Conséquences et transitions : quelques usages de alors et donc

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Conséquences et transitions : quelques usages de alors et donc
Conséquences et transitions :
quelques usages de alors et donc
Jacques Jayez
ENS-LSH, Lyon & UMR 5191, CNRS
Recueil, traitement et interprétation
didactiques des données langagières en
contexte scolaire
Journée d’études organisée par l’équipe IVDA
IUFM Lyon, 19-20 mai 2005
2
Introduction
– Corpus choisi : corpus «Math»
– Pourquoi étudier alors et donc dans une conversation centrée sur
l’enseignement/apprentissage d’une notion mathématique ?
3
Introduction
– Pourquoi étudier alors et donc
– Mathématiques ; relations de conséquence et de justification, très
souvent associées linguistiquement à des connecteurs/particules
– Alors et donc très fréquents dans l’exposition de notions parce qu’ils
marquent des étapes du processus d’exposition
4
Plan
1. Alors et donc. Brève présentation
2. Quelques exemples dans le corpus
3. La question de la «force»
4. La valeur transitionnelle et de reprise
5
1 Alors et donc – Brève description
Principales études : Choueiri 2002, Culioli 1990, Franckel 1987, Jayez
1981, Jayez 1988a, Jayez 1988b, Jayez 2004a, Mosegaard Hansen
1998, Jayez & Rossari 1999, Jayez & Rossari 2000, Rossari & Jayez
1996, Zenone 1981, Zenone 1982
6
1.1 Alors
– Temporel
– Conséquence
– «Transitionnel»
7
– Temporel (≈ à cette époque-là).
(1)
Arrêté au plus fort de l’expérience de la République arabe
unie (RAU), qui rassemblait alors la Syrie et l’Egypte, le militant . . .
[Le Monde, 31/08/98, p. 4]
8
– Temporel (≈ à cette époque)
– Conséquence
(2)
a. Quel âge avait la maman ? Seize ans ? Impossible. La petite devait être âgée de quatre ans. Disons vingt ans, alors.
Par déduction.
[Le Monde, 29/08/98, p. 13]
b. (Si) le triangle est isocèle, alors il a au moins deux côtés
égaux
9
– Temporel
– Conséquence
– «Transitionnel»
(3)
Tels que à tous les sommets corresponde un même nombre
de faces alors6 ça c’est un peu compliqué
10
1.2 Donc
– Conséquence
– Reprise
11
– Conséquence (substitution possible de par conséquent)
(4)
Cette baisse de la TVA sera possible dans les cinq années
qui viennent si le taux de croissance dépasse 2,5 %, car, alors,
nous disposerions de marges de manœuvre supplémentaires,
et les impôts qui ont été relevés à la mi-1995 –c’est le cas de
la TVA– pourraient être abaissées. La baisse de la TVA n’est
donc pas du tout exclue
[Le Monde, janvier 1997, LM97jan2.TXT]
12
– Conséquence
– reprise ≈ «pour revenir à (ce qu’on disait, une question qu’on se pose,
. . .)»
(5)
Donc, la dernière fois, on avait abordé la logique non monotone
13
2
Quelques exemples du corpus
Voir ici
14
3
La «force»
3.1 Connecteurs et particules
Division des fonctions des MD (Marqueurs de Discours) en
– Connecteurs
– Particules
☞ Ne pas confondre fonctions et mots. Ex. alors à la fois connecteur
ou particule selon sa fonction
15
3.2 Connecteurs
– Connecteur = format propositionnel
– Un connecteur C dans une configuration C Y (Y un segment linguistique)
– présuppose l’existence d’une proposition (complexe) p
– et d’un ensemble de règles R
– Le tout tel que : l’acte véhiculé (contextuellement) par Y satisfait
une certaine relation par rapport à p modulo R
16
Exemple de donc dans son emploi de conséquence
– Entités : une proposition p + un ensemble de règle R
– Description : d’après R l’acte véhiculé (contextuellement) par Y est
une conséquence de p
17
– Ex. de connecteur : donc de conséquence
– Comportement caractéristique des connecteurs : pp une proposition
et une règle reliées contextuellement à un acte au moyen de la règle
18
3.3 Le problème de la «force»
– De nombreux auteurs font une différence de force entre alors et donc
du point de vue logico-inférentiel.
– donc plus «fort» («contraint») que alors
19
– donc 6= alors
– Ex. d’Hybertie (simplifié) : un automobiliste se justifiant d’avoir pris
un sens interdit :
(6)
a. J’étais pressé, alors j’ai pris le sens interdit
b. J’étais pressé, donc ( !) j’ai pris le sens interdit
20
– Analyse courante (souvent implicite) de la relation de conséquence :
enthymème
– Enthymème = un syllogisme dont il manque une prémisse
(7)
1. Tous les hommes sont des bipèdes
2. Certains hommes sont végétariens
————————————————————
Certains bipèdes (végétariens) sont végétariens (bipèdes)
21
– Enthymèmes syllogistiques
– Extension : enthymème = tout «raisonnement» dont une prémisse au
moins est manquante
(8)
1. Forme générale : Prémisses ` conclusion (` est la relation
de dérivabilité considérée)
2. Forme complète : p1 , p2 , . . . pn ` p0
3. Forme enthymématique : p1 . . . pk ,pk+1 , . . ., pn ` p0 (seules
les k premières prémisses sont exprimées)
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– Enthymèmes
– Importance des enthymèmes : correspondent aux raisonnements dits
«de sens commun»
– Nombre de conclusions de la vie quotidienne sont tirées «par défaut»,
c.-à-d. en ignorant les blocages ou exceptions possibles.
Idem pour les décisions
Et on oublie toujours des exceptions . . .
(9)
Jean est majeur et en possession de ses droits civiques,
donc il peut voter
majeur(Jean), dc(Jean) ` peut-voter(Jean)
majeur(Jean), dc(Jean), mort(Jean) 6` peut-voter(Jean)
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– Enthymèmes
– Prise en compte du caractère essentiellement enthymématique du
raisonnement de sens commun : logiques non monotones
– Idée : l’ajout d’information peut invalider une conclusion précédemment posée
– ` remplacé par ∼
Monotonie : si Σ ` p, Σ0 ` p pour n’importe quel Σ0 ⊇ Σ
Non monotonie : si Σ ∼ p, on n’a pas nécessairement Σ0 ∼ p pour
n’importe quel Σ0 ⊇ Σ
☞ Je me limite à la logique classique ZOOM
24
Différents facteurs de force
– Plausibilité des prémisses qui bloquent un raisonnement
– Plausibilité intrinsèque (probabilité)
– Plausibilité liées aux propriétés associées (policier ∼ homme, policier femme, dans 9, on a tendance à comprendre Jean est
vivant peut-être parce qu’on parle plus souvent des vivants que
des morts)
– Caractère potentiellement complet du raisonnement ( ∼ peut devenir
` si on ajoute des prémisses)
– Caractère essentiellement incomplet du raisonnement (il n’existe pas
de moyen connu de compléter le raisonnement)
– Reflet d’une relation inférentielle forte (norme, déduction, probabilité
conditionnelle élevée)
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– Contrainte sur donc : en gros, «tend» vers la non monotonie, il préfère
des raisonnements impossibles/difficiles à annuler
(10)
Donc préfère des raisonnements complets, potentiellement
complets ou inférentiellement forts.
– (10) contribue à expliquer pourquoi alors est souvent utilisé lorsqu’il y a une certaine insécurité quant à la validité d’une conclusion,
même «objectivement» correcte (alors3)
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– Mais pourquoi alors dans les énoncés mathématiques en si . . . alors ?
(11)
Si un séquent est prouvable, alors la méthode des tableaux
appliquée à ce séquent réussit
[David et al. (2001). Introduction à la logique. Paris, Dunod]
– Alors est employé pour les connections anaphoriques sur des propositions hypothétiques, ce qui est plus difficile pour donc (Jayez &
Rossari 2000, Jayez 2004a)
27
4
La valeur de transition et de reprise
– Rappel : classe générale des «marqueurs de discours» (MD) = connecteurs + particules
– Sémantiquement : 6= prédicats, termes, propositions
– Contribution sémantique liée aux notion de présupposition et d’implicature conventionnelle (I.C.)
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4.1 I.C. et présuppositions
Position adoptée ici : pp ⊂ I.C. (Jayez 2004a, Jayez 2004b).
En gros :
I.C. = proposition présentée par un locuteur d’un énoncé E comme ne
constituant pas le contenu propositionnel de l’acte de langage principal
de E (assertion, requête, etc.)
Voir (Jayez & Rossari 2004, Potts 2003)
29
Exemple
Marie a été chercher ses enfants, qui sont encore jeunes, à l’école
assertion = «Marie a été chercher ses enfants à l’école»
I.C. = «Marie a des enfants» & «Les enfants de Marie sont encore jeunes»
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– I.C.
– Présupposition (pp) = I.C. qui
1. pose l’existence d’une entité a identifiée par certaines propriétés
2. caractérise cette proposition comme vraie (a) dans l’état épistémique et affectif qui supporte l’acte de langage véhiculé par E et
(b) au moins dans l’état immédiatement précédent ZOOM
– ⇒ Certaines I.C. ne sont pas des pp
31
Quelle est l’intuition cachée derrière cette distinction ?
– Les connecteurs «classiques» (= inférentiels et temporels) sont anaphoriques (Berrendonner 1983, Webber et al. 2003)
On ne peut pas utiliser un connecteur sans renvoyer à une proposition antécédente (éventuellement reconstruite à partir d’une situation)
– Les anaphores sont pp (van der Sandt 1992, Geurts 1999)
– ⇒ Les connecteurs classiques sont pp
32
4.2 Les particules
– Toutes sont pp (elle pp l’existence d’une entité)
– Certaines véhiculent en plus une I.C.
– Ex. déjà dans
(12)
A – «Convexe» qui est-ce qui a une idée de ce que c’est «convexe» ?
B – C’est ben par exemple si
A – Le contraire c’est quoi déjà ?
33
Déjà dans l’emploi illustré en (12)
– pp pour un agent a l’existence d’une proposition de forme «a connaît
la réponse à la question»
– I.C. que l’agent se trouve dans un état épistémique où il ignore la
réponse (= où la proposition «a ne connaît pas la réponse» est vraie)
☞ En général, agent = locuteur (mais peut-être pas ici).
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Pourquoi une I.C. au lieu de compliquer la pp ?
– La pp est une proposition vérifiée dans l’état épistémique qui précède
l’état épistémique actuel (motivant l’énonciation)
– Si on introduit une proposition contraire dans le même état épistémique, on a une situation paradoxale («contradictoire»)
– ⇒ l’ignorance de l’agent a doit valoir dans l’état présent
35
Trois grands critères pour repérer les particules
– Ont-elles une I.C. ?
– Ont-elles une pp ?
– Quelles entités sont utilisées dans leurs I.C./pp (ontologie) ?
36
4.3 Alors comme particule
– Appartient à une classe illustrée par bon, eh bien, ben, mais, donc
(de reprise), etc.
– Ces particules jouent sur les processus :
– Elles pp un processus temporellement contigu au moment de l’énonciation (il peut être en cours ou juste terminé)
– Elles I.C. que ce processus est perçu par le locuteur d’une certaine
manière
☞ Je suppose (mais ça reste à voir) que les particules interlocutives
du type regarde ou attends sont liées aux précédentes (Dostie 2004).
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Les processus en question peuvent être :
– des actions ou événements externes (du monde)
– des actions ou événements intérieurs (réflexion, émotion, etc.)
– des actions ou événements discursifs
Alors qualifie les processus par rapport à un but (évaluation p/r à une
planification)
38
Planification (Pollack 1990, Lochbaum 1998)
– Recette = séquence d’actions a1 . . . an qui aboutit à la réalisation d’un
but b
– Plan = ensemble de recettes pour un même but b
– Réussite (de b) = séquence d’actions et d’événements qui aboutit à b
39
Contribution de alors
On suppose que alors est employé par un agent a.
(13)
1. pp : il existe un processus π1 temporellement antécédent
mais contigu (il peut être encore en cours ou terminé)
2. I.C. : le processus suivant π2 est contrôlé/initié par a après
l’émission du alors et rendu possible ou favorisé par la terminaison de π1
40
Contribution de alors
Conséquences pratiques de (13)
– Lorsque π1 n’est pas terminé, alors est perçu comme une interruption (valeur signalée, entre autres, dans Mosegaard Hansen, 1998).
– π1 peut être une étape d’un plan ou d’une réussite d’un but b (alors
marque le passage à la nouvelle étape)
– π1 peut être extérieur au plan ou à la réussite (alors marque toujours
le passage à l’étape suivante)
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Exemples de alors particule
1. alors7
but : s’assurer de la compréhension d’une condition
étape 1 : construire un polyèdre
étape 2 : contrôler sur le polyèdre construit la compréhension de
la condition
2. alors10
but : obtenir la réponse à une question
processus en cours : des réponses simultanées et contradictoires
prochaine étape : obtenir une réponse individuelle
42
Exemples de alors particule
3. alors15
alors
π1 : octaèdre
π2 : question
π4 : réponse
alor
s
π3 : autres pol. trouvés
2 possibilités d’interprétation au moins :
• l’occurrence effective (rouge) de alors interrompt le processus de question
π2 .
• le alors est émis après le début du nouveau processus (π2 ) et devrait
idéalement occuper la position verte.
43
4.4 Donc comme particule
– Je n’étudie que la valeur de reprise ici
– Reprise : renvoi à un processus (généralement, une recette ⇒ définie
par un but) entamé précédemment
– Deux cas :
– Parasitage
– Succession «normale»
44
– Parasitage : π2 est la continuation d’un π3 interrompu par π1
π3
π1
π2
donc
Ex. : donc6, interruption standard
☞ Je simplifie l’ontologie en comptant comme «processus» (actions événements) des objets temporels qui sont en fait des parties de processus
45
– Parasitage
– Reprise sans parasitage : «Rappel» plutôt que «reprise». Ex. donc35
– Différence avec alors : donc marque la continuation, alors la transition
– Dans des situations analogues, ils déclenchent des inférences qui
aboutissent à des perceptions très proches, d’où la difficulté de les
distinguer intuitivement en contexte
46
5
Conclusion
La connexion du discours occupe plusieurs dimensions, entre autres :
– Une dimension logico-inférentielle qui repose sur la notion de «règle»,
dans un sens large
– Une dimension liée à la planification (actions, contrôle, structure du
discours) qui peut se représenter (à un niveau élémentaire) comme
un graphe de processus
– Beaucoup de travail en perspective sur le second point pour avoir
une ontologie adaptée (statique : les objets, dynamique : les transitions entre objets)
47
6
Références
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51
Présupposition
Pourquoi cette contraire temporelle sur les états (épistémiques/affectifs) ?
– Une pré-supposition consiste à se présenter comme admettant déjà
l’existence d’une entité unique au moment où l’énoncé est émis
– ⇒ Très difficile de faire référence à une entité inconnue avant le
moment de l’énonciation au moyen d’une expression pp
(14)
Tiens y’a (un +
??
le) type que j’ai jamais vu dans la pièce
52
– 6⇒ pas que le caractère pp et la définitude coïncident.
(15) illustre un défini sans pp
(15b) bizarre parce la détermination (l’unicité) implique l’usage du
défini dans beaucoup de langues (Farkas 2000)
(15)
Contexte : une voiture inconnue qui apparaît soudainement
a. Attention à la voiture
b. Attention à
??
une voiture
RETOUR
53
Logique n.m. classique
– Historiquement issue du travail de Reiter 1980
– Développée dans diverses directions ; voir (Antoniou 1997), (Brewka
1991), (Fuhrmann 1998) (Kraus et al. 1990) pour des cadres généraux comparant plusieurs approches
RETOUR
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