HDA en sixième, Français, SVT, éducation musicale

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HDA en sixième, Français, SVT, éducation musicale
HDA en sixième - Français, SVT,
Education Musicale
HDA en sixième - Français, SVT,
Education Musicale
Problématique :
Le progrès : chance ou risque ?
Le diaporama qui suit présente diverses œuvres
qui permettent de décliner cette problématique.
Education Musicale : « autour
de l’histoire de l’apprenti
sorcier…»
Cette contribution repose sur trois oeuvres centrées autour de l'histoire de l'apprenti-sorcier. Il
s'agit à l'origine d'un poème de Goethe de 14 strophes intitulé Zauberlehring, qui raconte
l'histoire d'un jeune étudiant en sorcellerie, qui profite du départ momentané de son maître
pour tester ses tout nouveaux pouvoirs, au service d'une tâche à accomplir : porter de l'eau
d'un bassin à un autre à l'aide de deux seaux.
Il va ensorceler un balai à qui deux bras vont pousser, et à qui il va demander d'accomplir la
tâche à sa place. Lorsque le travail est fait, l'apprenti s'aperçoit trop tard qu'il ne maîtrise pas
la formule lui permettant d'arrêter le processus. Et l'inondation survient, que seul le maître de
retour parviendra à faire cesser.
L’objectif est d’amener les élèves à comprendre que cette histoire a été choisie parce que
l'apprenti symbolise les excès de l'être humain actuel qui a mis toute sa foi dans la science et
le progrès depuis plusieurs siècles. Il a voulu façonner le monde à sa mesure au mépris de la
nature qui l'entoure, et des peuples qui n'avaient pas le même mode de pensée par rapport au
monde. Il se rend compte maintenant des limites et des dangers de cette course au progrès :
pollution, réchauffement climatique, surexploitation des ressources, manque prévisible d'eau
potable, et il voudrait freiner cette course folle.
Est-ce que le grand sorcier arrivera à la fin pour arrêter le cataclysme, et administrer une
modeste fessée au garnement imprudent ?
Suite d'activités possibles en
situation…
1.Prendre connaissance du texte original et de sa
traduction, en fonction du niveau en allemand des
élèves concernés.
On présente ici un extrait du poème d'origine (le début)
et de sa traduction. Le reste est aisé à trouver sur les
sites correspondants. On peut soit prendre connaissance
de l'intégralité, ou choisir des extraits complémentaires,
à faire découvrir tout de suite, ou plus tard après avoir
commencé à observer les deux autres oeuvres
Supports
Hat der alte Hexenmeister
Sich doch einmal wegbegeben!
Und nun sollen seine Geister
Auch nach meinem Willen leben.
Seine Wort und Werke
Merkt ich und den Brauch,
Und mit Geistesstärke
Tu ich Wunder auch.
Walle! Walle!
Manche Strecke,
Daß, zum Zwecke,
Wasser fließe
Und mit reichem, vollem Schwalle
Zu dem Bade sich ergieße
Le vieux sorcier n'est plus là
Cette fois il est bien parti !
Cette magie qu'il m'interdisait
Est enfin à ma portée.
Je vais pouvoir essayer
De faire obéir les esprits,
Jeter des sorts, jouer avec les maléfices !
Je vais montrer tout mon art !
Flots ! Flots !
En avant,
Répandez-vous,
Ne vous ménagez pas !
Eau jaillissante du ruisseau
Viens remplir et éclabousser le bassin.
2. Tenter de faire imaginer aux élèves la démarche de Paul
Dukas, qui va se donner l'extraordinaire défi de mettre cette
histoire en musique.
Les élèves peuvent proposer à l'oral ou à l'écrit les
caractéristiques qu'ils souhaiteraient apporter eux-mêmes à
leur création, s'ils devaient composer une musique sur ce
poème.
3. Procéder à une écoute partielle de l’œuvre (la partie
introductive), et vérifier la pertinence des suggestions qui ont
été proposées.
Le visionnement d'une version filmée permet d'en faire une
exploitation intéressante sur la composition de l'orchestre
symphonique, notamment cette version, très convaincante
pour les élèves (orchestre de Radio France, 2009)
4. Avancer dans l'écoute de l‘œuvre, en utilisant l'audio et la vidéo, et faire
découvrir les différents thèmes, du balai, de l'eau qui ruisselle, de la
satisfaction de l'apprenti.
5. Terminer avec le visionnage du film de Disney Pictures, The Sorcerer's
apprentice, qui est construit sur l'intégralité de l‘œuvre de Dukas (une
durée de 12 minutes environ).
Là encore, on peut demander aux élèves d'anticiper en imaginant à
l'avance (écrit ou oral) comment vont être mises en scène les différentes
phases de l'histoire. Se référer de nouveau au poème d'origine.
6. Distribuer le document récapitulatif en trois parties ci-dessous. Faire
remplir le tableau central et lire la partie concernant le projet Fantasia. Bien
faire remarquer la parenté entre les trois œuvres et leur chronologie.
(apparition d'une nouvelle lecture tous les cent ans).
Œuvres musicales
complémentaires possibles :
- « La Complainte du progrès », de Boris Vian (Faire lire et
comprendre en premier), sur la surconsommation et ses excès
ridicules
- « Rendez-nous la lumière », de Dominique A, sur la pollution,
la surconsommation et la standardisation.
- « Beds are burning », de Midnight Oil (1987) ,sur le
réchauffement climatique et la spoliation des terres organisée
par la colonisation en Australie.
- « Earth song » (1995), de Michael Jackson (regain de succès
inattendu chez nos 6è). La vidéo est inégale, mais contient de
nombreux passages intéressants à exploiter (pollution,
déforestation, guerres au Rwanda et en Yougoslavie). Le texte
est en partie exploitable en anglais.
Lettres : Ronsard, les Elégies, XVI siècle
Contre les bûcherons de la forêt de Gastine
[…]
Ecoute, bûcheron (arrête un peu le bras)
Ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas,
Ne vois-tu pas le sang, lequel dégoutte à force
Des Nymphes qui vivaient dessous la dure écorce ?
Sacrilège meurtrier, si on pend un voleur
Pour piller un butin de bien peu de valeur,
Combien de feux, de fers, de morts, et de détresses
Mérites-tu, méchant, pour tuer des Déesses ?
Forêt, haute maison des oiseaux bocagers,
Plus le cerf solitaire et les chevreuils légers
Ne paîtront sous ton ombre, et ta verte crinière
Plus du soleil d'été ne rompra la lumière.
Plus l'amoureux pasteur sur un tronc adossé,
Enflant son flageolet à quatre trous percé,
Son mâtin à ses pieds, à son flanc la houlette,
Ne dira plus l'ardeur de sa belle Janette :
Tout deviendra muet : Echo sera sans voix :
Tu deviendras campagne et, en lieu de tes bois,
Dont l'ombrage incertain lentement se remue,
Tu sentiras le soc, le coutre et la charrue :
Tu perdras ton silence, et haletants d'effroi
Ni Satyres ni Pans ne viendront plus chez toi.
Pistes d’exploitation
Reformulation orale :
Les reproches adressés aux bûcherons :
– le tutoiement = peu de respect pour les bûcherons.
– une scène irréelle dans laquelle le poète ferait face au bûcheron
pour lui adresser des reproches « ne vois-tu pas ? » et pour l'accuser
de détruire la forêt.
– Couper des arbres est un crime : « sang- sacrilège- meurtriertuer des Déesses » + la forêt est personnifiée.
– La disparition de la forêt est annoncée car la prise de conscience
ne s'est pas produite.
Lettres : Jean Giono, L'homme qui plantait
des arbres, 1953
La description de la nature avant l'intervention de l'homme…
Je traversais ce pays dans sa plus grande largeur et, après trois jours de marche, je me trouvais dans une
désolation sans exemple. Je campais à côté d'un squelette de village abandonné. Je n'avais plus d'eau depuis la veille
et il me fallait en trouver. Ces maisons agglomérées, quoique en ruine, comme un vieux nid de guêpes, me firent
penser qu'il avait dû y avoir là, dans le temps, une fontaine ou un puits .Il y avait bien une fontaine, mais sèche. Les
cinq à six maisons, sans toiture, rongées de vent et de pluie, la petite chapelle au clocher écroulé, étaient rangées
comme le sont les maisons et les chapelles dans les villages vivants, mais toute vie avait disparu.
C'était un beau jour de juin avec grand soleil, mais sur ces terres sans abri et hautes dans le ciel, le vent soufflait
avec une brutalité insupportable. Ses grondements dans les carcasses des maisons étaient ceux d'un fauve dérangé
dans son repas.
Il me fallut lever le camp. A cinq heures de marche de là, je n'avais toujours pas trouvé d'eau et rien ne pouvait me
donner l'espoir d'en trouver. C'était partout la même sécheresse, les mêmes herbes ligneuses. Il me sembla
apercevoir dans le lointain une petite silhouette noire, debout. Je la pris pour le tronc d'un arbre solitaire. A tout
hasard, je me dirigeai vers elle. C'était un berger. Une trentaine de moutons couchés sur la terre brûlante se
reposaient près de lui.
Il me fit boire à sa gourde et, un peu plus tard, il me conduisit à sa bergerie, dans une ondulation du plateau. Il tirait
son eau - excellente - d'un trou naturel, très profond, au-dessus duquel il avait installé un treuil rudimentaire.
Cet homme parlait peu. C'est le fait des solitaires, mais on le sentait sûr de lui et confiant dans cette assurance.
C'était insolite dans ce pays dépouillé de tout. Il n'habitait pas une cabane mais une vraie maison en pierre où l'on
voyait très bien comment son travail personnel avait rapiécé la ruine qu'il avait trouvée là à son arrivée.
Il n'a fallu que les huit ans qui nous séparent de cette époque pour que tout le pays resplendisse
de santé et d'aisance. Sur l'emplacement des ruines que j'avais vues en 1913, s'élèvent
maintenant des fermes propres, bien crépies, qui dénotent une vie heureuse et confortable. Les
vieilles sources, alimentées par les pluies et les neiges que retiennent les forêts, se sont remises
à couler. On en a canalisé les eaux. A côté de chaque ferme, dans des bosquets d'érables, les
bassins des fontaines débordent sur des tapis de menthes fraîches. Les villages se sont
reconstruits peu à peu. Une population venue des plaines où la terre se vend cher s'est fixée
dans le pays, y apportant de la jeunesse, du mouvement, de l'esprit d'aventure. On rencontre
dans les chemins des hommes et des femmes bien nourris, des garçons et des filles qui savent
rire et ont repris goût aux fêtes campagnardes. Si on compte l'ancienne population,
méconnaissable depuis qu'elle vit avec douceur et les nouveaux venus, plus de dix mille personnes
doivent leur bonheur à Elzéard Bouffier.
Quand je réfléchis qu'un homme seul, réduit à ses simples ressources physiques et morales, a
suffi pour faire surgir du désert ce pays de Canaan, je trouve que, malgré tout, la condition
humaine est admirable. Mais , quand je fais le compte de tout ce qu'il a fallu de constance dans la
grandeur d'âme et d'acharnement dans la générosité pour obtenir ce résultat, je suis pris d'un
immense respect pour ce vieux paysan sans culture qui a su mener à bien cette œuvre digne de
Dieu.
Elzéard Bouffier est mort paisiblement en 1947 à l'hospice de Banon.
SVT : façade végétalisée du musée du quai Branly
à Paris, sur un bâtiment de Jean Nouvel
Année : 2004-2005
Auteur : Patrick Blanc
SVT
Partie du programme concernée: le peuplement d'un
milieu
-
Objectifs scientifiques :
-Aborder
l'organisation du monde vivant au travers des
problèmes relatifs au peuplement soulevés dans l'étude des
caractéristiques de l'environnement et de la répartition des
êtres vivants.
- Objectifs éducatifs :
Dans cette partie, l'élève est amené à comprendre que
l‘homme par ses choix d'aménagement influe sur le peuplement
des milieux. Il est ainsi sensibilisé à la prise en compte de
l'environnement dans une perspective de développement
durable.
-
SVT : influence de l’homme sur
le peuplement des milieux
Activité élève:
- pédagogie différenciée: à partir des œuvres proposées, les élèves travaillent
par groupe et doivent écrire un texte explicatif donnant l'influence de l'Homme
sur son environnement.
- la mutualisation orale de ces travaux permet d'établir que l'influence de
l‘homme peut être :
* directe sur le peuplement ( déboisement, ensemencement...). Le poème de
Ronsard montre que la destruction d'une partie de la forêt a une influence sur
l'ensemble des organismes vivants dont la vie dépend des arbres, le texte de
Jean Giono montre que l'influence de l‘homme peut être positive sur
l'environnement, cet homme qui a planté des arbres a permis un rétablissement
des sources d'eau et l'installation des hommes dans le village.
* indirecte sur le peuplement ( introduction d'espèces exotiques qui modifient et
détruisent la biodiversité locale). Le mur végétal du quai Branly est constitué de
15 000 plantes dont 150 espèces proviennent du Japon, de Chine,
des Etats - Unis et d'Europe Centrale.

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