Katherine d`Entremont accusée de «mépriser» les anglophones
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Katherine d`Entremont accusée de «mépriser» les anglophones
Katherine d’Entremont accusée de «mépriser» les anglophones Publié: 13 h 20 min, lundi 27 juillet 2015 par Pascal Raiche-Nogue – Acadie Nouvelle Un groupe francophobe demande le renvoi de la commissaire aux langues officielles du Nouveau-Brunswick, Katherine d’Entremont, qu’il accuse de mépriser les anglophones. Dans une lettre adressée au premier ministre Brian Gallant et datée du 26 juillet, le groupe Bilingualism and Duality in New Brunswick demande le «retrait immédiat» de la commissaire. Ce groupe Facebook comptant quelque 700 membres, hostile au bilinguisme et à la dualité linguistique, dit avoir envoyé des copies de la lettre aux partis d’opposition et à des médias. Le groupe avance que Katherine d’Entremont a été incapable de promouvoir les deux langues officielles de la province, qu’elle «négligé les anglophones en favorisant clairement la population francophone tant par ses paroles que par ses actions» et qu’elle a un «mépris pur et simple» envers les anglophones. Il l’accuse d’avoir grandement contribué à la détérioration des relations entre les communautés linguistiques ces derniers temps en menant une «attaque» contre la ville de Miramichi et en recommandant que les hauts fonctionnaires provinciaux soient bilingues. Cela démontre selon le groupe un «manque de respect, de compréhension et de responsabilité envers la majorité anglophone». Dans son rapport 2014-2015, Katherine d’Entremont a mis en lumière les nombreuses infractions à la Loi sur les langues officielles par la municipalité de Miramichi. Dans ce rapport, elle a aussi recommandé que le bilinguisme soit une compétence nécessaire à l’obtention d’un poste de sous-ministre, de sous-ministre adjoint et de directeur général au sein du gouvernement provincial. Les postes visés par sa recommandation représentent moins de 3 % de la fonction publique. La SANB se porte à la défense de la commissaire La Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick est montée au front, lundi avant-midi, pour défendre Katherine d’Entremont. La présidente de la SANB, Jeanne d’Arc Gaudet, a affirmé que la demande du groupe «n’est pas fondée puisque Mme d’Entremont ne faisait que rappeler la loi qui s’applique au Nouveau-Brunswick en ce qui concerne les langues officielles». Selon elle, cette nouvelle offensive contre la commissaire n’est qu’un énième reflet du «manque de sensibilisation et d’explication quant à la Loi sur les langues officielles» et qu’il est «important que tous les Acadiens et toutes les Acadiennes, dans leur vie de tous les jours, réfutent les mythes et les idées préconçues autour des langues officielles au Nouveau-Brunswick». L’Acadie Nouvelle a contact le commissariat aux langues officielles, le bureau du premier ministre et les partis d’opposition pour obtenir des réactions. Nos demandes n’ont pas encore porté leurs fruits. – Plus de détails à venir