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FlashiPhone iPhonie Francois.Roulet@epfl.ch, Domaine IT Cet article est consacré à l’utilisation d’un iPod Touch ou d’un iPhone, pour téléphoner sans se connecter au réseau téléphonique cellulaire GSM. Le clavier de l’application Fring propose trois modes d’appel: SIP, GSM et Skype Devant la pléthore d’applications du iPhone, on pourrait presque en oublier qu’à l’origine, il était essentiellement un téléphone. D’ailleurs, pour ceux qui n’en privilégieraient pas l’usage en tant que téléphone, il existe une alternative sans circuiterie GSM, le iPod Touch, environ 3 fois moins cher. C’est à eux que cet article s’adresse, mais aussi à ceux qui possèdent un iPhone bridé EPFL, c’est à dire ne pouvant appeler que des numéros de l’EPFL, ou bien une carte SIM restreinte au réseau national, ou encore tout simplement, qui désirent réaliser de substantielles économies. Tant le iPod Touch que le iPhone, sont dotés du réseau Wi-Fi, ce qui leur ouvre la voie de la téléphonie sur Internet VoIP (Voice over Internet Protocol). Ainsi, les premiers pourront aussi téléphoner avec leur smart pas phone, et les seconds économiser sur leurs communications. Ceci étant particulièrement motivant lorsqu’on voyage à l’étranger, puisque nous avons désormais fréquemment accès à des bornes Wi-Fi, notamment dans les salles de conférences et les hôtels. De cette manière, nous pouvons nous affranchir des tarifs d’itinérance prohibitifs des opérateurs de téléphonie mobile, ainsi que des surtaxes exorbitantes appliquées par les hôteliers. Naturellement, depuis 2003, tout le monde connaît l’opérateur Skype, qui permet d’établir une conversation gratuite avec tous ses abonnés, ainsi qu’avec tous les téléphones du réseau public commuté, fixes ou mobiles, à condition dans ce cas, de s’affranchir d’une taxe de communication. A cet effet, une application gratuite Skype pour iPhone est disponible sur iTunes Store. L’inconvénient reste que la passerelle SkypeOut, autrement dit la sortie du réseau Skype vers le réseau téléphonique public commuté PSTN (Public Switched Telephone Network), est plus onéreuse que celle des opérateurs SIP/VoIP. C’est donc vers les opérateurs de service SIP (Session Initiation Protocol) que nous allons nous orienter, en utilisant l’application iPhone gratuite Fring, qui, tout en supportant aussi la connexion à Skype, offre en sus l’accès aux opérateurs SIP, ainsi qu’aux messageries vocales (MSN Messenger, Google Talk). Ces deux dernières ne proposant pas leur propre passerelle vers le réseau téléphonique commuté, nous ne les aborderons pas ici. Nombre d’opérateurs proposent ce service SIP, à des tarifs concurrentiels et dérisoires, moyennant une inscription électronique initiale et un prépaiement minimal de 10€, versés par carte de crédit. Pays destination SmartVoIP VoIPCheap VoIPBuster VoIPStunt SkypeOut Switzerland (fixe) 0.006 promo 0.011 0.012 0.018 0.02 Switzerland (mobile) 0.119 0.151 0.369 0.375 0.343 France & Germany ( fixe) 0.012 0.011 0.012 0.012 / 0.018 0.02 France (mobile) 0.06 0.086 0.167 0.173 0.189 Germany (mobile) 0.101 0.108 0.238 0.244 0.230 Italy (fixe) 0.006 promo 0.016 0.018 0.018 0.02 Italy (mobile) 0.089 0.118 0.274 0.280 0.287 US & Canada (fixe & mobile) 0.012 0.011 0.012 0.012 0.02 Tableau en état du jour de mise sous presse, le 9 septembre 2009, tarifs indiqués en €/minute, TTC. FI 7 – 22 septembre 2009 – page 18 FlashiPhone – iPhonie Quels éléments réunir ? z Un accès Wi-Fi (eduroam, MOBILE-EAPSIM, ou une borne en accès public); z Un compte SIP (SmartVoIP, VoIPBuster, VoIPCheap, VoIPStunt, dont les trois derniers sont déjà préconfigurés dans l’application Fring; à noter qu’ils sont tous des filiales de Solaris Systems BV). Attention: Le iPod Touch ne disposant pas de microphone incorporé, il impose de recourir à un micro+écouteur externe (Apple MA814ZM, 35.- CHF). Le tableau représente un échantillon tarifaire pour la Suisse et les pays limitrophes, libellé en €/minute, selon la destination de la communication, la source géographique étant quant à elle entièrement gratuite, car libre de toute taxe d’itinérance. Conclusion Skype, le célèbre opérateur VoIP, est d’après ce tableau entre 1.6 et 3.3 fois plus cher que SmartVoIP. À cela, il faut ajouter qu’à chaque achat de crédit chez les opérateurs SIP, vous bénéficierez automatiquement de 300 minutes de conversation hebdomadaire gratuite vers les numéros fixes de certaines destinations, valable durant 120 jours (90 jours pour VoIPCheap). Toujours par comparaison, si vous êtes en déplacement aux US avec une carte SIM de Swisscom privée dans votre iPhone, et que vous appelez un correspondant fixe en Suisse via GSM, il vous en coûterait 2.20 CHF/mn, soit 242 fois plus cher que via SmartVoIP ! Naturellement, vous pouvez aussi bénéficier de votre iPhone comme téléphone SIP au bureau ou à domicile, et profiter de ces tarifs avantageux, ou alors pour disposer d’une ligne d’appel supplémentaire. Quant à vos téléphones fixes, tant professionnel que privé, le même consortium de télécommunication néerlandais chapeaute aussi des passerelles avantageuses depuis le réseau public commuté, décrites dans l’article du Flash La roue de la fortune, paru le 27 septembre 2005. A bon entendeur... Références z z z z z z z z www.fring.com/ www.smartvoip.com/en/freetrial.html www.voipcheap.com/en/freetrial.html www.voipbuster.com/en/freetrial.html www.voipstunt.com/en/freetrial.html www.skype.com/prices/callrates www.swisscom-mobile.ch/scm/roa-page-02-fr.aspx actualites.epfl.ch/newspaper-article?np_id=555&np_ eid=48&catid=68 n Il y a 20 ans dans le FI Jean-Jacques Dumont, dans son article de septembre 1989, Les bottes de sept lieues, article prospectif sur l’informatique de l’époque, nous disait en substance: […] Donc, il nous faut du parallélisme. Viiite! Et massif, hein! Il ne s’agit pas de nous refaire le coup des processeurs vectoriels ou des array processors, tout juste capables d’effectuer presque simultanément la même opération sur quelques éléments d’un morceau de vecteur ou de tableau; ou encore de la Connection Machine, qui reprend en gros le même principe éculé, mais à plus grande échelle (il suffit de voir son prix!). Non, il nous faut un système capable d’effectuer de façon concurrente un grand nombre de microprogrammes différents, tout en étant interdépendants. Mais au lieu d’inventer des protocoles de communication et de synchronisation très complexes, ce qui a conduit plusieurs constructeurs de machines parallèles au désastre, il nous faut découpler les tâches en les rendant anonymes, chacune ignorant d’où vient sa nourriture (son input) et qui utilisera sa production (son output). Tel est en tout cas le principe de Linda, le grand projet informatique de l’Université de Yale dont le but est de permettre la construction de gros systèmes à partir d’un grand nombre de petits programmes simultanément actifs et interdépendants. […] FI 7 – 22 septembre 2009 – page 19