La vie éco - La centrale électrique de l`ONE sera

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La vie éco - La centrale électrique de l`ONE sera
La vie éco - La centrale électrique de l'ONE sera finalement construite à Safi
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La centrale électrique de l’ONE sera finalement construite à Safi
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Le Premier ministre a reçu mardi 26 février les élus de la ville pour les convaincre du bien-fondé du
projet.
Deux scénarios avaient été envisagés : le transfert du projet vers Jorf Lasfar
ou son maintien
à Safi, avec un changement de site.
Les élus ont proposé un autre site, mais toujours à Safi
Le projet de centrale électrique à Safi, dans la localité de Bir El Har, qui diviserait la
population locale entre les pour et les contre (voir le point de vue de Mohsine Hachkar), passe un cran
au-dessus : du niveau régional, le dossier monte au niveau central. C’est, en effet, le Premier ministre Abbas
El Fassi lui-même qui a reçu, mardi 26 février, les parlementaires (députés et conseillers) de la région, les
présidents du conseil municipal de Safi, du conseil provincial, de la Chambre d’agriculture, de l’artisanat, et
de la Chambre du commerce et de l’industrie. En fin de semaine, ces élus devaient être reçus par le ministre
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de l’énergie et des mines, Amina Benkhadra.
Jusque-là, la Primature ne s’était pas exprimée sur le sujet. En recevant les élus de la région, Abbas Al Fassi
ne s’est pas prononcé sur le dossier, de manière définitive et tranchée ; il a essayé plutôt de couper la poire
en deux, en ne faisant porter les torts à personne, mais en ne donnant non plus pleine satisfaction à aucune
partie. Le Premier ministre a assuré ses invités qu’il comprenait leurs inquiétudes, tout en leur faisant savoir
que le pays doit impérativement se doter de centrales électriques, sous peine de revenir à la triste période
des délestages. A partir de là, deux solutions ont été évoquées, rapportent des parlementaires présents à la
réunion : ou le projet de centrale sera transféré à Jorf Lasfar, ou il sera simplement déplacé à proximité des
usines de l’OCP, toujours à Safi. «Selon toute probabilité, c’est cette dernière option qui sera retenue»,
estime Mohamed Karim, parlementaire istiqlalien. Mais le Premier ministre n’a pris aucun engagement ferme,
s’empresse-t-il de préciser, car il lui faudra d’abord en discuter avec les membres de son gouvernement.
Un souci moins environnemental que social
Les élus de la région, qui avaient déjà fait savoir qu’ils s’opposaient à ce projet, semblent désormais plutôt
satisfaits de la perspective du déplacement du projet de son site initial. Parmi ces derniers, les parlementaires
M’Barek Sabaï (MP) et Mohamed Karim (Istiqlal), contactés par La Vie éco, expliquent les raisons de leur
opposition initale à ce projet, «conformément à la volonté des citoyens», selon eux, par les «retombées
négatives» sur le tourisme que ne manquera pas de générer la construction d’une centrale électrique à
charbon dans la localité de Bir El Har. Pour Mohamed Karim, le site choisi par l’Office national de l’électricité
(ONE) pour l’installation de sa centrale est «justement le seul espoir touristique» pour Safi. Outre le projet
espagnol Urbagolf, pour 370 millions de dollars, «déjà validé par le gouvernement», le parlementaire
istiqlalien évoque trois autres projets touristiques qui risquent de partir en fumée si la centrale voyait le jour à
son emplacement initial. «Ce sont en tout 2,6 milliards de dirhams et des milliers d’emplois directs potentiels
qui auraient été compromis avec ce projet», confie Mohamed Karim. Le projet espagnol Urbagolf prévoit, à lui
seul, 2 000 emplois directs, déclare à La Vie éco le président du conseil municipal de la ville de Safi,
Abderrahim Dandoune. «Combien d’emplois va créer la centrale de l’ONE ? Comprenez bien que, dans cette
affaire, notre souci est moins environnemental que social», explique encore Abderrahim Dandoune. «Les
Espagnols paraissent inquiets de la proximité de cette centrale, ils n’arrêtent pas de nous interroger
là-dessus», soutient encore M. Dandoune.
Mais l’affaire n’est pas aussi simple que cela. Le site choisi depuis 2000 par l’ONE pour implanter sa centrale
a déjà fait l’objet d’études de qualification et il va de soi qu’il sera extrêmement difficile de le remplacer par un
autre. «Les sites pour ce genre d’installation ne sont pas interchangeables», explique un expert. «Il y a des
considérations liées à la sismicité du site, à sa topographie par rapport à la prise d’eau pour le
refroidissement des turbines et à tant d’autres caractéristiques qu’on ne trouve pas toutes sur n’importe quel
site», poursuit l’expert. A cela, l’ONE ajoute le fait qu’au moment où le terrain a été acquis (en 2000), les
responsable de la ville de Safi «connaissaient parfaitement sa destination». Sur ce point, le président du
conseil municipal de la ville de Safi, interrogé par La Vie éco, précise que «certes les élus ont signé le PV de
vente du terrain en question, mais c’était un PV d’expertise et d’évaluation, pas plus». Autrement dit, la ville
de Safi, selon M. Dandoune, ignorait les raisons pour lesquelles l’ONE avait acheté le terrain. «Le terrain est
entré dans le schéma directeur de la ville, on ne peut pas dire aujourd’hui que sa destination n’était pas
connue», rétorque un proche du dossier.
Au-delà de cette polémique, cependant, il y a tout de même un enjeu important auquel même les élus de Safi
paraissent enfin sensibilisés : l’impérative nécessité pour le Maroc de construire des centrales électriques
pour répondre à l’accroissement considérable de la demande : 8 à 9% par an en moyenne nationale. Alors
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qu’en 1960, par exemple, le Marocain consommait en moyenne annuelle 75 kwh, aujourd’hui, avec la
généralisation de l’accès à l’électricité et la modernisation des foyers, la croissance du parc immobilier, etc., il
en consomme 520 kwh (7 fois plus). Le problème est que l’offre n’a pas suivi la demande. Au point que ces
deux variables sont dangereusement en équilibre, puisque la marge de réserve dont tout producteur
d’électricité doit disposer se rétrécit comme peau de chagrin !
L’électricité ET le tourisme et non pas l’électricité OU le tourisme.
Aujourd’hui, pour satisfaire la demande, l’ONE est contraint, d’une part, de faire fonctionner ses moyens de
secours, dont le coût de production est extrêmement cher, et, d’autre part, d’acheter de l’électricité,
notamment à l’Espagne. Le tout dans une conjoncture internationale marquée par la flambée des
combustibles (charbon et fioul, notamment) que l’office utilise pour faire fonctionner ses centrales (à flux
tendu, qui plus est, ce qui accélère leur vieillissement et augmente les coûts de maintenance). Il n’est pas
étonnant, dans ces conditions, que les comptes de l’ONE soient plombés, le contraignant à rechercher des
partenaires pour renflouer ses caisses.
Malgré tout, l’office doit pouvoir réaliser son programme d’investissement, donc construire des centrales (en
production concessionnelle, bien sûr) parce que s’il ne le fait pas, c’est tout simple, le pays sera en manque
d’ici 2012/2013. Et cette échéance, c’est demain, tout juste le temps pour construire une centrale. C’est dire
que toute tergiversation aura des conséquences sur l’offre.
La Banque mondiale, dans son dernier rapport, a évalué les besoins d’investissement de l’ONE, dans la
production seulement, à près de 5 milliards de dirhams, et ceci compte tenu de la croissance de la demande,
justement. Autrement dit, il faut chaque année installer 300 MW supplémentaires. Et l’évaluation de la
Banque mondiale reste quelque peu inférieure aux estimations de l’ONE qui font état d’un besoin de 500 MW
par an. Tout cela sans parler des investissements dans le transport et la distribution. Une enveloppe totale de
10 milliards de dirhams par an est aujourd’hui nécessaire pour «coller» aux besoins du pays.
Evidemment, il ne viendrait à l’idée de personne de surdimensionner l’importance du projet de cette centrale
électrique pour minimiser celle des projets touristiques dont parlent les élus de Safi. «Il ne s’agit pas de
choisir ou l’électricité ou le tourisme, nous avons besoin et du tourisme et de l’électricité. Le problème ne se
pose pas en terme d’opposition, mais de complémentarité», analyse un opérateur touristique. Par ailleurs,
beaucoup se posent aujourd’hui la question de savoir où cela mènera-t-il si, chaque fois qu’un site est choisi
pour construire une centrale, «on sort des projets touristiques pour annuler». Tout le monde - enfin presque !
- sait qu’une centrale électrique doit être construite à proximité d’une source d’eau (fleuve ou littoral), c’est
donc forcément sur la côte que le site doit être choisi.
C’est pourquoi les connaisseurs du dossier estiment que, plus que jamais, les pouvoirs publics sont
interpellés. «Le gouvernement devrait rapidement décliner ses choix en la matière. Il connaît les besoins du
pays en énergie électrique, la décision lui appartient». L’explication fournie par le Premier ministre aux élus
de Safi, qu’il a reçus ce mardi 26 février, semble justement conforter ceux qui, depuis quelque temps,
souhaitent une implication forte de l’Exécutif. Même si Abbas El Fassi n’a pas dit maintenir coûte que coûte le
site de Bir El Har, il semble toutefois adresser un message clair en n’envisageant pas de déplacer trop loin le
projet, et en invoquant l’impérative nécessité de renforcer les moyens de production électrique.
Salah Agueniou
Publié le : 29/02/2008
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