Orthographe : revue de presse Du 1er au 10 novembre 2009

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Orthographe : revue de presse Du 1er au 10 novembre 2009
Orthographe : revue de presse
Du 1er au 10 novembre 2009
Par C.M.
L’université d’Angers teste le niveau orthographique des nouveaux étudiants (p. 2-4).
Le site de la radio RMC reprend cette information (p. 5-6).
L’avis de Luc Ferry sur la simplification de l’orthographe (p. 7-9).
Une petite faute d’orthographe d’un ministre sur Twitter fait beaucoup de bruit (p. 10-14).
Une dépêche AFP relate la suite de cette affaire (p. 16).
Le Parisien rapporte la réponse du ministre sur cette graphie erronée (p. 17-18).
Suite de l’histoire (p. 19-20).
Suite : peut-on faire de la politique et des fautes d’orthographe ? (p. 21-24)
Un article d’un hebdomaire local prend position contre une suppression de l’orthographe (p. 25).
Un article sur l’orthographe, l’écriture sur le web et le référencement des pages web (p. 26-28).
Dans l’affaire du petit Grégory, des dictées ont servi à dévisager le corbeau (p. 29-31).
La vogue des SMS au Mali (p. 32-33).
Un écart orthographique du premier ministre britannique suscite beaucoup de réactions (p. 34).
La même information, développée par Le Figaro (p. 35-37).
Les mauvais résultats d’un test de langue donné dans les lycées québécois (p. 38-43).
http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Le-plus-gros-probleme-le-verbe-_393821139338_actu.Htm
A la une
Le plus gros problème : le verbe !
lundi 02 novembre 2009
Trop de jeunes présentent des lacunes en orthographe quand ils arrivent à l'université. À
Angers, la fac de lettres a testé les nouveaux étudiants : pour la moitié d'entre eux, des remises
à niveau sont organisées afin de leur réapprendre les fondamentaux du français.
Photo : Frédéric Girou
Selon Isabelle Trivisani-Moreau, « le plus gros problème, c'est le verbe, dès qu'on a une phrase
complexe ». Par exemple, passer de « Je viendrai demain » à « Il disait qu'il viendrait le lendemain
». Au mieux, les étudiants écrivent : « Il disait qu'il viendrait demain » (et non pas « le lendemain
»). Au pire, la concordance des temps passe à la trappe : « Il disait qu'il viendra demain. »
Des jeunes sont fâchés avec les verbes en « er ». « Elle marchait » devient « elle marcher » ou «
elle marché ». « C'est tout un travail de répétition qui n'a pas été fait avant, à force de
surcharger les programmes et de diminuer les heures de cours. »
http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-En-fac-de-lettres-ils-se-remettent-a-l-orthographe_39382-1139337_actu.Htm
A la une
En fac de lettres, ils se remettent à
l'orthographe
lundi 02 novembre 2009
Des cours d'orthographe et de grammaire pour aider les étudiants à ne pas décrocher de
l'université.
Photo : Frédéric Girou
Arrivés à l'université d'Angers, des étudiants doivent
redécouvrir les fondamentaux du français. Une opération
exceptionnelle dans l'Ouest, pour aider les jeunes à se
structurer et à s'insérer.
ANGERS. Veille des vacances à l'université. « On va travailler sur le pluriel des noms composés
et sur le participe présent », annonce la prof à une douzaine d'étudiants de psycho. D'habitude,
Pauline Bruley enseigne la stylistique et la rhétorique. Aujourd'hui, son cours est de niveau
collège...
« On perd beaucoup d'étudiants à la fin de la première année, juste parce qu'ils n'arrivent pas
à s'exprimer », explique Isabelle Trivisani-Moreau, directrice adjointe du département lettres. Les
chiffres en témoignent : cette année à Angers, 50 % des étudiants entrant en lettres avaient obtenu
moins de 10/20 aux épreuves anticipées de français au bac.
Alors, pour la première fois, ceux-là ont passé un test en septembre. En orthographe et en
grammaire d'abord, en rédaction ensuite. Moins de 12 à une épreuve ? Une heure de travaux dirigés
obligatoire par semaine. Moins de 12 aux deux épreuves ? Deux heures. 286 étudiants angevins - la
moitié des élèves testés - ont ainsi repris le B.-A.-BA du français.
« Je ne comprenais même pas les consignes ! »
« De l'orthographe et de la grammaire, t'en manges en primaire, s'exclame Harmony, 18 ans.
Mais quand t'arrives en fac, t'en as plus fait depuis le collège ! » « Et à force de prendre les
cours en notes au lycée, on perd en orthographe, » renchérit Amandine. Sur le coup, Harmony a
été choquée d'avoir échoué au test : « Je ne comprenais même pas le vocabulaire des consignes !
» Les pronoms relatifs, les modes des verbes...
Harmony estime que cette remise à niveau « permet de réactiver des notions qu'on a déjà, mais
qu'on avait oubliées ». « Et on apprend plus intelligemment qu'au collège, poursuit Justine. À
l'époque, on travaillait pour la bonne note... » « Ou on ne travaillait pas du tout ! », admet
Amandine, ravie, à 19 ans, de cette seconde chance : « Si je ne comble pas ces lacunes
maintenant, je les aurai toute ma vie. » « D'autant qu'on va avoir des lettres de motivation à
écrire », prévoit Harmony.
« C'est vrai, une candidature avec des fautes d'orthographe constitue un gros handicap »,
confirme la prof. Qui avoue : « Moi-même, je réapprends beaucoup en faisant ce cours. Le
français est complexe, on a tous des difficultés en orthographe ! »
Information reprise sur http://www.zigonet.com/orthographe/france-des-cours-d-orthographe-pourles-eleves-de-la-faculte-d-angers_art8614.html (2 novembre)
http://www.e-orientations.com/actualites/les-etudiants-d-angers-se-remettent-a-niveau-enorthographe-3442 (3 novembre)
http://www.rmc.fr/edito/info/93639/des-etudiants-en-lettres-analphabetes/
Université
Des étudiants en Lettres... analphabètes ?
La rédaction, avec Aurélia Manoli - RMC.fr, le 03/11/2009
Un tiers des étudiants en Lettres de la fac d'Angers ne maîtrisent pas les bases du français. Du coup,
l'université leur donne des cours de "réapprentissage". Un constat inquiétant, mais ni nouveau, ni
isolé...
"Ce n'est pas une surprise..."
"On ne leur a pas appris à exposer quelque chose
clairement"
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Pas loin d'un tiers des élèves de première année de l'université de Lettres et Sciences humaines
d'Angers (Maine et Loire) n'ont pas le niveau en français. Plus précisément, 250 étudiants sur 1000
ne maîtrisent pas les bases minimales en orthographe, grammaire et rédaction. Après leur avoir fait
passer un test en septembre, l'université a donc décidé de leur donner des cours de remise à niveau
depuis la rentrée.
« Nous leur réapprenons des notions de base, précise Pauline Bruley, maître de conférences de
stylistique et rhétorique à l'université d'Angers. Des notions qui d'ailleurs les rassurent : accords
des groupes nominaux, participes passés, ponctuation, indicatif, subjonctif... des choses qu'on
utilise tous les jours. »
« Ne pas s'arracher les cheveux et dire que le niveau baisse »
Et lorsqu'on lui demande si ce n'est pas aberrant de voir que près d'un tiers des étudiants d'une
première année de Lettres ne maîtrisent pas le français, Pauline Bruley, qui a longtemps enseigné au
collège et au lycée, répond : « ce n'est pas une surprise. Je pense qu'il y a plusieurs explications :
l'orthographe française n'est pas simple, il faudrait faire plus de grammaire au lycée... Nous, on
prend les étudiants tels qu'ils sont. Notre but est de les aider, et non pas de s'arracher les cheveux
en se disant que le niveau baisse. Arrivés à la fac, à un âge où ils ont davantage l'impression
d'avoir leur avenir dans leurs mains, [on espère] que ça va créer un déclic qui leur fera prendre
des réflexes que jusque-là ils n'avaient pas jugé utile de prendre. »
« Des étudiants de niveaux extrêmement hétérogènes »
Un constat inquiétant, mais pas nouveau, ni limité à cette université, à en croire Isabelle TrivisaniMoreau, directrice adjointe du département Lettres de la faculté d'Angers : « C'est un constat que
tout le monde peut faire depuis des années, voire des décennies. Nous avons des étudiants qui sont
de niveaux extrêmement hétérogènes : certains n'ont aucun problème à suivre les cours à
l'université, d'autres ont des difficultés et se trouvent assez rapidement mis en échec par leur
incapacité à adhérer à ce qu'on leur demande, et notamment à tout ce qui est rédaction de travaux
écrits. Il fallait donc trouver un système qui permette de rattraper ce qui constitue un handicap
pour eux. »
« Ils ne savent pas prendre des notes... »
Alain Bentolila, professeur et linguiste, spécialiste de l'apprentissage du vocabulaire et de la
grammaire, n'est pas étonné par cette initiative : « Toutes les universités aujourd'hui sont
confrontées à cette question. Et sachez bien qu'il ne s'agit pas seulement d'étudiants étrangers.
Nous avons des étudiants qui ne savent pas prendre de notes, des étudiants qui quand je leur
demande de me dire en 10 minutes ce que nous avons fait au cours précédent sont absolument
incapables ; on ne leur a pas appris à exposer quelque chose clairement. La plupart des universités
mettent en place des cours de soutien, de préparation... On leur donne tous les noms possibles et
imaginables de façon à ne vexer personne. »
Crédit : REUTERS
Quand des étudiants en Lettres reprennent des cours d'orthographe...
http://www.mediapart.fr/club/blog/selois/041109/tirer-les-enseignements-de-l-ecole-d-aujourd-huipour-construire-celle-de-de
Tirer les enseignements de l’école d’aujourd’hui pour
construire celle de demain !
04 Novembre 2009 Par Sélois
Invité de la CGPME Isère le 7 octobre dernier à Grenoble, Luc Ferry, philosophe et ancien
ministrede la Jeunesse, de l’Education nationale et de la Recherche dans le gouvernement
Raffarin, est revenu sur les problèmes que rencontre l’enseignement général aujourd’hui.
Selon lui, l’école est confrontée à six grandes difficultés.
Luc Ferry a tout d’abord montré du doigt la montée de l’illettrisme. Lorsqu’ils entrent en 6ème,
30% des élèves ont des difficultés de lecture et d’écriture. Un pourcentage qui inquiète le
philosophe et écrivain : « 30% des enfants ne peuvent pas lire un livre avec plaisir. Notre école sait
produire de l’échec mais non de la remédiation ». Luc Ferry a ensuite successivement abordé les
problèmes de la violence scolaire («Environ 81 000 incidents graves se sont produits cette
année »), les jeunes qui sortent du cursus scolaire sans diplôme, la chute de la vocation scientifique,
les professeurs en difficulté et finalement l’orientation scolaire. « L’orientation est confiée à des
psychologues qui ne connaissent pas le monde de l’entreprise ».
Déclin du niveau scolaire
Le système éducatif connaîtrait selon lui actuellement une baisse de son niveau général. Pourtant,
des années 50 jusqu’au milieu des années 90, l’école aurait connu une évolution favorable. Que
s’est t-il alors passé? L’ancien ministre explique que trois grandes erreurs sont la cause de ce déclin.
Premièrement, il regrette l’abandon des cours magistraux au profit d’une toute autre pédagogie,
celle de l’auto-construction : « l’auto-construction, c’est l’idée que les élèves fabriquent eux-mêmes
le savoir. Cette méthode ne fonctionne pas ! Deuxièmement, il fustige la pédagogie du ludique en
expliquant que c’est une fois que la connaissance est acquise qu’on peut s’amuser et non le
contraire : « Le travail précède l’intérêt ! »
La dernière critique que porte Luc Ferry sur l’école et plus largement sur la société, concerne le
« syndrome du jeunisme » ou « syndrome de Peter Pan », qu’il qualifie de stupide : « Il faut
valoriser le fait de devenir une grande personne. On ne peut pas mettre la culture des enfants au
même niveau que celle des adultes ».
Trois grandes propositions
Largement applaudi par les industriels et les élus présents à cette Assemblée Générale, Luc Ferry ne
pouvait pas décemment mettre en avant les failles du système éducatif sans proposer à son
assemblée quelques remèdes. C’est pourquoi il articula la fin de son discours autour de trois
suggestions : «Il faut tout d’abord se concentrer sur les classes du cours préparatoire et ne pas
laisser un élève en sortir sans savoir parfaitement lire et écrire ».Ainsi, au lieu de supprimer les
heures à l’école primaire, Luc ferry propose un dédoublement du cours préparatoire. Il ajoute qu’en
revanche, il ne serait pas négligeable de baisser le nombre d’heures au lycée. « Il ne faudrait pas
que les lycéens aient plus de 27h de cours par semaine. En France, on dépasse les 35h. »,
s’inquiète l’ancien ministre de l’Education.
Deuxième suggestion : la revalorisation de la formation professionnelle. Pour cela, il faut créer 4 ou
5 grandes écoles professionnelles qui soient de la même renommée que des instituts comme
Polytechnique. Il propose par exemple de créer une grande école de construction navale ou dans des
domaines de savoir-faire à la française comme la cuisine ou la haute-couture : « Commençons par
ce que nous savons faire ! »
La dernière proposition de Luc Ferry concerne la réforme du collège unique en y intégrant des
classes en alternance. Pour lui, tout se joue avant 16 ans, c’est pourquoi il est contre l’apprentissage
à 14 ans. Il propose donc une école qui donnerait la possibilité à des élèves de travailler quelques
heures par semaine en entreprise sans sortir du système scolaire dit « classique ». Cela supposerait
que l’équipe pédagogique assouplisse l’enseignement général pour ces élèves mais ne l’en dispense
pas.
Luc Ferry continue aujourd’hui encore son tour de France proposant le même discours à chaque
intervention, répondant aux questions des professionnels, journalistes ou étudiants, critiquant une
possible mise en place de la cagnotte scolaire qu’il trouve « grotesque » et à l’inverse des valeurs
républicaines et revenant également sur la maîtrise de la langue française qui est selon lui en péril.
Trois questions à Luc Ferry
Pensez-vous qu’une réforme de l’orthographe soit nécessaire ?
On peut toujours essayer de simplifier l’orthographe mais on peut aussi essayer d’ « élever » les
élèves. (…) Je sais bien qu’il y a quelques anomalies dans la langue (chariot, charrette, l’un avec
un« r » l’autre avec deux « r »), mais une fois qu’on aura réformé ces deux ou trois anomalies, cela
ne changera rien au fait qu’il y a un déclin de langue française. Le problème de l’orthographe n’est
pas le problème majeur. Je ne suis pas un fanatique de l’orthographe. Ce qui compte pour moi c’est
que les enfants sortent de l’école avec un niveau suffisant de lecture et d’écriture pour pouvoir lire
des œuvres littéraires. C’est pourquoi je propose le dédoublement au cours préparatoire à cause de
ce chiffre terrible : 80% des enfants qui n’apprennent pas à lire et à écrire convenablement au cours
préparatoire, ne sauront jamais lire et écrire convenablement. C’est donc là où il faut faire un effort
et mettre le paquet !
Ne pas maîtriser complètement la langue française serait selon vous un frein à l’entrée dans le
monde du travail ?
C’est globalement un frein à l’accès à la culture générale qui va devenir de plus en plus importante
parce que les jeunes auront à changer de vie. Les patrons de PME qui étaient là aujourd’hui n’ont
pas cessé de dire qu’ils recherchent des gens polyvalents et pas seulement des gens spécialisés dans
tel ou tel secteur professionnel. La culture générale va donc redevenir quelque chose d’essentiel,
non pas pour des raisons de distinction bourgeoise comme on le disait avant, mais parce qu’on aura
besoin de polyvalence, de mobilité et de changer éventuellement de métier. Indépendamment de
l’intérêt que cela peut avoir sur le fond, parlons juste de l’utilité d’avoir accès à la vraie culture !
Si vous laissez les enfants s’exclure decette formation générale et s’ils sont privés de savoir lire et
écrire convenablement, c’est une catastrophe !
Que répondez-vous aux personnes qui voient l’avenir de la jeunesse de manière
systématiquement pessimiste ?
Il y a une erreur de perspective ! Quand vous vous replacez dans l’histoire des progrès acquis par
les sociétés européennes, de l’ouest en particulier, nous avons développé des sociétés de liberté et
de bien-être comme cela n’a jamais existé dans l’histoire de l’humanité.
Bien sûr le chômage des jeunes est un problème préoccupant. Loin de moi l’idée de dire que ce
n’est pas grave. Mais simplement quand vous remettez en perspective historique la situation des
démocraties européennes, vous vous apercevez qu’être un jeune français aujourd’hui, c’est quand
même autrement plus satisfaisant et plus porteur d’optimisme que d’être un jeune qui part faire la
guerre d’Algérie dans les années 50 ou un jeune qui part faire la première ou la deuxième guerre
mondiale. Je dis toujours qu’être un jeune juif dans l’Allemagne des années 30 est quand même
autrement plus inquiétant, plus angoissant et plus dur que d’être aujourd’hui un jeune parisien ou
grenoblois.
Il faut dire aux jeunes que même s’il y a 8% ou 10% de chômage, il y en a 90% qui trouvent un
emploi. Il faut faire en sorte d’aider les 10% qui n’y arrivent pas mais aussi encourager ceux qui
réussissent et leur dire que ce n’est pas parce qu’on change trois fois de métier dans sa vie que
celle-ci va devenir infernale. C’était quand même pire lorsque mon père a commencé à travailler à
l’âge de 12 ans, enfermé dans des entonnoirs, dans des canaux dont on ne pouvait pas sortir parce
qu’on avait sa carrière tracée pour l’éternité !
Certes, cette mobilité peut être porteuse d’angoisse, je le comprends bien, mais en même temps
c’est une formidable chance. Le monde dans lequel nous vivons en Europe de l’Ouest est quand
même d’une très grande douceur, d’une très grande liberté. C’est ce côté-là qu’il faut avoir en tête
dès lors qu’on remet les choses en perspective historique.
Propos recueillis par Frédéric Sécher
http://blog.lefigaro.fr/hightech/2009/11/estrosi-pris-la-main-dans-le-t.html
Estrosi pris la main dans le tweet
Twitter est définitivement le réseau social où il faut être, notamment en politique. L'un des derniers
convertis n'est autre que Christian Estrosi, ministre de l'Industrie, qui s'est immédiatement approprié
le réseau. Il tweete régulièrement et ce, jusque sur les bancs du Sénat.
Sauf qu'il n'est pas le seul membre de la Haute Assemblée à connaître Twitter. Martial Bourquin,
sénateur socialiste du Doubs, fréquente aussi le réseau. (EDIT il vient d'indiquer sur son blog que
ce compte n'était pas le sien, comme signalé en commentaire. Au temps pour moi, c'est l'éternelle
difficulté avec les comptes twitter, difficile de savoir s'ils sont authentiques ou non...).
Et lorsque Christian Estrosi live-tweete à sa manière les interventions de l'opposition, en s'en
moquant quelque peu, Martial Bourquin se fait un plaisir d'aller lire à la tribune les tweets du
ministre. Pour le plus grand embarras de ce dernier. Regardez :
[adresse de la vidéo : http://www.dailymotion.com/video/xb1njf_estrosi-twitter-au-senat_news]
Par Samuel Laurent le 5 novembre 2009 17h14
43 commentaires
Nicolas a dit :
M. Estrosi a donc twitté sur le "service publique" (01:18 dans la vidéo) .... vous zêtes fort en
ortografe M. le ministre !
5 novembre 2009 18h16
http://www.pcinpact.com/actu/news/53996-twitter-christian-estrosi-internet-liberte.htm
Twitter, un sévice public pour le ministre Christian Estrosi
L’arrivée d’Internet au Parlement a ses mérites et ses faiblesses. Ses mérites, car, comme nous
l’exposions dans le livre La Bataille Hadopi, le réseau tisse de nouveaux liens entre les citoyens
connectés et « leurs » parlementaires. Les échanges furent ainsi denses durant Hadopi et plusieurs
fois des députés ont rapporté les propos des internautes, transmis par leurs attachés en pleine
séance. Une e-démocratie, un parlementarisme éclairé qui permet à quelques-uns de compter sur
l’attention d’une masse d’individus attentifs prêts à l'activisme pour nourrir le débat d’idées.
L’arrivée d’Internet au Sénat ou à l’Assemblée a aussi ses faiblesses pour ceux qui pensent que tout
peut être dit lors des pauses. Ainsi cette vidéo filmée par Public Sénat qu’on retrouve sur
Dailymotion.
Le sénateur Martial Bourquin s’en prend au ministre Christian Estrosi pour ses propos sur... Twitter.
« Je viens de consulter le site Twitter de M. Estrosi. On peut y lire : « Les sénateurs socialistes et
communistes font de l'obstruction, mais considèrent qu'ils travaillent trop. Que peuvent en penser
les Français ? » Ou encore : « Le référendum d'initiative populaire : socialistes et communistes en
ont rêvé, notre majorité l'a instauré ». Si seulement ! On lit aussi : « Patriat PS. Raconter autant de
salades en séance, me solliciter pour accompagner ses projets et se coller à moi sur la photo
Bourgogne. Gonflé. » (ces propos ont été supprimés)
Le parlementaire citera encore le Twitter du ministre : « Je commence le bêtisier: Bourquin
PS:"efficacité du service publique mais cette efficacité pas au détriment du service publique ».
Réponse du Parlementaire : « Même si je suis autodidacte comme vous, monsieur le ministre, je
vous fais remarquer que « service public » s'écrit avec un « c », non avec « que ». Quand on parle
de l’identité nationale, l'orthographe fait partie de l’identité nationale » tacle le Sénateur qui
continue à comparer les propos d’Estrosi sur Twitter avec ce qui s’est réellement passé en séance.
L’un twittait pour dire qu’il n’y avait rien, quand l’autre répondra que des sénateurs ont passé une
bonne partie de leur temps de parole pour exposer ce que le ministre n’avait pas entendu…
Le ministre chargé de l’industrie se défendra en estimant que « c’est la liberté pour chacun
d’utiliser les médias qu’il souhaite pour dénoncer sa part de vérité ». C’est sans doute la première
fois que Twitter devient ainsi le terrain d’une joute au Sénat. Et ce n’est sans doute pas la dernière
fois. Le problème est que nous nous retrouvons face à un exécutif pour le moins contradictoire où
les uns comme Nicolas Sarkozy ou Nadine Morano veulent civiliser l’Internet quand les autres
multiplient ces incivilités en se laissant aller aux propos faciles, pour ne pas dire plus… L’exmotard Estrosi pourra toujours prêter l'oreille aux idées sécuritaires de Nadine Morano, selon qui «
il faudrait instaurer une police internationale de la Toile » et qui est « pour la liberté, mais aussi
pour un « Code de la route » sur le Net »…
Rédigée par Marc Rees le jeudi 05 novembre 2009 à 17h51 (13422 lectures)
Source de l'INformation : Vu sur le twitt' de Samuel L.
http://www.telerama.fr/techno/quand-un-ministre-se-prend-les-pieds-dans-twitter,49184.php
Quand un ministre se prend les pieds dans
Twitter
Le 5 novembre 2009 à 19h35
NOUVELLES TECHNOS - Christian Estrosi, ministre de l'Industrie et maire de Nice, se croyait
sans doute malin en commentant en direct sur Twitter les débats au Sénat sur le projet de réforme de
la Poste. Las, il s'est fait vertement reprendre par un sénateur socialiste... La vidéo circule déjà
beaucoup.
Christian Estrosi, ministre de l'Industrie, vient de découvrir Twitter. Depuis le 20 octobre, il
tweete régulièrement, comme aujourd'hui lors du débat sur la réforme de la Poste au Sénat. Sauf
qu'il n'est pas le seul. Martial Bourquin, sénateur socialiste du Doubs, sait se servir de la plateforme
de micro-blogging. Et lorsque Christian Estrosi commente en direct les interventions de
l'opposition, qu'il qualifie de « bêtisier », Martial Bourquin prend le micro pour marquer son
indignation devant la teneur des tweets du ministre. Et lui donne en passant une leçon d'orthographe
: « Je suis un autodidacte comme vous. “Service publique”, c'est avec un “c”, c'est pas “que”.
Quand on parle de l'identité nationale, l'orthographe fait partie de l'identité nationale. » Pour le
plus grand embarras du ministre. Jugez plutôt :
Réponse depuis sur le compte Twitter de Christian Estrosi : « Les socialistes n'aiment pas Twitter.
Le sénateur Bourquin estime que seuls ses excès contre le gouvernement méritent un espace média.
».
Sophie Lherm
Commentaire
Ariane2007 - le 6/11/2009 à 13h54
La curiosité m'a fait ouvrir le lien au "compte Twitter" de M. Estrosi.
Il y aurait sans doute plus à en dire que sur les deux points suivants qui ont plus particulièrement
retenu mon attention :
En premier lieu: "Même un ministre a droit à sa liberté de parole sur Internet!Au moins autant que
tous les citoyens."
Que tous les citoyens puissent désormais s'exprimer sur la Toile, c'est sans doute très agaçant pour
Le Pouvoir - qui a commencé à entendre ainsi la contestation gronder... et il fallait donc couvrir ces
grondements. En contre-attaquant par l'envahissement de tous les espaces... or, se mettre ainsi au
même dénominateur commun pourraît se révéler une erreur politique.
Liberté de parole... Il semble pourtant que l'on souhaiterait entraver celle de Rama Yade.
Ensuite : "Les Se[é]nateurs socialistes et communistes font de l'obstruction mais considèrent qu'ils
travaillent trop.Que peuvent en penser les f[F]rançais
12:54 PM Nov 4th from Twitterrific"
Les [] sont de moi. Si je contreviens ici à la règle de ne pas critiquer l'orthographe des internautes,
c'est qu'elle ne me semble pas devoir s'appliquer à un ministre qui se devrait d'être exemplaire.
Après cela, pourquoi demander aux enfants d'apprendre l'orthographe ? Pourquoi demander aux
Français d'apprendre le français ? Même si j'ai pu sourire, hier, dans l'autobus en apercevant au
passage une enseigne de café arborer "Kfé"...
5 internautes sur 7 ont trouvé cet avis intéressant.
http://www.liberation.fr/brut-de-net/06011408-estrosi-se-fait-taper-sur-les-doigts-pour-usagecompulsif-de-twitter
Estrosi épinglé pour usage compulsif
de Twitter au Sénat
vidéo
Les tweets parfois hasardeux du ministre de l'Industrie ont été repérés par le sénateur socialiste
Martial Bourquin, qui n'a pas manqué de les signaler en séance, devant l'intéressé.
140 réactions
SYLVAIN MOUILLARD
Le motodidacte a une nouvelle passion : Twitter. En particulier quand il est retenu, tard, au Sénat
pour cause de débat sur le changement de statut de La Poste. Le ministre de l'Industrie
(@ch_estrosi) assène alors sur le site de micro-blogging ses analyses et coups de gueule. Morceaux
choisis.
3 novembre, 10h32: «Seule proposition après 8 h de débat: “on va vous pourrir la semaine”. Quel
manque de dignité! La poste, et les français méritent mieu». (sic)
3 novembre, 13h34: «Je commence le bêtisier: Bourquin P S: “efficacité du service publique mais
cette efficacité pas au détriment du service publique"». (re-sic)
4 novembre, 00h55: «L'obstruction parlementaire continue. le PS et le PC n'ont pour seul projet
d'avenir qu' un referendum. De vrais genies sans idées».
4 novembre, 16h: «Les Senateurs socialistes et communistes font de l'obstruction mais considèrent
qu'ils travaillent trop .Que peuvent en penser les français».
C'est cette dernière saillie qui a provoqué la colère du sénateur socialiste du Doubs, Martial
Bourquin (@mbourquin), qui gronde alors le ministre en séance, ne manquant pas de relever ses
perles orthographiques.
Réponse de l'intéressé: «Chacun utilise les médias dont il dispose». Estrosi, qui se dit «brocardé»
par des médias comme «L'Humanité ou Libération» invite donc chacun à le suivre désormais sur
Twitter. Ou pas.
La même information est reprise par :
http://media.owni.fr/2009/11/05/instant-t-sur-la-toile-5-novembre/
http://www.metrofrance.com/info/christian-estrosi-en-flagrant-delit-de-tweets/mike!
ZosxbqHWoRFGM/
http://www.lepetitjournal.com/content/view/49205/204/
http://www.fluctuat.net/blog/20765-Les-twitts-d-Estrosi-rendus-publiques-a-l-Assemblee
http://www.mondialnews.com/slate/2009/11/06/estrosi-tweete-avec-des-fautes
http://www.zigonet.com/tweeter/politique-christian-estrosi-sur-twitter-au-senat-l-oppositioncommente_art8711.html
http://www.zigonet.com/twitter/france-les-tweets-de-christian-estrosi_art8710.html
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/11/06/e-democratie-par-robertsole_1263738_3232.html
http://www.sudouest.com/accueil/actualite/france/article/761094/mil.html
http://www.01net.com/editorial/508369/twitter-enflamme-le-senat/
http://www.lemonde.fr/politique/article/2009/11/06/estrosi-critique-au-senat-pour-sescommentaires-sur-twitter_1263636_823448.html
http://bibliobs.nouvelobs.com/20091106/15758/estrosi-un-dix-huitiemiste-sur-twitter
http://www.melty.fr/twitter-la-nouvelle-arme-de-guerre-polit-actu25686.html
http://www.lepoint.fr/actualites-politique/2009-11-06/ump-ces-elus-qui-se-lachent-surtwitter/917/0/393047
http://media.owni.fr/2009/11/06/instant-t-sur-la-toile-6-novembre/
http://www.staragora.com/news/le-ministre-christian-estrosi-twitte-au-senat/362367
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jnaqbCbhc_b_t6AvRSyrB8ttqYIw
Twitter au coeur d'une guerre des mots entre le PS et Estrosi sur La Poste
(AFP) – 5 nov. 2009
PARIS — Le groupe PS au Sénat a reproché au ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, ses
commentaires sur Twitter, ses fautes d'orthographe et même d'avoir effacé un "tweet", jeudi au
Sénat, en marge du débat sur la réforme de la Poste.
"Je viens de consulter le site Twitter de M. Estrosi", s'est indigné en séance le sénateur PS Martial
Bourquin en énumérant les "tweets" du ministre (micro-messages de 140 signes maximum).
Sur son compte (@ch_estrosi), lu par M. Bourquin, M. Estrosi a écrit jeudi à 10h34: "Je commence
le bêtisier : Bourquin PS: efficacité du service publique (sic) mais cette efficacité pas au détriment
du service publique (sic)".
M. Bourquin a ironisé sur les fautes d'orthographe du ministre, qui a répondu jeudi soir sur Twitter:
"Publique ou public? Ce n'est pas privé, c'est l'essentiel. coquille...Autant (sic) pour moi!".
Le groupe PS au Sénat a aussi accusé M. Estrosi d'avoir effacé un message où il mettait en cause le
sénateur et président de la région Bourgogne, François Patriat ("Patriat PS. Raconter autant de
salades en séance, me solliciter pour accompagner ses projets et se coller à moi sur la photo
Bourgogne. Gonflé").
Ce message ne figurait effectivement plus sur le compte de M. Estrosi jeudi soir.
"Je suis profondément indigné par ces allégations qui avilissent notre Haute assemblée et renforcent
les extrêmes", a déclaré M. Bourquin en séance.
"Chacun est libre de recourir aux medias de son choix pour dire sa part de vérité. J'invite M.
Bourquin à être lui aussi plus respectueux à mon égard", lui a répondu M. Estrosi.
"Je remercie toutefois M. Bourquin d'avoir fait de la publicité pour les nouveaux médias :
souhaitons que cela incite tous les Français à se connecter à Twitter!", a poursuivi le ministre.
Copyright © 2009 AFP. Tous droits réservés.
http://www.leparisien.fr/politique/twitter-seme-la-pagaille-entre-estrosi-et-le-ps-06-11-2009701888.php
Twitter sème la pagaille entre Estrosi et le PS
20 réactions | Réagir
06.11.2009, 10h35 | Mise à jour : 13h54
Twitter s'invite au Sénat. Le site, qui permet aux internautes d’envoyer des messages brefs, appelés
tweets, s'est trouvé, jeudi, au coeur d'une querelle entre le ministre de l'Industrie Christian Estrosi et
un sénateur PS.
Le maire de Nice est en effet un fidèle utilisateur de Twitter. Alors que le Sénat examine le projet de
loi sur la réforme de La Poste, les élus socialistes lui ont reproché ses commentaires postés lors des
suspensions de séance. «Quand on est élu de la Nation, a fortiori ministre (...), on a le droit de
respecter les parlementaires», a lancé Martial Bourquin, sénateur PS, en énumérant des tweets de
Christian Estrosi jugés peu amènes à l'égard des sénateurs de l'opposition.
«Je commence le bêtisier : Bourquin PS: efficacité du service publique (sic) mais cette efficacité pas
au détriment du service publique (sic)», écrit Christian Estrosi sur son compte (@ch_estrosi).
Martial Bourquin n'a pas manqué de railler les fautes d'orthographe du ministre. «Monsieur Estrosi,
je suis un autodidacte comme vous. Service public, c'est un "c", c'est pas "que. Quand on parle de
l'identité nationale... l'orthographe fait partie de l'identité nationale.»
Bataille d'orthographe
Réponse de l'intéressé : «Chacun est libre de recourir aux medias de son choix pour dire sa part de
vérité. J'invite M. Bourquin à être lui aussi plus respectueux à mon égard». «Je remercie toutefois
M. Bourquin d'avoir fait de la publicité pour les nouveaux médias : souhaitons que cela incite tous
les Français à se connecter à Twitter !», a poursuivi le ministre.
Quelques heures plus tard, Christian Estrosi a commenté ainsi l'incident toujours
sur... Twitter : «Les socialistes n'aiment pas Twitter. Le sénateur Bourquin estime que seuls ses
excès contre le gouvernement méritent un espace média». Et vendredi, il a fait appel au Centre
National de Ressources Textuelles et Lexicales : «Petit cours d'histoire orthographique : "publique"
est la première orthographe admise pour l'adjectif quelque soit son genre. (...) C'était d'ailleurs la
seule graphie non fautive jusqu'au 18ème siècle. Au delà "public" a progressivement évincé
"publique.»
Réactions
02
roro130
le 06/11/2009 à 18h27
Estrosi et l'orthographe
Quand on veut donner une leçon de Français à un adversaire, on ne s'adresse surtout pas au Centre
National de Ressources Textuelles et Lexicales, parce que cet "organisme" est visiblement mauvais
conseiller. En effet, dans Petit cours d'histoire orthographique : "publique" est la première
orthographe admise pour l'adjectif quelque soit son genre..." Personnellement, j'aurais orthographié
"quel que soit son genre" comme on écrit "quelle que soit la forme" ou bien "quels que soient les
adjectifs" ou bien encore "quelles que soient les orthographes". In fine, monsieur Estrosi sera collé
aux épreuves écrites préparées par son collègue sur "l'identité nationale". Il devra donc assister aux
cours du soir, si la mairie de Nice en organise. A défaut, il pourra s'inscrire au CNDP, option
Français de base.
10
umlo
le 06/11/2009 à 15h44
Pas au mérite
Un ministre est-il obligé de connaitre l'orthographe? On peu très bien être décoré de la "Légion
d'honneur" sans avoir obtenu le Certificat d'études. L'essentiel ce sont les relations.
14
lara
le 06/11/2009 à 15h18
C. Estrosi est coutumier des inventions de vocabulaire et d'orthographe. Quelqu'un se rappelle les
larmes de rires des journalistes de Canal+ quand Cricri, cirant les pompes du Président s'est fendu
d'un "je suis comme lui, je me demande toujours si je n'ai pas laissé quelqu'un sur le bord du côté de
la route"
16
obé di miomu
le 06/11/2009 à 14h52
mal placé...
N'oublions pas que M. Estrosi est l'inventeur du mot 'infinimentésimal' (chez Ardisson à la télé il
me semble) et qu'il est par conséquent très mal placé pour donner des leçons d'orthographe ou de
syntaxe à qui que ce soit...
18
CASIMIR
le 06/11/2009 à 14h43
ridicule
le niveau baisse de plus en plus
http://www.lepost.fr/article/2009/11/05/1777093_quand-estrosi-tweete-sur-la-poste-le-psgronde.html
Quand Estrosi tweete sur La Poste, le PS
gronde
Par Public Sénat
le 06/11/2009 à 21:09, vu 2004 fois, 7
Un politique de plus sur Twitter : le ministre de l’Industrie Christian Estrosi. Le maire de Nice a
profité de l’examen au Sénat du projet de loi sur La Poste pour s’essayer aux gazouillis du site de
micro-blogging. Sur le mode ironique, à l’égard de la gauche très remontée contre le projet de loi.
Ça donne quoi ? D’abord : « Minuit et demi. L'opposition n'a rien proposé pour parler d'une Poste
moderne et humaine. Les mensonges ne font pas un projet ni une ambition ».
Ou encore ça :
On peut lire encore, orthographe défaillante comprise : « Seule proposition après 8h de débat:"on va
vous pourrir la semaine".Quel manque de dignité!La poste, et les français méritent mieu ».
Un autre tweet, mis en ligne hier, attaquant le sénateur PS et président de la région Bourgogne
François Patriat et lui reprochant de « raconter autant de salades en séance », a lui été retiré…
Mais le ministre se fait aussi narquois, quand il écrit « Le referendum d'initiative populaire
:socialistes et communistes en ont revé, notre majorité l'a instauré »
Les remarques du ministre n’ont pas plu aux socialistes. Notamment au sénateur du Doubs Martial
Bourquin, qui a pris la parole en séance pour se dire « profondément indigné. Ces comportements
doivent cesser, ils ne font que renforcer les extrêmes », dit-il.
Et le sénateur de moquer les fautes d’Estrosi : « Mr Estrosi je suis un autodidacte comme vous.
Service public c’est avec un c, c’est pas « que ». Quand on parle de l’identité nationale,
l’orthographe fait partie de l’identité nationale », lance Martial Bourquin, demandant plus de
respect de la part du ministre.
Réponse ce vendredi, toujours sur Twitter, de Christian Estrosi. S'adressant à Martial Bourquin, il
revient sur ses fautes, faisant cette fois-ci amande honorable: « @mbourquin bienvenue sur Twitter!
Publique ou public? Ce n'est pas privé c'est l'essentiel. Coquille....Autant pour moi! » Problème, le
compte mbourquin n’existe pas, ou a été supprimé…
Christian Estrosi diserte ensuite sur l’orthographe : « "Au temps pour moi" est une locution
exprimant la reconnaissance d' une erreur de la part du locuteur...Mais... On rencontre couramment
la graphie "Autant pour moi" défendue par certains hommes de lettres et grammairiens. »
Puis le ministre continue, en trois tweets, sur la différence entre publique et public : « Petit cours
d'histoire orthographique: "Publique" est la première orthographe admise pour l'adjectif quelque soit
son genre... c'était d'ailleurs la seule graphie non fautive jusqu'au 18ème siècle. Au-delà "Public" a
progressivement évincé "Publique". Source: Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales.
A chacun ses leçons... »
F.V.
Réactions
Princdecleves le 07/11 à 10h14
" AU TEMPS ".... pour lui.... : Il dit ce qu'il vaut ......................
( Et aussi : Ah ! BIPOLAIRE ....quand tu nous tiens....)
Il ne respecte pas le Senat : un des rares lieux ou on s'attend encore a trouver calme , reflexion , "
sagesse " . Il saccage cette institution republicaine , et en cela , il est en phase avec ce gouvernement
......
Et comme la pensee du " petit peuple " n'est pas encore reduite au mode BIPOLAIRE de "
Crocdeboucher " , le " petit peuple " comprend et reagit .
L'attaque " TWITTESQUE " de ce " ministre " ( ! ) avive les mecontentements contre lui et ce
gouvernement ! " AU TEMPS pour lui ! Euh ....non : "AUTANT " ..pour eux .........
stephanea le 06/11 à 18h27
"Christian Estrosi diserte ensuite sur l’orthographe"
Tant qu'a parler d'orthographe, autant écrire disserte. Au temps (Autant) pour vous.
http://eco.rue89.com/2009/11/06/peut-on-faire-de-la-politique-et-des-fautes-dorthographe-124934
A debattre
Peut-on faire de la politique et des fautes d'orthographe ?
Par Zineb Dryef | Rue89 | 06/11/2009 | 18H06
Une faute du ministre Christian Estrosi sur son compte Twitter et un rattrapage osé ont
relancé ce débat crucial.
Après s'être fait rabrouer au Sénat pour son utilisation compulsive de Twitter, Christian Estrosi,
ministre de l'Industrie, s'est également vu reprocher sa mauvaise orthographe par le socialiste
Martial Bourquin. En cause, ce message :
« Je commence le bêtisier : Bourquin PS : efficacité du service publique mais cette
efficacité pas au détriment du service publique. »
Le sénateur l'a corrigé publiquement :
« Monsieur Estrosi, je suis un autodidacte comme vous. “Service public”, c'est un “c”,
c'est pas “que”. Quand on parle de l'identité nationale… l'orthographe fait partie de
l'identité nationale. »
Réponse de l'intéressé :
« Publique ou public ? Ce n'est pas privé c'est l'essentiel. Coquille… Autant pour
moi ! »
Passons sur le débat concernant « au temps pour moi ». Le reproche de Martin Bourquin l'ayant
visiblement beaucoup froissé, le ministre a consacré une partie de sa matinée de vendredi à se
justifier. Pour expliquer sa coquille, le voici invoquant la première graphie de l'adjectif « public » :
« Petit cours d'histoire orthographique : “Publique” est la première orthographe admise
pour l'adjectif quelque soit son genre. (…) C'était d'ailleurs la seule graphie non fautive
jusqu'au XVIIIe siècle. Au delà “Public” a progressivement évincé “Publique”. »
Ouf, l'honneur est sauf pour le maire de Nice puisque sa coquille n'en était pas une ; il s'agissait
d'une coquetterie orthographique. Un peu comme si la faute d'orthographe était l'erreur ultime à
faire en politique, d'autres personnalités publiques se sont vues raillées pour s'être emmêlé les
lettres.
Nicolas Sarkozy : « Si y en a que ça les démange »
Le Président écrit comme il parle et inversement. Ses petites phrases surprenantes d'imperfections
syntaxiques sont rédigées ainsi dans ses discours. Ainsi, on retrouvera « si y en a que ça les
démange d'augmenter les impôts… » ou « Madame la Sénatrice, Monsieur le Sénateur et tous ceux
qui sont importants, bonjour ».
Dans une tribune publiée dans Le Monde, Barbara Cassin, chercheuse au CNRS, s'indigne de la
« présence massive de fautes d'orthographe sur le site de la présidence de la République
française » :
« Dans le discours prononcé devant les ouvriers de Daher tel qu'il figure sur le site de
l'Elysée, je lis, entre autres, ces deux fautes qu'on ne tolère pas en classe parce qu'elles
sont le signe que l'élève ne comprend pas le mécanisme de la langue : “Nous on fait
confiance et vous adhérer à cette stratégie offensive”, et “on apporte aux participations
les participations qu'à la Caisse, les participations qu'à l'Etat”. »
En 2008, c'est « Le Petit Journal » de Canal + qui relevait une jolie faute de Nicolas Sarkozy,
griffonnée durant un discours : « fréquenter l'infrécentable ». (Voir la vidéo)
Martine Aubry : des propositions bourrées de fautes
Lorsque Vincent Peillon, en décembre 2008, flingue le texte d'orientation de Martine Aubry, tout
juste élue première secrétaire du PS, il critique le fond et la forme : un texte « qui ne fait aucune
proposition, qui dès la première page comporte plusieurs fautes d'orthographe, oublie le thème de
l'Education ».
Le Post a relevé ces erreurs dans le document suivant :
Luc Chatel, ministre de l'Education nationale et une mauvaise copie
En septembre dernier, Luc Chatel a fait distribuer un dossier de presse consacré à la rentrée scolaire
truffé de fautes d'orthographe. Florilège :
• « La rèforme de l'enseignement primaire, qui est entré en application à la rentrée
2008, s'appuie sur des horaires et des Les programmes, redéfinis par arrêtés du 9
juin 2008 qui s'articulent avec les sept grandes compétences du socle commun. »
• « En 2009 se sont 214.289 élèves qui ont suivi… »
• « Ces formations concerneront prioritairement les enseignants qui exercent pour
la première fois en école maternelles . »
Moqué par les médias, le ministre a fait corriger le texte.
Finalement, les hommes politiques ne font que suivre les tendances, la dernière étant de négliger
son orthographe sans mauvaise conscience. Il y a quelques mois, Pascal Collardey, directeur des
ressources humaines du cabinet d'audit et de conseil KPMG pour la France, expliquait à Eco89
qu'une bonne orthographe n'était pas forcément nécessaire pour obtenir un emploi :
« Il y a vingt ans, faire deux fautes dans une lettre de motivation était clairement
rédhibitoire. Aujourd'hui, si on s'arrêtait à cela, la pile des candidatures maigrirait
sérieusement. Il ne faut pas que l'orthographe soit le seul critère lorsqu'on décide
d'écarter une candidature. »
Le débat sur l'orthographe a été relancé à l'automne avec la parution de « Zéro Faute » du
journaliste François de Closets. Il y raconte sa détresse de « nul » en orthographe et plaide pour sa
simplification. A un journaliste de l'Indépendant, l'essayiste de 75 ans a confié :
« Finis les complexes. A mon âge, je me sens enfin libre vis-à-vis de l'orthographe. Il
faut savoir qu'il reste deux tabous en France : la masturbation et les fautes
d'orthographe. »
http://www.lhebdoduvendredi.com/Le-mot-de-l-hebdo,653
Reims - Epernay - Châlons - L'Hebdo du vendredi | Publié le 5 novembre
Orthographe
Régulièrement, on nous parle de la réforme de l’ « ortograf ». Dernièrement encore, elle ressort des
cartons.
Il faut bien, pour continuer à nier que le niveau baisse alors qu’une étude montre qu’ « en vingt ans,
sur une même dictée, le pourcentage d’élèves qui faisaient plus de 15 erreurs est passé de 26 % à
46 % », changer l’unité de mesure pour obtenir le résultat qu’on souhaite. On est mauvais en
orthographe ? Supprimons l’orthographe ! On a de la fièvre ? Cassons le thermomètre !
Car ce que certains prônent, c’est tout simplement d’écrire en phonétique. En « fonétik ». Youpi,
écrivons tous en sms. Finie la beauté de la langue, son intelligence ! Pouah, cachez ces gros mots
que l’on ne saurait ouïr ! « Trop prise de tête ! » Z’avez raison, mieux vaut penser avec ses pieds.
La tête, ça sert à rien !
Certes, quelques bizarreries pourraient être aplanies. Mais dans leur immense majorité, les règles
s’expliquent. Par quoi ?
Par le bon sens et la logique ; par l’histoire de la langue et les évolutions des mots. Les difficultés
n’en sont que les traces. Les gommer rendrait invisibles toutes les ramifications qui unissent les
mots et révèlent leur sens caché, empêcherait toute réflexion de fond.
Cela ferait du français courant un dialecte utilitaire, permettant d’acheter du pain et de parler de sa
dernière soirée, mais en aucun cas d’exercer son esprit critique. Cela rendrait impossible la lecture
de toute œuvre des siècles passés. Cela ferait du français littéraire une langue morte. Cela ferait de
notre somptueuse langue, façonnée par plus de mille ans d’évolution, où s’écrivirent une part
majeure des plus grands chefs-d’oeuvre de la pensée humaine, un patois de village.
Comment mieux couper un peuple de sa culture et lui ôter ses moyens de réflexion pour en faire un
mouton à consommer ?
Anne Paulerville
Vos réactions :
Le mot de l’hebdo par Laëti Le 6 novembre à 17:51
Supprimer l’orthographe ? J’en connais à qui ça va faire plaisir, mais je doute que ce soit une bonne
idée !
Et si les jeunes arrêtaient les sms et internet, au profit d’un bon livre ?
http://cwm-consulting.over-blog.com/article-orthographe-et-referencement-chiens-et-chats-38872886.html
Orthographe et référencement : chiens et chats ?
Vendredi 6 novembre 2009
Bonjour à tous !
Il y a encore quelques années, les publications web étaient encore naissantes et maîtrisées par des
médias eux mêmes présents sur le papier. Aujourd'hui, énormément de publications plus ou moins
officielles se font. Tout le monde donne son avis sur tout et sort des billets plusieurs fois par
semaine... Les publications sont donc devenues monnaie courante...
L'orthographe (au sens large, syntaxe, grammaire, vocabulaire...) devient donc un sujet dans le
cours du temps. D'autant plus qu'une réforme de l'orthographe est rediscutée, remédiatisée,
retravaillée, reboullotée tous les 2 ans...
Sur ce problème, je pose la question (rhétorique bien sûr) : quelle importance revet l'orthographe
dans l'écriture web ? Comme sur beaucoup de problèmes, 2 écoles s'affrontent : les tenants de la
« belle écriture » et les darwinistes, tenants de l'évolutionnisme orthographique. Certes, je suis
volontairement sarcastique mais ne le prenez pas mal ! Entre ces deux bords, la très large majorité
des gens qui ne s'intéressent pas à cette question (sauf quand ils se vexent de se voir relater une
faute d'orthgraphe sur un de leurs articles...) .
Comme d'habitude, la solution se trouve entre les deux... Personnellement, je viens d'une formation
de linguiste et sémioticien. Ayant quelques connaissances sur l'histoire de l'évolution des langues,
de l'écriture et leur utilisation par les hommes, je serais plus enclin d'aller vers le « laissez faire, on
ne peut rien à l'évolution ». Pourtant, quelque chose me gène dans ce raisonnement : un peu facile
de laisser faire non ? Alors, changeons un peu la question, ne donnons pas à ce sujet plus
d'importance qu'il n'en a : quelle utilisation est faite de l'orthographe dans l'écriture web selon
l'objectif de l'écrivain ?
Là, je sors du billet d'humeur pour passer au billet analytico-consels... (plus le créneau de ce blog !)
Comme je le mentionnais dans un billet sur les « types » de rédaction web, l'écriture d'un texte pour
le web suit plusieurs objectifs, chacun à des degrés différents : marketing, référencement ou pour
l'internaute... Selon ces éléments, vous ne direz pas la même chose, pas non plus de la même façon.
Il y a à mon avis 2 types de réactions par rapport aux fautes d'orthographe : les personnes qui ne les
voient pas et ceux qui hurlent à la mort au moindre « s » oublié (là encore, le trait est caricatural
dans un objectif rhétorique et humouristique …). En faisant plutôt partie du deuxième groupe, je
comprend largement le premier. Le puritanisme orthographique est de moins en moins présent dans
la société en général alors qu'il est vrai que jusqu'au 19ème siècle, soit on savait écrire (forcément
sans faute) soit on ne savait pas...
Aujourd'hui, le langage sms, les commentaires en temps réel, le web... ont largement accru le
recours à l'écriture mais ont amoindri sa valeur et accéléré sa mutation. Toujours plus de
communication orale et écrite mène forcément à son patinage, à sa détérioration...
En ce qui concerne le référencement, un bon référenceur, dans sa démarche d'optimisation doit
connaître, me semble-t-il, les différentes écritures possibles pour un mot, avec ou sans accent, avec
ou sans pluriel... Et savoir jouer dessus. Les gens font des fautes (souvent corrigées par google) non
seulement dans l'écriture de leurs articles, du contenu de leur pages web mais aussi dans leurs
recherches web... La faute d'orthographe devient alors un marché à part entière.
Attention, je ne dis pas qu'il faut écrire avec des fautes d'orthographe ! Simplement, que la question
doit être prise en compte. Car faire des fautes a forcément un impact sur l'image de l'éditeur. Dans
les billets d'un blog, l'écriture est moins « institutionnelle » mais dans un communiqué de presse ou
dans les pages d'un site web... Cette question de l'image est très importante. J'avais l'autre jour une
conversation avec un professionnel de la rédaction et de la correction orthographique qui avait
logiquement une large tendance à la normalisation syntaxico-orthographique mais qui insistait à très
juste titre sur l'importance d'une faute d'orthographe sur le communiqué d'une entreprise ou sur un
article du Monde pour leur image et réputation. Il avait bien évidemment raison de promouvoir
l'argument de la « défaillance orthographique, signe d'une défaillance entreprenariale ».
Référencement et marketing sont une fois de plus intrinsèquement liés. Si l'impact marketing est
indirect, il n'est pas moins existant. Alors surveillez votre orthographe mais surtout, pensez aux
retombées que cela pourrait avoir sur votre activité en ligne ! La norme est aujourd'hui de « ne pas
faire de fautes » ; elle sera peut-être demain de « faire des fautes », un moyen de se demarquer sera
alors de ne pas en faire...
Bonne journée !
Par CWM
Commentaires
Comme toujours, billet très intéressant, Pierre, néanmoins, j'ai pu remarque une petite faute sur la
fin de ton texte, est-elle là pour illustrer tes propos ?!
Passe boire un verre à la maison prochainement !
Tom
Commentaire n°1 posté par Tom le 06/11/2009 à 13h36
Non, pour le coup, j'ai oublié une lettre... Je suis allé trop vite !
Merci Tom !
Réponse de CWM le 06/11/2009 à 14h50
J'ai récemment publié un billet concernant en partie la prise en compte d'éventuelles fautes
d'orthographe par Google. Comme tu le souligne très justement, elles peuvent ponctuellement être
intéressantes en terme de référencement, même si je ne suis pas très partisan de ces techniques.
Je profite de cet article pour ajouter une reflexion qui me vient à l'esprit.
Je reçois parfois des CV de référenceurs accompagnés de lettres de motivation.
Lorsque ces dernières sont truffées de fautes, je me pose quelques questions sur la capacité
qu'auraient ces personnes à effectuer un bon travail de référencement...
Commentaire n°2 posté par AxeNet il y a 5 jours à 09h07
Bonjour,
Je pense aussi qu'il est important de porter une attention particulière à tout ce dont on est censé être
spécialiste. Mais les référenceurs ne sont pas des spécialistes de l'orthographe. A chacun d'apprécier
si elle est un élément important ou non de l'image qu'ils donnent...
Réponse de CWM il y a 5 jours à 09h17
Merci, j'envois la page sur Twitter et Facebook et un ou deux digg-like, en plus c'est bientot Noël
2009
http://www.scoupeo.com/ACTUALITES/REFERENCEMENT-ET-ORTHOGRAPHE-QUELLEIMPORTANCE-ECRITURE-DES-MOTS-POUR-BON-REFERENCEMENT
Commentaire n°3 posté par barge il y a 4 jours à 00h19
Merci !
Réponse de CWM il y a 4 jours à 08h28
http://www.lejdd.fr/Societe/Faits-divers/Actualite/Gregory-Portrait-robot-d-un-corbeau-148574/
Faits divers | 7 Novembre 2009 | Mise à jour le 9 Novembre 2009
Grégory: Portrait robot d'un corbeau
Deux noveaux ADN retrouvés sur une lettre de 1984 ont relancé la traque du corbeau. Qui
reste toujours mystérieux.
Paru dans leJDD
Une lettre du corbeau datant de mai 1983. (L'Est Républicain)
L’affaire Grégory ne ressemble à aucune autre. Au cœur de l’intrigue, un personnage noir la rend
hors du commun: le corbeau. Depuis plus de vingt-cinq ans, cet inconnu tient la justice en échec,
nargue les enquêteurs, se joue des experts. Il avait d’ailleurs prévenu, dans sa lettre du 17 mai 1983
adressée aux grands-parents du petit Grégory: "Vous vous demanderez qui j’étais, mais vous me
trouverez jamais. Adieu, mes chers cons."
A l’évidence, le corbeau connaît bien la famille Villemin. Une très grande famille. Quand ils se sont
mariés, en 1954, Albert et Monique Villemin avaient déjà des enfants d’un premier mariage. Huit
pour Albert et cinq pour Monique qui était enceinte de Jacky. Ensemble, le couple aura cinq autres
enfants dont Jean-Marie, le père du petit Grégory. A l’époque du drame de la Vologne, la famille
Villemin comptait, avec les conjoints, les enfants et les proches, plus de 70 personnes vivant dans
un rayon de moins de 20 kilomètres. C’est-à-dire autant de suspects pour les enquêteurs qui
cherchent à identifier à la fois le corbeau et l’assassin de l’enfant.
Un malin, ce corbeau. Il commence à se manifester dès le mois d’avril 1981 par un appel à Monique
Villemin. Une voix de femme profère des insanités. En juillet 1981, Jean-Marie et Christine
Villemin reçoivent des appels silencieux.
Trois appels anonymes sur un numéro en liste rouge
Un mois seulement après que les jeunes époux Villemin ont fait placer une ligne téléphonique dont
le numéro est en liste rouge, Christine reçoit, en août 1981, trois appels anonymes. Un homme à la
voix rauque s’amuse: "Allez, chef, paie ton coup." Le 22 novembre 1981, vers 21 heures, alors
qu’elle est seule chez elle, Christine Villemin est insultée au téléphone. Peu après, on casse un
carreau de la porte d’entrée de sa maison. Effrayée, elle se réfugie avec le petit Grégory chez une
amie.
Le harcèlement continue en 1982. Il ne se passe pas de jour sans que l’un ou l’autre des membres de
la famille Villemin ne reçoive un appel malveillant. En avril, un homme menace Jean-Marie,
revendique le carreau cassé et un pneu crevé de la voiture. Il dit voir Gilbert (un frère) descendre de
chez ses parents. L’expert qui analyse l’enregistrement entend un bruit de fond avec une sorte de
sifflement d’une machine et un battement régulier (150 coups par minute) caractéristique d’un
métier à tisser.
Infatigable, le corbeau poursuit ses persécutions avec un appel chez Jacky Villemin, l’oncle de
Grégory, puis chez la grand-mère de l’enfant, Monique Villemin: "Les jours raccourcissent, les
chats gris vont sortir", menace une voix rauque. En juillet 1982, le corbeau qui épie ses victimes
demande à Monique et Albert à peine rentrés chez eux: "Elle était bonne, la balade?"
"Je vous ferai votre peau"
Le 30 novembre 1982, c’est une voix de femme qui appelle les pompes funèbres pour leur annoncer
le faux décès d’Albert Villemin. Le 13 décembre 1982, le corbeau se manifeste chez Christine de sa
voix rauque et profère menaces et insultes. Et encore le 16, chez les grands-parents. Puis la femme à
nouveau, le 27 janvier 1983, fait déplacer une ambulance chez Albert et Monique, laquelle, le même
jour, est harcelée par la voix rauque. Le 17 février 1983, à nouveau, une voix de femme fait
déplacer sans raison deux médecins chez Jean-Marie. Le 3 mars, les pompes funèbres alertées par le
même corbeau en jupon arrivent chez Albert avec une plaque funéraire.
Des centaines d’appels dont quelques-uns seulement ont été enregistrés et soumis à analyses. Les
premiers experts affirment, dans leur rapport du 28 novembre 1984 (annulé ensuite pour vice de
forme), que la voix de l’homme peut correspondre à celle de Bernard Laroche ou de cinq autres
personnes. Un an plus tard, d’autres experts concluent à l’impossibilité de savoir si la voix est celle
d’un homme ou d’une femme. En janvier 1986, il s’agit d’une femme qui déguise sa voix. En 1989
et 1993, l’expert penche pour la voix d’un homme âgé de 45 à 55 ans. Le corbeau a bien dû
s’amuser en apprenant les résultats de ces expertises.
Quant aux lettres anonymes, elles sont beaucoup moins nombreuses. La première, postée de
Bruyères le 27 avril 1983, est adressée à "M. et Mme Albert Villemin". Elle est brève: "Je vous ferai
votre peau à la famille Villemin." La seconde lettre, le 17 mai 1983, est plus longue: "Si vous voulez
que je m’arrête, je vous propose une solution: vous ne devez plus fréquenter le chef. Vous devez le
considérer, lui aussi, comme un bâtard…" Une troisième lettre, très longue, est écrite d’une écriture
presque normale et non plus en lettres capitales. "Il n’y a que votre salope de fille et son vieux qui
ont le droit de salir vos assiettes le dimanche. Il n’y en a que pour le gendre, il compte plus que vos
fils… Ceci est ma dernière lettre."
On sait qu’il y en aura deux autres: l’une postée de Docelles le 16 octobre 1984, le jour de
l’assassinat de Grégory, est adressée à Jean-Marie Villemin: "J’espère que tu mourras de chagrin,
le chef. Ce n’est pas ton argent qui pourra te rendre son fils. Voilà ma vengeance, pauvre con." Une
toute dernière lettre anonyme envoyée le 24 juillet 1985, soit quatre mois après l’assassinat de
Bernard Laroche, est envoyée à Albert et Monique. Le corbeau écrit: "La famille Villemin, je vous
ferai la peau et la prochaine est Monique."
Plusieurs dizaines de suspects ont dû faire des dictées
Là encore, les experts judiciaires ont été mis en échec. Plusieurs dizaines de suspects ont dû faire
des dictées. Résultat? Le corbeau n’a pas été identifié. Mais les contours de son profil apparaissent.
Au vu des quatre lettres analysées, les experts concluent qu’il s’agit d’un individu d’un bon niveau
intellectuel. Les fautes d’orthographe ont été commises volontairement pour égarer les soupçons car
elles sont trop grossières pour une personne qui écrit des phrases entières sans faute comme celle-ci:
"Je te hais au point d’aller cracher sur ta tombe le jour où tu crèveras."
Le corbeau a donc longuement prémédité l’assassinat du petit Grégory et il a tenu à le signer. C’est
vraisemblablement un proche de la famille Villemin. Pourtant, ni les appels téléphoniques, ni les
lettres anonymes n’ont permis jusqu’ici de remonter jusqu’à lui.
Parviendra-t-il aussi à éviter les pièges de l’ADN? La découverte de deux profils ADN nucléaires
exploitables retrouvés récemment sur la lettre du 25 juillet 1984 par le laboratoire lyonnais Biomnis
relance toutes les spéculations. En attendant, le corbeau de la Vologne, rusé et intelligent, jouit
d’une totale impunité.
Marcel Gay - Le Journal du Dimanche
Samedi 07 Novembre 2009
http://www.afriquejet.com/afrique-de-l%27ouest/mali/messagerie-textuelle:-la-vogue-et-lesinquietudes-2009110837849.html
Messagerie textuelle: La vogue et les inquiétudes
Afrique de l'Ouest - Mali
Rapide et commode, le SMS a créé ses propres règles au détriment de l’orthographe
conventionnelle.
"Ta question est vraiment sérieuse ou c juste pour rire ?" ; "La -par ordinateur pourè tiré profi-d1
langaj abrégé a la foi ds sa sintax écmatério - non selman du po1 dvu dla mémoir - mè surtou du pt
dvu dlanaliz algoritmik du langaj-Um1, la partiqlarité-d1 lang abrégé étan dsuprimé ou dcontourné
lé idiomatism" Connaissez-vous cette écriture? Certainement oui. Avec l'avènement des téléphones
portables et de l'Internet, les gens utilisent beaucoup cette façon d'écrire. Et bien c'est la messagerie
textuelle.
La messagerie textuelle ou "texto" ou "langage SMS" est un court message que vous entrez et
envoyez ou que vous recevez, sur votre téléphone mobile.
Elle est utilisée comme moyen rapide et pratique de recevoir ou d'envoyer des messages. Selon le
dictionnaire, le langage SMS est un sociolecte écrit qui modifie les caractéristiques orthographiques
voire grammaticales d'une langue afin de réduire sa longueur, dans le but de ne pas dépasser le
nombre de caractères autorisés par les messages SMS, ou dans le but d'accélérer la saisie de
l'énoncé sur le clavier numérique d'un téléphone.
L'appellation « langage SMS » désigne ainsi, par extension, l'usage de ce type de langage lors
d'échanges sur Internet par messagerie instantanée ou courrier électronique, sur les forums Internet
et les blogs, ou encore dans les jeux en réseau. L'utilisation du langage SMS sur un autre médium
qu'un clavier téléphonique est par ailleurs très controversée.
Les internautes maliens ne sont pas en marge du phénomène de la messagerie textuelle. Celle-ci
s'est tellement installée dans les habitudes qu'elle est devenue une mode. Car la particularité pour ce
genre de messagerie est que n'importe qui peut l'utiliser pour communiquer à condition de pouvoir
déchiffrer les lettres de l'alphabet français.
"C'est une façon rapide d'écrire et se faire comprendre. J'utilise très souvent les textos pour envoyer
mes messages" témoigne Issa Karama, un jeune lycéen.
L'utilisation de la messagerie textuelle à l'avantage qu'elle ne respecte pas les orthographes ou les
règles grammaticales.
Ainsi un mot peut être écrit de mille façons. L'intérêt est que le lecteur fasse un effort de
comprendre.
Il n'y a pas que les adolescents qui utilisent le langage SMS. Les adultes s'y mettent aussi, avec à la
clé le risque réel d'oublier la vraie orthographe des mots ou de perdre leur connaissance en
grammaire. Car le langage SMS s'utilise en priorité pour le gain de temps, histoire donc d'avoir
moins de touches à presser sur le clavier.
paresse ou créativité ? Avec le langage texto doit-on parler de paresse ou de créativité ? Le langage
SMS, ou la langue texto, concerne ces "mini-messages" composés de termes qui regroupent des
abréviations connues ("cad" pour "c'est à dire"), des mots anglais ("new" pour "nouveau") ou verlan
("blem" pour "problème") ou même des expressions sous leur forme phonétique la plus brute ("je
tm" pour "je t’aime".
Ce qui fait le charme de cette façon d'écrire lui donne son côté fin, c’est qu’on dit tout en quelques
mots. En effet, le message écrit se raccourcit peu à peu, se déforme pour ne conserver bien souvent,
au final, que le strict nécessaire, le sens de la phrase.
À force de s'exprimer dans cette langue qui n'a de française que la prononciation, risque-t-on de
dénaturer notre maîtrise de l'orthographe ou le SMS fait-il des dégâts ? "Fort probablement
répondent certains enseignants. "Le niveau des élèves est bas dans les dictées. Particulièrement je
crois que cela est plutôt dû au fait qu'ils ne lisent pas beaucoup qu'au phénomène des téléphones"
soutient Mamadou Coulibaly, professeur de lettre au groupe scolaire de Sabalibougou.
"Il faut s'attendre à ce que cette forme d'écriture aura un impact très négatif sur certaines personnes.
Pour le moment ce n'est qu'une mode que les enfants utilisent pourvu que cela ne devienne pas
habitude" commente, O.D professeur de lettres, dans un lycée de la Capitale.
Les avis des étudiants aussi sont partagés sur le sujet. "Pour ma part, je dirais que cela dépend de
notre temps de lecture et d'écriture en langage SMS. À mon avis, le fait de lire régulièrement,
même s'il nous arrive de temps à autre d'utiliser une orthographie rapide, nous empêche de perdre la
bonne orthographie des mots lorsque l'on ne doit pas faire de fautes.
Enfin moi qui parfois peux, par paresse, utiliser des abréviations issues du langage SMS je n'ai pas
remarqué une augmentation de fautes dans mes rédactions ou bien un oubli flagrant de
l'orthographe de certains mots. Et je crois que ceci est lié à ma lecture régulière" se défend
l'étudiant Clément Diarra, de la Faculté des Lettres langues Arts et Sciences humaines de Bamako.
"Je pense que le langage SMS empire les lacunes en orthographe, mais il faut d'abord se pencher
sur l'école.
Tous les jours, ma mère et moi nous nous disputons avec ma petite sœur qui va rentrer au lycée.
Elle écrit comme elle parle, je vous laisse imaginer le désastre. Je crois que quand elle a appris à
écrire, elle a appris à écrire avec des fautes. Elle a pris des habitudes qui n'ont pas été corrigées à
temps. Donc tous les soirs au moment de ses devoirs, c'est l'enfer" rapporte Fily Kanté, une jeune
étudiante.
En tout cas, aux yeux de bons nombres de spécialistes, l'utilisation intensive de ce langue
"innovante" peut modifier radicalement notre connaissance de l'orthographe. Le danger réel réside
dans le fait que les prochaines générations accèdent directement à la langue via le SMS. Notre
intelligence verbale qui constitue l'un des piliers du QI serait alors remise en cause.
Car quand il n'y a pas d'épellation phonétique disponible, les mots sont martyrisés en étant vidés de
leur substance étymologique : "batterie" devient "batri", "droit" donne "drwa" et "loi" se dit "looa".
Be. COULIBALY
L'Essor n°16565 du 09 novembre 2009
http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/international/20091109.FAP2483/gordon_brown_sexcuse
_pour_des_fautes_dorthographe_dans_.html
International
Gordon Brown s'excuse pour des fautes
d'orthographe dans une lettre de condoléances
AP | 09.11.2009 | 20:15
Une lettre de condoléances de Gordon Brown à la mère d'un soldat mort en Afghanistan a mis le
gouvernement britannique dans l'embarras et conduit le Premier ministre à présenter des excuses à
cause de la présence de fautes d'orthographe dans la missive.
Jacqui Janes s'est plainte que M. Brown ait écorché son nom et celui de son fils de 20 ans Jamie
Janes, mort en Afghanistan en octobre.
La note manuscrite publiée par le "Sun" commence ainsi par "Dear Mrs James" ("chère Mme
James"). Le Premier ministre oublie ensuite un "e" à condoléances, écrivant "condolencs" au lieu de
"condolences". Il s'est également trompé sur l'orthographe de "Jamie" et a corrigé son erreur en
écrivant par dessus la faute.
Mme Janes, 47 ans, a jugé la lettre insultante. "Il ne se soucie même pas d'écrire notre nom de
famille correctement. Cela m'a mise en colère", a-t-elle dit, selon le "Sun". Jamie Janes avait été tué
par une explosion en Afghanistan le 5 octobre.
M. Brown a présenté ses excuses à Jacqui Janes dimanche soir. "A toutes les autres familles à qui
j'ai écrit, je ne peux que m'excuser si mon écriture est difficile à lire", a-t-il précisé. "J'ai toujours
agi de bonne foi, cherchant à faire ce qui est juste."
Gordon Brown souffre de troubles de la vision liés à un accident de rugby dans sa jeunesse. "Je
pense que tout le monde est d'accord sur le fait que l'écriture du Premier ministre est d'un style
particulier", a commenté son porte-parole Simon Lewis. AP
http://www.lefigaro.fr/international/2009/11/11/01003-20091111ARTFIG00069-afghanistan-brownmis-en-difficulte-par-son-ecriture-.php
Afghanistan : Brown mis en difficulté par son
écriture
Cyrille Vanlerberghe - Correspondant à Londres
10/11/2009 | Mise à jour : 21:22
Une lettre de condoléances bâclée a été mal perçue par la mère d'un soldat tué en Afghanistan.
Crédits photo : Le Figaro
Le premier ministre s'excuse pour une lettre «illisible»
envoyée à la mère d'un soldat tué.
Gordon Brown a été obligé de réitérer ses excuses mardi à la mère d'un soldat mort en Afghanistan,
qui l'accuse d'avoir bâclé la lettre de condoléances qu'il lui a adressée. Jacqui Janes considère que le
premier ministre a mal orthographié son nom de famille, «une insulte gribouillée à la va-vite», et
que son message manuscrit était difficile à déchiffrer et truffé de fautes d'orthographe. En temps
normal, l'écriture peu soignée de Gordon Brown n'aurait pas mérité les grands titres de la presse, car
tous les Anglais savent qu'il écrit très gros avec un feutre noir épais, car sa vue est basse depuis
l'accident de rugby qui lui fit perdre un œil alors qu'il était encore adolescent.
Mais dans le contexte d'une hostilité croissante outre-Manche pour la guerre menée contre les
talibans, la campagne de presse activement menée par le Sun a réussi à transformer l'anecdote en un
scandale, où le premier ministre est accusé d'avoir manqué de respect pour le soldat mort, pour son
pays au combat et pour sa famille.
L'accusation du tabloïd est d'autant plus grave que les pertes britanniques s'alourdissent semaine par
semaine, et que l'année 2009 est déjà la plus meurtrière pour le pays depuis la guerre des Malouines
en 1982. Le bilan pour les troupes de sa majesté s'élève à 232 morts depuis l'intervention qui avait
suivi le 11 septembre 2001. Mardi, au moins 2 000 personnes s'étaient spontanément rassemblées
dans le petit village de Wootton Bassett, près de la base de la RAF de Lyneham, pour rendre un
dernier hommage au cortège transportant les cercueils de six soldats tout juste rapatriés
d'Afghanistan. Cette brève cérémonie avait une portée particulière car cinq des six soldats ont été
tués la semaine dernière par un policier afghan qu'ils avaient pour mission d'entraîner. Une trahison
qui n'a fait que renforcer l'opposition de la population contre le conflit.
L'offensive du «Sun»
Mardi à Londres, lors de sa conférence de presse mensuelle à Downing Street, Gordon Brown a
pourtant répété sa promesse d'envoyer 500 soldats supplémentaires pour participer aux renforts
demandés par le général américain Stanley McChrystal afin d'accélérer le transfert de
responsabilités au pouvoir afghan. Mais le plus inconfortable pour le premier ministre a finalement
été l'avalanche de questions sur sa lettre de condoléances mal perçue par la mère du soldat Jamie
Janes.
Après avoir publié lundi un fac-similé de la fameuse lettre, soulignant les fautes d'orthographe, le
Sun a poursuivi mardi son offensive contre Brown en reproduisant une transcription de l'appel
téléphonique qu'il a passé à Jacqui Janes, pour s'excuser du fait que son «écriture était difficile à
lire». Toujours en colère, la mère endeuillée a expliqué à Gordon Brown que son fils aurait
sûrement pu être sauvé si les troupes britanniques avaient pu disposer de plus d'hélicoptères de
secours. Depuis plusieurs mois, le gouvernement est accablé par des critiques qui dénoncent le
manque d'équipement des soldats envoyés au combat.
Commentaires de l'article (9)
souvenir2paris
les rangeos
15/11/2009 à 12:53
nos soldats doivent se rééquiper en lunettes, chaussures, gilets , etc de qualité ; ils ont des
camouflages "verte Sologne" qui ne conviennent pas . Alors, des hélicoptères ...
david35
l'anecdote ?????
12/11/2009 à 07:31
DE QUOI ??? une anecdote ??? un soldat qui meurt pour son pays mérite un minimum de respect
de la part du politique qui l'envoie en mission? Le respect me semble une valeur fondamentale pour
un militaire mort pour la nation. Le 1 er ministre dois faire un effort sur le nom de famille du
militaire mort. Respectons les militaires qui vont défendre l'idéal de nos pays.
YOSSI DU NEGUEV
ah ces angliches !
11/11/2009 à 23:11
boire ou ecrire ? il faut que tu choices !browni !
Corinthien
Qu en meme une chose positive a en tirer...
11/11/2009 à 22:49
Une chose positive a en tirer: Il n y a pas eut de lettre "circulaire" concernant les condoleances aux
familles. Meme si l ecriture etait illisible, il a pris le temps d ecrire et donc, pendant ce laps de
temps, de prendre le temps de reflechir a la famille et a ces jeunes gens morts loin de leur patrie, en
esperant que la politique n est pas tuer la sensibilite de l homme de pouvoir...
Badgirl
Encore une victime de la méthode globale ?
11/11/2009 à 20:23
Aurait-on exporté nos pédago-liguistico-penseurs outre Manche ?
frankiz
Brown va se dire
11/11/2009 à 19:12
Brown va se dire "shit" j'aurais du faire pasteur comme mon père , moins d'emmerdes ou téléévangéliste plus d'argent...
Geny
bah!
11/11/2009 à 18:18
illisible et fautes, je pense que l'intention y était ou au moins une certaine reconnaissance et avait
l'avantage d'être manuscrite!
Ceci vaut largement mieux qu'un copier/coller qui prend les gens pour des imbéciles!
Pas la même valeur non?
Ce n'est pas une critique mais une simple constatation et comparaison!
Froggy
Et la France?
11/11/2009 à 18:18
La presse française est toujours très prolixe quand il s'agit des autres, mais très peu quand il s'agit de
notre pays. Les français ne veulent pas davantage que les anglais que nos soldats aillent en
Afghanistan mais on n'en parle jamais. C'est très bizarre...
milkcow25
Finalement les élites travaillistes britanniques sont
11/11/2009 à 18:06
aussi nulles que les branlotins qui dirigent le parti socialiste. C'est rassurant !
http://www.ruefrontenac.com/nouvelles-generales/education/13558-dec-et-orthographe
Les cégépiens enregistrent des résultats désastreux à l'épreuve
obligatoire de français
Nouvelles générales - Éducation
Écrit par Jean-Philippe Pineault
Mardi, 10 novembre 2009 18:21
Mise à jour le Mardi, 10 novembre 2009 21:31
Les finissants de cégep en arrachent en français. Plus d'un étudiant sur quatre a coulé la portion
orthographique de l'épreuve obligatoire en français l'an dernier, révèle un rapport troublant du
ministère de l'Éducation obtenu par Rue Frontenac.
Publié en catimini sur son site web cette semaine, le document du MELS fait état de
taux d'échecs effarants des cégépiens dans plusieurs portions de l'examen, dont la
réussite est nécessaire à l'obtention du diplôme d'études collégiales (DEC) et pour être admis à
l'université.
Pas moins de 28% des étudiants qui ont passé l'épreuve en 2008-2009 ont échoué au volet
orthographe d'usage et orthographe grammaticale, tandis que 17% ont coulé la portion syntaxe et
ponctuation de l'examen. Ceux-ci ont obtenu une note de «D», «E» ou «F», soit l'équivalent d'
«insuffisant», de «très faible» ou de «nul».
Les étudiants profitent de plusieurs occasions par année pour se présenter à l'épreuve uniforme
langue d'enseignement et littérature. Les plus récents résultats en date d'août dernier font état de
taux d'échecs encore plus ahurissants.
Près de 40% des étudiants ont échoué à la portion orthographique de l'examen et plus de 25% ont
coulé le volet syntaxe et ponctuation. Quant à la partie intégration et connaissances littéraires, la
proportion d'élèves ayant échoué atteint 37%.
Lacunes pour la vie
Lors de l'examen, l'étudiant doit «rédiger une dissertation critique à partir de textes littéraires sur
lesquels il appuie sa réflexion», explique le ministère de l'Éducation.
L'élève dispose de quatre heures trente minutes pour prendre connaissance des textes littéraires qui
lui sont proposés et pour rédiger un texte de 900 mots. Il a droit à trois ouvrages de référence, soit
le dictionnaire, un ouvrage de grammaire et un manuel de conjugaison.
«Ces résultats ne m'étonnent pas. Les centres d'aide en français ont poussé comme des
champignons dans les collèges», affirme Jean Trudelle, président de la Fédération nationale des
enseignantes et enseignants du Québec.
Jean Trudelle, président de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec. Photo courtoisie
Nathalie Morel, présidente de l'Alliance des professeurs de Montréal, craint pour sa part que les
lacunes graves que ces jeunes traînent en français soient sources d'embûches sur le marché du
travail.
«On n'arrête pas de le dire: il faut recentrer l'école sur les connaissances. On parle beaucoup
trop de compétences et de qualification. Il faut resserrer les savoirs sur l'essentiel», dit-elle.
Casse-tête pour les profs de cégep
Cette situation donne du fil à retordre aux enseignants de cégep qui doivent tenter de combler les
lacunes en français de leurs étudiants tout en essayant de leur transmettre de la nouvelle matière.
«C'est comme si on faisait deux choses en même temps. C'est évident que pour les étudiants qui
n'ont pas une maîtrise minimale de la langue, ça
devient compliqué», souligne Jean Trudelle.
Le ministère de l'Éducation n'a pas rappelé RueFrontenac.com.
Commentaires (11)
Pauvre Patrick
Si tu es pas bon en français (c'est très visible), c'est pas le CEGEP qui va te préparer à l'examen. Ce
sont les 11 années avant qui auraient du te préparer.
Référer, donner, regarder préparer. C'est tellement facile de savoir comment les accorder !!! Tu
remplace par un verbe en "re" comme vendre. Tu aurais du écrire : référé, donné, regardé, préparé.
Il ne faut pas attendre à la dernière minute pour se préparer à un examen. Tu aurais du commencer
en premièr année.
Goulou Goulou , novembre 12, 2009
Vive l'épreuve de francais
Le problème vient je pense de l’éducation qui est donnée dans les cégeps. Je suis aller au cegep du
Vieux-Montréal est j’ai coulé mon épreuve 6 fois. Quand tu commence tes cours de français au
cegep, il est obligatoire d’acheter le guide méthodologique de français, qui aide le étudiants en
français 1, 2, 3, 4 , à bien écrire une dissertation. En décembre dernier, j’ai fais mon épreuve, Et j’ai
eu A-A-A, dans tout les aspects de l’examen. Miracle, et non. J’ai pris des cours avec un prof privé
(référer par le ministère de l’éducation), qui est un correcteur de l’épreuve uniforme, il ma donner
toutes les clés pour bien le réussir, qui est loin de ce que j’ai appris lors de mes cours de français.
De plus, il a regarder mon fameux Guide de français vendu par le cegep, et il a dit que les exemples
d’épreuve dans le guide sont nul, et que celle-ci ne passait l’examen. Donc le problème, je pense
qu’on est mal préparer. 4 sessions de cours de français au cegep pour couler 6 fois, 8 cours de 1h
pour passer avec a-a-a.
Patrick , novembre 12, 2009
Quelle est la véritable raison ?
@M
Vous parlez de votre expérience. Lisez un peu moins pour une semaine ou deux et prenez ce temps
pour observer autour de vous. Vous vous rendrez surement compte que vous faites partie du 0.1%
de gens très intelligents qui ont une grande culture générale.
Vous vous rendrez compte assez vite qu'il est impossible, pour la grande majorité des gens, de
performer comme vous le faites. Ca a toujours été le cas même dans mon temps (!) ou les
programmes étaient plus chargés. On a pas tous les même capacités et il faut respecter ça.
Le problème ne vient pas seulement de l'école. C'est culturel aussi. La culture québécoise ne
valorise pas trop les études, la littérature et la pensée constructive. J'ai fait un trekking autour du
Mont Blanc avec 15 français l'an dernier. J'ai eu des discussions presque philosophiques avec un
chauffeur d'autobus. Beaucoup de gens ordinaires là-bas sont aussi cultivés qu'un prof de CEGEP
ici. Ca commence à la msison et ça suit à l'école.
Alors, pour chaque livres facile que l'école vous demande, lisez-en deux autres parmi les classiques.
Faites votre propre cheminement sans dénigrer les autres. Qui sait ? Un jour vous vous retrouverez
peut-être dans l'espace comme Julie Payette. Vous serez alors un autre exemple à suivre pour la
promotion de la culture générale.
Goulou goulou , novembre 12, 2009
La véritable raison s'annonce!
Je ne sais pas si les commentateurs ont bien relu leurs textes avant de les publier, mais je note
beaucoup de fautes d'orthographe. Ensuite, ils se plaignent. Mauvais...
Je suis en 4ième secondaire, il ne me reste donc que quelques mois avant d'entrer au Cegep.
J'obtiens des 100% facilement en français, et ce n'est pas parce que je fais tous mes devoirs et que
j'écoute bien en classe, c'est parce que je me cultive autrement qu'en écoutant un prof discuter d'une
matière quelconque. Je dirais même que sur 7 professeurs, pas moins de 2 connaissent leur français
écrit IMPECCABLE. Il m'arrive souvent de les reprendre, au risque de passer pour une adolescente
trop concentrée sur ses études.
Je lis beaucoup, et j'écris. Même pour ceux qui n'en n'ont rien à faire de la littérature, si l'école nous
fournissait des livres agréables, des classiques, si elle prenait le temps d'analyser les oeuvres, de les
comparer, de faire des dictées de plus de 180 mots, d'aider les élèves en grande difficulté au lieu de
ceux qui posent des questions insignifiantes, ce serait déjà un pas de plus vers la réussite. Parce que
vous savez, pour le moment, les élèves lisent des petits romans parus au cours de la dernière
décennie qui n'ont attiré personne et qu'ils resteraient enfouis dans une vieille bibliothèque si la
commission scolaire ne les prenait pas...
Bref, je trouve cela normal que chaque individu ait ses forces et ses faiblesses, peu importe le
parcours scolaire choisi. Mais sachez que les problèmes se trouvent au primaire, et s'aggravent au
secondaire. Alors au Cegep, nul besoin de se questionner sur les échecs faramineux. Et puis d'abord,
la note de passage quand on a une bonne culture, c'est facile d'atteinte...
M. , novembre 11, 2009
Vrai problèmes ?
@ C.M.
Le CEGEP (pas le volet professionnel) n'est pas supposé sur-spécialiser son éducation. Voilà
pourquoi il est nécessaire d'avoir quatre cours de littérature au CEGEP.Ça donne la chance à
certains de changer d'orientation sans avoir à se taper trois ou quatre cours de rattrapage pour aller
dans sa nouvelle branche. Certains diront aussi qu'ils doivent intéresser les jeunes à la culture et au
sport. Et les cours au choix sont là pour donner une culture générale. S'ouvrir à d'autres
connaissances facilitera notre job plus tard en nous permettant d'accepter (comprendre) plus
facilement le changement.
Ce qui est déplorable dans ces cours de français est le zèle de certains profs qui nous demandent, à
l'examen intra (Bois-de-Boulogne en 91), d'analyser des poêmes plutot obscur. Qu'ils se contentent
de nous montrer à analyser des textes plus ordinaires, plus adaptés à ce que nous aurons à faire face
sur le marché du travail. Ceux qui voudront analyser des poêmes, iront étudier en littérature si ils
veulent.
Et même un ingénieur doit écrire du texte pour son travail. Il ne travaille pas juste avec des
équations. J'ai souvent travaillé avec des ingénieurs et cette profession mène souvent à des emplois
moins technique, plus administratif ou une culture générale aide ebaucoup. Je suis en informatique
depuis plus de vingt ans et j'écris plus de texte que de code. Et ce depuis longtemps.
@Mathieu
C'Est pas juste les profs. La Réforme qui vient du MELS est stupide. La télé et le Nintendo volent
beaucoup de temps aux jeunes pour qu'ils apprenent à aimer lire. Les parents sont de moins en
moins là pour intéresser leurs enfants à autre chose.
Le vrai problème est plus grand et plus global que juste les profs.
Goulou goulou , novembre 11, 2009
Effort mal réparti
Et pendant ce temps, au primaire, il y a des directions d'école qui font poirauter les profs pendant
deux journées pédagogiques complètes sur la préparation du plan "Réussir" de la CSDM. Ce
programme ne mêne à rien. Ils planifient beaucoup mais ne peuvent mettre en marche le plan. La
Réforme joue contre eux de ce coté. Tu ne peux devenir "compétent" sans connaissances. Et la
planification recommencera l'année d'après. Deux autres journées de perdues.
Au moins, qu'ils fassent comme leurs élèves qui achètent des devoirs tout faits sur Internet. Qu'ils
fassent un copier/coller du plan de l'an dernier. Ils auront plus de temps pour aller préparer du
contenu, des connaissances, à passer à leurs élèves.
Goulou goulou , novembre 11, 2009
...
une chance que le français est la seule langue officielle du Québec,,,qu'est-ce que cela serait si, ces
étudiants avaient plusieurs langues à apprendre !! est-ce de la paresse,? du je-m'en-foutisme,? ou
ben siyon dcid k le français est pas bon et le sms est meilleur .....pauvre génération
d,ignorants,,,cafadurr,,,
a .......... , novembre 11, 2009
et les prof eux?
bonjour,
je suis cégépien a Bois-de-Boulogne à Montréal, oui les résultats en disent long mais j'aimerais sa
remarquer que comme par exemple mon enseignant de mathématique parle 5 langues et que le
français est sa 4ième langue donc je doute que lui-même peut bien nous transmettre de la matière et
que celui-ci pourrait avoir la note de passage s'il fesait l'épreuve de français. Oui, on s'étonne des
résultats mais ce n'est pas normal que dans mon programme que nous avons tous le même
enseignant, nous sommes 24 sur 34 a être en situation d'échec. ce n'est pas des petits échec mais des
20-30-40%...
Mathieu , novembre 11, 2009
Ce n'est quand même pas la faute des Anglais...
Les jeunes Québécois perdent leur français. Ce n'est que de la paresse intellectuelle et l'échec des
programmes d'enseignement. Combien de livres les jeunes lisent-ils par année? Ils sont contaminés
par le dialecte qui sévit sur les supports électroniques (Twitter, Facebook, hotmail, etc). Au point où
la jeune génération se crée une identité linguistique qui a très peu à voir avec le français, sa
grammaire, sa syntaxe, son vocabulaire. Maintenant, imaginez, ce sont eux qui vont éduquer leurs
propres enfants et ces derniers, les leurs. Si le Québec n'est plus français dans quelques générations,
ce ne sera pas faute des Anglais!
somsom , novembre 11, 2009
Le sens de la langue
La formation au départ est déficiente de la 1re année du primaire au reste. Si la famille ne lit pas
pour apporter une contribution parentale l'école ne peut tout faire surtout depuis le changement des
façons d'enseigner.À force de vouloir mettre ça facile. Et il y a beaucoup d'anglais partout qui
bombarde les jeunes alors si les parents ne savent pas écrire leur langue ils ne peuvent compléter le
travail de l"école.
Je lis les courriels et je suis étonnée du manque de connaissance des gens en orthographe.
Danielle , novembre 11, 2009
Les vrais problèmes
Je crois que le vrai problème n'est pas vraiment l'orthographe. Je crois plutôt que c'est le fait qu'un
étudiant qui étudie par exemple en génie civil n'est pas nécessairement habile en littérature. Pour
l'épreuve uniforme il dispose d'un certain temps pour analyser et argumenter de la littérature, il va
se dépêcher le plus possible afin de pouvoir arranger son texte dans le délais imposer c'est pour ça
qu'il ne peut pas prendre le temps de corriger ses fautes.
Si le MELS comprenait qu'une personne de génie civil, génie électrique, etc. ne va pas à l'école
pour faire 4 cours de littératures les choses changerait peut-être.
Également, si le système d'éducation était efficace et les enseignant compétent, un élève ayant suivi
une formation standard de 11 ans d'école avant le CEGEP devrait être capable d'écrire un texte.
Mercid e me lire et de me publier
C.M. , novembre 11, 2009