Carmen Perrin

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Carmen Perrin
Carmen Perrin
ENCORE ET ENCORE - 2011
La nouvelle exposition de Carmen Perrin ENCORE ET ENCORE tente de sonder la profondeur et l‘espace ; elle s‘intéresse à la matière et au vide dont elle
est entourée. L‘artiste réinvente „l‘image“, comme dans ses anciens travaux
l‘argile, la brique ou le polycarbonate. Comme ces substances, ce matériel
de départ bidimensionnel commence également à jouer avec l‘espace par le
mouvement de l‘observateur.
Les Buissons, le nouvel ensemble d‘œuvres de l‘artiste suisse-bolivienne,
est un développement de la série Paris Match. Carmen Perrin comprime les
éléments, dans le cas présent un collage en papier minutieusement préparé
par ses soins, jusqu‘à ce que l‘œuvre bidimensionnelle devienne une sculpture et que la matière prenne une autre fonction. L‘effet rendu par le collage
ne suffit pas à Carmen Perrin, elle obtient une profondeur et une tridimensionnalité grâce à la perforation. Dans Les Buissons, la même image, un scan
du collage compressé, est imprimée et perforée à chaque fois. Grâce à la
superposition des impressions et aux perforations toujours plus grandes vers
le haut, des cratères et des reliefs apparaissent qui laissent l‘observateur
perplexe, à la manière d‘une peinture en trompe l’œil de la haute renaissance
italienne, et qui l‘empêchent de comprendre l‘image à distance. L‘observateur
est ainsi mené à comprendre le travail effectué une fois qu‘il s‘est approché.
Selon le point de vue et la perspective de l‘œuvre, la perception change et
l‘effet de profondeur devient visible, palpable.
Le titre de l‘exposition ENCORE ET ENCORE joue avec les procédures de travail de Carmen Perrin qui se basent sur l‘accumulation, le report et la répétition d‘un travail ou d‘un processus de travail. Alors que ses anciens travaux
pouvaient être clairement classés dans les genres de la sculpture ou de la
peinture au sens large, il est désormais difficile de catégoriser ses travaux :
ils sont un mélange de bidimensionnalité et de tridimensionnalité.
Pour le dessin noir exposé Traces-tournés, la répétition et le travail méditatif
de l‘artiste sont essentiels. Ce dessin a été réalisé sur une table pivotante, la
taille de la table donnant les dimensions du cercle, le graphite est abondamment utilisé et conditionné par l‘artiste qui applique différentes pressions
sur le papier. Grâce à la régularité du mouvement de la table, c‘est un travail
impressionnant de régularité qui est né. Le cercle, certainement symbolique,
peut être observé en tant qu‘élément récurrent dans l‘œuvre de l‘artiste.
La manière dont Carmen Perrin joue avec les matériaux industriels durables et préfabriqués tels que les barres de polycarbonate ou les plaques de
caoutchouc poreux ainsi que le traitement répétitif de ceux-ci rappellent le
Minimal Art des années 60. Les résultats divergent, les œuvres de Carmen
Perrin sont-elles tout de même effrontées et nouvelles par leurs multiples
couleurs.
Marion Wild
Ausstellungsstrasse 24 CH-8005 Zürich
I
[email protected] www.gbg-galerie.ch
+41 44 278 40 60

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