Ville de Hyères – les
Transcription
Ville de Hyères – les
Ville de Hyères – les - Palmiers – Analyse financière rétrospective et prospective du budget principal de la Ville Ville de Hyères – les - Palmiers Analyse financière rétrospective prospective du budget principal de la ville et Synthèse de prospective la la rétrospective et de FINANCE CONSULT Note du 1er septembre 2014 FINANCE CONSULT – Septembre 2014 1 5 Ville de Hyères – les - Palmiers – Analyse financière rétrospective et prospective du budget principal de la Ville NB : ce document constitue une synthèse des points saillants relevé au cours de l’audit financier effectué à la demande de la ville de Hyères – les – Palmiers. Le travail réalisé porte sur une analyse financière rétrospective sur les années 2001 à 2013 ainsi qu’une analyse prospective de 2014 à 2020. L’objectif poursuivi est de comprendre financièrement le passé de la ville de Hyères et d’identifier à la fois les difficultés potentielles auxquelles la ville pourra faire face les prochaines années ainsi que les marges de manœuvre si elles existent. 1. Synthèse de la rétrospective 2001 2013 1.1 Section de fonctionnement Un taux de rigidité des charges dépassant le seuil d’alerte du Trésor Public (+ de 55% pour la ville de Hyères alors que le seuil est fixé à 41% + 10% soit 51%). Des dépenses en euro en habitant supérieures à l’ensemble des moyennes constatées. Des charges à caractère général en hausse de 3% en moyenne par an au cours des cinq dernières années, notamment du fait de la croissance du poste « contrat et prestations de services » qui augmente de de 5% par an en moyenne. Des charges de personnel maitrisées mais à mettre en lien avec la hausse importante du poste « contrat et prestations de services ». Une subvention versée au CCAS en hausse de 9% par an en moyenne entre 2008 et 20111. Hausse des subventions aux associations de 11% par an en moyenne entre 2008 et 20112. Seulement 4% des associations représentent 70% du montant total des subventions. Constat d’une autonomie fiscale vis-à-vis de l’Etat avec 50% des recettes réelles de fonctionnement issues de la fiscalité maitrisée par la ville (taxes ménages + TEOM). Des bases fiscales peu dynamiques. Taxes ménages : des taux de fiscalité ont peu augmenté entre 2008 et 2013 : en neutralisant l’effet lié à l’intégration fiscal du SDIS en 2008, les taux ont augmenté deux fois de 2,9% en 2009 et 2010. Néanmoins, ces taux restent supérieurs aux moyennes constatées (sauf pour la Taxe Foncière sur le Bâti). Une augmentation significative de la Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagère entre 2010 et 2012. Un poids des reversements de TPM (DSC, AC et FPIC) non négligeable dans le budget de la ville (environ 30% des recettes réelles) et non maitrisable par la collectivité. Des produits des services en hausse de 9% par an en moyenne. 1.2 Section d’investissement et encours de dette Un niveau d’investissement faible de la ville par rapport aux moyennes. 1 La comparaison ne peut pas porter sur la période 2008-2013 du fait des changements de périmètre d’intervention du CCAS à compter de 2012 (reprise en régie par le CCAS des prestations assurées antérieurement par une association). 2 Même remarque que pour la note « 1 » FINANCE CONSULT – Septembre 2014 2 5 Ville de Hyères – les - Palmiers – Analyse financière rétrospective et prospective du budget principal de la Ville Une détérioration du financement des investissements par autofinancement hors cession d’actif. Un recours systématique aux produits de cessions (recettes non structurelles), particulièrement élevé au cours de l’année 2013. Un encours de dette qui a augmenté sur la période 2008 / 2013 mais qui reste modeste. Une dette peu diversifiée en termes de prêteur et rigide (61% à taux fixe). Une dette sécurisée avec absence de recours à des instruments de taux dits « toxiques ». 1.3 Ratios financiers Des épargnes (brutes et nettes) qui se dégradent entre 2008 et 2012 du fait d’une hausse des charges de fonctionnement et de dépenses exceptionnelles importantes en 2011 et 212. Une embellie en 2013 liée à l’absence de dépenses exceptionnelles et à l’augmentation de la TEOM opérée au cours des années précédentes. Une capacité de désendettement qui s’est dégradée entre 2008 et 2013 mais qui reste à un niveau sécurisé (4.3 ans en 2013). FINANCE CONSULT – Septembre 2014 3 5 Ville de Hyères – les - Palmiers – Analyse financière rétrospective et prospective du budget principal de la Ville 2. Synthèse de la prospective 2.1 Exercice 2014 Un budget primitif 2014 insincère avec environ 10M€ de cessions d’actifs annulées au Budget Supplémentaire ; Une situation financière qui se dégrade par rapport à 2013 : hausse des charges de fonctionnement plus importante (personnel essentiellement) que les recettes et diminution des recettes en raison du pacte de stabilité (première année de diminution de la DGF); 2.2 Prospective 2014-2020 Sans actions correctrices : du fait principalement de baisse de la DGF la ville disposerait d’une épargne nette négative dès 2015 et placerait la ville dans une situation financière extrêmement difficile ; Trois pistes de redressement afin de retrouver une situation financière vertueuse : LEVIER 1 : DIMINUTION DES CHARGES DE FONCTIONNEMENT Une diminution des charges de fonctionnement et notamment à caractère général en 2015 : en postulant une diminution de 20% des charges à caractère général en 2015, et toutes choses égales par ailleurs, nous obtenons les résultats suivants : o o o Une situation financière encore tendue ; L’inscription de la ville dans un cercle financièrement vertueux ; Une capacité de désendettement tout de même dégradée avoisinant 12 ans à l’horizon 2020. Conclusion : le seul levier de la maitrise des dépenses de fonctionnement n’est pas suffisant, quand bien même il serait actionné de manière drastique. LEVIER 2 : DIMINUTION DES INVESTISSEMENTS Une diminution du volume global des investissements de 30% sur le mandat En supposant une diminution de 30% du volume d’investissement par rapport à la période précédente, et toutes choses égales par ailleurs, nous obtenons les résultats suivants : o L’absence d’action sur le fonctionnement ne permet pas de résorber le déséquilibre de la situation financière ; Conclusion : la diminution du volume global des investissements ne peut pas être considérée comme une solution et doit être impérativement doublée d’actions correctrices sur le fonctionnement. LEVIER 3 : HAUSSE DES IMPOTS MENAGES A noter qu’une augmentation des impôts ménages de 12% en 2015 permet seulement de compenser la diminution prévue de la DGF. Par conséquent, une telle hausse s’apparenterait à une facture « désengagement de l’Etat ». Toute chose égale par ailleurs, une hausse proportionnelle des taux de 16% en 2015, (ou une hausse des taux de 8% sur 2015 et 2016) fait ressortir les résultats suivants : o o Une situation financière saine inscrivant la ville dans un cercle financièrement vertueux ; Une capacité de désendettement dégradée par rapport à la situation actuelle (de l’ordre de 10 ans à horizon 2020) nécessitant une surveillance de la situation de la ville. FINANCE CONSULT – Septembre 2014 4 5 Ville de Hyères – les - Palmiers – Analyse financière rétrospective et prospective du budget principal de la Ville Conclusion : une augmentation de la fiscalité ménage doit être accompagnée d’actions correctrices sur les charges de fonctionnement. impérativement 2.3 Recommandations La ville doit obligatoirement faire un effort simultané sur ses charges de fonctionnement et ses recettes fiscales afin d’inscrire de nouveau la collectivité dans un cercle vertueux. Cet effort doit à la fois porter sur les services et sur le contribuable de la manière suivante : o o o Diminution des charges à caractère général avec un objectif de - 10% en 2015 Hausse de la fiscalité : soit de 6% par an pendant deux ans, soit de 12% en 2015 Maintien du volume actuel d’investissement. Toutes choses égales par ailleurs, la mise en œuvre de ces actions correctrices permettrait de maîtriser la capacité de désendettement de la ville qui serait alors de 7 ans à l’horizon 2020. La ville serait alors dans une situation financière vertueuse. FINANCE CONSULT – Septembre 2014 5 5