Emma Groman Lycée Rocroy Saint Vincent de Paul Octobre
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Emma Groman Lycée Rocroy Saint Vincent de Paul Octobre
Emma Groman Lycée Rocroy Saint Vincent de Paul Octobre - Novembre 2014 Essai sur mon expérience au Japon Visiter le Japon est un rêve que j'ai eu depuis aussi longtemps que je puisse me souvenir. Aller à l'école au Japon est un objectif que je ne m'étais jamais donné tant je le pensais inatteignable. Grâce à Colibri, j'ai eu la chance de vivre dans une famille et de découvrir la vie dans un lycée Japonais. C'est sur cette dernière partie de mon expérience au Japon que j'ai choisi d'écrire. Je ne développerai que deux aspects spécifiques tant il y a matière. Présentation de l'école Le Lycée Shirayuri de Tôkyô est une école catholique. Etant donné que j'ai fait toute ma scolarité dans des établissements catholiques, l'aspect religieux ne m'a pas du tout déphasée. A Sainte Ursule, où j'étais au collège, il y a des sœurs qui enseignent et qui vivent au sein même de l'école, tout comme au Lys Blanc. L'école est énorme : j'ai pu la découvrir le primaire, le collège et le lycée. Il y a même une université mais je ne l'ai pas visitée. J'ai fait quelques recherches et au Japon, il y a très peu d'établissements catholiques. La religion catholique est minoritaire. Le nom de l'école Lys Blanc (ou "Shirayuri") a été choisi car le blanc représente la dignité et l'intégrité. L'école où j'étais a une très bonne réputation (3ème lycée de Tôkyô) et fait l'objet d'une grande considération. L'uniforme J'ai la double nationalité franco-anglaise et j'ai toujours envié les élèves anglais qui portent un uniforme. Au Japon, j'ai pu voir combien l'uniforme était un signe distinctif. Alors que dans mon esprit ils se ressemblaient, j'ai réalisé qu'ils étaient tous différents. Les élèves se reconnaissent entre eux. J'ai passé mes années de maternelle et de primaire à l'Ecole du Sacré Coeur dans le 17ème. Nous devions porter une blouse spécifique. Même en hiver, je savais qui allait dans mon école car je pouvais voir la blouse qui dépassait du manteau, des élèves. C'est quelque chose qui était inscrit dans mon inconscient mais qui a refait surface alors que j'étais à Tôkyô. La responsabilité de porter l'uniforme au Japon est très grande. Tant que l'on porte l'uniforme, même loin des murs de l'école, on représente l'école et ses règles s'appliquent. Notre professeur, Madame Rouillé, nous avait bien préparé à cela. L'uniforme de Shirayuri a un lys blanc brodé sur le col. Au delà de l'aspect esthétique que j'ai beaucoup aimé, je pense qu'il aide à la construction de l'identité de groupe. J'étais étrangère, c'était impossible de le cacher. Mais j'étais une étrangère qui faisait partie de la communauté du Lys Blanc et j'en étais fière. Le midi Le midi, il n'y a pas de cantine. Toutes les élèves bougent les tables afin de pouvoir former de petits groupes et manger ensemble. On mange donc sur les tables et les élèves on la responsabilité de nettoyer après le repas. Il y a des poubelles dans la classe et évidemment, on recycle tout ! La pause déjeuner est très courte, environ 20 minutes. Un aspect plutôt surprenant au niveau de la nourriture est qu'il est interdit d'apporter des bonbons ou des gâteaux. Je n'ai pas vraiment compris l'interdiction étant donné qu'il y avait des distributeurs de viennoiseries au sein même de l'école. En revanche, on ne pouvait pas acheter de bonbons. Les enseignants peuvent contrôler les poubelles afin de vérifier qu'il n'y a pas d'emballage de nourriture interdite. Les élèves apportent leur déjeuner dans leur bento. J'ai adoré la nourriture au Japon. Surtout les mamadoru ! Je suis vite devenue experte avec les baguettes et la nourriture est une des choses qui me manque le plus maintenant que je suis de retour en France. Je réalise aujourd'hui combien des aspects qui me semblaient simplement "folklorique", tel que le port de l'uniforme peuvent avoir une influence profonde sur la façon de penser d'un groupe : appartenance identitaire, notion de fierté et importance même de la notion de culture de groupe si importante au Japon. Je réalise aujourd'hui combien cette expérience m'a grandit et l'étendue des différences entre la France et le Japon. Je ne suis pas sûre qu'après une année dans ce beau pays j'aurai compris et maîtrisé le mode de vie japonais. Le lycée, le Lys blanc Mes camarades desclasse