INTERACTIONS ENTRE ENVIRONNEMENT MICROSTRUCTURES
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INTERACTIONS ENTRE ENVIRONNEMENT MICROSTRUCTURES
Revista Latinoamericana INTERACTIONS ENVIRONNEMENT de Metalurgia y Materiales, ENTRE MICROSTRUCTURES, Vol 11, N° 1y 2, 1992 CONTRAINTES 13 ET DABOSI Francis URA CNRS445- ENSCT- INPT 118, Route de Narbonne 31077 TOULOUSE FRANCE Résumé L'une des sources majeures de rupture des píeces métalliques dans les structures industrielles réside dans les interactions entre l'état structural des matériaux, leurs propiétés superficielles, l'environnement et les contraintes mécaniques (statiques ou cycliques) auxquelles elles sont soumises. Les propiétés de surface (structure, composition, présence de films passifs, esperes adsorbées, réactivité) jouent un róle déterminant soit lors de la pbase d'amorcage des fissures, soit lors de la propagation de ces fissures, génératrice de surfaces nouvelles (parois et fond de fissure). En toutes circonstances, il y a synergie entre les endornmagements d'origine mécanique et électrocbimique; les caractéristiques métallurgiques de l'alliage modulent les poids des différents facterus. Sur le plan mécanique, les propriétés des dislocations controlent les processus microstructuraux de la plasticité en régime monotone ou cyclique; la mécanique de la rupture permet de défmir les conditions de développement des microcavités et microfissures. L'identification des mécanismes réellement actifs et des modes de rupture des liaisons (clivage ou cisaillement) s'appuier sur les observations fractograpbiques. L'un des problemes majeurs concerne l'étude de l'électrochimie, du transport de matiere et de la chimie en fond de fissures; la quantification des processus de réaction anodique ou de production d'hydrogene en fond de fissure au cours de la déformation est difficile, notarnment par approcbe directe. La confrontation des principaux modeles de fissuration est proposée (parcours de dissolution actifs induits par la déformation, róles multiples de l'hydrogene). Des modeles prédictifs en sont déduits, confortés par la constitution de banques dedonnées. De nombreux exemples sont donnés, montrant que l'optimisation des .compromis est génératríce de hautes performances poure les matériaux avancés. Resumen Una de las mayores fuentes de ruptura de piezas metálicas en las estructuras industriales se encuentra en las ínteraccíones entre el edo. estructural de los materiales, sus propiedades superficiales, el ambiente y las solicitaciones mecánicas (estáticas o cíclicas) a las que están sometidos. Las propiedades de superficie (estructura, composición, presencia de capas pasivas, especies adsorbidas, reactividad) juegan un papel determinante ya sea en las fases de inicio de fisuras o sobre la propagación de estas generando nuevas superficies (paredes y fondo de fisuras). En todaslas circunstancias, bay una sinergia entre los daños de origen mecánico y electroquímíco; las características metalúrgicas de la aleación modulan el peso de los diferentes factores. Sobre el plano mecánico, las propiedades de las dislocaciones controlan los procesos microestructurales de la plasticidad en régimen monótono o cíclico; la mecáníca de la ruptura permite definir las condiciones de desarrollo de microcavidades y microfisuras. La identificación de los mecanismos realmente activos y de los modelos 'de ruptura de los enlaces (cliyage o cizallamiento) se basan sobre las observaciones fractograficas. Uno de los problemas mayores concernientes al estudio de la electroquímica, es el transporte de materia y la química en el fondo de la fisura, la cuantificación de los procesos de reacción anódica o de producción de bidrogeno en el fondo de la fisura en el curso de la deformación es difícil y particularmente pqr aproximación directa. Se propone la confrontación de los prinfipales modelos de fisuración (por disolución activa inducida por deformación, papeles múltiples del hidrogeno). Los modelos I?redictivos y sus deducciones son confrontados por la construcción de bancos de datos. ' . Se dan numerosos ejemplos que muestran que la optimización de compromisos genera altos comportamientos en los materiales avanzados. INTRODUCTION SYNERGIE EFFETS; RECRUDESCENCE PHNOMENES DES DES L'amorcage et la propagation des fissures par corrosion sous contrainte, fatigue- corrosion ou fragilisation par l'hydrogene intervenant sans arraque généralisée du matériau, posent des LatinAmerican problemes économique et de sécurité tres importants dans les divers seeteurs industriels. C'est l'une des causes les plus fréquentes de rupture prématurée et bmtale despieces dont le carctere spectaculaire (et souvent dramatique) résulte de la synergie des effets assooiés a l'action conjointe d'environnements agressifs (aspects électrochimiques), de sollicitations mécaniques variées (aspects mécaniques) sur des matériaux Journal of Metallurgy and Materials, Vol 11, N° 1y 2, 1992 14 Revista Latinoamericana de Metalurgia y Materiales, dont la composition et l'état structural accentuent la vulnérabilité. Tres nombreux sont les exemples et les travaux qui, depuis le XIXeme Siecle, - date de l'observation du premier incident rattaché a ces processus, la fissuration saisonniére des laítons (season cracking) - ont concerné ce domaine d'interactions· complexes entre microstructure, contrainte et environnement. Les réunions scientifiques les plus récentes (1) dressent encore le constat d'impuissance a formuler une théorie unique pour l'ensemble descas rencontrés. 11 est de ce fait difficile de maítriser les moyens préventifs et de proposer des méthodes prédictives süres de rupture précoce des pieces, confrontées a ces types de phénoménes. Cet exposé sera limité aux matériaux métalliques, bien que la fissuration en environnement agressif n'épargne aucun type de matériau. Plusieurs termes justifient la recrudescence des phénoménes, observés dans la derniere décennie: - la recherche et le développement dálliages, dits avances, performances accrues sur le plan de la résistance mécanique (au détriment de la ténacité), dont la nature est intrinsequement hétérogene (alliages durcissement structural, composites, dispersídes), - la durée de vie accrue des équipements qui repousse les limites de l'évolution d'une fissure vers les frontiéres de la rupture. - l'ímrnense variété des couples matériaulmilieu que ne peuvent couvrir les codes de calcul prédictifs, trop limités en nombre et en précision. - l'approche mécanistique trop quelitative pour permettre une pondération des effets en situation rpeelle complexe. Ce constat, apparemment pessimiste, ne doit pas faire oublier les progres considérables réalisés dans les quinze derniéres années, gráce notamment au développement spectaculaire de moyens tres puissants d'étude et d'analyse des surfaces et interfaces: spectroscopies diverses, microscopi électronique a haute résolution. . L'analyse objective et comparéede modeles, longtemps considérés comme représentatifs de cas de figure non conciliables (corrosion sous contrainte "vraie" associée a la' dissolution anodique, fragilisation par l'hydrogene réservée aux alliages fragiles) a permis un décloisonnement des concepts et une harmonisation rationnelle vcrqissante des interprétations. Un pasconsidérable a également été franchi des lors que la confrontation de résultats d'essais sur éprouvettes lisses ou fissurées a pérmits de démontrer que la sensibilité a la fissuration en a a LatinAmerican Journal 01 Vol 11, N° 1y 2, 1992 milieu agressif devait se scinder en deux aspects tres différenciés: celui concernant la phénoménologie de l'incubation et de l'amorcage d'une part; celui relatif a la phase de propagation de cette fissure, d'autre parto Les alliages de titane ont, par le problémes posés en milieu chloruré, largement contribué a cette prise de conscience, assortie d'un poid tres différent des facteurs mécaniques ou électrochimiques daos chacune de ces deux étapes. L'ün des objectifs majeurs de mon pro pos est seulement de montrer que, comme l'a souligné . PARDINS il y a quelques arnmées, daos le spectre tres large des ruptures par fissuration "fragile" en milieu corrosif, il est possible de relativiser les contributions, d'identifier plus queantitativement la (ou les) étape(s} déterminante(s) des cinétiques de fissuration (Figura 1) (2). Par un choix approprié des essais, on peut espérer ainsi déboucher sur l'établissement de code de service plus fiables. A I'evidence, le premier contact du matériau avec le milieu se situe a sa surface; par la suite, quand lafissure créée se propage, divers interfaces, initialement au sein du matériau se révelent actifs (joints de grain, interfaces matrice/précipités, inclusions), jouant un róle spécifique associé a leur nature et e leur reáctivité, tres supérieure a la réactivité "massique" de la matrice. La définition du systéme constitue, d'emblée, un démarche difficile qui doit conduire a caractériser les composantes stationnaires et transitoires de l'environnement, du matériau et des contraintes. ' Role de la Reactivite Passivite et Fissuration. de la Surface. La phase d'amorcage de la fissure doit étre privilégiée, au stade initialde la réflexion et de l'investigation. De nombreus exemples permettent de mettre en avant le róle prépondérant des sites de corrosion localisée pour l'arnorcage.; piqüres, attaque intergranulaire, rayures, hétérogénéités de composition (figure 2) (3). L'une des difficultés importantes qui subsiste conceme le passage de la croissance isolée et discrete de microfissures sur ces sites leur coalescence sous forme d'une macrofissure dont la propagation dépend des caractéristiques du systérne. Seules quelques études en fatigue ont, dans ce cadre précis, été conduites sur des aciers au carbone, des aciers inoxydables et des alliages de nickel. Metallurgy and Materials, a Vol 11, N° 1y '2, 1992 Revista Latinoamericana de Metalurgia y Materiales, CORROSION INIIRffiANlAlRE Aciers au carbone R61e esséntiel de la corros ion (solutions agressives spécifiques) daos N03Alliages AlZnMg dans elAlliages euZn daos solutions de NH3 Rupture intergranulaire le long de parcours préexistans <, Aciers FeCrNi dans elAlliages Cu'Zndans solutions NH3 Alliages de Ti dans méthanol Situation mixte intermédiaire Aciers a haute résistance dans ClRUP1URE FRAGllE R61e esséntiel de la contrainte (solutions agressives moins spécifiques) Rupture transgranulaire le long de parcours induits par la déformation Parcours de fissures mixtes par adsorption, décohésion ou rupture de phase fraeile. FIgure 1. Spectre de corrosion sous contrainte (d'apres PARKINS) (2). Vol 11, N° 1y 2, 1992 15 présence d'un film protecteur (passifs ouexogene) dont la rupture et la restructuration alternées sont déterminantes lorsde son endommagement sous contrainte. Signalons, au passage,: que sa rupture peut contribuer a localiser la réaction cathodique et a générer des dommages düs a l'hydrogene, 11 est done important de s'intéresser d'abord aux .films passifs qui, dans certaines conditions thermodynamíques (potentiel, ph) et cinétiques se fórment a la surface des métaux et alliages de transítion (aciers, alliages de nickel, de cobalt, de titane, de zirconium); par extension, ces considérations sont étendues aux couches épaisses formées par exemple sur les alliage d'aluminium (Al203) (figure 3) (4). La fissuration se produit ou se trouve accélérée dans des domaines de potentiel oü la stabilité du film est relativement mauvaise: proximité d'une transition active- passive, changement de nature du film protecteur, domaine de corrosion Iocalisée, limite de la transpassivité (figure 4). ,~ I ~ (,ec) 600 400 200 o o I¡ . 20 Fe s- +\. ';' 'v, u.L \ "'• .J ...z ...o ~ H2~. ___ w O e, 40 60 80\ Fe 10< z· 100 ·r O 7 14 pH~·C Figure 3 - Acier doux. Corrélation entré les conditions E/pH et les domaines de stabilité de phases solides, induisant une Corte sensibilité a Is fissuration (zones hachurées) .(4). Figure 2 - Zirealoy4. Influence~ la teneuren eaudune solution CH3OH.H2O,HCI IN. (a) sur la sensibilité a la conosíon par pi<fires (t 50). (b) sur l'éneIg.iedl mpture relative (FlEo) en conosion sous contrainte(3). Quel que soit le modele de fissuration envisagé, la structure et les propriétés de la surface sont essent:iell~s dans le développement des processus: créatión, dégradation et restructuration de films passifs oyu couches superficielles; adsorption et diffusivité des especes adsorbées, réactivité au sens large. Ainsi, la fissuration en milieuagressif d'alliages habituellement ductiles implique la LatinAmerican Généralement tres minces (quelques nanometres), ces films de passivité sont tres riches en chrome, sous forme d'oxydes, hydroxydes et oxyhydroxydes. Les cations sont Cr3+, Ni2+, 3 Fe + et Mo6+, selon la composition de l'alliage, tandis que l'oxygene est sous forme 02- ou OH-. Le couplage des méthodes d'analyse de surface et électrochimiques a permis de caractériser les profils de concentratíon spécifique de chaque espéce ionique présente dans ces films, souvent de structure "bicouche" (5). Des travaux récents (canalisation d'ions hélium sur des monocristaux NiMo) ont méme permis de révéler l'existence de Journal o/ Metallurgv and Materials, Vol 11, N° 1y 2, 1992 16 Revista Latinoamericana de Metalurgia y Materiales, Vol 11, N° 1y 2, 1992 a défauts localisés l'interface a1liage-film, du cóte de l'alliage: amas de lacunes susceptibles de générer des piqüres ou des fissures (6). (a) (b) Figure 5 - Effet.de blocage de la passivation par adsortion de soufre (9). (a) processus de passivation, (b) passivation Inhíbée. clorn"ines pré(érel1~rJ{¡~ . . . . . . . 'Mineu 'AQUEUX' . . . . ',' . . . . ............................ Figure 4 -Domaines de potentiel généralement favorables a la fissuration sous contramte. L'un des points faibles actuels des connaissances concerne l'insuffisance de données sur les propiétés mécanismes des films passifs (7). Les éléments d'alliage et les impuretés exercent une influence tres forte sur les mécanixmes de formation et de dégradation des films passifs. .. . On assiste a une dissolution sélective, avec enrichissement de la surface; des couches "désa1liées ", a porosité et propriétés méca~iques tres différentes peuvent se développer a des épaisseurs n'excéda.nt pas quelques couches atomiques pour les alliages passivables. Deux exemples de la réactivité des surfaces nous sont fournis par le róle du soufre (seul ou associé au molybdene) et du chlorure sur la "stabilité" des films passifs développés sur le nickel. Le soufre ala propriété, lors de son adsorption d'activer tres fortement la dissolution anodique n peut bloquer la formation du film passif queand il est présent en surface a une concentration au moins égale a 805 d'une monocouche. n bloque les sites d'adsorption des OH-, inhibant leur recombinaison nécessaire pour produire l'oxyde passif (figure 5) (9). Le soufre peut méme conduire, par un, processu~ de ségrégation ~~dique, a la formation sur le nickel d'un film de N13S2 non protecteur. Par réaction avec le molybdene, le soufre forme des clusters qui, lors de leur passage en solution, liberent une partie d~ l~ surface de l'alliáge, favorisant ainsi sa repassrvation (figure 6) (10). dn. LatinAmerican Journal 01 Metallurgy Figure 6 - ROIe du 'molybdene dans la résistance a la corrosion d'un alliage a base de métal M en présence de soufre (lO). L'ion el- est connu pour son aptitude a générer des processus de corrosion localisée, notamment des piqüres et la fissuration en corrosion sous contrainte (figure 7) (11). Le nombre élevé de travaux n'exclut cependant pas que de nombreuses controve~se~ su~sistent. sur l'incorporation (ou non) et la distribution des ions el- dans la couche de passivité, sur le róle de elvis a vis de l'épaisseur des films. Sans prétendre étre exhaustif, le !abl~au (figure 8) proposé parMAReUS (1) schématise quelques- unes des. relations entre .les propriétés de surface et la corros Ion sous contramte. Ainsi, des données précises existent su.~la structure des surfaces et su l'adsorption, premiere étape de l'interaction entre une .surfa~e ~étalliqu~ et son environnernent. TI est aujourd hUI nécessaire, pour expliciter les rnécanisme~ élérnenta~r~s de l'amorcage, d'accéder aux réactions s~perflcle~le~ mises.en jeu a l'échelle de l'atorne; la mlcroscOl;>1ea effect turnrnel ou la microscopie a force atomique apparaissent tres promettteuses l?our, la visualisation directe de la topographie d une .surface a l'échelle atornique et l'étude sirnultanée de ses propriétés électroniques locales. and Materials, Vol 11, N° 1y 2, 1992 Revista Latinoamericana de Metalurgia y Materiales, Propriétés surface de Vol 11, N° 1y 2, 1992 la Effet provoqué la réactivité sur Activation de la dissolution anodique Blocage ou retard de la nassivation Adsorption Accroissement de mobilité d'éléments formant la .des composés a superficielle bas ooint de fusion de Adsorption Diminution d'éléments 1'énergie de diminuant creation de surface fortement l'énergie superficielle Formation Enrichissement d'une superficiel en l'un éventuelle cucbe désalliée des éléments métalliques de 1'alliage (par dissolution sélective) Adsorption de Promotion d'impuretés l'entrée de modifiant l'énergie l'hydrogene dans le (dans métal de liaison métalh y dr o g'e n e c as en certains surface seulement) Adsorption d'impuretés fortement liées (a) .> .:« .--- /' \ / --O-H-CI / \ OOIl ' \ I ~/-O-M'-CI ,/\ el el / '\ HCI'(Hp)-MOII / -, el .<; I \ I ----{)-/\ el :; / . -«: • '. H \)H -0-1-1-(1 . / \ (e) Figure 7 - Modeles de structure de tilms de passivité (11) Une fois franchie la phase d'amorcage de la fissure, se trouve posé le probleme des modalités et des processus de sa propagation. . . 17 Modele de c.s.c (a) et conséquence attendue (b) (a )MxrJere dssolúion 1IlOd~ (b )Fissuration plus rapide (a) Mx:He re dflimn ~ • (b )Fissuration plus rapide (a) Clivage (b )ClivageJilVOOsé de (a)Modele clivage induit par un film superficiel (b)Clivage favorisé (a)ModCle fragilisation de par I'hydrogene (b )Augmentation }'effet de fraailisant . FIgure 8 - Relations entre les propíetés des surfaces et la corrosion sous contrainte (1). " Modele de dissolution par glissement (4). Processus de Propagatíon des Fissures. Complementarite des Modeles. Ici, encore retrouve-t-on, dans de En se référant au comportement des alliages ductiles en milieu aqueus, la vitesse de propagation du front de la fissure doit étre supérieure a la nombreux cas, diverses propriétés communes liées vitesse de corrosion observée sur ses levres (non déformées); a partir' de cela, il est clair que sont au comportement des films superficiels: privilégiés les critéres thermodynamiques - importance de la rupture du film dans la localisation et l'endommagement nécessaireá la d'existence d'un oxyde protecteur, d'un sel ou d'un composé sur les levres de la fissure. Ceci est propagation d'une fissure: localisation et le cas rencontré dans la fissuration des aciers doux accélération de la dissolution anodique ou de la réduction de l'eau; possibilité d'adsorption d'ions en solutions d'hydroxydes, de carbonatel spécifiques nocifs. . bicarbonate, nitrate, phosphate ou molybdate, observée dans des plages de potentiel oü se - .importance de la cinétique de reconstruction du film: limitation du dommage qui demeure sousdéveloppe un film protecteur critique si la repassivation est tres rapide; si celle-ci thermodynarniquement stable (12). Des arguments est tres lente, il peut y avoir défénération vers thermodynamics comparables peuvent étre avancés d'autres processus (corrosion généralisée par pour d'autres systemes (Iaitons/solutions exemple). ammoniacales ). - caractere cyclique du phénomene de propagation: Dans de nombreux cas, sur ces mémes construction d'un film superficiel (ou d'une couche références thermodynamíques, on peut rechercher modifiée), rupture de ce film, poursuite éventuelle l'origine de l'interruption rapide de propagation du dommage dans le matériau de base (clivage, d'une fissure de corrosion sous contrainte ou de dissolution, absorption d'hydrogene, dissolution fatigue corrosion dans l'émoussage des fissures; .sélective), reconstruction de la couche et ainsi de les aciers moyennement alliés ne sont en effect suite. sensibles a la corros ion sous contrainte en milieu acide ou chloruré concentré que si la teneur en chrome ou en nickel est suffisante pour conduire l'élaboration d'un oxyde protecteur (12, 13). Une LatinAmerican Journal o/ Metallurgv and Materials, Vol 11. N° 1y 2. 1992 a · 18 Revista Latinoamericana de Metalurgia y Materiales, observation comparable concerne la facilité d'amorcage des fissures en fatigue corrosion pour l'aluminium en milieu chloruré vis a vis de ce qui se passe dans les hydroxydes (14). La fissure se propage pourvu que le processus de rupture du film (modele du parcours actif préexistant dans l'attaque intergranulaire des \ alliages AIMg, AICu, des aciers inoxydables austénitiques; modeles du parcours induit par la déformation) réapparaisse sous l'acction de la vitesse de déformation en front de fissure; l'ampleur de cette propagation peut étre reliée faradiquement a, la densité de charge d'oxydation totale au front de la fissure en cours de déformation (figure 9) (1). r~nON MOYCl'INIl DI) FROHT DE F\.'>SV1\E Y.,..!!....2.t. , 2!....~.i , n,F 11 ,." F (1 Figure 9 - Relations entre la densité de charge pour I'oxidation et le temps pour un front de fissure deforme et des lévres de fissure non déformées ( 1; d' apres F.P. FORD). Les parametres en jeu sont la diffusion dans leliquide des molécules, d'eau de solvatation ou des cations solvatés a partir ou vers le front de fissure, la vitesse d'oxydation, la fréquence de rupture de l'oxyde ou du film en front de fissure. Ces phénoménes apparaissent eux-mémes associés a un grand nombre de parametres: morphologie des dislocations, viscosité de la solution, composition locale de l'alliage, etc ... La vitesse de propagation de la fissure Vt peut s'exprimer selon la relation Vt = Aectn dans laquelle A caractériseune constante dépendant du matériau et de la nature de l'environnement en front de fissure et ectn désigne la vitesse de déformation en front de fissure. "' Ce type de relation souffre de limitations aux fortes et faibles valeurs de la vitesse. La LatinAmerican Vol 11, N° 1y 2, 1992 spécificité des dommages en fatigue conduit aussi a développer des corrections. La quantification de ce modele nécessite la définition du systeme en front de fissure et celle des vitesses de réaction correspondantes. Cele implique la modélisation a l'échelle microscopique de la chimie et de l'électrochimie en front de fissure, ainsi que des mécanismes de microdéformation et de rutprute. TURNBULL a développé un processus iteratif d'essais et de modeles. Sans entrer dan s le détail de travaux complexes, encore trop peu nombreux, il est clair que le potentiel d'électrode, le ph et l'activité ionique en front de fissure sont différents de ceux observés en, bord de fissure, par suite des difficultés de transport de matiere daas l'espaces exigu de la fissure et de la séparation résultante des sites sur lesque1s se développent les réactions d'oxydation et de réduction. Les modeles développés incIuent le transport de masse, la chimie et l'électrochimie dans les fissures, avec un certain nombre de conditions dont: - flux des especes dans et hors de la fissure controlés par les lois de FICK, la migration ionique et la convection. - respect de la conservation de masse des especes dans la fissure - relation entre le flux des especes chargées et la vitesse de réaction électrochimique - électroneutralité conservée en tout point de la f'issure. A titre d'exemple, signalons que le méthodes de mesure expérimentale de l'électrochimie en front de' fissure consistent a mesurer l'environnement et les potentiels locaux: technique du gel du liquide occlus dans la fissure, extraction de la solution contenue dans la fissure; utilisation de fissures artificielles, mesures in situ sur fissures réelles; Méthodes toujours délicates de mise en oeuvre ... Modele du c1ivage induit par un film. Proposé par SIERADZKI et NEWMAN (15), ce moele s'applique spécifiquement a des fissurations transgranulaires d'alliages ductiles de structure cubique a faces centrées, lorsque l'équivalent fardique de la vitesse d'oxydation en front de fissure est insuffisant pour expliquer la vitesse de propagation observée. En outre, la dissolution anodique ne s'accornmode pas aisérnent d'un aspect fractographique, s'apparentant auc1ivage. Par combinaison d'un processus de dissolution par glissement et de rupture fragile, on peut rendre compte de ce type de fissuration. Initialement controlé par la dissolution par glissement, la fissure produirait d'aabord la rupture du film puis se propagerait Journal o/ Metallurgy and Mate rials, Vol 11, N° 1y 2, 1992 Revista Latinoamericana de Metalurgia y Materiales, rapidement a une faible profondeur a*(1 a 10 mm) dans la matrice métallique ductile sous- jantece. La vitesse globale de propagation Vt serait alors la somme du terme AEn précédent et d'un terme a AEcrlAEf (figure 10) (16). PETlI':J1(,A nON Vol 11, N° 1y 2, 1992 19 avons retenu celle proposée par COUDREUSE (figure 11) (1), inspirée de celle de HIRTH et JOHNSON (19) qui se référe aux caractéristiques des divers modes d'endommagement. On peut aussi partir de la source d'hydrogene pour c1asser les phénoménes observés. En regle générale, tous les phénornenes conduisant a une fissuration interne du matériau, nécessitent un haut niveau d'activité de l'hydrogene associé a des contraíntes internes (résiduelles ou provenant de pressions élevées de ce gaz). D'autre part, le phénomene de rupture différée - observé dans de nombreux cas (hydrogene interne ou externe) - s'accommode de valeurs fortes ou faibles de son activité. En environnement aqueux, la figure 12 (20) exprime la séquence de processus controlant la vitesse de propagation subcritique de la fissure due a la fragilisation par l'hydrogene. s 111 V AI'<r LES I.F.VNF~~ ()f.lA n~Sl)RF. / 10 - Wlll'11IHE DE LUXYDE '\ • f,,~ ' 1t:MI'S I a'" peut étre associé au degré de cohérence de la matrice avec le film et a la nature des liaisons interfaciales, a la ténacité a rupture du substrat et a la vitesse initiale de la fissure de clivage issue de la surface du film (15). La formation de films superficiels désalliés, par dissolution sélective (cas d'alliages CuZn, CuAl et d'aciersinoxydables FeCrNi) favoriserait ce type de comportement (17). Des simulations numériques ont été proposéés (18), associant des film s minces plus ou moins fragile a des substrats de parametres cristallins comparables ou non (cohérence de degré variable). Une expérimentation approfondie est encore nécessaire pour conforter l'hypothése selon laquelle la formation de tunnels par attaque localisée, pour les aciers inoxydables austénitiques, reléverait de ce modele. Modeles associés a l'hydrogene Mise en évidence pour la premiere fois en 1875 par W.H. JOHNSON, la fragilisation associée l'hydrogene est apparue comme responsable de nombreuses fissurations d'alliages ductiles et fragiles. Les phénomenes d'origine tres variée ont conduir a divers modes de c1assification. Nous a LatinAmerican Journal 01 Figure 12- Principales réactions en front de fissure liées a la fragilisation par I'hydrogéne en milieux aqueux (20). Basés sur le róle de la pression interne d'hydrogéne (21) (peu fiable), sur la réduction de l'énergie de surface par adsorption (22) (effet limité sur la contrainte de rupture), sur la réduction des forces de cohésion (23) (piégeage sur des sites privilégiés d'enrichissement en hydrogéne), sur les interactions hydrogene/déformation plastique (24) . (par l'intermédiaire des dislocations et de leurs distribution et mobilité en front de fissure) ou sur la deformation d'hydrures métalliques (25) et de transformations de phases, ces modeles permettent de dégager un ensemble de facteurs essentiels dans la fragilisation par l'hydrogéne. 11s'agit du piégeage de l'hydrogene sur le défauts structuraux de l'alliage (inclusions, carbures, amas de dislocations, joints de grain). La présence de zones a forte concentration de contraintes apparait indispensable. Enfin, la Metallurgy and Materials, Vol 11, N° 1y 2, 1992 Revista Latinoamericana 20 Vol 11, N° 1y 2, 1992 de Metalurgia y Materiales, FlSSURP-S DE FRAr.lI.lS.\TION PAR II~ r."ZEtJX h3.~CS Ni A 11i'Re, de Ti Acicrs ino, métA'tAble Aci(".r~ Acicrs, ••••• - - •••••••••• '••• - •• - •••••••••••• oo. _ Acim raiblemenlJ aJlilJ Aeien (IfOSSCS pi~ de rOfle, rails ..,) Bases Ni ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• _ •••••• _ •••••• lIydrogcne inlcme (a panir de chargcrncn; élcctrochrmiquc ou autre) liydrO¡;~nc gazcux (('teme) Sour,c a'hyórogtnc SEGREGATJONS FLOCONS OEJLS DE POJSSON FISSURATION INTERNE CLOQUAGE (IIUTE DE DUCTILlTE -r+ H¡ Chargemeru tleeU'Olyuque inteme H1 ~enr dM,l'acier liquide • I'tlabonúon -- - --- - -- _. _ ..... ~.- -- - ---- ---- --o..!gro.d~(~n des Chille cc stncuon rrorriét~s ..... ;. .... _m:c~n~q~c~ .......•.• (1':;;'~1filinn obscrvéc entre .Dbscrvéc cnue ,100 el 7OO·C ~luJ sévere ~ 20·C dans le , Endomrnagcmcn; Ic plus _---_ Amor,:lt:t des ñssurcs ~P:: d; MI,ólIlismes mis cn jcu _-- - __ .. _- · Amor~age probablernen: surfacc du matériau OU la surrace - - 700'C j -O~lÍ~i~~ :n-H~ ~:q:e:T~;h~ Fissurcs inlemes Ion du refroidissement _-- __ en , interne ou surfacc SOUS - - - - - S~~~-g~i~'e:~iP~~li~' ••• de J'H¡ d's.,oll' lo" d'un 0< T <: ISO"C refroidisserneru (SUB:llunllion en H2) Dirrtrences de solubilitt el de dirTu,ivilt en Hl entn: phase. s.év~rc en r3iblc viicsse · R61e :\I;rJVanl des cmaillcs •......... 100" , pa" d'cffel "ppor.nt sur In limite d·él.,licité . u\le de lo vircssc de déforrnauon pl ••suquc irnponaru ca.i del acierl , ~(plasliouc --_ CI<)(lU<3 en surrace du mét.aJ ns<ures ll'lnltneur du mttal A % -, ~,: á-q;'u:, ~}¡~n~n:, ~;m-I;2 . 10..••<?I'"IQ'bar . 1'2 Condidons 011 _ .. _ Q el 'T _----- _-----_ .. _---_:...-------~-_ Défauts intemes , sé¡rtgalions , inclusions ~raUL! imernes (inclusions : oxydes sulfures) ~~r:'~ · lntcracuon , Trólllspon d~n~u~\l~i~~_ .•....• iI;z/í1H. pl~'il. par H¡ Hl , Diffusion . Piégeage H2 . Conltainle , Dirfusion dislocntions inleme ,?1l2 FISSURA ,;ON A ,."ROID LORS DU SOUOAC,F:, OXYCOlJPAGE Fer, nciers, hase! Ni -Aciers 112 Ipportt par le soudage, por 1'0. y~o"pa&c Bydrog~ne g:ueü. ou interne , Hytlrog~nc . corrosión Fiss","lion en 'l.,A,T, ou en mC¡;¡1 U~1X1~ Diminutlcn ce la coruraintc O'C~oulement DiminutiQn des propri~l~s uc Ouagc , Rupturc différéc • Fissur;'Hion 50US cornrainte ROle imporlolnl des conuairucs inlcmes, R61c du .ycie thcrtniqua 1 a 10 ppm 112 (fer) , EffcI importan; <le t · Róle de, cffelS d'cntaillc ~ 20°C T> OJ Tf (Ou~ge) Dirrusion 112 + conuaimc METALLIQUES au C CI Iaiblernent aJliés Aders au C el (aiblemenl v, Nb, alliés élccuotyüque Ta, Ti, Zt H2 inteme/corrosion . Dé,nrbur¡¡lion , Fissuralioo interne PI11 Dégradaiion mécnniqucs 1, T > 200·C H2 Gazcux des camctérlstiqces Activilé en H2 tclle que Icncur en H2 > solubilité ,0,1 ~ 10 ppm 112 ,Observé . j.de gt:lin, D'UYDRURES PAR L'I'IIYDROGENE AcimillC inleme/dé[aul> FORMATION ATTAQUE PAR L'IIYDROGENE FISSURATION SOUS CONTR¡\,INTE ASSISTEE Dl::GRADATlON DES PROPRIETES D'ECOULF.MENT l entre ·100 ct 100'C Interne ou crtcrne · périodcs d'arnorcnge .• el d'inc uhations Surface : décarburation Interne : carbures. ronnation ~rau\J internes de CH4 Adsorption sur les dislocations Errel oe sctuuon solinc Précipiloltion d'hydrures Figure 11 • Phériornenes d'endommagement des rnatériaux liés a la présence d'hydrogene (1, d'apres ~ COUDREUSE), LatinAmerican Journal 01 Metallurgy and Materiats, Vol 11, N° 1y 2, 1992 Revista Latinoamericana de Metalurgia déformation plastique en interaction avec l'hydrogene est considérée comme un troísieme terme majeur. L'ensemble des mécanismes peut étre shématisé par la situation a la surface d'un défaut (microfissure ou défaut interne) en l'absence ou en présence d'hydrogene (figure 13) (26). En l'absence d'hydrogene, les forces de cohésion O"0C sont supérieures a la somme des contraintes appliquées O" oA et résiduelles O' ~ • il n'y a pas fissuration. ' En présence d'hydrogene, on observe l'interve~tion simultan~ ou succesive de plusieurs phénomenes: augmentation de la contrainte dñe a la pression d'hydrogenc ou a la déformation du réseau par l'hydrogene dissous: réduction de la cohésion par la présence d'hydrogene dans la zone plastique du front de fissure ou par réduction d 'énergie de s urface; in teraction hydrogenc/déformation plastique en front de fissure. 11y aura, des lors, fissuration queand, en présence d'hydrogene + > ~s parametres métalIurgiques jouent un gr~n~ role d~ns ces phénomenes: composition chimique, ~traiternent thermique, tailIe de grain, mode de deformation plastique. . Pour les a~iers ferritiques et martensitiques, le dla~ramme survant révele les roles spécifiques de traitements de normalisation et de trempe revenu opérés sur des aciers faiblement alliés (figure 14) (27). ~ . Pour un niveau de caractéristiques mecaruques donné, on observe un niveau croissant de résistance a la fragilisation par l'hydrogene en alIant d.'une martensite brute de trempe a une martensite revenue, en passant par une bainite une structure bainite - perlite et une bainite revenue~ Une augmentation de la taille de grain ou du d.e~r~~d~incohér.encedes précipités accentue la sensibilité a la fragilisation par l'hydrogéne. . Le bon comportement des aciers inoxydables aurénitiques tient tout a la fois a la solubilité plus élevée de l'hydrogene dans le réseau CFC et a la faible diffusivité de l'hydrogene. Une disminution de l'énergie de défaut d'empilement accentue la susceptibilité de l'acier (28). Róle de la fragilisation corrosion sous contrainte par l'hydrogéne en . .. Des qu'une fissure s'amorce, les conditions locales en front de fissure different de celles ~du milieu environnant; l'acidification, observee p.ar exemple avec, les aciers inoxydables ou les alhages légers en milieu chloruré peut engendrer la fragilisation par l'hydrogene (29) (figure 15). LatinAmerican Journal 01 Metallurgy y Materiales, Vol 11, N° 1y 2, 1992 21 D.ans les mécanismes faisant appeI a une propagation des fissures par rupture mécanique, l'~ydrogene peut manifester ses effets a trois rnveaux: - adsorption et absorption en front de fissure avec accumulation dans les régions a forte triaxialité des contraintes. - fissuration de phases fragiles (martensite d'écrouissage, hydrures). - interaction hydrogene/déformation plastique. Pour les alliages d'aluminium, il demeure encore une grande incertitude sur le rñle exact de l'hy~rogene qui ~ppara¡t toutefois tes largement admis pour les alliages de la série 7000 (AlZnMg) (30). Modeles liés aux interactions plasticité - dissolution Aux premiers modeles de corrosion sous contrainte oü prédominait le róle de la dissolution ~odique ont succédé ceux qui attribuent un effect important au fílm, sur le plans de l'électrochimie et de la mécanique. 11 ser plus précisément fait mention ici des interactions corrosion- plasticité. . La diss?l~tion anodique peut, en fait, modifier la plasticité de surface d'un matériau; cette plasticité peut aussi influer sur les réactions élec trochimiques locales. La formation de lacunes en sous couche lors de la ~issolution a été avancée pour expliquer !'accélératlOn du fluage du cuivre ou des aciers inoxydables austénitiques en présence d'un courant de diss?lution anodique. Certains phénomenes - d'~douc~ssement de surface par dissolution, mis en évidence en fatigue - corrosion, sont attribués a une plus grande mobilité des dislocations au voisinage de la surface (31). L'hydrogene, par un effet de réduction des force~ de friction de PEIERLS, provoquerait aussi parfois un adoucissement local (32) (37). . I.nversem~nt la plasticité peut influer sur la dissolution en genérant une forte dépolarisation localisée et la' piqüration (cas d'aciers inoxydables FeCrMo) (33). Plusieurs .mod~les ont été proposés pour r~ndre compte de ces interactions, privilégiant le role des lacunes formées en sous-couche (modele de JONES) (34) la mobilité des dislocations en fatigue-corrosion, prés de la surface (modele de MAGNIN) (35), des modifications de l'état de contrainte sur des structures de dislocations déja formées (modele de FLANAGAN-LICHTER) (36)ou enfin l'adsorption d'hydrogene conduisant a un flissement tres localisé en pointe de fissure (modele de LYNCH) (37). . and Materials, Vol 11. N° 1y 2. 1992 Revista 22 Latinoamericana de Metalurgia y Materiales, Vol 11, N° 1y 2, 1992 ,,', H , (l. Figure 13 • Représentation schématique des phénomenes de fragilisation .par l'hydrogene (26). 320 • Jl.'orm.'~s ~ ; ~ 280 __ t1tr.<:ln;tytQA 200 =o= 160 '5 120 ~•• dl1f1..1-O"~ 2¿0 = a 2 r,-~Of:~~N ",O 0_-T-~~--'¿::;~ V) 80 ¿o I O O 200 I ¿OO 600 800 1000 1200 fKI.()"1 C-l11'Ol&M oe't<lucr~04r0.rt9""". ~W~\:xMfOUoH Re (!'lIPa) Figure 14 . Aciers faiblernent alliés. Influenoe de la limite élastique sur la contrainte de non fissuration, pour deux états structuraux (27). LatinAmerican Journal of Metallurg» Figure 15 • Modificarion locale du milieu en front de fissure dans le cas des aciers inoxydables en milieu chloruré (29). and Materials. Vol 11, N° 1y 2, 1992 Revista Latinoamericana de Metalurgia y Materiales, Conclusion On dispose actuellement d'un ensemble de données extrémement important sur les multiples aspects des interactions matériau-milieu-contrainte; De nombreux modeles ont été développés, pri vilégiant selon les cas les aspects électrochimiques ou mécaniques. ~l e~t ~ppa~ qu'en fait aucun de ces aspects n était jamais totalement absent; seul son poids varie et la compréhension des phénoménes passe par ~ne évaluation plus rigoureuse de leurs roles relatifs. Pour cela, il est impératif de développer d'importants efforts dans le d?maine ~e la modélisation a l'échelle rmcroscopique, d'approfondir la connaissance "atomique" d~ l~ chimie et de l'électrochimie a fond de fissure, ainsi que celle des processus de microdéform.ation, localisée sur quelques distances atomiques. L'expérimentation associée est certes des plus délicates; sa mise en oeuvre est cepend.ant nécessaire pour disposer des données élérnentaires de transport de matiere, d'écoulement des fluides, de transfert de charge, de distribution des potentiels et de microcomportement mécanique au voisinage immédiat du front de fissure. A ce prix, seront disponibles les données pou l'élaboration de modeles prédictifs représentatifs du comportement a long terme. References Vol 11, N° 1y 2, 1992 23 8. P. Marcus, J. Oudar in Chemistry and physics of fracture, Ed. R. M. Latanisions et R. H. Jones, NATO AISI Series p. 670 (1987). 9. P. Marcus et J. Ourdar in Fundamental Aspects of corrosion protection by surface modification, Ed. E. M. Cafferty, C. R. Clayton et J. Ourdar, The Electrochemical Society, p. 173(1984). 10. P. Marcus et M. Moscatelli, J. Electrochem. SocoUQ, 1634 (1989). 11. G. Okamoto,et T. Shibata, Corrosion Science ID, 371 (1970). ~ 12. R. N. Parkins, N. J. H. Holroyd et R. R. 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