BIG BANG OU RETOUR EN ARRIERE Le monde bouge et l

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BIG BANG OU RETOUR EN ARRIERE Le monde bouge et l
ANALYSE VESPASIENNE
BIG BANG OU RETOUR EN ARRIERE
Le monde bouge et l'aéronautique est en ébullition. Pour de nombreuses
compagnies le virage du XXI siècle est déjà amorcée, pour AF cela prend plus de temps,
néanmoins il semblerait que, si l'on doit croire la presse, que la compagnie tricolore veuille
se mouvoir un tantinet, tout en ménageant son partenaire syndical le snpl.
LES ANNEES D'EUPHORIE
Dans les années 70/80 la compagnie Air France était triomphante, absorption des
compagnies UTA et Air Inter, concurrence féroce sur le territoire avec les concurrents
français entrainant la disparition des pavillons : Air liberté, TAT, AOM, Air Littoral…
Peu de temps après AF s 'associe avec KLM créant une grande union aérienne Européenne.
C'était l'époque où le long-courrier était la machine à cash de l'entreprise, un temps où le
baril de pétrole se situait aux alentours de 20$.
Lorsque le pétrole est monté en flèche, AF a mis en place un double système qui a caché la
réalité des résultats financiers, la couverture carburant d'un côté, qui permettait d'amortir
la hausse du carburant et de l'autre, la surfacturation carburant aux passagers. Ces systèmes
ont hypnotisé les dirigeants d'AF qui n'avaient d'yeux que pour les gains à court terme,
oubliant que la compagnie ne gagnait pas d'argent avec les passagers, mais grâce à des
outils financiers...
DEDAIN, PUIS PEUR DU LOWCOST
Du haut de sa splendeur vieillissante, AF a d'abord dédaigné le phénomène lowcost, sûr de
son emprise sur le territoire français, de sa réputation, Air France a considéré que le
lowcost n'était un véritable concurrent pour elle. A l'époque les dirigeants d'AF affirmait
que le concurrent digne d'intérêt était la Sncf, jamais les passagers accepteraient que le
voyage aérien ne soient plus « luxe, calme, volupté » et « taris élevés » bien-sûr !
En quelques dix années les lowcost ont envahi l'hexagone. Les dirigeants d' AF ont bien été
obligés de reconnaître que, les flibustiers de l'aérien étaient en train de les dépouiller. La
réalité a été longue, très très longue à reconnaître, les réponses face au phénomène lowcost
sont encore plus longues à venir, on attend toujours…
EMIRATES DEBARQUE
Comme si le lowcost ne suffisait pas, AF doit faire face à un concurrent qu'elle, encore une
fois, n'a pas vu venir. Emirates est le concurrent le plus redoutable pour l'entreprise
AF/KLM, la compagnie du moyen orient a des moyens considérables, les commandes
d'avions sont substantielles, à terme elle doit avoir en liste de flotte plus de 140 A380.
AF doit faire face à l'agression lowcost sur le court courrier ce qui, a dégradé de façon
durable ses résultats financiers sur ce secteur, mais aussi dorénavant doit se préparer à une
lutte aérienne sans merci sur le long-courrier et là, comme sur le court-courrier, il se
pourrait que la compagnie tricolore ait quelques mesures de retard….
L'IDEE NOVATRICE
Se servir de la compagnie Transavia pour s'occuper du segment de clientèle loisir, comme à
l'époque la compagnie feu Air Charter, dissoute par AF ; puis utiliser les filiales Régional
pour un maillage Hexagonal interne et Europe, comme à l'époque la compagnie feu Air
Inter. De là à revoir apparaître les tarifs bleu/blanc/rouge de la compagnie défunte il n'y a
pas loin.
L'idée novatrice serait donc de reconstruire ce qui a été détruit, entretemps il se sera passé
pas loin de vingt ans !
Alors big bang ou retour en arrière, la réponse début septembre, ce qui est sûr s'est que la
compagnie AF n'a pas l'âme révolutionnaire.
FUCWRITER
La existe. On n'invente que le mensonge.