DP Ma Barbara - Théâtre des Osses
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DP Ma Barbara - Théâtre des Osses
MA BARBARA Conversations avec Barbara Avec Yvette Théraulaz et Lee Maddeford Production Comédie de Genève Avec le soutien de la Fondation Leenaards Age conseillé : dès 13 ans Photo : Carole Parodi Dossier de presse Résumé de la pièce Yvette Théraulaz est l’une de nos plus formidables artistes suisses. Récompensée en 2O13 par le prestigieux Anneau Hans Reinhart, elle nous émeut et nous passionne tant avec ses chansons qu’avec les grands rôles qu’elle a créés et qui lui sont confiés. Les planches, qu’elle pratique depuis ses 14 ans, sont sa raison de vivre. Pour son nouveau tour de chant, elle chante, raconte, interroge une grande dame de la chanson française, Barbara, dans un spectacle en forme de conversations intimes, tissées de confidences et de rires. « Cela fait vingt ans que je veux faire un spectacle avec Barbara. Je me suis longtemps demandée si j’avais une légitimité pour aborder cette “femme qui chante”, si je pouvais apporter quelque chose de plus. Et puis, j’ai eu 67 ans. Elle est morte à l’âge de 67 ans. Je me suis dit, c’est sans doute le moment. » Théraulaz - Barbara… Une évidence. La rencontre de deux oiseaux rares. Equipe de création Textes Musiques Mise en scène Interprétation Dramaturgie Arrangements et piano Scénographie Costumes Lumière Conseiller son Régie Barbara et Yvette Théraulaz Barbara Philippe Morand Yvette Théraulaz Yvette Théraulaz et Stefania Pinnelli Lee Maadeford David Deppierraz Anne Marbacher Nicolas Mayoraz Bernard Amaudruz Philippe Botteau Représentations au Théâtre des Osses, Givisiez 06/ 07 / 08 / 09 / 13 / 14 / 15 / 16 octobre 2016 Jeudi à 19h30 / vendredi et samedi à 20h / dimanche à 17h Halte-garderie gratuite pour les enfants dès 3 ans : dimanche 09 octobre dès 16h30 Durée du spectacle: 1h25 (sans entracte) Informations et réservations Par téléphone : +41 (0)26 469 70 00 Par e-mail à l’adresse [email protected] Site internet : www.theatreosses.ch Contact: Sara Nyikus – attachée de presse, Théâtre des Osses : Tel : + 41 (0)26 469 70 05 / Mobile : +41 (0)79 356 43 74 / e-mail : [email protected] Entretien avec Yvette Théraulaz Propos recueillis par Hinde Kaddour Votre spectacle parle d’amour. De l’amour des hommes, de l’amour des planches... L’amour est le thème central du spectacle – Barbara n’a écrit que des chansons d’amour... Mais il s’agit de l’amour au sens large, de l’amour dans toute sa multiplicité, sous toutes ses formes. Il y a l’amour des hommes en premier lieu, mais aussi l’amour de sa maison, de son jardin... Il y a l’amour des enfants, même si elle n’en a pas eu. Il y a l’amour des autres. Barbara va vers les autres avec une ouverture et une générosité immenses. Peut- être parce qu’elle-même a souffert. Concernant les planches, ce désir exaucé de petite fille de faire du « miousic-hall» que je partage avec elle, l’amour de ce métier: il n’est peut-être pas plus fort que les autres amours, mais il les domine, très certainement. Ma Barbara est un dialogue, une conversation. Il y est aussi question de vous. Oui, il y a Barbara, mais aussi ma manière de voir les choses, ma part à moi. Dans ce spectacle, j’engage ma propre histoire mêlée à la sienne pour tricoter – elle aimait tant le tricot! – un dialogue avec elle. Nos vies et nos visions s’entrecroisent. Nous avons des points communs. Et des divergences. À quelles divergences pensez-vous ? Je suis frontale, je suis très directe, parfois crue. Barbara, au contraire, aborde les choses en pointillés, dans le secret... Elle est allusive. Barbara est une murmureuse. Elle n’a jamais rien dit frontalement, elle a toujours été dans la sublimation de ce qu’elle a vécu. C’est en ce sens que nous nous ressemblons le moins. Ce qui ne m’empêche pas d’être extrêmement sensible, et depuis toujours, à son univers. Barbara avait par ailleurs une fascination pour ce qui est occulte. Elle avait des superstitions, elle ne voulait pas qu’on touche à son costume de scène, qui ne devait pas être exposé à la lumière, elle était dans un cérémonial très particulier. Je suis plus terre-à-terre, plus quotidienne. Enfin, elle était très excessive. Ce côté excessif, que je n’ai pas, m’attire profondément. Et m’intimide, aussi. Concernant la musique... J’imagine que le choix des chansons a dû être difficile ? Tous les choix ont été difficiles. Il y a tant de choses à dire sur Barbara, sur ce qu’elle a fait, sur ce qu’elle a vécu, sur ce qu’elle a écrit... Il faudrait faire une dizaine de spectacles pour parvenir à tout aborder. Pour les chansons, à une exception près, j’ai porté mon choix sur celles dont elle a ellemême écrit le texte et la musique. Vous travaillez sur ce spectacle avec, entre autres, Lee Maddeford. Les arrangements des chansons sont-ils différents de ceux que nous connaissons ? Pour certaines chansons, dites « emblématiques», nous restons, sinon dans la même interprétation, en tout cas dans la même veine. Pour d’autres, nous nous éloignons, nous essayons d’apporter autre chose. Nous respectons sa musique, mais nous l’emmenons ailleurs. Et concernant votre propre interprétation ? Je ne peux pas prétendre chanter Barbara comme Barbara. J’ai une telle admiration pour sa voix, pour toutes ses voix, et pas seulement celle, cristalline, des débuts, qu’une imitation, même lointaine, est impossible. Repères Barbara, auteur-compositeur, interprète Monique Serf, dite Barbara, est née en 193O à Paris. À 20 ams, elle tente sa chance à Bruxelles et joue devant de petits publics d’artistes et d’étudiants. C’est là que s’élabore le répertoire qui sera durablement le sien, à mi-chemin du music-hall et du cabaret. Sa trentième année marque la vraie rupture, quand elle devient auteur-compositeur. Tout au long des années 196O, Barbara signe les beaux textes qui créent son mythe en groupant autour d’elle un public d’admirateurs inconditionnels. Malgré l’échec commercial de la création de Madame de Rémo Forlani, malgré les critiques de L’Aigle noir, de La Louve, Barbara, vedette consacrée, aimée en France et à l’étranger, traverse sans mal les années 197O. Dans les années 198O, on la voit dans des spectacles aux côtés de Bedos, Depardieu... De même qu’elle avait pris position contre la peine de mort, elle s’engage très tôt dans la lutte contre le sida. Elle meurt le 24 novembre 1997 à l’Hôpital Américain de Paris à Neuilly-sur-Seine. Yvette Théraulaz, chanteuse et comédienne Yvette Théraulaz débute sa carrière en 1962 avec Benno Besson dans Sainte Jeanne des Abattoirs de Brecht. Elle entre au Théâtre populaire romand (TPR) dans la troupe de Charles Joris, cofonde une troupe au Théâtre de Vidy avec Charles Apothéloz, puis, plus tard, le T’Act avec André Steiger. Au théâtre, ses rôles ont marqué les scènes suisses, françaises et belges, de Walser à Claudel, de Tchekhov à Ostrovski, de Dostoïevski à Lagarce ou Ibsen. Parallèlement à sa carrière théâtrale, Yvette Théraulaz a réalisé de nombreux spectacles de chansons, qui l’ont amenée à tourner en Suisse, en France, en Belgique, en Allemagne, en Pologne et au Québec. Parmi ses tours de chant, on peut citer: Se faire un horizon (2OOO), À Tu et à Toi (2OO5), Histoires d’elles (2OO7), Comme un vertige (2O11), Les Années (2O13). En 2O13, elle est récompensée par le prestigieux Anneau Hans Reinhart. Philippe Morand, metteur en scène Né à Delémont en 1951, il termine sa formation de comédien à l’Institut National Supérieur des Arts du Spectacle (INSAS) à Bruxelles en 1973. Depuis, il travaille en qualité de comédien, metteur en scène, adaptateur, auteur, maître de stages, directeur de collection et directeur de théâtres en Suisse, en France, en Belgique et au Québec. Il a été comédien permanent durant cinq ans au Théâtre Populaire Romand à La Chaux- de-Fonds et a beaucoup joué en Suisse, en France et en Belgique. Il a dirigé le Théâtre Le Poche-Genève de 1996 à 2OO3 où il n’a programmé que des écritures contemporaines. De 2OO8 à 2015, il était à la tête du Théâtre Alambic de Martigny et dirige l’Ecole de Théâtre de la ville depuis 2007. Il a enseigné à de nombreuses reprises à l’Institut National Supérieur des Arts du Spectacle (INSAS) à Bruxelles, à l’École Nationale de Théâtre du Canada à Montréal, à l’École Supérieure d’Art Dramatique (ESAD) à Genève, à la Section professionnelle d’Art Dramatique (SPAD) à Lausanne et à La Manufacture / Haute École de Théâtre de Suisse Romande (HETSR) à Lausanne. Lee Maddeford, musicien, arrangeur Né en 1959 à Anchorage, Alaska, USA, il étudie le cor à pistons, le piano et l’improvisation, notamment avec Art Lande et Gary Peacock à la Cornish School of Music, de Seattle. Installé à Lausanne depuis 1980, il s’affirme comme musicien-interprète et arrangeur-compositeur. Sa musique est mise au service de différents ensembles : Piano Seven, Diatonikachromatik, Sine Nomine, le duo RoggMaddeford avec qui il réalise plusieurs disques et tournées. Depuis plusieurs années, en tant que compositeur ou interprète, il participe à de nombreux spectacles romands. Il a été nominé au Molières 2005 pour la musique de spectacle Créatures, coécrite avec Alex Bonstein. Parmi ses dernières réalisations, on peut citer Boxes avec la compagnie Sautecroche mise en scène Christian Dénisart et Comme un vertige avec Yvette Théraulaz mise en scène François Gremaud.