Discours départ Julien LANGLET

Discours départ Julien LANGLET
Julien LANGLET est arrivé en octobre 2012 en apportant son dynamisme, sa
culture des projets et son expérience des grands services opérationnels, au sein du
service « infrastructures et transports » de la DREAL PACA.
Cet enthousiasme et son appétit à produire se sont traduits par un
investissement et une détermination sans faille dans les multiples dossiers qu'il a
pilotés, notamment, ceux qui concernaient les grandes réformes de l’Équipement.
- Il a ainsi mené à son terme la réforme d'application des droits des sols qui
accompagne le transfert progressif de la compétence urbanisme vers les
collectivités, la reconfiguration des équipes d'instructeurs, et leur redéploiement.
- Il a conduit la fin des missions d'assistance fournie par l’État pour raison
de solidarité et d'aménagement du territoire (ATESAT), tout en veillant à assurer
la transition avec la création de l'agence Lozère-Ingénierie du Conseil Général.
- Parallèlement Julien a piloté avec les services compétents, la mise en place
du nouveau conseil aux territoires visant à favoriser l'émergence et la
concrétisation des projets d'aménagement et de développement des collectivités
locales.
Cette réforme, destinée à accompagner les projets complexes, s'appuie sur les pôles
territoriaux selon une logique de guichet unique.
S'inscrivant dans une démarche de développement, son objectif est d'apporter un
conseil stratégique tenant compte du contexte local et d'un partage des enjeux.
- Ce nouveau conseil se traduit surtout à travers l'action du « pôle-projets»,
pôle inter-services d'appui aux porteurs de projets, qui réunit et articule les
compétences du service de l'Etat sous l'autorité du sous Préfet compétent sur
l'arrondissement.
Un « référent projet » suit le projet tout au long du processus en veillant à son
aboutissement, optimisant les délais et intégrant les différentes procédures.
Cette organisation transversale des services en « mode projet » illustre notre souci
de rendre l'action publique plus lisible, plus opérationnelle.
Ces mutations ont réussi en grande partie grâce à l’efficacité de Julien car il a
su insuffler sa culture issue du privé, de l'ingénierie (des routes) et de son vécu de
chef de projets.
- Plus sobrement Julien a proposé à l'équipe de Direction une démarche de
prospective dans le domaine des ressources humaines que nous avons appelée
« DDT 2016 ».
Cette réflexion nous a permis d’anticiper la reconfiguration des organigrammes sur
la base d'hypothèses de réduction des effectifs cibles à 3 ans.
Elle a aussi permis de construire un projet partagé (avec les équipes) de nos
organisations et d'identifier les postes prioritaires et les métiers stratégiques.
Les dialogues de gestion en ont été facilité.
J'aurais pu citer de nombreux dossiers où Julien a démontré sa sagacité et son
engagement, mais je laisserai à Monsieur le Préfet le soin de les évoquer.
Non sans divulguer son implication particulièrement influente dans la stratégie de
négociation du contrat de plan État-Région.
Julien a su aussi mettre à profit son passage en Lozère pour s'imprégner de
la chaleur de « l'ambiance agricole » qui n'est pas sans rappeler celle des
transporteurs routiers, des dockers du port de Marseille ou celle des agents
d'exploitations de l’Équipement qu’il a connues au cours des périodes glorieuses
de la grande Maison.
Ainsi, le 14 février 2014, puis le 5 novembre, à l’occasion d’intrusion
d’agriculteurs à la DDT, il a pu justifier de son « appétence » pour la gestion de
crise et démontrer son sens de la négociation en situation périlleuse.
A ces occasions, les agents ont pu apprécier ses capacités d'adaptation et son sens
du devoir lors de ces manifestations agricoles dirigées contre la DDT et
l'application des normes environnementales.
Ces quelques focus tirés des multiples missions confiées à la DDT auprès du
Préfet illustrent parfaitement les atouts de Julien LANGLET.
Il réunit les qualités requises pour un cadre supérieur de l'administration de
l’État : compétence, discrétion, sens de l'intérêt général et habileté diplomatique.
Personnellement, j'ai eu plaisir à le côtoyer sans jamais le voir céder à la
colère, l'impatience ou l'amertume même si parfois au retour de certaines réunions
désertées par certains acteurs du territoire, il a du être tenté de céder au
découragement à l'instar d’un médecin dont le malade refuse le traitement.
Mais chez Julien la déception est éphémère et l'ingénieur des Ponts, toujours
dans l’action, sait vite reprendre le dessus, car il a bien compris, tel Léonard de
Vinci, que « tout obstacle renforce la détermination. Celui qui s'est fixé un but n'en
change pas »