Les Pistolet automatique de 9 mm modèle 1950:

Transcription

Les Pistolet automatique de 9 mm modèle 1950:
Les Pistolet automatique de 9 mm modèle
1950:
I) Renseignements numériques:
Longueur de l'arme:
195 mm
Longueur du canon:
111 mm
Longueur de la ligne de mire:
155 mm
Hauteur:
135 mm
Poids à vide:
0,860 kg
Poids chargé:
1,047 kg
Contenance du magasin:
Calibre:
Munition:
Rayures:
9 cartouches
9 mm
9 x 19 dite 9 Parabellum
4 à gauche au pas de 270 mm
Vitesse initiale (Vo):
315 m/s
Energie initiale (Eo):
49 kgm
Cadence de tir:
Vitesse pratique de tir:
Portée pratique:
/
18 coups/min
50 m
Portée maxi:
/
Pénétration:
15 cm de sapin à 25 m
Perforation:
II) Caractéristiques générales:
Classification:
Subdivision:
Utilisation:
Canon:
Système moteur:
Système de fermeture:
Alimentation:
Système de détente:
Système de percussion:
Extraction:
Ejection:
Sécurités:
Sûretés:
arme de poing
pistolet automatique
combat rapproché
rayé, chambre pour étui cylindrique
arme semi automatique, action directe de la veine gazeuse sur la
culasse, court recul du canon, tir en simple action uniquement
culasse calée à verrou fixe
chargement simple par chargeur amovible à pile unique, indépendant
de l'arme, introduction directe
par détente, barrette et gâchette, mécanisme à séparateur
percussion circulaire, percuteur appuyé, marteau apparent, armé
culasse fermée
extracteur à action normale, axé et poussé par un ressort
éjecteur projetant, fixe, porté par le support de mécanisme (platine)
au verrouillage par séparateur
automatiques: sûreté de chargeur, rebondissement du marteau
non automatiques: cran de sûreté du marteau, levier de sûreté
Appareils de pointage:
Accessoires à la
puissance de feu:
Marquages:
cran de mire usiné dans la carcasse et guidon sur embase
arrêt du tir culasse ouverte en fin de chargeur, indicateur de
chargement, platine amovible
sur la face droite (modèle, munition, et n°), sur la face gauche
(fabricant)
indication du modèle (1950) sous la semelle du chargeur
Finition:
Fabricants:
phosphatée
Manufacture d'Armes de Châtellerault
Manufacture d'Armes de St-Etienne
Exemplaires fabriqués:
Période d'utilisation:
Versions et dérivés:
Classification:
341 900 de 1953 à 1978
de 1953 à nos jours (toujours en service)
/
1° catégorie
III) Historique:
Les PA35A et 35S chambrés en 7,65 mm long ne faisant plus le poids en 1945 ils ne verront
pas leur carrière se prolonger bien longtemps au sein de nos armées. Il fallut donc leur trouver
un successeur digne de ce nom et de préférence de fabrication nationale. En effet, les
différentes armes de poing étrangères alors en service étaient certes efficaces mais trop
nombreuses et de calibres variés (9 mm parabellum ou cal .45 pour ne citer que ceux là). Il
fallait uniformiser notre armement et les munitions qui allaient avec, tout en se gardant de
toute dépendance vis à vis de tel ou tel pays.
Le calibre 9 mm ayant fait ses preuves tout au long du conflit, il fut décidé d'adopter la
cartouche de 9 mm parabellum pour nos PA et PM et puisqu'on possédait déjà une arme
fiable, en l'occurrence le PA 35, il suffisait de redessiner les plans afin de l'adapter à la
nouvelle cartouche.
La Manufacture d'Armes de St-Etienne fut chargée de cette étude et plusieurs prototypes
furent proposés et expérimentés. Suite à des tests comparatifs avec différentes armes, dont un
P08 et un P38, l'arme de la MAS fut adoptée en 1950 sous l'appellation de pistolet
automatique de 9 mm modèle 1950.
Il fallut apporter néanmoins quelques modifications, ce qui fut fait de 1951 à 1953 par la
Manufacture d'Armes de Châtellerault, cette même manufacture étant chargée de la
fabrication en série. Un premier lot de 12 armes de présérie comportant des plaquettes en
noyer fut confectionné puis fut livré un lot de 100 exemplaires de série. Ceux ci avaient les
caractéristiques définitives et en particulier des plaquettes en plastique noir remplaçant les
plaquettes en noyer.
La MAC fabriqua 221 900 PA 50 de mars 1953 à juin 1963 puis la fabrication fut reprise par
la MAS qui en fabriqua 120 000 de novembre1963 à avril 1978.
Les matricules de la MAC sont précédés d'une seule lettre (A à W) et ceux de la MAS de
deux lettres (FG et FH exclusivement).
Remplaçant petit à petit l'armement hétéroclite alors en service, le PA MAC 50 sut s'imposer
par sa robustesse, sa simplicité et sa facilité d'entretien, il équipe entièrement l'armée française
(terre, air, mer), c'est l'arme de défense par excellence des officiers et des personnels dont
l'arme de dotation n'est pas le FAMAS (tireurs LRAC etc...). Equipant également la
Gendarmerie, il a du laissé sa place ces dernières années au PA MAS G1 plus adapté comme
arme de "police". Sa carrière continue néanmoins au sein de nos armées malgré son
remplacement dans certaines unités (commandos etc....) par des armes en double action et à
capacité de chargeurs augmentée. Il est vrai qu'avec ses 50 ans de service le PA MAC 50 est
le doyen de nos outils de défense, battu seulement par la mitrailleuse de 12,7 mm M2HB mais
qui n'est pas de conception nationale. Malgré ses qualités indéniables il montre ses limites (tir
en simple action uniquement, chargeur réduit, levier de sûreté mal placé et crochet de
chargeur un peu trop proéminent.....), son remplacement est donc à l'étude, en attendant il
continue son bonhomme de chemin sans faire de vagues
IV) Fonctionnement et constitution:
Arme fabriquée en acier usiné, chargeur en tôle d'acier soudée. Robuste, bien en main, d'un
fonctionnement sûr et bien finie elle comporte quelques améliorations par rapport aux armes
de la génération précédente dont le changement de calibre, le mode de verrouillage du canon
qui passe de un à deux tenons et la forme de la poignée. Ces 2 caractéristiques ont été
"récupérées" sur le PA 35A, le reste de l'arme étant très largement le fruit du
redimensionnement du PA 35SM1. La glissière et le canon sont classiques des armes du
système Browning.
La carcasse comprend principalement le mécanisme de détente-séparateur et le crochet de
chargeur:
Carcasse nue
Carcasse en coupe
Crochet de chargeur
Cartouche
La poignée comporte un logement pour y accrocher une dragonne:
La glissière (appelée bloc-culasse dans certains manuels) comprend les organes de visée, le
percuteur, l'extracteur, l'indicateur de chargement et le levier de sûreté,
Hausse
Guidon
Extracteur
Indicateur de chargement
Levier de sureté sur « SURETE »
Levier de sureté sur « FEU »
La platine amovible comprend la gâchette et son ressort, le marteau, la bielle de percussion
et son ressort, ainsi que l'éjecteur,
Les autres pièces sont:
le canon et sa biellette,
L’ensemble récupérateur constitué du ressort récupérateur et de sa tige guide (en une seule
pièce),
Le levier arrêtoir de glissière faisant également office d'axe de biellette du canon et servant au
démontage de l'arme.
Le côté droit de la glissière comporte le marquage du modèle ainsi que l'indication du type de
munition,
Le côté droit de la carcasse comporte le marquage du n° matricule précédé d'une lettre de
série:
Exemplaire fabriqué par la MAS, lettre H
Le côté gauche de la glissière comporte le marquage des initiales du fabricant
Marquage MAC
Manufacture d’Armes de Châtellerault
Marquage MAS
Manufacture d’Armes de Saint Etienne
La semelle du chargeur comporte le marquage du modèle de l'arme:
Autres marquages: sur platine
V) Démontage-remontage:
Démontage sommaire:
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Faire les mesures de sécurité: ôter le chargeur puis manœuvrer la glissière et s'assurer
qu'il ne reste pas de cartouche dans la chambre,
tirer la glissière en arrière jusqu'à son accrochage par l'arrêtoir de glissière (soit
manuellement en faisant remonter le dit arrêtoir, soit en ayant remit précédemment un
chargeur en place, dans ce cas l'accrochage se fait "automatiquement"),
ôter le chargeur s’il a servi pour l'accrochage de la glissière,
tout en retenant la glissière, pousser l'extrémité de l'arrêtoir de la droite vers la gauche
et extraire l'arrêtoir de son logement,
ramener la glissière en avant et la séparer de la carcasse,
déposer l'ensemble récupérateur,
déposer le canon,
extraire la platine de la carcasse.
Démontage complémentaire:
Démontage du chargeur.
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chasser la plaque de fond de chargeur de la pointe d'une cartouche,
faire glisser la semelle vers l'avant tout en retenant la plaque de fond de chargeur et le
ressort,
laisser le ressort se décomprimer, séparer les éléments du chargeur.
Démontage du percuteur et du levier de sûreté.
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
mettre l'arme à la sûreté,
relever l'indicateur de chargement,
passer le levier de sûreté sur tir en retenant le percuteur,
extraire le percuteur et son ressort
Remontage complet:
Dans le sens inverse du démontage en n'oubliant pas les coups de bon fonctionnement pour
s'assurer de la réussite du remontage...
VI) Accessoires:

1 boîte de stockage en carton puis en plastique (cette dernière comporte un orifice afin
de câbler la boîte et l'arme en armurerie),
Boite carton
Boite plastique
1 bretelle de suspension,
Modèle 1892-14 – Cuir fauve
Bouclerie acier peint
Modèle F1 en polyamide

1 triangle et un dé de suspension (uniquement avec le brelage cuir),
Triangle de suspension, se porte
à l’arrière du brelage

Dé de suspension, se porte
du côté gauche du brelage
Etui de transport comprenant à l'intérieur un logement pour chargeur et un logement
pour la baguette de nettoyage (sauf pour le modèle en toile),
Modèle en toile, 1950 – 53
Pour troupes aéroportées
Modèle en cuir
Modèle en polyamide
Modèle en cuir rouge, type « Sapais »
Modèle en plastique, pour garde à l’étendard

2 chargeurs (un sur l'arme et l'autre dans un logement à l'intérieur de l'étui de
transport),
1 baguette de nettoyage (se plaçant dans un logement à l'intérieur de l'étui de transport
1 guide technique
Guide sommaire, édition 1951
MAT 1030, édition 1975
VII) Divers:
Brelage équipé:
Brelage cuir complet
Brelage polyamide complet
UC, complète
Hormis le guide technique.

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