Le cyclone Haruna

Transcription

Le cyclone Haruna
Le cyclone Haruna
A la sortie de la librairie
sur le trottoir boueux
une petite fille
l'air dépité
Sans maison, sans parent, sans nourriture,
miséreuse, aide, plus pauvre qu'elle
à reconstruire les maisons
Dans Tuléar Paysage- poussière
elle ramasse des morceaux de tôle
pour aider les plus sinistrés du quartier
Je sens une immense détresse
dans son visage, tout cela m'accable .
Matéo
J'ai vu ce matin une jolie rue dont j'ai oublié le nom
Une odeur de café y sentait très bon
Les charrettes, et les voitures tous les jours y passent
Tellement belle comme rue que même les piétons y marchent avec grâce
On y entend la douce musique des marchands qui hurlent
Vers midi, la jolie lumière céleste nous fait fondre
Les petits maillons de la chaîne que l'on trouve de chaque coté
Nous vende cette délicieuse boisson qui nous laisse éveillé, le café
J'aime la beauté de cette rue si joyeuse
Les adultes, les enfants et les bébés y grouillent comme une fourmilière
Cette rue sentier
Il ne faut pas la rater
Elle se trouve à Tuléar, juste à coté de chez moi
Kévin
Chose terrible
Dans les embouteillages de Tana
un petit garçon,
un bébé dans les bras
-vêtu d’une simple couverture en coton
dans le froid de Tanale bébé tend les bras, le plus grand demande de l’argent
je lui donne 250 ariary
tout content, il se rend à l’épicerie du coin
et s’achète
un pain.
il rejoint une femme au bord du trottoir
(sans doute sa mère)
il lui donne le pain
elle le mange
il quitte le trottoir
traverse la route et se remet à
mendier
et moi, je rentre chez moi
impuissant
je ne réagis
pas.
Lloyd
Montréal
Montréal, ville flottante sur le Saint-Laurent
Avec son port fluvial et ses myriades de bateaux
Montréal, ville cuturelle chargée d’histoire
Avec ses musées, ses centres culturels
et son stade olympique
et ses pavés historiques
dans le Vieux- Montréal
les cafés enfantent hommes et femmes
et la douce saveur des pancakes au sirop d’érable qui rappelle l'enfance
vient se mêler à la conversation
Ô Ville-Marie, mère de Montréal
Soit bénie entre toutes les villes
Ô Ville-Marie, mère de Montréal
Je t’en prie, écoute-moi
Ne change pas, reste comme tu es
reste cette ville si agréable, si historique, si belle
parce que le jour où je reviendrai dans ta maison
je veux que tu m’accueilles comme tu sais le faire
Lloyd
AMPANIHY CAPITALE DES ANTANDROY
Ampanihy sortie de tes blocs de pierre de tes cactus tu as mis au monde cette tribu Mahafaly.
Ampanihy ville de folie au peuple qui survit de ses chèvres, ses moutons, ses ânes. Ville sèche comme un
cake sans pluie depuis depuis.
Ampanihy réveille -toi , mouille-toi!.
Laisse tomber tes larmes de pluie qui arroseront tes enfants riant, tes cactus qui pousseront comme des
champignons , et gonfleront ton fleuve, l’ami de nos plantations. Ampanihy comme le désert du Sahara.
La Menarandra vaut bien le Nil!
Yann
CAPITALE DU SUD OUEST
Tuléar sortie de cette mer enflammée
avec ces pirogues renversées
ces vagues marron ce soleil foudroyant
et ce ciel de couleur orangée
ma ville de folie est un peuple de survie
qui mangerait un zébu entier sorti d’un four salé
comme dans ces restaurants de bord de la plage
remplis d’hommes et de femmes
avec les zébus grillés leurs verres d’alcool et leur seau à glace
Tuléar comme Marseille là ou nous mangerions sans doute des glaces sur le stade Vélodrome comme sur
le stade d’Andaboly.
Yann
Madagascar
Comme Mada a beaucoup
De richesses naturelles
Avec ses mines de pierres précieuses,
Ses arbres médicinaux, ses fruits, ses plantes,
Ses animaux et cetera
L’état pourrait très bien regrouper de l’argent
L’argent qui manque à Mada
L’argent qui fait rêver les pauvres de Mada
L’argent pour construire des maisons
Pour chaque mendiant ou chaque pauvre
Une maison, une villa ou un palace
Il n’y aurait plus de pauvres
Ni de mendiants errant dans les rues.
Mourtaza.
Sur une route de Tuléar
Déserte et inhabitée
Une petite fille part
Triste et fatiguée
Elle sort d'une grande maison de luxe
Habitée par des bourgeois
Qui la font travailler
Jours et nuits sans répit
Habillée d'une robe sale et déchirée
Elle travaille comme un forçat
Sans peur du vent, de la nuit, ni du froid
Elle se dirige vers un bidonville
Qu'elle seule connait
Son père et sa mère ne s'en soucient guère
Pourvu qu'elle ramène de l'argent
A la liberté et la sécurité,
Elle n'a déjà, du haut de ses sept ans
Plus droit.
Sarah
Vie misérable
A la sortie de la boulangerie
Dans la poussière-misère
Une jeune fille délaissée
Dans ses habits
-un chiffon comme T-shirt et
Une serviette pour jupeAffamée, demande désespérément du pain
Pour nourrir plus affamée qu’elle
Sa petite sœur
Avec toute la délicatesse
D’une noble Reine
Dans Tuléar Crève-Lumière
Elle crée avec quelques miettes de pain
Un univers
Où elle aurait de la valeur
Ilyas
Tuléar sortie de la mer,avec ses coquillages,ses poissons qui murmurent dans les oreilles des acheteurs,
Et ses pirogues qui s'envolent de leurs ailes blanches admirées par les promeneurs.
Les cyclopousses couleur d'arc-en-ciel circulent dans la rue comme des poissons dans la mer,
Avec leurs radio hurlant dans Tuléar pour attirer des clients.
Ici le soleil tape très fort,il oblige à baisser le regard sous une chaleur lumineuse.
Pour la rendre plus vivante je mettrais tous les hôtels dans le même quartier pour éviter aux clients de se
disperser.
Et on pourrait mettre toutes les écoles côte-a-côte pour recontrer des nouveaux amis et pour que les mecs
draguent des meufs sexy.
Larielle
Ville de Nosy be
Nosybe,l'île parfum, une île de rêve
la mare Tsaranbanjina comme refuge
un très grand lit qui ne me ferait jamais aucun souci,
tout y resterait éternellement
tous les vivants de la mare ainsi que ceux de la mer,
tortue de mer, baleine, raie, oursins
me donneraient des envies de métamorphose
l'immeuble flottant sur l'eau avec ses milliers,
de paysages ferait le tour du monde
et ces différentes cabanes lodge inciteraient à quitter les
cases en dur, le paquebot, le navire.
Alifia
Paris
Cette grande ville moderne organisée
Où on peut mener la grande vie
Ville cosmopolite d'accueil et de partage
Ville au centre de son pays, magnifique
Ville de lumières
Capitale économique et politique
Où on arrive en train, en métro, en bus ou en oiseau métallique
Toi, Paris
Ville touristique de lieux magnifiques:
Ta grande Tour qui gratte le ciel
Tes grands boulevards qui mènent à l'Arc
Tes grands magasins et restaurants parfumés
Alignés sur les champs Elysées
Font de toi une ville animé
Ô toi, ville que j'aime tant
Toi qui accueille sympathiquement
Toutes ses personnes qui veulent te voir,
Toutes ses personnes qui viennent d'autres parts
Prend soin de toi
Cédric Elloy
Pire -que rêve- d'un cauchemar
Après le passage d'Haruna
Sur le trottoir mouillé
Une femme et son chat
oubliés
Ces pauvres créatures
Blotties sous une couverture
Ont bien pris froid
Et seraient bien heureuses près d'un feu de bois
Toutes les affaires sont mouillées
Le linge souillé
Elle ne pourra plus vraiment s'en servir
Mais se sont souvenirs de ce qu'elle a dû subir
Cette femme qui n'a plus rien
Nous tend les mains
Elle aurait tellement voulu elle aussi
Vivre dans le confort et à l'abri.
"Un cyclone dévastateur", ELOY Cédric
J'ai vu ce matin une jolie rue
Dont j'ai oublié le nom
Peuplée d'enfants à moitié nu
Qui marchaient en riant
Bordé d'arbres aux feuilles sacs plastique
Qui avec le vent faisaient
Un duo de musicalité
Qu'on ne pourrait imiter
Le vent malheureusement porte sur son dos les excréments
Des pauvres qui n'ont ni toit ni argent
Dans cette petite rue à l'est des poubelles
La dignité se cache derrière des déchets rebelles.
Gracy
Tuléar
Tuléar ma ville
Belle et magnifique
Coquillages, belles plages,
Pirogues colorées, lumière qui nous illumine le jour et la nuit.
Vaste sur peu d’espace
Ses voitures, ses écoles, ses pousses, ses églises, ses belles maisons et son bord de mer qui attire les
passants
Ses beaux quartiers, son port,
Sa voix douce et chaude qui murmure à mes oreilles.
Que me dit-elle?
Elle me demande d’aller vers elle, de l’envelopper de mes bras
Pour la première et la dernière fois
Car elle quittera cet endroit.
Je suis là ma Tuléar, ne t’en vas pas,
J'ai besoin de toi
Je sais très bien que ta mère qui est la mer à besoin de toi mais ne t’en vas pas.
Sandra
Ma ville
Tuléar tu es une ville accueillante
Avec tes plages à quelques kilomètres de toi,
Ton lieu de rancard, le « jardin de la mer »,
Ton lieu de rendez-vous des touristes le « Bo Beach ».
Dans ces univers les couples en tous genres peuvent s’embrasser, se tenir la main, s’échanger des paroles.
De beau matin des pas de zébus nous réveillent tirant leur charrette
Remplie de sacs de charbons. Mon réveil c’est la voix du charbonnier.
Au marché, mélange de couleurs et d’odeur, cacophonie de saveur, les marchandises se cachent dans tous
les recoins,
Poissons, viandes, fruits et légumes, fripes, bric à brac.
Le soir, le chant des bars m’empêche de dormir,
Mais met de l’ambiance dans mon sommeil!
O Tuléar si un jour tu voulais t’en aller
Car tous ces bruits te dérangent
Je ne te laisserais pas partir avec tous mes secrets.
Guilaine
Phytagorio, à l'est de Samos, descendue de Rome
Peuplée de jeun's Polis-actifs.
Le vent porte sur son dos l'arôme
De citron parfumé, libéré et vif.
O Phytagorio avec ton parfum de rêve
Habite en moi une splendeur magique
Que ne sentira jamais mademoiselle Ève.
Je ne cesserai de penser à ton charme magnifique.
Phytagorio, avec toi, j'ai découvert l'intime.
Cesse de vouloir t'arracher les ailes
Prends ma main
Et volons ensemble pour toucher ton ciel
Et faire agir le tonnerre qui réveillera tout un gradin.
Ne t'effondre pas
Car seule toi peux m'indiquer la voie
Gracy
Tuléar, ma ville
Tuléar, au sud et au bord de mon pays à trois couleurs
Ville de pirogue, de pêcheur et de sueur
Ville chaleureuse mais poussiéreuse, miséreuse.
Tuléar ta nuit me fait peur!
C’est surtout au bord de la mer
Que je laisse mes heures libres
Où parfois, je termine un livre.
Là, la friture des poissons dégage une agréable odeur.
J’aime la beauté cachée de cette ville si naturelle
Ses couleurs, ses odeurs
Oh! Tuléar, tu es parfaite mais tu es en train de changer
Si tu changes, je pleurs
Si tu changes, je meurs
Si tu veux notre bonheur,
Retrouve ta splendeur
Maharajah, ville tant aimée mon premier et mon dernier amant
La dame baobab avec ses costauds entourages gardes du corps protégeant le boss du pays n’aurait pas
peur de faire face aux badauds capables de la violer
Ses longs cheveux et touffus ne laisseraient aucun passant sans réactions.
Le bord de la mer habillé de vert parfumé d’odeur de viandes grillées le soir se tiendrait de pieds fermes
pour défier la mer d’en face tout en bleu.
Les lémuriens tranquilles de Garafantsy dégusteraient des fruits géants de différentes espèces d’arbres
fruitiers
Tel serait donc mon amour adoré.
Oumoul
Tuléar
Tuléar cette ville pauvre
Cette ville pauvre mais belle à la fois
Belle ville dévastée par un cyclone
On pourrait profiter d’Haruna pour tout raser
Chaque maison aurait son robot,
Des portes automatiques ainsi que des plafonds magistraux
Des plafonds qui changeraient de couleurs
Comme les murs qui ne dépendraient que de l’humeur
On pourrait aussi foutre toutes les maisons
Dans le même quartier mais les déplacer selon notre volonté
Alishane
Tuléar, une ville moderne
Tuléar sortie de la mer
Avec les bateaux flottant dans les airs, pirogues renversées
Ville à moitié ville, ville de poussière
On pourrait la raser
Ou bien, pourquoi ne pas faciliter la vie
On pourrait foutre toutes les maisons dans mon quartier
On balancerait la prison, le poste de police près du tribunal avec un ciel noir,
On mettrait toutes les églises côte à côte avec un ciel bleu et blanc,
Et on donnerait un coup de pied derrière
A tous ceux qui volent et pillent,
Pour qu’ils retournent à la mer, là d’où ils viennent
On mettrait le collège français de Tuléar, le mémorial school, le capricorne school, les moineaux, les
diablotins et toutes autres écoles côte à côte.
Notre ville serait moderne, elle ressemblerait au Paradis.
Sandra
J’ai vu ce matin une jolie rue dont j’ai oublié le nom
A droite une école à gauche un restaurant
Et une librairie tout au fond
L’odeur des frites des hamburgers des steaks l'envahissait
Les gens se précipitaient pour aller travailler
Sans prendre le temps de s’en régaler
La cloche d’une église à cent mètre sonnait huit heures
En même temps que la sonnerie de l’école à côté
Je me suis appuyée sur un arbre
Il semblait triste sans feuille
J’ai envie d’habiter dans cette rue
Pour me sentir heureuse chaque jour
Elle se trouve à Tuléar entre la rue Refotaka et la rue Raseta
Cynthia
J’ai vu ce matin une jolie rue dont j’ai oublié le nom
Chaque pas est une infernale torture
Ici, le progrès a passé son chemin
Oubliée des industries, que l’on pourrait compter sur le bout des doigts
On y voit des femmes par milliers
Elles attendent, elles attendent
Que des hommes même vieux, ridés et laids
Du moment qu’ils aient de belles voitures, passent
Ces femmes attendent, au bord de la mer, devant les hôtels
Sourdes aux cris de hyène de leurs enfants affamés
Une ville artistique ?
Non
Une ville Touristique ?
Non
Une ville dramatique ?
Peut-être.
Réza
Tuléar ma ville
Regard à l’horizon
Admirer sa splendeur
C’est mon pays
Mon île je te jure
Y a pas meilleur
J’aime la douceur du temps
Le regard vers le large
J’aime la douceur du vent
Qui me caresse le visage
J’aime m’évader le regard vers l’horizon
Mais cette mer est un vrai mur de prison
J’aime ma ville comme elle est
Mais j’aimerais que la tour Eiffel
La statut de la liberté
Soient plantées dans ma ville
Comme un symbole de liberté
J’aimerais que le soleil recule un peu
Car ici on crève de chaleur
Un peu de neige c’est tout qu’on veut
Mais malgré tout cela je ne veux pas partir
Abandonner ma terre
Je ne peux quitter tous mes repères prison
Que j’aime tant!
Steve

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