LA LISIÈRE_pressbook_texts_french

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LA LISIÈRE
The Edge
un film de Géraldine Bajard
FESTIVAL DU FILM LOCARNO 2010
PROJECTIONS :
DIMANCHE 8 AOÛT / 11h00 / RIALTO 3 / PROJECTION "INDUSTRY DAYS"
LUNDI 9 AOÛT / 18h00 / KURSAAL /PROJECTION DE PRESSE
MARDI 10 AOÛT / 18h30 / LA SALA / PROJECTION OFFICIELLE
MERCREDI 11 AOÛT / 09h00 / LA SALA / RÉPÉTITION
JEUDI 12 AOÛT / 14h00 / RIALTO 2 / RÉPÉTITION
PRESSE :
Florence Alexandre
LES PIQUANTES
27 rue Bleue – 75009 PARIS
FRANCE
F : +33 1 42 00 38 86
M :+33 6 31 87 17 54
VENTES INTERNATIONALES :
THE MATCH FACTORY
www.the-match-factory-com
[email protected]
Tel:+49-221-539709-0
LA LISIÈRE de Geraldine Bajard
Synopsis
François, jeune médecin fraîchement diplômé, quitte Paris pour s’installer à
Beauval, ville nouvelle, où les pavillons flambant neufs s’alignent avec
monotonie dans la Résidence Les Hauteurs de Beauval. François devient vite
un enjeu pour un groupe d’adolescents, mené par Cédric et Matthieu, un chef
charismatique et son accolyte. La bande noie son ennui dans des jeux
dangereux, à la lisière de la forêt. Défis, provocation, séduction, tout est bon
pour briser la routine. Mais un de ces jeux tourne mal.
Le corps d’Agnès, 12 ans, est retrouvé sur le bord de la route. Elle a été
renversée par un chauffard qui a pris la fuite. La communauté reste solidaire
face à ce drame. Mais Cédric et Matthieu, dans leurs efforts de domination,
n’entendent pas oublier l’accident aussi facilement. Pour refouler leur part de
responsabilité, ils comptent trouver le coupable.
Dès lors, ils resserrent l’étau autour de François, qu’ils considèrent comme le
conducteur possible. C’est alors que la bande d’adolescents rôde autour de
sa maison, s’introduit chez lui, se rapproche de sa fiancée.
Seule Claire, 14 ans, reste un peu à l’écart en affichant une attirance pour le
jeune médecin jusqu’à établir une singulière amitié avec lui. Et, c’est elle
finalement qui l’entraîne vers sa chute.
La tranquillité apparente de la petite ville laisse place à une atmosphère
pesante de suspicion et de manipulation. La vie de François est en danger.
LA LISIÈRE de Geraldine Bajard
Geraldine Bajard
Née en Suisse, de nationalité française, Geraldine Bajard a grandi dans
divers pays du monde (en Arabie Saoudite, au Maroc, en Inde et en France).
Après des études à Paris, à l’Ecole Normale Supérieure et une formation de
théâtre et cinéma à la Sorbonne, elle s’installe à Berlin, où elle reprend des
études à la DffB (Deutsche Film,-und FernsehAkademie) où elle obtient un
diplôme de mise en scène.
Elle a travaillé dans le domaine de l’édition et a collaboré au projet musical
Lies and Vanities.
Après quelques réalisations de courts-métrages pendant ses études (PETIT
CONTE POUR ENFANT MAJEUR, SQUASH), elle est assistante auprès de
réalisatrices de renommée internationale, parmi lesquelles, Angela
Schanelec, Valeska Grisebach, Claire Denis. Elle officie aussi en tant que
consultante au scénario (LOURDES, de Jessica Hausner, compétition
officielle, Festival de Venise 2009).
LA LISIÈRE est son premier long-métrage.
LA LISIÈRE de Geraldine Bajard
Geraldine Bajard sur LA LISIÈRE
J’ai voulu dans LA LISIÈRE me rapprocher du réel tant que possible, en
montrer les rouages pour mettre en relief la part de menace contenue dans
ses infimes détails. Le film joue avec des éléments issus du film de genre,
même s’il ne s’agit ni d’une intrigue policière, ni d’un film fantastique au sens
strict – mais plutôt d’une fiction où le réalisme présenté dans son extrême
plonge l’histoire dans un univers irréel et menaçant. Une atmosphère
fantastique, mais pas de celles qui se complaisent dans des effets de
production d’un monde bizarre ou anormal.
Tant au cours du travail d’écriture, que du tournage et du montage, mon
désir a toujours été de faire un film qui avance par sensations soutenues, par
impressions, par couleurs. Je souhaitais traduire la dimension psychologique
par le mouvement plus que par les mots, créer une atmosphère qui se
charge progressivement d’électricité, jusqu’à un éclatement, ou plutôt une
implosion finale. Car dans ce qui semble a priori paisible, la raison peut
aisément glisser vers la folie.
C’est dans une oscillation entre rudesse et sensualité que j’ai souhaité fonder
l’esthétique du film. Filmer avec pudeur, sans artifice, pour montrer des
scènes qui témoignent d’un instant, celui qui précède un drame, un moment
de douleur.
Je voulais montrer mes personnages dans leur confrontation comme s’ils se
livraient un duel; saisir l’instant où ils se dérobent, capter le moment où le
regard fait face puis se détourne, le geste infime qui accompagne ce regard
et raconte plus que la parole. Enfin, explorer visuellement la dynamique
entre les personnages et ce, plus dans une chorégraphie d’ensemble. Quel
regard déclenche quelle émotion chez l’autre. C’est ce qui dans les scènes de
groupe, devait donner la dynamique dans le travail de la caméra.
Ce qui a participé de mon désir de réaliser LA LISIÈRE, c’est en effet, une
volonté de dépeindre le monde intérieur de mes personnages, par ce qui s’en
révèle à la surface, qui ne peut pas être formulé rationnellement et surtout
pas sur le mode d’une pure causalité ou d’une explication psychologique
simplificatrice.
En cela, dans mon travail de mise en scène, je crois à cette force toute
particulière qu’a le cinéma de révéler ce qui se situe dans les replis, ce qui
n’est pas palpable, sans chercher à verbaliser ou à déchiffrer
impudiquement. Ainsi de mettre à jour le non-dit de ce qui se joue entre les
LA LISIÈRE de Geraldine Bajard
individus et dans le rapport qu’ils entretiennent au monde. Ce qui
m’intéresse, c’est d’observer mes personnages au plus près, personnages
sous le joug de forces qui interfèrent et selon lesquelles ils sont contraints de
réagir, sans parvenir à être vraiment dans l’action.
L’adolescence, le jeu, le rituel
Ce qui m’importe, c’est surtout de la dépeindre comme une force, une
énergie. Dans ce film, j’ai voulu montrer la jeunesse – qui même âprement –
reprend le dessus. Les jeunes de Beauval ont des désirs, des haines
franches, qui certes sous le joug de l’affect peuvent devenir fatals. Là, se
situe pour moi un des enjeux : faire résonner chez le spectateur la dimension
infantile du jeu, la cruauté inconséquente de ce passage entre l’enfance et
l’âge adulte, son innocence grave. Et cela n’autorise aucune esquive au
personnage du médecin, François.
Avec la directrice de la photographie, Josée Deshaies, nous avons tenté de
rendre compte de cette énergie en travaillant à un décalage dans le cadre, le
rythme, la lumière – ce qui distingue du monde des adultes - tout en évitant
un maniérisme qui aurait rendu l’univers trop symbolique.
Les scènes de jeu, du rituel ponctuent l’histoire, elles sont un peu comme le
refrain d’une comptine. Simple, répétitif mais chaque fois plus grinçant, plus
cruel. J’ai voulu montrer les mouvements, les gestes répétés, les attitudes
stéréotypées pour pouvoir participer à ces jeux, l’aspect grisant dans le
systématisme de ces jeux auxquels se livrent les adolescents de la bande de
Beauval.
Ces scènes sont soutenues par le travail sonore, les thèmes musicaux.
Dès l’écriture du film, j’ai attaché une grande importance à l’évocation du
son, à la musique.
En amont du tournage, les « moments » musicaux étaient déjà choisis, en
partie composés. Avec les musiciens du groupe parisien, MRS.GOOD, nous
avons cherché à trouver un univers musical correspondant à celui de
l’adolescence dans le film, tout en restant fidèles à leur propre travail de
composition se situant dans des sonorités 70s et du rock/pop indépendant
actuel.
La Résidence
Lorsque François arrive à Beauval, il découvre un endroit comme hors du
temps, où des lotissements en construction prennent le pas sur la nature.
Parmi ces nouvelles constructions, la Résidence Les Hauteurs de Beauval: un
lieu bien réel se situant pourtant hors des règles extérieures à lui-même, et
qui absorbe les membres de sa communauté dans une véritable léthargie.
LA LISIÈRE de Geraldine Bajard
La Résidence est un personnage en soi : elle est matrice des tensions et des
névroses de ses habitants, et de ses maladies que le jeune médecin,
François, essaie de guérir.
La campagne n’est ici pas un lieu pittoresque, ni un lieu de retour aux
sources, mais un lieu où les élans de formatisation, ont étendu leurs
nombreux tentacules. Beauval devient ce monde lisse qui vit dans et pour
l’uniformisation, sans avoir d’autre choix, qui semble s’oublier et pour s’en
cacher, contraint les individus à s’oublier.
La Résidence est un monde en vase clos qui me semble ouvrir la voie à un
nouvel archaïsme à la brutalité sourde.
LA LISIÈRE de Geraldine Bajard
Fiche Artistique
FRANÇOIS:
JEANNE:
SAM:
CÉDRIC:
CLAIRE:
SUZANNE:
MATTHIEU:
JULIE:
HELENE:
AGNES:
MARIE
ALINE:
ARNO:
TIBO:
FALK GREGOROVITCH:
RASMUS VAN STRAATEN:
LE COMMISSAIRE:
Melvil Poupaud
Audrey Marnay
Hippolyte Girardot
Phénix Brossard
Alice De Jode
Delphine Chuillot
Elias Borst-Schumann
Susanne Wuest
Pauline Acquart
Marie Fritel-Sina
Eva Poussier
Aurélie Hougron
Pierre Levavasseur
Charles Crespo
Georg Friedrich
Filip Peters
Vincent Ozanon
Fiche Technique
écrit et réalisé par
Producteurs:
Directeur de la photographie:
Monteur :
Chef opérateur du son :
Superviseur du Design sonore:
Mixage :
Musique:
Casting France:
Casting Allemagne:
Décors:
Chefs Costumiers:
Chef Maquilleur & Coiffeur:
Directeur de production:
Producteur exécutif:
Geraldine Bajard
Tom Dercourt
Britta Knöller,
Hans-Christian Schmid
Josée Deshaies
Bettina Böhler
Olivier Dandré
Kai Tebbel
Matthias Schwab
Mrs Good
Aurélie Guichard
Youna De Peretti
Jessika Eisenkolb
Daniel Bevan
Helena Goncalves
Jette Kraghede
Thomas Majorosi
Bénédicte Mellac
Jamila Wenske
LA LISIÈRE de Geraldine Bajard
Produit par:
Cinema Defacto (Paris)
23/5 Filmproduktion (Berlin)
avec la participation de:
The Post Republic
Digimage Cinéma
Canal+
CinéCinéma
ZDF/3sat
avec le soutien de:
le Centre National de la Cinématographie
et de l’Image Animée
Filmförderungsanstalt FFA
la Région Île-de-France
Medienboard Berlin-Brandenburg
MEDIA i2i
avec le soutien au développement de:
MEDIA programme de la
Communauté Européenne
Durée:
Son:
Langue:
Sous-titres:
100 minutes / 35 mm / couleur / 1:1,85
Dolby SRD
Français
Anglais
LA LISIÈRE de Geraldine Bajard

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