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Courriel :
PRÉFET DE LA RÉGION D’ÎLE-DE-FRANCE
Direction régionale et interdépartementale
de l’alimentation, de l’agriculture
et de la forêt
Objet :
Compte-rendu
Service régional de l’alimentation
Dossier suivi par : Christian Dron
Tél. :
01 41 24 18 07
Courriel : [email protected]
du groupe régional « Pratiques agricoles»
ECOPHYTO du 24 juin 2014
Cachan, le 20 juillet 2014
Participants :
AQUI’Brie
CA Seine et Marne
CA IdF-Ouest
CRA-IdF
Arvalis
ITB
INRA
SEDIF
Veolia
UIPP
FR-COOP
Conseil général 77
Conseil Général 95
DRIEE
DRIAAF-SRAL
DRIAAF-SRISE
DRIAAF-SREA
DRIAAF-Bassin
François Birmant
Clémence Fisson, Laure Voisin
David Eymard
Jérome du Cray
Delphine Bouttet
Henry de Balathier
Rémy Ballot
Caroline Lucas-Leblanc
Nils Fauchon
René Mauras
Aline Lambert /Michel Maréchal
Judith Mallet
Jérémy Noble
Anaïs Lhoste, Julien Monereau
Yves Douzal, Christian Dron, Bertrand Huguet, Adrien Jean
Rigobert Moloufoukila, Alexandre Grenier
Michel Aldebert
Jean-Claude Vial
Personnes excusées :
Jean-François Isambert, Isabelle De-Paepe (UIPP), Marine Robin (CA-IDF ouest), Christophe Dion
(CA-IDF ouest), Delphine Filipe (PNR Vexin), Vivien Poquet (FREDON), Thierry Michotey (MSA),
Laurent Bedu (DDT-77), Carole Foulon (DRIAAF).
DRIAAF 18, Avenue Carnot 94234 CACHAN Cedex Tél. 01 41 24 17 00 - Fax. 01 41 24 17 15
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Préambule
Ce compte rendu ne vise pas à faire une restitution exhaustive des présentations mais des éléments clés
des différentes présentations et des échanges qu'elles ont pu susciter.
Les visuels sont identifiés en référence à la page du .pdf et à l'ordre 1 ou 2 dans la page.
Ordre du jour
1)
Actualité du plan ECOPHYTO
Yves Douzal (SRAl-DRIAAF)
2)
DEPHY état d'avancement et perspectives
Laure Voisin, Clémence Fisson (CA77),
3.1) AAC: Actualité et état d'avancement des programmes d'action
Julien Monereau (DRIEE)
3.2) Co-click’eau, outil de co-construction de scénarios d'évolution des systèmes de cultures à l'échelle d'un
territoire d'action
Rémy Ballot (INRA)
4.1) Pratiques agricoles (2004-2013) émanant de parcelles de correspondants agriculteurs des réseaux
SRPV puis SBT
Bertrand Huguet (SRAl-DRIAAF)
4.2) Etat des lieux et évolutions des pratiques agricoles et de l'usage des produits phytosanitaires en Île-deFrance.
Christian Dron (SRAl-DRIAAF)
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Synthèse de la réunion
DEPHY
Le travail avance au niveau des différents groupes. L'utilisation de l'outil SYSTERRE et bientôt
la mise en œuvre d'AGROSYST devraient permettre une nette amélioration de la valorisation
des données auprès des agriculteurs mais également de la production de références et de la
caractérisation des systèmes économes et performants déjà institués ou en devenir avec la
caractérisation de trajectoires d'évolution maîtrisées.
L'enrichissement par les données 2012 et 2014 des premières valorisations (données 2013)
pour les variables complémentaires de l'IFT, devrait contribuer à mieux identifier et caractériser
les systèmes de cultures économes et performants, ainsi que les démarches d'intérêt.
Compte tenu des enjeux de l'attente et de l'intérêt que représentent ces références, il
conviendra de réfléchir collectivement aux modalités les plus pertinentes de valorisation et de
partage des références qui auront été acquises.
Captages prioritaires (30 actuels et 50 en cours de sélection) et outil d'appui à la
construction de plan d'action au niveau agricole
L'action 21 du plan ECOPHYTO cible l’action sur les territoires ou les parcelles sur lesquels
peut être porté en priorité l’effort de réduction de l’usage des pesticides, notamment en
développant des programmes spécifiques des agences de l’eau sur les aires d’alimentation des
captages.
Compte tenu du nombre d'AAC prioritaires (80) et de la surface globale qui pourrait être
concernée au niveau du territoire régional d'Île-de-France et du travail que cela implique, la
DRIEE souhaite promouvoir une réflexion régionalisée pour mutualiser une démarche de coconstruction de bases référentielles et de scénarios génériques que pourraient ensuite
s'approprier les acteurs des territoires dans la mise en œuvre de démarches spécifiques à leur
situation propre.
Une démarche prospective en ce sens pourrait être proposée aux différents acteurs concernés.
Evolutions des pratiques
Evolution d'usage : En 2012 le recours aux produits phytosanitaires, mesuré sur la base de
l'indicateur dérivé du RICA, est en augmentation de 9% par rapport à 2008 et de 12% par
rapport à 2011. Cette augmentation d'usage s'inscrit dans un contexte agro-climatique qui a
exposé les cultures à une forte pression biotique (+5% / 2008) tout en permettant
l'expression d'une productivité élevée, ceci dans un contexte porteur de valorisation
économique des productions.
Pratiques culturales 2011 : Entre autres éléments, il semble ressortir que les agriculteurs
ayant le recours le plus intensif aux produits phytosanitaires (IFT > IFTref2008), représentent
16% de la SAU pour 24% de la pression globale au niveau Île-de-France. Des traits de
typologie ressortent (entre autres, exploitations tendanciellement de taille supérieure à la
moyenne, utilisation de l'information technique dans le cadre d'une stratégie assurantielle)
une piste de réflexion s'inscrivant dans une logique de non dépassement du 7ème décile
2008 a été abordée, mais les contraintes de temps n'ont pas permis de la développer. Cette
hypothèse montre la possibilité d'une réduction d'usage s'accompagnant d'un gain de
marge brute. Pour contribuer à atteindre cet objectif, une piste d'enrichissement du
bulletin du végétal a été présentée. Selon le besoin exprimé une réunion pourra être
programmée au cours du second semestre pour une présentation plus détaillée de cette
analyse et plus largement de certains éléments de l'enquête pratiques culturales 2011.
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Introduction et actualité du plan ECOPHYTO
La réunion est introduite par Yves Douzal (chef du SRAl).
Le plan ECOPHYTO s'inscrit dans une triple actualité, à la convergence de prérogatives de trois ministères
- agriculture avec la loi d’avenir de l’agriculture,
- environnement avec le concept de transition écologique et la conférence environnementale dont un
des centres d'attention prioritaire est la préservation des ressources en eau,
- santé au travers du rapport du Sénat et de l'expertise collective de l'INSERM (2013) sur la thématique
santé et pesticides.
Agriculture
La loi d'avenir agricole se concrétisera, pour ce qui concerne les produits phytopharmaceutiques, par la
mise en place:
- du projet agro-écologique pour la France et de la double performance économique et
environnementale pour les exploitations agricoles avec entre autres la mise en place des
Groupements d’Intérêt Economique et Environnemental (GIEE) ;
- des certificats d’économie de pesticides ;
- de la structuration et du développement de l’industrie du bio-contrôle ;
- du renforcement de la professionnalisation du conseil agricole ;
- de la lutte contre les fraudes ;
- du transfert de l’Autorisation de Mise sur le Marché des produits phytopharmaceutiques à l’ANSES ;
- d'un dispositif de phytopharmacovigilance.
Un décret est prévu sur la fiscalité incitative à la réduction de produits phytopharmaceutiques avec
élargissement de l’assiette de la redevance pour pollutions diffuses pour 40 produits classés CMR2 sur
lesquels sera appliqué le taux maximum de la redevance .
Environnement
A la suite de la conférence environnementale de septembre 2013, annonce du doublement des Aires
d'Alimentation de Captage (AAC) prioritaires, soit 1000 captages prioritaires par rapport aux 500
captages initiaux dits captages "Grenelle", et incitation au développement de l'agriculture biologique sur
les zones sensibles par rapport à la ressource en eau.
Santé
Nouveau plan santé environnement (PNSE) qui, entre autres objectifs, visera à améliorer la
connaissance sur la contamination globale des populations et approfondira la réflexion engagée sur
l'exposition des riverains vis à vis des applications pesticides.
Mise en place d'une stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens
Plus globalement le plan ECOPHYTO qui s'inscrit dans le cadre de la directive 2009/128/CE qui instaure
un cadre communautaire pour parvenir à une utilisation des pesticides compatible avec le développement
durable, doit conformément à l'article 4 de cette directive, faire l'objet d'une évaluation et d'un réexamen à
mi-parcours. Une mission parlementaire à été confiée au député Potier, cette mission doit aboutir à une
proposition de nouvelle version du plan ECOPHYTO intégrant l’ensemble des nouvelles orientations
nationales, lors du Comité National d'Organisation et de Suivi qui doit se tenir lors du second semestre
2014.
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1) DEPHY état d'avancement et perspectives
[Gp-PratAgric_01-DEPHY.pdf]
La présentation s'est faite selon le plan suivant :
-
rappel du contexte
bilan des pratiques 2013
zoom sur deux systèmes de culture
bilan de l’animation 2012-2014 et perspectives
1 – Rappel du contexte
[2.1 à 7.1]
-
Cartographie nationale des fermes [2.2] /focales sur les réseaux Île-de-France [3.1]
-
Objectifs [3.2] / méthodologie suivie dans le cadre des réseaux DEPHY [4.1 & 4.2].
Les trois objectifs principaux des réseaux DEPHY sont la production de références sur les systèmes
économes en phytos, l'accompagnement et la compréhension de la transformation de Systèmes de
Cultures (SDC) vers des systèmes économes, la diffusion (démonstration-communicationapprentissage-formation) au niveau des agriculteurs du territoire. L'un des objectifs centraux est
d'identifier et de caractériser des systèmes économes et performants et pour ceux qui pourraient le
devenir, d'identifier et de mettre en œuvre les transformations de système nécessaires.
Un système de culture correspond à une rotation type mise en œuvre sur une partie identifiée des
parcelles de chaque exploitation. Un système est qualifié d'économe si son IFT est au moins inférieur à
30% de l'IFT du territoire. Il est qualifié de performant s'il est supérieur au 7ème décile de la marge
nette maximale inhérente au contexte agronomique.
-
Au niveau national [5.1] comme au niveau Île-de-France [5.2], la situation relevant du diagnostic initial
de 2011 montre que seulement 30% des SdC ont un IFT inférieur à l'IFT de référence régionale. En Îlede France pour l'année 2013 ce ratio est passé à 45% [6.1].
L'évolution pluriannuelle [6.2 & 7.1] montre des évolutions différenciées (en relatif de la situation de
départ) pour chacun des groupes d'Île-de-France: à la baisse pour le groupe 77-sud, à la hausse pour
le groupe 77-nord, et variable mais à la baisse pour le groupe IdF-Ouest.
2 – Bilan des pratiques 2013
[7.2 à 19.1]
-
Présentation des conventions communes retenues dans le cadre du calcul des différents indicateurs
d'évaluation des systèmes de culture [8.1]. Types d'indicateurs mobilisés [9.1 à 9.3]: les indicateurs
peuvent être mobilisés à 3 niveaux (SdC, culture, couple culture/précédent) et à deux échelles
temporelle (annuelle et pluriannuelle), ils recouvrent les thématiques techniques, économiques et de
pratiques culturales.
-
Présentation des résultats des données de l'année 2013. L'outil logiciel ayant été disponible
tardivement les données de l'année 2012 n'ont pas encore pu être enregistrées et valorisées.
Sur la base de la marge semi-nette 2013, les meilleurs résultats sur cet indicateur sont obtenus par des
agriculteurs ayant un niveau de recours aux produits phytosanitaires radicalement différents
(GCF10922 [IFT=8.23] / GCF11092 [IFT=2.90] & GCF11142 [IFT=6.70] / GCF10009 [IFT=3.87]). La
différence entre GCF10922 et GCF11092, dont les systèmes semblent stabilisés dans leur
configuration spécifique, ne se fait pas sur un différentiel de potentiel ou de type de rotation mais sur
des contraintes liées au mode de commercialisation des productions. GCF10922 (IFT élevé & marge
élevée) correspond à un agriculteur ayant la majorité de ses cultures sous contrats et donc des
contraintes liées aux cahiers des charges contractuels.
Par ailleurs, il convient d'être prudent à la lecture des résultats obtenus sur l'année 2013, avec des
particularités pour certains agriculteurs (ex: GCF10199 retournement de colza remplacé par une culture
de tournesol n'ayant pas eu la productivité souhaitée avec pour conséquence de fortes charges pour un
produit limité).
Il faudra analyser la robustesse des systèmes de culture en regard d'une analyse
pluriannuelle et multicritère.
-
Les graphiques [12.1, 13.1, 14.2] montrent l'évolution pluriannuelle des IFT (herbicides, hors herbicides
et totaux) des systèmes de culture.
Pour chacun des groupes 77-sud et 77-CentreNord [13.1; 14.2], le système de culture entouré d'une
ellipse est détaillé dans son schéma décisionnel global [14.1; 15.1]. Les leviers activés sont identifiés
par couleur (selon la codification en bas de page). Les objectifs attendus inscrits dans le rectangle bleu
en bas à droite et les actions initiales pour abaisser la population de bio-agresseurs inscrits dans le
rectangle bleu en haut à gauche.
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5/11
Schéma décisionnel GCF10266 [13.1]
Ce système n'est pas un SdC économe et performant mais présente des réflexions agronomiques
d'intérêt de l'agriculteur : leviers agronomiques de l'agriculteur culture hiver / culture de printemps /
allongement de la rotation / travail sol pour abaissement de la population de limaces /colza en
association pas bien marché ( stand by) / décalage date de semis (pour limiter le recours du
désherbage isoproturon /  adopté) / choix variétal et non recours au régulateur / désherbage
mécanique sur orge de printemps ( adopté).
Bilan selon l'ingénieur réseau : démarche positive d'investigation qui pourrait au terme de la
trajectoire aboutir à un système de culture considéré comme économe et performant.
Schéma décisionnel GCF10705 [14.2]
Ce système correspond à un système en sortie de MAE (2007-2011) avec problème de maîtrise des
adventices (IFT herbicides supérieur à IFT hors herbicides). L'agriculteur après avoir testé beaucoup
d'alternatives techniques souhaite se recentrer sur celles qui lui semblent durables.
Alors que l'agriculteur souhaitait le maintenir, abandon du lin suite à un problème de commercialisation
(enjeu filière). Abandon du désherbage mécanique sur féverole mais maintien de la houe rotative sur
betteraves. Problématique importante chardon sur betteraves et maïs. Trichogrammes sur maïs.
-
Les graphiques [16.1 à 19.1] présentent le positionnement (parmi les SdC DEPHY-77) de ces 2
systèmes en terme de marge semi-nette, relation IFT /rendement, relation IFT /marge semi-nette,
marge brute par culture, temps de travail par culture, consommation de carburant par culture.
3 – Bilan des pratiques 2013
-
-
[19.2 à 24.2]
Rappel des séquences de communication / diffusion 2012-2013 et présentations des actions menées
en 2014 sur les 2 réseaux de Seine-et-Marne [21.2 à 23.1] et d'Île-de-France Ouest [23.2]. Les actions
des réseaux de Seine et Marne "à la rencontre des agriculteurs du territoire pour échanger sur les
pratiques économes en intrants" ont permis de partager l'expérience Ferme DEPHY auprès des
agriculteurs appartenant au même territoire. Le déroulement de cette action se structurait sur la base
d'une présentation d'ECOPHYTO et de l'action DEPHY nationale, d'une présentation de l'exploitation,
du système de culture de l'agriculteur et de la thématique d'actualité. A raison d'une moyenne de 10-11
agriculteurs par rencontre ce sont au total 120 agriculteurs qui ont participé à l'une ou l'autre de ces
journées d'animation.
Les trois réseaux d'Île-de-France ont effectué un voyage d'étude en Eure-et-Loir (exploitations de
Marie-Hélène Geoffroy et de Sébastien Lallier).
Présentation des actions à venir [24.1] et du programme de travail demandé par la Cellule Animation
Nationale DEPHY.
Echanges
Q
M. Maréchal
R
L. Voisin C. Fisson
Q
R
Q
R
L. Voisin C. Fisson
D Bouttet
M. Aldebert
L. Voisin C. Fisson
D Bouttet
Comment se situe la pression adventices (notamment ray-grass résistants) des parcelles des agriculteurs
du réseau DEPHY, contribution à l'explication des différentiels de niveau d'IFT au niveau herbicides?
La satisfaction de l'agriculteur quant à ses pratiques est estimée à postériori au niveau du bilan de
campagne. Le problème méthodologique qui se pose est celui de l'appréciation personnelle de l'agriculteur,
et donc dépend du différentiel de subjectivité entre agriculteur pour évaluer une situation donnée. Dans le
but d'avoir également une appréciation plus objective de la réussite de désherbage, les ingénieurs réseaux
de Seine-et-Marne envisagent de mettre en place sur une parcelle par agriculteur une mesure quantitative
basée sur l'échelle dite de Barralis. Ce travail serait réalisé en dehors du cahier des charges actuel de la
CAN.
Demande de précision sur le VACCIPLANT?
Stimulateur de défenses naturelles, seul produit de bio contrôle homologué sur blé tendre. La stimulation
des défenses naturelles est sensée limiter les recours aux fongicides. Testé depuis 2 ans au niveau de
parcelles d'agriculteurs du réseau, ce produit n'a pas encore donné de résultats clairement convaincants
Bas volume et réduction d'usage.
Le bas-volume vise à réduire la quantité de bouillie (50-80 L/ha). La diminution de dose (pour des
substances actives systémiques) est accompagnée d'adjuvants, et l'intervention calée sur des conditions
d'application et d'efficacité sub-optimales (traitement de nuit ou très tôt le matin / hygrométrie). L'avantage
est de pouvoir maximiser le nombre d'ha traités par UTH sur des structures en voie d'agrandissement,
l'inconvénient majeur, du fait d'une répétition dans la saison d'applications à faibles doses, est de majorer
les risques de sélection de résistances aux produits utilisés (travaux en cours Instituts INRA sur l'évaluation
du risque d'accélération d'apparition de résistances).
le bas volume est avant tout une technique d'optimisation du temps d'intervention et du fait de la
répétition des interventions pas forcément une technique s'accompagnant de réduction d'usage.
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2)Aires d'alimentation de captages
2.1)AAC:
Actualité
et
état
d'avancement
des
programmes
d'action
[Gp-PratAgric_02a-CaptagesPrioritaire.pdf]
De "Captages Grenelles" on passe à la notion de captages prioritaires au sens large avec un complément de
la liste des captages répondant à la demande de la conférence environnementale et devant être inscrits
dans les SDAGE en cours de révision.
1 – Etat avancement des programmes d'actions AAC Grenelles IdF
-
[1.2 à 2.1]
Données et cartographie d'avancement.
La phase hydrogéologique de délimitation achevée quasiment partout. La phase de diagnostic est bien
avancée (51% achevée / 41% en cours / 5% à démarrer). La phase de plan d’action sur un territoire zone agricole et non agricole- est encore loin d'être aboutie (27% achevée / 19% en cours / 54% non
démarrés), ainsi seules les AAC de la Fosse de Melun Basse Vallée de l'Yerre, de Beaumont et
Asnières sur Oise et du Blaru ont un programme d'actions finalisé.
2 – Choix des nouveaux captages prioritaires
[2.2 à 4.1]
Sur 1000 captages en Île-de-France, 311 [voir carte 3.2] sont qualifiés de "points de prélèvement
sensibles aux pollutions diffuses" selon les deux critères Nitrates et Pesticides (Nitrates : percentile 90
de la concentration nitrates > 40 mg/l; Pesticides: la moyenne des moyennes annuelles de la
concentration d’un pesticide est supérieure à 0,08 µg/l, ou 0,4 µg/l pour la somme des pesticides). A
noter qu'à l'échelle nationale 44% des points de prélèvements qualifiés de sensibles sont dans le bassin
Seine Normandie.
Le choix des 50 captages prioritaires complémentaires se fera à partir d'une proposition de liste par les
MISEN sur la base des critères de tendance d’évolution de la qualité de l’eau, de caractère stratégique
de la ressource et d'opportunité d’action. Ce choix se fait en concertation avec ARS, AESN, la
profession et les maîtres d'ouvrage.
2.2)Co-click’eau, outil de co-construction de scénarios d'évolution des systèmes de
cultures à l'échelle d'un territoire d'action [Gp-PratAgric_02b-CoClicEau.pdf]
Co-click’eau, outil de co-construction en appui de démarche d’élaboration de plans d’actions visant
l’amélioration de la qualité de l’eau dans les AAC est une démarche participative et adaptée à chaque
contexte local, qui permet.:
- de formaliser l’expertise locale sur les “façons de cultiver” et de favoriser son partage,
- d’explorer des possibles en matière d’utilisation du territoire par l’utilisation d’un simulateur,
- de quantifier les performances à attendre de scénarios à l’échelle du territoire.
1 – Concept et méthode
[1.2 à 2.1]
-
Constat
Sur un territoire à enjeux, il existe une diversité d'acteurs impliqués avec une diversité d'objectifs et de
contraintes et une multitude de façons de cultiver la SAU mais pas de solution universelle satisfaisant à
tous les objectifs, d'où l'intérêt de mettre en œuvre une démarche participative pour la construction de
plan d'action.
-
Matrice technique
La matrice technique identifie les “façons de cultiver” mobilisables et estime leurs performances sur la
base d'une évaluation multicritères en fonction d'objectifs et de contraintes partagés par le collectif des
acteurs du territoire. Ainsi, l'outil Co-click’eau sur la base d'une optimisation sous contrainte, produit les
scénarios répondant au mieux aux contingences de la simulation.
2 – Retour d'expérience AAC du Nord-Pas de Calais
-
[2.2 à 6.2]
Situation [2.2]
AAC de surface globale de 2840 ha dont 75% en SAU grandes cultures et production légumières.
Enjeux nitrates et pesticides
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7/11
-
Matrice technique [3.1-3.2]
21 cultures croisées avec 4 types de pratiques (intensif, raisonné, économe, bio) aboutissent à 38
conduites culturales types. 14 indicateurs sont retenus dans l'évaluation multicritère.
-
Scénarii [4.1-5.2]
La situation de référence initiale est évaluée. La situation réduisant au maximum l'IFT aboutit à une
généralisation du bio sur le territoire. Ensuite, différentes contraintes sont imposées sur le maintien des
productions légumières et sur la part du bio. Au final le scenario S3 [5.2] qui maintient la surface en
légumes et introduit 5% de surface en agriculture biologique tout en minimisant l'IFT, représente le
meilleur compromis global au niveau du territoire au regard des indicateurs de respect des contraintes,
de maintien de la performance économique, et de réduction des potentialités d'externalités
environnementales (-35% sur le bilan azoté à la récolte, -55% d'IFT).
Au bilan [5.2] la démarche et l'outil Co-click’eau ont permis de dégager des pistes pour le plan d’actions,
avec des objectifs environnementaux à atteindre en 3 ans, des logiques d’action (développer les
pratiques “économes” dans la zone la moins vulnérable de l’AAC, initier un projet d’expérimentation
collective de conversion à l’AB dans la zone la plus vulnérable de l’AAC), des opportunités locales à
mobiliser (financement, expérimentation et animation en agriculture biologique, réserve foncière).
-
En savoir plus sur l'outil et la démarche [7.2-8.2]
Echanges
Q
C. Lucas-Leblanc
R
R. Ballot
Co-Click'Eau propose des indicateurs de performance en termes technico-économique vis-à-vis de l'activité
de production agricole, et des indicateurs de pression, mais ne propose pas d'indicateurs de performance
sur l'amélioration de la ressource
La performance sur la ressource est mesurée indirectement sur les indicateurs de pression. Cela peut déjà
permettre de mesurer si, en termes de pression, les évolutions vont dans le sens souhaitable ou non. Audelà on pourrait par exemple envisager d'estimer une perte d'azote par ha et donc une estimation de la
concentration de la lame drainante mais, en tant que tel ,pas d'estimation de l'impact sur la qualité de l'eau,
sachant qu'il n'existe pas, à ce jour, de proposition technique répondant à cette demande.
F Birmant
Co-Click'Eau est un simulateur qui permet d'appréhender et de quantifier l'évolution de la pression en
fonction de scénarios de programme d'action.
C. Dron
La seule et la meilleure façon, à ce jour, d'évaluer de l'impact est de mettre en perspective l'évolution
appréhendée au travers des dispositifs de suivi (AESN-DRIEE-ARS) avec les actions mises en œuvre au
niveau d'un territoire. C'est la façon la plus pragmatique de prendre en compte l'inertie et la complexité du
milieu entre la zone d'action et la ressource.
JC Vial
Finalement par les comparaisons de scénario qu'il autorise Co-Click'Eau est un outil de liberté pour les
acteurs.
J Monereau
Compte tenu du niveau de couverture auquel on va aboutir à la suite de la sélection des nouveaux
captages prioritaires, va se poser la question de l'échelle à laquelle on aborde la réflexion, c'est en ce sens
que la DRIEE pense à mobiliser un groupe de travail au niveau régional pour élaborer des matrices et
scénarios à l'échelle Île-de-France.
Les matrices et scénarios construits au niveau régional pourraient être reprises et, si nécessaire, affinés au
niveau des territoires d'action en fonction des spécificités que ceux-ci pourraient présenter au regard des
acteurs locaux. Mais la réflexion au niveau régional permettrait de mutualiser une première phase de travail
fastidieuse (élaboration de matrice, scénarios génériques), qui ainsi éviterait un investissement répété et
pas forcément aussi bien maîtrisé au niveau de chaque territoire.
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3) Pratiques agricoles et évolution d'usage
3.1) Pratiques agricoles (2004-2013) émanant de parcelles de correspondants agriculteurs
des réseaux SRPV puis SBT[Gp-PratAgric_03a-PanelAgri.pdf]
Pour les éléments de commentaire se reporter à la lettre ActuPhyto de juin 2014
=>
http://www.draf.ile-de-france.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/Lettre_actualites_phyto_Ile-de-France_no54_-_juin_2014_cle8edfea.pdf
Echanges
Q
D. Bouttet
R
B. Huguet
Q
N. Fauchon
Depuis plusieurs années on constate, tant sur les grands cours d'eau (Seine, Marne Oise) que sur les
petits une contamination par le méthaldéhyde sur la période décembre-janvier. Quel lien avec les pratiques
culturales?
R
B. Huguet
Le recours aux antilimaces est proportionnel à la pluviométrie d'octobre-novembre, voir septembre sur
colza. Les conditions climatiques des automnes 2012 et 2013 et le retard dans les dates de semis du blé
que cela a pu engendrer ont pu favoriser un recours accru aux produits anti-limaces.
La pluviométrie qui favorise les limaces favorise les transfert des substances actives,
D. Bouttet
Pression exceptionnelle depuis plusieurs années (ressemis de colza, de blé voir de betteraves). Au delà
d'un climat doux et humide certaines pratiques (non-labour, CIPAN) favorisent le développement des
populations de ce ravageur. De plus même les formulations récentes ont du mal à résister à des
pluviométries exceptionnelles, sans compter qu'en situation de rupture de stock certaines formulations
anciennes plus facilement solubles ont pu être employées.
Etat
des lieux et évolutions des pratiques agricoles et de l'usage
des produits phytosanitaires en Île-de-France [Gp-PratAgric_03b-SuiviEp-EnqPK2011.pdf]
3.2)
L'analyse a-t-elle permis de voir si les pratiques, en termes de protection fongicides, prenaient en compte le
critère résistance variétale?
Il faudrait affiner mais, au moins pour certains agriculteurs, il n'y a pas de prise en compte du différentiel de
sensibilité variétale dans les stratégies de protection fongicide.
1 – Evolution d’usage 2008 - 2012
[2.1 à 4.1]
-
Indicateurs de pression biotique [2.1]
Sur blé tendre, la comparaison entre l'évaluation de la pression biotique (principalement fongicides) sur
la base du différentiel de rendement entre témoin traité et non-traité et l'évaluation à partir d'une note
globale de pression bio-agresseurs issue du réseau d'épidémiosurveillance, montre une très bonne
convergence et nous confirme l'intérêt de recourir à cet indicateur pour apprécier quantitativement
l'évolution pluriannuelle de la pression. Cet indicateur permet une mise en perspective quantitative avec
l'indicateur d'évolution d'usage.
-
Environnement agro-climatique et économique, productivité et évolution d'usage [2.2-3.1]
En 2012, dans un contexte économique avec des prix de vente élevés combinés à une très bonne
productivité, on enregistre d'excellents résultats économiques, ce malgré une augmentation de
l’ensemble des coûts de production liés à l'augmentation des cours du pétrole, des intrants et à une
augmentation d'usage des phytos sous forte pression biotique.
En moyenne pluriannuelle sur la base du poste phytos source RICA {moy (2009 à 2012 en euros
constants) / valeur 2008} il est constaté une stricte stagnation (0%) du recours aux produits
phytosanitaires en Île de France. Par contre dans le grand bassin parisien céréalier cette évolution est
de -3,4% et pour la région Picardie elle est de -8.5%.
DRIAAF 18, Avenue Carnot 94234 CACHAN Cedex Tél. 01 41 24 17 00 - Fax. 01 41 24 17 15
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2 – Enseignements de l’enquête pratiques culturales 2011
-
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-
-
-
[4.2 à 14.2]
Présentation globale des données de l'enquête et des indicateurs de suivi de l'usage [5.1]: Indicateur de
Fréquence de Traitement et Equivalent Dose Pleine = IFT* Surface. L'IFT est un indicateur d'intensité
de recours aux phytosanitaires, l'EDP mesure la pression phytosanitaire exercée sur le milieu.
Présentation des traits agro-climatiques caractéristiques de la campagne étudiée par l'enquête
"Pratiques culturales" [5.2].
Présentation de statistiques descriptives de l'usage en 2011, selon les familles ou en pluriannuelle [6.1].
Présentation d'une grille de lecture s'inspirant des niveaux de rupture tels que décrits dans l'expertise
collective ECOPHYTO R&D (2008) [6.2]. Concernant les parcelles de l'enquête PK2011, il s'agit bien du
choix d'une modalité de lecture des données et non de systèmes de cultures identifiés et caractérisés,
comme cela est le cas dans ECOPHYTO R&D. Cette grille de lecture aboutit à la construction de 5
classes de niveau d'usage des produits phytosanitaires, en relatif de la valeur de l'IFT de référence
(7ème décile).
Pour la culture de colza, présentation de données liées à l'usage et mise en perspective de différentes
variables [7.1 -10.2]. => Voir les phrases d'analyse et de commentaire de chaque diapositive.
Pour la culture de colza, synthèse multicritères pour les critères les plus signifiants [11.1]. Chaque axe
correspond à une variable dont la valeur moyenne est donnée, chiffre entre parenthèses"()", à côté du
nom de la variable, et les données afférentes à chaque variable sont normalisées par cette valeur
moyenne. Les variables sont regroupées en 4 grandes thématiques, variables d'intensification,
variables de potentiel et variables systèmes, variables technico-économiques et variables liées à la
valorisation de l'information décisionnelle. Le radar montre le profil de chaque classe sur l'ensemble des
variables, comment les variables sont discriminantes ou non des différents groupes. => La synthèse
de l'information apportée par le graphique est donnée sur le visuel.
Pour une culture virtuelle intégrative de l'ensemble des cultures de l'enquête, pondérées de leur
surface, la même approche que celle présentée sur colza est menée sur le graphique radar du visuel
[11.2] ainsi que les éléments de synthèse en commentaire.
Analyse détaillée de quelques critères spécifiques (classe d'IFT versus nombre de passages / classe
d'IFT versus nombre de produits / classe d'IFT versus modalité de valorisation de l'information
décisionnelle / classe d'IFT versus SAU). =>Voir les commentaires de synthèse des visuels.
3 – Scénario d’évolution, enjeux du non dépassement du 7ème décile 2008
[15.1]
Le temps d'intervention n'ayant pas permis une présentation complète et exhaustive de cette thématique
spécifique, les visuels sont retirés de la présentation [Gp-PratAgric_03b-SuiviEp-EnqPK2011.pdf]. Ces
éléments, ainsi que d'autres non présentés lors de cette réunion, pourraient faire l'objet d'une réunion
spécifique selon l'intérêt des membres du groupe pratiques agricoles pour une présentation détaillée de
ces éléments. Un sondage sera transmis ultérieurement pour évaluer de l'intérêt de convoquer une réunion
thématique dédiée.
Les visuels de conclusion reprennent de façon synthétique, les éléments de synthèse de cette partie:
Scénario d’évolution fondé sur le non dépassement du 7ème décile 2008 (IFTref2008)
- Réduction de l’usage global de 6.1%, gain de 37 €/ha sur les ha concernés en réduction de
dépenses en phytosanitaires et 6-7 €/ha en moyenne globale.
- Enjeu potentiel de gain moyen de marge brute à l’exploitation de 900-1600 € par exploitation et
de 3.2 à 5.6 millions € pour la ferme Île-de-France.
Proposition
- Pour les exploitations se situant au-dessus du 7ème décile 2008 (15% de la SAU), faire évoluer
rapidement les pratiques vers l’amélioration de l’efficience. Partage et affichage d’un objectif
généralisé de non dépassement du 7ème décile 2008.
- Insérer périodiquement des repères sur le niveau d’usage de produits phytosanitaires en
regard du contexte annuel, de l’objectif de non dépassement de l’IFTref2008 et de la promotion de
système de cultures économes et performants.
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4 – Conclusion et perspectives
[15.1 16.2]
Voir visuels
Echanges
Q
J. Mallet
Corrélation entre information technique et niveau IFT qu'en est-il de l'influence des démarches territoriales
et des MAE. Pose la question de l'impact de l'action du conseil environnemental mis en place en Seine-etMarne qui vise à une démarche globale et cohérente orientée vers la réduction d'usage?
L'enquête Pratiques Culturales, même si elle contient quelques parcelles en MAE, n'a pas pour objectif et
n'est pas dimensionnée pour mesurer des évolutions au niveau infra-régional. Le nombre de parcelles
enquêtées (moins de 100 par culture) ne le permet pas. Pour capter l'évolution au niveau d'un territoire il
faudrait une enquête dédiée à ce territoire. La Banque Nationale des Ventes Distributeurs sur la base des
données référencées au code postal utilisateur final devrait, une fois finalisée, offrir une qualité de donnée
incomparable pour appréhender la relation programme d'action, évolution d'usage.
Pour ce qui est de l'action du conseil environnemental, les enseignements de l'enquête ne se placent pas
au niveau de la formulation du conseil par l'intervenant quel qu'il soit, mais au niveau de la façon dont une
catégorie d'agriculteur semble valoriser l'information en fonction de contingences qui leur seraient
spécifiques.
C'est pour cela qu'une piste de réflexion est mise en partage au niveau du Bulletin de Surveillance
des Végétaux actuel. Cette proposition, sans déroger à la non prescription et sans être un appui au
pilotage en temps réel, vise à donner, selon des contextes représentatifs à définir, des repères dans
l'usage, en cohérence avec le contexte de l'année en cours. L'objectif est de contribuer à réduire au
maximum le nombre de situations dépassant l'IFT de référence de 2008 (moyenne des IFT de
références 2001 et 2006), ces situations apparaissant par ailleurs s'éloigner de l'optimum
économique.
R
C. Dron
Q
D. Bouttet
Cette approche paraît dangereuse car on risque, sans tenir compte des potentiels, d'inciter les agriculteurs
à se caler sur le niveau de référence indiqué dans le BSV. Dans le BSV on cherche à ce que l'agriculteur
prenne lui-même la décision
C. Dron
Pour ce qui est des potentiels, les situations seraient contextualisées et décrites.
Pour ce qui serait de l'incitation à suivre une référence indicatrice, l'on s'en affranchit en donnant une
situation d'usage avec un décalage d'au moins un mois, pour justement ne pas servir de référence à
l'action en temps réel.
Certes l'on ne peut que partager l'objectif d'une autonomie de décision de l'agriculteur, cependant l'on
constate qu'un certain type d'agriculteurs semble avoir trop tendance à avoir une interprétation pessimiste
des informations techniques en général. Pour ce qui est du BSV, sans remettre en question sa valeur
informative actuelle, des indications sur le niveau d'usage en cohérence avec un contexte cultural et agroclimatique, pourraient contribuer à limiter les excès d'usage de la catégorie d'agriculteurs la plus enclins à
le faire. Pour concrétiser ce constat, il est à noter qu'en 2010 et 2011, l'usage est très loin d'avoir
pleinement valorisé les opportunités de réduction liées à la faible pression biotique de ces deux années.
R
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