Education thérapeutique Régine et Isabelle
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Education thérapeutique Régine et Isabelle
Centre Jean Perrin Centre de Lutte contre le Cancer d'Auvergne Clermont-Ferrand - France - L’ETP EN CANCEROLOGIE Isabelle VAN PRAAGH-DOREAU Régine CHEVRIER Sommaire Définition et cadre ETP ETP aplasies fébriles ETP observances chimiothérapies orales Conclusions LE CANCER : UNE MALADIE CHRONIQUE Oui selon l’OMS depuis de nombreuses années Oui dans les faits grâce : – À l’avancée des prises en charge : • Diagnostic plus précoce, • Prise en charge de la douleur, • Soins de support – A la mutation des thérapeutiques • Avènement des thérapies ciblées • Multiplication des thérapies par voie orale PROLONGATION DE LA SURVIE, AMELIORATION DE LA QUALITE DE VIE EDUCATION THERAPEUTIQUE Loi HPST: Article 84 – Priorité nationale – Intégration dans le parcours de soins Définition de l’éducation thérapeutique - Vise à aider les patients à acquérir ou maintenir les compétences dont ils ont besoin pour gérer au mieux leur vie avec une maladie chronique [OMS] - Processus centré sur le patient, continu, planifié, régulier, intégré à la démarche de soins (permanente), multi-professionnel - Démarche construite avec et pour le patient (décisions partagées) Ce n’est pas seulement ….. Information orale ou écrite, conseil de prévention pas seulement une formation sur la maladie, pas seulement une information sur les modalités de prises des médicaments L’EDUCATION THERAPEUTIQUE: QU’EST CE QUE C’EST? • Origine latine – Ex ducere: • Faire sortir de soi • Développer • Epanouir • En pratique: – – – – – Qui est-il ? Que fait-il ? Que sait-il? Comment vit-il sa maladie? Comment accepte-t-il son traitement? – Quels sont ses projets? – …. ETP en 4 phases • L’éducation successives: Diagnostic éducatif thérapeutique Programme ETP comporte Mise en œuvre séance ETP 4 phases Evaluation • Objectifs : - Faire acquérir au patient des connaissances sur sa maladie et sa thérapeutique - Aider le patient à gérer les éventuels effets secondaires - Aider le patient à devenir autonome EDUCATION THERAPEUTIQUE • Une démarche encadrée : – ARRETE DU 02 AOUT 2010: • Formation: – Acquisition de compétences relationnelles, pédagogiques et méthodologiques. – Au minimum 40 h de formation • Programmes d’ETP soumis à autorisation de l’ARS – Cahier des charges d’un programme d’ETP » Equipe pluridisciplinaire dont 1 médecin » Programme définissant les objectifs éducatifs, les modalités du programme, les outils pédagogiques… EDUCATION THERAPEUTIQUE : Comment faire ? • Une démarche structurée : – Groupe de travail de professionnels pluridisciplinaires – Définir les périmètres d’intervention : • Prévention • Observance des thérapeutiques orales • Gestion des effets secondaires motivés EDUCATION THERAPEUTIQUE : Comment faire ? • Une démarche structurée : – Construire son programme d’éducation thérapeutique (4 phases) • Le diagnostic éducatif: – Permet d’évaluer les connaissances du patient , représentations • Détermination des objectifs éducatifs – Référentiel de pratique clinique • Mise en œuvre des séances d’ETP • Evaluation individuelle de l’ETP – Outils pédagogiques (jeux de rôle, cartes, images, affiche, vidéo..) EXPERIENCES UTEP Centre Jean Perrin • Aborde 2 aspects de la prise en charge : – Amélioration qualité de vie/sécurité pendant les traitements : • ETP sur prise en charge effets secondaires chimiothérapie – Aplasie fébrile – A venir : nausées et vomissements? – Amélioration de l ’efficacité / sécurité des traitements • ETP visant à améliorer l’observance des thérapies orales APLASIES FEBRILES • Constat : – – – – Concept difficile à cerner Dangerosité sous-évaluée Relais à domicile parfois défaillants Méconnaissance des alarmes et des bons gestes • Objectif de l’ETP – Améliorer la connaissance – Apporter une compétence permettant de reconnaître les signes de gravité et de favoriser une prise en charge de qualité ORGANISATION • • • • Séances collectives Maximum 10 personnes Encadrement séance : 3 personnes 4 étapes : – Diagnostic éducatif : connaissances, représentations – Diaporama abordant les mécanismes, les symptômes et les conduites à tenir – Jeux permettant de vérifier l’acquisition des connaissances et favorisant la reformulation – Evaluation des séances par le patient et à distance par patient et MT RESULTATS • 2010-2011 : une séance tous les 2 mois • 5 à 10 participants aux séances • Avantages : – Satisfaction immédiate globale excellente – Participation des conjoints, ce qui dynamise les séances • Inconvénients – Difficultés de recrutement – Difficulté de déplacement PERSPECTIVES • Réorganisation des séances in situ (hôpital de Jour) pendant les séances de chimiothérapie – Avantage : recrutement régulier, pas de déplacement supplémentaire, implication de l’équipe – Inconvénient : attention moindre liée à fatigue et stress? pas de présence des conjoints • Diversification des thèmes – Nausées et vomissements – Autres thèmes • Diffusion à tous les patients du livret remis en fin de séance avec le PPS? OBSERVANCE CT ORALES • Constat : – Peu d’études mais plutôt alarmantes, moyenne 20 à 30 % NO – Peu ou pas d’encadrement à domicile – Mauvaise connaissance des nouvelles thérapeutiques de la part des professionnels – Sous-évaluation du phénomène de la part des oncologues – Limites des carnets d’auto-évaluation • Conséquences – Toxicités mal maîtrisées, voir danger surdosages – Sous-évaluation des résultats quand ttt mal ou non pris ETP et OBSERVANCE au CJP • Résultats étude pilote • Etude PROMETHEX ETUDE PILOTE • Evaluation de l’observance de 3 types de thérapeutiques orales grâce à l’utilisation de piluliers électroniques : – Capecitabine +/- Lapatinib (complexité des prises) – Sunitinib ( toxicité) – Letrozole ( ttt au long cours entraînant une lassitude) • Objectifs: – Evaluation de la faisabilité de l’utilisation du pilulier électronique par une thérapeutique dispensée en officine de ville – Evaluation de interactions médicamenteuses – Evaluation de la satisfaction patient Principe du pilulier électronique • Etudie les 2 aspects de l’observance que sont : – La persistance – La qualité de l’exécution RESULTATS • Période d’étude : 08/07/2009 au 31/03/2010 • 33 patients inclus: – 15 HORMONOTHERAPIE, 12 XELODA, 1 XELODA/TYVERB, 3 SUTENT • Caractéristiques des patients : – Age médian: 66 ans ( Min 38 ans - max: 90 ans) – Sexe: 25 femmes, 8 hommes – Nombre médicaments associés : Moyenne: 4.80 [1-17] • Devenir des patients : – 26 ont terminé – 7 sont sortis de l’étude OBSERVANCE HORMONOTHERAPIE PATIENTE MEDICAMENT % OBSERVANCE JOURS DE SUIVI 1 ARIMIDEX 96,26 174 2 ARIMIDEX 99,26 232 3 ARIMIDEX 98,55 172 4 FEMARA 98,21 112 5 ARIMIDEX 99,4 167 6 ARIMIDEX 99,4 167 7 ARIMIDEX 99,18 183 8 ARIMIDEX 99,43 174 9 ARIMIDEX 89,31 139 10 ARIMIDEX 95,61 171 13 FEMARA 98,44 160 14 ARIMIDEX 94,89 176 20 FEMARA 99,21 190 22 FEMARA 97,79 204 25 ARIMIDEX 97,47 178 OBSERVANCE XELODA SUTENT PATIENTE MEDICAMENT % OBSERVANCE JOURS DE SUIVI 11 XELODA 40,99 157 11 TYVERB 42,04 157 12 XELODA 75 90 16 XELODA 75,17 196 17 XELODA 56,6 202 21 XELODA 62,82 68 23 XELODA 30,66 125 24 XELODA 86,53 160 26 XELODA 95,65 199 28 XELODA 150 87,14 14 28 XELODA 500 85,71 42 32 XELODA 68,83 147 PATIENT MEDICAMENT % OBSERVANCE JOURS DE SUIVI 27 SUTENT 95,09 162 Mme Na RIG 1972 Xeloda/tyverb • Jeune femme. Cancer du sein métastatique au niveau osseux • 2 enfants jeunes • Bonne acceptation du traitement et du pilulier électronique 24 prises manquées 2 prises au lieu d’une (confusion avec Xeloda) Qualité de l’exécution non respectée : Heure de repas 12 h 6 jours de pause Problèmes de qualité d’exécution: heure de repas: 07h30 et19h30 Mme M F GUI 57 ans Xeloda • Boulangère • Cancer du sein métastatique au niveau osseux • Insuffisance cardiaque chimio-induite (lourd traitement cardio : Digoxine, Previscan, Cordarone, Cardensiel, Lasilix) Etude Promethex : – Objectifs : Evaluation de l’efficacité d’un programme éducatif sur l’observance de la Capecitabine (monothérapie ou associé au Lapatinib). – Méthodologie: • Phase de suivi et d’évaluation de l’observance: circuit identique à l’étude pilote – Durée 6 mois (hormonothérapie) ou 6 cures • Phase d’intervention: – Si l’observance mesurée est inferieure à 80 %, la patiente sera incluse dans la phase interventionnelle. – Consultations d’éducation thérapeutique (Médecin, Pharmacien, infirmières) proposant » Évaluation » Entretien motivationnel » Mise en place de mesures d’aide – 2 séances seront proposées – Le patient est son propre témoin CONCLUSION ET PERSPECTIVES • Démarche opportune en cancérologie • 2 grand secteurs à investir : – Effets secondaires de la chimiothérapie classique – Observance des thérapies orales dont le développement est croissant • Nécessite professionnels formés et motivés • Freins : – Organisationnels (venues multiples, transports, distances) – Financement