisantais avec le serveur. Un coup de feu, puis deux Ma soirée est partie en fumée Des cris, des cris tout autour Deux hommes cagoulés et armés Inondant la rue de sang de cris et de larmes Je cours Les gens tombent, il n'y a que du rouge Où donner de la tête ? Courir ? M'enfuir ? Me cacher ? Le destin a dû décider pour moi. Le choc, la douleur Quelqu'un me tire en arrière Au milieu des décombres du café. Le serveur, je crois. Du rouge à ses mains. Du sang. Mon sang. J'ai un trou béant au dessus de la poitrine. J'ai peur, j'ai froid, c'est rouge. Je crois que je pleure. Je crois que je ne veux pas mourir. Je ne veux pas mourir. Adieu l'école, les souvenirs, les jeux Adieu les amis, l'amour et la clope Adieu papa, maman, frère et sœur Adieu les croissants du samedi matin Adieu le soleil et la tour Eiffel. C'est bête, m'a dit le serveur Je crois que votre robe est foutue. J'étouffe un rire qui finit en sanglot. Oui, c'est bête, dis-je De sang, de cris et de larmes Je pars. Je vous accuse de barbarie Vous qui n'appartenez pas à la vie Assoiffés de sang, vous portez la haine Sur ces innocents qui nous font de la peine. Eh toi, l'ami, toi qui lâches une larme, Ne baisse pas les armes. Soyons tous unis pour défendre la démocratie. Plus le monde avance dans le temps Plus le monde revient dans l'ancien temps. Un temps de guerre, de conflit Un temps de haine, de barbarie. Beaucoup de gens meurent, Qui resteront à jamais dans nos cœurs. Pour affronter cet ennemi, Il faut rester unis. Je suis chamboulé, désordonné, Ressentant le besoin de venger. Mais se venger Ce serait empirer cette guerre qui n'en finirait jamais. La paix ne voit pas le bout du couloir Tant que l'homme est en quête de pouvoir. Vous tous qui êtes morts, On enterrera vos corps Et vous qui êtes en vie, Remerciez ceux qui vous ont sauvé la vie. Nous avons le cœur brisé Nous sommes choqués Nous sommes en larmes Des vivants tués par les armes Des drapeaux baissés. Nous sommes désespérés, Les yeux rivés, Sur les âmes tourmentées. Nous prions pour ces gens Qui s'en allèrent en sang En ce vendredi Qui s'est mal fini. J'aime la musique Celle qui me fait danser Danser comme le font les personnes Les personnes qui au son des balles s'éteignent Tout doucement la musique s'arrête Je n'entends plus Je ne suis plus là Je n'existe plus, je suis mort Mais la musique, elle, continue. En ce vendredi 13 tu étais A ce bar de quartier, à ce match d'amitié, A ce concert enjoué, dans les rues animées. Et tu as vu ta vie défiler, les barbares t'avaient tué Tout comme ces familles maintenant séparées Ces veufs et veuves maintenant délaissés Ces enfants maintenant orphelinés Ces amitiés à jamais brisées. Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi toi et pas moi ? Pourquoi eux et pas nous ? Je suis outrée par leur soif à détruire Ce pays qui t'a vu grandir Qui t'a vu te construire. Ton, mon, notre pays que nous devons chérir. Vive la France, je le dis haut et fort Je le dis et dirai jusqu'à ma mort. Cher innocent tué, ton âme s'est envolée Et avec toi tu emportes toutes mes pensées.