Communication SDDS SUDCAM: La poupée qui fait non

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Communication SDDS SUDCAM: La poupée qui fait non
La poupée qui fait non :
Chanson fétiche de la Direction
Tous les ans, la Direction organise avec les syndicats représentatifs de l'entreprise des
séances de N.A.O (Négociations Annuelles Obligatoires). Et tous les ans c'est la même
chanson, la Direction nous demande de lui faire des propositions auxquelles elle répond
systématiquement non-non-non, un peu comme la chanson de Polnareff qui date pourtant de
1967. Ainsi en matière de dialogue social, les Élus SDDS/SUDCAM constatent qu'au Crédit
Agricole de Lorraine les choses n'ont pas beaucoup évolué depuis cette date, pour ne pas dire
pas du tout. Pour preuve :
- Nos Élus sont intervenus sur les tickets restaurants faisant constater à la Direction que la
part patronale du ticket était passée cette année de 4,01 à seulement... 4,04 ! 3 centimes de
plus pour se nourrir, quand on observe les prix au restaurant ou en grande surface c'est quand
même pas « bezef ». Nous avons donc demandé de revoir à la hausse le montant de la part
patronale.
Réponse : non-non-non. La Direction ne veut même pas aborder le sujet !
- Nos Élus sont intervenus sur la retraite progressive demandant la mise en place d'un
accord afin de permettre à davantage de salariés de travailler à temps partiel en continuant à
cotiser et valider des trimestres pour la retraite. Les salariés approchant l'âge de départ légal
pourraient, de cette manière, mieux assurer la transition vers la retraite tout en laissant leur
poste partiellement disponible à un jeune embauché par exemple.
Réponse : non-non-non. Ce n'est pas envisagé par la Direction du Crédit Agricole.
- Nos Élus sont intervenus sur le barème des frais kilométriques faisant remarquer à la
Direction que les frais d'entretien des véhicules et les coûts des assurances automobiles n'ont
cessé d'augmenter considérablement depuis 2013 (ce n'est pas nous qui le disons, c'est
PACIFICA). Par ailleurs, lorsqu'on compare le barème des frais kilométriques de la Caisse
Régionale de Lorraine avec les autres CR, on s'aperçoit de l'écart significatif existant.
Réponse : non-non-non. Les autres C.R. sont beaucoup plus riches et c'est pour cela
qu'elles peuvent se permettre ce que nous ne pouvons pas...(Foutaises).
- Nos Élus sont intervenus sur les retours de congés maternité/parental, en demandant
l'instauration d'une commission de suivi. En effet, de nombreux salariés nous contactent pour
nous faire part de leurs mauvaises expériences lors de leur retour dans l'entreprise
(éloignement du domicile, proposition de rupture conventionnelle, notation injustifiée lors de
l'entretien de fin d'année, etc.)
Réponse : non-non-non. Pour la Direction, il n'y a pas de problème sur le sujet, donc
pas besoin de mettre en place de quelconques mesures.
- Pas besoin d'en dire davantage pour vous faire comprendre que sur nos autres demandes
(reconnaissance des heures de travail aux caisses locales, moyens supplémentaires
attribuées aux membres du Comité d'Entreprise/CHSCT, abondement de l'entreprise
aux dons de RTT fait par les salariés) la Direction a toujours la même réponse "nonnon-non", et ne parlons même pas des salaires et autres augmentations de RCI.
Ce sont toujours les mêmes arguments (« ce n'est pas sujet à être négocié », « nous n'avons
pas les moyens », « c'est une charge supplémentaire pour l'entreprise »). Pas de social dans
l’entreprise. Impensable dans la bouche d’un DRH d’entendre que les seules propositions
acceptables et négociables par la Direction doivent dégager du PNB.
En revanche lorsqu’il s’agit d'emmener les administrateurs en voyage ou plutôt devrait-on
dire en séminaire, ou lorsqu'il s'agit de leurs augmentations, nos Dirigeants sont bizarrement
plus ouverts à négocier.
Cette tendance « du tout pour les actionnaires et les Dirigeants mais rien pour les
salariés » se vérifie d’ailleurs également à CASA. Des chiffres parfaitement scandaleux
que les Elus SUDCAM ont eu l’occasion de dénoncer à l’Assemblée générale le 19 mai 2016
à PARIS en interpellant les actionnaires lors d’une distribution de tracts et dont vous pouvez
également prendre connaissance ci-dessous.
Bonne lecture.
Pour nous contacter, nous rejoindre :
http://sudcam.com/region/lorraine ou [email protected]
Cher(e)s actionnaires minoritaires,
Nous voilà donc réunis à l’occasion de l’Assemblée Générale qui verra, sans aucun doute, toutes les
résolutions proposées passer haut la main.
Les bookmakers ne lancent d’ailleurs aucun pari dans ce domaine, tant il n’y a guère d’incertitude.
Nous sommes présents à cette AG, non plus en tant que « SAS », (Salariés Actionnaires
Syndicalistes), mais aussi cette année au titre même de notre syndicat.
En effet, SUDCAM (Solidaires Unitaires Démocratiques Crédit Agricole Mutuel) est devenu
actionnaire depuis peu.
Un gros effort financier, à la mesure de nos moyens, nous a permis collectivement d’acquérir une
action.
Un sacré investissement pour pouvoir parler librement au nom du syndicat et de tous les salariés
qu’il représente.
En tant que minoritaires, nous allons maintenant comme vous subir la loi et les choix des
majoritaires, comme ceux qui ont engendré des gabegies à l’international et qui nous ont amené
tant de pertes, ou ceux qui ont favorisé les petits suisses et qui nous ont amené tant d’amendes.
Nous regarderons peut-être encore s’engraisser les majoritaires sur notre dos grâce à des
opérations telles que les Switchs et resterons probablement les laissés pour comptes de
restructurations telles que le projet Euréka. Si nous pouvions peser dans la balance, nous
imposerions d’autres résolutions :
−
Par exemple, un véritable abandon des paradis fiscaux comme cela était annoncé dans le
projet de groupe 2010, et non pas un abandon de façade
−
Nous n’autoriserions pas l’augmentation des jetons de présence de +33%, comme cela
est prévu cette année. 1,4 M€ pour 21 administrateurs, si on enlève le Président qui gagne
déjà 420 000 € par an, cela fait en moyenne 70 000 € par administrateur…
−
Notre ancien directeur, M Chifflet, ne partirait pas avec 874 920 € de retraite chapeau
par an et n’aurait pas à disposition jusqu’en 2020, un bureau, une secrétaire et une voiture
avec chauffeur à hauteur de 160 000 € par an.
−
Le directeur général délégué CASA De Laage ne partirait pas en retraite avec un joli
pécule de 496 111 € par an et l’ancien président Sander ne partirait pas avec une prime
de 210 000 € pour services rendus.
−
Nous éviterions tous ces excès pour une poignée de dirigeants et répartirions
autrement la valeur ajoutée, à l’avantage de ceux qui la produisent, les salariés du
groupe dont la masse salariale reste honteusement atone, notamment dans les Caisses
Régionales.
Mais bien évidement, c’est rêver d’une autre banque (peut-être réellement mutualiste)

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