0069Jomtien_-_W or_All_(WCEFA)

Transcription

0069Jomtien_-_W or_All_(WCEFA)
Organisation et pays ayant parrainé la Conférence mondiale
sur l’éducation pour tous (WCEFA)
Parrains
Banque mondiale
Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF)
Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco)
Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD)
Coparrains
Agency for international Development des Etats-Unis (USAID)
Banque asiatique de développement
Danemark
Finlande
Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP)
Japon
Norvège
Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ISESCO)
Suède
Parrains associés
Australie
Agence canadienne de développement internationnal (ACDI)
Centre de recherches pour le développement internationnal (CRDI)
Commission économique et social pour l’Asie et le Pacifique (CESAP)
Fondation Bernard van Leer
Italie
Organisation mondiale de la santé (OMS)
Suisse
Co-organisateur d’activités régionales en Amérique latine et aux caraÏbes
Banque interaméricaine d e développement (BID)
RAPPORT FINAL
Conférence
mondiale sur
l'éducation
pour tous:
Répondre aux besoins
éducatifs fondamentaux
Commission interinstitutions, WCEFA
(Banque mondiale, PNUD, Unesco, Unicef)
5-9 mors 1990
Jomtien(Thaïlande)
Le présent Rapport final de la
Conférence mondiale sur l’éducation pour tous (WCEFA)
a été établi par
W.Haddad, N.Colletta, N.Fisher, M.Lakin et R.Rinaldi
Secrétariat exécutif
Commission Interinstitutions de la WCEFA
Publié par
la Commission interinstitutions
(Banque mondiale, PNUD, UNESCO, UNICEF)
de la Conférence mondiale sur l’éducation pour tous
UNICEF House
Three, United Nations Plaza
New York, N.Y. 10017
(Etats-Unis d'Amérique)
Premier tirage : mai 1990 (version anglaise)
Version française imprimée par Les ateliers île l'Unesco, Paris
La présente publication peut être librement reproduite ou citée, en tout ou en partie,
à condition qu’ il soit fait mention de la source.
Les noms géographiques, titres, catégories et appellations employés
dans le présent document n'impliquent aucune prise de position ou appréciation
quant au statut juridique ou autre d'an territoire quelconque,
ni approbation ou acceptation de ses limites.
Préface
Le présent rapport final de la Conférence mondiale
sur l'éducation pour tous—Répondre aux besoins
éducatifs fondamentaux a été élaboré par le
Secrétariat exécutif de la Commission interinstitu
tions constituée par la Banque mondiale, le PNUD,
l'Unesco et l'Unicef. Outre un bref résumé des
principaux débats de la Conférence, le rapport
contient le texte intégral des deux documents
adoptés par la Conférence, à savoir la Déclaration
mondiale sur I 'éducation pour tous et le Cadre
d'action pour répondre aux besoins éducatifs
fondamentaux.
Ces deux textes ont été réunis dans une bro
chure publiée en quatre langues: anglais, arabe,
espagnolet français. Ils sont également disponibles
en chinois et en russe. Le document officiel de
référence,intitulé Répondre aux besoins édu
catifsfondamentaux:
une
vision
pour
les
années 90, a été révisé après la Conférence et est
également disponible dans les quatre langues
susmentionnées. Ces documents, ainsi qu'une
cassette vidéo de 18 minutes réalisée sur le thème
“Education pour tous”, peuvent être obtenus
auprès des unités de liaison de la WCEFA indiquées
à la fin du présent rapport. On peut se reporter à
l'AnnexeD pour de plus amples détails à ce sujet.
Peu de conférences internationales auront
mobilisé autant de participants pendant une aussi
courte période. Une telle entreprise n'aurait pas été
possible sans la coopération et le dévouement de
centaines de personnes œuvrant dans leurs pays
respectifs et dans de multiples organisations à
travers le monde. Je voudrais ici leur rendre très
sincèrement hommage pour leur contribution à
l'initiative “ Education pour tous ”, qui a été décisive
pour le succès de la Conférence. Bien évidemment,
nos plus vifs remerciements et notre reconnais
sance vont au Gouvernement thaïlandais pour
avoir accepté d'accueillir cette importante mani
festation, pour avoir entouré d'attentions diverses
les délégations réunies à Jomtien et pour avoir
fourni l'appui, les services et les facilités nécessai
res à la réunion, et notamment le siège si agréable
de la Conférence.
Nous tous qui avons eu le privilège de participer
à la Conférence de Jomtien avons maintenant la
lourde responsabilité d'œuvrer à l'application des
principes et à la réalisation des objectifs approuves
par la Conférence. Tous ceux qui souscrivent à ces
principes et objectifs sont invités à se joindre à
nous.Ainsi que l'a montré la Conférence, la satis
faction des besoins éducatifs fondamentaux de
tous est un objectif accessible, auquel chacun de
nous peut contribuer dans le cadre d’un effort
mondial.
Au nom de la Commission interinstitutions,
j'invite chacun des lecteurs de ce rapport à relever
avec nous cet important défi, dans un esprit de
coopération et de solidarité internationales. Unis
sons-nous, en profitant de l'élan donné par la
Conférence mondiale, pour que tous—enfants,
adolescents et adultes — puissent accéder à
l’éducation dans tous les pays du monde.
Wadl D. Haddad
Secrétaire exécutif
Commission lnterinstitutions
Conférence mondiale sur l'éducation pour tous
Ta b l e
des
M a t i è re s
Préface
1. L'éducation pour tous: aperçu général
L'initiative en faveur de l'éducation pour tous
La Conférence
Programme de la Conférence et tableau synoptique des réunions
Encadrés:
1.1 Calendrier des consultations
1.2 La participation à la WCEFA en quelques chiffres
2. L'éducation pour tous: le contexte
Résumé de la séance d'ouverture
1
1
4
3
2
4
7
Une occasion unique
Dette extérieure, optimisation des ressources
Elargir le concept d'éducation fondamentale
Une vision, une volonté, des partenariats
L' autosuffisance
Mettre l'accent sur le développement humain
3. L'éducation pour tous: la recherche d'un consensus
Résumé des interventions en Commission plénière
Les convictions
Les préoccupations
Faire bouger les choses
L'éducation pour tous: les réalités
Replacer l'éducation dans son contexte
L'éducation fondamentale, assise du savoir
Mettre l'accent sur un apprentissage effectif
Equilibrer les priorités: éducation fondamentale
et enseignement supérieur
De nouveaux modèles de coopération et de partenariat
Ouverture et équité
Les canaux de l'action éducative
Les ressources
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18
18
19
Les engagements
Actions nationales, soutien international
Les engagements des organisations parraines
Accroître les ressources mises en commun au niveau mondial
4. L'éducation pour tous: les composantes
Résumé des tables rondes
Les objectifs
Une vision plus large
Développer l'accès et promouvoir l'équité
Mettre l'accent sur la réussite de l'apprentissage
Elargir le champ de l'éducation fondamentale
Améliorer le contexte de l'apprentissage
Renforcer les partenariats
Les conditions requises
Renforcement des capacités techniques nationales
Mise en place de politiques d'accompagnement
Mobilisation des ressources financières
Renforcement de la solidarité internationale
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34
36
5. L'éducation pour tous: l'appel à l'action
Résumé de la séance plénière de clôture
37
Des partenariats résolus
Les appels à l'action
Principes directeurs pour l'avenir
Un début et non pas une fin
Nous sommes sur la bonne voie
37
38
39
40
41
Appendices
1.
2.
Déclaration mondiale sur l'éducation pour tous
Préambule
L'éducation pour tous: les objectifs
L'éducation pour tous: une vision plus large et
un engagement renouvelé
L'éducation pour tous: les conditions requises
43
45
47
Cadre d'action
Introduction
Buts et objectifs
Principes d'action
1.
Les priorités d'action au niveau national
1.1 Déterminer les besoins et planifier l'action
1.2 Mettre en place des politiques d'accompagnement
1.3 Elaborer des politiques visant
à améliorer l'éducation fondamentale
1.4 Améliorer les capacités de gestion
et d'analyse et les moyens technologiques
1.5 Mobiliser les canaux d'information
et de communication
1.6 Constituer des partenariats et
mobiliser les ressources
55
56
56
58
59
59
60
vi
48
49
60
62
62
63
2.
Les priorités d'action au niveau régional
2.1 Procéder à des échanges d'information,
d'expérience et de compétences spécialisées
2.2 Mener des activités conjointes
Les priorités d'action au niveau mondial
3.1 Coopérer dans le contexte international
3.2 Renforcer les capacités nationales
3.3 Apporter un appui soutenu à long terme
aux action nationales et régionales
3.4 Procéder à des consultations de politique générale
67
69
Calendrier indicatif des phases de l'action à déployer dans les années 90
69
3.
3.
4.
Déclaration relative au suivi de la Conférence mondiale
sur l'éducation pour tous
Déclaration de principes sur la participation des ONG aux activités de
suivi de la Conférence mondiale sur l'éducation pour tous aux côtés
d'autres organismes
64
64
65
66
66
66
71
72
Annexes
A
B
C
D
E
F
G
Calendrier de la Conférence
Tables rondes
Tables rondes thématiques
Tables rondes illustratives
Expositions appliquées
Documents
Organisation et services de la Conférence
Composition de la Commission interinstitutions
Liste des participants
vii
74
78
78
82
86
89
90
92
96
1
L'éducation pour tous :
aperçu général
L'INITIATIVE EN FAVEUR DE
L'EDUCATION POUR TOUS
Tandis que cette initiative gagnait en notoriété,
dix-huit gouvernements et organisations s'y
rallièrent en qualité de coparrains ou parrains as
sociés, lui apportant leur appui financier, matériel
et intellectuel. (Voir page 2 de la couverture).
Afin de mobiliser les soutiens et de consulter,
avant la tenue de la Conférence, les gouvernements,
les principales organisations non gouvernemen
tales (ONG) et les autres parties intéressées dans
les pays du monde entier, le Secrétariat exécutif de
la
Commission
interinstitutions
entreprit
d'organiser, avec le précieux concours des bureaux
extérieurs des quatre principaux parrains et
d'équipes régionales de planification, une série de
neuf consultations régionales ainsi qu'une
consultation réunissant les principaux organismes
de financement (voir le calendrier de ces consulta
tions dans l'encadré 1.1) La Commission institua
également une Groupedirecteur international
comprenant des personnes proposées par les
différentes organisations parraines ainsi qu'un
certain
nombre de personnalités éminentes
représentant les différentes régions du monde(voir
l’annexe F). Ce groupe consultatif se réunit une
première fois avant les consultations régionales,
une deuxième fois encore à Jomtien, avant et après la
Conférence.
Bien qu'ayant chacune son ordre du jour et son
programme propres, toutes les consultations furent
En février 1989, les chefs de secrétariat de la
Banque mondiale, du Fonds des Nations Unies
pour l'enfance (Unicef, de l'Organisation des Na
tions Unies pour l'éducation, la science et la cul
ture (Unesco) et du Programme des Nations Unies pour
le développement (PNUD) sont convenus de convoquer
et
de
parrainer
conjointement
la
conférence mondiale sur l'éducation pou tous—
Répondre aux besoins éducatifs fondamentaux
(communément désignée depuis sous son sigle
anglais, WCEFA). Prévue pour le début de l'Année
internationale de l'alphabétisation (AIA, 1990),
cette conférence devait constituer une initiative
pour relancer à l'échelle de la planète l'action
destinée à répondre aux besoins éducatifs fon
damentaux de tous, enfants, jeunes et adultes, et
pour enrayer la sérieuse dégradation des services
éducatifs fondamentaux observée depuis quelques
années dans de nombreux pays.
En vue de préparer et organiser la conférence,
les quatre organisations parraines créèrent et
financèrent une Commission interinstitutions,
dotée d'un Comité exécutif où chacune d'elles était
représentée et d'un petit Secrétariat exécutif installé
au Siège de l'Unicef à New York. Le Gouvernement
royal de Thaïlande voulut bien accepter d'accueillir
la Conférence à Jomtien, du 5 au 9 mars 1990.
1
2
l’occasion d’examiner l’avant-projet (version B) de
deux documents de travail : la Déclaration mon
diale sur l’éducation pour tous (intitulée à
l’origine «Charte mondiale . . . ») et le Cadre d'action
pour répondre aux besoins éducatifs fonda
mentaux (alors intitulé « Cadre d'action pour
répondre aux besoins éducatifs de base »). (Les
participants à la consultation de Djakarta
examinèrent la version C). Des commentaires et
des suggestions sur les modifications à apporter à
ces documents furent émis lors de chaque
consultation, puis le Secrétariat exécutif tint une réunion
avec les rapporteurs pour recueillir leur avis sur
les points de vue et les grands problèmes de chaque
région à prendre en compte dans la version C,
laquelle fut ensuite soumise à la Conférence
mondiale pour examen final et adoption. (Le texte
de ces deux documents complémentaires l'un de
l'autre, tels qu'ils ont été adoptés par la Conférence,
est reproduit dans les Appendices 1 et 2).
En outre, de nombreux pays créèrent au cours
de l'année 1989 des comités ou des groupes de
travail nationaux, très souvent avec le concours
actif d’ ONG, afin de définir ou d'actualiser leur
stratégie de développement de l'éducation
fondamentale et de préparer l'AIA et la WCEFA. Un
grand nombre d’ ONG internationales et régionales
prirent également une part active au processus de
consultation, formulant des observations sur 1es
documents de travail et aidant la Commission
interinstitutions à susciter une prise de conscience
accrue des enjeux de l'initiative en faveur de
l’éducation pour tous. Ce partenariat associant des
instances gouvernementales, des organisme
intergouvernementaux et des organisations non
gouvernementales est une importante caracté
ristique de ladite initiative.
Bien que cette initiative ait été axée dans u n
premier temps sur la Conférence mondiale, il a été
reconnu à l'unanimité à Jomtien qu'elle devait se
poursuivre bien au-delà, jusqu'à ce que les besoins
éducatifs fondamentaux de tous, enfants, jeunes
et adultes, soient effectivement satisfaits dans
tous les pays du monde.
3
Programme de la Conférence et tableau synoptique des réunions
4
La Conférence sur l'éducation pour tous visait trois
objectifs principaux:
1. mettre en relief l'importance et l'impact de
l'éducation fondamentales et renouveler
l'engagement d'en étendre l'accès à tous;
2. forger un consensus mondial autour d'un
cadre d'action pour répondre aux besoins
éducatifs fondamentaux des enfants, des
jeunes et des adultes;
3. offrir une tribune où mettre en commun
données d'expérience et résultats de la re
cherche en vue d'insuffler plus de vigueur
aux programmes en cours ou proje t é s .
Pour répondre à ces objectifs, les travaux de la
Conférence (voir le programme page 3) ont été
o rganisés de la manière suivante:
• une séance inaugurale, suivie par une
séance plénière d'ouverture;
• une Commission plénière servant de cadre
à un débat général sur le contenu des deux
documents de travail (Déclaration mondiale
sur l'éducation pour tous et Cadre d'action
pour répondre aux besoins éducatifs
fondamentaux);
• un Comité de rédaction qui a examiné les
amendements proposés aux deux docu
ments de travail et présenté ses conclusions
lors de la séance de clôture de la Commis
sion plénière;
• deux séries de tables rondes autonomes
relatives à certaines grandes questions en
rapport avec l'éducation pour tous: (i) 24
tables rondes thématiques portant sur des
problèmes communs à de nombreux pays,
et (ii) 24 tables rondes appliquées présentant
des données d'expérience et des plans
propres à certains pays et organisations
(voir la liste des tables rondes à l'annexe B);
• quelque 70 expositions sur des sujets liés
au thème de la Conférence (voir la liste des
expositions à l'annexe C);
• une journée du pays hôte, au cours de
laquelle les participants ont pu visiter des
institutions éducative et culturelles dans
les environs de Jomtien;
* cette expression doit s'entendre dans le même sens
que l'expression “ éducation de base, utilisée dans les
Troisième plan à moyen terme (1990- 1995) et Programme
et budget approuvés pour 1990-1991 de l'Unesco.
• une séance plénière de clôture, durant
laquelle le texte final de la Déclaration
mondiale et du Cadre d'action, tels
qu'approuvés par la Commission plénière
a été solennellement adopté par la
Conférence (le texte de ces documents
approuvés est reproduit dans les appen
dices 1 et 2).
L'interprétation simultanée des débats a été
assurée dans les six langues de l'ONU (anglais,
arabe, chinois, espagnol, français et russe) pour
les séances plénières de la Conférence, les travaux
de la Commission plénière et les réunions du
Bureau et du Comité de rédaction.
Les documents de travail de la Conférence étaient
également disponibles dans ces langues. Les
langues de travail des tables rondes étaient l’anglais
et le français, l'interprétation dans ces deux langues
étant assurée à partir d'une ou de plusieurs des
quatre autres langues.
Les participants à la Conférence y avaient été
invités par la Commission interinstitutions. Les
Etats membres de l'Organisation des Nations Unies
de l'Unesco et de la Banque mondiale avaient été
conviés à envoyer une délégation de niveau
ministériel, comptant trois ou quatre personnes.
Un certain nombre d'organismes intergouverne
mentaux ainsi que d'organisations et instituts non
gouvernementaux ou représentatifs des moyens
de grande information avaient été invités à envoyer
chacun un délégué. Outre les 900 délégués, le
Secrétariat de la Conférence a enregistré environ
5
200 observateurs et accrédité quelque 190
correspondants de presse; au total, en comptant
les responsables de la Conférence et le personnel
des programmes, près de 1500 personnes venues
des quatre coins du monde se sont rencontrées à
Jomtien. butoir l'encadré 1.2)
Le Roi de Thaïlande était représenté lors de la
séance inaugurale qui s'est déroulée dans la
matinée du lundi 5 mars 1990 par S.A. R. la
Princesse Mana Chakri Sirindhorn, qui ouvrit
officiellement la Conférence après une allocution
solennelle du Vice-Premier Ministre de la Thailande,
S. Exc. le général Tienchai Sirisumpan. Le
Secrétaire exécutif de la Conférence, M. Wadi D.
Haddad, présenta ensuite l'initiative en faveur de
l'éducation pour tous et le film réalisé sur ce thème.
Au cours de la séance plénière d'ouverture qui
eut lieu aussitôt après, M. S.A.M.S. Kibria,
Secrétaire exécutif de la CESAP, représentant le
Secrétaire général de l'Organisation des Nations
Unies, donna lecture d'un message de ce dernier,
puis le Directeur général de l'Unesco, M. Federico
Mayor, prononça une allocution au nom des quatre
organisations parrainant la Conférence. Trois chefs
d’état invités, venant chacun d'une région différente
du monde, s'adressèrent ensuite à la Conférence:
S. Exc. M. Hussain Muhammad Ershad, Président
du Bangladesh, S. Exc. M. Rodrigo Borja Cevallos,
Président de l'Equateur, et S. Exc. M. Daniel arap
Moi, Président du Kenya. On trouvera au chapitre
2 le résumé de ces interventions. Les délégués
élirent ensuite un président, onze vice-présidents
et deux coraporteurs généraux qui, avec les chefs
de secrétariat des quatre organisations parraines
et le Secrétaire exécutif de la Conférence, formèrent
le Bureau de la Conférence (voir la liste à l'Annexe
E), chargé de guider ses travaux jusqu'à leur
heureuse conclusion. Le Bureau reflétait par sa
composition la répartition géographique des
délégués et comprenait un vice-président dont la
candidature avait été proposée par les organisations
non gouvernementale présentes.
Les 48 tables rondes, organisées quatre par
quatre en douze sessions de 90 minutes, offrirent
aux participants l'occasion de discuter de certains
points et d'échanger des données d'expérience à
propos de toute une série de questions techniques
et de cas particuliers présentés par des groupes de
spécialistes à l'aide de divers supports audiovisuels.
Un résumé de leurs délibérations est présenté au
chapitre 4. Les expositions, dont beaucoup faisaient
également appel aux techniques audiovisuelles,
fournissaient un complément d'information sur
ces questions et d'autres sujets apparentés.
La Commission plénière s'efforça de parvenir à
un consensus sur les grands enjeux de l'initiative
en faveur de l'éducation pour tous. Elle se réunit à
six reprises au cours de la Conférence, offrant aux
chefs des délégations une tribune où exprimer leur
point de vue sur ces questions en général et sur les
projets de Déclaration mondiale et de Cadre
d'action en particulier. La Commission écouta
également les importantes déclarations de principe
du Président de la Banque mondiale, M. Barber
Conable, du Directeur général de l'Unicef, M. James
Grant, et de l'Administrateur du Programme des
Nations Unies pour le développement, M. William
Draper III. En outre, le Président des Maldives
s'adressa à la Commission le 7 mars. Le chapitre 3
présente une synthèse de ces interventions.
Lors de sa première séance, la Commission
plénière élit un Comité de rédaction de 26 membres
dont la composition reflétait l'éventail des régions
et institutions représentées à la Conférence et où
siégeaient plusieurs rapporteurs des consultations
régionales (voir Annexe E). Les coraporteurs
généraux, le Secrétaire exécutif de la Conférence et
un représentant de chacune des quatre organisa
tions parraines étaient également membres du
Comité ès qualités. Sous la présidence alternée des
deux coraporteurs généraux, le Comité de
rédaction reçut et examina 67 propositions
d'amendement de la Déclaration mondiale et du
Cadre d'action. Il rendit compte de ses travaux à
la Commission lors de sa dernière séance, et celleci approuva les deux textes amendés selon les
recommandations du Comité.
Ces textes furent ensuite adoptés à l'unanimité
par la Conférence le 9 mars 1990 au cours de 1a
séance plénière de clôture. Sur l'invitation du
Président par intérim de la Conférence, S. Exc
M. Josef Hromadka, Vice-Premier Ministre de la
Tchécoslovaquie, les participants affirmèrent leur
adhésion aux principes et objectifs de la
Déclaration mondiale et du Cadre d'action en
lisant à haute voix les derniers paragraphes de 1a
Déclaration mondiale. Ils approuvèrent égale
ment par acclamation une courte déclaration
relative au “ suivi de la Conférence mondiale sur
l'éducation pour tous ” (Appendice 2), issue de
discussions prolongées qui avaient eu lieu au
cours de la Conférence entre tous les groupes de
participants. Trois orateurs lancèrent des appels à
l'action sur la base du consensus auquel était
parvenue la Conférence: M. Anil Bordia (Inde) au
nom des pays de l'Asie et du Pacifique, S. Exc;
M. Alaziamina Nzege (Zaïre) au nom des pays
africains et Mme Evelyn Kurihara Philbrook au
6
nom des ONG présentes. Des allocutions de clôture
furent ensuite prononcées par S. Exc. le général
Mana Ratanakoses, Ministre de l'éducation de la
Thaïlande, le Directeur général de l'Unesco, le
Directeur général de l'Unicef, le Secrétaire exécutif
de la Conférence et le Président par intérim de la
Conférence. Après le vote d'une motion de
remerciements proposée par S. Exc. le Sénateur
Carlyle Dunkley, Ministre de l'éducation de la
Jamaïque, et une brève illustration chorégraphique
par une troupe de danseurs thaïlandais du chant
composé sur le thème de l'éducation pour tous, le
Président par intérim prononça officiellement la
clôture de la Conférence.
Je crois que l'heure du changement a sonné. Je crois qu'il est
temps que nous commencions à œuvrer pour la pavé et non pour
la guerre, pour la vie et non pour la mort, pour le développement
de la société et non pour la stagnation, pour l'éducation et non
pour la barbarie belliciste.
Président Borja
Equateur
2
L'éducation pour tous :le contexte
Résumé de la séance d’ouverture
La séance d'ouverture établit le contexte général de
la Conférence mondiale. Les Présidents Borja
(Equateur),Brshad (Bangladesh) et Moi (Kenya)
exprimèrent en particulier les points de vue de
l'Amérique latine, de l'Asie et de l'Afrique. Le VicePremier Ministre de la Thaïlande et S.A.R. la
Princesse Maha Chakri Sirindhorn exposèrent les
conceptions du pays hôte, tandis que M. Mayor,
Directeur général de l'Unesco, et M. Haddad,
Secrétaire exécutif de la Conférence, parlant
respectivement au nom des organisations parraines
et de la Commission interinstitutions, brossèrent
un tableau de la situation.
insistèrent sur la nécessité de saisir les chances
nouvelles, et les trois présidents soulignèrent les
perspectives réelles d'une réduction massive des,
dépenses militaires.
La Conférence mondiale sur l'éducation
pour tous nous offre l'occasion unique de
galvaniser la volonté politique dans le
monde et de mobiliser les ressources du
globe en faveur de l'universalisation de
l'éducation à l'échelle de la planète. Ne
laissons pas passer la chance du siècle.
Président Ershad
Bangladesh
UNE OCCASION UNIQUE
Les orateurs s'accordèrent pour relever le caractère
exceptionnel de cette réunion, qui s'inscrivait à un
moment décisif de l'histoire du monde.
Comme le nota le Vice-Premier Ministre de la
Thailande, la Conférence mondiale était placée
sous des auspices particulièrement favorables: “ le
climat qui règne actuellement dans le monde est
propice à une coopération internationale per
mettant d'améliorer la qualité de vie de sa popu
lation”.
Le Secrétaire exécutif considéra que la
Conférence mondiale était “ l'occasion unique
d'influer sur le développement futur de l'éducation
et de nos différents pays”. Tous les orateurs
Le réchauffement des relations entre l'Est
et l'Ouest, le retrait des forces d'occupation
dans
diverses
parties
du
monde
et la
réduction
de
la
production
d'armements
sont autant de faits nouveaux qui devraient
permettre
de
dégager
d'immenses
res
sources pour le développement. Ce n'est
assurément pas se montrer trop exigeant
que d'affirmer qu'une partie des ressources
ainsi
économisées
serait
mieux
employée
si elle servait à l'éducation de tous.
Président Moi
Kenya
7
8
Le
coût
d'un
sous-marin
nucléaire
permettrait de financer le budget annuel
de l'éducation de 23 pays en dévelop
pement et de répondre aux besoins de 160
millions d'enfants d’âge scolaire.
Président Borja
Equateur
remarqué, “ des réponses justes et équitables de 1a
part des pays créanciers au problème de la dette
extérieure ”.
L'optimisation des ressources nationales sup
pose que l'éducation soit dispensée avec flexibilité
en diversifiant les approches. “ Notre Plan national
d'action ”, a déclaré le Président Ershad, “ prop o s e
L'éducation pour tous suppose que tous contribuent à l'éducation...
Si nous joignons l'imagination au pragmatisme, la volonté politique
à l'art de trouver des financements, la solidarité internationale à la
détermination nationale, l'expertise des éducateurs au regard neuf
des médias, de la science et de la technologie, des milieux d'af
faires, des organismes bénévoles et de toutes sortes d'autres
sources, si nous remplissons toutes ces conditions et sans doute
seulement à ce prix, le combat engagé pour étendre à tous les
bienfaits de l'éducation pourra être victorieux.
F.Mayor
Directeur général de l'Unesco
DETTE EXTERIEURE, OPTIMISATION
DES RESSOURCES
Les allocutions d'ouverture mirent l'accent sur
deux thèmes qui allaient prendre une importance
majeure dans les débats de la Conférence modiale:
la nécessité d'alléger d'urgence le fardeau de la
dette extérieure des pays en développement,faute
de quoi ces pays ne sauraient raisonnablement
envisager d'accroître leur investissement dans
l'éducation fondamentale, et celle d'optimiser
l'utilisation de ressources très limitées. Commel'a
indiqué le Directeur général de l'Unesco, il ne suffit
pas que les pays “ réaffirment leur volonté politique ”, il faut encore que celle-ci se traduise con
crètement par une restructuration de la coopération
internationale ainsi que des systèmes éducatifs et
des budgets nationaux.
C'est ainsi que, parlant au nom de l'Amérique
latine, le Président Borta imputa en grande partie
les insuffisances des systèmes éducatifs au fardeau
écrasant de la dette extérieure. L'impossibilité de
rembourser cette dette tout en assurant le
nécessaire progrès intérieur appelait, a-t-il
des stratégies réalistes qui allient des méthodes
novatrices et originales aux méthodes classiques
et traditionnelles. . . les canaux de communiction,
tant traditionnels que modernes, seront utilisés au
maximum... L'accent est placé sur une exploitation optimale des ressources disponibles ”.
ELARGIR LE CONCEPT D'EDUCATION
FONDAMENTALE
Le concept d'éducation fondamentale doit être luimême élargi pour englober, au-delà de la simple
acquisition de la lecture, de l'écriture et du calcul,
une large gamme de savoir-faire et de connaissances
essentielles dans l'existence. S.A. R. la Princesse
Maha Chakri Sirindhorn a souligné:
...la nécessité de répondre aux besoins
éducatifs fondamentaux. . . en insistant sur
des domaines tels que le développement
professionnel, les connaissances en
matière de soins de santé, de préparation
des aliments, de puériculture,... la nature
et l'environnement.
9
Le Président Moi a développé ce thème:
celle des individus victimes des inégalités comme
des populations entières ou des Etats-nations:
Nous devons de plus en plus attendre de
l'éducation qu'elle nous aide à résoudre
des problèmes tels que le chômage, la
croissance démographique, baisse de la
production agricole et les dommages
causés à l'environnement.
Lorsque l’on éduque une femme, on éduque
une nation.Nous ne devons par conséquent pas tolérer que des phénomènes
culturels, des contraintes financières et
autres facteurs militant contre l’éducation
Le thème “ L'éducation pour tous —Répondre aux besoins
éducatifs fondamentaux ” concerne au premier chef les êtres
humains, la plus précieuse des ressources de notre planète.
W. Haddad
Secrétaire exécutif de la Conférence
UNE VISION, UNE VOLONTE,
DESPARTENARIATS
Prenant la parole au nom des quatre organisations
parraines, M . Federico Mayor, Directeur général de
l'Unesco, a évoqué le coût humain du récent recul
de l'éducation fondamentale, dans le contexte
duquel se situait l'initiative en faveur de l'éducation
pour tous, et souligné combien il importait que la
Conférence tout à la fois ravive la détermination
d'assurer l'éducation fondamentale de tous dans
un avenir prévisible et définisse des principes
d'action à cette fin.
Aussi formidable qu’ apparaisse un tel défi, la
conjonction d'une vision, d'une volonté politique et
de nouveaux partenariats pourrait bien aboutir à
la “ révolution ” qu'il exige.
Notre capacité d'éliminer l'analphabétisme
dans les dix prochaines années dépendra
de la coopération qui existera à tous les
niveaux, au niveau des secteurs public et
privé comme des organismes indépen
dants, tous devant coordonner leurs ef
forts à travers le monde.
S.A.R. la Princesse Mahé Chakri Sirindhom
L'AUTOSUFFISANCE
Les orateurs ont en outre souligné l'indispensable
corollaire de cette coopération: l'autosuffisance,
des femmes entravent nos efforts visant à
offrir une instruction de qualité à cette
précieuse composante de la population
mondiale.
Président Moi
Kenya
Les êtres humains ne se réduisent pas à des
nombres. Correctement formés et armés pour la
vie, ils deviennent de puissantes forces de
changement positif et de progrès. L'alphabétisation
et l'éducation fondamentale sont les outils et les
étapes indispensables de cette mise en possession
des moyens d'agir, que nous faisons tout notre
possible, au Bangladesh, pour réaliser.
Président Ershad
Bangladesh
Toutes les dépendances ont leur source
dans la dépendance technologique. . . aussi
devons-nous, dans les pays en dévelop
pement, nous doter d'une capacité propre
de générer des technologies répondant à
nos conditions de vie et d'en sélectionner
d'autres pour les adapter à nos infrastruc
tures économiques et sociales, tout cela
s'intégrant à notre propre culture, à nos
propres particularités et à notre propre
mode de vie.
Président Borja
Equateur
10
METTRE L'ACCENT SUR LE
DEVELOPPEMENT HUMAIN
Dans son message, transmis par le Secrétaire
exécutif de la CESAP, le Secrétaire général de
l'Organisation des Nations Unies a souligné la
possibilité qui s'offrait à la Conférence de façonner les
méthodes d'éducation fondamentale de demain
et de “ définir des stratégies qui puissent combler
le large fossé entre les droits proclamés et les sombres
réalités ”. Cette déclaration introduisit un thème sur
lequel on allait beaucoup insister au fil
de la semaine: la nécessité , partout dans le monde,
de redonner la place centrale au développement
humain.
Les enjeux de l'alphabétisation et de
l'éducation fondamentale pour
tous
doivent constituer des éléments es
sentiels... d'une approche globale centrée
sur la dimension humaine du dé
veloppement. On attend donc de cette
Conférence qu'elle contribue de manière
substantielle à façonner la stratégie
internationale de développement qui nous
permettra d'entrer de plain-pied dans le
XXIe siècle.
J. Péréz de Cuellar
Secrétaire général de l'ONU
L’éducation ne produit pas ses efffets dans le vide ou indépen
damment des autres facteurs qui influent sur la société.
Message du Prince héritier Hassan
Jordanie
3
L'éducation pour tous :
la recherche d’un consensus
Résumé des interventions en comission plénière
Les séances de la Commision plénière, qui ont
débuté dans l'après-midi du 5 mars et se sont achevées dans la matinée du 9 mars, ont permis aux
délégations d'exprimer leurs convictions, leurs
préoccupations et leurs engagements dans le cadre
du débat sur l'éducation pour tous qui a conduit à
la mise au point finales des documents de travail
de la Conférence : la Déclaration mondiale sur
l'éducation pour tous et le Cadre d'action pour
répondre aux besoins éducatifs fondamentaux. A
travers les idées et les déclarations des délégués
eux-mêmes, le présent chapitre exposera les questions soulevées en cette ultime semaine d'un processus de consultation qui s'est poursuivi une
année durant à l'échelle de la planète en vue de
susciter un engagement renouvelé en faveur de
l'éducation pour tous.
LES CONVICTIONS
Tout plan d'action ou stratégie repose sur un cadre
conceptuel, lui-même généralement inspiré par
certains principes essentiels ou convictions profondes. Tout au long de la Conférence, tandis que
les délégués explicitaient leur conception de l'éducation pour tous et leur engagement en sa faveur,
on a vu s'affirmer un ensemble de convictions
communes aux orateurs de toutes les régions du
monde.
C'est ainsi qu'a été proclamée la foi en un
processus de développement centré sur les
personnes, faisant de l'épanouissement de l'être
humain le noyau du développement économique et
social.
Les délégués ont à maintes reprises mentionné
le droit essentiel de l'être humain à l'éducation
et le souci d'équité et de qualité qui doit inspirer
l'éducation fondamentale. En exerçant leur droit à
l'éducation, les femmes et les hommes accèdent à
la connaissance et à l'exercice de leurs autres
droits; l'éducation est le creuset de la démocratie
et de la liberté, elle est aussi indispensable au
développement de la nation qu'à celui de l'individu.
L'éducation pour tous doit tendre à libérer
l'individu de toutes les formes de domination et
d'oppression, mais elle doit aussi assurer son
intégration sociale afin qu'il noue des relations
dynamiques avec autrui en assumant ses
responsabilités. Elle doit être axée sur l'égalité de
tous et sur la participation de tous au dévelop
pement national.
L'éducation peut et doit être conçue de
façon à inculquer des valeurs humaines
qui trouveront à s'exprimer dans les ef
forts collectifs ou individuels et dans la
lutte pour améliorer la qualité de la vie.
Message du Prince héritier Hassan
Jordanie
11
12
Le souci d'égalité est un aspect important de toute
stratégie ayant pour objectif l'éducation de tous. La
formation permanente est l'un des moyens
essentiels qui permettent aux normes aux valeurs
et aux structures démocratiques de prendre forme
et de remodeler la société.
Les délégués soulignèrent que l'éducation
conférait aux individus et aux pays la capacité
d'agir, mais l'un d'eux lança une mise en garde en
rappelant aux participants que, trop souvent:
le système scolaire constitue par lui-même
un mécanisme de sélection qui contribue
à reproduire les disparités et les inégalités
de la société.
tentation de voir dans l'éducation une panacée
l'éducation est indissociable du contexte social
culturel et économique dans lequel elle plonge ses
racines. L'éducation pour tous ne peut se concevoir
isolément, elle doit s'inscrire dans un effort plus
vaste visant à assurer un développement équitable.
Une dimension essentielle de ce processus est la
reconnaissance de la nécessaire diversification des
approches de l'éducation fondamentale, en
particulier pour les adapter aux besoins locaux
C'est dire que la décentralisation et la délégation
du pouvoir de décision et des responsabilité
administratives
aux
communautés
donnent
souvent de meilleurs résultats dans ce demain
qu'un système centralisé.
Les ministres des finances, et avec eux les responsables des
banques de développement, devraient se réjouir de noter que
l'argent consacré à l'éducation est de l'argent bien placé.
Cela se vérifi au niveau des comptabilités nationales comme
des revenus des particuliers. Lorsque les citoyens
s'instruisent, les revenus s'accroissent, de même que
l'épargne, l'investissement et, au bout du compte, le bien être
de la société tout entière.
B. Conable
Président de la Banque mondial
L'article 3 de la Déclaration mondiale —
“ Universaliser l'accès et promouvoir l'équité ”—
occupe de ce point de vue une place centrale dans
l'initiative en faveur de l'éducation pour tous. Il
faut donner la priorité absolue aux mesures
privilégiant les besoins éducatifs fondamentaux
des femmes et des filles; l'alphabétisation et
l'éducation permanente sont de puissants outils
de promotion des femmes. L'éducation pour tous
implique aussi qu'une attention particulière soit
accordée aux groupes actuellement désavantagés:
les pauvres, les marginaux, les handicapés.
Nombre de délégués ont estimé que l'éducation
fondamentale était un préalable indispensable à la
solution des problèmes de développement, un
facteur décisif de progrès social et la base même du
développement des ressources humaines. Les pa
ticipants ont toutefois été mis en garde contre la
A tout point de vue, l'intérêt d'investir dans une
éducation fondamentale de qualité est apparu
incontestable. Pour les économistes,
les sommes investies dans l'éducation
produisent un rendement élevé.
B. Conable
Président de la Banque mondiale
Les délégués ont réaffirmé la nécessité d’un
engagement politique en faveur de l’éducation
pour tous, Sans volonté politique, rien ne pourra
être fait Le succès dépend des solutions politique
qui seront apportées à des problèmes pédagogique
et matériels complexes.
Pareil processus ne peut être mené à bien que
dans un esprit de coopération. Chaque pays doit
13
manifester sa détermination d'assurer l'éducation
de tous, en empruntant au besoin une voie qui lui
soit propre. Mais dans chacun d'entre eux, les
objectifs ne seront atteints qu'au prix de l'effort
conjoint de nombreux partenaires, du secteur
public comme du secteur privé.
Au-delà des frontières nationales, l'initiative en
faveur de l'éducation pour tous devra s'appuyer
sur la collaboration des Etats, sur les réseaux et les
modèles de coopération en train de se dessiner à
l'échelle régionale et, par-dessus tout, sur un
esprit de solidarité internationale régénéré. Un
délégué a exprimé en ces termes le sentiment de
beaucoup:
Un engagement national et une solidarité
internationale sans faille, telles sont les
caractéristiques qui résument le mieux les
efforts que nous nous proposons d'entre
prendre.
Notons enfin que l'appel en faveur de l'alphabé
tisation est appuyé par les Ecritures:
La première parole révélée dans le Saint
Qu’ ran est: “ Lisez ”.
Professeur A Boutaleb
Directeur général de l'ISESCO
LES PREOCCUPATIONS
FAIRE BOUGER LES CHOSES
Les délégués ont manifesté le souci que la
Conférence mondiale ait un impact réel. Bien que
l'objectif de l'éducation pour tous ne soit pas
nouveau, l'espoir a été formulé que la détermination
mise à l'atteindre serait dorénavant universellement
partagée. La Conférence devait s'attacher à trouver
des solutions réalistes et de nouvelles voies pour
faire de l'éducation pour tous une réalité. Elle
devait aussi centrer sa réflexion sur la mobilisation
des ressources plutôt que sur des aspects tech
niques variant en fonction des situations.
Il serait inadmissible de “ continuer comme si de
rien n'était ”; un nouveau cadre conceptuel a été
esquissé, un cadre qui, selon un des délégués,
. . suppose la constitution d'un grande al
liance, au sein de laquelle tous les secteurs
collaborent, avec une égale responsabilité,
à la tâche éducative. Il faut définir un
modèle inédit, qui soit novateur, adap
table, proche des réalités de la vie
communautaire et décentralisé.
L’EDUCATION POUR TOUS : LES REALITES
La Conférence venait à point nommé, ont estimé
les délégués, mais plusieurs d'entre eux ont
souligné que, faute d'approches radicalement
nouvelles, les récents changements positifs
survenus sur la scène politique internationale ne
suffiraient pas à prévenir l'aggravation des
problèmes déjà critiques auxquels sont confrontés
de nombreux pays.
Certes, les changements sans précédent que
connaît notre monde font entrevoir de nouvelles
formes de coopération et de nouveaux partenariats.
Le regain d'intérêt pour le développement humain
en tant qu'élément central du processus global du
développement laisse raisonnablement espérer
qu'une nouvelle impulsion sera donnée à
l'éducation fondamentale. La production de
connaissances et d'informations inédites et le
rythme exponentiel auquel s'accroissent la puis
sance et la portée des nouveaux outils de commu
nication rendent possible d'universaliser l'accès à
une éducation de qualité.
Mais ce qui est du domaine du possible ne
deviendra réalité que moyennant la volonté,
l'innovation et, surtout, les ressources voulues
Or, à présent, comme l'a fait observer un délégués
Pour les sociétés aux prises avec la stag
nation économique, un chômage tenace,
la dégradation de l'environnement, des
déséquilibres budgétaires et une dette
extérieure massive, l'avenir s'annonce
vraiment très sombre.
La démographie galopante réduit sévèrement la
portée de l'éducation fondamentale, alors que cette
denière pourrait précisément contribuer à la
freiner:
En dépit de l'objectif fixé en 1950 par les
rédacteurs de notre Constitution d'assurer
l'éducation gratuite et obligatoire de tous
les enfants avant 1960, nous sommes
encore à des lieues d'offrir à tous nos
enfants une instruction primaire de qualité
satisfaisante.
Si l'accroissement continu de notre popu
lation a certes joué un rôle en la matière,
14
force est de reconnaître que les principaux
moyens de contenir la croissance dé
mographique sont l'éducation, et avant
tout celle des filles, ainsi que les mesures
favorisant l'indépendance économique des
femmes.
Un délègue
Parmi les autres problèmes figurent la
dépendance envers une technologie agricole
périmée, une assise industrielle trop étroite et la
détérioration des termes de l'échange à laquelle
nombre de pays, notamment africains, doivent
faire face.
REPLACER L'EDUCATION DANS SON CONTEXTE
Certains ont exprimé leur souci que les efforts en
faveur de l'éducation pour tous ne demeurent pas
prisonniers d'un cadre sectoriel étroit. Il importe
de reconnaître que les stratégies éducatives ne
peuvent être utilement mises en œuvre et porter
leurs fruits que si la planification de l'éducation est
fermement ancrée au cœur du contexte social,
culturel, politique et économique plus général.
Cela amène naturellement à s'interroger sur la
nature et le contenu de l'éducation fondamental.
Dans l'ensemble, les délégués sont tombés
d'accord sur la nécessité d'élargir la définition de
l'éducation fondamentale au-delà de l'appren
L’éducation fondamentale ne doit pas être un simple objectif
sectoriel, mais faire partie intégrante d'un plan de développe
ment humain.
W.H. Draper III
Administrateur du PNUD
Dans le domaine de l'éducation fondamentale,
les contraintes économiques et
financières et
l'explosion démographique se traduisent dans bien
des pays par une diminution des dépenses
d'éducation, une baisse des taux de scolarisation,
une augmentation du nombre d'analphabètes et
une dégradation de la qualité de l'enseignement et
de la formation. Une expansion rapide apparaît,
dans ces conditions, comme un rêve inaccessible.
Ainsi que l'a dit un délégué:
tissage de la lecture, de l'écriture et du calcul, pour
l'étendre à l'acquisition d'un gamme plus large de
savoir-faire et de connaissances indispensables à
chacun dans son existence, mais plusieurs ont
élevé une mise en garde contre le danger de définir
la fonctionnalité exclusivement en termes de
productivité économique; de l'avis d'un participant ,
il est de la plus haute importance de mettre l’accent
sur les dimensions humaniste, culturelle et
internationale de l'éducation fondamentale.
C'est pour nous une tâche formidable que
de seulement maintenir à son niveau actuel
l'accès à l'éducation et la qualité de celleci.
L'EDUCATION FONDAMENTALE, ASSISE DU
SAVOIR
Etant donné la complexité de la situation
mondiale, ont estimé d'autres délégués, la
Conférence mondiale sur l'éducation pour tous n'a
de chances d'aboutir que si la Déclaration
mondiale est mise au service des habitants du
monde entier pendant plusieurs décennies et si cet
engagement se traduit par des actes s'appuyant
sur les partenariats et les ressources indispensables
à l'obtention des résultats.
Des divergences se sont également fait jour quant
à l'interprétation du terme “ fondamental ”, dans la
définition des besoins éducatifs fondamentaux
qu'essaie de donner la Déclaration Tandis que les
tenants du concept ont souligné que répondre aux
besoins éducatifs fondamentaux, c'est donner à
chacun les bases qui serviront d'assise à ses
acquisitions,
son
épanouissement
et
son
développement ultérieurs, certains délégués ont
jugé qu'il importait de réaffirmer que:
15
l’objectif ne devrait pas être d'inculquer un
bagage de connaissances
minimum mais
de faire acquérir un maximum de bases
solides en vue du passage à d'autres
niveaux de formation, dans la perspective
de l'éducation permanente, afin de donner
à l'individu les moyens d'agir pour modeler
son existence et la société.
D'autres ont été d'avis qu'il fallait renforcer le
texte final de la Déclaration afin de souligner
l'importance de l'épanouissement spirituel, éthique
et moral de l'être humain. La Déclaration a été
modifiée en conséquence (voir l'article premier).
METTRE L'ACCENT SUR
UN APPRENTISSAGE EFFECTIF
Les délégués sont convenus que les statistiques de
l'éducation relatives aux taux d'inscription ou au
nombre d'années de scolarisation étaient dénuées
d'utilité et que
l'accent
devrait être
placé
sur
des
possibilités d'apprentissage et des acqui
sitions qui correspondent aux besoins de
l'individu et de sa communauté.
La primauté accordée aux résultats de
l'apprentissage et à l'évaluation des niveaux
d'acquisition est un élément important de l'initiative
en faveur de l'éducation pour tous:
Une question clé sur laquelle nous devons
concentrer
notre
attention
si
nous
entendons
vraiment
atteindre
le
but
d'universalisation de l'éducation primaire
— ou d'ailleurs tout autre objectif de
l'initiative en
faveur de l'éducation pour
tous—est de savoir quel est le niveau
d'apprentissage minimal qui doit être
atteint par... tous les élèves. Un aspect
délicat de cette question... sera d'évaluer
le niveau individuel d'acquisitions ou de
performance de chaque apprenant... La
finalité... est que les enfants soient
instruits: qu'ils sachent lire, écrire et
compter
et
possèdent
les
aptitudes
nécessaires dans la vie. Comment établir
un système d'évaluation des produits de
l'éducation fondé sur une mesure
rielle objective des acquisitions?
crité
J.P. Grant
Directeur général al de l'Unicef
La proposition de mettre l'accent sur les acqui
sitions a été bien accueillie, mais certains orateurs
ont mis en garde contre une définition par trop
utilitariste de ce qu'est “ un niveau d'acquisitions
satisfaisant ” . La mise en valeur du potentiel créatif
de l'individu, de son imagination, de son sens des
valeurs spirituelles et esthétiques, de son esprit
communautaire est une fin justifiable en soi, qui
ne se laisse pas aisément mesurer à court terme.
Ce qu'il faut bien voir à propos de
l'apprentissage, c'est
qu'il
s'agit d'un
processus de croissance et non d'un
produit à acquérir: apprendre est un
parcours, non une destination.
Déclaration du Secrétariat du Commonwealth
16
EQUILIBRER LES PRIORITES: EDUCATION
FONDAMENTALE
ET
ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR
Une question qui a également suscité des
commentaires a été celle d'une redéfinition des
priorités au sein du secteur de l'éducation pour
faire en sorte que les crédits disponibles servent à
financer les facteurs offrant le meilleur rapport
coût-efficacité, mettre davantage l'accent sur
l'éducation
fondamentale
ou
assurer
une
répartition plus équitable des ressources entre
l'éducation fondamentale et les autres niveaux
d'éducation. Cette proposition a inspiré à certains
délégués la crainte que leurs pays ne soient
perpétuellement relégués aux échelons les plus
bas de l'échelle éducative:
en développement doivent être capables
de choisir entre les technologies modernes
et de les adapter. Il importe de renforcer
les
systèmes
d'enseignement
supérieur
afin de former les scientifiques, les
ingénieurs, les gestionnaires et les autres
professionnels qui conduiront l'effort de
développement national jusqu'au siècle
prochain.
B. Conable
Président de la Banque mondiale
Un délégué a vivement approuvé ce point de vue,
s'inquiétant au nom de l'Amérique latine de voir
qu'il n'était pas tenu compte de ces idées dans les
documents:
Les ONG doivent être associées, dès le départ, à toutes les struc
tures formelles de mise en œuvre de l’éducation pour tous à tous
les
niveaux,
local,
national,
régional
et
international,
particulièrement aux stades de l'élaboration et de l'exécution des
plans nationaux; c'est un point extrêmement important à nos
yeux.
Déclaration de principes
Comité des ONG à Jomtien
La priorité à l'éducation de base, qui est
légitime, puisque fondée sur l'équité et la
justice sociale, ne signifie cependant pas
exclusivité: les autres niveaux et types
d'enseignement,
notamment
l'enseigne
ment technique et la formation profes
sionnelle,
ainsi
que
l'enseignement
supérieur, doivent encore faire l'objet de
notre attention, tant nous avons encore
besoin de cadres moyens et de haut niveau.
Sans un transfert massif de la technologie
de pointe et de la recherche scientifique au
bénéfice du tiers monde, nous demeu
rerons condamnés à des formes d’orga
nisation élémentaires, à des niveaux de vie
inacceptables à notre époque et à des
niveaux de développement économique
qui, dans le meilleur des cas, seraient à
peine supérieurs au seuil de subsistance.
Message du Président Diouf
Sénégal
Des modifications ont été apportées à la
Déclaration mondiale pour faire droit à ces
préoccupations (voir le préambule et l'article2,
alinéa 2).
L'assurance a été donnée que l'on ne préconisait
nullement une telle exclusivité:
Le développement économique exige en
cette décennie une population dotée d'un
bagage scientifique. Pour être compétitifs
sur les marchés internationaux, les pays
DE NOUVEAUX MODELES DE COOPERATION
ET DE PARTENARIAT
L'action conjointe des organisations parrainant
l'initiative en faveur de l'éducation pour tous a été
17
généralement saluée comme le symbole d'une
approche nouvelle et indispensable de la
coopération
internationale.
Les
organismes
donateurs ont été invités à redéfinir leur rôle et
leurs méthodes de travail en vue de s'associer à un
processus faisant intervenir de multiples acteurs
et de nouveaux partenariats, il importe de combiner
simplification des procédures et souplesse
d'approche, Les délégués des pays en développe
ment ont souligné que la coopération devrait tendre
de plus en plus à renforcer les institutions et les
capacités nationales; la part des ressources
consacrée à de coûteux projets d'assistance tech
nique étrangère devrait être réduite.
De plus, cette assistance porte généralement
sur des fonctions et des infrastructures cen
tralisées, dans des domaines tels que la
planification, la gestion ou l'élaboration des programmes d'enseignement. Aussi importants que
soient ces structures et ces mécanismes centraux,
un appui doit être impérativement fourni là où se
trouvent les élèves — c'est-à-dire là où les
équipements
d'importation
ou
les
devises
étrangères, le personnel expatrié ou les matériels
didactiques importés n'ont qu'une utilité restreinte,
et où l'une des questions cruciales peut être de
savoir comment aider la communauté à exercer
une influence plus directe sur le contenu de
l'éducation
Le montant élevé des dépenses de fonction
nement, notamment au titre de la rémunération
des enseignants, est une autre réalité avec laquelle
il faut compter. L'assistance doit donc être
pragmatique, adaptée à des besoins locaux va
riables et axée sur les problèmes propres aux
communautés concernées.
Alors que des réseaux mettant en contact
éducateurs, chercheurs et décideurs commencent
à se créer et se développer, la coopération
internationale doit avoir également pour objectif de
renforcer l'entraide et la coopération entre pays en
développement aux niveaux régional et sousrégional. Comme l'a indiqué un délégué, le
partenariat est le seul moyen de réaliser l'éducation
pour tous :
Aucun Etat, aucun organisme, aucune
ONG n'a découvert à lui seul une méthode
idéale, une voie toute tracée qui conduise
à
l'alphabétisation
universelle,
Tous
peuvent et doivent apprendre les uns des
autres, en mettant en commun leurs idées
et leurs ressources.
Plusieurs orateurs ont noté avec satisfaction
que l'éventail des délégations invitées à la
Conférence mondiale illustrait là encore le type de
partenariats
requis,
entre
spécialistes
du
financement et de la planification, de l'information
et de la communication, du travail et du
développement économique, de la santé et du bienêtre social, entre représentants des gouvernements,
des ONG, du secteur privé et des médias, entre
organisations nationales, régionales et inter
nationales.
Les ONG ont manifesté leur intention d'être des
partenaires actifs et à part entière et l'on a reconnu
que leur rôle et leur contribution étaient irrem
plaçables.
Les délégués ont insisté à maintes reprises sur
le rôle des enseignants en tant qu'acteurs et
partenaires du processus éducatif, ainsi que sur la
nécessité de leur assurer de meilleures conditions
de travail, une meilleure formation grâce à un
effort de financement accru et une revalorisation
de leur profession. Comme l'ont déclaré
respectivement le Secrétaire général de la
Fédération des enseignants canadiens et le
Président de la CMOPE:
Ce sont au premier chef les enseignants
qui assurent le succès de tout programme
et leur réaction sera plus productive si on
les invite à s'associer aux réformes
éducatives proposées que si on les leur
impose.
Il est urgent de réhabiliter le métier
d'enseignant et de rendre leur place aux
éducateurs et aux spécialistes de la
pédagogie à tous les niveaux du système
scolaire, en restaurant le prestige social de
la profession et la considération qui s'y
attache, en offrant aux individus attirés
par elle un niveau de formation qui leur
permette
de
travailler
de
manière
indépendante, de contrôler leur efficacité
par
l'auto-évaluation,
d'assurer
leur
perfectionnement et de réévaluer leur
propre développement, et en reconnaissant
le droit des enseignants et de leurs asso
ciations d'être consultés et de prendre
part
à
l'élaboration
des
politiques
éducatives, et en particulier à la formula
tion, la mise en œuvre et l'évaluation des
innovations.
18
OUVERTURE ET EQUITE
Commençons dès à présent à dispenser
une éducation fondamentale à tous les
groupes défavorisés et à la dispenser de
manière équitable, quels que soient le sexe
ou le statut économique, la situation
géographique ou les déficiences physiques
ou intellectuelles des intéressés.
Président Gayoom
Maldives
L'un des messages répétés avec le plus de force et
de constance par les délégués tout au long de la
Conférence
mondiale
est
que
l'éducation
fondamentale est liée à un souci d'équité, de
réduction des disparités entre les possibilités
d'éducation offertes aux différents groupes de
population. Elle doit se préoccuper de répondre, en
priorité, aux besoins des plus démunis. L'éducation
est un droit fondamental pour tous les êtres
humains, qu'ils mènent une existence urbaine,
rurale ou nomade, qu'il s'agisse de personnes
déplacées ou de personnes handicapées.
Les disparités: ce drame du
sous-développement.
Un délégué
Costa Rica
Certaines des déclarations les plus vigoureuses
soulignèrent la grande disparité entre garçons et
filles, hommes et femmes, en matière d'accès à une
éducation de qualité:
Les femmes sont la majorité parmi les
analphabètes du monde: c'est là une
négligence coupable que tous nous devons
reconnaître et tenter de réparer avec une
ardeur particulière.
Nous devons inlassablement réaffirmer ce
point et veiller à ce que nos institutions
sociales soient les premières à remédier à
cette lamentable situation.
L'islam, nul ne peut en douter, commande
d'offrir les mêmes chances et les mêmes
services d'alphabétisation et d'éducation
aux hommes et aux femmes.
Au cours du débat sur l'égalité d'accès, le
délégués ont également soulevé la question de
langue d'enseignement:
Nous attirons l'attention sur les recherches montrant que l'initiation à la lecture n'est jamais plus
efficace que quand elle a lieu dans la langue
maternelle... Pour que l'éducation pour tous
devienne une réalité en l'an 2000, il faut qu'elle
se fasse dans la langue maternelle des élèves.
Selon un délégué, l'utilisation de la langue d l'élèveau moment de l'alphabétisation initial facilitel'apprentissage de la lecture, de l'écriture du calcul, ainsi
que le développement des faculté cognitives et les
acquisitions en général.
Il doit être clair, par conséquent, que l'on ne peut
proposer de solution unique au problème du langage dans une société multilingue.
Un orateur, toutefois, s'est déclaré conscient des
contraintes économiques et politiques qui pèsent
sur l'élaboration d'une politique linguistique
reconnaissant que le multilinguisme place le gouvernements devant une décision difficile pou ce
qui est de la possibilité pratique d'élaborer et d
produire plusieurs programmes d’enseignement
d i ff é r e n t s .
LES CANAUX DE L'ACTION EDUCATIVE
Les délégués se sont accordés à reconnaître que, s
c'est aux gouvernements qu'incombe au premier
chef la responsabilité d'assurer l'éducation essentiellement dans le cadre du système scolaire formel,
l'éducation pour tous exige une large diversification des formations, faisant intervenir toute sortes
de canaux et de partenaires afin de touche les individus de tous âges. Selon les propres terme d'un
délégué:
C'est une fonction essentielle du gouvernement
que d'offrir à tous les enfants l'accès à des écoles
de qualité, mais il n'est pas seul dans cette tâche.
Ce serait une erreur de penser que l'accent placé...
sur de nouveaux partenariats faisant inter
19
venir les familles, les enseignants, les
ONG et le secteur privé est une remise en
question du rôle et de la responsabilité
du gouvernement dans ce domaine.
L'école reste la pierre angulaire de
l'aquisition des compétences et des
connaissances que l'on associe à l'éducation fondamentale.
Néanmoins, comme l'ont noté de nombreux délégués, l'enseignement traditionnel dispensé dans les
écoles primaires ne peut suffire à lui seul à assurer
l'éducation de tous:
C'est là une conception trop étroite de l'apprentissage et de la manière dont les connaissances, les
aptitudes et les attitudes prennent forme et se
transmettent d'une génération à l'autre. Les activités stimulant l'apprentissage, les programmes
de nutrition et de santé à l'intention des enfants
d'âge préscolaire et l'éducation non formelle, y
compris les programmes d'alphabétisation et de
post-alphabétisation destinés aux adultes et aux
jeunes, ont leur propre importance,
mais ils s'inscrivent aussi dans le cadre d'une stratégie plus large visant à réaliser l'éducation pour
tous.
Nous avons choisi d'assurer l'instruction obligatoire à travers des programmes éducatifs tant scolaires qu’ extrascolaires (par le biais de modules
éducatifs mutuellement complémentaires).
Comme l'a toutefois noté avec force M, J.P. Cirant,
Directeur général de l'Unicef:
face à un processus de développement complexe,
présentant de multiples facettes, il peut être
nécessaire de privilégier un angle d'attaque...
d'identifier parmi les choses faisables celles qui
sont le plus urgentes et de les faire bien—de remporter un succès qui, en renforçant la crédibilité
et la confiance, assurera de nouvelles victoires
sur un front plus étendu.
Dans le cadre d'une vision élargie de l'éducation fondamentale et d'efforts soutenus pour
répondre aux besoins éducatifs fondamentaux
de toutes les fractions de la population, ... le
succès
enregistré dans le domaine de l'éducation primaire peut être la brèche qui ouvrira la voie à
la réussite d'une action éducative plus ample
intégrant d'autres éléments d'éducation fondamentale.
Les délégués ont reconnu la nécessité d'exploiter Et
tous les canaux de communication tant traditionnels que
modernes, y compris les médias et les | autres moyens
de communication de masse, pour " assurer l'extension
d'un processus éducatif touchant toutes les couches de
la société. La capacité de communiquer et le volume
d'informations à communiquer ont connu ces dernières
années une progression exponentielle.
Un délégué a énuméré certains des nombreux
canaux de communication complémentaires pouvant
servir à l'éducation, et notamment: “ les médias—
radio, télévision, presse écrite; la tradition orale—
conteurs, folklore, théâtre populaire; les églises, les
mosquées, les temples; les clubs, les organisations, les
associations...”. Tout en reconnaissant les possibilités
et l'intérêt de ces canaux de communication parallèles,
un autre délégué en a cependant évoqué les inconvénients potentiels:
Si les médias peuvent et doivent jouer un rôle
croissant dans l'éducation pour tous, nous ne
devons pas sous-estimer les influences négatives
qu'ils exercent à présent dans de nombreux
domaines, en particulier par la publicité, les stéréotypes culturels qu'ils véhiculent et le fait qu'ils
sont apparemment dépourvus de toute base spirituelle et morale.
LES RESSOURCES
Tous les délégués ont reconnu qu'il était impératif de
s'attaquer aux facteurs macro-économiques si l'on
voulait modifier de façon durable les pratiques en
matière de financement de l'éducation. Notant avec
satisfaction que les documents insistaient sur la
nécessité de réduire l'endettement des pays en
développement, une délégation a proposé d'établir un
lien entre la réduction de la dette, les économies sur les
dépenses d'armement et l'amélioration quantitative et
qualitative de l'éducation.
Certains délégués ont vu une relation directe
de cause à effet entre l'insistance mise à exiger
le remboursement de la dette et l'éducation
i n s u ffisante des enfants des pays pauvres. Ils ont
rappelé que la dette à long terme de l'Afrique
20
subsaharienne égalait son PNB, faisant de ce continent
le plus lourdement endetté de la planète, et que le montant du service de la dette de l'ensemble des pays
d'Amérique latine avait représenté en 1987 une somme
équivalant à 90% du solde global de leurs balances
commerciales Compte tenu de cette situation économique, aggravée par la pression démographique, certains délégués se sont interrogés sur l'utilité d'élaborer
des stratégies et des plans éducatifs qui, en l'absence
deressources et de perspectives prometteuses, resteraient lettre morte.
Aucune transformation ne sera possible
en Amérique latine dans le domaine de
l'éducation tant que la situation économique n'aura pas évolué de manière spectaculaire.
Les pays en développement devraient contrôler en
permanence leurs résultats, mais même s'ils sont
délivrés du fardeau supplémentaire de l'endettement,
ils ne seront pas totalement d'assumer la lourde charge financière que représente la mise en œuvre de
l'éducation pour tous. Conme l’ a fait observer un
délégué européen:
Il nous reste à découvrir des voies nouvelles
dedéveloppement de l'éducation... qui tirent
parti de formules appropriées de reconversion de la dette.
L'idée que tous les programmes d'ajustement structurel devraient comporter des mécanismes de sauvegarde
excluant toute réduction, dans le cadre de ces programmes, des dépenses consacrées aux secteurs sociaux
a fait l'objet d'un solide consensus. Comme l'ont déclaré deux délégués européens:
Les programmes d'ajustement structurez
visant une utilisation plus rationnelle de
ressources limitées devraient tenir plus
pleinement compte des problèmes fondamentaux de financement des secteurs
sociaux
Ces politiques d'ajustement ne pourront t porter
leurs fruits que si elles s'accompagnent du maintien et de l'amélioration de services éducatifs de
qualité.
Le caractère exceptionnel de la conjoncture
historique présente a poussé en outre plusieurs
délégations à suggérer que le moment était
particulièrement propice pour transférer d ressources des budgets de la défense à des secteur
socialement plus productifs, et notammentinvestir
dans l'éducation.
Les gouvernements doivent être disposes à réaffecter à l'éducation des ressources employées jusqu'ici à des usages moins productifs pour la
société—comme la défense et les subventions
accordées aux entreprises publiques.
B. Conable
Président de la Banque mondiale
Prenant la parole au nom de l'Amérique latin le délégué de l'Argentine a déclaré:
Nous sommes convaincus que l'utilisation à des fins éducatives de ressources
actuellement destinées aux armements
peut être l'un des piliers du changement souhaité.
Les délégués des pays ont réaffirmé que lé pouvoirs
publics nationaux étaient responsable en dernier ressort
de l'affectation des ressource humaines, matérielles et
financières requisesl'éducation fondamentale. L'un
d'eux a même fa valoir que ce n'était pas tant l'aide extérieure q faisait défaut que la volonté de donner une plus
grande priorité à l'éducation dans les budget nationaux
Mais la majorité des orateurs qui sont exprimés sur ce
sujet ont considéré que restructuration intérieure et l'aide extérieure étaie également nécessaires.
LES ENGAGEMENTS
Les délégués à la Conférence mondiale ont
souscrit un engagement renouvelé en faveur
de l’éducation pour tous, q u ' i n c a r n e n t la
Déclaration mondiale et le Cadre d'action La
Conférence n'avait pas pour objet, en soi,
l'annonce de contribution mais les quatre
o rganisations parraines on néanmoins pris des
engagements concrets D'autres organismes ou
d é l é g a t i o n s nationales s sont engagés à
réorienter leur politique ou à dégage des
moyens accrus e n f a v e u r d e l ’ é d u c a t i o n f o n damentale. D'autres ont souligné la nécessite
de définir de nouvelles modalités de coopération afin d'assurer la réalisation de l'éducation pou tous.
21
ACTIONS NATIONALES, SOUTIEN
INTERNATIONAL
L'engagement et l'action des gouvernements
nationaux est la base sur laquelle repose tout
l'édifice:
On ne saurait trop insister sur l’ importance de
l'engagement national, ni sur le fait qu'en dernière analyse l'éventail des possibilités éducatives
nepeut être élargi qu'au moyen de ressources
nationales et avec la participation de la société, et
notamment de tous ceux... d'entre nous qui ont eu
le privilège de l'éducation. Cependant, on ne
sarait non plus nier le rôle important que peutjouer le transfert des ressources de ceux qui ont la
capacité d'apporter une contribution vers ceux
qui sont cruellement dans le besoin.
Un délégué
Nous avons conscience que de nombreux pays
qui ont rationalisé leurs budgets et leurs
dépenses ont tout de même besoin d'une aide
financière extérieure pour mener à bien l'éducation pour tous. Nous croyons néanmoins qu'il
importe que chaque pays s'engage à apporter et
maintenir sa propre contribution à la réalisation
de cet objectif.
Un délégué
Dès lors qu'un pays accomplit l'indispensable i
premier pas qui consiste à examiner d'un œil critique sa stratégie d’éducation fondamentale et X
s'engage à mener à bien l'éducation pour tous, il
doit bénéficier du soutien de la communauté
internationale.
A propos de l'universalisation de l'éducation primaire d'ici à l'an 2000, le Directeur général de l'Unicef a
fait cette promesse:
Quand nous aurons fini de discuter, il faudra répondre à deux
questions cruciales: combien (cela)... va-t-il coûter et qui va
payer?
Un délégué
Guyana
Aucun progrès réel ne sera possible si les pays et
leurs dirigeants ne mobilisent pas ou ne réaff i r m e n t
pas leur volonté politique, tout en se posant sérieusement la question des priorités à retenir en matière d'affectation des ressources. C'est beaucoup
moins en l'occurrence le soutien extérieur—qui...
doit être considérablement étoffé—que l'attitude
des chefs de gouvernement, des ministres des
finances et de ces représentants de la population
que sont les parlementaires qui décidera du succès.
Ce sont eux, en fin de compte, qui jouent le rôle
déterminant: ce sont eux qui traduisent leurs
convictions sous forme d'actions concrètes en
fixant des priorités, en négociant des prêts et en
votant les budgets de l'éducation.
F. Mayor
Directeur général de l'Unesco
Nous (la Banque mondiale, I'Unesco, l'Unicef et
le PNUD) serons les premiers à veiller à ce que
tout pays parmi les moins avancés ou à faible
revenu qui est effectivement résolu à atteindre cet
objectif... puisse compter sur l'indispensable
apport extérieur en papier, manuels et autres
matériels pédagogiques essentiels.
Après avoir affirmé que “ la plupart des budgets
(nationaux) permettraient, moyennant un réaménagement de leurs priorités, de consentir des dépenses supplémentaires au titre du développement humain ”,
l'Administrateur du PNUD a proposé un programme
d'action visant à réaliser l'éducation pour tous d'ici à l'an
2000, les pays prenant les mesures requises au niveau
national et la communauté internationale les appuyant
comme il se doit:
22
Voici donc les quatre éléments essentiels du programme d'action que je préconise:
Les organisations non gouvernementales or elles
aussi accepté de s'engager:
Premier élément: formulation de stratégies nationales de développement humain, dont l'éducation
fasse partie intégrante:
Les organisations non gouvernementales représentées à cette Conférence comptent bien que les
ONG seront pleinement associées aux structures,
quelles qu'elles soient, qui seront mises en place
pour faire de l'éducation pour tous une réalité.
Nous sommes prêtes à jouer notre rôle dans un
processus à l'échelle du globe qui, en répondant
aux besoins éducatifs fondamentaux de chacun,
permettra à l'humanité de franchir le seuil du Se
siècle avec la volonté et la capacité de forger un
monde de paix, d'unité et de prospérité.
Deuxième élément: élaboration par les pays en
développement de plans de financement en vue
de mener à bien l'éducation pour tous d'ici la fin
de la décennie;
Troisième élément: réaménagement interne des
priorités des pays en développement visant à
dégager davantage de ressources pour le secteur
de l'éducation;
Le délégué d'une ONG
La Conférence mondiale sur l'éducation pour tous est avant tout un appel à
l'action. Ce que nous voulons tous, c'est mobiliser les sociétés dans leur
ensemble pour la cause de l'éducation, réaffirmer des engagements qui
commençaient à être perdus de vue, unir des forces complémentaires et
témoigner de la solidarité internationale, coopérer et apprendre les uns des
autres et, avant que le siècle ne s'achève, faire du droit à l'éducation une
réalité quotidienne pour chacun.
F. Mayor
Directeur Général de l'Unesco
Quatrième élément: une entente mondiale
destinée à garantir des ressources extérieures plus importantes pour la réalisation
de cet objectif.
Un tel processus devrait emporter l'adhésion
et, pour commencer, “ le PNUD, qui a des
bureaux dans 112 pays, est prêt à fournir son
assistance ”.
Le délégué de l'Argentine a indiqué que
l'Amérique latine était prête à assumer l'engagement issu de la Conférence mondiale, et a pressé
les autres régions de faire de même, afin que cet
engagement ait une véritable portée à l'échelle
mondiale.
Le délégué de l'Irlande, s'exprimant au nom de
Etats membres de la Communauté européen souligna la détermination de l'Europe de combatte
l'illettrisme au sein de la CEE, et de soutenir e
outre ses partenaires d'Afrique, des Caraïbes et d
Pacifique:
La Quatrième Convention de Lomé, signée
en décembre 1989, reconnaît l’ importance
de l'éducation fondamentale et des programmes de lutte contre l'analphabétisme et
prévoit la fourniture d'une aide financière
de la Communauté européenne à ces
régions,
23
Un autre délégué a noté l'attachement de l'Europe à
un développement à visage humain et insisté sur le fait
que, malgré les progrès accomplis sur la voie de la
réconciliation et de l'unité, le continent ne se replierait
pas sur lui-même en reniant ses responsabilités vis-à-vis
de ses partenaires du Sud. D'autres délégués ont indiqué
que leurs pays étaient prêts à échanger informations et
savoir-faire et à se joindre aux efforts consentis pour
développer les réseaux internationaux d'information et
de recherche sur l'éducation.
D'autres délégations, notamment celles de
l'Australie, de l'Italie et de la Suède, ont signalé la tendance croissante de leurs programmes respectifs d'aide
extérieure à offrir un soutien à l'éducation fondamentale. Le délégué du Japon a annoncé quelques-unes des
activités qui seraient entreprises par son pays pour donner suite à la Conférence, et indiqué qu'il était notamment envisagé de “ fournir une contribution substantielle à l'élargissement et au renforcement du Programme
d'éducation pour tous en Asie et dans le Pacifique
(APPEAL) ”.
Les organisations internationales ont fait des déclarations d'intention analogues, comme en témoignent les
deux exemples suivants:
La BAsD développera son aide à l'éducation,
en améliorera la qualité et en élargira le champ
en ajoutant l'éducation fondamentale et l'éducation non formelle à la liste des activités
qu'elle soutient.
K. Tarumizu
Président de la Banque asiatique
de développement
Le “ Programme islamique spécial en faveur de
l'alphabétisation et de l'éducation fondamentale
pour tous dans les pays et communautés islamiques ”...adopté tout récemment par la
Conférence générale extraordinaire de l'ISESCO,
qui s'est tenue lé 3 mars en ces mêmes lieux... est
présenté à votre assemblée comme la contribution de l'ISESCO... dont le capital initial s'élève
à trois millions de dollars des Etats-Unis.
A. Boutaleb
Directeur général de l’ ISESCO
Plusieurs appels ont été lancés à l'ensemble de
la communauté mondiale pour qu'elle engage les
resources nécessaires en faveur de l'éducation
pour tous.
Un délégué a demandé instamment que “ les organismes de financement mondiaux... engagent | des
fonds chaque année, tous les deux ou trois ans, ou tout
autre intervalle qu’ils, jugeront approprié, afin que des
mesures puissent être prises, par eux ou par les pays,
pour atteindre les objectifs de l'éducation pour tous d'ici
à la fin de la décennie ”.
Des délégués de pays africains et de l'Organisation
de l'unité africaine ont demandé qu’une priorité particulière soit accordée à l'Afrique,
... le soutien devant être conçu de façon à
promouvoir un développement autonome
dans le domaine de l'éducation. Il
conviendrait d'envisager la création d'un
fonds spécial pour l'Afrique et d'un centre
focal pour la mobilisation de ressources,
leur affectation et l'évaluation des progrès
accomplis sur la voie de l'éducation pour
tous.
La Conférence s'est également vu rappeler la
recommandation formulée lors de la Consultation
régionale de l'Amérique latine à Quito, tendant à la
création d'un fonds international qui permette de
canaliser de nouvelles ressources vers la satisfaction
des besoins éducatifs fondamentaux des pays peu
développés.
Le Secrétariat du Commonwealth a souligné
combien il était important de favoriser une 0 éducation fondamentale appropriée et adaptée aux conditions locales, laquelle exige en général un soutien
budgétaire de longue durée, plutôt qu'un j apport
considérable de capitaux et de technologie. Cet
o rganisme est prêt à consacrer des ressources
.. . à l examen de cette question clé et à la
4coopération avec d'autres organismes pourla
recherche de nouvelles utilisations desaides
extérieures au profit de l'éducationfondamentale.
LES ENGAGEMENTS DES ORGANISATIONS
PARRAINES
Les chefs de secrétariat de la Banque mondiale, du
PNUD, de l'Unesco et de l'Unicef ont fait
connaître l'engagement de leurs institutions respectives d'accroître leur soutien à l'éducation pour
tousconformément à la Déclaration mondiale e t
au C a d re d'action (voir p. 23)
24
ACCROITRE LES RESSOURCES MISES EN
COMMUN AU NIVEAU MONDIAL
Au nom des pays nordiques, la Suède a pressé les pays
donateurs de réfléchir sérieusement à la question du
volume de l'aide:
Jusqu'à présent, seuls les Pays-Bas et les pays
nordiques ont atteint l'objectif de 0,7% du PNB
fixé par l'Organisation des Nations Unies Nous
demandons une nouvelle fois à la communauté
internationale de respecter ce seuil en matière de
solidarité internationale. Faute de quoi, les conférences comme celle-ci risquent de ne produire
que des mots.
Les besoins sont considérables. Selon une étude
conjointe de la Banque mondiale, de l'Unesco et
de l'Unicef qui a été présentée à la Conférence, on
estime que 72 pays à revenu faible ou intermédiaire devront disposer pendant cette nouvelle décennie d'un montant supplémentaire de ressources
locales ou internationales de 5 milliards de dollars
des Etats-Unis par an, en moyenne, pour pouvoir
assurer l'accès de tous les enfants à l'éducation
primaire.
En soi, la somme paraît énorme. Mais k ramenons-la à
ses justes proportions:
• Elle ne représente que la somme t dépensée en deux
jours par les nations industrialisées, ou en une semaine par les pays en développement, pour leur armement.|
• Elle ne représente que 2% de ce que les pays en
développement sont tenus de payer chaque année au
titre du | service de la dette.
Est-ce faire preuve d'un excès d'optimisme que de
penser que nous serons disposés à réajuster de nombreux autres postes de dépense pour que la génération qui abordera le XXIe siècle soit une génération
instruite?
W.H. Draper III
Administrateur du PNUD
L'éducation pour tous est à notre portée. Nous
avons les moyens d'atteindre ce noble but, mais
encore faut-il que nous choisissions de les utiliser de manière appropriée. Quand il est possible de tant faire pour tant d'êtres humains,
c'est aujourd'hui même qu'il faut s'y mettre.
F. Mayor
Directeur général de l'Unesco
Pendant ces trois dernières décennies de développement, nous
avons appris... que l'éducation est la source de tout développement.. que les dépenses consacrées à l'éducation sont un investissement hautement productif. . . (et que) l'alphabétisation des femmes
a aussi des effets multiplicateurs. Que les ministres des finances
réticents, qui hésitent à doter de crédits appropriés le budget national de l'éducation, méditent ces vérités premières.
William Draper III
Administrateur du PNUD
25
Les priorités du PNUD sont établies par les gouvernements des pays en développement. Je suis convaincu qu'en soutenant cet objectif, ils nous demanderont de doubler ou tripler l'assistance technique que nous fournissons pour
satisfaire les besoins éducatifs fondamentaux, et nous accueillerons leur
requête favorablement.
W.H. Draper III
Administrateur du PNUD
Notre Organisation a fait de l'alphabétisation et de l'éducation de base la
priorité absolue de son nouveau Plan à moyen terme et augmente nettement le soutien qu'elle accorde au titre de son programme à l’éducation
de base. L’année internationale de l'alphabétisation 1990 est le point de
départ du programme décennal entrepris par l'Organisation pour éliminer
l'analphabétisme.
F. Mayor
Directeur général de l'Unesco
Pour sa part, I’Unicef propose de doubler son soutien à l’éducation fondamentale d'ici au milieu des années 90, pour le porter à 15% de ses
dépenses totales de programme, puis à 20(% d'ici à l'an 2000. Comme il
est prévu que le programme global de l'Unicef continuera de croître en
termes réels au cours des années 90, l'augmentation envisagée revient à
porter un budget annuel actuellement inférieur à 50 millions de dollars des
Etats-Unis à plus de 100 millions de dollars vers le milieu des années 90
et à quelque 200 millions de dollars, soit quatre fois plus, en l'an 2000.
J.P. Grant
Directeur général de l’Unicef
La Banque mondiale est le plus important foumisseur d'aide au développement de
l'éducation, puisqu'elle a prêté au total plus de 10 milliards de dollars des EtatsUnis en faveur de l'éducation depuis 1963. Notre contribution représente 15% du
soutien de la communauté internationale à ce secteur. La Banque doublera le
montant de ses prêts à l'éducation COU COLS des trois prochaines années pour
atteindre un niveau annuel de 1,5 milliard de dollars, et elle améliorera ses procédures et son efficacité. Notre but sera d'aider les pays à mettre en place le
cadre directeur et les programmes d'investissement nécessaires pour progresser
vers l'éducation pour tous. Notre soutien ira en priorité à l’éducation fondamentale primaire.
B. Conable
Président de la Banque mondiale
4
L'éducation pour tous :
les composantes
Résumé des tables rondes
Un certain nombre d'expositions et de tables rondes
ont permis de faire l'étude, la synthèse, la description et la présentation des grandes questions en rapport avec l'éducation pour tous. Cette partie du programme de la Conférence avait pour objectifs: (i)
d'accroître la base de connaissances de l'éducation
pour tous en analysant des problèmes clés de dimension transnationale et (ii) de promouvoir, à l'intérieur
des pays et régions du monde et entre ces pays et
régions, un échange des leçons tirées de l'expérience. A partir du débat— qu'il s'agissait aussi d'enrichir—sur les idées centrales de la Déclaration mondiale et du Cadre d'action, expositions et tables
rondes tentèrent de stimuler l'échange d'idées et de
données d'expérience, en utilisant des modes de présentation multimédias et des techniques d'apprentissage accéléré.
Le programme des expositions proposait la visite de
66 stands représentant toutes les régions du monde.
Ces expositions illustraient les politiques, les programmes et les pratiques les plus récentes des pays, des
donateurs, des ONG et du secteur privé en matière
d'éducation pour tous (voir la liste complète à l'annexe
C). L'accent était mis notamment sur les technologies
éducatives novatrices, les stratégies utilisées pour toucher les groupes défavorisés et toutes sortes d'actions
allant de programmesen faveur de la survie et du développement de l'enfant aux tentatives de réforme
del'enseignement primaire. La plupart des stand
offraient une animation multimédia et la salle de i
expositions abritait en outre une vidéothèque où chacun pouvait en permanence visionner des ca
ssettes spécialement réalisées pour la conférence
Le programme des tables rondes comprenait 48
réunions. Les grandes questions intéressant tous les
pays, depuis l'éducation des filles et de t femmes jusqu'aux moyens de mobiliser de f soutiens en faveur de
l'éducation pour tous, furent analysées au cours de 24
tables rondes thématiques, dont une table ronde double
consacrée au problèmes du financement. S’y ajoutèrent
24 table rondes “ appliquées ” issues des neuf consultations régionales et présentant les réalisations et le }
plans concrets de certains pays et certaines région l dans
le domaine de l'éducation pour tous (voir 1a liste complète à l'annexe B).
Les idées et les points essentiels qui se son t dégagés
de ces tables rondes seront résumés dan le présent chapitre suivant l'ordre logique de grandes sections de la
Déclaration mondiale (a) les objectifs, (b) une vision
plus large et (c) le i conditions de l'éducation pour tous.
LES OBJECTIFS
Lorsqu'on examine l'utilité de l’éducation fondamentale pour l'individu et la société, o
constate que les besoins éducatifs fondamentaux
26
27
en la matière vont bien plus loin que l'acquisition de
la lecture, de l'écriture, du calcul et des aptitudes
cognitives connexes, pour s'étendre à des domaines
comme l'environnement, la santé ou la population et,
au-delà, à la sphère affective et morale des valeurs
spirituelles, culturelles et nationales.
Une première série de tables rondes a porté sur des
problèmes de survie et d'amélioration de l'existence
tels que: l'impact du changement technologique sur les
impératifs, les contenus et les processus de l'éducation
fondamentale; les rapports entre éducation fondamentale et productivité; l'influence de la santé et de la
nutrition sur l'aptitude à apprendre et les résultats de
l'apprentissage et, inversement, les effets de l'éducation sur la santé, la nutrition et la longévité; les rapports entre l'éducation et les comportements en matière de fécondité et, au-delà, la compréhension des
répercussions d'une croissance démographique incontrôlée sur l'environnement, la qualité de la vie et la viabilité à long terme de la planète; enfin, les liens complexes entre l'éducation, la langue et la culture reçues
dans l'enfance et l'image de soi, le sentiment d'appartenance à une nation et à une même planète et la paix,
la compréhension et l'harmonie dans le monde.
Les idées ont abondé sur ces thèmes. Etant
donné la rapidité des changements technologiques et sociaux dans le monde entier, l'ancienne conception d'une éducation de durée à
peu près fixe, inculquant des connaissances de
base et des savoir faire relativement
immuables, s'est effacée devant la nécessité
de privilégier les compétences de résolution
de problèmes, le besoin d'“ apprendre à
apprendre ” et la reconnaissance du caractère
permanent, continu, de l'apprentissage lui-même.
Des expressions telles que scientific literacy (K
alphabétisation scientifique ”) ou technological
literacy (“alphabétisation technologique ”) témoignent d'une extension de la notion traditionnelle 0
d'alphabétisation qui réduisait celle-ci à un simple
apprentissage de la lecture et de l'écriture. On a
fait observer que les transformations des lieux de
i travail dues aux progrès de la technologie et de
la production se traduisaient par une plus grande
complexité des tâches: une éducation fonda
mentale de qualité améliore alors la capacité de
s'adapter et de recevoir avec profit une formation.
En inculquant à la fois des aptitudes cognitives et
des attitudes, l'éducation fondamentale devient un
facteur essentiel de rendement et de compétitivité.
Les acquis non cognitifs, et notamment les
valeurs, la capacité de tirer les leçons de l'expérience et les X motivations constituent une dimension cachée, mais tout aussi importante, de l'éducation fondamentale.
Des tables rondes appliquées ayant pour
thèmes ; l’alphabétisation sur les lieux de travail en Amérique du Nord, l'alphabétisation
fonctionnelle en Europe et en URSS, le rôle
historique de l'éducation fondamentale au
Japon durant la mutation j économique et sociale de l'ère Meiji, le programme actuel d'“ alphabétisation ” scientifique de la Corée, pays nouvellement industrialisé, et son projet de S développement des “ facultés de réflexion ”, et les
e fforts de la Thailande pour mettre en place un
système d'éducation “ permanente ” illustrèrent
28
par des exemples nationaux concrets l'analyse
thématique du rôle et de la signification de l'éducation fondamentale et permanente pour tous
dans un monde caractérisé par des progrès technologiques et un développement socio-économique rapides.
Les tables rondes thématiques sur l'éducation environnementale et l'éducation en matière de population
ont montré que tous les efforts éducatifs devaient avoir
pour objectif de susciter une prise de conscience de
l'apprenant et de lui faire acquérir des connaissances
pratiques de façon à modifier son comportement dans
la perspective d'un “ développement durable ”. Les
débats ont porté sur la nécessité d'éduquer les adultes,
et en particulier les décideurs, les moyens d'enrayer la
dévastation croissante de l'environnement et l'importance de préparer les enfants à leur futur
des femmes, la mortalité infantile et la mortalité
maternelle. Enfin, les débats sur le thème “ nutrition,
santé et éducation ” se sont fondés sur les données établissant l'existence d'un lien entre santé et l'alimentation, d'une part, et la fréquentation de l'école et la réussite scolaire d'autre par différents moyens d'action ont
été évoqué notamment les programmes d’alimentation
scolaire, les actions du type “ l'enfant pour l’enfant
occupant une place dominante dans la discussion.
Les tables rondes thématiques sur la langue la culture ont fait toucher du doigt l'importance c ces
variables, non seulement comme éléments ( formation de l'identité et ciment d'une nation, ma encore
comme forces agissant sur les ressorts mêmes de
l'enseignement et de l’apprentissage Elles ont été en
outre l'occasion d’évoquer l'importance des valeurs
et des dimensions morales de l'éducation, en accentuant le rôle de l'éducation fondamentale dans le
domaine ne cognitif. L'accent placé lors de ces discussions se les savoirs et les processus d'apprentissage endogènes, et les valeurs traditionnelles, considéré comme dignes d'intérêt en eux-mêmes et
propres favoriser la confiance en soi et la tolérance
qui soit nécessaires au progrès et à l'harmonie d'un
mon composé de nations souveraines, a conduit à
étoffer les texte de la Déclaration mondiale. A ce
propos des tables rondes appliquées comme celle
l'Equateur ont montré avec force les mérites d'ut
éducation fondamentale dispensée dans la langé
maternelle dans le cadre d'un plan nation d'éducation
pour tous.
UNE VISION PLUS LARGE
rôle de gardiens d'une planète dont les ressources s'amenuisent. Les points de vue ont
d i v e rgé sur la question de savoir si ces sujets
devaient être intégrés aux programmes scolaires
existants, comme en Malaisie, ou méritaient de
faire l'objet de programmes particuliers, tel le
programme communautaire “ Les yeux magiques
” conduit par une ONG en Thaïlande. On a
considéré que 1'“ éducation en matière de population ”, qui articulait entre elles les préoccupations d'ordre démographique et écologique et
celles qui avaient trait de manière plus générale
à la pauvreté et à l'injustice, appelait un approfondissement des relations de cause à effet. La
table ronde appliquée sur le thème “ L’ é d u c a t i o n
de la fillette en Asie du Sud ” a mis en lumière
les liaisons empiriques entre l'éducation
Les objectifs et le champ de l'éducation fondamentale
ayant été, dans cette optique plus extensive, clairement
délimités, les tables ronds suivantes entreprirent d'étudier ce qu'impliqua une vision élargie de l'éducation
fondamental pour tous et un engagement renouvelé en
sa faveur.
Il a été notamment préconisé de développe
l'accès et de promouvoir l'équité, de mettre l'accent sur la nécessité de l'apprentissage, d'élarg i r
le champ et les méthodes de l'éducation fondamentale, d'améliorer le contexte de l'apprentissage et de constituer des partenariats et des alliance pour s'employer à satisfaire les besoins éducatif fondamentaux de chacun.
29
DEVELOPPER L'ACCES
ET PROMOUVOIR L'EQUITE
Les débats sur les groupes prioritaires ont surtout traité de l'éducation des femmes, des minorités et des personnes défavorisées, déplacées ou handicapées. La
table ronde thématique sur l'éducation des femmes et la
table ronde appliquée sur l'éducation de la fillette dans
l'Asie du Sud ont montré qu'il y avait de multiples
avantages non seulement à offrir aux femmes
dechances de s'instruire, mais encore à assurer à tous
une éducation d'égale qualité.
Outre la conviction que l'égalité des sexes constitue
un impératif moral et doit être un objectif central de
l'éducation pour tous, on a fait valoir comme arguments supplémentaires les effets intergénérationnels de
l'éducation de la mère sur celle de ses enfants, sur la
mortalité infantile et sur la taille et le bien-être de l'ensemble de sa famille—et son incidence sur sa productivité économique. Les facteurs économiques et culturels sont apparus comme les principaux obstacles à
l'éducation de la femme, les systèmes patriarcaux profondément ancrés dans les mentalités étant à la racine
du problème dans de nombreuses régions du monde.
Les stratégies visant à éliminer les préjugés sexuels ont
été classées en trois grandes catégories, selon qu'elles
sont axées: (a) sur l'amélioration du bien-être, (b) sur
l'acquisition de compétences, (c) sur l'émancipation de
l'individu. Plusieurs mesures concrètes ont été proposées, comme d'accroître le nombre des femmes enseignantes, de leur offrir des avantages pour les
inciter à travailler en zone rurale, de modifier
les programmes d'enseignement et le calendrier
scolaire, de créer des classes non mixtes, etc.
Un autre point très important a été soulevé, à
savoir que, dans la lutte contre la discrimination sexuelle, il ne fallait pas considérer les
femmes uniquement en leur qualité de “
clientes ” de l'éducation, mais aussi dans leur
rôle d'“ agentes ” de celle-ci.
Au cours des tables rondes thématiques sur le langage et la culture, on a débattu de la nécessité de promouvoir l'accès à l'éducation des groupes minoritaires,
des réfugiés et des personnes défavorisées. Les planificateurs des programmes d'alphabétisation oublient
souvent que celle-ci utilise un support écrit. Or, sur les
4000 langues parlées dans le monde, quelque 300 à
peine sont régulièrement employées sous la forme
écrite. Ce simple fait suffit à rejeter de nombreux
groupes culturels minoritaires en marge des systèmes
d'éducation fondamentale. Les réfugiés et les personnes déplacées se trouvent aux prises avec 0 des difficultés d'accès analogues et deviennent victimes des
mêmes inégalités en passant d'une aire linguistique à
l'autre. La table ronde appliquée sur l'éducation rurale
au Népal et en Afghanistan a mis plus précisément en
relief les besoins 4 particuliers des populations
nomades, déplacées 4 ou isolées. Enfin, la nécessité
d'accorder une attention spéciale aux besoins éducatifs
des handicapés a été soulignée au cours de plusieurs
tables rondes et mentionnée dans le texte définitif j de
la Déclaration mondiale.
La table ronde thématique sur l'amélioration de
l'éducation primaire dans les pays en développement
a orienté le débat non plus sur la promotion de l'accès et de l'équité, mais sur le renforcement de la qualité, jugé par ailleurs capital pour susciter la demande d'éducation et accroître l'efficience des écoles et
leur capacité de retenir les élèves. Pour renforcer la
qualité, il importe de ne pas se contenter de fournir
des moyens, puis de calculer les taux de scolarisation et d'achèvement des études, mais d'enrichir le
processus d'apprentissage et de mesurer les acquisitions et les résultats. Améliorer les conditions de travail en classe, renforcer la formation et la motivation
des enseignants, consolider les capacités institutionnelles du système éducatif, rendre l'accès plus équitable et mobiliser les appuis financiers—tels sont
les principaux point à avoir été identifiés et analysés
30
comme exigeant la plus grande attention si l'on veut
que l'éducation pour tous ait un impact réel.
La plupart des participants ont reconnu la nécessité de mettre l'accent sur la réussite de l'apprentissage
et souscrit aux types de systèmes éducatifs et aux
réformes scolaires qui étaient proposés. Toutefois, des
doutes ont été émis quant à la possibilité d'appliquer
de tels programmes de réforme dans la pratique étant
donné la diversité des situations au niveau des pays.
Plus précisément, on s'est demandé s'il ne conviendrait pas de replacer les interventions éducatives dans
le contexte plus général des contraintes structurelles
d'ordre économique et politique liées à la dette, aux
termes de l'échange, à l'oppression politique et à la
corruption, qui compromettent le développement du
secteur social dans les pays pauvres où ces réformes
sont le plus nécessaires. Les tables rondes sur
l'Equateur et le Kenya développèrent les thèmes abordés en commission plénière par leurs présidents respectifs, soulignant la nécessité de traiter le problème
de la • dette sociale ”, qui s'amplifie parmi les pauvres
à mesure que s'alourdit la • dette financière ”, et le fait
qu'à eux seuls les gouvernements ne parviendront pas
à faire face à l'exigence d'une éducation de qualité
pour tous.
Pays relativement exempts de fardeaux financiers, la Colombie et le Zimbabwe montrèrent au
cours de tables rondes appliquées comment, dans
ces pays, des réformes au niveau des écoles et des
communautés permettent d'accroître la pertinence des
programmes scolaires, d'améliorer la qualité des enseignants par une formation en cou d'emploi, d'associer
plus étroitement les communautés à la gestion des
écoles et de renforcer la maîtrise globale de l'éducation, améliorant même coup l'accès à l'éducation et la
qualité celle-ci . Toutefois, des participants représenta
des pays africains ou latino-américains fortement
endettés ont jugé impossible de mettre en œuvre telles
réformes, compte tenu du fardeau écrasa de la dette et
d'un climat de troubles relatifs q continue de se traduire dans ces régions par fortes dépenses militaires.
ELARGIR LE CHAMP DE
L'EDUCATION FONDAMENTALE
Le système scolaire ne peut espérer satisfaire à
lui seul d'ici à la fin de ce siècle les besoins croisant de l'éducation pour tous. Deux tables rondes
sont intéressées à l'apprentissage initial, qui
Commence dès la naissance et prépare le terrain
po les acquisitions ultérieures, la première traita
des soins et de l'éducation donnés dans la pet
enfance et la seconde du rôle de la famille et de
communauté dans le développement de l’enfant
Les orateurs soulignèrent que la maturation physique et mentale de l'enfant était particulièrement rapide dans les premières années et que le
suce de l'éducation formelle dépendait en grande
part de l'éducation non formelle dispensée au
sein de constellation familiale. Les recherches fo
apparaître de plus en plus clairement que I interventions précoces peuvent influer fortement sur
le désir d'apprendre et sur l'inscription, progression et les acquisitions à l'école primais en particulier dans le cas des groupes défavorisés et
désavantagés sur le plan éducatif, réduire I disparités entre les sexes et inciter les parents les
communautés à se préoccuper de manière plus
responsable des études ultérieures de leurs
enfants Là où les communautés mettent en place
d programmes de soins aux enfants, men rudimentaires, les barrières entre l'école et communauté tombent, l'entrée dans l’en seignement primaire est facilitée et les enfants obtiennent de
meilleurs résultats. Les discussion ont porté sur
les coûts de tels efforts entrepris grande échelle,I’intérêt de former dans ce domaine un plus
grand nombre de paraprofessionnels par les
membres de la communauté et la nécessité de
veiller à ce que l'expression “ éducation et d é v eloppement de la petite enfance “ ne devienne pas
31
un euphémisme désignant en fait l'éducation préscolaire. Il devait plutôt s'agir, mit-on dit, d'interventions visant à favoriser le développement de
l'être humain à un stade précoce, en répondant
notamment à ses besoins nutritionnels, médicaux,
sociaux et affectifs, et en favorisant sa maturation
sur le plan des facultés cognitives et du langage.
Si l'enseignement primaire apparaît comme le
principal vecteur de l'éducation fondamentale, il
importe d'encourager la mise en place de programmes supplémentaires de substitution dont le
niveau et les moyens soient équivalents afin de
répondre en particulier aux besoins éducatifs fondamentaux des enfants qui n'ont pas accès à une école
primaire. La table ronde thématique sur l'enseignement à distance, et notamment sur la radio interactive, a fait état d'améliorations spectaculaires en ce
qui concerne les résultats des élèves, la qualité des
enseignants, les rapports entre l'école et la communauté et la possibilité d'offrir à des groupes isolés et
marginalisés, de façon soutenue, une éducation de
qualité d'un coût abordable. La table ronde appliquée présentée par l'ALER (Association latino-américaine d'éducation radiophonique) démontra une
fois de plus la capacité des systèmes éducatifs de
substitution d'élargir le champ et les méthodes de
l'éducation sur le plan • horizontal ” et de donner une
chance aux nombreux candidats à l'étude laissés
pour compte par le système scolaire formel.
Plusieurs tables rondes appliquées sur les actions
d'éducation et de formation non formelles org a n isées à l'intention des jeunes non scolarisés et des
adultes analphabètes dans les Caraïbes, au Mali,
au Zimbabwe, en Irak et en Chine ont illustré
par de nombreux exemples concrets la manière dont on
peut répondre aux besoins éducatifs de base des populations non scolarisées dans des l domaines tels que la
formation professionnelle, la . santé, la nutrition, la
planification de la famille, la . protection de l'environnement, la vie familiale et d'autres types de connaissances, de compétences, et attitudes. Lors du débat sur
les systèmes éducatifs de substitution, on a insisté sur
la nécessité d'imposer à ces programmes des normes de
qualité crédibles et d'accroître les subventions qui leur
sont accordées par l'État. Le risque dé créer une éducation au rabais, n'offrant aucun débouché, et d’abandonner à des ONG sans grande moyens la charge de ces
programmes a suscité des réserves générales. On a fait
observer que, si les gouvernements devaient intensifier
leur soutier financier et leur contrôle de la qualité,
compte tant de la nature hétérogène des besoins éducatifs et dé leur diversité selon les contextes, il leur
incombait aussi de faciliter l'initiative et la participation des communautés locales et leur maîtrise des pro
grammes.
Enfin, les tables rondes sur les thèmes • l'information, l'apprentissage et la participation populaire
” et • la mobilisation en faveur de l'éducation pour
tous ” ont mis en lumière La nécessité d’associer les
moyens de communication de masse électroniques et
traditionnels en ut dispositif élargi visant à promouvoir la participa tion de l'apprenant et les méthodes
actives et < donner une éducation fondamentale à
chacun Des exemples de l'utilisation des technologies modernes et traditionnelles en Inde et à Bali on
t démontré la capacité des médias de transmettre des
connaissances fondamentales et de modifiez , les
comportements. Les bibliothèques peuvent elles
32
aussi grandement contribuer à satisfaire les besoins
éducatifs fondamentaux. On s'est également interrogé sur la valeur et la crédibilité des systèmes de
savoir et d'information autochtones en tant que vecteurs de l'éducation fondamentale. Les technologies “
douces ” de l'organisation et des processus, notamment celles qui favorisent la participation populaire
et le contrôle local, fournissent, a-t-on observé, un
complément essentiel aux technologies “ dures ” qui
connaissent actuellement dans tous les systèmes éducatifs du monde un grand développement. Il conviendrait d'accorder une plus grande valeur et de recouvrir davantage aux activités éducatives qui tendent
aussi bien à donner aux individus les moyens d'agir
qu'à les informer.
AMELIORER LE CONTEXTE
DE L'APPRENTISSAGE
Les tables rondes thématiques sur la santé, la nutrition
et les soins aux jeunes enfants ont aussi fait bien ressortir que l'apprentissage ne peut se concevoir isolément.
Les sociétés doivent assurer à tous les apprenants l'alimentation, les soins de santé et le soutien physique et
affectif qui leur sont nécessaires pour prendre une part
active à leur propre éducation et en tirer bénéfice. Les
tables rondes présentant les plans nationaux de
l'Equateur, de la Jordanie et des Philippines ont eu le
mérite de bien mettre en lumière la place des programmes et des objectifs de santé, de nutrition et de protection de la petite enfance dans un système d'éducation
fondamentale complet, intégrant l'enseignement scolaire et l'éducation non formelle. Tous ces plans nationaux
multisectoriels procédaient d'une nouvelle conception,
plus large, de l'éducation fondamentale.
certaines interprétations erronées qui verraient e elles
une source de main d'œuvre bon marché, un force d'appoint pour réaliser les objecte gouvernementaux, en
oubliant qu'elles ont leu propre programme de développement et leur propre clientèle. Il s'agit de constituer
des partenariat “ authentiques ”, fondés sur l'égalité et le
respect mutuel, à toutes les étapes du projet d développement, depuis sa conception jusqu'à son évaluation
rétrospective en passant par sa mise e œuvre. Les tables
rondes sur le rôle de l'enseignas le soin des jeunes
enfants et la participation populaire amenèrent à reconnaître la place essentielle qui devait être celle des enseignants des familles dans ces nouveaux partenariats.
RENFORCER LES PARTENARIATS
L'éducation est une tâche trop diverse, complexe et ardue pour pouvoir attendre des gouvernements qu'ils parviennent à répondre seuls
aux besoins très' variés des apprenants. L'appel
à une approche multisectorielle et à la formation
de nouvelles alliances regroupant le secteur
public, le secteur privé et les forces non gouvernementales a dominé les tables rondes qui
avaient pour thèmes “ les ONG et l'alphabétisation ” et “ la mobilisation en faveur de l'éducation pour tous ”. Si les ONG manifestèrent leur
souhait de travailler de concert avec les gouvernements, les donateurs et le secteur privé, ce fût
pour élever aussitôt une mise en garde contre
LES CONDITIONS REQUISES
Telle qu'elle est définie dans la Déclaration mon
d i a le, l'éducation pour tous exige que soient
réunies quatre conditions: (a) renforcement de
capacités techniques nationales, (b) mise en place
de politiques d'accompagnement, (c) mobilisation
des ressources et (d) renforcement de la solidarité
internationale.
33
RENFORCEMENT DES CAPACITES
TECHNIQUES NATIONALES
Les tables rondes thématiques sur les matériels didactiques, les enseignants, les gestionnaires de l'éducation, l'évaluation et la recherche passèrent en revue
toute une série de conditions techniques nécessaires
pour assurer à tous une éducation de qualité. La table
ronde consacrée aux matériels didactiques s'attaqua à
la question de savoir comment mettre à la disposition
du plus grand nombre d'apprenants des matériels de la
meilleure qualité au moindre coût. On y examina le
problème du contrôle de la qualité, les rôles respectifs
du secteur privé et du secteur public et les différentes
opérations qui interviennent dans la production de
matériels pédagogiques—conception, mise au point,
fabrication et distribution. C’ est le plus souvent en
fonction des circonstances locales que l'on décidera,
entre autres choses, s'il faut confier les différentes
étapes de la conception et de la fabrication des
manuels à un organisme public ou à un éditeur privé
ou encore s'il est préférable d'utiliser du papier de
fabrication locale ou d'en importer. La table ronde sur
les enseignants s'intéressa plus particulièrement à
leurs conditions de service et à leur rémunération
générale, en mettant en corrélation traitements insuffisants d'une part et faible rendement (fort taux d’
absentéisme) et mauvaise qualité de l'enseignement
d'autre part. On s'interrogea, au cours de la table ronde
thématique relative à l'amélioration de l'éducation primaire et de plusieurs tables rondes appliquées, notamment celles concernant la Colombie, la Jordanie, les
Caraïbes et les Philippines, sur la manière d 'élever le
niveau du processus pédagogique.
L'évaluation fit l'objet de deux tables rondes,
Cette question fut abordée tout d'abord lors d'une
table ronde thématique qui examina le rôle de l'évaluation au microniveau dans les processus d'enseignement et d'apprentissage, en s'appuyant sur l’expérience de plusieurs pays industrialisés ou en
développement, comme le Kenya, la Corée ou
l'Irlande, où les examens servent directement à
améliorer la formation des enseignants, les programmes scolaires et l'éducation. On fit valoir que
l'amélioration
des
méthodes
d'évaluation
employées à l'école aboutissait à un meilleur rendement interne en réduisant les redoublements et les
abandons précoces. Lors d'une deuxième table
ronde (présentée par les Etats-Unis) traitant de
l'impact de l'évaluation pédagogique sur les
réformes plus générales à l'échelle du système, on
a souligné que seule la confrontation à l'échelle
nationale de notations transparentes et comparables permettrait de responsabiliser davantage
les établissements et les amènerait à mieux accepter les innovations et les réformes afin d'obtenir j
de meilleurs résultats et de conforter leur réputation. Au cours de ces deux tables rondes, il a été
vivement préconisé de s'efforcer d'utilser les examens, d'une manière générale, pour améliorer , la
capacité de réflexion et les acquisitions plutôt ;
que pour sélectionner ou décerner des diplômes.
Lors des tables rondes thématiques sur la façon
t de renforcer les moyens d'action des gestionnaires de l'éducation et les capacités de recherche
pédagogique, le débat concernant l'offre d'une
éducation fondamentale de qualité a été axé sur le l rôle
de l'information dans l'amélioration des décisions éducatives et sur la possibilité de produire, grâce à des
recherches et des évaluations appropriées, des connaissances pertinentes susceptibles d'éclairer utilement les
planificateurs, les décideurs et les praticiens. Si le
développement de réseaux de recherche pédagogique
nationaux, régionaux et internationaux avait permis
34
d'accomplir des progrès manifestes dans la production
de connaissances nouvelles, certaines questions continuaient à se poser quant à leur utilisation effective. Des
formules furent proposées pour associer plus étroitement les décideurs à la conception et à la conduite des
recherches et pour rendre les résultats de ces dernières
plus accessibles aux utilisateurs.
MISE EN PLACE DE
POLITIQUES D'ACCOMPAGNEMENT
La Déclaration mondiale appelle à mettre en place,
pour accompagner la réforme de l'enseignement, une
politique économique et commerciale et une politique
du travail, de l'emploi et de la santé judicieuses. Si la
réforme de l’éducation fut traitée au cours de plusieurs tables rondes thématiques et lors de la présentation des plans nationaux du Maroc, du Nigeria, de la
Chine,des Philippines et de la Jordanie, les discussions firent une place moins importante aux politiques
sociales et économiques et à leurs rapports avec les
politiques éducatives.
Les participants aux tables rondes sur l'amélioration de l'éducation primaire et le financement de l'éducation pour tous ont fait état de la
nécessité de protéger les secteurs sociaux des
e ffets des programmesd'ajustement économique,
mais ils ne sont guère parvenus à s'entendre sur
des mesures précises qui permettraient d'alléger
le fardeau de la dette. Néanmoins, à la suite du
débat, le texte de la Déclaration mondiale a été
modifié pour attirer davantage l'attention sur les
contraintes que les politiques d'ajustement
structurel font indûment peser sur le financement global de l'éducation pour tous.
MOBILISATION DES
RESSOURCES FINANCIERES
Etant donné l'importance de cette question, c’est
une double table ronde thématique qui a é consacrée au problème de financement que po l'universalisation de la scolarité primaire d'ici la 13 des
années 90. Lors de la première séance, quatre types
de réformes ont été proposés en vue c réduire les
coûts: (a) mise en place de politique visant à abaisser les coûts unitaires, par exemple en augmentant
le nombre d'élèves par maître ou e utilisant le système des classes alternées (b) restructuration des
systèmes scolaires, p exemple réduction de la
durée de la scolarité redéfinition du rôle de l'enseignant, recours l'autodidaxie et aux techniques d'enseignement distance; (c) nouvelle répartition des
dépens entre les secteurs, par exemple réduction d
dépenses militaires au profit de l'éducation, et l'intérieur des secteurs, par exemple emploi d crédits
supplémentaires au financement de l'éducation
fondamentale, transfert de ressources d degrés
supérieurs de l’enseignement vers les degré inférieurs; et (d) recherche de nouvelles ressource par
exemple perception de droits de scolarité contrebalancée par des formules de prêts destiné à rétablir
l'équité, recours à l'impôt et autre instruments budgétaires. Au cours de la deuxième séance, plusieurs études de cas portant sur d pays comme le
Sénégal, les Philippines, le Ghan Sri Lanka et la
Colombie montrèrent comment d trains de
réformes analogues avaient été applique dans un
contexte marqué par des difficulté économiques.
Les participants à la table ronde s'efforcèrent pour
finir de calculer combien il e coûterait d'universaliser l'enseignement primaire d'ici à l'an 2000: la
dépense a été estimée à = milliards de dollars en
l'absence des réforme proposées, et à 42 milliards
de dollars si l'a adoptait un ensemble de mesures
réalistes afin c réduire les coûts, accroître les
recettes et améliore la qualité. On a en outre estimé qu'un tiers environ de ces dépenses devraient
être effectuées en Affrique subsaharienne. La
teneur du débat a été résumé par un participant
en ces termes: • une conséquent tragique de la
récession, de la dette et d l'ajustement est que
de nombreux pays sont aujourd'hui plus éloignés qu'il y a une décennie o davantage de
l'objectif consistant à o ffrir à chaque enfant
d'âge scolaire une place à l'école primaire. ”
35
Admettons l'hypothèse selon laquelle les besoins
supplémentaires pour réaliser l'éducation pour
tous sont de l'ordre de 5 milliards de dollars par
an. Les pays en développement dégageront euxmêmes entre 3,5 et 4 milliards grâce aux mesures
de restructuration et les donateurs multilatéraux
fourniront une partie du solde, compris entre 1 et
1,5 milliard. Mais les programmes d'aide bilatérale devront eux aussi donner une priorité plus
élevée à l'éducation. Pourtant, il est à l'évidence
possible de trouver ces sommes si cette priorité
est respectée.
J. Wheeler
Président du Comité d'aide au développement
OCDE
Ces interventions suscitèrent un large débat.
On fit remarquer que l'analyse qui était présentée
ne prenait pas en considération le financement de
l'alphabétisation et des autres modalités d'éducation fondamentale non formelles, se limitant en
réalité à “ l'enseignement scolaire pour tous ”.
D'autres firent valoir que beaucoup des réformes
proposées avaient été tentées, mais qu'en raison
de l'aggravation de la situation socio-économique
en dehors de l'école, les taux d’alphabétisabion,
parmi les jeunes ayant quitté l'école comme dans
d'autres catégories, avaient en fait baissé ces dernières années. Quelques délégués mirent en doute
la pertinence de certaines des réformes recommandées, comme le recours aux classes alternées
dans des pays où les écoles ne connaissaient pas
de problèmes de surpopulation. D'autres demandèrent comment on pouvait concilier des réformes
destinées à réduire les coûts, en augmentant par
exemple l'effectif des classes, avec une amélioration de la qualité de l'éducation. Plusieurs participants soulignèrent que le temps consacré à sa
classe par l'enseignant est un facteur important, et
firent observer que pour améliorer la qualité de
l'enseignement, il fallait en général offrir de nouvelles incitations aux enseignants et renforcer
leur formation, ce qui signifiait une augmentation—et non une réduction—des coûts. On a ajouté qu'il n'était pas réaliste de discuter des
réformes relatives aux coûts et au financement
sans examiner si, sur le plan de la gestion et de
l'administration, les pays étaient capables de
mettre en œuvre ces mesures et — considération
déterminante — si elles étaient politiquement
applicables.
Sur le chapitre de la mobilisation des ressources
nombre de participants furent d'avis que les parents et
les communautés étaient déjà accablés pal les difficultés économiques actuelles et qu'il étai I vain de leur
réclamer des droits de scolarité ou de F contributions
supplémentaires. On évoqua une nouvelle fois la réduction de la dette, en mettant en avant la possibilité de
faire jouer en matière d " dette internationale la notion
de “ charge maximal supportable ”, selon le principe
appliqué par le Ç tribunaux des pays nordiques en cas
de règlement judiciaire. On releva l'intérêt particulier
des mécanismes de conversion de la dette, dont l’idée
méritait d'être approfondie.
On s'inquiéta de savoir si l'effort de financement
exigé par l'éducation pour tous ne tarirait pas les ressources affectées à d'autres secteurs, comme 1a santé.
Tout aussi préoccupant apparut le risque qu'une
réorientation de l'aide en faveur de l’Europe orientale
n'aboutisse à réduire celle qui est consentie à des
régions du monde plus démunies comme l’Afrique.
Pour la plupart, les participant * ont considéré que les “
dividendes de la paix attendus de la réduction des
dépenses militaire t légitimaient des transferts entre secteurs. Toutefois on se hâta de recommander la prudence, en rappelant que la poursuite des hostilités en de
nombreux points du globe, comme par exemple en
Afrique australe, contraignait les pays limitrophes à
mais tenir leurs dépenses militaires à leur niveau actuel
Il a été généralement admis que de nombreux
donateurs devraient accroître la part de leur aide
consacrée à l'éducation fondamentale, e particulier lorsqu'elle représente un pourcentage
36
relativement faible de leur apport actuel total. Même si
l'aide allouée à l'éducation fondamentale augmentait
globalement, il se pourrait fort bien que les régions les
plus démunies continuent d'être oubliées. Il a donc été
demandé que soit entreprise une étude approfondie des
modalités de l'aide à l'éducation fondamentale. On a
également évoqué l'inadéquation des formes d'aide
accordées, par exemple des services techniques d'epert,
aux besoins réels, par exemple, une aide financière pour
assurer la rémunération des enseignants. Enfin, on a fait
remarquer que l'éducation primaire pouvait tirer indirectement bénéfice de l'aide attribuée à d'autres secteurs
— une usine de papier, par exemple, renforçant la capacité locale de production de manuels—et qu'il fallait en
tenir compte lorsque l'on chiffrait le soutien total apporté à l'éducation fondamentale.
Les exemples concrets présentés au cours de la
séance et les plans en faveur de l'éducation pour
tous du Nigéria, du Maroc, de la Chine et du Kenya
exposés par ailleurs fournirent à plusieurs égards
une illustration intéressante des réformes et des
solutions financières proposées lors de cette table
ronde.
RENFORCEMENT DE
LA SOLIDARITE INTERNATIONALE
Les tables rondes thématiques sur l'alphabétisation
des adultes et la mobilisation insistèrent fortement sur
la nécessité d'une volonté politique d'un engagement
et de prises de position en faveur de l'éducation pour
tous. La table ronde appliqué présentée par les pays
du Sahel illustra excellemment le cas de pays voisins
placés devant le mêmes difficultés et la même situation et mettant leurs ressources et leurs solutions en
commun pour lancer un programme en faveur de
l’éducation pour tous. La constitution d'une “ grande
alliance a été reconnue comme un préalable indispensable à la satisfaction des besoins éducatifs fonda
mentaux. Cette alliance appellerait une collaboration
accrue entre les gouvernements, les ONG et le donateurs, aux niveaux régional et international Comme en
témoigne l'alliance forgée entre les ONT dans le cadre
du Groupe d'action international pour l'alphabétisation parrainé par l'Unesco, de tels regroupements
sont souvent nécessaires pou mettre enœuvre sur une
large base des pro grammes d'éducation de masse tels
que de campagnes d'alphabétisation. Renforcer la
solidarite internationale doit être à la fois un des
moyen et un des objectifs de l'éducation pour tous.
5
L'éducation pour tous :
l’appel à l’action
Résumé de la séance plénière de clôture
DES PARTENARIATS RESOLUS
Nul ne pourra, après cette semaine, envisager la tenue d'une grande conférence ou
d'une grande réunion sur l'éducation sans y
associer ces groupes importants.
Dans son rapport final, la Corapporteuse générale attira
l'attention sur la volonté d'engagement qui s'était exprimée tout au long de la Conférence:
On a vu se manifester le désir d'atteindre
des objectifs concrets sans céder à la tentation fallacieuse de n'énoncer que des
truismes ni reculerdevant l'ampleur de la
tâche, (le désir de) rendre cette tâche réalisable à force de créativité et d'innovation.
Elle souligna la large représentativité intersectorielle des participants à la Conférence, laquelle
avait offert aux éducateurs l'occasion non pas de
discuter entre eux, mais de s'adresser au monde
entier:
Après avoir rappelé brièvement quelques-unes
des questions les plus significatives qui étaient
revenues fréquemment au cours des débats et des
interventions, la Corapporteuse générale présente
aux fins de leur adoption le texte de la D é c l a r a t i o n
M o n d i a l e et celui du C a d re d'action.
Les deux textes furent adoptés ensemble par
acclamation.
Les délégués approuvèrent également une
déclaration relative au Suivi de la Conférence
mondiale sa l’éducation pour tous présentée par
of Secrétaire exécutif et dont voici des extraits:
Nous constatons que l'on a réussi à mobiliser des
responsables d'autres secteurs que l'éducation...
C'est là un début de réponse à l'un des défis
majeurs qu'il importe de relever quant à la perception de l'éducation: placer celle-ci—et par
conséquent l'être humain—au cœur des politiques de développement.
Il conviendrait d'assurer, dans le cadre des
structures existantes, des possibilités de concertation entre les pays au niveau régional ou sousrégional, pour leur permettre de partager leurs
préoccupations communes et d'examiner la
meilleure façon dont les institutions multilatérales et bilatérales et les ONG peuvent leur
venir en aide.
Soulignant la participation active et effective des
délégations d'ONG, elle déclara:
Quels que soient les mécanismes de suivi
qui pourront être mis en place au niveau
37
38
international, ils devront servir les initiatives
prises à cet égard au niveau national et leur
apporter un soutien efficace.
L'action internationale devra chercher à préserver
l'esprit de coopération qui a caractérisé la
Conférence mondiale.
Les quatre organisations parrainant la Conférence
continueront de coordonner leurs activités dans le
domaine de l'éducation. L'Unesco a offert de fournir des
services appropriés afin de faciliter les actions de suivi.
LES APPELS A L'ACTION
Trois orateurs appelèrent ensuite la communauté internationale à agir. M. Anil Bordia (Inde) déclara au nom
des pays de l'Asie et du Pacifique:
Chacun doit agir de façon concrète, sinon l'élan
pris ici risque de se briser.
Ce que nous préconisons, c'est une véritable redéfinition des priorités politiques
et budgétaires. Nous demandons un transfert décisif en faveur du changement
et du développement dans le cadre de ce scénario de développement, un transfert au profit du
développement humain, et plus particulièrement
au profit de l'éducation fondamentale... et aussi
la création d'un environnement tel que les
femmes trouvent dans leur vie le temps et l'espace pour s'instruire, s'organiser et s'affirmer
ensemble.
Les pays de la région se sont engagés à
considérer d'un regard neuf la réaf f e c t a t i o n
de leurs ressources limitées, en veillant à
ce que l'éducation fondamentale se voie accorder
la priorité qui lui revient.
Mme Evelyn Kurihara Philbrook prit la parole
au nom des organisations non gouvernementales
présentes à la Conférence, ce “ tournant dans
l'histoire de la coopération internationale ”. Elle
r é a ffirma la conviction des ONG que le changement a sa source au niveau local, au niveau des
communautés, des individus eux-mêmes, ainsi
que leur désir d'être associées à des partenariats
authentiques en faveur de l'éducation pour tous:
39
Pour faire en sorte que soit poursuivi le processus
qui nous réunit ici et pour tirer profit des efforts
dynamiques et concertés qui ont été déployés, il
nous faudra nous débarrasser de nos vieilles
conceptions quant à la place et à la responsabilité de chacun... Les ONG... ont la ferme intention
d'œuvrer à la fois en tant que groupements indépendants et autonomes et comme partenaires
d'autres organismes avec lesquels ils se trouveront sur un pied d'égalité. Nous renforcerons
nos... attaches au sein des alliances constituées au
nom de l'éducation pour tous.
mesures d'ajustement structurel passées. Il réitéra le
souhait de l'Afrique qu'une part considérable de la dette
extérieure soit convertie en fonds spéciaux pour l'éducation fondamentale.
Etant donné l'ampleur et la complexité des problèmes auxquels l'Afrique doit faire face en ce
qui concerne l'éducation pour tous, ce continent
mérite un traitement spécial. Pour l'Afrique, le
suivi de cette conférence doit conduire à une
action immédiate à grande échelle... Les pays
africains aimeraient insister sur le fait
qu'un mécanisme de suivi fondé sur les
Nous ne sommes pas en train de vivre les derniers instants d'une
conférence mais, bien plutôt, le début d'une marche mondiale vers
l'éducation pou tous. Le succès de cette Conférence ne se mesurera
pas aux résolutions que nous aurons prises en ce lieu, mais aux
actions et aux réalisations dont nous pourrons faire état dans les
mois et les années à venir.
.J.P. Crant
Directeur général de l'Unicef
Présentant la Déclaration de principes sur la
participation des ONG aux activités de suivi de la
C o n f é rence mondiale sa l’éducation pour tous
aux côtés d'autres organismes (voir Appendice 4),
le porte-parole des ONG aff i r m a :
Notre désir de partenariat est inspiré par
une vision nouvelle de l'éducation, une
vision dans laquelle la culture, l'emploi et
le développement sont pleinement pris en
compte, et où une partie des remboursements de la dette est affectée à l'éducation.
S. Exc. M. Alaziamina Nzege (Zaïre) lança un
appel à l'action au nom des Etats africains. Il souligna combien il serait difficile à l'Afrique d'atteindre les objectifs de l'éducation pour tous
compte tenu de la diminution des ressources disponibles, due à la chute des cours des produits
africains, au fardeau de la dette et à la rigueur des
structures existant aux niveaux régional
et national devrait être institué sans délai.
L'Afrique, en cet instant, lance un appel à
l'action... Dans l'espoir que cet appel produira l’effet souhaité, les pays africains
attendent avec confiance l'après-Jomtien.
PRINCIPES DIRECTEURS POUR L'AVENIR
Dans une déclaration sur les objectifs et les défis de
demain, le Directeur général de l’Unicef estima que la
Conférence ferait date pour avoir affirmé avec force
quatre grands principes qui guideraient la poursuite de
l'éducation pour tous:
Premièrement, les six objectifs concrets
énoncés dans le Cadre d'action constituent en eux-mêmes des phares propres
à guider et encourager les pays dans la
40
définition de leurs propres objectifs sur la voie de
l'éducation pour tous. Deuxièmement nous pouvons également retenir l'engagement, inscrit dans
la Déclaration, d'éliminer les discriminations qui
frappent les filles et les femmes.
Assurant les pays en développement, e particulier de l'Afrique, que leurs besoins, leur intérêts et leurs problèmes avaient été entendus et
compris, le Directeur général a pressé les délégué de :
Troisièmement. . . nous devons insister sur notre
nouveau critère de succès—à savoir la réussite
de l'apprentissage, et non pas simplement l'inscription et l'accès.
rechercher des réponses qui ne soient
marquées ni par un optimisme trop utopique ni par un automatisme consistant à
reproduire des schémas élitistes, incompatibles avec les aspirations au respect
des droits de l'homme et à la démocratie
qui se font entendre chaque jour avec
plus d'éclat et de passion.
Enfin, la contribution des ONG au succès de
cette Conférence est véritablement irremplaçable. . . nous avons besoin de votre
concours.
Evoquant les 50 milliards de dollars (5 milliards par an) qui seront nécessaires pour assurer
l'universalisation de l'éducation primaire dans les
années 90, il déclara: • Certes, la somme est
importante, mais elle n'est pas hors de portée ”:
Il sera nécessaire d'augmenter les budgets de
l'éducation de 3% par an. L’éducation fondamentale n'absorbe à l'heure présente que 0,5% à
peine de l'aide publique au développement, soit
moins de 300 millions de dollars par an; il est
clair que les priorités en matière d'aide devront
être redéfinies.
Il est urgent d'agir pour alléger le fardeau écrasant de
la dette, comme le reconnaît la Déclaration mondiale et
comme l'ont demandé en particulier les délégués
d'Amérique latine et d'Afrique. Le soutien des ministres
des finances et de la planification est également nécessaire pour mettre au point le financement des priorités
de l'éducation pour tous
Reprenant un thème souvent évoqué, le Directeur
général de l'Unesco, qui parlait au nom des quatre
organisations parraines, insista sur la nécessité de voir
au-delà de la Conférence mondiale:
Notre attention doit dès aujourd'hui se
porter sur le suivi immédiat et actif de
notre C o n f é r e n c e . . . les d é b a t s ont
amplement illustré la difficulté et la
c o m p l e x i t é des o b s t a c l e s qui nous
attendent.
Comme d'autres avant lui, il demanda instamment que les efforts extérieurs de coopération et d
financement soient adaptés aux conditions d
chaque pays, et que l'appui donné aux action
nationales bénéficie directement aux écoles, au
enfants, aux adultes et aux enseignants:
... l'affectation de nouvelles ressources doit aller
de pair avec la volonté déterminée de rechercher
des voies nouvelles et innovatrices... nous devons
faire plein usage des moyens modernes de communication qui redimensionnent le cheminement
du savoir.
De nouvelles connaissances pédagogiques, épistémologiques, psychologiques et technologiques
vont nous permettre de briser les anciens moules,
les modes routiniers, les contenus surannés et les
structures désuètes.
Comment apprendre et produire son savoir
deviendra enfin plus important que la seule transmission des connaissances.
Enfin, réaffirmant l'engagement des quatre or ganisations parraines de faciliter la réalisation de objectifs de
l'éducation pour tous, le Directeur général confirma une
nouvelle fois que l’Unesco ferait tout son possible pour
favoriser une action internationale effective et concertée
en fournissant les services demandés par la Conférence
lors d l'adoption de la déclaration sur le Suivi de la
Conférence mondiale sur I ' éducation pour tous présenté peu de temps avant par son Secrétaire exécutif.
41
NOUS SOMMES SUR LA BONNE VOIE
Alors que la Conférence touchait à sa fin, la vision d'un
avenir placé sous le signe de la coopération fut réaffirmée:
Nous avons vu se constituer sous nos yeux une
large alliance en faveur des individus, pour la
cause de l'éducation.
La Conférence mondiale est un événement
m a j e u r, à partir duquel nous pourrons évaluer nos progrès pendant les décennies à
v e n i r.
W. Haddad
Secrétaire exécutif de la Conférence
Le sénateur Carlyle Dunkley (Jamaïque)
dans la motion de remerciements qu'il proposa au
nom de l’ensemble des participants à la Conférence
Jomtien—ce nom qui peut se traduire par “
le sommet du flambeau ”—convient à merveille à une conférence dont l'ambition est
de faire briller dans le monde entier la
lumière de la connaissance.
Qu'avons-nous appris en nous écoutant et nous entendant les uns les autres en ce lieu ? Demain nous le dira.
Général Mana Ratanakoses
Ministre de l’Education de la Thaïlande
Son Exc. M. Joseph Hromadka
Président par intérim de la Conférence
L'éducation est un droit pour tous
Pour vous et pour moi
L'heure a sonné, l'heure de l'action
Ecoutons l'appel
Venez nous rejoindre
Marchons sur la voie
De l'éducation pour tons
D'ici l'an 2000
Chant sur le thème de l’éducationpour tous
composé au Nigeria
Appendice
1
Déclaration mondiale sur l’éducation pour tous
(Adoptée par la Conférence le 9 mars 1990)
43
45
46
47
48
49
50
51
52
53
54
Appendice
2
Cadre d’action
(Approuvé par la Conférence le 9 mars 1990)
55
56
INTRODUCTION
1. Le présent Cadre d'action pour répondre aux
besoins éducatifs fondamentaux découle de la
Déclaration mondiale sur l 'éducation pour tous,
adoptée par la Conférence mondiale sur l'éducation
pour tous, qui a réuni les représentants de gouvernements. d'institutions internationales et bilatérales
pour le développement et d'organisations non gouvernementales. Reposant sur les connaissances les
plus avancées et l'engagement de l'ensemble de ces
partenaires, le Cadre d'action est destiné à servir
d'instrument de référence et de guide aux gouvernements, aux organisations internationales, aux institutions d'aide bilatérales, aux organisations non gouvernementales (ONG) et à tous ceux qui oeuvrent en
faveur de l’éducation pour tous, en les aidant à formuler leurs propres plans d'action pour donner suite
à la Déclaration mondiale. Il envisage trois niveaux
principaux d'action concertée: (i) l'action directe à
l'intérieur des différents pays; (ii) la coopération
entre groupes de pays partageant certaines caractéristiques et préoccupations communes; (iii) la
coopération multilatérale et bilatérale au sein de la
communauté mondiale.
2. Les pays et groupes de pays, ainsi que les
o rganisations internationales, régionales et
nationales, pourront s'appuyer sur ce Cadre
pour élaborer leurs propres plans d'action et
leurs propres programmes, en fonction de leurs
objectifs et de leur mission spécifiques ainsi
que du public qu'ils servent. Tel est d'ailleurs,
depuis dix ans, le mode de fonctionnement du
Projet majeur de l'Unesco dans le domaine de
l'éducation en Amérique latine et dans les
Caraïbes; on peut citer aussi, comme autres
exemples d'initiatives de ce genre, le Plan
d'action pour éliminer l'analphabétisme d'ici à
l'an 2000 adopté par la Conférence générale à
sa vingt-cinquième session (1989), le
Programme spécial de l'ISESCO (1990), l'examen actuel par la Banque mondiale de sa politique en matière d'éducation primaire, et le
programme de l'USAID pour l'avancement de
l'éducation de base et de l'alphabétisation.
Dans la mesure où les plans d'action, les politiques et les programmes mentionnés ci-dessus
s'inscriront dans le présent Cadre, il y aura
c o n v e rgence des efforts déployés partout dans
le monde pour répondre aux besoins éducatifs
fondamentaux
facilitée.
et la c o o p é r a t i o n
en se
3. Dans leur effort pour répondre ainsi as besoins
éducatifs fondamentaux de leur popu lation, les
pays sont mus par de nombreuses préoccupations
communes, mais il est évide que le caractère et
l'intensité de ces préocu passions peuvent varier
d'un pays à l'autre sels la situation effective de
l'éducation fondamen tale dans chacun et le
contexte culturel socio-économique. En l'an 2000,
si les taux de scolarisation demeurent aux
niveaux actuel plus de 160 millions d'enfants se
trouveront dans l'ensemble du monde, privés d'accès l'enseignement primaire du seul fait de l'accroissement démographique. Dans une grande
partie de l'Afrique subsaharienn comme ailleurs
dans beaucoup de pays à faible revenu, où le
nombre des enfants s’accrut rapidement, l'éducation primaire universel demeure un pari à échéance lointaine. Malgrés les progrès de l'alphabétisation des adultes, plupart de ces pays ont toujours
un tas d'analphabétisme élevé, cependant que
l'analphabétisme fonctionnel continue à s'étendre
parmi la population adulte d’une bonne partie de
l'Asie et des Etats arabes ainci qu'en Europe et en
Amérique du Nord, où pose un problème social
m a j e u r. De nombreuses personnes se voient
dénier l’égalité d'accès en raison de leur race, de
leur sexe, c leur langue, de leur handicap, de leur
origine ethnique ou de leurs convictions politique
En outre, les taux élevés d'abandon scolaire le
médiocre degré de réussite des apprentissages
sont dans le monde entier du problèmes communément reconnus.Ces constatations très générales
illustrent nécessité d'une action résolue de grande
e n v e rgure, visant des buts et des objectif clairement définis.
BUTS ET OBJECTIFS
4. La finalité d'une telle action doit être
selon la Déclaration mondiale sur l 'éducatif pour tous, d'apporter une réponse
a u x b e s o i n é d u c a t i f s f o n d a m e n t a u x de
tous, e n f a n t s , a d o l e s c e n t s et adultes.
Afin de mieux soutenir l'effort de longue
durée nécessaire pour a teindre ce but, il
e s t b o n de f i x e r d e s o b j e c t i f i n t e r m é diaires et de mesurer les progrès accomplis dans la voie de leur réalisation. Les
57
autorités
compétentes
aux
niveaux
n a t i o n a l et i n f r a n a t i o n a l p o u r r o n t fixer
ces o b j e c t i f s i n t e r m é d i a i r e s en tenant
c o m p t e d e s o b j e c t i f s de l a D é c l a r a t i o n
ainsi que des buts et des priorités d'ensemble
assignés
au
développement
national .
5. Les objectifs intermédiaires peuvent être
utilement traduits en termes spécifiques dans
les plans nationaux et infranationaux de développement de l'éducation. Généralement, les
objectifs spécifiques ainsi formulés: (i) indiquent avec précision, par référence à des critères de performance terminale, les niveaux et
les résultats à atteindre dans un laps de temps
déterminé, (ii) précisent les catégories prioritairement concernées (par exemple les pauvres,
les handicapés), et (iii) sont exprimés en des
termes qui permettent l'observation et la mesure des progrès accomplis. Ils représentent un
“plancher" (et en aucun cas un "plafond") pour
la poursuite du développement des programmes
et services éducatifs.
6. Ces objectifs spécifiques assortis de délais
ont l'avantage de faire naître un sentiment d'urgence et de servir de référence pour établir des
comparaisons à partir d'indicateurs de mise en
oeuvre et d'exécution. Au fur et à mesure de
l'évolution de la situation sociale, les plans et
objectifs peuvent être revus et actualisés.
Lorsque l'effort d'éducation fondamentale doit
être centré sur les besoins de groupes sociaux
ou de catégories de population déterminés,
l'établissement de liens entre les objectifs spécifiques et les groupes prioritaires aide le plan i f i c a t e u r, le praticien et l'évaluateur à ne pas
perdre de vue les besoins de ces catégories
d'apprenants. La formulation d'objectifs qui se
prêtent à l'observation et à la mesure facilite
l'évaluation objective des progrès réalisés.
7. Les objectifs spécifiques ne doivent pas
nécessairement être fixés sur la seule base des
tendances et des ressources du moment. Les
objectifs initiaux peuvent refléter une appréciation réaliste des possibilités offertes par
la Déclaration de mobiliser des moyens
humains, institutionnels et financiers sup
plémentaires, dans la perspective d'un effort
commun
de
développement
du
poten
tiel humain. Les pays qui ont de faibles taux
d'alphabétisation et de scolarisation et dont
les ressources nationales sont très limitées se
verront contraints à des choix difficiles pour
fixer des objectifs spécifiques de portée nationale, assortis d'un calendrier réaliste.
8. Les pays voudront peut-être fixer leurs
objectifs spécifiques pour les années 90 en
les rapportant à chacun des aspects proposés
ci-après:
1. Expansion des activités de protection et d'éveil
de la petite enfance, y compris les interventions
au niveau de la famille ou de la communauté,
particulièrement en faveur des enfants pauvres,
défavorisés et handicapés;
2. Universalisation de l'éducation primaire (ou de
tout autre niveau d'éducation plus élevé considéré comme "fondamental" d'ici à l'an 2000, pour
ce qui est non seulement de l'accès à ce cycle
d'études mais aussi de son achèvement;
3. Amélioration des résultats de l'apprentissage,
telle qu'un pourcentage convenu d'une classe
d'âge déterminée (par exemple 80% des jeunes de
14 ans) atteigne ou dépasse un certain niveau
d'acquisitions jugé nécessaire;
4. Réduction du taux d'analphabétisme des
adultes (le groupe d'âge à prendre en considération étant fixé par chaque pays), par exemple à la
moitié de son niveau de 1990 en l'an 2000, en
mettant suffisamment l'accent sur l'alphabétisation des femmes pour réduire de façon significative la disparité actuelle entre les taux d'analphabétisme masculin et féminin;
5. Expansion des services d'éducation fondamentale et des formations à d'autres compétences
essentielles destinés aux
' Dans la version française de la brochure contenant le
texte du Cadre d'action qui a été publiée à New York en
avril 1990, l'énoncé de cet alinéa est incomplet.
58
cation modernes et traditionnelles et l'action sociale — des connaissances, compétences et valeurs nécessaires à une vie
meilleure et un développement rationnel
et durable, l'efficacité de ces interventions étant appréciée en fonction de la
modification des comportements.
9. Pour ces différents aspects, il conviendrait de
définir autant que possible des niveaux de performance, qui répondent aux deux préoccupations
conjointes et indissociables sur lesquelles l'éducation
fondamentale
doit
être
centrée:
I'universalisation de l'accès et l'acquisition des
apprentissages. Dans tous les cas, les objectifs de
performance tiendront compte de la necessaire
égalité entre les sexes. Cependant, il appartient à
chaque pays, pour telle ou telle formation, de
fixer de façon autonome ce niveau de performance et la proportion des effectifs inscrits qui est
censée l'atteindre.
PRINCIPES D'ACTION
10. La première étape consiste à identifier,
de préférence par un processus faisant appel
à la participation active des groupes concernés et de la communauté, les systèmes traditionnels d'apprentissage qui existent dans la
s o c i é t é e t l a d e m a n d e effective de services
d'éducation fondamentale, qu'il s'agisse
d ' e n s e i g n e m e n t scolaire ou de formations
extrascolaires. Répondre aux besoins éducat i f s f o n d a m e n t a u x de t o u s s u p p o s e : des
moyens de protection et d'éveil pour la petite enfance; un e n s e i g n e m e n t scolaire primaire pertinent et de qualité ou une éducat i o n e x t r a s c o l a i r e é q u i v a l e n t e pour les
e n f a n t s ; et, p o u r les a d o l e s c e n t s et les
adultes, des programmes d ' a l p h a b é t i s a t i o n
et de formation ayant pour objet de leur dispenser les savoirs fondamentaux et les compétences de la vie courante. Cela implique
aussi que l ' o n m e t t e à profit les moyens et
techniques d'information modernes et tradit i o n n e l s pour é d u q u e r le p u b l i c sur des
questions d'intérêt social et pour renforcer
les formations de base. Ces fondamentale,
c o m p l é m e n t a i r e s les u n e s des a u t r e s ,
devront être conçues de manière à assurer
un accès équitable, une fréquentation suivie
et des acquisitions effectives.Répondre aux
besoins éducatifs fondamentaux suppose f
outre que l'on s'efforce d'améliorer l'environement familial et social de l'apprentissage
que la démarche éducative s'insère dans u
contexte socio-économique plus large. importe de reconnaître la complémentarité la synergie qui existent entre l'action éducative et les
investissements connexes en faveur du développement des ressources humain faits dans
les domaines de la population, de santé et de
la nutrition.
11. Les besoins éducatifs fondamentaux étant
complexes et variés, il faut, pour répondre, des
stratégies et une action multisectorielles, qui
soient intégrées à l'effort d développement global. Si l'on veut que l'éducation fondamentale
soit de nouveau perçut comme la responsabilité
de la société toi entière, de nombreux partenaires
doives associer leurs efforts à ceux que les autorité de l'enseignement, les maîtres et les autre
personnels de l'enseignement font pour développ e r. Cela suppose que des partenaire très variés
— familles, enseignants, commu- nautés locales,
entreprises privées (notamment celles du secteur
de l'information et de la com munication), or g anisations gouvernementale et non gouvernementales, etc. — participer activement à la planification, à la gestion et l'évaluation des multiples
formes que revêt l'éducation fondamentale.
12. Avant de créer des institutions ou dû
mécanismes nouveaux, il convient d’évaluer
soigneusement les pratiques et les disposition
institutionnels actuels de l'éducation fond
mentale, ainsi que les mécanismes de coopéra
tion déjà en place dans ce domaine. Il est sans
doute plus rentable et d'un rapport plu immédiat de rénover les bâtiments scolaire délabrés
et d'améliorer la formation et les Conditions
de travail des enseignants et des alphabétisseurs, en s'appuyant sur les structures éducatives existantes, que d'essayer d tout recommencer à partir de zéro.
13. De grandes possibilités sont offertes par
d'éventuelles actions communes, à tous le
niveaux, avec les organisations non gouverné
mentales. Ces organismes autonomes pour
raient, tout en exprimant publiquement de
opinions indépendantes et critiques, jouer un
rôle en matière de suivi, de recherche, de
59
formation et de production de matériel au bénéfice d'activités d'éducation non formelle et
d'éducation permanente.
14. Conçue dans l'optique d'un véritable partenariat, la coopération bilatérale et multilatérale en
matière d'éducation fondamentale devrait avoir
pour principal objectif non pas de transplanter des
modèles familiers, mais de contribuer à développer
la capacité endogène qu'ont les autorités nationales
et leurs partenaires dans les pays de répondre eff icacement aux besoins dans ce domaine. L'action et
les ressources devraient servir à renforcer les éléments essentiels des services éducatifs, en s'attachant particulièrement aux capacités de gestion et
d'analyse, qui peuvent stimuler de nouveaux progrès. La coopération internationale et le financement international peuvent être particulièrement
précieux pour favoriser des réformes importantes
ou des ajustements sectoriels et faciliter la conception et l'expérimentation d'approches novatrices de
l'enseignement et de la gestion, lorsque cela
implique la mise à l'essai de nouvelles méthodes
et/ou des dépenses exceptionnellement élevées, et
dans le cas fréquent où la connaissance des expériences pertinentes réalisées ailleurs peut être utile.
15. La coopération internationale devrait bénéficier en priorité aux pays qui sont actuellement le
moins à même de satisfaire les besoins éducatifs
fondamentaux de leur population. Elle devrait
également aider les pays à remédier à la disparité des chances éducatives offertes à la population. Parce que les deux tiers des adultes analphabètes et des enfants non scolarisés sont du
sexe féminin, une des priorités les plus urg e n t e s ,
en présence de telles inégalités, doit être d'améliorer l'accès des filles et des femmes à l'éducation et de lever tous les obstacles qui les empêchent d'y participer activement.
1. LES PRIORITES D'ACTION AU NIVEAU
NATIONAL
16. Les résultats de l'action visant à répondre
aux besoins éducatifs fondamentaux de tous
dépendront, en dernière analyse, des mesures
prises par chaque pays. Une coopération et
une aide financière régionales et internationales
peuvent soutenir et faciliter ces mesures, mais ce
sont les pouvoirs publics, les collectivités et leurs
divers partenaires dans les pays mêmes qui
détiennent la clef des améliorations, le soin de
coordonner les financements intérieurs et extérieurs et de veiller à l'emploi efficace des ressources incombant au premier chef aux gouvernements nationaux. Comme la situation, les
moyens, ainsi que les buts et les plans de développement, diffèrent selon les pays, le présent
Cadre d'action ne peut que suggérer certains
domaines qui appellent une attention prioritaire.
Il appartiendra à chaque pays de déterminer luimême quelles sont, au-delà des efforts déjà en
cours, les mesures spécifiques à prendre, le cas
échéant, dans chacun des domaines ci-après.
1.1 DETERMINER LES BESOINS ET
PLANIFIER L 'ACTION
17. Pour atteindre les objectifs spécifiques qu'il
s'est fixés, chaque pays est invité à élaborer à tous
les niveaux (du niveau local au niveau national) des
plans d'action détaillés à long terme visant à satisfaire les besoins éducatifs qu'il a définis comme
"fondamentaux", ou à actualiser les plans qui existent déjà. Dans le contexte du développement de
l'éducation en particulier, et des plans et stratégies
de développement en général, les plans d'action en
faveur de l'éducation fondamentale pour tous seront
nécessairement multisectoriels, afin de guider les
activités dans les différents secteurs concernés
(éducation, information, communication/médias,
travail, agriculture, santé, etc.). Les modèles de
planification stratégique varient, par définition.
Cependant, la plupart impliquent de constants ajustements entre les objectifs, les ressources, les
actions et les contraintes. C'est généralement au
niveau national que les objectifs sont fixés dans
leurs grandes lignes et que l'on détermine les ressources à la disposition du pouvoir central, tandis
que les actions sont menées au niveau local. Il est
donc naturel que, dans un contexte national donné,
les plans locaux diffèrent non seulement par leur
a m p l e u r, mais aussi par leur contenu. Les cadres
d'action élaborés au niveau national et infranatio
nal comme les plans locaux, devront per
60
mettre de tenir compte de l'évolution des circonstances et des situations. Ils pourraient donc
porter sur les points suivants:
• les études nécessaires à l'évaluation des systèmes existants (analyse des problèmes, échecs,
réussites);
• les apprentissages fondamentaux requis:
compétences cognitives, valeurs, attitudes,
aussi bien que connaissances dans les différentes matières;
• les langues à utiliser pour l'enseignement;
• les moyens de stimuler la demande
d'éducation fondamentale et une participation de grande ampleur aux formations correspondantes;
• les modes de m o b i l i s a t i o n des
concours de la famille et de la communauté locale;
• la stratégie et le calendrier d'application.
1.2 METTRE EN PLACE DES
POLITIQUES D 'ACCOMPAGNEMENT
18. Un plan d'action multisectoriel implique un
ajustement des politiques sectorielles po favoriser une interaction et un soutien mu tuellement
bénéfiques entre les secteurs, dans ligne des
objectifs de développement généra du pays. Les
actions destinées à répondre a besoins éducatifs
fondamentaux devraient s'intégrer à la stratégie
nationale et a stratégies infranationales de développement du pays, qui devraient refléter la priorité accordée à la mise en valeur des ressources
humaines. Il pourra être nécessaire de prendre
des dispositions législatives ou autre pour promouvoir et faciliter la coopératif entre les dif f érents partenaires concernés. L prises de position
en faveur de l'éducatif fondamentale ainsi que
l'information c public à ce sujet sont importantes,
par qu'elles contribuent à l'adoption aux niveau
national, infranational et local de mesures créant
un environnement favorable.
• les cibles et les objectifs spécifiques;
• les investissements et les ressources
renouvelables nécessaires, dûment chiff r é s ,
ainsi que les moyens possibles de mesurer
leur rentabilité;
• les indicateurs et les procédures à appliquer
pour suivre les progrès réalisés dans la voie des
objectifs fixés;
• les priorités d'emploi des ressources et de développement des services et des programmes dans
le temps;
19. Les initiatives concrètes à envisager sont
de quatre sortes: (i) lancer au niveau nation et
infranational des activités propres à suscrit un
nouvel et vaste engagement public < faveur de
l'éducation pour tous; (ii) réduire I inef f i c a c ités dans le secteur publicl'exploitation dans le
secteur privé (iii) améliorer la formation des
administrateurs des services publics et of f r i r
des incitations de nature à retenir dans la fonction publique les femmes et les hommes qualifié (iv) prendre des mesures tendant à favoris
une participation plus large à la conceptionà
l'exécution des programmes d'éducation fondamentale.
• les groupes prioritaires appelant des mesures
spéciales
• les compétences spécialisées requises
pour mettre en oeuvre le plan;
• les dispositifs institutionnels et administratifs nécessaires;
• les mécanismes de mise en communde l'information entre les servicesscolaires et
autres d'éducation fondamentale;
1.3 ELABORER DES POLITIQUES
VISANT A AMELIORER
L 'EDUCATION FONDAMENTALE
20. Les c o n d i t i o n s p r é a l a b l e s d e l a qualité
de l ' é q u i t é e t d e l ' e f f i c a c i t é d e l ’ é d u c a t i o n
étant établies au stade de la petite enfance
l'attention portée à la protection et à l’éveil
des jeunes enfants constitue un facteur
61
essentiel de la réalisation des objectifs de l'éducation fondamentale. Celle-ci doit répondre aux
besoins, intérêts et problèmes réels de ceux qui
apprennent. On peut rendre les programmes
d'études plus pertinents en reliant l'enseignement de
la lecture, de l'écriture, du calcul et des concepts
scientifiques aux préoccupations des apprenants et à
leur expérience vécue dans les domaines de la santé,
de la nutrition ou de l'emploi, par exemple. Certes,
les besoins varient souvent considérablement d'un
pays à l'autre et à l'intérieur d'un même pays, et il
importe donc que le contenu de l'enseignement soit
largement adapté au contexte local; mais il existe
aussi beaucoup de besoins universels et de préoccupations communes qui ne doivent pas être oubliés
dans les programmes d'études et les messages éducatifs: la protection de l'environnement, la réalisation d'un équilibre entre la population et les ressources, les moyens de ralentir la propagation du
sida, la prévention de la consommation de drogue,
sont des questions qui concernent chacun.
21. Les stratégies visant spécifiquement à
améliorer les
conditions de l'apprentissage scolaire pourront être centrées sur les aspects suivants: les
apprenants et le processus d'apprentissage,
les personnels (enseignants, administrateurs
et autres agents d e l ' é d u c a t i o n ) , les programmes scolaires et l'évaluation des apprentissages, les matériels didactiques et les équipements. Il faudrait appliquer ces stratégies
de façon intégrée; leur conception, leur gestion et leur évaluation devraient prendre en
compte l'acquisition des connaissances et des
techniques de résolution de problèmes ainsi
que les dimensions sociales, culturelles et
ethniques du développement humain. En fonction des résultats souhaités, il faut donner aux
enseignants la formation initiale appropriée,
tout en leur offrant ensuite des possibilités de
formation continue et d'autres incitations professionnelles liées à l'obtention desdits résultats; les programmes scolaires et l'évaluation
doivent faire référence à des critères divers,
et il convient d'adapter dans le même sens
les matériels d i d a c t i q u e s , voire les bâtim e n t s et les é q u i p e m e n t s . Dans c e r t a i n s
pays, la stratégie pourra inclure des moyens
d'améliorer les c o n d i t i o n s d ' e n s e i g n e m e n t
et d ' a p p r e n t i s s a g e de m a n i è r e à r é d u i r e
l'absentéisme et à augmenter le temps con
sacré à apprendre. Pour répondre aux besoins éducatifs des groupes qui ne bénéficient pas de l'enseignement scolaire, il faudra prévoir des stratégies appropriées d'éducation non formelle. Celles-ci comprendront les éléments déjà mentionnés mais iront bien
au-delà, et pourront s'attacher plus particulièrement
aux aspects suivants: coordination requise avec
d'autres formes d'éducation, concours de tous les
partenaires concernés, nécessité d'un financement
suivi et participation active de la collectivité. On
trouve un exemple d'une telle approche, appliquée à
l'alphabétisation, dans le Plan d'action de l'Unesco
pour éliminer l'analphabétisme d'ici à l'an 2000.
D'autres stratégies encore pourront faire appel aux
médias pour répondre aux besoins éducatifs plus
larges de l'ensemble de la société. Un lien devra être
établi entre ces stratégies et I' enseignement scolaire, l' éducation extrascolaire ou une combinaison des
deux. L'utilisation des médias offre d'immensespossibilités d'éducation du public et de partage de l'information importante entre ceux qui ont besoin de
savoir.
22. Elargir l'accès à une éducation fondamentale
de qualité est un moyen efficace de promouvoir
l'équité. On peut amener les femmes et les filles à
poursuivre une formation de base au moins jusqu'au niveau d'instruction que l'on s'accorde à
juger indispensable en prévoyant des mesures spéciales d’encouragement, conçues autant que possible en consultation avec les intéressées. Des
modes d'approche analogues s'imposent pour élargir les possibilités d'apprentissage offertes à
divers groupes défavorisés.
23. Une éducation fondamentale ef ficace
ne signifie pas une éducation au moindre
c o û t , m a i s l ' u t i l i s a t i o n o p t i m a l e de
toutes les ressources (humaines, institut i o n n e l l e s et f i n a n c i è r e s ) pour porter
l'accès à l'apprentissage et la réussite de
celui-ci aux niveaux voulus. Les consid é r a t i o n s p r é c é d e m m e n t é v o q u é e s de
pertinence, de qualité et d'équité ne sont
p a s c e n s é e s s u p p l é e r à l ' e f f i c a c i t é : ce
sont les conditions spécifiques dans lesquelles l'efficacité doit être atteinte.
Dans le cas de c e r t a i n s p r o g r a m m e s ,
I'efficacité ne pourra être obtenue qu'au
prix d'une augmentation des ressources.
N é a n m o i n s , si l e s r e s s o u r c e s e x i s t a n t e s
peuvent être utilisées par un plus grand
62
nombre d'apprenants, ou si les mêmes objectifs
pédagogiques peuvent être atteints à un
moindre coût par apprenant, l'aptitude de
l’Education fondamentale à réaliser les objectifs spécifiques d'accès et d'acquisition dans le
cas des groupes actuellement désavantagés
s'en trouvera augmentée.
1.4 AMELIORER LES CAPACITES DE
GESTION ET D'ANALYSE
ET LES MOYENS TECHNOLOGIQUES
d'appliquer un plan d'action. Dès lors qu’
on met l ' a c c e n t sur les a c q u i s i t i o n s , il
devient nécessaire d'élaborer des systèmes
permettant d'évaluer la performance de chacun des apprenants et des mécanismes de
formation, d'améliorer les systèmes déjà en
place à effet. Les données provenant de
l ’ é v a l u a t i o n d e s p r o c e s s u s et des résultats
devraient constituer l'assise d'un système
d’information intégré de gestion de l'éducation fondamentale .
24. De multiples compétences spécialisées et
s a v o i r-faire seront nécessaires pour mener à
bien ces initiatives. Toute stratégie visant à
améliorer l'éducation fondamentale a besoin du
concours de gestionnaires et d'inspecteurs, mais
aussi de planificateurs, d'architectes scolaires,
de professeurs d'école normale, de spécialistes
de l'élaboration des programmes scolaires, de
chercheurs, d'analystes, etc. Or, nombreux sont
les pays qui n'offrent pas les formations spécialisées nécessaires pour préparer ces personnels
à l'exercice de leurs responsabilités, notamment
dans le cas de l'alphabétisation et des autres
modalités extrascolaires de l'éducation fondamentale. Une optique plus large de l'éducation
fondamentale est le préalable indispensable à
une coordination efficace des efforts de ces
multiples intervenants et, dans bien des pays, il
faudra renforcer et développer les capacités de
planification et de gestion aux niveaux régional
et local, en favorisant un plus large partage des
responsabilités. Il importe de mettre en place
des programmes de formation initiale et continue du personnel clé, ou de renforcer ceux qui
existent déjà. Ces formations peuvent être particulièrement propices à l'introduction de
réformes administratives et de techniques novatrices de gestion et de contrôle.
26. La qualité et les modalités de l’éducation
fondamentale peuvent être améliorées par u utilisation judicieuse des technologies éducatives.
Là où l'usage de ces technologies encore peu
répandu, leur introduction exige le choix et/ou
l'élaboration de technologie adéquates, l'acquisition des matériels nécessaires et des systèmes
permettant de les exploiter, ainsi que le recrutement ou la formation d'enseignants et d'autres
personnels capables de collaborer avec eux. Les
choix technologiques à faire varieront selon les
caractéristiques de la société concernée et se
appelés à évoluer rapidement à mesure que
technologies nouvelles (radio et télévision éducatives, ordinateurs, auxiliaires audiovisuels
divers) deviendront moins coûteuses plus facilement adaptables à différents envi ronnements.
L'utilisation des technologie modernes peut
également contribuer améliorer la gestion de
l'éducation fondamentale. Chaque pays pourra
procéder périodiquement à un réexamen de sa
capacité et de s potentiel technologiques au
regard de besoins éducatifs fondamentaux et de
ressources.
25. Dans tous les pays, les services et procédures techniques de collecte, de traitement et
d'analyse des données sur l'éducation fondamentale peuvent utilement être améliorés. La tâche
est urgente dans beaucoup de pays où font
défaut des informations et/ou des travaux de
recherche fiables sur les besoins éducatifs fondamentaux de la population et sur les forma t i o n s
de base existantes. Un pays doit impérativement
pouvoir s'appuyer sur un fonds d'informations et
de connaissances pour être à même d ' é l a b o r e r e t
27. On assiste à l'émergence de nouveau
moyens qui d'ores et déjà contribuent puissamment à la satisfaction des besoins d'apprentissage fondamentaux mais dont potentiel éducatif, de toute évidence, commence à
peine à être exploité. Ces nouvelles possibilités tiennent essentiellement à la con- vergence de deux forces nouvelles qui sont l'une
et l'autre la conséquence du processus général de d é v e l o p p e m e n t . Tout d ' a b o r d , volume même d'informations disponible dans
1.5 MOBILISER LES CANAUX
D'INFORMATION ET DE
COMMUNICATION
63
le monde—dont une bonne part présente un
intérêt pour la survie de l'être humain et son
bien-être élémentaire — est sans commune
mesure avec celui dont on disposait il y a
quelques années à peine, et il augmente à une
vitesse
exponentielle.
D'autre
part,
I'association entre une information importante
et la nouvelle capacité de communiquer des
populations du monde—autre acquisde la société moderne—crée un effet de synergie. La possibilité existe de mobiliser cette force et de
l'exploiter de façon positive et méthodique pour
répondre à des besoins éducatifs bien définis.
1.6 CONSTITUER DES PARTENARIATS
ET MOBILISER LES
RESSOURCES
28. Pour élaborer le plan d'action et mettre en place
des politiques d'accompagnement qui créent un environnement favorable au développement de l'éducation
fondamentale, il faudrait envisager d'exploiter au
maximum les possibilités qui s'offrent d'élargir les
collaborations existantes et d'instaurer une concertation entre de nouveaux partenaires: organismes familiaux et communautaires, organisations non gouvernementales et autres associations volontaires, syndicats d'enseignants, autres groupes professionnels,
employeurs, médias, partis politiques, coopératives,
universités, institutions de recherche, organismes religieux, etc.—outre les autorités responsables de l'éducation et d'autres départements ministériels et administrations (travail, agriculture, santé, information,
commerce, défense, etc.). Les ressources humaines et
institutionnelles qu'ont à offrir ces: partenaires nationaux devraient être mobilisées efficacement pour
jouer leur rôle dans la mise en oeuvre du plan d'action. Il convient d'encourager les partenariats au
niveau des communautés locales ainsi qu'au niveau
intermédiaire et au niveau national, car ils peuvent
contribuer à l'harmonisation des activités, à l'utilisation plus efficace des ressources et, s'il y a lieu, à la
mobilisation de ressources financières et humaines
supplémentaires.
29. Les gouvernements et leurs partenaires
pourront analyser la manière dont les ressources financières et autres consacrées à
l'éducation et à la formation dans les dif f érents secteurs sont actuellement réparties et
utilisées, afin d e d é t e r m i n e r s ' i l e s t possible
de faire bénéficier l'éducation fondamentale
d'un soutien accru: (i) en améliorant l'ef f i c acité; (ii) en mobilisant des ressources financières additionnelles à l'intérieur et en dehors
du budget de l'Etat; (iii) en dégageant des
crédits à l'intérieur des budgets actuels d'éducation et de formation, compte tenu des préoccupations d'efficacité et d'équité. Les pays
où le montant total des ressources budgétaires
consacrées au financement de l'éducation est
faible auront à examiner la possibilité de
r é a ffecter à l'éducation fondamentale certains
fonds publics employés jusque là à d'autres
fins.
30. L ' e s t i m a t i o n des ressources ef f e c t i v e ment ou p o t e n t i e l l e m e n t disponibles pour
l'éducation fondamentale, comparée au budget requis pour l'exécution du plan d'action,
p e r m e t t r a de d é c e l e r r e s s o u r c e s r i s q u a n t
d ' a v o i r u n e activités e n v i s a g é e s o u d ' i m p o ser des aides extérieure pour répondre aux
b e s o i n s é d u c a t i f s f o n d a m e n t a u x de leur
population pourront se fonder sur cette estimation des ressources et sur le plan d'action
dans leurs d i s c u s s i o n s avec leurs partenaires i n t e r n a t i o n a u x et pour la coordination des financements extérieurs.
31. Ceux qui apprennent constituent eux-mêmes une
ressource humaine essentielle qu'il importe de mobiliser. La demande d'éducation et la participation aux
activités de formation ne sauraient être tenues pouracquises, mais doivent être encouragées activement. Le
candidat potentiel à l'apprentissage doit comprendre
que les bénéfices à attendre de l'éducation fondamentale l'emportent sur les coûts qu'elle peut lui imposer,
tels le manque à gagner et la réduction du temps disponible
pour les activités communautaires ou familiales et
pour les loisirs. Les femmes et les filles, en particulier,
ont parfois tendance à ne pas profiter pleinement des
possibilités d'éducation offertes, en raison de facteurs
propres à chaque culture. Il est possible de lever ces
obstacles à la participation en ayant recours à des incitations et en adaptant les formations au contexte local
de telle façon que les apprenants, leur famille et la
communauté y voient des "activités productives". Par
ailleurs, ceux qui apprennent tirent généralement plus de
64
profit de l'éducation quand ils sont associés au
processus pédagogique comme partenaires, au
lieu d'être considérés comme de simples
«intrants» ou «bénéficiaires».En veillant à stimuler la demande et la participation, on favorisera une mobilisation plus efficace des aptitudes
personnelles des apprenants.
secours pour identifier et satisfaire les besoins
en apprentissages fondamentaux. Il convient
en élaborant des politiques et des mécanisme
qui renforcent leurs moyens d'action et prés
vent leur autonomie, de les encourager à s'impliquer activement dans des partenariats service de l'éducation pour tous.
32. Les ressources qu'apporte la famille, en temps
et en soutien mutuel notamment, sont vitales pour
le succès des activités d'éducation fondamentale.
Des incitations et des aides peuvent être off e r t e s
aux familles pour les encourager à consentir un
investissement qui permette à tous leurs membres
de profiter de manière aussi complète et équitable
que possible des moyens d'éducation fondamentale
à leur disposition.
2. LES PRIORITES D'ACTION AU
NIVEAU REGIONAL.
33. La qualité de l'éducation fondamentale repose
avant tout sur les enseignants et les autres personnels de l'éducation: il importe de reconnaître leur
rôle primordial et de le développer, en cherchant à
optimiser leurs apports. Cela doit se traduire par
l'adoption de dispositions destinées à garantir les
droits syndicaux des enseignants et leurs libertés
professionnelles et à améliorer leur statut et leurs
conditions de travail, en ce qui concerne notamment
leur recrutement, leur formation initiale et continue,
leur rémunération et leurs perspectives de carrière,
ainsi qu'à leur permettre de satisfaire leurs aspirations et d'assumer leurs obligations sociales et leurs
responsabilités éthiques.
34. Dans le cadre de partenariats avec les écoles et
les communautés, les bibliothèques doivent devenir
des organes vitaux pour la fourniture de ressources
éducatives à tous les apprenants — du niveau préscolaire à l'âge adulte—en milieu scolaire et non
scolaire. Il est donc nécessaire de reconnaître
qu'elles constituent en matière d'information une
ressource d'une valeur inestimable.
35. Les associations populaires, les coopératives, les organismes religieux et d'autres
o rganisations non gouvernementales jouent
aussi un rôle important, en soutenant ou dispensant eux-mêmes des formations de base.
Leur expérience, leurs compétences particulières, leur dynamisme et les relations directes
que ces organisations entretiennent avec
divers groupes de population sont d'un grand
36. Les besoins éducatifs fondamentaux doivent
être satisfaits par des collaborations au sein de
chaque pays, mais il peut exister . il existe déjà,
entre pays ayant des situations . des préoccupations
similaires, beaucoup de formes de coopération de
nature à facilité cette entreprise. Les régions ont
déjà établi des plans tels que le Plan d'action de
Djakar pour les ressources humaines adopté par
CESAP en 1988. En échangeant des informations et
des données d'expérience, en mettant en commun
leurs compétences spécialisée . en partageant certains moyens matériels et e entreprenant des activités conjointe plusieurs pays peuvent, ensemble,
accroître les ressources dont ils disposent et abaisser les coûts à leur avantage mutuel. De tels arrangements sont souvent conclus entre pays voisin
(niveau sous-régional) ou entre tous les pays d'une
même grande région géo-culturelle, o encore entre
des pays ayant une langue commune ou liés par des
relations culturelles . commerciales. Les org a n i s ations régionales internationales jouent souvent un
rôle important en facilitant cette coopération entre
pays. Dans l'exposé qui suit, tous les arrangement
de ce type sont englobés sous le qualificat "régionaux". D'une façon générale, les partenariats régionaux existants auront besoin d'être renforcés et
d'être dotés des ressource nécessaires pour pouvoir
aider efficacement les pays à faire face aux besoins
éducatifs fon damentaux de leurs populations.
37. Divers mécanismes institutionnels, tant
i n t e rgouvernementaux que non gouvernement
taux, favorisent au niveau régional la coopération en matière d'éducation et de formation
de santé, de développement agricole, de re-
65
cherche et d'information et de communication,
ainsi que dans d'autres domaines qui concourent
à la satisfaction des besoins éducatifs fondamentaux. Il est possible de développer encore ces
mécanismes pour répondre à l'évolution des
besoins des publics concernés. On peut citer,
entre autres exemples, les quatre programmes
régionaux mis en place sous l'égide de l'Unesco
dans les années 80 pour soutenir les efforts nationaux visant à réaliser l'éducation primaire universelle et à éliminer l'analphabétisme des
adultes:
•
Projet majeur dans le domaine de l'éducation en Amérique latine et dans les
Caraïbes;
• Programme régional d'élimination de l'analphabétisme en Afrique;
•
Programme d'éducation pour tous en Asie
et dans le Pacifique (APPEAL);
•
Programme régional de généralisationet de rénovation de l'enseignement
primaire et d'élimination del'analphabétisme dans la région desEtats arabes
(ARABUPEAL).
3 8. Outre les consultations techniques et de politique
générale organisées au titre de ces programmes, il
existe d'autres mécanismes institutionnels pouvant
servir de cadre à des consultations de politique générale relatives à l'éducation fondamentale. Les conférences des ministres de l'éducation organisées par
l'Unesco et par plusieurs organisations régionales, les
sessions régulières des commissions régionales des
Nations Unies, ainsi que certaines conférences transrégionales organisées par le Secrétariat du
Commonwealth, la Conférence des ministres de l'éducation des Etats d'expression française (CONFEMEN), l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et l'Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture
(ISESCO), pourraient, en tant que de besoin, être utilisées à cet effet. De plus, de nombreuses conférences
et réunions organisées par des organismes non gouvernementaux offrent à des spécialistes l'occasion
d'échanger informations et points de vue sur des questions techniques et des questions de p o l i t i q u e
g é n é r al e . Le s o r g a n i sa te u r s de ce s d i
verses conférences et réunions pour r a i e n t
examiner les moyens d'en étendre la partic i p a t i o n , le cas é c h é a n t , à des r e p r é s e n tants d'autres secteurs qui s'emploient égal e m e n t à s a t i s f a i r e des b e s o i n s é d u c a t i f s
fondamentaux.
39. Il faudrait exploiter pleinement les possibilités de mise en commun, par les médias de
d i fférents pays, de messages ou programmes
qui se prêtent à des échanges ou à une réalisation conjointe, surtout lorsqu'il s'agit de communautés de langue et de culture qui débordent les frontières politiques.
2.2 MENER DES ACTIVITES
CONJOINTES
40. Nombreuses sont les activités que les pays
peuvent mener conjointement à l'appui des eff o r t s
qu'ils déploient au niveau national pour mettre en
oeuvre leurs plans d'action en faveur de l'éducation fondamentale. Ces activités conjointes
devraient être conçues de manière à offrir la possibilité de tirer parti des économies d'échelle et de
l'avantage comparatif des différents pays participants. Cette forme de collaboration régionale
semble particulièrement appropriée dans six
domaines (i) la formation du personnel clé: planificateurs, gestionnaires, formateurs d'enseignants, chercheurs, etc.; (ii) I'amélioration de la
collecte et de l'analyse de l'information (iii) la
recherche; (iv) la production de matériels pédagogiques (v) l‘utilisation des moyens de communication pour répondre aux besoins éducatifs fondamentaux; (vi) la gestion et I ‘ utilisation des services d'enseignement à distance. Là encore, il
existe plusieurs mécanismes institutionnels qui
pourraient être utilisés pour favoriser ces activités, notamment I’ Institut international de planification de I’ éducation de l'Unesco et ses réseaux
de stagiaires et de chercheurs ainsi que le réseau
d'information du Bureau international d'éducation
et l'Institut de l'Unesco pour I’ éducation, les
cinq réseaux d'innovation éducative qui fonctionnent sous les auspices de l’ Unesco, les groupes
consultatifs de recherche et d'étude (RRAG) associés au Centre international de recherche pour le
développement, le Commonwealth of Learning,
le Centre culturel asiatique pour l'Unesco, le
réseau interactif créé par le Conseil international d'éducation des adultes, et l'Association
internationale pour l'évaluation du rendement
66
scolaire, qui fait le lien entre les principaux instituts de recherche nationaux de quelque 35
pays. Certains organismes multilatéraux et bilatéraux de développement qui ont accumulé une
expérience précieuse dans un ou plusieurs de ces
domaines pourraient être intéressés par une participation à des activités conjointes. Les cinq
commissions régionales des Nations Unies pourraient également apporter leur soutien à cette
collaboration régionale, notamment en incitant
les responsables des politiques à prendre des
mesures appropriées.
3. LES PRIORITES D'ACTION AU
NIVEAU MONDIAL
41. La coopération en matière d'éducation et de
développement est bien établie au sein de la communauté mondiale. Cependant, le financement
international de l'éducation a stagné au début des
années 80; en même temps, beaucoup de pays se
sont trouvés handicapés par une dette de plus en
plus lourde et par des relations économiques dont
l ' e ffet est de canaliser leurs ressources financières
et humaines vers des pays plus riches. L'éducation
fondamentale étant un souci commun des pays
industrialisés et des pays en développement, la
coopération internationale peut apporter un soutien précieux aux efforts nationaux et aux initiatives régionales tendant à concrétiser la vision
é l a rgie de l'éducation pour tous. Le temps, l'énergie et l'argent consacrés à l'éducation fondamentale constituent sans doute l'investissement humain
le plus déterminant pour l'avenir d'un pays; il
existe donc un besoin évident et des arguments de
nature morale et économique très forts en faveur
d'une solidarité internationale qui permette aux
pays n'ayant pas les moyens de répondre aux
besoins éducatifs fondamentaux de leur population de bénéficier d'une coopération technique et
d'une aide financière.
3.1 COOPERER DANS LE CONTEXTE
INTERNATIONAL
42. Satisfaire les besoins éducatifs fondamentaux constitue une responsabilité commune et universelle de l'humanité. La possibilité de répondre à ces besoins dans l'ensemble
du monde est en partie déterminée par la
dynamique des relations internationales et du
commerce international. Dans le climat actuel
de détente des relations, et avec la diminution
du nombre des conflits armés, il existe un
espoir d'arriver à réduire le gigantesque g
aspillage que représentent les dépenses militaires et à reporter ces ressources vers ces
domaines socialement utiles, dont celui l'éducation fondamentale. L'urgence qu'il y à pourvoir
aux besoins éducatifs fondamentaux pourra
nécessiter une telle redistribution de ressources
entre les secteurs; la communauté mondiale et
les différents Etats devra faire preuve à cet
égard de courage et d'imagination et planifier de
façon attentive réfléchie cette reconversion des
ressources des fins pacifiques. Parallèlement, il
faudra prendre au niveau international des
mesures visant à réduire ou supprimer les déséquilibres actuels des relations commerciales et
alléger le fardeau de la dette extérieure pour
aider de nombreux pays à faible revenu à
construire leur économie, en leur permettant à la
fois de dégager et de conserver les ressources
humaines et financières nécessaires pour le
développement et pour la formation de base de
leur population. Les politiques d'ajustement
structurel devraient garantir l'éducation un
niveau de financement approprié.
3.2 RENFORCER LES CAPACITES
NATIONALES
43. Il faudrait, sur leur demande, accord un soutien international aux pays qui s'efforcent de
développer leurs capacités nationales de planification et de gestion des programmes et services
d'éducation fondamentale (voir section 1.4). C'est
à chaque nation qu'il appartient, en dernière analyse, de mettre au point et de gérer ses propres
programme pour répondre aux besoins éducatifs
l'ensemble de sa population. Le soutien international pourrait concerner la formation et développement institutionnel dans les domaines de la collecte de données, de l'analyse et de la recherche,
de l'innovation technologique et des méthodes
pédagogiques. Il pourrait aussi faciliter la mise en
place de système informatiques de gestion, ainsi
que d'autres méthodes de gestion modernes, l'accent étant mis sur la formation de cadres subalternes intermédiaires. Le besoin de tels moyens
fera encore plus sentir pour améliorer la qua
lité de l'enseignement primaire et mettre en
67
place des formations extrascolaires novatrices. En
plus du soutien direct aux pays et aux institutions,
l'aide internationale pourra aussi être orientée utilement vers le soutien des activités des org a n i s m e s
internationaux et régionaux et autres structures
i n t e r-pays qui organisent conjointement des
recherches, des activités de formation et des
échanges d'information. Ces initiatives devraient
s'appuyer sur les institutions et les programmes
existants, améliorés et renforcés s'il y a lieu, plutôt
que sur la mise en place de structures nouvelles.
Un appui particulièrement utile est celui qui sera
fourni à la coopération technique entre pays en
développement, pays dans lesquels les situations et
les ressources disponibles pour y faire face sont
souvent comparables.
3.3 APPORTER UN APPUI SOUTENU A
LONG TERME AUX ACTIONS
NATIONALES ET REGIONALES
44. Répondre aux besoins éducatifs fondamentaux de tous, dans tous les pays, est à l'évidence
une entreprise de longue haleine. Le présent
Cadre d'action propose des principes directeurs
pour l'établissement de plans d'action nationaux
et infranationaux de développement de l'éducation fondamentale qui s'appuieront sur un engagement durable des gouvernements et de leurs
partenaires nationaux, résolus à travailler
ensemble pour atteindre les objectifs qu'ils se
seront fixés. Les organismes et institutions internationaux, dont bon nombre parrainent, à titre
principal ou associé, la Conférence mondiale sur
l'éducation pour tous, devraient s'employer activement à planifier de concert et soutenir dans le
long terme leur appui aux actions nationales et
régionales décrites dans les sections qui précèdent. En particulier, les principaux promoteurs de
l'initiative en faveur de l'éducation pour tous
(PNUD, Unesco, Unicef, Banque mondiale)
déclarent s'engager à apporter leur concours dans
les domaines d'action internationale prioritaires
présentés ci-dessous et à prendre des dispositions
appropriées pour répondre aux objectifs de l'éducation pour tous, chacun agissant dans le cadre
de son mandat, de ses responsabilités propres et
des décisions de ses organes directeurs. L'Unesco
étant l'institution des Nations Unies à laquelle
incombe plus particulièrement la responsabilité
de l'éducation, elle s'emploiera en priorité
à mettre en oeuvre le Cadre d'action et à faci
liter l'apport des services nécessaires pour renforcer la coordination et la coopération internationales.
45. Un financement international accru est indispensable pour aider les pays les moins avancés à
appliquer les plans d'action autonomes qu'ils
auront eux-mêmes définis selon la perspective
é l a rgie de l'éducation fondamentale pour tous.
Des partenariats authentiques caractérisés par la
coopération et par des engagements conjoints à
long terme permettront de faire davantage et
seront à l'origine d'une augmentation substantielle des ressources financières globales consacrées à ce domaine important de l'éducation. Les
institutions
multilatérales
et
bilatérales
devraient s'attacher à soutenir, lorsque les gouvernements en font la demande, les initiatives de
caractère prioritaire prises, notamment au niveau
des pays (voir section 1), dans des domaines tels
que ceux-ci:
a. Elaboration de plans d'action multisectoriels, nationaux et infranationaux, ou actualisation des plans existants (voir section 1.1),
dès le début des années 90. Beaucoup de pays
en développement ont besoin à la fois d'une
aide financière et d'une aide technique, en particulier pour la collecte et l'analyse de données
et pour l'organisation de consultations
internes.
b. Efforts nationaux et coopération entre pays
pour porter à un niveau satisfaisant la qualité
et la pertinence de l'éducation primaire (cf.
sections 1.3 et 2 supra). Les expériences
associant les familles, les communautés
locales et des organisations non gouvernementales à cette amélioration de la qualité et
de la pertinence de l'éducation pourraient utilement faire l'objet d'une communication
entre les pays.
c. Universalisation de l'éducation primaire i dans les pays économiquement
faibles. Les organismes internationaux
de financement devraient envisager de
n é g o c i e r, cas par cas, des arrangements j
prévoyant l'apport d'un soutien à long
terme pour aider les pays à progresses
vers l'éducation primaire universelle l
selon le calendrier qu'ils se seront fixé.
68
Les organisations extérieures devraient examiner les modalités d'aide actuelles, afin de trouver des moyens d'appuyer efficacement les
actions d'éducation fondamentale qui ne
nécessitent pas un apport considérable de capitaux et de technologie mais, en revanche,
requièrent souvent un soutien budgétaire de
plus longue durée. A cet égard, il faudrait
accorder plus d'attention aux critères de la
coopération pour le développement en matière
d'éducation, qui devraient aller au-delà de
simples considérations d'ordre économique.
d. Programmes destinés à répondre aux
besoins éducatifs fondamentaux des groupes
défavorisés, des jeunes non scolarisés et des
adultes n'ayant pas ou ayant diff i c i l e m e n t
accès à des services d'éducation fondamentale. Tous les partenaires pourront mettre en
commun leur expérience et leurs concevoir et
appliquer des mesures et des activités novatrices et concentrer leur financement sur certaines catégories et certains groupes (par
exemple les femmes, les pauvres des zones
rurales, les handicapés) de manière à améliorer de façon significative les possibilités éducatives et les conditions d'apprentissage qui
leur sont off e r t e s .
plus sûr pour l'accomplissement c leur mission internationale. Lorsque les pays d'accueil ont besoin d'une aide financière et
technique international pour faire face aux
besoins essentiels des réfugiés, y compris
leurs besoins éducatifs, la communauté
internatio nale pourrait assumer une part de
fardeau en offrant un concours accru La
communauté mondiale s'efforces aussi de
faire en sorte que les popula tions soumises
à un régime d’occupa tion ou déplacées par
la guerre et d'autres calamités continuent
d’avoir accès à des programmes d’éducation fondamentale préservant leur identité
culturelle .
g. Programmes d'éducation fondamentale
a toute sorte dans les pays où le taux
d'anal phabétisme (dans l'Afrique subsaharienne par exemple) ou le nombre
d’analphabète (en Asie du Sud, par
exemple) sont élevé Une aide substantielle sera nécessaire pour réduire de façon
significative le nombre considérable
d'adultes anal phabètes dans le monde.
e. Programmes d'éducation à l'intention
des femmes et des jeunes filles. Ces programmes devraient être conçus en vue
d'éliminer les obstacles sociaux et culturels qui découragent les femmes et les
jeunes filles de suivre les programmes
réguliers d'éducation ou même les en
excluent, ainsi que de leur assurer des
chances égales dans tous les aspects de
leur existence.
h. Renforcement des capacités de recherche, de
planification et d'expérimentation d'inné rations
à petite échelle. Le succès de actions en faveur
de l'éducation pou tous capacité qu'aura chaque
pays de concevoir et mettre en oeuvre des programmes adaptés au contexte national. Dan
cette perspective, il est indispensable que les
pays puissent s'appuyer sur un base de connaissances renforcée alimentée par les résultats d
recherches et les leçons tirées d'expérimentations ou d'innovations, et dis posent de spécialistes compétents de la planification de l'éducation.
f. Programmes d'éducation à l'intention
des réfugiés. Les programmes administrés par des organismes tels que le Haut
Commissariat des Nations Unies pour
les r é f u g i é s (HCR) et l ' O f f i c e de
secours et de travaux des Nations Unies
pour les réfugiés de Palestine dans
le Proche-Orient (UNRWA) doivent
p o u v o i r c o m p t e r sur un s o u t i e n
financier à long terme plus substantiel et
46. La coordination du financement extérieur
de l'éducation est un domaine d responsabilité partagée au niveau des pays dans lequel
c'est le gouvernement bénéficiaire qui doit
assumer le rôle directeur pour veille à une
utilisation efficace des ressources en fonction des priorités nationales. Les or ganismes
de financement du développement devraient
é t u d i e r, de c o n c e r t a v e c les g o u v e r n e ments et les institutions avec lesquels ils
69
travaillent, des modalités de coopération novatrices et plus souples et apporter leur concours à
des initiatives régionales, comme celle de la
" Task Force" des donateurs pour l'éducation en
Afrique. Il est nécessaire de mettre en place de
nouvelles instances où les organismes de financement et les pays en développement puissent
collaborer à la conception de projets interpays et
discuter de questions générales relatives à l'aide
financière.
3.4 PROCEDER A DES CONSULTATIONS
DE POLITIQUE GENERALE
47. Au cours des années 90, les multiples partenaires de l'éducation fondamentale devront
utiliser pleinement les canaux de communication et instances de consultation à leur disposition pour maintenir et développer le consensus
international sur lequel repose le présent Cadre
d'action. Certains de ces canaux et instances se
situent au niveau mondial, par exemple la
Conférence internationale de l'éducation, qui a
lieu tous les deux ans, alors que d'autres intéressent plus particulièrement telle région, tel
groupe de pays ou telle catégorie de partenaires. Dans la mesure du possible, les or g a n isateurs devraient s'efforcer de coordonner ces
consultations et d'en mettre en commun les
résultats .
48. En outre, afin de maintenir et développer
l'initiative de l'éducation pour tous, la communauté internationale devra prendre des dispositions appropriées assurant une coopération ente e les organismes concernés, si possible dans le cadre des mécanismes institutionnels existants, pour: (i) continuer à promouvoir la cause de l'éducation fondamentale
pour tous, en profitant de la dynamique
engendrée par la Conférence mondiale; (ii)
faciliter la mise en commun des informations
sur les progrès réalisés par les pays dans la
voie de leurs objectifs spécifiques en ce
domaine ainsi que sur les ressources et structures nécessaires au succès des initiatives;
(iii) encourager de nouveaux partenaires à se
joindre à cet effort global; (iv) bien faire comprendre à tous les partenaires combien il est
important que leur soutien à l'éducation fondamentale ne faiblisse pas.
CALENDRIER INDICATIF DES PHASES
DE L'ACTION A DEPLOYER DANS LES
ANNEES 90
49. Chaque pays, en se fixant des objectifs
intermédiaires et des objectifs spécifiques, et
en élaborant son plan d'action pour les
atteindre, établira un calendrier afin de temps
les différentes activités. De même, l'action
régionale et internationale devra être programmée de manière à aider les pays à atteindre en
temps voulu les objectifs spécifiques fixés. Le
calendrier général ci-après suggère à titre
indicatif quelles pourraient être les phases
successives de l'action au cours des années 90;
bien entendu, certaines de ces phases pourront
éventuellement se chevaucher et les dates indiquées devront être ajustées selon le contexte
propre à chaque pays et à chaque or g a n i s a t i o n .
1. Les gouvernements et les or g a n i s ations fixent des objectifs spécifiques et
mettent au point ou actualisent leurs
plans d'action pour répondre aux besoins
éducatifs fondamentaux (cf. section 1.1),
mettent en place les politiques d'accompagnement nécessaires (1.2), élaborent
des politiques destinées à améliorer la
pertinence, la qualité, l'équité et l'ef f i c acité des services et programmes d'éducation fondamentale (1.3), étudient les
moyens d'utiliser les organes d'information et de communication au service des
besoins éducatifs fondamentaux (1.5),
mobilisent des ressources et mettent en
place des partenariats opérationnels (
1.6). Les partenaires internationaux
aident les pays, en leur apportant un soutien direct et par le biais de la coopération régionale, à mener à bien cette étape
préparatoire. ( 1990-1991 )
2. Les o r g a n i s m e s de d é v e l o p p e m e n t a r r ê t e n t p o u r l e s a n n é e s 90
des
politiques
et
de s
plans
conformes à leur engagement d'apporter un appui soutenu à long
t e r m e a u x i n i t i a t i v e s n a t i o n a l e s et
régionales et accroissent en conséq u e n c e l e u r a i d e f i n a n c i è r e et
t e c h n i q u e à l' é d u c a t i o n f o n d a m e n
70
tale (3.3). Tous les partenaires renforcent et
utilisent les mécanismes appropriés existants
de consultation et de coopération et établissent des procédures de suivi des progrès
accomplis aux niveaux régional et international. (1990-1993)
3. Première étape de la mise en oeuvre des
plans d'action: des organes de coordination
nationaux assurent le suivi de l'exécution
et proposent les ajustements appropriés.
Des actions de soutien sont mises en
oeuvre aux niveaux régional et international. (1990-1995)
4. Les gouvernements et les or g a n i s ations procèdent à une évaluation à miparcours de la mise en oeuvre de leurs
plans respectifs, auxquels ils apportent
les ajustements éventuellement nécessaires. Les gouvernements, les or g a n i s ations et les organismes de développement
procèdent à un examen d'ensemble des
politiques aux niveaux régional et mondial. (1995-1996)
5. Deuxième étape de la mise en oeuvre
des plans d'action et des actions de
soutien régionales et internationales.
Les organismes de développement ajustent leurs plans si n é c e s s a i r e et au
m e n t e n t en c o n s é q u e n c e l e u r aide
l'éducation fondamentale. (1996-2000)
6. Les gouvernements, les or ganisation
et les o r g a n i s m e s de d é v e l o p p e m e n t
évaluent les résultats obtenus procèdent à un examen d'ensemble d politiques aux niveaux régional et mondial.
(2000-2001)
• • •
50. Jamais le moment ne sera plus propice pour
prendre l'engagement renouvelé de consentir
l ' e ffort de longue durée indispensable pour
répondre aux besoins éducatifs fond mentaux
de tous, enfants, adolescents et adultes. Cet
e ffort exigera un investissement d ressources
beaucoup plus considérable et plus judicieux
qu'il ne le fut jamais en faveur d l'éducation et
des formations de base, mais commencera
immédiatement à porter s fruits et continuera
d'en produire dans l'avenir, jusqu'au moment
où les grands problèmes mondiaux de l'heure
se trouveront en bonne partie résolus grâce à la
détermination de la communauté mondiale et à
sa persévérance dans la poursuite du but qu’elle s'est fixé: l'éducation pour tous.
Appendice
3
Déclaration relative au suivi de la Conférence mondiale sur
l’éducation pour tous
(Approuvée par la Conférence le 9 mars 1990)
Le “ Cadre d'action pour répondre aux besoins
éducatifs fondamentaux ” peut être considéré comme
l'expression d'un consensus sur les principales tâches
à entreprendre après la Conférence mondiale. Ces
tâches de suivi concernent les pays, les ONG et la
communauté internationale.
Le suivi sera assuré principalement au niveau des
pays. L'une des premières mesures de suivi pourrait
donc consister en une “ évaluation des besoins ”
effectuée par les pays pour déterminer les ressources
qui leur sont nécessaires pour atteindre leurs objectifs. En ce qui concerne les ressources extérieures, les
institutions multilatérales et bilatérales et les ONG
devraient, pour leur part, s'efforcer de coordonner
plus efficacement leurs actions au niveau des pays.
Il conviendrait d'assurer, dans le cadre des structures existantes, des possibilités de concertation entre
les pays au niveau régional ou sous-régional, pour
leur permettre de partager leurs préoccupations communes et d'examiner la meilleure façon dont les institutions multilatérales et bilatérales et les ONG peuvent leur venir en aide.
Quel que soit le mécanisme de suivi qui pourra
être mis en place en même temps au niveau intern ational, il devra servir les initiatives prises à
cet égard au niveau national et leur apporter un
soutien efficace. L'action internationale de suivi
devra chercher à préserver l'esprit de coopération
entre les pays, les institutions multilatérales et bilatérales et les ONG qui a caractérisé la Conférence
mondiale.
Le PNUD, l'Unesco, l'Unicef et la Banque mondiale sont convenus d'accroître leur soutien à l'éducation fondamentale, eu égard au cadre de planification, aux structures et aux mécanismes d'allocation des ressources qui sont propres à chacune de
ces organisations. A cet effet, ils ont décidé de se
rencontrer annuellement pour coordonner leurs
activités respectives dans le domaine de l'éducation.
Il est à prévoir que, du fait de la dynamique
engendrée par la Conférence mondiale, des représentants nationaux, des institutions multilatérales
et bilatérales et des ONG souhaiteront faire partie
d'une instance consultative qui aura pour but de
promouvoir les objectifs de l'éducation pour tous.
L'action internationale de suivi s'appuiera sur
les mécanismes existants. L'Unesco a offert de
fournir des services appropriés pour faciliter ce
suivi.
71
Appendice
4
Déclaration de principes sur la participation des ONG aux
activités de suivi de la Conférence mondiale sur l’éducation
pour tous aux côtés d’autres organismes
Comité des ONG de Jomtien
9 mars 1990
1. Les ONG seront associées dès le départ à toutes
les structures formelles instituées pour la mise en
œuvre des activités EPT à tous les niveaux (local,
national, régional et international), notamment
pour ce qui est de l'élaboration et de l'exécution
des plans nationaux qui, de l'avis des ONG, revêtent une importance particulière. L’autonomie des
ONG sera respectée dans tous les cas.
2. Les ONG seront représentées au sein de ces
structures dans les mêmes proportions que les
autres secteurs.
3. Les gouvernements et les or g a n i s a t i o n s
devraient adopter des politiques explicitement
conçues pour offrir un espace d'action politique
aux ONG et prévoyant des actions concrètes.
4. Les ONG choisiront elles-mêmes leurs représentants en tant que de besoin, selon un processus
consultatif et démocratique.
5. Pour choisir leurs représentants, les ONG se conformeront aux principes énoncés ci-après:
a) les représentants des ONG seront choisis sur
la base de leur participation et de leur engagement en faveur de l'éducation pour tous;
b) la représentativité ethnique, géographique
et sectorielle sera dûment prise en considération;
c) il sera tenu compte des mécanismes
existant au sein des Nations Unies en ce
q concerne les relations avec les ONG,
mais choix des ONG ne sera pas limité
par 1 procédures des institutions spécialisées par les procédures qu'auraient
établies des organismes autres que des
ONG;
d) une attention toute particulière sera
a c o r d é e à la p a r t i c i p a t i o n d'ONG
a u t o c t o n e s des p a y s et r é g i o n s où
l ' é d u c a t i f f o n d a m e n t a l e c o n s t i t u e un
enjeu de première importance.
6. Pour offrir un exemple des plus nécessaire
les ONG s'efforceront d'assurer, dans toute
mesure du possible, un équilibre des sexes
dans r e p r é s e n t a t i o n des ONG à tous les
niveaux, tout p a r t i c u l i è r e m e n t au niveau
international.
7. Dans les grandes réunions et conférence
internationales qui seront organisées à l'avenir autour du thème de l'éducation pour tous,
les ON seront représentées par des délégués à
part entière. La C o n f é rence mondiale sur
l ’ é d u c a t i o n pour t o u s — R é p o n d r e aux
besoins éducatif fondamentaux a établi un
précédent heureux e accordant le statut de
délégués aux représentant des ONG.
72
Annexes
73
74
Annexe A Calendrier de la Conférence
9 heures
Inscription des délégués
10 heures - 11 heures
Séance inaugurale
Allocution de S. Exc. le général Tienchai Sirisumpan, Vice-premier ministre de la
Thaïlande
Discours d’ouverture de S. A. R. la princesse Maha Chakri Sirindhorn, représetant
S. M. le Roi de Thailande
Présentation de l'initiative “ Education pour tous ” et du film réalisé sur le thèmede
la Conférence, par M. Wadi D. Haddad, secrétaire exécutif de la Conférence
11 heures -13 heures
Séance plénière d'ouverture
Message du Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, dont lecture est
donnée par M. S.A.M.S. Kibria, Secrétaire exécutif de la CESAP
Allocution, au nom des quatre organisations parrainant la Conférence, de
M. Federico Mayor, Directeur général de l'Unesco
Allocutions des chefs d'Etat invités:
• S. Exc. M. Husain Muhammad Ershad, Président du Bangladesh
• S. Exc. M. Rodrigo Borja Cevallos, Président de l'Equateur
• S. Exc. M. Daniel arap Moi, Président du Kenya
(Brève suspension de séance)
Election du Bureau
Présentation générale de la Conférence par le Secrétaire exécutif
14 heures -16 heures
Tables rondes— Session 1
T. 1 L'impact du changement technologique sur les besoins fondamentaux en
connaissances et savoir-faire
T.2 Les effets de l'éducation et de la formation sur le développement économique
et social
A. 1 Amérique du Nord: L’alphabétisation des adultes au Canada et aux EtatsUnis
A.2 L'éducation en Thaïlande: une voie vers l’ éducation permanente
15 heures -18 heures
Commission plénière—Première séance
•
Election du Comité de rédaction
•
Présentation des documents de travail
•
Interventions de groupes régionaux
16 h 30 - 18 heures
18 h 30 - 19 heures
Tables rondes—Session 2
T.3 L'éducation environnementale: une composante du développement durable
T.4 L'éducation en matière de population
A.3 L'éducation de la fillette en Asie du Sud
A.4 L'expérience irakienne: intégration entre enseignement primaire, alphabétisation et postalphabétisations
Inauguration des expositions
19h30-21h30
Diner-réception
75
9 heures - 10 h 30
Tables rondes—session 3
T. 5 La santé et l’éducation pour tous: donner aux enfants d’âge scolaire et
aux adultes les moyens de vivre sainement
T.6 Comprendre la culture: le préalable à un apprentissage efficace
A.5 Le combat contre l’analphabétisme: un défi pour l'Europe
A . 6 Corée: stratégie pour lalphabétisation fondamentale et projet pour le
développement des facultés de réflexion
9 h 30 -10 heures
Bureau—Première réunion
10 heures- 13 heures
Commission plénière - Deuxième séance
•
Allocution de M. Barber Conable, Président de la Banque mondiale
•
Interventions de groupes régionaux
•
Interventions d organisations
10 heures -13 heures
Tables rondes—session 4
T. 7 Le défi posé par le soin et l’éducation des jeunes enfants: programme
d'action
T. 8 La politique linguistique des programmes d’éducation préscolaire,
d enseignement primaire et d'alphabétisation des adultes
A.7 Mali: I éducation pour tous, une utopie?
A.8 Plan d'action pour le Sahel
14 h 30 - 16 heures
Comité de rédaction—Première réunion
14 h 30 - 15 heures
Tables rondes—session 5
T.9 Performance scolaire. nutrition et santé
T. 1OL'éducation des filles: problèmes et solutions
A . 9 Le rôle des organisations non gouvernementales dans l'éducation
fondamentale par la radiodiffusion en Amérique latine
A. 10Le plan national d'éducation de l Equateur
15 heures - 18 heures
Commission plénière—Troisième séance
•
Interventions de groupes régionaux
•
Interventions d'organisations
16 h 30 - 18 heures
Tables rondes— Session 6
T. 11 Améliorer l'enseignement primaire dans les pays en développement: les
différentes politiques possibles
T. 12 Elargir l'accès à une éducation de meilleure qualité: l’enseignement à
distance, facteur d’amélioration de l'enseignement primaire
A. 11 URSS: de l’élimination de l’analphabétisme à une conception nouvelle de
l ‘alphabétisation au seuil du 2 le siècle
A. 12 L'éducation fondamentale dans les écoles des Caraïbes
77
8 heures - 17 heures
9 heures - 15 heures
Journée du pays hôte: visite d'écoles et de villages de la région de
Jomtien
Comité de rédaction—Troisième réunion
9 heures - 10 heures
Commission plénière—Cinquième séance (suite)
•
Intervention d'un groupe régional
•
Intervention d'une organisation
9 heures - 10 heures
Tables rondes—Session 11
T. 2 1 Créer les moyens du progrès éducatif en donnant aux gestionnaires de
I’éducation le pouvoir d'agir
T. 2 2 Eduquer tous les enfants: un défi financier pour les années 90
A.2 1Le système éducatif du Maroc: restructuration et réforme
A.22 Education pour tous: le Plan d'action philippin pour 1990-2000
9 h 30 - 10 heures
Bureau—Troisième réunion
10 heures - 12 heures
Commission plénière —Sixième séance
•
Rapport oral du Comité de rédaction présenté par S. Exc. I Ambassadeur
François Nordman, Co-rapporteur général
•
Approbation du texte final de la Déclaration mondiale et du C a d re
d'action
11 heures -12 h 30
Tables rondes—Session 12
T.23 Le combat de l’alphabétisation des adultes: bilan des expériences
T.24 Suite de la table ronde T.22
A.23 Faire face à la crise de l'éducation au Nigeria
A.24 Le Plan d’action pour la réforme de l’éducation en Jordanie
15 heures -17 heures
Séance plénière de clôture
•
Rapport oral des Rapporteurs généraux sur les travaux de la Conférence ,
présenté par Mme Esi Sutherland-Addy, Co-rapporteur général
•
Adoption de la Déclaration mondiale et du Cadre d'action
•
Appels à l’ action de:
•
M. Anil Bordia, pour l'Asie et le Pacifique
•
Mme Evelyn Kurithara Philbrook, au nom des ONG participantes
•
S. Exc: M. Alaziamina Nzege, pour l'Afrique
•
Exposé sur les objectifs et les enjeux pour l'avenir, par M. James Grant
Directeur général de l'Unicef
•
Allocution de M. Federico Mayor, Directeur général de l'Unesco, au nom des
quatre organisations parrainant la Conférence
•
Allocution prononcée au nom du pays hôte par S. Exc. le général Mana
•
Ratanakoses, Ministre de l'éducation de la Thaïlande
•
Allocution du Secrétaire exécutif de la Conférence, M. Wadi D. Haddad
•
Remarques finales de S. Exc. M. Josef Hromadka, Président par intérim de
la Conférence
•
Motion de remerciements , par S.Exc. le sénateur Carlye Dunkley
•
Chant composé sur le thème de la conférence par la délégation nigériane et
interprété par un groupe de danseurs thaïlandais
•
clôture officielle de la conférence.
76
9 heures-10 h 30
Tables rondes— Session 7
T.13 L’information, l’apprentissage et la participation populaire , conditions
nécessaires du développement
T.14 De la recherche à l’action dans l’éducation fondamentale: potentiel des
réseaux , en particulier des réseaux Nord-Sud
T.13 L’apprentissage actif dans la campagne nationale d’alphabétisation au
Népal et l’éducation en milieu rural en Afghanistan
T.14 Mobilisation des ressources en faveur de l’éducation pour tous :le cas du
Kenya
9 h 30 - 10 heures
Bureau—Deuxième réunion
•
Allocution de M.James Grant , Directeur exécutif de l’Unicef
•
Allocution de S.Exc. M.M.A Gayoom , président des Maldives
•
Interventions de groupes régionaux
•
Interventions d’organisations
10 h 30 -13 heures
Tables rondes— Session 8
T.15 Les décisions économiques pédagogiques concernant la production des
matériels éducatifs: comment assurer la plus haute qualité au plus
grand nombre, à un coût abordable
T.16 La participation des communautés aux innovations dans la prise en charge
des jeunes enfants et dans l’enseignement primaire
A.15 L’éducation extrascolaire aux Caraîbes
A.16 Développement et réforme de l’éducation fondamentale en chine
Heure limite pour la présentation des propositions concernant la
Déclaration modiale et le cadre d’action
12 heures
14 h 30-16 heures
Tables rondes— Session 9
T.17 L’enseignant , acteur décisif de l’éducation pour tous
T.18 Utiliser l’évaluation pour améliorer l’apprentisage
T.17 Le programme“Escuela Nueva” en Colombie:une approche active et flexible
de l’éducation fondamentale en milieu rural
T.18 mobilisation politique pour l’amélioration de l’éducation fondamentale dans
une nation nouvellement indépendante:le cas du Zimbabwe
15 heures - 18 heures
Comissions plénière-Cinquième séance
•
Allocution de M.Willam Drapper III,Administrateur du PNUD
•
Interventions des groupes régionaux
•
Interventions d’organisations
15 heures- 18 heures
Comité de rédaction -Deuxième réunion
16h30-18 heures
Tables rondes— Session 10
T.19 Se mobiliser pour favoriser l’autonomie par l’éducation :un nouveau plan de
bataille
T.20 Le rôle des ONG dans l’alphabétisation
A.19 Evaluation des programmes et indiquateurs pour la politique éducative:le cas
des Etats-Unis
A.20 Le développement de l’éducation moderne au Japon,en ce qui concerne plus
particulièrement l’enseignement primaire
78
Annexe B Tables rondes
T.4 L’ éducation en matière de population
Tables rondes thématiques
PRESIDENT:
Joseph Iran Arendonk, Directeur exécutif assistant
Fonds des Nations Unies pour la population
(FNUAP)
INTERVENANTS:
O. H. Sises (animateur), Chef du Service del’éducation
des communications et de la jeunesse, FNUAP
Jairo Palacio, Conseiller régional de l'Unesco pour
l’éducation en matière de population, Amérique
latine et Caraïbes, Venezuela
Ansar Ali Khan, Conseiller régional de l'Unesco pour
l’éducation en matière de population, Thaïlande
Jacqueline Ki-Zerbo, Conseillère régionale apurès de
l’ UNIEME (Fonds de développement des
Nations Unies pour la femme) en Afrique de l’
Ouest et Afrique centrale, FNUAP
T.1
L'impact du changement technologique
sur les besoins fondamentaux en
connaissances et savoir - f a i r e
PRESIDENTE:
Haja Aicha Bah Diallo, Secrétaire d'Etat à l'en
seignement primaire et l’éducation fondamentle,
Guinée
INTERVENANTS:
John Lawre n c e (animateur), Conseiller technique
principal au Bureau de la politique et de l’évalu
tion pour le développement
A.K. Jalauddin, Directeur du National Council for
Educational Research and Training, Inde
Claudio de Maura Castro, chef du Service des
politiques de formation, Organisation internatio
nale du Travail
Jane Boyer , consultante auprès du Secteur de
l ’Education, Unesco
T.2
Les effets de l'éducation et de la formation
sur le développement économique et social
PRESIDENT:
George Kanawaty,Directeur de la formation o rga
nisation Internationale du Travail
INTERVENANTS:
Martin Carnoy (animateur), Université Stanford,
Etats-Unis d'Amérique
Shahnaz Wazir Ali, Ministre d'État à l’ éducation,
Pakistan
Sippandonda Katunda, Président de la Société
nationale pétrochimique, Thaïlande
T.3
L'éducation environnementale: une composante
du développement durable
PRESIDENT:
William H. Draper III, Administrateur du PNUD
INTERVENANTS:
Colin Power (animateur), Sous-Directeur général,
Unesco
Harold Hungerford, professeur et coordonnateur,
Centre pour l'enseignement des sciences,
Département des programmes et de l’ éducation,
Université du Southern Illinois. Etats-Unis
d'Amérique
Thilla Chelliah, professeur associé en éducation,
Université de Malaisie, Malaisie
Chodchoy Sophonpanich, Président de l'Association
thaïlandaise pour l environnement et le développement
communautaire
T.5
La santé et l’ éducation pour tous, donner aux
enfants d'âge scolaire et aux adultes les
moyens de vivre sainement
PRESIDENT:
Ali Fakhro, Ministre de l'éducation, Bahreïn
INTERVENANTS:
Dennis Tolsma (animateur), Président de l'Uni on
internationale d'éducation pour la santé, Etat
Unis d'Amérique
Ivy McGhie, Programme d'éducation sanitaire
Université des Antilles, Jamaïque
Paz Ramos, Vice-Chancelier pour l'enseignement (en
retraite), Université des Philippines, Philippines
Komlan Siamevi, Directeur général, Ministère de la
santé, Togo
Olikoye Ransome-Kuti, Ministre de la santé, Nigeria
S.W. Perera, Directeur de l'éducation sanitaire
Ministère de la santé, Sri Lanka
T.6
Comprendre la culture: le préalable à un ap
prentissage efficace
PRESIDENT:
Ghulam Mustafa Shah Said , Ministre de l'éducation
Pakistan
INTERVENANTS:
Victor Ordonez (animateur), Sous-Secrétaire à
l’éducation, Ministère de l’ education, de la cul
ture etdes sports, Philippines
S.T. Bajah, Université d'lbadan, Nigeria
H.S. Bhola, Université de l'Indiana. Etats-Unis
d'Amérique
Angela Little. Institut d’éducation Université de
Londres, Royaume-Uni
79
T.7
Le défi posé par le soin et l'éducation des
jeunes enfants: programme d'action
PRESIDENT:
Rien van Gendt, Directeur exécutif, Fondation
Bernard van Leer
INTERVENANTS:
A.W. Wood (animateur), Secrétaire exécutif adjoint,
Fondation Bernard van Leer
Gerard Pantin, Directeur exécutif, Service Volun
teered for ALL (SERVOL), Trinité-et-Tobago
Khoo Kim Choo, Recteur du Centre régional de for
mation et des ressources pour le soin et l’ éduca
tion des jeunes enfants, Service de soins infan
tiles, Congres national des syndicats, Singapour
Lea Kiphorir, Directrice, Kenya Institute of educa
tion, Kenya
T.8
La politique linguistique des programme mes
d'éducation préscolaire, d'enseignement
primaire et d'alphabétisation des adultes
PRESIDENT:
Mbemba Jatta, Ministre de la planification écono
mique et du développement industriel, Gambie
INTERVENANTS:
Ayo Bamgbose (animateur), Département de linguis
tique et des langues du Nigeria, Université
d'lbadan, Nigeria
Lynellen Long, Département d'Etat des Etats-Unis
d'Amérique et Université Johns Hopkings, EtatsUnis d'Amérique
Kamal Sridiar, Département de linguistique,
Université de New-York à Sotie Brook, EtatsUnis d'Amérique
Marita Irby, Université de Stanford
T.9
Performance scolaire, nutrition et santé
PRESIDENT:
Peter Oloo Aringo, Ministre de l'éducation, Kenya
INTERVENANTS:
Susan van der Vynckt (animatrice), spécialiste du
programme (nutrition et santé), Division de
l'enseignement primaire et de l’alphabétisation,
Unesco
Cecila Florencio, Département de nutrition, niver
sité des Philippines, Philippines
John Nkinyangi, Institut universitaire d'éducation et
Centre d'études africaines, Division des sciences
sociales et d'éducation comparée, Université de
Californie, Etats-Unis d'Amérique
Judith Katona-Apte, Conseillère principale pour le
programme (ressources humaines), Division de
l'évaluation et des politiques, Programme
alimentaire mondial
T.10 L’ éducation des filles: problèmes et
solutions
PRESIDENTE:
Torild Skard, Directrice générale, Division multila
térale, Ministère des affaires étrangères, Norvège
INTERVENANTES:
Elizabeth King (animatrice), économiste,Département
de la population et des ressources humaines
Banque mondiale
Shahnaz Wazir Ali, Ministre d'Etat à l'éducation
Pakistan,
Htja Aicha Bah Diallo, Secrétaire d’ État à l'ensei
gnement primaire et à l’éducation fondamentale
Guinée
Carmen Garcia Guadilla, Conseillère régionale
Centre régional de l'Unesco pour l’enseignement
supérieur en Amérique latine et dans les Caraïbe
(CRESALC), Venezuela
Fay Chung, Ministre de l’ éducation, Zimbabwe
T. ll Améliorer l'enseignement primaire dans les
pays en développement: les diffé rentes poli
tiques possibles
PRESIDENT:
Barber B. Conable, Président de la Banque mondial
INTERVENANTS:
Marlaine Lockheed (animatrice), sociologue principal
de l’éducation, Département de la population et
des ressources humaines, Banque mondiale
Vichy Cobert, Bureau de l'Unicef à Bogota(Colombie)
(pour “Escuela Nueva”)
Anil Bordia, secrétaire à l'éducation, Inde
Iba Der Thiam, ancien ministre de l’éducation, Sénégal
T.12 E l a rg i r l ' a c c è s a u n e é d u c a t i o n d e m e i l l e u r e
qualité: l'enseignement a distance, facteur
d'amélioration de l'enseignement primaire
PRESIDENT:
James Maraj, Président, Commonwealth of Learning
Canada
INTERVENANTS:
H. Dean Nielson (animateur), Attaché principal de
recherche scientifique, Institute for International
Research
Peter Kinyanjui, administrateur principal du pro
gramme, Commonwealth of Learning, Canada
Napa Bhongbhibhat, Directeur général, Département
de l'éducation extrascolaire, Ministère de
l’éducation, Thaïlande
Clifford Block, Service de l’ éducation, Bureau de la
science et de la technologie, Agence pour le
développement international, Etats-Unie
d'Amérique(USAID)
Carleton Correles, Administrateur général, associa
tion bon pour le progrès et le développement socio
économiques (AVANCE), Honduras
80
T. 13 L'information, I 'apprentissage et la participa
tion populaire, conditions nécessaires du
développement
T. 16
PRESIDENTE:
Graça Machel: ancien ministre de l'éducation, Mo
zambique
INTERVENANTS:
Sheldon Shaeffer (animateur), Directeur associé,
Division des sciences sociales, Centre de
recherches pour le développement international,
Canada
Sheldon Annis, Overseas Development Council, Etats
Unis d'Amérique
Anne Bernard, AB Associates, Canada
Pilar Riano, Centro de Investigación y Educación
Popular, Colombie.
PRESIDENTE:
Fay Chung, Ministre de l'éducation, Zimbabwe
INTERVENANTS:
Zainal Ghani (animateur), Coordonnateur, Unité
recherche en éducation fondamentale, Univers
Sains, Malaisie
Katherine Namuddu , Chercheur principal, Projet
MINDSACROSS, Ouganda
Rober G. Myers, Coordonnateur, The Consultative
Group on Early Childhood Care and Develop
ement, Etats-Unis d'Amérique
Nittaya Kotchabbakdi, Directrice, Unité du dévelop
ement de l'enfant, Hôpital Ramathibo
Thaïlande
T.14 De la recherche à l'action dans l'éducation
fondamentale: le potentiel des réseaux, en
particulier des réseaux Nord-Sud
PRESIDENT:
Pierre Beemans, Directeur général, Direction du dé
veloppement social et des ressources humaines,
Agence canadienne de développement internatio
nal
INTERVENANTS:
Kenneth King (animateur), Coordonnateur du
NORRAG, Ecosse
Arfah Aziz, Coordonnateur du SEARRAG, Malaisie
Donatus Komba, Coordonnateur de l'ERNESA,
Kenya
Patricio Cariola, Coordonnateur du REDUC, Chili
Luis Braham, Centro de Investigación y Desarrollo
de la Educación, Chili
T.15 Les décisions économiques et pédagogiques
concernant la production des matériels
éducatifs: comment assurer la plus haute
qualité au plus grand nombre, à un coût abordable
PRESIDENT:
Erkki Aho, Directeur général, Conseil. national
d'éducation, Finlande
INTERVENANTS:
Stephen Heyneman (animateur), Chef, division des
ressources humaines, Institut de développement
économique, Banque mondiale
Victor Nwankwo, Président, association des éditeurs
du Nigéria, Nigéria
Alfonso de Guzman II, Spécialiste des manuels
scolaires, Honduras
Eero Syrjanen, Spécialiste des manuels scolaires,
Finlande
La participation des communautés aux
innovations dans la prise en charge des jeunes
enfants et dans l'enseignement primaire
T.17 L'enseignant, acteur décisif de l’éducation
pour tous
PRESIDENT:
Caryle Dunkley, Ministre de l’ éducation, Jamaïque
INTERVENANTS:
Daniel Monteux, Représentant permanent auprès
l'Unesco. fédération internationale syndicale
l'enseignement (FISE)
Abani Kumar Boral, Vice-Président, fédération internationale syndicale de l'enseignement (FIS)
Fred van Leuwen, secrétaire général, secrétaire pro
fessionnel international de l'enseignement (SPI)
Louis Van Beneden, Président, Confédération syn
dicale mondiale des enseignants (CSME)
T.18 Utiliser l'évaluation pour améliorer l'appren
tissage
PRESIDENT
Aklilu Habte, Conseiller spécial, Valorisation des
ressources humaines, région Afrique, Banque
mondiale
INTERVENANTS:
Paul Murphy (animateur), secrétaire général, Higher
education for Development corporation
(HEDCO)Irlande
Thomas Kellag Ean, Centre de recherche sur l'éduca
tion, Collèges Saint Patrick, Irlande
Se-ho Shin, Institut coréen de développement de
l'éducation (KEDI), Corée
Ahamed Yussufu, Kenya National Examination
Council, Kenya
81
T.l9 Se mobiliser pour favoriser l'autonomie par
l'éducation: un nouveau plan de bataille
T.22/T 24 (session double) Eduquer tous les
enfants: un défi financier pour les années 90.
PRESIDENT
Joseph Wheeler, Président, Comité d’ aide au
développement, OCDE
INTERVENANTS:
Meechai Viraydya (animateur), secrétaire général de
l’association pour la population et le développement
communautaire, Thaïlande
James
Grant,
Directeur
général,
Unicef
Faisal Abed, Directeur, Bangladesh Rural
Advancement Committee, Bangladesh
Sonia Péréz, Directrice exécutive pour le Panama et le
Venezuela, Banque interaméricaine de dévelop
pement
Graça Machel , ancien Ministre de l'éducation,
Mozambique
PRESIDENT:
MaBbub ul Haq, Conseiller spécial auprès de l'Admi
nistrateur, PNUD
INTERVENANTS:
Partie A
Christopher Colclough (animateur), Responsable de
projets, Institute of Development Studies,
Université du Sussex, Royaume-Uni
Olu Falae, Ministère fédéral des finances et du déve
loppement économique, Nigeria.
Partie B
Keith Lewin (animateur), Institute of Developement
Studies, Université du Sussex, Royaume-Uni
Romeo Reyes, Directeur adjoint, National Economic
Development Agency, Philippines
Joseph Wheeler, Président, Comité d'aide au
développement, OCDE
T.20 Le rôle des ONG dans l'alphabétisation
PRESIDENTE
Elisabette Bianca Melandri, Présidente, Centre
d'information et d'éducation pour le développe
ment (CIES), Italie
INTERVENANTS:
Lalita Ramdas , Coordinatrice, Groupe d'action
international sur l'alphabétisation pour l’ Asie du
Sud, Inde
Paul Wangoola, Secrétaire général, Association
africaine pour l'alphabétisation et l’éducation des
adultes
Jeanine de La Fontaine, Co-présidente, consultation
collective des ONC sur l’alphabétisation
(Unesco)
Alfonso Lizarzaburu, Consultant, Conseil internatio
nal d’ éducation des adultes
Giacomo Ivancich Biaggini, Ambassadeur d'Italie
auprès de la Thailande
T. 21
Créer les moyens du progrès éducatif en
donnant aux gestionnaires de l'éducation le
pouvoir d'agir
PRESIDENT:
Brad Langmaid, premier Administrateur adjoint p.i. ,
Bureau de la science et de la technologie, USAID
INTERVENANTS:
Kurt Moses (animateur), Directeur, Computer and
Systems Services Academy for Educational
Development, Etats-Unis d'Amérique
Robert Morgan Directeur, Learning Systems Institute,
Université de l'État de Floride, Etats-Unis
d'Amérique
Carleton Corrales, Administrateur général,
association pour le progrès et le développement socioéconomiques (AVANCE), Honduras
Chinnaput Bhumira t, Spécialiste de l'éducation,
Cabinet du Premier ministre, Thaïlande
T.23 Le combat de l'alphabétisation des adultes:
bilan des expériences
PRESIDENT:
Federico Mayor, Directeur général de l'Unesco
INTERVENANTS:
Ingemar Gustafsson (animateur), Chef de la Division
de l'éducation, Agence suédoise d'aide au
développement international
Anita Digne, Unité de l'éducation permanente des
adultes et de l'enseignement parascolaire,
Université Jawaharlal Nehru, Inde
Rosa Maria Torres del Castille, ancienne directrice
de la campagne nationale d’alphabétisation de
l'Equateur
Kasama Varavarn, Département de l'éducation
extrascolaire, Ministère de éducation. Thaïlande
82
Tables rondes appliquées
A. 1 Amérique du Nord: L'alphabétisation des
adultes au Canada et aux Etats-Unis
PRESIDENTE:
Joan Linzey, Directrice nationale, Projets spéciaux,
Secrétariat à l'alphabétisation, Secrétariat d'État,
Canada
INTERVENANTS:
Jean Unda, education fondamentale pour l’acquisition
de savoir-faire, fédération du travail de l'Ontario,
Canada
Anthony Salmiento, Directeur adjoint de l’ éducation,
American Federation of Labor, Etats-Unis
d'Amérique
John Comings, vice-président, World Education,
Etats-Unis d'Amérique
A 2 L'éducation en Thaïlande: une voie vers
l'éducation permanente
PRESIDENT:
Mana Ratanakoses, Ministre de l’ éducation, Thaïlande
INTERVENANTS:
Ruang Chareonchai, Secrétaire permanent adjoint à
l’éducation, Ministère de l’éducation
Kasama Vavararn, Directrice de la Division de la
planification, Département de l’éducation extrascolaire,Ministère de l'éducation Panom Pong
paibol, Ministère de l’ éducation
Chantavit Sujatanjond, Chef, Section des relations
internationales, Division de l'information sur l’
éducation, Bureau de la Commission nationale
pour l’éducation.
A 3 L'éducation de la fillette en Asie du sud
PRESIDENTE:
Shahnaz Wazir Ali, Ministre d’ État à l’éducation,
Pakistan
INTERVENANTS:
Faisal Abed , Bangladesh Rural Advancement Com
mittee, Bangladesh
Kiran Dhingra , Directeur de renseignement primaire,
Ministère de l’éducation, Inde
Neelam Pasnet, Chef du projet sur l’ éducation des
femmes, Ministère de l’éducation et de la culture,
Népal.
A.4 L’expérience irakienne: intégration entre
enseignement
primaire,
alphabétisation
postalphabétisation
PRESIDENT:
Abdul Kader Iz Al-Deen, Ministre de l'éducation,
Irak
INTERVENANTS:
Khalil Hamash , Directeur général des relation
culturelles
Badie Mahmoud Mubarak, Chercheur en éducation
Ministère de l'éducation
Jasem El Safi, Directeur de la télévision éducative,
Ministère de l’ éducation
A.5 Le combat contre l'analphabétisme: un d pour
l'Europe
PRESIDENTE:
Véronique Espérandieu, Secrétaire exécutive, groupe
permanent de lutte contre l'illettrisme (GPLI)
France
INTERVENANTS:
Marie-France Hau-Rouchard, Chargée de mission
Groupe permanent de lutte contre l’illettrisme
(GPLI), France
Pierre Freynet, Centre universitaire de formation
continue, France
Isabelle Deblé, Présidente du Comité Education
Formation, Commission nationale française pour
l'Unesco, France
A.6 Corée: Stratégie pour l’ alphabétisation fonda
mentale et projet pour le développement d
facultés de réflexion
PRESIDENT:
Won-shik Chung, Ministre de l'éducation, Corée
INTERVENANTS:
Se-ho-Shin, Président, Institut coréen de développe
ment de l'éducation
Un-shil Choi, Chercheur associé, Chef de l’unité
recherche sur l’éducation permanente, Institut
coréen dedéveloppement de l'éducation
Kyung-Chul Euh, Institut coréen de développement
de rééducation
83
A.7 Mali: l'éducation pour tous, une utopie?
A.
PRESIDENT:
Gakou Fatou Niang, vice-président Conseil écono
mique et social
INTERVENANTS:
Toure Mariam Barakou, Conseillère, Ministère de
l’éducation
Hamadoun Sidibe, Directeur des projets d'education
Brehima Doumbia, Directeur de l’alphabétisa
tion et de la linguistique appliquée
PRESIDENT:
Gennady Yagodin, Président, Comité d’Etat del'URSS
pour l'enseignement public
INTERVENANTS:
Nikolay Karlov, membre du Parlement, URSS
Pierre Luisoni, délégué aux relations internationales,
Conférence helvétique des directeurs cantonaux
del'enseignement public
A.8 Plan d'action pour le Sahel
PRESIDENT:
Sékou Ly, Ministre de l'éducation, Mali
INTERVENANTS:
Mamadou Fadiga, Directeur de la planification de
l’éducation. Sénégal
Manuel Baredos Rambout, Ministre de l’éducation,
Guinée-Bissau
André Corsino Tolentino, Ministre de l’éducation,
Cap-Vert
A.9 Le rôle des organisations non gouverne-; men
tales dans l'éducation fondamentale par la radio
diffusion en Amérique latine ;
PRESIDENT:
Luis Lobo, Conseiller auprès du Directeur général,
Central Rede Globo, Brésil
INTERVENANT:
Eloy Arribas, Président de la Coordination nationale
de la radio péruvienne, membre du Conseil exe
cutif de l'Association latino-américaine d’educa
tion radiophonique (ALER}
A.10 Le plan national d'éducation de l'Equateur
PRESIDENT:
Alfredo Vera, Ministre de l'éducation et de la culture,
Equateur
INTERVENANTS:
Augusto Abendazo, Directeur national de la planifica
tion
Raul Vallejo, Directeur exécutif de la campagne natio
nale d’alphabétisation
11 URSS: de l'élimination de l'analphabétisme à
une conception nouvelle de l'alphabétisation au
seuil du 21e siècle
A.12 L'éducation fondamentale dans les écoles des
Caraïbes
PRESIDENT:
Louis George
INTERVENANTS:
Cyril Walker, Ministre de l'education, Barbade
Errol Miller, Université des Antilles, Jamaïque
Stanley Lamp, Secrétaire adjoint, Ministère de l'edu
cation, Antilles néerlandaises
A. 13 L'apprentissage actif dans la campagne nationa
le d'alphabétisation au Népal et 1 'éducation en
milieu rural en Afghanistan
PRESIDENT:
Khodaidad Basher Mal. Ministre de l éducation,
Afghanistan
INTERVENANTS:
C.K. Shrestha, Représentant pour le Népal, World
Education
L.N. Belbase, membre de la Commission Nationale de
Planification, Népal
A.1 4 Mobilisation des ressources en faveur de
l'éducation pour tous: le cas du Kenya
PRESIDENT:
Peter Oloo-Aringo, Ministre de l'éducation, Kenya
INTERVENANTS:
G. Eshinvani, Directeur du Collège d'agriculture et de
technologie, Université Jomo Kenyatta
Gabriel Muita, Coordonnateur, Services des médias,
Kenya institute of Education
C.J. Chacha-Ogsve, Secrétaire général, Commission
Nationale du Kenya pour l'Unesco
Benjamin Kipkuld, Secrétaire permanent, Ministère
de l'éducation
84
A.15 L'éducation extrascolaire aux Caraïbes
PRESIDENT:
Winston Dookeran, Ministre de la Planification et de
la mobilisation, Trinité-et-Tobago
INTERVENANTS:
Hervé Jean-Charles, Coordonnateur, Commission
nationale pour l’education, membre de l'Institut
d'alphabétisation et de participation communau
taire,Haïti
Clive Pantin, Ministre de l’éducation, Trinité-etTobago
Leila Thomas , Directrice, Fondation JAMAL,
Jamaïque
A.16 Développement et réforme de l'éducation
fondamentale en Chine
PRESIDENT:
Teng Teng, vice-président de la Commission d'État
pour l éducation, Commission nationale pour
l'Unesco
INTERVENANTS:
Cai Keong, Directeur adjoint, Centre d'études pour le
développement de l'éducation
Lin Shang-Zen, Directrice, Département international
de la fédération des femmes chinoises
Wu Rong-Li, Directeur adjoint, Département de
l’education, Ministère des finances
A. 17 Le Programme “Escuela Nueva” en Colombie:
une approche active et flexible del'éducation
fondamentale en milieu rural
PRESIDENT:
Manuel Francisco Becerra, Ministre de l’éducation,
Colombie
INTERVENANTS:
Vicky Colbert, Conseillère régionale de l'Unicef pour
l’éducation Colombie
Jairo Arboleda, Directeur de la Fondation Save the
Children pour la Colombie
Jorge Enrique Vargas, Sous-Directeur de l’Office de
planification nationale
A.18 Mobilisation politique pour l'amélioration de
l'éducation fondamentale dans une nation
nouvellement indépendante: le cas du
Zimbabwe
PRESIDENT:
I.M. Sibanda, Secrétaire permanent à l’éducation et à
la culture, Zimbabwe
INTERVENANTS:
Q.M. Bhila, Secrétaire adjoint, Division de l'education
extrascolaire
C. Bon-Stewart, consultant auprès du gouvernement
pour le programme d'édition communautaire
J.J. Mhlanga, Secrétaire général, Commission
nationale du Zimbabwe pour l'Unesco
Fay Chung, Ministre de l'éducation
T. Massaya , Vice-Ministre des finances, de la
planiflcation économique et du développement
A.19 Evaluation des programmes et indicateurs
pour la politique éducative: le cas des EtatsUnis
PRESIDENT:
Thomas Kean, Président, Université Drew
INTERVENANTS:
Gordon Ambach, Directeur exécutif, Council of
Chief State School Officers
Christopher Cross, Secrétaire adjoint à l'éducation la
recherche et le perfectionnement Département de
l’ éducation des Etats-Unis
A.20 Le dévdoppement de l'éducation moderne au
Japon, en ce qui concerne plus particulièrement
l'enseignement primaire
PRESIDENT:
Isao Amagi, Président de la Commission national
japonaise pour l'Unesco et Conseiller spécial
auprès du Ministre de l’éducation, de la science
de la culture, Japon
INTERVENANTS:
Shigeo Miyamoto, Directeur de la Division depla
nification et de la coordination de la recherche
Institut national de recherche en éducation
Tadashi Inumaru, Directeur général, Centre culture
asiatique pour l'Unesco
Taichi Sasaoka, Directeur exécutif, Centre asiatique
culturel pour l'Unesco.
85
A.21 Le système éducatif du Maroc: restructuration
et réforme
PRESIDENT:
Mohammed Baroudi, Inspecteur général chargé de la
coopération internationale
INTERVENANTS:
Smye Abderrahmane, Conseiller en chef, Directeur
de renseignement privé
Mohammed Boulasri, Directeur des affaires sociales
El-Mostafa Hddigui, Chef de la Division des études
et des objectifs
A.22 Education pour tous: le Plan d'action philip
pin pour 1990-2000
PRESIDENTE:
L.R. guisumbing, Secrétaire générale de la Commis
sion nationale pour l'Unesco
INTERVENANT:
Victor Ordonez, sous-secrétaire à l'éducation,
Ministère de l’éducation, de la culture et des sports
A.23 Faire face à la crise de l'éducation au Nigeria
PRESIDENT:
A.B. Fafunwa, Ministre de l'éducation, Nigeria
INTERVENANTS:
Segun Adesina, Secrétaire executif, Nigerian Educ
ational Research and Development Council
(NERDC)
Peter Odor, Nigerian Educational Research and
Development Council (NERDC)
H. Marinho, Secrétaire général de la Commission
nationale du Nigeria, pour l'Unesco
Teresa Chukuma, Directrice de l'enseignement
primaire et secondaire
A.24 Le Plan d'action pour la réforme de
l'éducation en Jordanie
PRESIDENT:
Mohammad Hamdan, Ministre de l'éducation et de
l'enseignement supérieur, Jordanie
INTERVENANTS:
Victor Billeh, Président du Centre national pour la
recherche et le développement de l’éducation
Izzat Jaradat, Directeur général de la planification et
de la recherche, Ministère de l'éducation.
86
Annexe C
Expositions
Exposition
Responsable
A. 1 Le soin et l’éducation des jeunes enfants:
un défi à relever
A.2 L'éducation pour tous au Népal et à
Sri Lanka
A.3 Le programme colombien des foyers d'aide
sociale
A.4 Programmes educatifs pour les enfants ayant
des difficultés d'apprentissage et de lecture
A.5 Le Mouvement pour l’alphabétisation et ses
formes d’action en Iran, Pakistan et aux
Maldives
A.6 L'éducation des filles: problèmes et solutions
A.7 La lutte contre l’analphabetisme: les besoins
des femmes et des filles
A.8 Le concept d'éducation sanitaire active dans
les pays arabes
A.9 L'éducation, instrument d'une vie plus saine
A. lO L'éducation en matière de population: un
programme à l'ordre du jour
A. 11 “ L'enfant pour l'enfant ”: une nouvelle
approche de l’education sanitaire, un autre mode
d’apprentissage
A.12 tout pour l'éducation: des stratégies -efficaces
et des méthodes prometteuses pour l’améliora
tion de l’éducation fondamentale
A.13 Restructurer l'école pour améliorer les
performances éducatives
Andrew Chetley (Fondation Bernard van Leer)
B. 1 Le rôle des bibliothèques dans le
développement de l'enfant
B.2 L'éducation des enfants victimes de la guerre
et de la violence au Mozambique
B.3 Le Projet concernant les manuels scolaires aux
Philippines
B.4 Le programme d'éducation bilingue de Puno
B.5 Le mouvement d'éducation populaire en
Amérique latine
B.6 L'éducation fondamentale à la Trinité et
Tobago
B.7 La préparation à la vie adulte: éducation et
travail
B.8 La politique linguistique des programmes
d'éducation préscolaire, d'enseignement primaire
et d'alphabétisation des adultes
B.9 L’apprentissage, clé du développement
B.10 L’éducation pour tous
Dil Bahadur (Népal)
Vicky Colbert (Colombie)
Petter Korseth (Norvège)
Mehr Mohammadi (Iran)
Barbara Reese (Secrétariat de la WCEFA)
Mohammed Saeed Fara (Yémen démocratique)
Omar Suleiman
Harrikrisna Anenden (OMS)
Hilde Glattbach (FNUAP)
Grazyna Bonati (. L'enfant pour l'enfant ”)
Stephen Moseley (Academy for Educational
Development - Etats-Unis d'Amérique)
Stephen Anzalone (Institute for International
Research - Etats-Unis d'Amérique)
Saneya Saleh (Egypte)
Aniceto Dos Muchangos (Mozambique)
Caridad Miranda (Philippines)
Luis Enrique Lopez (Pérou)
Antonio Bachs (International Federation Faith and
Joy) Ruth Montichard Trinité et Tobago)
Hermes Caballero Carrera (Cuba)
Merita Irby (Secrétariat de la WCEFA)
Ellen Tillier (Banque mondiale)
Hyacinth Morgan (PNUD)
87
B. 11 L'education pour tous les réfugiés: un défi à
relever
B. 12 Exemples concrets de coopération régionale en
Asie et dans le Pacifique (Centre asiatique cultu
rel pourl'Unesco)
B. 13 Campagnes de promotion socioculturelle et
d'alphabétisation des populations nomades
B. 14 L'importance des matériels didactiques dans
l'enseignement primaire
B. 15 Les ateliers d'apprentissage: un atout véritable
B. 16 L'éducation primaire extrascolaire: le cas du
BRAC
B.17 Le syndrome d’immuno-défiicience acquise
(SIDA) et l'éducation: apprendre pour survivre
B.18 Education fondamentale et développement
communautaire
C.1 Espoir pour l'enfance: La télévision au service
de lasurvie et du développement de l'enfant
C.2 Les enfants défavorisés au Mexique et au Brésil
C.3 La radio éducative: un vaste partenariat pour le
développement rural au Tchad
C.4 L’éducation fondamentale pour les minorités: le
cas des Pygmées de la République centrafricain
C.5 Alphabétisation et acquisition de savoir-faire en
Jamaïque
C.6 Art et poésie: Les bibliothèques de rue et le
mouvement TAPORI pour les enfants
C.7 L'analphabétisme, fléau universel
C.8 Les activités de l'OMEASE
C.9 L’éducation pour tous: l'affaire de tous
C.10 Centre d'apprentissage “ Education pour tous ”
C.11 Développement des ressources humaines en
Asie et dans le Pacifique
C.12 L’lnstitut international de planification de
l’education
C.13 La recherche sur l'éducation pour tous
C.14 Les Groupes consultatifs de recherche et d'étude
C.15 Environnement et éducation
C.16 Le rôle des organisations non gouvernementales
(ONC) dans l'éducation fondamentale en
Afrique,AAAEA)
C.17 L'aide alimentaire au service de l’éducation
C. 18 L'Agence pour le développement international
(Etats-Unis): un partenaire pour l’amélioration
des chances dans l’education fondamentale
Krisdapora Singhasemi (Haut Commissariat des
Nations Unies pour les réfugiés)
Taîchi Sasaoka
D.1
D.2
D.3
D.4
E. Gough Whitlam (Australie)
S. Exc. M. Nguyen Khanh (Vietnam)
Mammo Kebede Shenkut (Ethiopie)
Joyce White (The Learning Centre - Canada)
L’Australie et l'éducation internationale
L'éducation pour tous au Vietnam
Bilan de l'éducation pour tous en Ethiopie
The Learning Centre: étude de cas
Abdullahi Mohamed Mire (Somalie)
Wolfgang Kueper
Liliana Vaccaro (Chili)
Mahbool Hassan (Bangladesh Rural Advancement
Committee BRAC)
Mary Owe(Ouganda)
Amporn Wathanavongs (Christian Children's
Fund)
Luiz Lobo (Rede Globo de Televisao)
Luis Benavides (Mexique)
Amadou Batoure (Radio rurale)
Abal Koulanginga (République centrafricaine)
Norma Kelly (Jamaïque)
Catherine Theurillat (Mouvement international
ATD Quart Monde)
Abdelhadi Boutaleb (ISESCO)
Tiraporn Tangkoskul (Organisation des
ministres de l'éducation de l'Asie du Sud-Est OMEASE)
Jack Glattbach Unicef
John Beynon (Unesco)
Peter Cummins (CESAP)
John Hall (IIPE)
Sheldon Shaeffer (CRDI)
Lee Ean Kee (Groupe consultatif de recherche
et d'étude pour l'Asie du Sud-Est)
Susan Beeker (PNUD)
Grace Buluma (Association africaine pour
l’alphabétisation et l'éducation des adultes
Mercedes Sayagues (PAM)
Amalia Cuervo (USAID)
88
D.5 Les frontières de l'alphabétisation: une
tradition canadienne
D.6 L'éducation, instrument de l'édification d'une
nouvelle société: le cas du Nicaragua
D.7 CODE - Assurer l'accès à l'apprentissage
D.8 Programme d'éducation pour tous en
Asie et dans le Pacifique (APPEAL)
D.9 Le Groupe d'action international sur
l’alphabètisation (GAIA)
10 Des solutions viables pour l'éducation pour
tous: I’apprentissage intégré dans l'enseigne
ment, l'industrie et le secteur public
D. 11 L'éducation pour tous en Afghanistan
D. 12 Les technologies au service de
l'enseignement et de l’apprentissage
D. 13 Une technologie éducative performante
E. 1 La vidéothèque “ éducation pour tous ”
E.2 L'éducation fondamentale pour tous: mission
possible Thaïlande)
E.3 Education pour le développement/ éducation
planétaire: susciter une prise de conscience
sociale et planétaire
E.4 BIBLIONEF
E.5 L'éducation planétaire
Jack C. Pierpoint (Fronder College)
Juan Arrien (Nicaragua)
Rosamaria Durand (organisation canadienne
pourl’éducation au service du développement
CODE)
T.M. Sakya (Bureau régional de l'Unesco
pour l'Asie et le Pacifique)
Moytoyo Kamiya (Groupe d’action
international sur l'alphabétisation - GAIA)
Jerry Perez de Tagle (Integrative Learning
Systems- Etats-Unis d'Amérique)
S.M. Joyan (Afghanistan)
Thomas Tilson (Education Development
Center)
Frank B. Withrow (Département de l'éducation
- Etats-Unis d'Amérique)
Secrétariat de la WCEFA
Kla Somtrakool ( Thaïlande)
Ruth Henderson (InterAction)
Maximilien Vegelin (BIBLIONEF)
Margot Brown (Centre for Global Education)
89
Annexe D
Documents
A. DOCUMENTS PUBLIES POUR LA CONFERENCE PAR LA COMMISSION INTERINSTITUTIONS
Documents de travail (Version C)—sous une même couverture—(A, Ar, Ch, E. F. R)
Déclaration mondiale sur l'éducation pour tous
Cadre d'action pour répondre aux besoins éducatifs fondamentaux
Documents de référence (Version B)—(A, Ar, Ch, E. F. R)
Répondre aux besoins éducatifs de base: une nouvelle vision pour les années 9O
Documents d'information
WCEFA/INF.1
Rev.Note d informations générales (A, E. F)
WCEFA/INF.2
Programme de la Conférence (A, F)
WCEFA/INF.3
Programme des Tables Rondes (A, F)
WCEFA/INF.4
Programme des Expositions (A, F)
WCEFA/INF. 5
Liste des participants (A, F)
B. AUTRES DOCUMENTS DISTRIBUES PENDANT LA CONFERENCE
Les organisateurs des tables rondes ont distribué, sous leur propre responsabilité, divers imprimés sous
forme de brochures, ainsi que des documents d'information. Les participants ont également pu trouver
d'autres documents dans de nombreux stands d'exposition. La Commission interinstitutions n'avait aucune
responsabilité quant
au contenu et à la distribution de ces documents.
C. DOCUMENTS PUBLIES PAR LA COMMISSION INTERINSTITUTIONS APRES LA CONFERENCE
Déclaration mondiale sur l'éducation pour tous et Cadre d'action pour répondre aux besoins éduca
tifs fondamentaux—sous une même couverture (version finale des textes tels qu'ils ont été adoptés)—(A,
A r, E. F) (ces textes peuvent également être obtenus auprès de l'Unesco dans leurs versions
chinoise et russe).
Répondre aux besoins educatifs fondamentaux: une vision pour les années 90 (version révisée du
document de référence) (A, Ar, E. F)Rapport final de la Conférence mondiale sur l'éducation pour tous (A,
F)L'éducation pour tous (film réalisé sur le thème de la Conférence) (vidéocassette VHS, 18 min., PAL/
NTSC / SECAM)
Pour obtenir les documents énumérés dans la section C ci-dessus, veuillez vous adresser à l'une des quatre unités de liaison de la WCEFA indiquées au dos de la couverture du présent rapport. Les documents énumérés dans
les sections A et C ci-dessus, la série de ceux qui sont mentionnés à la section B et la documentation sur l'éducation fondamentale réunie par la Commission interinstitutions peuvent être consultés au BIE à Genève à l'adresse
suivante:
Bureau international d'éducation
15, route des Morillons
CH 1218 Grand-Saconnex (Suisse)
Adresse postale:
Case postale 199
CH 1211 Genève 20 (Suisse)
Un grand nombre de ces documents seront bientôt accessibles à l'aide de la base de données ERIC.
90
Annexe E Organisation et services de la conférence
BUREAU DE LA CONFERENCE
PRESIDENT DE LA CONFERENCE
S. Exc. le général Thienchai Sirisamphan Vice-Premier Ministre de la Thaïlande
VICE-PRESIDENTS
S. Exc. M. Derek Bernard
S. Exc. M. Rodrigo Borja
(Vice-président honoraire)
M. Antonio Gayoso
S. Exc. M. Mohammed Hamdan
S. Exc. M. Josef Hromadka
(Premier Vice-président)
S. Exc. M. Shikh Shahid Islam
M. Li Tieying
M. Noel Lindsay
S. Exc. le général Sékou Ly
S. Exc. Mme Joyce R. Mpanga
M. Daniel Wegener
Ministre de l’éducation, Guyana
Président de l'Equateur
Directeur des ressources humaines, Bureau de la science
et de la technologie, USAID
Ministre del’éducation et de l'enseignement supérieur,
Jordanie
Vice-Premier ministre, Tchécoslovaquie
Ministre de l’éducation, Bangladesh
Conseiller d'Etat, Chine
Secrétaire général, Ministère de l'éducation, Irlande
Ministre de l’éducation, Mali
Ministre d'Etat à l'enseignement primaire, Ouganda
Représentant de la Communauté internationale Baha'ie
auprès des Nations Unies
RAPPORTEURS GENERAUX
S. Exc. M. François Nordmann
Mme Esi Sutherland-Addy
Ambassadeur auprès de l'Unesco, Suisse
Vice-Ministre de l'éducation, Ghana
COMITE DE REDACTION
Mme Anita Ghulam Ali
M. Ali Al-Kasimi
M. Isao Amagi
M. Yves Brunsvick
R.P. Patricio Cariola
Mme Angela Cropper
M. Errol Furlonge
Mme Eddah W. Gachukia
M. Gunaratne
M. Tayseer Abdel Jaber
S. Exc. M. Balla Keita
M. Kenneth King
M. Poul Lassen
bf. Makaminan Makagiansar
M. Ezzat Abdel Mawgood
M. Frank Method
M. Sergiusz Najar
M. Nicholay Netchaev
M. Sheldon Shaeffer
M. Youssef Abdul-Moati Saharak
Pakistan
ISESCO, Rabat
Japon
BIE, Genève
REDUC, Santiago
CARICOM
Trinité et Tobago
Groupe directeur de la WCEFA
Sri Lanka
CESAO, Amman
Côte d'lvoire
Groupe directeur de la WCEFA
Danemark, Pays nordiques
Groupe directeur de la WCEFA
Egypte
USAID, Washington
UIE, Prague
URSS
CRDI, Toronto
Koweït
91
M. Gurnan Singh
M. N.D.J. Smart
S. Exc. Alfredo Vera
Mme Janet Whitla
M. A.W. Wood
SPIE, Amsterdam
Sierra Leone
Equateur
EDC, Boston
Fondation Bernard van Leer, La Haye
SECRETARIAT DE LA
BUREAU EXECUTIF
M. Wadi D. Haddad
Mme Workie Ketema
Mme Rosemary Rinaldi
Secrétaire exécutif
Rendez-vous, liaison avec les organisations et pays parrains
Assistante spéciale
SEANCES PlENIERES, COMMISSIONS PLENIERES, COMITE DE REDACTION
M. Michael Lakin
Mme Myra Hassine
M. Athanase Gatanazi
M. Douglas Windham
Mme Margaret Sutton
Mme Carmen Zuba
Secrétaire exécutif adjoint
Assistante; vérification des pouvoirs
Secrétaire adjoint de la Commission plénière
Assistant du Rapporteur général
Secrétaire du Comité de rédaction
Réception des documents
TABLES RONDES ET EXPOSITIONS
M. Nat J. Colletta
Mme Cecil Villa
M. Charles Currin
Mme Chantavit Sujatanond
M. Rodrigo Vera Godoy
M. Zainal Ghani
Mme Caridad Miranda
M. John Kurrian
M. Samir Jarrar
Mme Stacie Shrader
M. Changkai
Secrétaire exécutif adjoint
Assistante
Coordonnateur, tables rondes thématiques
Coordonnatrice adjointe
Coordonnateur adjoint
Coordonnateur, tables rondesappliquées
Coordonnatrice adjointe
Coordonnateur adjoint
Coordonnateur, expositions
Coordonnatrice adjointe
Coordonnateur adjoint
INFORMATION ET RELATIONS AVEC LES MEDIAS
M. Nigel Fisher
Mme Martha Percival
Mme Hilda Paqui
M. Jack Glattbach
M. Mahfuz Anam
M. Howard Coats
Mme Saichai Sinsiriphan
Secrétaire exécutif ADJOINT
Assistante
Accréditations: chargée de l'information
Coordonnateur de l'information
Coordonnateur ADJOINT de l’information
Editeur, service des communiqués de presse
Coordonnatrice du secrétariat
SERVICES TECHNIQUES
M. A. Larrauri
Mme Jacqueline Morvan
M. Pierre Amour
Mme Sibyl Renaud
M. Bruno Dori
M. S. Salomon
M. Jesus Getan-Bornn
Coordonnateur technique
Accueil des délégués
Gestion des salles
Réservation des chambres
Contrôle des documents
Chef de l'équipe de traduction
Chef de l'équipe d'interprétation
COORDINATION POUR LE PAYS HOTE
M. Ruang Chareonchai
Coordonnateur pour le pays hôte
92
Annexe F
Composition de la Commission interinstitutions
CHEFS DE SECRETARIAT DES QUATRE ORGANISATIONS PARRAINANT LA CONFERENCE
M. Barber B. Conable
M. William H. Draper III
M. Federico Mayor
M. James P. Grant
Président de la Banque mondiale
Administrateur du PNUD
Directeur général de l'Unesco
Directeur général de l'Unicef
MEMBRES DU COMITE EXECUTIF
BANQUEMONDIALE
M. Visvanathan Radagopalan
Suppléant:
M. Adrian Verspoor
PNUD
M. Michael Gucovsky
Suppléant:
M. John Lawrence
UNESCO
M. Colin Power
Suppléants:
M. Dieter Berstecher
M. Andri Isaksson
UNICEF
M. Nyi Nyi
Suppléant:
M. Manzoor Ahmed
Vice-président, Politique sectorielle et recherche
Chef de la Division de l’éducation et de l'emploi
Administrateur assistant adjoint, Bureau de la politique et de
I’évaluation du Programme, Directeur de la Division des
services consultatifs techniques
onseiller technique principal, Bureau de la politique et de l’éval
uation du Programme
Sous-Directeur général pour l'éducation
Chef de l'Unité de coopération avec l'Unicef et le PAM
Directeur du Bureau de liaison de l'Unesco avec l'Organisation
des Nations Unies
Directeur de la Division des programmes
Représentant de l'Unicef en République populaire de Chine
SECRETARIAT EXECUTIF
M. Wadi D. Haddad
M. Nat J. Colletta
M. Nigel Fisher
M. Michael Lakin
Mme Hilda Paqui
Mme Rosemary Rinaldi
Secrétaire exécutif
Secrétaire exécutif adjoint
Secrétaire exécutif adjoint
Secrétaire exécutif adjoint
Chargée de l'information
Assistante auprès du Secrétaire exécutif
Mme Myra Hassine
Mme Workie Ketema
Mme Estela Kinyon
Mme Janiffa Khan
Mme Adeeba Moosa
Mme Martha Percival
Mme Margaret Sutton
Mme Cecil Villa
Mme Carmen Zuba
Assistante
Assistante pour le budget
Assistante pour le budget
Secrétaire
Consultante administrative
Assistante
Chercheur
Assistante
Assistante
93
GROUPE DIRECTEUR INTERNATIONAL DE LA WCEFA
PARRAINS
BANQUE MONDDIALE
M. Aklilu Habte
Conseiller spécial, valorisation des ressources humaines,
Région Afrique
PNUD
M. Ryokichi Hirono
Ancien Administrateur assistant
UNESCO
M. Sylvain Lourié
Directeur général adjoint
UNICEF
M. Richard Jolly
Directeur général adjoint
COPARRAINS
Banque asiatique de développement
M. Charles Currin
Danemark
M. Poul Lassen
Finlande
Mme Anna-Liisa Korhonen
FNUAP
M. O.J. Sikes
ISESCO
M. Iba Der Thiam
Japon
M. Toshiyuki Iwado
Spécialiste de l’éducation
Conseiller en éducation, Direction de l'enseignement primaire et
de l'enseignement secondaire du premier cycle. Ministère de
l'éducation
Directrice générale adjointe, FINNIDA
Chef du Service de l'éducation, des communications et de la
jeunesse, Division technique et de l'évaluation
Ancien Ministre de l’education, Sénégal
Directeur adjoint, Division de la coopération technique, Ministère
des affaires étrangères
Norvège
Mme Sissel Volan
Chef de la Division de l éducation, NORAD
Suède
M. Ingemar Gustafsson
Chef de la Division de l'éducation, ASDI
USAID
M. Antonio Gayoso
M. Frank Method
Directeur des ressources humaines, Bureau de la science et de la
technologie
Conseiller principal pour les politiques, Secteurs
sociaux, Bureau des politiques et de la coordination des programmes
PARRAINS ASSOCIES
ACDI
M. Pierre Beemans
Directeur général, Division du développement social et des
ressources humaines
94
CESAP
M. Shigenobu Nagai
CRDI
M. Sheldon Shaeffer
Fondation Bernard van Leer
M. A.W. Wood
Italie
Mme Lavinia Gasperini
Organisation mondiale de la santé
M. H.S. Dhillon
Suisse
Ambassadeur Fritz Rudolf Staehelin
REPRESENTANT DU PAYS HOTE
M. Ruang Chareonchei
Secrétaire exécutif adjoint
Directeur associé, Division des sciences sociales
Directeur exécutif adjoint, Programmes
Expert, Coopération en matière d'éducation et de forma
tion, Ministère des affaires étrangères
Directeur de la Division de l’éducation sanitaire et de la
promotion de la santé
Directeur de la coopération pour le développement et de
l'aide humanitaire, Ministère fédéral des affaires étrangères
Secrétaire permanent adjoint à l'éducation, Ministère de
l'éducation, Thaïlande
Coordonnateur pour le pays hôte. WCEFA
ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES ET ORGANISATIONS INTERCOUVERNEMENTALES
M. Roger Denis
Secrétaire général, confédération mondiale des organisa
tions de la profession enseignante
M. Mohammed Fadel Dia
Secrétaire général, Conférence des ministres de l’éducation
des pays ayant en commun l'usage du français
Mme Anna Dourtcheva
Ancien membre du Secrétariat de la fédération démocra
tique internationale des femmes
M. Budd Hall
Président, Conseil international d’éducation des adultes
M. Kenneth King
Coordonnateur, Groupes consultatifs internationaux de
recherche et d'étude (Co-Rapporteur, consultation
régionale pour l'Europe
Mme Vandra Masemann
Présidente, Conseil mondial des associations d'éducation
comparée
M. Peter Williams
Directeur du Programme d'éducation, Groupe de la mise en
valeur des ressources humaines, Secrétariat du
Commonwealth
PARTICIPANTS REGIONAUX
Afrique
M. Jibril Arninu
Mme Fay Chung
M. Albert Ekué
Mme Eddah Gachukia
M. Joseph Ki-Zerbo
Ancien ministre de l'éducation, Nigeria
Ministre de l'éducation, Zimbabwe
Directeur, Bureau de l'éducation, Organisation de l'unité
africaine, Ethiopie
Conseillère nationale pour l'information, I’éducation et la
comrnunication en matière de population, Kenya
(Rapporteur, Consultation régionale pour l'Afrique de l'Est
et l'Afrique australe)
Université de Dakar, Sénégal (Rapporteur, Consultation
régionale pour l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale)
95
Mme Graça Machel
Amérique latine et Caraïbes
R.P. Patricio Cariola
Mme Ançela Cropper
M. Jorge Rabats
M. Carlos Tunnerman
Amérique du Nord
M. Stephen Lewis
M. Ronald Mitchell (décédé)
Mme Janet Whitla
Asie
M. Hedavat Ahmed
M. Isao Amagi
M. Anil Bordia
M. Ananda Guruge
M. Makaminan Makagtansar
M. Teng Teng
Etats arabes
M. Tayseer Abdel Jaber
Mme Hoda Badran
M. Abu Zeid El Safi
Europe
M. Yves BrunsvickS
Ancien Ministre de l’éducation, Mozambique
Directeur, Centro de investigación y Desarollo de la
Educación, Chili (Rapporteur, Consultation régionale pour
l'Amérique latine)
Directrice de la Coopération fonctionnelle, Secrétariat de la
CARICOM, Guyana (Rapporteur, Consultation régionale
Ancien Ministre de l’education et de la justice, Argentine
Ancien Ministre de l’éducation, Nicaragua
Ancien ambassadeur du Canada auprès de l'Organisation
des Nations Unies, Canada
Directeur exécutif, Association internationale pour la lectu
re,Etats-Unis
Présidente, Education development Center, Etats-Unis
(Rapporteur, Consultation régionale pour l'Amérique du
Nord)
Scrétaire, Ministère de l'éducation, Bangladesh
(Rapporteur, Consultation régionale pour l'Asie du Sud)
Conseiller spécial auprès du Ministre, Ministère de l'éduca
tion , de la science et de la culture
Secrétaire, Département de l’ éducation, Ministère de la
mise en valeur des ressources humaines, Inde
Délégué permanent de Sri Lanka auprès de l'Unesco, Sri
Lanka
Conseiller spécial auprès du Ministre de la recherche
scientifique et de la technologie, Indonésie (Rapporteur,
Consultation régionale pour l’ Asie de l’ Est et le
Pacifique)
Vice-président, Commission d'Etat pour l'éducation, Chine
Secrétaire exécutif, Commission économique et sociale
pour l'Asie de l'Ouest, Irak (Rapporteur, Consultation
régionale pour les états arabes)
Secrétaire générale, Conseil national de l'enfant et de la
mère, Egypte
Directeur, Organisation arabe pour l’alphabétisation et
l'éducation des adultes, Tunisie
M. Ricardo Diez-Hochleitner
ecrétaire général, Commission nationale française pour
l'Unesco, France (Corapporteur, Consultation régionale
pour l’ Europe)
Vice-Présidentexécutif, Fondation Santillana, Espagne
Mme R. Otunbaeva
Commission de l’URSS pour l'Unesco, URSS
96
Annexe G Liste des participants
(établie à partir des renseignements fournis par les participants à Jomtien)
Member States/Etats Membres
AFGHANISTAN
H.E. Dr. Khodaedad Basharmal Mr. Khail Mohammad Katawazi Mr. Khan Mohammad Guara
Minister for Education
Advisor to the Minister of Foreign President,
(Head of Delegation)
Affairs
International Relations
Council of Ministers
ALCERIA/ALCERIE
Mr. Sultan Mohammad
President,
International Relations
Ministry of Education
H.E. Mr. Mohamed El-Mili
Minister of Education
(Head of Delegation)
Joyan
Mr. Mohamed Teher Dridi
Chief of Cabinet
Ministry of Education
Mr. Mohamed Bourouba
Secretary General
Department for
International Cooperation
Mr. Arezki Salhi
Secretary General
Algerian Commission for
Unesco
Mr. Hassan Rouabhi
Officer, Ministry of Education
Mr. Abdelhak Haif
Officer, Ministry of Education
Mr. Mohamed Lamine Bourokba
Deputy Permanent Delegate
of Algeria to Unesco
Mr. Pedro Nsingui Barros
Director, National
Institute of Pedagogical Research
Mr. Pedro Melo Lopes
Permanent Secretary
Observers
Mr. Yahia Bourouina
Director, Career and
Examination
ANGOLA
H.E. Mr. Augusto Lopes Teixcira H.E. Mr. Domingos Van Dunem
Minister of Education
Ambassador to Unesco
Angolan National Commission
Ministry of Education
for Unesco
(Head of Delegation)
Obscruers
Mrs. Maria Bessa Chaves
National Director
General Education
Ministry of Education
Mr. Justino Pinto de Andrade Mr. Guilherme Tuluca
Director Ministry of Planning
Chief
Public Relations
Ministry of Education
ANTICUAAND BARBUDA/ANTlCUAet-BARBUDA
H.E. Mr. Reuben H. Harris
Minister of Education, Culture,
Youth Affairs and Sports
(Head of Delegation)
Mr. Whitfield M. Harris
Chief Education Officer
Mr. Alister M. Francis
Principal, Antigua State College
Mr. Alejandro C. Granillo Ocampo
Secretary of State for Planning
Mr. Luis Adolfo Prol
Secretary, Economy Administration
Ministry of Economy
ARGFNTINA/ARGENTINE
Mr. Bulit Goñi
Secretary, Educational,
Scientific and Cultural
Coordination
Ministry of Education and Jusdce
(Head of Delegation)
AUSTRALIA/AUSTRALIE (Associate Sponsor): 6 delegates
Mr. E. Gough Whitlam, A.C., Q.C.
(Head of Delegation)
Mr. Roger Peacock
Assistant Secretary
International Division,
Department of Education,
Employment and Training
Ms. Lindsay Connors
Chair, Schools Council
National Board on Employment,
Education and Training
Ms. Sharon Burrow
Executive Member
Australian Teachers Union
Mrs. Margaret Whitlam, A.O.
Chair, Australian National
Consultative Council for
International Literacy Year
Mr. Geoff Spring
Secretary, Northern Territory
Department of Education
97
Observers
Mr. John Bailey
Director, Sectoral Studies
Australian International
Development Assistance Bureau
Mr. Kenneth Chan
Secretary, Australian National
Commission for UNESCO
Mr. Jack Heath
Embassy of Australia in Thailand
Schools and Curriculum Division
Mr. John Hunter
Schools and Curriculum Division
Department of Eenployment
Education and Training
Dr. Anton Dobart
Director of Division
Ministry of Education, Arts
and Sports
Dr. Harald Gardos
Secretary General,
Austrian National Commission
for Unesco
Dr. Lucia Binder
Director, International Institute
for Children's Literature
and Reading Research
Mr. Ali Bubsheit
Assistant UnderSecretary,
Curriculum and Training,
Ministry of Education
Mr. Hassan Al Mehri
Assistant UnderSecretary,
General and Technical Education
Mr. Mohamed Abbas
Director, Adult Education
Mr. Kazi Fazlur Rahman
Member, Planning Commission
Mr. Nuruddin M. Kamal
Director General
Ministry of Foreign Affairs
Mr. Anwarul Karim Chowdhu
Joint Secretary
Ministry of Education
Mr. Azizul Haq
Adult Literacy Activist
Mrs. Taberunnessa Abdullah
Women Education Activist
Ms. Catherine Milne
International Development
Program of Australian
Universities and Colleges
AUSTRIA/AUTRICHE
H.E. Dr. Hilde Hawlicek
Federal Minister for
Education, Arts and Sports
(Head of Delegation)
Observer
Mr. Josef Kirchberger
BAHRAIN/BAHREIN
H.E. Dr. Ali M. Fakhro, M.D.
Minister of Education
(Head of Delegation)
BANGLADESH
H.E. Sheikh Chahidul Islam
Minister of Education
(Head of Delegation)
Observers
Mr. Tozammel Haq
Permanent Representative
to Unesco
BARBADOS/BARBADE
H.E. Mr. Cyril Walker
Minister of Education
and Culture
(Head of Delegation)
Mr. Ernest Besley Maycock
Mr. Ralph Boyce
Permanent Secretary
Chief Education Officer`
Ministry of Education and Culture
Dr. Judith Springer
Director
Child Care Board
H. E. Mr. Jean-Pierre G rafe
Regional Minister of Education
Ms. Mariette Hellemans
University Professor
Mr. Jules Dupagne
Advisor, Cabinet of
the Minister of Education
M. Marc Agonsanou
Secrétaire
Commission Nationale
des Ressources Humaines
M. Ayouba Babio
Secrétaire général
Commission Nationale
pour l'Unesco
BELGIUM/BELGIQUE
Mr. Paul Lelievre-Damit
Director General
Administration
for Development Cooperation
(Head of Delegation)
Observers
Mr. Pierre Ryckmans
Head, Development
Cooperation Division
Mr. Dirk Heuts
Assistant to Head
Development Cooperation Division
BELIZE
H.E. Mr. Juan Vildo Marin
Minister of State for Education
(Head of Delegation)
Mr. Eldred Roy Cayetano
Principal Education Officer
BENIN
S.E. M. Germain Kadja
Ministre de l'Enseignement
de Base
(Chef de la délégation)
Mme. Prudencia Aimee Zinsou
Directeur
Etudes et Planification
98
BHUTAN/BHOUTAN
H.E. Dr. Tashi Tobgyel
Minister for Social Services
(Head of Delegation)
Mr. Thinley Gyamtsho
Director
Department of Education
Mr. Namgye Lhendup
Planning Officer
Planning Commission
Ms. Bumika Basnet
Bhutanese National Commission
for Unesco
H.E. Dr. Mario Paz-Zamora
Minister of Health
Lic. Amalia Anaya
UnderSecretary, Social Policies
Ministry of Planning
Lic. Helga Salinas
Vice-Minister of Finance
Mr. Alfonso Bilbao
Director, Internal Affairs
Ministry of Health
Mr. Vicente Mendoza-Bilbao
Advisor to the
Minister of Education
Mr. Peter O. Molosi
Permanent Secretary
Mr. Leonard L. Mukokomani
Deputy Permanent Secretary
Primary Education
Mr. Peter V. Sephuma
Chief Education Officer
Dr. Dourimar Núñes de Moura
Secrétaire chargé des
Affaires internationales
Mme Leda Lucia Camargo
Chef, Division de la
Coopération intellectuelle
Ministère de l'Education
M. Eurides Brito da Silva
Professeur
Université de Brasilia
Ministère des Relations
extérieures
Mme Ledja Austrilino Silva
Conseiller en Education
M. Luiz Lobo
Conseiller en Education
Observer
Ms. Kinley Yanazam
National Women's Association
BOLI VIA/BOLI VIE
H.E. Dr. Mariano Baptista
Minister of Education
(Head of Delegation)
Observers
Ms. Anna Lucia D'Emilio
Advisor
Ministry of Education
and Planning
BOTSWANA
Hon. Mr. Michael Tshipinare
Assistant Minister of
Local Government and Lands
(Head of Delegation)
Observers
Mrs. Segakweng Seisa
Botswana National Commission
for Unesco
Mrs. Rose Mandevu
Principal Community Health Officer
BRAZIL/BRESIL
S.E. M. J. Amazonas MacDowell
Ambassadeur du Brésil
en Thaïlande
(Chef de la délégation)
Observers
M. José E. Romao
Président, Commission
Année Internationale
de l'Alphabétisation
BRUNEI DARUSSALAM/BRUNEI DARUSSALAM
H.E. Pehin Dato
Haji Abdul Aziz Umar
Minister of Education
(Head of Delegation)
Mr. Dato Haji Abdul Razak
Haji Mohamad
Permanent Secretary
Ministry of Education
Observer
Mr. Haji Antin Ahad
Assistant Director
Ministry of Education
BULGARIA/BULGARIE
H.E. Mr. Edward Safirov
Ambassador of Bulgaria to Thailand
BURKINA FASO
M. Leonard Pafadnam
Directeur, Education en matière
de population
(Chef de la délégation)
M. Robert Korahire
Conseiller technique du
Ministre de l'Enseignement
secondaire, supérieur et de
la Recherche scientifique
Sheikh Adnan Sheikh Mohamad
Assistant Director of Education
Hj. Abd Salam Hj. Hashim
Assistant Director of Education
99
BURUNDI
S.E. M. Gamaliel Ndaruzaniye
Ministre de l'Enseignement
primaire et secondaire
(Chef de la délégation)
M. Luc Rukingama
Directeur de Cabinet du
Premier Ministre et
Ministre du Plan
Mme Felicité Sabimana
Secretaire nationale chargée des
questions socio-culturelles
Membre du Conseil national de
l'enfance et de la jeunesse
M. Jean-Baptiste Ndikumana
Administrateur
Programme Education
M. Bernard Mbassi
Sous-Directeur
Minis tère de l' Education
M. Pierre-Ernest Akollo Effa
Chef
Division de la Planification
BYELORUSSIA, SSR/BIELORUSSIE, RSS
Mrs. Ludmila Sukhnat
Deputy Minister for Education
(Head of Delegation)
Mr. L.E. Kirilyuk
Civil Servant
CAMBODIA/CAMBODGE
Mr. Truong Mealy
Head Department of Education
and Culture
(Head of Delegation)
Mr. Savath Lak Chin
Director
Secondary Education
CAMEROON/CAMEROUN
S.E. M. Joseph Mboui
Ministre de l'Education
nationale
(Chef de la délégation)
M. Ebenezer Njoh Mouelle
Vice-Ministre
de l'Educadon nationale
Observer
M. Albert Avebe Essouma
Directeur
Ministère de la Jeunesse
et de Sports
CANADA/CANADA(Associate Sponsor): 6 delegates
CANADIAN INTERNATIONALDEVELOPMENT AGENCY - CIDA
Dr. Francis Whyte
H.E. Mr. Lawrence Smith
Ambassador of Canada to Thailand Director-General
Council of Ministers of Education
(Head of Delegation)
Mr. Kazim Bacchus
Head
International Education Dept.
University of Alberta
Mr. Paul McGinnis
Senior Specialist
Education and Training
Directorate, CIDA
Ms. Mariette Hogue
Mr. Pierre Beemans
International Programmes Director Director-General
Canadian Commission for Unesco Canadian International
Development Agency (CIDA)
Observers
Mr. Roger Haéberlé
Director, External Relations
Ministry of Education
Province of Quebec
Ms. Yvette Souque
Executive Assistant to the
Minister of State for
Multiculturalism and Citizenship
CAPVERT
S.E. M. André Corsino Tolentino
Ministre de l'Education
(Chef de la délégation)
M. Atelano Fonseca
Directeur général du Budget
M. João Andrade
Directeur general,
Education extrascolaire
Mme Ines Brito
Président
ICASE
Mr. Jean-Claude Kazagui
Presidential Adviser on Education
Mr. Abel Koulaninga
Director General
Ministry of Education
Mrs. Dede
Representative, National Union
of Central African Women
M. Michel Doromon
Directeur général adjoint
Ministère de l'Education nationale
M. Ali Mahamat Saleh
Directeur, Enseignement de l'Arabe
CENTRALAFRICAN REPUBLIC/REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
H.E. Mr. Jean-Louis Psimhis
Minister of Education
(Head of Delegation)
CHAD/TCHAD
S.E. Al Hadj Assileck Halata
Ministre de l'Education nationale
(Chef de la délégation)
100
CHILE/CHILI
Mr. Fernando Urrutia
Delegate of Chile
to Unesco
(Head of Delegation)
Mr. Jorge Ossa
Chargé d'Affaires
Embassy of Chile in Thailand
Fr. Patricio Cariola, SJ.
Director, Centro de Investigación
y Desarrollo de la Educación
Mr. Luis A. Brahm M.Permanent
Centro de Investigación
y Desarrollo de la Educación
Mr. Teng Teng
Vice-Chairman of
State Education Commission
Chairman, Chinese
National Commission for Unesco
Mr. Wu Rongli
Deputy Director
Education Department
Ministry of Finance
Mrs. Lin Shangzhen
Director
International Dapartment
All-China Women's Federation
Mr. Tian Jia
Staff
State Education Commission
Mr. Xia Kuisun
Director, Education Division
and National Commission Affairs
of Chinese National Commission
for Unesco
Mr. Li Shouxin
Director, Division of Social
Development Department,
State Planning Commission
H.E. Mr. Eduardo Díaz Uribe
Minister of Health
Mr. Jorge Enrique Vargas
Vice-Minister of Planning
M. Mohamed Hassane
Conseiller à la Présidence
de la République
M. Halifa Mohamed
Directeur,del'Enseignement
Primaire et de l'Education
de Base
M. Said Ahamada
Directeur des Programmes
l'Institute National
de I'Education
M. Honoré Mobonda
Conseiller Socio-Culturel
du Premier Ministre
M. Louis Soussa
Directeur de Cabinet
du Ministre de
l'Enseignement Supérieur
et Secondaire
Chargé de la Recherche
Scientifique
M. Itoua Yoyo Ambianzi
Directeur
de l'Alphabétisation et de
l'Education Permanente
Mr. Victor Buján
Education Ministry Advisor
Mr. Vernon Muñoz
Ministerial Assistant
CHINA/CHINE
Mr. Li Tieying
State Councillor and
Chairman of
State Education Commission
(Head of Delegation)
Observers
Mr. Wang Xuexian
Deputy Director,
Counsellor
Ministry of Foreign Affairs
Mr. Zhao Lijun
Secretary to State Councillor
COLOMBIA/COLOMBIE
H.E. Mr. Manuel F. Becerra
Minister of Education
(Head of Delegation)
COMOROS/COMORES
M. Sultan Chouzour
Directeur, Ecole Nationale
de l'Enseignement Supérieur
(Chef de la délégation)
CONGO
S.E. M. P. Boussoukou-Boumba
Ministre de l'Enseignement
et de l'Alphabétisation
Fondamentale
(Chef de la délégation)
COOK ISLANDS/ILES COOK
H.E. Hon. Ngereteina Puna
Minister of Education
(Head of Delegation)
Hon. Tiriamate Ngatokorua
Assistant Minister of Education
COSTA RICA
H.E. Mr. Francisco A. Pacheco
Minister of Education
(Head of Delegation)
Mr. Leonardo Garnier
Vice-Minister of Planning
COTE D'IVOIRE
S.E. Dr. Balla Keita
Ministre Délégué à la
Présidence de la République
(Chef de la délégation)
Observer
M. Abdoulaye Kone
Attaché de Cabinet
M. Pannan Coulibaly
Dr. Abdoulaye Kone
M. René-Pierre Anouma
Directeur de la Planification
Conseiller technique
Secrétaire général
et de la Programmation
Commission nationale pour l'Unesco
Correspondant national
de la "CONFEMEN"
Ministère de l'Education Nationale
101
CUBA
H.E. Mr. Jose Fernandez Alvarez
Vice President,
Council of Ministers, and
Minister of Education
(Head of Delegation)
Mr. Hermes Caballero Carrera
Advisor to Minister of Education
Mr. Jose Raudilio Jardines Méndez Mr. Miguel Varela Hernández
Vice-Minister of Public Health
Director of Planning
Observer
Mr. Reinaldo Rubio Cuesta
CYPRUS/CHYPRE
Mr. Antonis Papadopoulos
Director, Primary Education
Ministry of Education
CZECHOSLOVAKIA/TCHECOSLOVAQUIE
H.E. Mr. Josef Hromadka
Deputy Prime Minister
(Head of Delegation)
H.E. Dr. Milan Hejny
Deputy Minister of Education
H.E. Dr. Vaclav Vrana
Deputy Minister of Education
Mr. Pavel Barta
Private Secretary to
Deputy Prime Minister
Observers
Mr. Jan Kabelle
Advisor
Prime Minister's Office
Mr. Svatopluk Janealek
Head
Division of Education
DENMARK/DANEMARK (Co-Sponsor): 8 delegates
Mr. Holger Knudsen
Director, Directorate for
Primary and Lower Secondary
Education
Ministry of Education
(Head of Dekgadon)
Mrs. Hanne Sondergaard
Principal Vice-Chairman
Danish National Commission
for Unesco
Mr. Knud Mortensen
Educational Adviser
Danish International Development
Agency (DANIDA)
Ms. Lea Kroghly
School Principal
Member, Danish National
Commission for Unesco
Mr. Poul Lassen
Chief Adviser, Directorate for
Primary and Lower Secondary
Education, Ministry of Education
Mr. Benjamin Blomgre
General Inspector
Adult Education
Ministry of Education
Mr Ebbe Lundgaard
Secretary-General
Chairman
Danish Council
for Adult Education
Mr. Finn Ovesen
Deputy Secretary-General
National Commission
for Unesco
S.E. M. Farah Souleiman F. Lodon
Ministre de l'Education National
M. Hassan Saida
Secrétaire général, U.N.F.P.
M. Bouh Moussa
Chef de Cabinet
Mr. Antolin Santana
Director, Programa Educación en
Población
Ms. Francette Armenteros
Asesora en Planeamiento Educativo
Secretariado Técnico de la
Presidencia
Mr. Ernesto Vitienes
Presidente, APEC
Dr. Gonzalo Ortiz-Crespo
Secretario General
Presidencia de la Republica
Sr. Francisco Carrión
Coordinador de Asuntos
Nacional de Alfabetización
Sr. Raul Vallejo
Diplomaticos Director
Campaña
DJIBOUTI
S.E. M. Gourad Hamadou Barkat
Premier Ministre
(Chef de la délégation)
Observers
M. Mohamed Dileita
Chef du Protocole
M. Tani Ismael H.
Secrétaire général à l'Information
DOMINICAN REPUBLIC/REPUBLIQUE DOMINICAINE
H.E. Dr. José Nicolás Almanzar
Secretario de Estado de
Educación, Bellas Artes y Cultura
(Jefe de la Delegación)
ECUADOR/EQUATEUR
H.E. Dr. Alfredo Vera
Ministro de Educación
y Cultura
(Jefe de la Delegación)
Observers
Dr. Augusto Abendaño
Director de Planeamiento
Dr. Hugo Santibañez
Professor
102
EGYPT/EGYPTE
H.E. Dr. Ahmad Fathy Sorour
Minister of Education
(Head of Delegation)
Dr. Abdel Fattah Galal
Dean, Institute of Educational
Studies
Cairo University
Mrs. Adila Hussain Nassif
Under-Secretary
Ministry of Planning
Mr. Santiago Bivini Mangue
Director General
Educational Planning
Mr. Balthasar Esono Eworo
Chief Coordinator
Ministry of Economy
Ms. Maria Vermidia Buchanam
Expert, Advisor to the
Ministry of Education
Mr. Cabeyehu Kumsa
Head, Planning
and External Relations Services
Ministry of Education
Mr. Mamo Kebede
Head
Adult Education Department
Ministry of Education
Mr. Beletu Mengistu
Head
Environmental Education
Department
Ministry of Education
Dr. M. Ezzat Abdel Mawgood
Director General,
National Center for
Educational Research
and Development
Observers
Mr. Mohamed El Fattah Hindy
Under-Secretary
Ministry of Education
H.E. Mr. Magdy Sabry
Ambassador of Egypt in
Thailand
ELSAL VADOR
H.E. Dr. Rene Hernandez Valiente
Ministro de Educación
(Head of Delegation)
Mr. Ernesto Girón
Director de Proyectos
EQUATORIAL GUINEA/GUINEE EQUATORIALE
H.E. Mr. I. E. Mosuy Andeme
Minister of Education,
Youth and Sports
(Head of Delegation)
ETHIOPIA/ETHIOPIE
H.E. Mr. Yayehyirad Kitaw
Minister of Education
(Head of Delegation)
Observers
Mr. Cetahun Cabru
Head
Social Service Department
Mr. Zewdie Egziabher
Head
Education Bureau
Council of Ministers
FIJI/FIDJI
H.E. Mr. Filipe Bole
Minister for Education and Youth $
(Head of Delegation)
Mr. Nacanieli Rika
Deputy Secretary
for Education and Youth
Mr. Lopeti Vulaono
Principal Planning Officer
Population and Manpower
Ms. Anna-Liisa Korhonen
Deputy Director-General
FINNIDA
Ministry for Foreign Affairs
Mrs. Marjatta Oksanen
Counsellor for Cultural Affairs
Secretary General, Finnish
National Commission for Unesco
Ms. Tuija Stenback
Advisor, Education
FINNIDA
M. Gabriel de Bellescize
Ministère des Relations
Etrangères
M. Henry Cuny
Sous-D irecteu r,
Questions Politiques
Ministère des Affaires Etrangères
M. Emmanuel de Lalande
de Calan
Délégué permanent adjoint
de l'Unesco
Mlle Evelyne Liouville
Chef, Bureau des Relations
multilatérales, Ministère de
l'Education nationale, de la
Jeunesse et des Sports
M. Michel Tournadre
Chargé de mission
Ministère de la Coopération
FINLAND/FINLANDE (Co-Sponsor)
Mr. Erkki Aho
Director General
National Board of General
Education and Chairman, Finnish
National Commission for Unesco
(Head of Delegation)
FRANCE
S.E. M. Paul-Marc Henry
Ambassadeur de France
Représentant de Président
de la République
(Chef de la délégation)
Observers
M. Michel Devergé
Conseiller Culturel
Ambassade de France
en Thaïlande
103
GABON
M. Norbert Mbadinga
Directeur général
Formation Professionnelle
Ministère de la Formation
Professionnelle
GA MBIA/GAMBIE
H.E. Hon. MbembaJatta
Minister of Economic Planning
and Industrial Development
(Head of Delegation)
Mr. Gibou N'Jie
Director, Educational Planning
Ministry of Education
Mr. Musa Fatty
Chief Education Officer
Ministry of Education
Mr. Bashiru Jahumpa
Senior Assistant Secretary
Ministry of Planning
Observers
Mr. Galandou Gorre-Ndiaye
Permanent Secretary
Ministry of Education
Mr. Saim Kinteh
Director, Non-Formal Education
Ministry of Education
GERMAN DEMOCRATIC REPUBLIC/REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE ALLEMANDE
Professor Axel Gzik
President of the
Pedagogical University
(Head of Delegation)
Mr. Wolfgang Reuther
Head of Section
National Commission for Unesco
Dr. Werner Koehler
Director
Ministry of Education
GERMANY, FEDERALREPUBLIC OF/ALLEMAGNE, REPUBLIQUE FEDERALE D'
H.E. Dr. Johannes Lohse
Ambassador and
Permanent Representative
to Unesco
(Head of Delegation)
Dr. Eberhard Jobst
Counsellor
Federal Ministry of
Education and Science
Mr. Hermann Kern
Government Officer
Federal Ministry for
Economic Cooperation
Mrs. Jutta van Hasselt
Standing Conference of the
Ministers of Education
and Culture
Observers
Dr. G. von Malsen-Tilborch
Counsellor
Federal Foreign Office
Dr. Wolfgang Kueper
Dr. Irmela Neu-Altenheimer
Deutsche Gesellschaft für
German National Commission for Unesco
Technische Zusammenarbeit (GTZ)
GHANA
Ms. Esi Sutherland-Addy
Deputy Minister of Education
(Head of Delegation)
Mr. A.C. Aziiba
Information Officer
Prof. Basil Lokko
Director-General of Education
Ministry of Finance and
Economic Planning
M. George Voutsinos
Conseiller Special auprès du
Ministère de l'Education nationale
M. Cerassimos Tsiokos
Directeur de Programmes
Secretariat general, Education
des Adultes
Mr. Bienvenido Argueta
Director, Curricular Reform
Mr. Elian Dario Acuna Escobedo
Mrs. Gloria Ciorgina Escobar
Consultant
Mrs. Marlyatou Diallo
Chief
Human Resources Division
Ministry of Planning and
International Cooperation
Mr. Abdourahamane Conde
Director
National Service for
Adult Literacy
Mr. Atigou Bah
Ministry of Information
GREECE/GRECE
M. Michel Sakkas
Secretaire général
Education des Adultes
(Chef de la délégation)
Dr. Daniel Berkoh
Chief Economics Officer
GRENADA/GRENADE
Mr. Roy Rathan
Chief Education Officer
Ministry of Education
GUATEMALA
H.E. Mr. C. Escobar Montenegro
Minister of Education
(Head of Delegation)
GUINEA/GUINEE
Mrs. Aicha Diallo Bah
State Secretary
Primary and Basic Education
Ministry of Education
(Head of Delegation)
104
Observers
Mr. Lamine Kamara
Secretary General
National Commission for Unesco
Mr. Mamadou Samoura
ISESCO National Correspondent
GUINEABISSAU/GUINEE-BISSAU
H.E. Manuel Barcelos Rambout
Minister of Education
(Head of Delegation)
Mr. Rui Cunha
General Director
Pedagogic Institute
Mr.FernandoJorgeLobato-Medina Mr. Issufo Sanha
Project Director in Education
Counsellor
Ministry of Economy
GUYANA
H.E. Mr. Deryck Bernard
Minister of Education
(Head of Delegation)
Dr. Una Paul
Permanent Secretary
Ministry of Education
HAITI
S.E. M. Serge Petit-Frère
Ministre de l' Education
nationale, de la Jeunesse
et des Sports
(Chef de la délégation)
S.E. Mme Marie-Denise Jean
Ministre de l'Information,
de la Culture
et de la Coordination
Ministère de la Planification
M. Pady Price
Chef de Cabinet
Ministère de l'Education
et de la Coopération externe
M. Roger Petit-Frère
Educateur
M. Rosny Desroches
Directeur, FONHEP
Mr. Anil Bordia
Secretary of Education
Mr. M.R. Kolhatkar
Adviser (Education)
Planning Commission
Ms. Kiran Dhingra
Director
Department of Education
Ms. Savitri Kunadi
Permanent Delegate of India
to Unesco
Mr. MJ. Joseph
Private Secretary to
Minister of State for Education
Mr. R.R. Dash
First Secretary
Indian Embassy in Thailand
Mr. Washington P. Napitupulu
Director-General
Non-Formal Education,
Youth and Sports
Mr. Alex Leo Zulkarnain
Director-General
Radio, Television and Film
Ministry of Information
Prof. Dr. H.A.R. Tilar
Assistant Minister for
Human Resources Development
National Development Planning
Office (BAPPENAS)
Mr. Harjono
Secretary of Minister
Mr. Moegiadi
Secretary
Ministry of Education
and Culture
H.E. Mr. Catot Suwardi
Ambassador to Thailand
M. Joseph Pierre
Assistant Directeur
Plan i fica ti on
Observers
M. Hervé Jean-Charles
Conseiller
Ministère de l'Education
HONDURAS
H.E. Mr. Jaime Martinez
Minister of Education
HUNGARY/HONGRIE
H.E. Mr. Peter Trunk
Ambassador of Hungary to Thailand
INDIA/INDE
H.E. Prod M.G.K. Menon
Minister of State for Education
(Head of Delegation)
Observers
H.E. Mr. Vinay Verma
Ambassador of India to Thailand
INDONESIA/INDONESIE
H.E. Prof. Fuad Hassan
Minister of Education
(Head of Delegation)
Observers
Dr. Soedarto
Deputy Head, Personnel
Development Programme,
National Family Planning
Co ordination Board (BKKBN)
Mr. Harun Alrasid
Indonesian Embassy in Thailand
105
IRAN, ISLAMIC REPUBLIC OF/IRAN, REPUBLIQUE ISLAMIQUE D'
H.E. Dr. Mohammad Ali Najafee
Minister of Education
(Head of Delegation)
Dr. Mahmoud Mehrmohammadi
Mr. Bahram Mohsenpour
Dr. Amir Parvine
Secretary General
National Commission for
Unesco
Adviser to the Minister
Director General,
Research Bureau
Mr. Jaffar Oulia
Mr. Sabahi Iraj
Expert, Unesco Affairs
Ministry of Foreign Affairs
Dr. Khalil Ibrahim Hammash
Director General, Cultural
Relations
Ministry of Education
Dr. Badee' Mahmoud Mubarak
Educational Expert, General
Directorate for Educational
Planning
Ministry of Education
Mr. Naji Sabri Al-Hadithi
Director General
Dar Al-Maa'Moon for
Translation
Representative, Ministry of
Culture and Information
Mr. Hazem Al-Saeed
Acting Director General
Budget Department
Ministry of Finance
Mr. Hatem Ali-Hameed Al-Aukaidi
Teaching Syndicate
Dr. Jassim Abbas Al-Safi
Director of Educational
Television
Ministry of Education
H.E. Mr. Menashe Zipori
Ambassador of Israel to Myanmar
Mr. Amos Nadai
Counsellor
Embassy of Israel to Thailand
Ms. Lavinia Gasperini
Expert, Education and
Training Cooperation
Ministry for Foreign Affairs
Ms. Giuliana Limiti
National Commission
for Unesco
Dr. Deloris Brissett
Chief Education Officer
Minister of Education
Ms. Leila Thomas
Director
JAMALFoundation
Observers
Mr. Mohammadzadeh Hossein
Director General
International Affairs
Expert, International Affairs
IRAQ
H.E. Mr. Abdul Kader Iz Al-Deen
Minister of Education
(Head of Delegation)
Observers
Mr. Talib Ibrahim Abdul Hassann
Chief
Manpower Planning Commission
Ministry of Planning
Mr. Ahmed B. Hussain
Scientific Researcher
General Directorate,
Cultural Relations
Ministry of Education
IRELAND/IRLANDE
Mr. Noel Lindsay
Secretary General
Department of Education
(Head of Delegation)
Mr. Sean Harkin
Head
International Section
Department of Education
ISRAEL
Mr. Benyamin Amir
Deputy Director General
Pedagogical Administration
Ministry of Education and Culture
(Head of Delegation)
Dr.Avraham Tsivion
Head
Adult Education Division
Ministry of Education and Culture
ITALY/lTALIE (Associate Sponsor): 6 delegates
Hon. Mrs. Laura Fincato
Vice-Minister for Education
(Head of Delegation)
H.E.Mr.GiacomoIvancichBiaggini
Ambassador of Italy to Thailand
Observers
Mr. Orazio Niceforo
Teacher
Ms. Fiammetta Semmola
Cultural Relations
JAMAICA/JAMAIQUE
H.E. Senator Hon. C. Dunkley
Minister of Education
(Head of Delegation)
Observer
Mrs. Marlene Hamilton
Dean, Faculty of Education
University of the West Indies
Dr. Rae Davis
Special Adviser to the
Ministry of Education, Science
and Culture
106
JAPAN/JAPON (Co sponsor): 8 delegates
H.E. Mr. Hisahiko Okazaki
Mr. Isao Amagi
Chairman
National Commission for Unesco
Mr. Tetsuo Misumi
Education Committee
National Commission for Unesco
Mr. Shigeo Miyamoto
Director, Department of Overall
Planning and Coordination
National Institute for
Educational Research
Mr. Masayuki Inoue
Planning Director
Science and International
Affairs Bureau, Ministry of
Education, Science and Culture
Mr. Toshiyuki Iwado
Assistant Director
Technical Cooperation Division
Ministry of Foreign Affairs
Mr. Yasuo Minemura
Official
Social Cooperation Division
Ministry of Foreign Affairs
Mr. Kenji Shimizu
First Secretary
Embassy of Japan in 'I'hailand
Mr. Hirofumi Takemoto
First Secretary
Embassy of Japan in Thailand
Ms. Yuko Taniguchi
Special Assistant
Embassy of Japan in Thailand
Mr. Ryuzo Nishimaki
Director, Training Division
JICA
Mr. Akira Hara
Development of Specialist
HRD
Ms. Nobuko Kayashima
Project Planner
JICA
and Culture
Mr. Norihiro Kuroda
Official
Ministry of Education, Science
and Culture
Mr. Ito Kimiaki
Official
Ministry of Education, Science
and Culture
Mr. Tatsuo Kishi
Of ficial
Ministry of Education, Science
Dr. Safwan Touqan
Secretary-Ceneral
Ministry of Planning
Dr. Victor Billeh
President
National Centre for Educational
Research and Development
Dr. Izzat Jaradat
Director-General
National Centre for Educational
Research and Development
Mr. Benjamin K. Kipkulei
Permanent Secretary
Ministry of Education
and Applied Technology
Mr. Peter Oloo Okaka
Director
Ministry of Technical Training
Mr. David Kirui
Director
Adult Education Department
Mr. Mikaio Rorobuaka
Chief Education Officer
Department of Educational
Development and Training
Ministry of Education
Mrs. Tebitannatu Bwebwenibure
Department of Education
Ministry of Education
Mr. Chae Ryang II
Director
Education Commission
Ms. Kim Mun Gyong
Adviser
National Commission for Unesco
Ms. Li Bong Hui
Secretary
National Commission
for Unesco
Dr. Hum Kyung Chul
Chief
Instruction Research Section
KEDI
Dr. UnShin Choi
Chief
Life-long Education Unit
KEDI
Mr. Kang-Ha Yoo
Director
International Cooperation
Dr. Soo-II Kim
Professor
Population Education Specialist
Yonsei University
Mr. Synghan H. Kim
President
Korean Association of Adult and
Youth Education
Ministry of Education
Ambassador of Japan to Thailand
(Head of Delegation)
Observers
JORDAN/JORDANIE
H.E. Dr. Mohammad Hamdan
Minister of Education
and Higher Education
(Head of Delegation)
KENYA
H.E. Hon. Mr. Peter Oloo Aringo
Minister for Education
(Head of Delegation)
Observer
Mr. Charles Ngwono Ondta
Civil Servant
KIRIBATI
H.E. Hon. Mr. Ataraod
Bwebwenibure
Minister of Education
(Head of Delegation)
KOREA, DPR/COREE, RPD
Mr. Li Gwan Su
Vice-Chairman
Education Commission
(Head of Delegation)
KOREA, REPUBLIC OF/COREE, REPUBLIQUE DE
Dr. Se-Ho Shin
President
KEDI
(Head of Delegation)
Ministry of Education
Observers
Mr. Sun-Bok Paik
Director, Department of
Education, Korean National
and Sciences
Commission for Unesco
Division
107
KUWAIT/KOWEI T
H.E. Mr. Anwar Al-Nouri
Minister of Education
(Head of Delegation)
Mr. Abdul Muhsin AlSaid
Assistant UnderSecretary for
Information and Students Affairs
Dr.Youssef Abdul-Moad Sharak
National Commission for Unesco
Dr. Issa Jasem
Director
Educational Research Centre
Mr. Khamtanh Chanthala
Vice-Minister for
Education and Sports
Mr. Chanthavong Saignasith
Director, Ministry of Economy,
Planning and Finance
Mr. Bounthong Vixaysakd
Director
General Education
Mr. Rafic Eido
Director General
Al-Makassed Association
Mr. Munir Bashur
Chairman
Department of Education
American University of Beirut
Observer
Mr. Mustafa Abu Libdeh
LAO, PDR/LAO, RDP
H.E. Mr. Samane Vignaketh
Minister of Education
(Head of Delegation)
LEBANON/LIBAN
Mr. Moustapha Soufi
Secretary General, NCSR
Prime Minister's Cabinet
(Head of Delegation)
LESOTHO
H.E. Hon. Dr. L.B.BJ. Machobane H.E. Hon. Mr. M. Tiheli
Minister of Employment, Social
Minister of Education
Welfare and Pensions
(Head of Delegation)
National University of Lesotho
Hon. Dr. Anthony Setsuabi
Director
Institute of Extra Mural Studies
Mrs. M. Motselebane
Chief Planning Officer
Ministry of Education
H.E. Mr. Thabo B. Moe Ketsi
Ambassador of Lesotho to China,
Mr. Paul Motlatsi Morolong
Manager
Mrs. M. Rapolaki
Director, Planning and
Economic Affairs
Dr. Albert Coleman
Assistant Minister for
Teacher Education
Ministry of Education
Mrs. Janice Vani
Assistant Minister for
Primary Education
Ministry of Education
Mr. Moses Wreh
Deputy Director-General
for Budget
Dr. Youssef Elshin
Permanent Delegate of Libya
to Unesco
Mr. Bashir Shkuka
Diplomat
Observers
Mr. Charles M. Bohloko
Principal Secretary for Education
Ministry of Education
PRC
LIBERIA
H.E. Mr. E. Othello Gongar
Minister of Education
(Head of Delegation)
LIBYA/LIBYE
H.E. Mrs. Fatma Abdelhafid
Moktar
Minister of Education
(Head of Delegation)
Observers
Mr. Mohamed Abdallah Elmagribi
Mr. Elhadi Ahmed Mukhtar
LUXEMBOURG/LUXEMBOURG
M. Jean-Pierre Kraemer
President
Luxembourg National
Commission for Unesco
MADAGASCAR
S.E. M. Arisdde
Velompanahy
Ministre de l'Enseignement
Secondaire et de l'Education
de Base
(Chef de la délégation)
Observer
M. Jean-Albert Randrianoelima
Expert, Education/Population
M. Razanakoto Modeste
Andriamisaina
Conseiller du Premier Ministre
Ministère de l'Economie
et du Plan
M. Victor Rabary
M. Jaomaria Rapela
Secrétaire general
Conseiller Technique
Ministere de l'Education nationale
108
MALA Wl
H.E. Mr. Michael Mlambala, M.P. Mr. Brenner Chawani
Minister of Education
Chief Inspector of Schools
and Culture
(Head of Delegation)
Mr. Joseph Chiteyeye
Senior Assistant Secretary
for Development
Ministry of Finance
Mr. Donald Moses Manda
Controller of Commtmity
Services
Mr. Mohamed Bin Omar
UnderSecretary for
External Affairs
Ministry of Education
Mr. M.D. Said Othman
Director General, Community
Development
Ministry of National and
Rural Development
Observers
Mr. Peter Mkolesya
Chairman, Council for
Social Welfare Services
Ms. Felicity Malewezi
Coordinator, WCEFA
MALAYSIA/MALAISIE
H.E. Hon. Mr. Anwar Ibrahim
Minister of Education
(Head of Delegation)
Mr. Tandri Vira Abdul Rahman
Arshad
Director General of Education
Ministry of Education
MALDIVES
H.E. Mr. Abdul Rasheed Hussain
Minister of State for
Presidential Affairs
(Head of Delegation)
H.E. Mr. Mohammad Zahir Hussain Dr. Mohamed Waheed Hassan
Minister of Education
Deputy Director
Non-formal Education
Mr. Abdul Satar Hassan
Director
Ministry of Education
Observers
Mr. Abdul Gafoor Mohamed
Assistant Director
Political Affairs
Ministry of Foreign Affairs
Mr. Ismail Naseem
Senior Educational Administrator
MALI
H.E. General Sékou Ly
Minister of Education
(Head of Delegation)
Ms. Toure Mariam Barakou
Counsellor
Ministry of Education
Ms. Gakou Fatou Niang
Vice-President
Economic and Social Council
Mr. Hamadoun Sidibe
Director
Education Projects
Observers
Mr. Brehima Doumbia
Director
Literacy and Applied Linguistics
Mr. Mahamadou Habib Diallo
Counsellor
Ministry of Education
MAURITANIA/MAURITANIE
M. Rachid Ould Salah
Secrétaire d'Etat
à l'Enseignement
(Chef de la délégation)
Cheikh Abdallah Ould Houeibib
Chef, Ressources Humaines
Ministere du Plan
M. Nagi Ould Mohamed El Imam M. Sidi Ould Ghoulam
Secrétaire general
Directeur
Commission E.S.C.
Enseignement Fondamental
Mr. Ramesh Dutt Ramdoyal
Director
Mauritius Institute of Education
Mr. Percy Selwyn
Adviser
Ministry of Education, Arts
and Culture
Mr. Uttama Bissoondoyal
Director
Mahatma Gandhi Institute
Prod J. de Dios Rodriguez
Canton
Subsecretary of Elementary
Education
Lic. Fernando Perez Correa
General Director
National Institute for Adult
Education (INEA)
Arq. Miguel Messmacher
General Director
International Relations,
General Secretary, Mexican
National Commission
for Unesco
MAURITIUS/MAURICE
H.E. Mr. Armougum Parsuraman
Minister of Education, Arts
and Culture
(Head of Delegation)
Observer
Mr. Rajayswar Bhowon
Chief Education Officer
MEXICO/MEXIQUE
H.E. Lic. Manuel Bartlett Diaz
Secretary of Education
(Head of Delegation)
109
Observer
H.E. Mr. Enrique R. Sandbanez
Ambassador of Mexico
to Thailand
MONGOLIA/MONGOLIE
H.E. Mr. Byambyn Davaasuren
of Public Education
(Head of Delegation)
MOROCCO/MAROC
M. Abdelkrim Halim
Directeur de Cabinet
Ministere de l'Education
nationale
(Chef de la délégation)
Mr. Badamtseden Tsend-Ayush
First Deputy Chairman
State Committee on Planning
and Economy
Mr. Sunduin Makhval
Chief of Department
Ministry of Finance
Mr. Purevjavyn GansukhMinister
Secretary
Mongolian National Commission
for Unesco
M. Abderrahmane Smyej
Chef de Cabinet
Directeur de l'Enseignement Privé
M. Mohammed Baroudi
Inspecteur général chargé de
la Coopération Internationale
M. El-Mostafa Hddigui
Chef
Division Etudes et Objectifs
Ms. Fatima Carrilho
Director of Planning
Ministry of Education
Ms. Eusebia Mata
Project Official
Ms. Khin Thaung Chit
Director General
Central Statisdcal Organization
Ministry of Planning and Finance
Mr. Kyi Win
Ministry of Health
and Education
Dr. Lekh Nath Belbase
Planner
National Planning Commission
Dr. Ishwar Prasad Upadhyay
Educational Planner
Mr. Punya Prasad Dahal
Ministry of Finance
Mr. Dinesh Dhungel
Non-Formal Education
Service Centre
Mr. S.P. Yoshi
Project Education/Population
Mr. Kedar Nath Shrestha
Ministry of Education
Mr. Willem van Oosterom
Head
Department for Vocational
and Adult Education
Ms. Dinie Goezinne
Head
Task Group on Non-Formal
Adult Education
Mr. Ronald van Roeden
Civil Servant
Ministry of Foreign Affairs
Observers
M. Mohamed Boulasri
Directeur
Affaires sociales
M. Mohamed Bendriss
Chef
Division budget secteurs sociaux
MOZAMBI QUE
H.E. Hon. Mr. Aniceto Dos
Muchangos
Minister of Education
(Head of Delegation)
Hon. Mr. Bonaventula Cossa
Deputy Minister of Finance
MYANMAR
H.E. Dr. Pe Thein
Minister for Education
(Head of Delegation)
Mr. Tin Pe
Director General
Department of Basic Education
Observer
Mr. U Pe Win
Director
Modon Picture Enterprise
NEPAL
H.E. Mr. Parasu Narayan
Chaudhary
Minister of Education and Culture
(Head of Delegation)
Observers
Mr. Madhup Dhungana
Director, New Era
NETHERLANDS/PAYS-BAS
Mr. Bauke de Haan
Secretary General
Department of Education
(Head of Delegation)
Observer
Ms. Maria Andela-Baur
Dutch National Commission
for Unesco
NEW ZEALAND/NOUVELLE ZELANDE
Mr. John Hercus
Polytechnic Education Director
(Head of Delegation)
Ms. Edna Tait
New Zealand National Commission
for Unesco
110
NICARAGUA
M. Juan Baudsta Arrien Garcia
Conseiller auprès du Ministre
de l'Education
(Chef de la délégation)
NIGER
M. Mahamane Adda
Secrétaire général adjoint
Ministère de l'Education
nationale
(Chef de la Délégation)
Mme Salifou Eugenie
Directrice de l'Enseignement
du ler Degré
M. Hamidou Soumana Diallo
Specialiste
Education en matiere
de population
Professeur André Salifou
Universite de Niamey
H.E. Mr. Tony Momoh
Minister of Information
Mr. U.G. Ekaete
Director General
Ministry of Budget and Planning
H . E. Mr. Olikoye Ranso me-Ku ti
Minister of Health
Mr. Tunde King
Assistant Director of Information
Ministry of Information
H.E. Hon. Mr. Olu Falae
Minister of Finance and
Economic Development
Dr. Peter Odor
Civil Servant
NIGERIA/NIGERIA
H.E. Prof. A.B. Fafunwa
Minister of Education
(Head of Delegation)
Observers
Mr. F.C. Mordi
Assistant to the Minister
of Education
Prof. Segun Adesina
Executive Secretary
Nigerian Educational Research
and Development Council
NORWAY/NORVEGE (Co-Sponsor): 8 delegates
Ms. Gunvor Heiene
State Secretary
Ministry of Education
and Research
(Head of Delegation)
Ms. Torun Dramdal
State Secretary
Ministry of Foreign Affairs
Ms. Torild Skard
Director General
Ministry of Foreign Affairs
Ms. Sissel Volan
Head, Education Division
NORAD
Mr. Leiv Ellingsen
Project Co-ordinator
Ministry of Education
and Research
Ms. Ingeborg Breines
Secretary General
Norwegian National Commission
for Unesco
Ms. Ingrid Eide
Member, Unesco Executive Board
Special Advisor to Ministry of
Church and Cultural Affairs
Mr. Petter Korseth
Senior Consultant
Ministry of Education
and Research
Mr. Ali Saleh Al-Mejaini
Secretary General
National Commission for Unesco
Mr. Dawood Albulushi
Director
Department of Conferences
Mr. Abdullah Khadim Hussain
Joint Education Adviser
Ms. Anisa Ghulam Ali
Managing Director
Teacher's Foundation
Mr. Najmuddin Mangrio
Deputy Education Adviser
Ms. Maria Kopkop
Representative
Council of Women
Mr. Wesley Tauwaole
Assistant Secretary of Education
OMAN
H.E. Mr. Ibrahim Alsubhi
Secretary General, Higher
Commission for Conferences
(Head of Delegation)
PAKlSTAN
H.E. Hon. Ghulam
Mustafa Shah Said
Minister of Education
(Head of Delegation)
Observer
H.E. Hon. Mrs. Shehnaz Wazir Ali
Minister of State for Education
PANAMA
H.E. Ms. Ada Luz de Gordon
Minister of Education
(Head of Delegation)
Mr. Dimas Castillo
Educational Planner
PAPUA NEW CUINEA/PAPOUASIE-NOUVELLE GUINEE
Mr. Jerry Tetaga
Secretary for Education
(Head of Delegation)
Mr. Brian Dentram
Superintendent of
Curriculum Division
111
PARAGUAY
S.E. Prof. Dr. D. Gonzalez Torres
Ministro de Educación y Culto
(Jefe de la delegation)
Doctor Arquimides Lopez
Especialista En Educación
Poblacional de la Secretaria
Técnica de Planificación
Lic. Luis Adolfo Ortiz Acosta
Técnico en Presupuesto
Educacional
del Ministerio de Hacienda
Dr. Rafael Reyes Parga
Jefe del Departamento
de Planificacion
Social de La Secretaria Técnica
de Planificacion
Dr. Victor Ordonez
Under-Secretary
Department of Education
Mr. Romeo Reyes
Assistant Director General
National Economic and
Development Authority
Mr. Jose Augusto Seabra
Ambassador and Permanent
Delegate to Unesco
Mr. Mario Correia
Chief of Cabinet
Minister of Education
Mr. Guilherlne Oliveira-Martins
Vice-President
National Committee of Unesco
Mr. Yusuf Al-Mulla
Director, Literacy and
Adult Education Department
Dr. Abdul-Ghani Al-Nouri
Educational Planning Expert
Mr. Abdul Rahman Jaber
Director
Cultural Affairs
PER U/PEROU
Ms. Norma Anahos de Vidal
Vice-Minister of Education
(Head of Delegation)
Mr. Rodolfo Sanchez Garrafa
General Director, Adult Education
PHILIPPINES
Hon. Senator SantaninaTillah Rasul
Senator
(Head of Delegation)
H.E. Ambassador
Lourdes R. Ouisumbing
Secretary General
National Commission for Unesco
Observers
Dr. Miguel Varela
President
ANTEP
Fr. José Ante
President, Catholic Education
Association of the Philippines
PORTUGAL
H.E. Mr. Roberto Carneiro
Minister of Education
(Head of Delegation)
Observer
Ms. Maria Mendonca
Technician of Education
QATAR
H.E. Mr. Abdul-Aziz Torki
Minister of Education
(Head of Delegation)
Observers
Mr. Mohamed Hassan Al-Qubaisi
Director, Office of the Minister
Mr. Ibrahhn Mohamed
Head, Unesco Section
R WANDA
S.E. M. Daniel Mbangura
Ministre de l'Enseignement
Primaire et Secondaire
(Chef de la délégation)
M. Modeste Musoni
Directeur general
Ministere de l' Education
M. Romuald Mugema
Directeur de la Planification
Ministere de l'Interieur
Observers
Mme Verediana Kaligirwa
Chef, Division de l'Education
Pre-scolaire
M. Pascal Habufite
Directeur de l' Education auprès de
la Présidence de la République
SAINTCIIRISTOPHER AND NEVIS/SAINT-CHRISTOPIIE-ET-NEVIS
H.E. Hon. Mr. Sydney Earl Morris
Minister of Education
SAINT LUCIA/SAINTE-LUCIE
H.E. Mr. Louis George
Minister of Education and Culture
SAINTVINCENTAND THE CRENADINES/SAINT-VINCENT-ET-LES-GREINADlNES
H.E. Mr. John Horne
Minister of Education
112
SAMOA
H.E. Hon. Mr. Patu Afa'Ese
Minister of Education
(Head of Delegation)
Mr. M.L. Taule'Alo
Director of Education
Ministry of Education
Mr. Nicholas Levy
National Coordinator
Co-ordinadng Committee for APPEAL
SAO TOME AND PRlNClPE/SAO-TOMEET-PR/NClPE
Mr. Ligia Da Graca Costa
Minister of Education
(Head of Delegation)
Mr. Ladislav D'Almeida
Secretary-General
National Commission for Unesco
SENEGAL
S.E. M. Sakhir Thiam
Ministre de l'Education
Superieure
(Chef de la delegation)
M. Louma Sarr
Secretaire general
Commission nationale
pour l'Unesco
Mme Rokhaya Sene
Conseiller technique
Ministere du Plan et de
la Cooperation
Ms. Louise Noellie Alexander
Director-General, Manpower
Ministry of Administration
and Manpower
Mr. Patrick Georges Pillay
Principal Secretary
Ministry of Education
H.E. Hon. Mr.T. Taylor-Morgan
Minister of Finance
and Economic Planning
H.E. Hon. Dr. S.H. Kanu
Minister of National Development
M. Mamadou Fadiga
Directeur de la Planification
Ministere de l'Education
nationale
SEYCHELLES
H.E. Ms. Simone Testa
Minister of Education
(Head of Delegation)
SIERRALEONE
H.E. Hon. Dr. M. B. Dumbuya
Minister of Education, Cultural
Affairs and Sports
(Head of Delegation)
Prof N.DJ. Smart
Professor of Education
University of Sierra Leone
Observers
Mr. Moses S. Koroma
Deputy Chief Education Officer
Dr. Stanella Beckley
Deputy Director
UniversityResearch
Researchand
andDevelopment
Development
University
Service Bureau
SOLOMON ISLANDS/ILES SOLOMON
H.E. Hon. Mr. Albert B. Laore
Minister for Education and
Human Resources Development
(Head of Delegation)
Mr. Walter Ramo
Under-Secretary for Education
Mr. Sikua Derek
SOMALIA/SOMALIE
H.E. Mr. Abdullahi Mohamed Mire
Minister of Education
(Head of Delegation)
Mr. Abdullahi Mohamed Yahie
Mr. Yusuf Sh. MohamedJama
Education Projects Coordinator Director
Human Resource Department
Ministry of Education
Ministry of Planning
Mr. Mohamed Awdahir Abdi
Project Director
Ministry of Education
SPAIN/ESPACNE
Ms. Elena Angulo
Cabinet Director of the
Secretary of State for Education
(Head of Delegation)
Mr. Miguel A. Carriedo Mompin
Permanent Delegate of Spain
to Unesco
Mr. Ricardo Diez-Hochleitner
Executive Vice-President
Santillana Foundation
Mr. Isidoro Alonzo Hinoial
Secretary
Permanent Delegation of Spain
to Unesco
Mr. M.A. Ariyadasa
Coordinating Secretary, WCEFA
Chief Education Officer
Ministry of Education
Mr. DJ. Jayarilleke
Regional Director of Education
Ministry of Education
Mr. B. Gunaratne
Director, Education Planning
Observer
Mr. Juan Antonio Menendez-Pidal
Education Adviser
Permanent Delegation of Spain to Unesco
SRI LANKA
Mrs. T. Kariyawasam
Director-General
National Institute of Education
(Head of Delegation)
Observers
Mr. Wanala-Antrige Perera
113
SUDAN/SOUDAN
H.E. Mr. Mahgoub
Minister of Education
(Head of Delegation)
El-Badawi Mr. Yousif ElMagrabi
Under-Secretary
Educational Planning
Mr. Mohamed Kheir El-Zobier
Under-Secretary
Economic Planning
Dr Osman Nouri
Assistant Director General
Broadcasting Service
Observers
Mr. Gamareldin Garanbad
Director, Extra-Mural Studies
University of Khartoum
Mr. Mohamed Khaical Zubair
SURINAME
H.E. Mr. Runaldo Venedaan
Minister of Education
(Head of Delegation)
Mr. Harold Rusland
Permanent Secretary of Education
Mr. Adielkhan Kallan
Assistant Permanent Secretary
of Education
SWAZILAND
H.E. Hon. Chief Sipho Shongwe Mr. Musa J. Nsibande
Principal Secretary
Minister for Education
Ministry of Education
(Head of Delegation)
Ms. Sindi Maduza
Senior Officer
Economic Planning
SWEDEN/SUEDE (Co-sponsor): 8 delegates
Mr. Save Soderberg
UnderSecretary of State
Foreign Affairs
(Head of Delegadon)
Mrs. Lisbedl Pahne
Chairman
Swedish National Committee
for UNICEF
Mrs. Birgitta Ulvhammar
Chairman of the Swedish
International Literacy Year
Committee
Former Member of
Unesco Executive Board
Mr. Karl-Goran Biorslllark
Member of Parliament
Swedish International
literacy Year
Mr. Ingemar Gustafsson
Head, Education Division
SIDA
Mr. Bo Wilen
Ministry of Foreign Affairs
Mr. Peter Honeth
Ministry of Education
and Cultural Affairs
Mr. Kasama Varavorm
Mrs. Immita Cornaz
Head, Service for
Social Development
Directorate of
Development Cooperation
and Humanitarian Aid
Federal Department of
Foreign Affairs
Mr. Pierre Luisoni
Delegate for International
Relations
Swiss Conference
of Cantonal Directors of
Public Education
Committee
Ms. Charlotta Wohler
Secretary, Swedish
International Literacy
Year Committee
SWlTZERLAND/SUlSSE (Associate Sponsor): 6 delegates
H.E. Ambassador F.R. Staehelin
Director, Directorate for
Development Cooperation and
Humanitarian Aid
Federal Department of
Foreign Affairs
(Head of Delegation)
Mr. Jean-Robert Moret
Scientific Adviser
Directorate of
Development Cooperation
and Humanitarian Aid
H.E. Ambassador François
Nordmann
Permanent Delegate of Switzerland
to Unesco
Mr. Jean-Francois Paroz
Sciendfic Collaborator
Directorate of International Organizations
Federal Department of Foreign Affairs
Observer
Mrs. B. Fasselbach
SYRIA/SYRIE
Dr. Suleiman Al-Khatib
Deputy Minister of Education
(Head of Delegation)
Dr. Omar Carmo
Deputy Minister of
Higher Education
Ms. Ghada Jaby
Director, Adult Literacy
Ministry of Culture
Ms. Sebtuu N. Mohammed
Director of Administration
and Planning
Ministry of Education
Mr. John Zayumba
Director
Social Services Division
Planning Commission
TANZANlA/TANZANlE
H.E. Mr. Amrami Mayagille
Minister of Education
(Head of Delegation)
Mrs. Helena Fliakos
National General Secretary
YWCAof Tanzania
114
THAlLAND/THAlLANDE
H.E. General Mana Ratanakoses
Minister of Education
(Head of Delegation)
Mr. Banjong Choosakulchart
Permanent Secretary
for Education
Mr. Somchai Wudhipreecha
Secretary-General
Office of the National Primary
Education Commission
Dr. Panom Pongpaibool
Secretary-General
Office of the National
Education Commission
M. Yandja Yentchabre
Attache de Cabinet
Ministere du Plan et des Mines
M. Kossi Agbodjavou
Conseiller Technique
METFP
M. Akossou Amsouzou
Secretaire Permanent
Conseil Superieur Education
Mrs. Paula Bloomfield
Director of Educatiqn
Mr. Paulo Lavulo
Director, Central Planning
Mrs. Tuna Fielakepa
Senior Education Office
Ministry of Education
H.E. Hon. Mr. Clive Pantin
Minister of Education
Mr. Carlyle Greaves
Permanent Secretary
Ministry of Planning and
Mobilization
Dr. Errol Furlonge
Permanent Secretary
Ministry of Education
M. Abdelhakim Bouraoui
Charge de mission aupres du
Premier Ministre
Mme Lilia Ben Salem
Professeur, Universite de Tunis
Chef du Departement
de Sociologie
M. Mohamed Zitouni
Chef de service
Ministere des Affaires sociales
Mr. Hamdi Binay
Deputy UnderSecretary
Ministry of National Education
Mr. A. Remzi Sezyin
Director General, Higher
Educadon, Education Abroad
Ministry of National Education
Mr. Ali Engin Oba
Head of Department
Multicultural Relations
and External Relations
Ministry of Foreign Affairs
Mr. Servy Sam B. Onek
Assistant Chief Officer
Primary Education
Ministry of Education
Mrs. Harriet Mugerwa
Principal Economist
Ministry of Planning
and Economic Development
Mr. Enock Mulira
Chairman
Ugandan National Literacy and
Adult Education Association
Mr. Servy Bossa Onek
Assistant Chief Education Offcer
Primary Education
Ms. Mary Owor
Programme Coordinator
ACEO
TOGO
S.E. M. Tchaaa-Kozah Tchalim
Ministre de l'Education nationale
et de la Recherche scientifique
(Chef de la delegation)
Observer
M. Kilim Bini
Secretaire permanent, Conseil
Regional pour l'Alphabetisation
et l'Education en Afrique (CREEA)
TONGA
H.E. Dr. Huakavameiliku
Minister of Education
(Head of Delegation)
TRINIDAD AND TOBAGO/TRINITE-ET-TOBAGO
H.E. Hon. Mr. Winston Dookeran
Minister of Planning and
Mobilization
(Head of Delegation)
Observer
H.E. Premchand Dass
High Commissioner of Trinidad and
Tobago to India
TUNISIA/TUNISIE
S.E. M. Ahmed Khaled
Secretaire d'Etat
Charge de l'Education
(Chef de la delegation)
TURKEY/TURQUIE
H.E. Mr.Avni Akyol
Minister of Nadonal Education
(Head of Delegation)
Observer
Mr. Erdogan Oner
General Director
Budget and Finance
Ministry of Finance
UGANDA/OUGANDA
H.E. Hon. Mrs. Joyce R. Mpanga
Minister of State for
Primary Education
(Head of Delegation)
Observer
Mr. Emmanuel Mulira Enoch
Chairman
National Adult Education
Association
115
UKRAINIAN SSR/RSS d'UKRAlNE
Mr. Vladimir E. Taranenko
First Deputy Minister of
National Education
(Head of Delegation)
Mr. Vasili N. Madzigon
Deputy Director
Science and Research
Institute of Pedagogies
Mr. Viacheslav A. Sotnikov
Counsellor
National Commission for Unesco
UNION OF SOVIETSOCIALISTREPUBLICS/UNION DES REPUBLIQUES SOCIALISTES SOVIETIQUES
Mr. G. Yagodin
Chairman
USSR State Committee
on Education
(Head of Delegation)
Mrs. R. Otunbaeva
Chairman
USSR National Commission
for Unesco
Mr. V. Ryabov
Civil Servant
Mr. Nikolay Karlov
Member of Parliament
Observer
Mr. Igor Kitaev
Education Section
USSR National Commission
for Unesco
UNITED ARAB EMIRATES/EM7RATS ARABES UNIS
H.E. Mr. Ahmed Humaid Al Tayer
Minister of State for Financial
Affairs and Industry,
Acting Minister of Education
(Head of Delegation)
Mr. Mohamed Abdallah Fares
Deputy Minister for
Educational Affairs
Director,
Curriculum Depar tment
Mr. Khalifa Mohammad Bakhit Mr. Mohammad Abdul Rahirn
Assistant Deputy Minister
Abdul Karim
Ministry of Education
Director, Adult Education
Ministry of Education
Mr. Mohammad Rashid Saced
director
Bureau of the Minister
Mr. Khalifa Bakheet
Mr. Clive Saville
Under Secretary
International Relations
Department of Education
and Science
Dr. Beverley Young
Director
Asia and Latin America
British Council
Observers
Mr. Hamad Ahmed Al Shibany
Director
Dubai Educational Directorate
UNITED KlNGDOM/ROYAUME-UNI
Dr. Roger Iredale
Chief Education Adviser
Overseas Development
Administration
(Head of Delegation)
Mr. Chris Stocks
Director
Action Aid
UNITED STATES OF AMX,RICA/ETATS-UNIS d'AMERlQUE: 8 delegates
United States Agency for International Development
Hon. Mr. Thomas Kean
President
Drew University
Member, President's
Education Policy Committee
(Head of Delegation)
Hon. Mr. Cohn R. Bolton
Assistant Secretary of State for
International Organization Affairs
US Department of State
Ms. Julianne Cook
Mr. James Duffy
Head of Mrs. Bush's Projects Staff National Spokesperson
Office of the President
Project Literacy US
US Department of Education
Mr. Bradshaw Langmaid
Assistant Administrator
USAID
Ms. Katherine Blakeslee
Associate Assistant Administrator
USAID
Mr. Antonio Gayoso
Director, Human Resources,
Bureau of Science and Technology
USAID
Observers
Mr. Christopher Cross
Assistant Secretary of Education
for Education Research and
Improvement
Mr. Robert Duncan
Economic Counselor
Embassy of the United States
in Thailand
URUGUAY
Dr. Alvaro Moerzinger
Charge d'Affaires
Embassy of Uruguay in Thailand
VANUATU
H.E. Mr. S. Regenvanu
Minister of Education
(Head of Delegation)
Mr. Philip W. Matthews
Acting Director General of Education
Mr. Frank Method
Senior Policy Adviser. Social
Sectors, Bureau for Programme
and Policy Coordination
USAID
116
VENEZ UELA
H.E. Mrs. Marisela Padron
Minister of Family
(Head of Delegation)
Mrs. Gabriela Bronfenmajer
Director of Youth
Ministry of Family
Mrs. Ruth Lerner de Almea
Ambassador of Venezuela
to Unesco
Mgr. Emilio Blaslov
Director
Asociacion Promocion de
la Educacion Popular
H.E. Prod Dr. Pham Minc Hac
Minister of Education
Mr. Mai Ky
Vice-Chairman
State Planning Committee
Mrs. Phan Thi Phuc
Secretary General
National Commission
for Unesco
Mr. Nguyen van Luat
Secretary of the
Deputy Prime Minister
Mr. Dinh Gia Phong
Director, Ministry of
Education
Mr. Tran Doan Quoi
Director, School-aid
Supply, Ministry of
Education
VlETNAM
H.E. Mr. Nguyen Khanh
Vice-President
Council of Ministers
(Head of Delegadon)
Observers
H.E. Mr. Nguyen Trung
Ambassador of Viet Nam to
ESCAP
Mr. Nguyen Quang Kinh Director, Mr. To Ba Trong
Department for Education
Acting Director
Department for Foreign
Relations, Ministry of
Education
YEMEN ARAB REPUBLIC/REPUBLIQUE ARABE DU YEMEN
Mr. Ahmed Mohamed Al-Anisi
Minister of Education
(Head of Delegation)
Mr. Abdulfatah Jamal Mohammed Abdulkarim Algendari
Assistant Deputy Minister
Director, Office of the
Ministry of Education
Minister of Education
YEMEN, PDR/YEMEN, RDP
H.E. Mr. Salem A. Basilm
Minister of Education
(Head of Delegation)
Mr. Mohamed S. Fara
Assistant Deputy Minister
of Education for Literacy
and Adult Education
Mr. Ahmed A. Sadiq
Assistant Deputy Minister
of Planning
Mr. Danilo Markovic
Secretary for Education
Republic of Serbija
Mr. Dusan Savicevic
University Professor
Mrs. Samia A. Ali
Assistant of Education Sector in
Minister's Council Secretariat
Observer
Mr. Abbass H. Idarous
General Director
Education Research Center
YUGOSLAVIA/YOUGOSLAVIE
Mr. Nikola Gasoski
Member of the
Federal Executive Council
(Head of Delegation)
ZAIRE
S.E. M. Alaziambina
Ministre de l'Educadon
(Chef de la Delegation)
Nzege M. Ngobasu Akwesi
Delegue permanent adjoint
aupres de l'Unesco
M. Ikete Ebale Belotsi
Secretaire general Adjoint
Commission Nationale
de l'Unesco
Mme Mweze Balangaliza
Chef de Division
Departement du Plan
Observers
M. Kabaseur Kayembe Milolo M. Nzinga Kovungbo
Directeur d'Alphabetisation
Chef de Division au SEIPE
Mr. Kinkela Nlanom Mabula
Directeur Projet FNUAP
ZAMBIA/ZAMBIE
H.E. Hon. Dr. Eli Mwanang'Onze
Minister of General
Education, Youth and Sport
(Head of Delegation)
Zambian NGO Coordinating
Committee
Mr. J. Y. Mlewa
Permanent Secretary
Ministry of General
Education, Youth and Sport
Mr. Franklin K. Chelu
Chief Inspector of Schools
Ministry of General
Education, Youth and Sport
Ms. Beatrice Chileshe
Publicity Secretary
117
Observers
Dr. Geoffrey Lungwangwa
Head, Educational Administration
and Policy Studies
University of Zambia
Mr. Emmanuel Katati
Commissioner for
Social Development
Ms. Mavis Sikota
Development Planner
Department of Social Development
Hon. Mr. T. Masaya
Deputy Minister for Finance,
Economic Planning and
Development
Mr. Josiah Mhlanga
Mr. I.M. Sibanda
Secretary General
Permanent Secretary
Zimbabwe National Commission Ministry of Education
for Unesco
and Culture
Ms. Sophia Chivandire
Adult Literacy Officer
Ms. Freda Chawira
Second Deputy President
Zimbabwe Teachers Association
ZIMBABWE
H.E. Hon. Ms. F.K. Chung
Minister of Education
and Culture
(Head of Delegation)
Observers
Mr. Q.M. Bhila
Deputy Secretary, Nonformal
Education, Ministry of
Education and Culture
Observer Delegations
ARUBA
Mr. Ralph R. van Breet
Chief Educational Planner
Department of Education
HOLY SEE/SAINT-SIEGE
H.E. Archbishop Alberto Tricario
Apostolic Pro-Nuncio to Thailand
(Head of Delegation)
Rev. Brother Pratheep Martin Komolmas
Rector, Assumption University
Bangkok, Thailand
NAMIBIA
Mr. Amin Rianon
Representadve of the
United Nations Council
for Namibia
(Head of Delegation)
Mr. Mohiuddin Ahmad
Advisor
Office of the
Commissioner for Namibia
at the United Nations
NETHERLANDS ANTILLES/ANTILLES NEERLANDAISES
H.E. Mr. Stanley Lamp
Department Secretary
Ministry of Education
(Head of Delegation)
PALESTINE
Mr. Abdul Razzak Alyahya
Head, Department of General
and Secondary Education
(Head of Delegation)
Mr. Jihad Karshouli
Director General
Mr. Osama Sayeh
Educational Advisor
Ms. Hiyam Abu Ghazaleh
Director, Adult Literacy Unit
Birzeit University
118
Intergovernmental Organizations/ Organisations Intergouvernementales
United Nations System/Systeme des Nations Unies
Representative of the Secretary - Office of the United Nations High
General of the United Nations
Commissioner
for
Refugees
(UNHCR)
Mr. S.A.M.S. Kibria Under
Secretary General of the United Ms. Marilyn Blaeser
Nations
Senior Education Officer
Technical Support Service
Economic and Social Commission
for Asia and the Pacific (ESCAP) United Nations Children 's fiund
(Associate Sponsor): 2 delegates
(UNICEF) (Sponsor): 8 delegates
Mr. S.A.M.S. Kibria
Executive Secretary
(Head of Delegation)
Mr. James P. Grant
Executive Director
(Head of Delegation)
Mr. Shigenobu Nagai Deputy Mr. Richard Jolly
Executive Secretary
Deputy Executive Director
Observers
Mr. Edward Van Roy
Chief
Social Development Division
Mr. Nyi Nyi
Director
Programme Division
Mr. Manzoor Ahmed
Representative
Mrs. Meherunnissa Rehmani People's Republic of China
Programme
Expert
Social
Development Division
Mr. Stanislas Adotevi
Regional Director
Economic and Social Commission West and Central Africa
for Western Asia (ESCWA)
Ms. Teresa Albanez
Mr. Tayseer Abdel Jaber Executive Regional Director
Secretary
The Americas and Caribbean
Food and Agricultural Organiza - Mr. Daniel Brooks
tion of the United Nations (FAD) Regional Director
East Asia and Pakistan
Mr. H. Tsuchiya
Deputy Regional
Mr. Karl-Eric Knutsson
Representative FAO Regional Regional Director
Office for Asia and the Pacific
South Central Asia
Observers
Ms. Mary Racelis
Regional Director
Eastern and Southern Africa
Mr. B.N. de Los Reyes
Regional Farm Management
Economist
Mr. Richard Reid
Agricultural Education and Exten- Regional Director
sion
Middle East and North Africa
Mr. Cole P. Dodge
Representative
Bangladesh
Mr. John Donohue
Representative
Brazil
Mr. victor SolerSala
Associate Director
Division of Information and
Public Affairs
Mr. Revelians Tuluhungwa
Representative
Nigeria
Mr. Stephen Umemoto
Deputy Regional Director
East Asia and Pakistan
Ms. Eimi Watanabe
Director
India Country Office
Mr. David Selby
Consultant
Mr. Inga Kaul
Senior Policy Analyst
Ms. Esther Kurd
Chief, Design Section
Division of Information
Ms. Hyacinth Morgan
Associate Information Officer
Division of Information
Observers
Ms. Susan Becker
Consultant Bureau for
Programmes, Policy and
Evaluation
Mr. John Hercus
Consultant
Bureau for Programmes,
Policy and Evaluation
United Nations Educational, Sci entific and Cultural thanization (
UNESCO)
(Sponsor): 8 delegates
United Nations Development Pro - Mr. Federico Mayor
gramme (UNDP) (Sponsor): 8 Director-General
delegates
(Head of Delegation)
Mr. William H. Draper, III
Administrator
(Head of Delegation)
Mr. Mahbub Ul Haq
Special Adviser to the
Administrator
Mr. Pierre-Claver Damiba
Assistant Administrator and
Regional Director
Regional Bureau for Africa
Mr. Michael Gucovsky
Deputy Assitant Admiinistrator
Director, Technical Advisory
Division
Bureau for Programmes, Policy
and Evaluation
International Institute for Educa- Observers
Observers tional Planning (IIEP)
Ms. Mary Cahill
Ms. Sally Timpson
Mr. Jacques Hallak
Executive Assistant to the Execu- Director, NGO Division
Director
tive Director
Bureau for Programmes, Policy
and Evaluation
International Bureau of Education Ms. Vicky Colbert
Regional Education AdvisorThe
Mr. John Lawrence
Mr. Georges Tohme
Americas and Caribbean
Principal Technical Adviser
Director
Bureau for Programmes, Policy
Mr. Djibril Diallo
and Evaluation
Senior Information Officer
Division of Information and Pub
Mr. J. Russell Boner
lic Affairs
Director
Division of Information
Mr. Sylvain Lourie
Deputy Director-General for
Planning, Budgeting and
Evahlation
Mr. Colin Power
Assistant Director-General
Education
Mr. Thomas Keller
Assistant Director General
Programme Support
Mr. Mohamed Kazeln
Director
Regional Office for Education in
the Arab States
Mr. Baba Haidara
Director
Regional Office for Education in
Africa
Mr. Juan Carlos Tedesco
Director
Regional Office for Education in
Latin America and the Caribbean
Mr. Hedayat Ahmed
Director
Principal Regional Office for
Asia and the Pacific
119
Observers
Mr. Akihiro Chiba
Director
Bureau for Coordination of
Operational Activities
Mr. John Kabore
Director
Cooperation with Africa
Mr. Andri Isaksson
Director
Unesco Liaison Office with the
United Nations
Mr. John Beynon
Principal Architect
Principal Regional Office for East
Asia and the Pacific
Ms. Sheila Haggis
Principal Executive Assistant to
Assistant Director General for
Education
Mr. Dieter Berstecher
Chief
Unit for Cooperation with WFP
and UNICEF
Mr. John Ryan
Coordinator
International Literacy Year
Mrs. Susan van der Vynckt
Programme Specialist, Education
Sector
Mr. Gabriel Carron
Programme Specialist
IIEP
Mr. Galo Ponce
Executive Assistant to the
Director-General
Ms Carmen Garcia Gaudilla
Regional Advisor, UNESCO
Center for Higher
Education for Latin America and
the Caribbean
United Notions Environment
Programme (UNEP)
Mr. Michael Atchia
Chief, Environmental Education
and Training Unit
Unesco Institute for Education
( UIE)
Mr. Paul Belanger
Director
United Nations Population Fund
(UNFPA) (Co-sponsor): 4 delegates
Mr. Joseph van Arendonk
Assistant Executive Director
(Head of Delegation)
Mr. Roushdi El Heneidi Chief, Mr. George Psacharopoulos
Division for Arab States and Chief, Human Resources Division
Europe
Latin America and the Caribbean
Region, Technical Department
Mr. OJ. Sikes
Chief, Education, Communicadon Mr. Ralph Harbison
and Youth Branch
Chief, Population and Human
Technical and Evaluadon Division Resources Division
Europe, Middle East and
Ms. Mari Simonen
N. Africa Region, Technical
Special Assistant to the Executive Department
Director
Mr. Alexander ter Weele
Observers
Chief, Population and Human
Resources Division
Mr. James Chui
Asia
Region,
Technical
i
Technical Officer, Technical and
Department
Evaluadon Division
Observers
Ms. Kazuko Kano
Country Director for Thailand
Ms. Marlaine Lockheed
Senior Education Sociologist,
Mr. Ansar Ali Khan
Education and Employment Divi
Regional Adviser on Population
sion
Education, Unesco
Population and Human
Resources Department
Ms. Jacqueline Ki-Zerbo
UNIFEM Field Coordinator, West Ms. Elizabeth King
Africa
Economist, Education and
Employment Division
Mr. Jairo Palacio
Population and Human
Regional Adviser on Population
Resources Department
Education, Unesco
Mr. Stephen Heyneman
United Nations University (UNU) Chief, Human Resources Division
Economic Development Institute
Professor Heitor Curgulino de
Souza
Ms. Ellen Tillier
Rector
Public Affairs Specialist
Sector Policy and Research
World Bank (Sponsor):
8 delegates
Ms. Lourdes Hamilton
Technical Assistance Coordinator
Mr. Barber B. Conable
Sector Policy and Research
President
(Head of Delegation)
Ms. Linda McLaughlin
Executive Assistant to
Mr. W. David Hopper
President
Senior Vice-President
Policy, Research and External
Mr. James Socknat
Affairs
Chief, Education Division
Africa Region, Technical
Mr. V. Rajagopalan
Department
(IAC)
Vice-President
Mr. Birger Fredriksen
Sector Policy and Research
Principal Education Planner
Africa Region, Sahelian
Mr. Adriaan Verspoor
Department
(IAC)
Chief, Education Division
Mr. Anupam Khanna
Population and Human
Special Assistant to the President
Resources
Mr. Akintola Fatoyinbo
Mr. Aklilu Habte
Senior External Affairs
(IAC)
Counsellor, European Office
Special Adviser, Human
Resources
Mr. Alain Colliou
Africa Regional Office
Chief, Population and Human
Resources Operations
Mr. Bradley Babson
South Central and Indian Ocean
Chief, Population and Human
Department
Resources Operations Unit
Asia Region, Country Depart
ment 11
Mr. Philippe E. Annez
Chief of Mission
World Bank Resident Mission in
Thailand
World Health Organization
(WlHO) (Associate Sponsor):
2 delegates
Mr. H.S. Dhillon
Director, Division of Health
Education
(Head of Delegation)
Dr. D. Stern
WHO Representative, Thailand
Observers
Mr. Omer Suleiman
WHO Representative to the
Islamic Republic of Iran
Dr. Saroj Jha
Regional Adviser,
Health Education
WHO Southeast Asia Regional
Of fice
Dr. Lois Philip
Division of Health Education
Ms. Nancy Watkin
Division of Health Education
Ms. Astrid Richardson Health
Promotion, Global Programme on
Aids
Mr. Harry Anenden
Division of Health Education
World Food Programme (WFP)
Ms. Judith Katonaapte the Senior
Programme Adviser (Human
Resources)
Evaluation and Policy Division
Observer
Ms. Mercedes Sayagues
Senior Public Affairs Officer
External Relations Division
120
Other Intergovernmental Organizations/Autres Organisations Intergouvernementales
African Development Bank (ADB)
Caribbean Community Secretariat Observers
(CARICOM)
Mr. T. Gedamu Vice-President of
Mr. Emilio Mignone
Central Operations
Ms. Angela Cropper Director of Consultant
Functional Cooperation
Observer
Caribbean Community Secretar- Mr. Errol Miller
iat
Consultant
Mr. S. Doherty
Education Economist
Commission of the European Islamic Educational, Scientific and
Communities (CEC)
Cultural Organization (ISESCO)
Arab Fund for Economic and
(Co-Sponsor): 4 delegates
Social Development {AFESD)
Mr. Albert Maes
Chef de la delegation
H.E. Pr. Abdelhadi Boutaleb
Dr. Bader Malallah
Director General
Representative
Commonwealth of Learning (COL)
Mr. Ahmadou Ali Diaw Deputy
Arab
League
Educational, Professor James A. Maraj Director General for Education
Cultural
and
Scientific President
Organization (ALECSO)
Dr. Ali Al-Kasimi
Commonwealth Secretariat
Director for Education
Dr. Musare Al-Rawi Director Mr. M. Malhoutra
General
Secretary General
Assistant Mr. Ali Mounir Alaoui
Head, Cabinet of the Director
General
Asian Development Bank (ADB)
Conference des Ministres ayant en
(Co-ponsor): 4 delegates
common l'usage do français
Islamic Development Bank (IDB)
(CONFEMEN)
Mr. Kimimasa Tarumizu
Dr. Mukhtar A. Hamour
President
Mr. Mohamed Fadel Dia Secretary Senior Economist
General
Economic and Policy Planning
Mr. G.H.P. van der Linden
Department
Manager, Education Division
Inter-American Development Bank
(IDB)
Organisation
for
Economic
Mr. Charles Currin
Cooperatzon and Development
Education Specialist, Education
Ms. Sonia Perez
(OECD)
Division
Executive Director
IDB, Venezuela
Mr. Joseph Wheeler
Mr. A. Asakawa Personal Assistant
Chairman, Development Assisto the President
tance Committee
Organization of African Unity
(OA U)
Mr. M.T. Mapuranga
Assistant Secretary General
Observer
Mr. Bal Mohamed El Moctar
Chief, Education Sector
Organization of American States
(OAS)
Dr. Enrique Martin del Campo
Executive Secretary for Education,
Science and Culture
Organisation of
Conference (OIC)
the
Islamic
Mr. Mohammed Mohsin Assistant
Secretary General
South-East Asian Ministers of
Education Secretariat (SEAMES)
Prof. Jakub Isman Director
Observers
Mr.
Augusto
V.
Information Officer
Carballo
Ms.
Tiraporn
Tangkoskul
Documentation Officer
121
Non-Governmental Organizations/Organisations non Governementales
African Association for Literacy Arab Federation for Technical Asociacíon Latinoamericana de Association of Arab Universities
and Adult Education (AALAE)
Education
Educación Radiofónica (ALER)
(AA U)
Mr. John Kananda Representative
African Association for Literacy
and Adult Education
Kenya
Mr. Ghanem Saadalah Hassawy
Secretary General
Arab Federation for Technical
Education Iraq
Mr.
Abraham
Apolinario
Secretario Ejecutivo
Asociaci6n Latinoamericana de
Educacion Radiofonica
Ecuador
African Medical and Research Arab Student Aid International
Foundation (AMREF)
(ASAI)
Asociacion Nacional de Centros
(ANC)
Ms. Stephanie Nduba
Mr. Ishaq AlQutub Representative
Head, Distance Teaching Unit, Arab Student Aid International Mr. Carmen Vildoso
Training Department, African USA
Vice-P? esident
Medical
Asociaci6n Nacional de Centros
and Research Foundation
Arab Teachers' Federation
Peru
Kenya
Mr. Fawzi F. Aklou
Asociacion de Instituciones de
African Network for Protection/ Representative Arab Teachers' Promocion y Educacion (AIPE)
Prevention of Child Abuse/Negleet Federation Iraq
(ANPPCAN)
Mr.
Alfonso
Camacho
Arab Thought Forum
Representative
Mr. Mengiste Desta Project
Asociacion de Instituciones de
Director
Mr. Saad Eddin Ibrahim
Promocion y Educacion
African Network for Protecdon/ Secretary General
Bolivia
Prevention of Child Abuse/Neglect Arab Thought Forum
Kenya
Jordan
Association Africaine d'Education
pour le Developpement (ASAFED)
African Social Studies Programme Arab Women's Federation
(ASSP)
M. is Prod Koffi Atdgnon
Ms.
Muna
Younis
Bahri Secretaire permanent
Mr.
Peter
Muyanda-Mutebi Representative
Association Africaine d'Edllcation
Executive Director
Arab Women's Federa-tion
pour le Developpement
African Social Studies Programme Iraq
Togo
Kenya
Asian Cultural Centre for Uneseo Association for Non-Traditional
African Women Development and (ACCU)
Education in the Philippines
Communication Network (FEM (ANTEP)
NET)
Mr. Tadashi Inumaru
Director-General
Rev. Miguel Ma. Varela, SJ., Ph.D.
Ms. Njoki Wainaina
Asian Cultural Centre for
President
Co-Ordinator
Unesco
Association for Non-Tradkional
African Women Development and Japan
Education in the Philippines
Communicadon Network
Philippines
Kenya
Asian NGO Consortium (ANGOC)
Association of African Uni:uersi Aga Khan Foundation
Mr. David Ingles
ties (AAU)
Deputy Executive Secretary
Mr. Asif Fancy
Asian NGO Consortium
Mr. Richard Banibensu
Chairman, Education Services
Philippines
Lecturer, University of Ghana
Aga Khan Foundation
Ghana
India
Asian-South Pacific Bureau of
Adult Education (ASPBAE)
Association of African Women in
Arab Council for Childhood and
Research
and
Development
Development
Mr. W.M.K. Wijetunga
(AAWORD/AFARD)
Secretary-General
Mr. Samir S. Miladi
Asian-South Pacific Bureau of
Ms.
Ivy
Matsepe-Casaburri
Director, Division of Projects and Adult Education
President
Training
Sri Lanka
Association of African Women in
Arab Council for Childhood and
Research and Development
Development
Senegal
Egypt
Mr. Muhammad F. Doghaim
Secretary General
Association of Arab Universities
Jordan
Association of Southeast Asian
Institutions of Higher Learning
(ASAIHL)
Mr. Ninnat Olanvoravuth
Secretary-General
Association of Southeast Asian
Institutions of Higher Learning
Thailand
ASTHA
Mr. Om Sbrivastava
ASTHA
India
Baha'i International Community
Mr. Daniel Wegener
Representative to the United
Nations
Baha'i International Community
USA
Bangladesh Rural Advancement
Committee (BRAC)
Mr. Faisal H. Abed
Executive Director
Bangladesh Rural Advancement
Committee
Bangladesh
Britvsh Council
Mr. Bevel ley Young
Director, Education Department
The British Council
United Kingdom
Canadian Education Association
Mr. Robert E. Blair
Executive Director
Canadian Education Association
Canada
Canadian Teachers' Federation
(CTF)
Mr. Stirling McDowell
Secretary General
Canadian Teachers' Federation
Canada
122
Caribbean
Associatuon
of Centre
International
des
Principals of Secondary Schools Civilisations Bantu (CICIBA)
(CAPPS)
M. Mutanda Ntumba
Ms. Barbara Smith Vice President Coordonnateur et charge de la
Caribbean
Associadon
of Cooperation
Principals
Internationale Centre International
of Secondary Schools Jamaica
des Civilisations Bantu Gabon
Caribbean Child Development Centro Regional de Educación de
Centre (CCDC)
Adultos y Alfabetizacion Funcional
(CREFAL)
Ms. Janet Brown Coordinator
Caribbean Child Development Mr. Luis Benavides I.
Centre
Director General
University of the West Indies Centro Regional de Educación de
Jamaica
Adultos
y
Alfabetizaci6n
Funcional
Caribbean Educational Research Mexico
Association (CARIERA)
Christian Children's Fund (CCF)
Mr. E.P. Brandon Organizer
Caribbean Educational Research Mr. David Herrell
Association
Program Director
The University of West Indies Christian Children's Fund
Department of Educational Studies USA
Jamaica
College of Micronesia
Caribbean Regional Council for
Ad ult Ed ucation
Mr. Singeru Singeo
Chancellor
Ms. Rosaline Corbin Programme College of Micronesia
Coordinator Caribbean Regional Micronesia
Council
for Adult Educadon Barbados
Comite Permanent des ONG de
l 'Unesco
Caritas Internationalis
Mme Odile Moreau
Ms. Therese W.H. Shak Co ordina- President
tor Caritas Adult and Higher Comite Permanent des ONG de
Education
l'Unesco
Service Hong Kong
France
Centre
for
Development
Information and Ed ucation (CIES)
Ms. Elisabetta Bianca Melandri
President Centre for Development
Information and Education Italy
Centre for Learning Resources
(CLR)
Mr. John Kurrien
Director
Cenrre for Learning Resources
India
Centre for the Study of Education
in Developing Countries (CESO)
Prof. Leo F. B. Dubbeldam
Director
Centre for the Study of Education
in Developing Countries
The Netherlands
Council of Chief State School German
Foundation
for
Officers (CCSSO)
International Development (DSE)
Mr. Gordon M. Ambach
Executive Director
Council of Chief State School
Officers
USA
Mr. Josef Mueller
Head of Nonformal Basic
Education Section
German
Foundation
for
International
Developxnent
Federal Republic of Germany
Council of Churches in Namibia
(CCN)
Gujarat Vidyapith
Mr. Zacheus Goliath
Training
Coordinator,
ELU
Council of Churches in Namibia
Namibia
EDUCA -Accion
Educacion Basica
Para
Mr. Gustavo Tavares
President
EDUCA
Dominican Republic
Ed ucation Develo,pment Center
(EDC)
Ms. Janet Whitla
President
Education Development Center
USA
Prof. Ramlal Parikh
Vice-Chancellor
Gujarat Vidyapith
India
la Human Employment and Resource
Training (H.E.A.R.T.)
Ms. Rae Davis
Chairman,
Board of Directors
H.E.A.R.T. Trust
Jamaica
Institirte of Cultural
International (ICA)
Ms. Evelyn Philbrook
Development Training
Institute of Cultural
Malaysia
Affairs
Officer
Affairs
Environnement et Developpement
du 'I'iers Monde (ENDA)
Inter-African
Committee
on
Traditional Practices (IAC)
Mr. Jacques Bignancourt
Secretaire executif
Ms. Berhane Ras-Work
Environement et Developpement President
du Tiers Monde
Inter-African Committee on
Senegal
Traditional Practices
Switzerland
Fe y Alegria
Commission de Liaison des
Inter-American Foundation
Organisations
Non Father Antonio Bachs
Couvernementales (ONG)
Representative
Ms. Deborah Szekely
Fe y Alegria
President
Mme Jeannine Thomas-Fontaine Bolivia
Inter-American Foundation
Presidente
USA
Commission de Liaison des ONG Forum of African Voluntary Develdu Conseil de l'Europe
opment Organizatiolss (FA VDO) Observer
France
M. Mazide Ndiaye
Mr. Charles Reilly
Corsejo de Educacion de Adultos President
Vice-President for Learning and
de America Latina (CEAAL)
9 Forum of African Voluntary Dissemination
Development
Organizations Inter-American Foundation
Sr. Francisco Vio Crossi
Senegal
Secretario General
InterAction
Consejo de Educacion de
Foster Parents Plan International
Adultos de America Latina
Ms. L. Ruth Henderson
Chile
Mr. David Goldenberg
Representative
Research Coordinator
InterAction
Consejo Episcopal Latinoameri
Foster Parents Plan International, USA
cnno
Inc.
USA
International Association for the
Msr. Javier Lozano Barragan
Evaluation of Educational
Obispo de Zacatecas
Fundacion Soc.ial
Achievement (IEA)
Consejo Episcopal Latinoameri
cnno
Mr. Bernardo Toro
Mr. Shin Se-ho
Colombia
Director, Social Communication
Representative
Program
International Association for
Fundacion Social
the Evaluation of Educational
Colombia
Achievement
Korea
123
International Board on Books for International
Council
for
Young People (IBBY)
Education of the Visually
Handicapped (ICEVH)
Ms. Somboon Singkamanan Thai
Section of IBBY
Mr. William G. Brohier
Children's Reading Development President
Association (CREDA)
International
Council
for
Thailand
Education of
the
Visually
Handicapped
International Catholic Association Malaysia
for Radio and Television ( UNDA)
International
Development
Mr. Chainarong
Research
Centre
(IDRC)
Monthienvichienchai
(Associate Sponsor): 2 delegates
President International Catholic
Association for Radio and Mr. Sheldon Shaeffer
Television
Associate Director
Thailand
Social Sciences Division
International
Development
International
Coalition
for Research Centre
Development Action (ICDA)
Canad a
Mr. David Bull
General Secretary
World University Service
United Kingdom
Mr.
Boonyawiroj
Somsak
Programme Officer
International
Development
Research Centre
Singapore
International
Community
Education Association (ICEA)
International Federation for
Family Life Promotion (IFFLP)
Mr. Ramlal Parikh
Chairman, Asian Committee
Mr. Ramon Ruiz
International
Community Former Board Member
Education Association
International
Federation
for
Ind ia
Family Life Promotion
Hong Kong
International Confederation of
Free Trade Unions (ICFI'U)
International
Federation
of
Business and Professional Women
Nr. Raanan Sharir
Project and Education Officer
Ms. Sudathip Gin Indara
International Confederation of General Se cretary
Free Trade Unions, Asian and International
Federation
of
Pacific
Business and Professional Women
Regional Organization
Thailand
Singa pore
International Federation of
International Council for Adult Teachers Unions (IFFTU)
Education (ICAE)
Mr. Gurnam Singh
Mr. Francisco Vio Grossi
Regional Assistant for Asia and the
Regional Director
Pacific
Consejo de Educacion de
International Federation of Free
Adultos de America Latina
Teachers Unions
Chile
Malaysia
Observer
Rev. Fernando Abalos
Main Representative
United Nations
Movimiento per un
Migliore
Italy
International Council for
Distance Education (ICDE)
Mr. Reidar Roll
General Secretary
International Council for Distance
Education
Norway
International
Federation
of
Library Associations (IFLA)
Ms. Lucille Thomas
Re presentative
American Library Association
USA
International Federation of Social
Workers (IFSW)
Mr. Anthony TanVice-President for
Asia and the Pacific
International Federation of Social
Workers
Malaysia
International
Federation
University Women (IFUW)
of
Ms.
Susan
Mohambee
Representative
International
Federation
of
University Women
Canad a
International Institute of
Reconstruction (IIRR)
International Union for Health
Education (IUHE)
Mr. Conrado S. Navarro
Assistant to the Presid ent
Director of Field Operational
Research
International Institute of Rural
Reconstruction
Philippines
Mr. Dennis D. Tolslna
Assistant Director, Public
Health Practice
Centers for Disease Coneol
USA
International Movement ATD
Fourth World
Ms. Marie Claire Droz
Regional Director
ATD Fourth World
Thailand
International Organization of
Consumers Unions (IOCU)
Mr. Selvarajah (Joe) Selvaretnam
Deputy Secretary-General
Federation of Malaysian
Consumers Associations
(FOMCA)
Malaysia
Observers
Mr. Zaim Saidi
Executive Secretary
Indonesian Consumer Institution
Mal aysia
Mr. Jostle Vargas
Regional Director for Latin
America and the Caribbean
International Organization of
Consumers Unions
Uruguay
International Planned parennt
Free hood Federation (IPPP')
Dato' Mr. Johan Thambu
Regional Chairman
International Planned Parent
hood Federation
Malaysia
International Union of Students
(IUS)
Mr. Sergiusz Najar
Vice-President
International Union of Students
Czechoslovakia
Observer
Mr. Mohamadou Fall
Vice-President
International Union of Students
Czechoslovakia
Jamaifcan Movement for the Advancernent of l.iteracy (JAMAL)
Ms. Leila Thomas
Executive Director
Jamaican Movement for the Advancement of Literacy
Jamaica
Joycee's International
Mr. Sukhathep Chansrichawla
President
Junior Chamber of Thailand
Thailand
Korean Association
Education
of
Adult
Mr. Synghan H. Khn
President
Korean Association of Adult
Education
Korea
La Leche League International
Ms. Nancy Sherwood Area
International Reading Association Co ordinator of Leaders for Asia
(IRA)
and Japan
Taiwan
Mr. Carl Braun
President International Reading Lembaga Studi Pembangua
Association
USA
Mr. Hadimulyo
Lembaga Studi Pembangua
International Save the Children
Indonesia
Alliance (ISCA)
Laubach Literacy International
Ms. Phyllis Dobyns
Senior Vice Presid ent
Mr. Peter Waite
Save the Children/USA
Representative
Laubach Literacy International
International Tash Force on USA
Literacy (ITFL)
National Educaion Association
Mr. V.BJ. Rao Chelikani
(NEA)
President, Coordinating Committee for International Voluntary Ms. Sue Hqvey
Service
Representative
France
National Education Association
USA
124
NGO Committee on UNICEF
Soroptimist International
Mr. Gordon Klopf
Ms. Priscilla Turnbull
Chair of the Working Group on International Liaison RepresenEducation NGO
tative
Committee on UNICEF
Soroptimist International
USA
Scotland
OPAM International (OPAM)
Union de Radiodiffusion des Etats
arabes
Fr. John Bertello,
IMC National Director OPAM Mr. Nawaf Adwan
America
Director Union de Radiodiffusion
USA
des Etats arabes
Tunisia
Pan Parific Women 's Association
International
Van Leer Foundation (Associate
Sponsor): 2 delegates
Ms.
Sumalee
Chardkavajij
President
Mr. M.G.E. van Gendt
Pan Parific Women 's Association Executive Director
International
Thailand
Mr. A.W. Wood
Deputy Executive Director,
Rede Globo
Programmes
Mr. Luiz Lobo
Observers
Educational
Adviser
for
Educational Campaigns Rede
Mr. A. Chetley
Globo
Editorial Associate
Brazil
Ms. Lea Kipkorir
Reseau Europeen pour la Recher- Director
che, I'Action et la Formation
Kenya Institute of Education
M. Pierre Freynet
Coordonnateur
Reseau
Europeen pour
Recherche,
I'Action
et
Formation
France
Rissho Kosei-Kai (RKK)
Mr. Khoo Kim Choo
Director, Regional Training and
la Resource Centre for Asia
la Singapore
Ms. Joyce Moock
Associate
Vice
Rockefeller Foundation
USA
Mr. Brian Rockliffe
Assistant Director
Voluntary Service Overseas
United Kingdom
Mr. Juma Sebuliba
Secretary General
Workers' Education Association
President Uganda
World Assembly of Youth (WAY)
Rotary International
Mr. Jyoti Man Sherchan
Representative to the United
Mr. Nelson Alexander
Nations
Past District Governor Rotary World Assembly of Youth
International
Denmark
Thailand
Saruodaya Sangamay
Mr. Aloysius Mathews
Asian Regional Representative
World Confederation of Organizations of the Teaching Profession
Switzerland
World Confederation of Teachers
( WCT)
Mr. Louis Van Beneden
President
World Confederation of Teachers
Belgium
Mr. Roger Denis
Secretary General
World Confederation of
Teachers
Belgium
Voluntary Service Overseas (VSO) World Council of Churches
Mr. Shoko Mizutani
Secretary
Rissho Kosei-Kai Fund for Peace
Japan
Workers' Education Association
Rockefeller Foundation
World
Confederation
of Mr. Mrinmoy Bhattacharyya
Organizations of the Teaching General Secretary
Profession ( WCOTP)
All India Federation of University
and College Teachers OrganizaMr. Joseph Itotoh
tions
President
World Federation of Teachers'
World Confederation of
Unions
Organizations of the Teaching
India
Profession
Switzerland
World Federation of' Unesco
Clubs, Centres and A.ssociations
Mr. Marc Berberat
Deputy Secretary General
Ms. Sumiko Ishigami
World Confederation of
Representative National
Organizadons of the Teaching
Federation of Unesco
Profession
Associations in Japan
Switzerland
Japan
World Association of Girl Guides
and Girl Scouts
Mr. Daya Ananda Perera General
Secretary Sarvodaya Sangamaya Ms. Doris Riehm
Sri
United Nations Representative
Lanka
World Association of Girl Guides
and Girl Scouts
Service Volunteered for All
USA
(SERVOL)
World Blind Union
Mr. Gerard Pantin
Mr. Lal Advani
Executive Director
President
Service Volunteered for All
Asian Union of the Blind
Trinidad and Tobago
India
Mr. Philippe Fanchette
Director, Adult Education
World Council of Churches
Switzerland
Observer
Ms. Martha A. Lane
Adult Literacy Consultant
National Council of Churches
USA
World Education (WE)
Mr. John P. Comings
Vice-President
World Education
USA
World Muslim Congress
Mr. Yudhana Vamch-Angkul
Representative
World Muslim Congress
Thailand
World Orgunization for Early
Childhood Education (OMEP)
Ms. Eva Balke
World President
World Organization for Early
Childhood Education
Norway
World Organisation of the Scout
Movement (SCOUT)
Mr. Robert Thomson
Assistant Director, Programme
World Organization of the Scout
Movement
Switzerland
World University Service (WUS)
Mr. Nigel Hartley
General Secretary
World University Set vice
Switzerland
World Vision lnternational
Mr. Bryan Truman Director,
Development Education World
Vision
International USA
Young
Women's
Association (YWCA)
Christian
Ms. Patcharin Avyiphan
World Federation of Teachers' Un- Executive Co ordinator
ions ( WFTU)
Community and Noln-Formal
Education Institute
Mr. Daniel Monteux
YMCAof Chiangmai
Representant aupres de l'Unesco Thailand
World Federation of Teachers'
Unions
119
France
Mr. Abani Boral
Vice-President
World Federation of Teachers'
Unions
India
Other Participants not
Members of Delegations
Roundtable Chairpersons
and Presenters
Exhibit Managers
125
Other Participants not Members of Delegations
Roundtable Chairpersons and Presenters
Exhibit Managers
Conference Secretariat
WCEFA International Steering Group
See Annex B
See Annex C
See Annex E
See Annex F
Text design and presentation by Michael Alloy • Columbia, Maryland U.S.A.
EFA Theme Song
Education is the right of all
For you and for me
It's action time and the time is now
Let's all heed the call
Join us, come with us,
We are on our way
To Education for All
By the Year 200
Composed in Nigeria