Et commEnt lEs « ÊtREs D`AmAR » sont ARRivés

Et comment les « ÊTRES D’AMAR »
sont arrivés sur TERRE
Claude Michel Blomet
Et comment les
« ÊTRES D’AMAR »
sont arrivés sur TERRE
Roman Science-Fiction
Editions Persée
Du même auteur
Popincourt – Mon quartier
De l’Auvergne à Paris
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© Editions Persée, 2015
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Préface
Voici un livre assez extraordinaire écrit par un auteur luimême peu ordinaire. George Bernard Shaw, dit-on, commença
son œuvre à l’âge de cinquante ans. Claude Blomet fait mieux,
beaucoup mieux puisqu’il a attendu huit décennies pour être
saisi par le démon de l’écriture. Et ce démon s’est si bien
emparé de sa victime qu’il lui a fait pondre trois livres ! On
espère qu’aucun exorciste ne se hasardera de si tôt à débarrasser l’auteur de ce Belzébuth là !
Des liens familiaux étroits et une longue fréquentation,
permise par le chiffre conséquent de nos âges respectifs,
m’avait fait considérer depuis toujours mon cousin comme
quelqu’un de très pragmatique et d’extrêmement positif, tel que
l’avait défini une vie professionnelle hyperactive, soigneusement réglée et parfaitement organisée. Ce voyageur infatigable
et systématique, pour faire fonctionner son entreprise et visiter
ses clients, a traversé l’hexagone de part en part, de multiples
fois, de Dunkerque à Perpignan et de Brest à Strasbourg. Pour
ses loisirs, c’est le globe entier qu’il a parcouru, en famille, ce
qui a nourri, comme on le verra dans cet ouvrage, une inspiration qui n’est pas mince. Sa personnalité m’avait donc paru
comme celle de quelqu’un attaché au réel, les deux pieds posés
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bien à plat sur une terre toujours ferme et la tête tout à fait
équilibrée entre les deux épaules. Eh bien j’avais tort ! En fait
Claude était un rêveur méconnu, comme l’a révélé sa dernière
carrière d’auteur, certes tardive mais néanmoins féconde. Elle
nous a montré qu’il ne dédaignait pas d’explorer, comme tant
d’autres, « l’empire de la lune » et de laisser son imagination
vagabonder parmi les étoiles. Confirmation supplémentaire
que la complexité de l’âme humaine est sans limite et risque
de surprendre même ceux qui sont le plus sur leurs gardes.
Venons-en maintenant au livre. Si personnellement je suis
assez peu amateur de science-fiction, ce genre de littérature a
pourtant ses lettres de noblesse comme le prouvent les œuvres
de Jules Verne, de H.W. Wells et d’Aldous Huxley entre autres.
Plus près de nous les différents épisodes de Star Wars, ceux de
La Planète des Singes ou le film d’animation Avatar, immenses
succès cinématographiques, nous révèlent que la veine de ce
type de récit, quel que soit son support, est loin d’être épuisée.
Le livre de Claude Blomet s’inscrit donc dans une tradition
bien ancrée. Et il a su traiter son sujet avec suffisamment de
recul, de finesse et d’humour pour en rendre la lecture agréable.
Mais comprenons-nous bien, quand je parle de livre extraordinaire, j’admets que la science-fiction, qui par ailleurs est assez
peu scientifique mais très imaginative, porte sur des sujets qui,
à l’évidence, ne traitent pas du réel et de l’ordinaire de la vie.
Dans le cas présent il s’agit d’une sorte de fable, qui entre dans
la longue lignée des contes philosophiques du xviiie siècle,
où sont décrits avec ironie et dans une certaine mesure avec
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sympathie les mœurs des terriens depuis l’âge de pierre
évoluant vers celui du bronze jusqu’à la liberté de choix de son
partenaire sexuel, la mise au point d’une robotique sophistiquée en passant par la Franc-maçonnerie avec ses signes de
reconnaissance. De la planète Rorka à la planète Terre le livre
nous fait voyager dans un passé très lointain puis ensuite dans
un futur peut-être plus proche qu’on ne le pense. Mais, bigre
(!), le monde de ces temps ultérieurs que nous décrit l’auteur
n’est pas le meilleur qu’on puisse imaginer et nous donne le
frisson : monde où règne l’utilitarisme poussé à l’extrême, la
régression technologique volontaire pour favoriser l’adaptation à un nouveau milieu extérieur, la sélection des individus
et l’élimination au moins passive des plus faibles. Pas étonnant
qu’on y hume un discret fumet de pessimisme voltairien.
Le style de l’ouvrage est direct, parlé, sans beaucoup de
fioritures ni de métaphores, parfois télescopé, où se retrouve
l’homme pressé que l’auteur a toujours été. Mais cette
­écriture rapide, expéditive pourrait-on dire, devrait séduire
la jeunesse contemporaine si adepte de « textos ». Et qui sait,
peut-être un jour un Steven Spielberg, un Luc Besson ou un
James Cameron, se saisira-t-il du canevas de ce roman pour
en faire le scénario d’un énorme blockbuster. Je le souhaite
­sincèrement à mon cher cousin et en attendant je ne peux que
l’encourager à poursuivre une œuvre si bien commencée.
Historien de Camille Desmoulins
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Ceux qui ne savent pas
d’où ils viennent
l’imaginent avec dérision
Aimé Robinet
Le « signe »
1re partie
Les galaxies de l’aventure
Prologue
Ce peuple venant d’autres PLANÈTES est techniquement
évolué.
Ses savants en prévision d’autres migrations ont depuis
longtemps, dans leurs observations, considéré que la
PLANÈTE AMAR correspondait le mieux à une éventuelle
installation viable, bien qu’à la limite des possibilités de leurs
vaisseaux.
Pour ne pas avoir à définir ultérieurement des mesures de
longueur, de capacité et de poids, autant valait utiliser les
données d’AMAR.
Ainsi le temps en fonction de la rotation d’AMAR sur
elle-même et autour de l’astre qui lui dispense la lumière et
la chaleur, le « Soubor », est divisé d’après leurs calculs en
centaines et en dizaines.
Le plus simple qui est venu à l’esprit pour le transcrire a
été d’utiliser des sigles dont les segments pouvaient se juxtaposer sur les écrans des tablettes dont ils sont munis, afin en
lignes former les chiffres de 0 à 9.
Ainsi, s’il y a des milliers d’Eres,
L’Ere comprend 100 Périodes
La Période comprend 10 Phases (de 1 à 10)
La Phase comprend 5 Échelons (de 1 à 5)
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L’Échelon comprend 10 Degrés (de 1 à 10)
Le Degré comprend 50 Paliers (de 1 à 50)
Le Palier comprend 50 Points (de 1 à 50)
Pour la longueur, ils ont divisé le diamètre calculé d’AMAR
en 7 000 tronçons donc unité de base, le MAR=7 divisé en
minimar.
Pour la capacité, traditionnellement, avant que bien des
choses ne soient référencées et organisées, les femelles
confectionnaient avec une roche malléable et cuite des
cruches identiques, dans chaque famille, dont la contenance
était semblable. Il allait de soi que cette cruche serait l’unité :
le « Cru » divisé en 10, le Dicru.
Pour le poids, on s’aperçut que l’eau contenue représenterait aussi une unité : le « Po » divisé en 10, le Dipo.
Ces mesures ont perduré.
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1.
XAMO installé sur la navette individuelle propulsée sur un
rail par son moteur électrique, se rend à grande vitesse de la
ville résidentielle au poste d’observation cosmique.
Pour cela il emprunte cet immense tunnel où se côtoient
6 rails (3 allers – 3 retours) destinés aux navettes variées,
wagons pour la population, plateaux pour le transport où tous
matériaux ou denrées sont en containers.
Le trafic est dense et son programmateur le fera obliquer à la bretelle rejoignant l’observatoire. La navette qu’il
a empruntée est à disposition aux bornes de stationnement.
Celle utilisée regagnera seule la plus proche aire de garage.
XAMO où qu’il soit pourra à tout moment en pressant sur
une des touches de la tablette incluse dans son avant-bras en
faire arriver une. Leur nombre en suffisance ne provoque pas
d’attente.
XAMO est un personnage chargé de grandes responsabilités. Il a déjà 95 « Périodes », car comme à d’autres, des
cellules neuves lui ont été injectées régulièrement.
Sans accidents de santé, il a atteint cet âge respectable et acquit beaucoup d’expérience. La communauté des
18 GRANDES SALLES l’a porté à leur tête après le vote des
responsables de chacune.
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