Document : histoire de l`atome
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Document : histoire de l`atome
Historique et description du modèle de l’atome (D’après l’encyclopédie Encarta 2002) 1. L’histoire de l’atome 1.1. La naissance de l’idée d’atome Au Ve siècle av. J.-C., le savant grec Leucippe, puis son élève Démocrite ont l’intuition que toute matière est constituée de petits grains invisibles et insécables qu’ils appellent atomes. Imaginons que nous divisions un matériau en des morceaux de plus en plus petits, il arrive forcément un moment où les morceaux obtenus ne peuvent plus être divisés. Ces morceaux qu’on ne peut plus diviser sont les composants ultimes de la matière : les atomes (du grec atomos : qu’on ne peut diviser). D’autres philosophes grecs contemporains proposent une conception de la matière totalement différente. 1.2. La théorie des quatre éléments Pour Empédocle et Aristote, la matière est un mélange de quatre éléments primordiaux : l’eau, l’air, la terre et le feu. Apparemment moins philosophique que la théorie atomistique de Leucippe et Démocrite, cette théorie semble se fonder sur des faits plus concrets : un matériau est plus léger qu’un autre car il contient plus d’air ; lorsqu’un objet brûle, c’est le feu qu’il contient qui s’échappe ; etc. Ces idées prévaudront pendant plus de vingt siècles ! 1.3. La renaissance de la théorie atomique Ce n’est qu’au début du XVIIIe siècle que la théorie d’Aristote est battue en brèche par les travaux de Lavoisier et les observations d’un chimiste anglais Dalton. À cette époque, les chimistes se sont aperçus que les matériaux réagissent toujours dans des proportions bien définies. Ainsi, 1 g d’hydrogène (ou dihydrogène) réagit toujours avec une masse bien déterminée de 8 g d’oxygène (ou dioxygène) pour former 9 g d’eau. Ces proportions sont toujours les mêmes quelles que soient les masses considérées : 2 g d’hydrogène réagissent donc avec 16 g d’oxygène pour former 18 g d’eau. Pour Dalton, ce fait n’est possible que si la matière est composée de petits grains indivisibles : ce sont les atomes ! Cependant, la théorie atomique eut du mal à faire l’unanimité chez les scientifiques et il fallut plus d’un siècle pour qu’elle soit acceptée par tous. 1.4. De nouvelles découvertes En 1897, le physicien britannique J. J. Thomson découvre des particules chargées électriquement et de masse beaucoup plus petite que l’atome : les électrons. L’atome n’est donc pas le composant ultime de la matière ! Pierre et Marie Curie découvrent, au même moment, la radioactivité et le physicien britannique E. Rutherford montre qu’elle provient de la transformation d’un atome en un autre. L’atome peut donc se diviser ! 1.5. Les premiers modèles de l’atome Suite à ces découvertes, J. J. Thomson propose en 1904 un modèle de l’atome : celui-ci est constitué d’une substance chargée positivement dans laquelle baignent des particules chargées négativement : les électrons (voir le schéma). E. Rutherford découvre en 1911 que l’atome est constitué d’un noyau central dans lequel se concentre toute la masse de l’atome. Il en déduit un nouveau modèle de l’atome appelé modèle planétaire car les électrons y tournent autour du noyau comme des planètes autour du Soleil. En 1913, le physicien danois N. Bohr complète ce modèle en précisant que les électrons ne peuvent tourner autour du noyau que sur des orbites bien déterminées (quantification). Qu’en estil aujourd’hui ? 1 2. Le modèle actuel de l’atome 2.1. Description du modèle L’atome est constitué d’un noyau central chargé positivement autour duquel tournent des électrons chargés négativement. Ces électrons constituent le cortège électronique. On a découvert que le noyau contenait d’autres particules appelées protons et neutrons, appelés nucléons, et que l’on ne peut prédire avec certitude si un électron se trouve sur l’une ou l’autre des orbites. L’atome devient flou car on parle de régions où la probabilité de présence des électrons est maximale (orbitales électroniques). Dans le modèle représenté ci-dessous, plus les points sont rapprochés, plus il est probable de trouver un électron dans cette zone. La physique permettant de calculer la fonction d’onde décrivant chaque électron et son énergie est appelée équation de Schrödinger et elle est la base de la mécanique quantique, initiée par Einstein avec la théorie du photon (grain de lumière émis ou absorbé lorsque les électrons changent d’orbitale). Le nombre de charges positives portées par le noyau est égal au nombre de charges négatives portées par tous les électrons : l’atome est électriquement neutre. 2.2. Une centaine d’atomes différents L’tome d’hydrogène possède 1 électron tandis que l’atome de carbone en possède 6. L’atome d’hydrogène ne compte qu’un seul électron et son noyau porte une charge « + ». L’atome de carbone compte 6 électrons et son noyau porte 6 charges « + ». Les différents types d’atomes se différencient donc par leur nombre d’électrons. Puisque l’atome est électriquement neutre, les noyaux atomiques doivent également porter un nombre différent de charges positives selon le type d’atomes. 2.3. Quelques ordres de grandeur Donnons quelques valeurs numériques : – la masse d’un électron : 9,1 × 10 – 31 kg, – la masse d’un noyau : de 10 – 27 à 10 – 25 kg, – le diamètre d’un noyau : de l’ordre de 10 – 15 m, – le diamètre d’un atome : de l’ordre de 10 – 10 m. Si nous comparons les diamètres d’un noyau et d’un atome, nous constatons que l’atome est environ 100 000 fois plus grand que le noyau : si le noyau était un petit pois de 1 cm, l’atome tiendrait dans une sphère de 1 km de diamètre ! Comme la masse des électrons est très petite devant celle du noyau, cela signifie que la masse de l’atome est concentrée (à 99,97 p.100) dans son noyau. Toute la masse de l’atome étant quasiment concentrée dans le noyau et l’atome étant beaucoup plus grand que son noyau, le reste de l’atome n’est donc constitué que de vide ! Si on enlevait le vide de tous les atomes de la Terre, celleci tiendrait dans une sphère de 150 m de rayon (c’est d’ailleurs, à peu près, l’état dans le quel se trouve la matière dans des étoiles dites étoiles à neutrons) ! De même, tous les noyaux de l’humanité pourraient tenir dans un dé à coudre. 2.4. L’observation des atomes Avant 1986, il était totalement impossible de visualiser un atome car les microscopes existants ne permettaient de voir que des détails de l’ordre de 10 –7 m. Le microscope à effet tunnel, inventé cette année-là, ne permet pas de les voir directement mais, grâce à lui, on peut interpréter un certain nombre de données jusqu’alors inaccessibles et qui, une fois collectées dans un ordinateur, permettent de recréer des images d’atomes. 2