le Bélier est prêt à passer à la vitesse supérieure
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le Bélier est prêt à passer à la vitesse supérieure
PME en croissance La Tribune - Vendredi 14 janvier 2011 Page 13 dd Aquitaine/Métallurgie Le Bélier est prêt à passer à la vitesse supérieure Par Claude Mandraut, à Bordeaux A vec 8 millions d’euros d’investissement en cours sur l’ensemble de ses usines dont près de 3 millions d’euros — avec l’aide du conseil régional d’Aquitaine — sur le site historique à Vérac (Gironde), le groupe Le Bélier entend bien répondre aux attentes de ses clients, après s’être remis en ordre de marche. Fondeur aluminium de niveau mondial travaillant pour l’industrie automobile, le groupe créé en 1961 est présent en Hongrie depuis 1994 ; sa forte croissance de 1998 à 2003 avait entraîné des implantations en Chine, en Italie, au Mexique, en Serbie. Une croissance peut-être trop rapide, car en 2005, les pertes se montaient à 10 millions d’euros. « De 2006 à 2008, commente Philippe Dizier, le directeur général du groupe, nous avons redressé la société en mettant toutes les opérations sous contrôle dans nos différentes implantations. Nous avons réfléchi à des stratégies de niche à haut contenu technologique. Quand la dernière crise est arrivée, nous avons pu réagir avec beaucoup de flexibilité ». Pour autant, les sites de production à l’étranger n’ont pas été remis en cause car les pièces qui y sont fabriquées sont destinées au marché local pour éviter les coûts de logistique et les problèmes liés aux changes. En 2010, le chiffre d’affaires du groupe devrait avoir progressé de 30 % par rapport à celui de 2009 qui s’élevait à 153 millions d’euros avec un résultat opérationnel courant de 5,6 millions d’euros. « Cette augmentation est plus liée à notre spécificité qu’au marché lui-même », précise Philippe Dizier. Les effectifs de plus de 2.000 salariés du groupe Le Bélier se trouvent principalement à dd PACA/Logiciels UmapMe aide à optimiser les itinéraires La PME lance une application permettant de suivre la position géographique de tout individu grâce à son smartphone. Si, jusqu’à présent, la géolocalisa- tion se résumait souvent à placer un boîtier dans un véhicule afin de pouvoir suivre son trajet et sa position géographique, c’est aussi désormais possible pour l’individu. Mise au point par UmapMe, une jeune pousse de Sophia-Antipolis, l’application PromapMe permet de suivre des équipes nomades, partout dans le monde, même à l’intérieur des bâtiments, grâce à leur téléphone mobile. Téléchargeable via le site Internet dédié, PromapMe permet d’enregistrer également la vitesse, la durée des missions, l’historique des itinéraires... Fondé par Philippe Ravix, professionnel des télécoms depuis Commercialisé depuis septembre, PromapMe sera lancé à l’international en 2012. vingt ans, ce Date de création produit vise 2010 les TPE et Activité les PME qui Mise au point d’applicai n t e r v i e n - tions de géolocalisation nent dans les Siège social lSophia-Antipolis domaines de (Alpes-Maritimes) la livraison, Chiffre d’affaires du dépannon significatif nage, des Effectif services à la 4 salairés personne, de la construction et des travaux publics, mais aussi les collectivités locales ou encore les ambulances et les services de santé. « C’est un outil qui permet d’optimiser les itinéraires, de gérer les heures supplémentaires, le pointage ou les interventions d’urgence », explique Philippe Ravix qui espère lever 400.000 euros afin d’asseoir son développement. Commercialisé depuis septembre, PromapMe sera lancé au niveau national début 2011 puis au niveau international en 2012. Umapme, qui emploie 4 personnes, compte se positionner sur les marchés allemand, anglais, espagnol, belge et italien. Laurence Bottero, à Nice l’étranger : en Hongrie, en Serbie, au Mexique et en Chine. Le site français compte 280 salariés dont 80 affectés à la R&D. L’implantation en Italie a été fermée en 2008. Des réflexions sont en cours pour déterminer l’opportunité d’ouvrir des sites au Brésil et en Inde. Coté sur Nyse Euronext Connue pour son savoir-faire, l’entreprise réalise des pièces de freinage (65 % de son activité). Nicolas Miguet sanctionné Nicolas Miguet, éditeur de la lettre « La Bourse », a été condamné à une amende de 500.000 euros par l’Autorité des marchés financiers (AMF) pour avoir « manqué à la loyauté qu’il devait à ses lecteurs et gravement méconnu des principes essentiels de l’information financière ». L’AMF a fait valoir que Nicolas Miguet s’était placé dans un conflit d’intérêt en achetant puis revendant, en mars et avril 2009, des actions Le Bélier qu’il avait conseillées à ses lecteurs sans leur indiquer les positions qu’il avait prises sur le titre. Nicolas Miguet a annoncé son intention de faire appel d’une décision qu’il juge « inique ». Elle est même leader mondial trains d’atterrissage et moteurs dans ce créneau avec 30 % de destinés aux Airbus ou aux avions parts de marché. Le groupe s’est de chasse. Mais la part de l’aéroengagé dans la fabrication de piè- nautique, aujourd’hui très peu ces pour turbo (15 % de ses volu- importante en volume, ne devrait mes) qui se développe car ce type pas augmenter de façon significative, alors que Philippe d’admission d’air particiDizier prévoit que Le Bépe à la réduction de CO2. Il produit également des La société lier traitera 47.000 tonéléments de liaison au est leader nes d’aluminium en 2013, sol. Ces pièces jouent un mondial dans contre 38.000 tonnes en rôle stratégique car elles 2010, les plus forts volulient les roues à la plate- les pièces de mes ayant été atteints en forme. « Nous les déve- freinage qui 2007 avec 44.000 tonloppons de A à Z. Notre nes. société fait le design représentent Au cours de l’été derpour les constructeurs », 65 % de son nier, le groupe a procédé précise Philippe Dizier. activité. à une augmentation de Si d’autres typologies capital de 12,3 millions de pièces à haute valeur d’euros réalisée avec le sont à l’étude, Le Bélier cepen- Fonds de consolidation et de dant « restera un spécialiste sur développement des entreprises quelques niches ». Autres pistes (FCDE). Elle avait pour objectif étudiées : de nouvelles façons de de « rassurer les partenaires et mettre en œuvre l’aluminium ou d’améliorer le haut de bilan », de le rendre encore plus robuste explique Philippe Dizier. Introà moindre coût. duit en Bourse en 1999, le grouSa technicité permet au site gi- pe est coté sur Nyse Euronext rondin de fournir des pièces pour (compartiment C). dd Île-de-France/Marketing Direct Easycare veut dominer le marché des centres de contacts externalisés La PME attire les grands comptes avec son concept de relation client en télétravail. auprès d’A Plus Finance qui entre dans son capital à hauteur de 1,75 million d’euros et auprès de trois fonds de capital-risque Entrepreneur Venture, Esfin Participation et Croissance Nord-Pas-de-Calais. « Nous sommes montés au capital d’Easycare qui se développe et a remporté de gros contrats tels l’Unicef et L’Oréal. Ce secteur d’activité est estimé à deux milliards d’euros dans l’Hexagone» explique Pierre Loup. Le télétravail a encore du mal à percer en France. Mais Christophe Sarrabayrouse, co-fondateur et directeur général d’Easycare, a bien l’intention de le développer pour les métiers des centres d’appels. Créée en 2006, ce spécialiste français de la relation client en mode télétravail s’adresse aux grands comptes qui traitent de très gros volumes d’appels. Pour ce faire, Easycare a développé une plateforme téléphonique Web à laquelle se connectent depuis leur domicile ses télé-opérateurs salariés (répartis sur toute la France) et les clients. « Le gain de productivité du télétravail n’est plus à prouver, encore fautil que les grands donneurs d’ordre jouent le jeu et recourent aux centres d’appels localisés en France », précise le dirigeant. Pour attirer les banques, les opérateurs télécoms et les services publics, Easycare propose des tarifs attractifs et des services à valeur ajoutée. Par exemple, son client dr Fondeur aluminium, le groupe avait traversé une période difficile au début des années 2000. Après une remise en ordre, les affaires repartent. Christophe Sarrabayrouse, co-fondateur et directeur général. L’Oréal peut bénéficier pour sa hotline de téléconseillères en esthétique. « Ce marché au modèle dit du homeshoring décolle en France avec une croissance de 15 % et environ 30.000 emplois à créer à domicile d’ici à quatre ans », détaille Pierre Loup, directeur associé chez A Plus Finance. Un secteur d’activité investi depuis dix ans par les États-Unis où plus de 300.000 téléopérateurs travaillent depuis leur domicile. La société a levé en novembre dernier 2,9 millions d’euros Recrutement Easycare devrait réaliser cette année un chiffre d’affaires de près de 3 millions d’euros. Avec cette levée de fonds, la société implantée à Paris qui emploie 220 télé-agents veut notamment renforcer ses équipes commerciales. « Nous allons recruter des téléconseillers experts d’un secteur d’activité, des directeurs de projets, des directeurs de production et des commerciaux pour notre siège », souligne Christophe Sarrabayrouse. Les nouvelles équipes sont formées pendant un mois, à la relation client bien sûr, mais aussi aux produits des clients. Clarisse Burger